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| Aller à la page : 1, 2, 3 | | Sujet: Les cascades chaudes Dim 20 Avr - 16:01 | |
| Les cascades chaudes
~ L'eau est source de vie. Elle est chaude, réconfortante, hydrate le corps et l'esprit dans un même soucis de bien être. Elle se faufile dans tous les interstices où il y a de la place pour sa petite personne. Elle n'a pas d'égal, car elle est la plus puissante. Ni ennemi, ni amis, l'onde est seule face à une destinée impérissable. Les forêts, les praires, rien ne serait sans cette entité de notre monde mystique, pas même le ciel, les nuages, ceux qui font là où l'eau n'existe pas, les nuages qui cacheront le soleil de nos peaux abîmées ; et là où elle existe, le pouvoir d'une source supérieure. De la petite source, l'eau infime qui s'égoutte chaque minute, pour donner ses petites flaques dans lesquelles les enfants aiment à jouer. Un petit filin d'eau, comme un tissu qui se propage, un long serpent qu s'étale dans les crevasses de nos pensées. Et ce filin s'agrandit, il grossit, prend de l'assurance. Il devient ruisseau, et déjà, s'il est encore manipulable, il est puissant et inarrétable. Personne ne pourra se soulever contre lui, c'est une première victoire. Les pluies, puis tous les autres réseaux se mêlent à lui pour former la grande famille des rivières, des fleuves, des mers des océans ! Le cycle de l'eau est la force qui ne pourra pas être déstabiliser par n'importe quelle querelle humaine. Rien ne donnera la peur à telle nature, elle est opulente, elle vénérée, ou détestée, on la cultive, on l'utilise. Mais en ce lieu plein de tristesse et de chaleur pourtant, l'eau qui coule abondamment de cette cascade est pure. Aucune particule ne l'a touché pour la polluer de ses cellules virusées. ~
~ Les sources bien plus haut dans la montagne sorte d'un magma en pleine ascension. Réchauffé par la composition géologie de nos plaques, elle descend, prend vitesse et assurance, et tout en bas, à son paroxysme, elle se jette durant plusieurs secondes sur quelques dizaines de mètres, provoquant une nuage de brumes, de vapeur qui entoure finement une stèle. Celle qui amène l'ambiance si triste sans pourtant y amener aucuns regrets. Il n'y avait rien autour de cette stèle placée au milieu du petit lac qui était le réceptacle de l'onde bouillante. A ses côtés, juste, une petite baraque de feuilles et de branches, une activité similaire à l'hôte des bois. Qui connait celui qui vit ainsi et ici ? Personne, la question n'est pas là. Ce qui est intéressant, c'est le nom sur la stèle, celle des douleurs et des pleurs, celui d'un homme qui releva fièrement Konoha dans ses tragédies comiques, dans un combat âpre et impossible, dans des missions plus ambitieuses que réalistes, il n'avait jamais eu l'impression de faire tel travail, il est aujourd'hui trop tard pour lui de prendre le recul et de se considérer comme un véritable sauveur, si sauveur il y a eu. ~
~ Ce nom effacé, donnait encore le ton lugubre et pourtant si chaleureux. Des cascades au doux son mielleux... ~
Dernière édition par Uchiha Sabi le Dim 20 Avr - 17:12, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Dim 20 Avr - 17:11 | |
| Entraînement : Métamorphose L'étudiant avait la possibilité de se rendre là où il le souhaitait, dans les lieux environnants Konoha. Cette zone, où les cascades étaient les plus belles, il l'aimait depuis qu'il l'avait découverte pour la première fois, c'était il y a quelques années déjà. Quand son évolution d'homme avait fait que de nouvelles aventures devaient être vécues. Le pavé ferme de Konoha était paradoxallement très tendre pour un enfant de la rue. Mais le pays du feu portait les plus belles forêts du monde. Il n'en doutait pas, même s'il ne pouvait finalement que croire ces remarques subjectives. Il en restait cependant, une large impression de bien-être au côté des brumes aqueuse que la vapeur formait. Rencontrant l'air froid, l'eau qui trônait chaudement dans la petite mare se décomposait. Les atomes d'hydrogène changeaient de texture, et un épais nuage se dégageait. Il retira sa chemise, ses sandales et s'enfonça enfin dans l'eau, propre, pure, et belle. Il s'étala à sa surface, cherchant un ciel qu'il ne pouvait trouver. Les cours du matin l'avait quelque peu fatigué. Non qu'ils étaient d'une ardeur sensationnelle, il n'y était surtout pas fraîchement habitué. Plongé dans ses propres pensées, ses songes le ramenèrent bien vite à l'exercice. Remuant ses méninges, l'Uchiha se remémora les paroles de la chuunin. Effectivement, il ne voyait aucune difficulté dans la Métamorphose. Il suffisait simplement de connaitre son chakra. Puis il se concentra sur ce regard qu'elle lui portait. Il avait effectivement caché son nom depuis treize ans. Aujourd'hui dans l'Académie, il pensait ne plus avoir à porter ce fardeau-là. D'autres arriveraient. Il n'avait pas voulu lui faire peur. Il imaginait déjà dans sa tête les futurs exploits sanguinaires qu'un dénommé Sabi Uchiha aurait commis. Son rire devint taciturne. C'était une chuunin, et lui un étudiant. De quoi aurait-elle peur ? De son destin ? Peut-être. La société l'avait tant martyrisé pour son seul attribut, qu'aujourd'hui il ne voulait plus se cacher. Uchiha, pourquoi ce nom leur procurait-il donc tant d'effroi, ou de dégout. C'était invraisemblable. Alors il avait forcé l'intonation. Ses mots se mesuraient eux-mêmes. Il ne voulait pas déclencher ce mouvement de panique qui aurait fait de lui une marionnette du clan ou des idées de certains. Il avait fait cela de la plus belle des manière. La rhétorique est étonnante. Il était sûr qu'elle avait compris, à l'instar des autres imbéciles. Puis il plongea dans l'eau chaude, mais agréable. Il ne devait pas se laisser envahir par un sentiment de vengeance presque mérité. Mais la vengeance était-elle légitime ? Sabi recula devant la question qu'il se posait lui-même. Il avait peur d'y répondre. Il sortit la tête de l'eau, secoua avec amertume sa tignasse, puis il renfila sa chemise, tout en reprenant pied sur terre.
Il regarda autour de lui. Personne. Il se concentra, fit le vide autour de lui. Il ne devait pas être dérangé par un évènement extérieur. Aussi s'il ne pouvait compter sur l'entière coopération de la nature, il se désolidariserait d'elle. Il ferma chaque partie de son esprit pour n'être plus que seul dans un immense espace noir, vide de tout : son, formes, esprits. Il était véritablement seul. Il sentit son chakra afflué, comme à beaucoup d'autres mouvements durant sa jeunesse. Il se souvint des panneaux que Reiko avait aligné sur son tableau de craie. Le chakra était représenté dans tout le corps parce des Tenketsus qui étaient d'une certaine manière des barrières, des régulateurs. Le flux se condensait dans chaque organe, circulant dans chaque cellule. Il était uniforme et dense. Il suivait la plupart du temps le circuit sanguin, bien que celui-ci se fasse par endroit bien plus étroit. Etrangement, le shinobi ne pouvait vivre sans chakra. Il devenait une substance nécessaire à sa vie, il devait en prendre pleinement conscience. Il plongea au plus profond de lui-même, et libéra son énergie spirituelle. La fabuleuse source de l'esprit parcourait intensément son corps, pénétrant dans chaque organe, chaque cellule. Elle rencontrait son énergie corporelle. A elles deux, ils devaient exécuter le chakra. Il sentit le liquide froid qui parcourait son corps. C'était une sensation étrange mais tant jouissive. Il malaxa peu à peu son chakra et lui donna une forme qu'il voulait. Cela n'avait aucun sens, certes. Mais l'Uchiha voulait s'amuser avec. Il le mania et le remania. Il sentait cette puissance cachée qui remontait et qui prenait une position solide et ambitieuse en lui-même.
Il diffusa son chakra dans toutes les cellules de son épiderme. Il avait une petite idée en tête. Son chakra brassé tranquillement et calmement durant de longues minutes avait pris une consistance souple et maléable. C'était exactement ce que Sabi avait désiré. Son corps réagissait très bien. Il l'appliqua doucement, le déposa sur sa peau, sur ses vêtements, sur tout ce qui ressortait physiquement. Il essayait de prendre le dessus sur son chakra. Changer génétiquement la molécule qui composait le chakra, pour créer une illusion d'optique. C'était simplement ça. Influent sur le flux du chakra, il en modifia la composition. Le but était simple. Il voulait simplement changer d'apparence extérieur. Il serait le même, mais la poche corporelle qui guidait son âme serait couverte. Par une autre. D'une volonté de fer il s'y exerça.
Peu à peu les minutes passèrent. Les premiers essais n'étaient pas bien jolis. Mais Sabi ne lachait rien. A chaque nouvel echec il reconcentrait son chakra, et étudiait avec minutie chaque parcelle de cause qui se dérobait sous ses yeux. Une première fois, la dose de chakra fut bien trop élevée. Une deuxième, il n'avait pas pris assez de temps pour sculpter son oeuvre. Il ne se donnait pas de portrait particulier. Il voulait juste changer. Juste quelques secondes... |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Lun 21 Avr - 11:40 | |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Mer 21 Mai - 15:49 | |
| Entraînement Kawarimi Je rentrais de l'académie. J'avais encore trois heure pour arriver à maîtriser le Kawarimi, et par la même occasion à montrer à l’autre teigne ma prévenance et ma ténacité. Je ne lui devais rien, évidemment, mais je n'avais aucune envie de voir fleurir une impression de fainéantise et de fardeau dans son esprit, ce qui existait déjà chez certaines personnes déjà. Passant la porte de la maison principale, je vérifiais bien que Takeshi-sama ne se cachait pas avec une de ces armes sophistiqueés que sont les poêles et les casseroles, et continuait ma progression. Takeshi Uchiha était mon parrain, et ses entraînements n’étaient pas des parties de plaisir. J’en avais déjà fait les frais maintes et maintes fois… Je dépassais enfin ma chambre, ouvrait bien grand sa porte-fenêtre en toile et me retrouvait dans le jardin intérieur. Bien sûr, il était là, à méditer je ne sais quelle pensée, ou quelle refleion sur un sujet quelconque."Takeshi-sama... J'aurais besoin de vous."Ma requête le surprenait plus qu'elle ne l'intéressait. C'était bien la première fois que je lui demandais quelque chose. Au dela de ça, je disais clairement que j'avais "besoin" de lui, ce qui était malheureusement vrai..."Ce matin, Reiko-senseï m'a enseigné l'art du Kawarimi. Ainsi je viendrais la revoir avec des bases que je penserais sûr. Je me demandais si vous n'aviez pas quelque idée d'exercices pour moi.""Bien sûr que si, sombre idiot, j'ai toujours des idées pour vous qui n'en avaient jamais ! Mais, cela me fait plaisir que tu me le demandes alors je ne te fâcherais pas. Viens, avançons."Nous nous retrouvions une nouvelle fois aux cascades chaudes, à côté des grands troncs, sous le torride soleil de l'après-midi. Il me plaça près du bord et m'ordonna de ne plus bouger ce que je faisais avec abnégation. Puis, il traça un cercle autour de lui, cercle qui passait par moi. Delà, il fit dix points ; j'en constituais un. A chaque point, il déposa une bûche de bois, relativement grande, et là je reconnaissais les marques du ninpô. Puis, il apporta un gros sac de coton, dans lequel s'entassait un nombre incalculable de shuriken."Le but du jeu est simple. J'imagine que ton professeur t'as appris comment utilisé le Kawarimi, ce qui en théorie est relativement simple. Mais dans des conditions réelles et connaissant les différentes utilisation du Kawarimi, il faut savoir l'utiliser à n'importe quel moment, sous n'importe quelle pression, ou évènement. Nous allons reproduire cela.
Je ne te dis rien de plus, mise à part que mes shurikens vont très vite, et que tu n'as pas le droit de sortir des points fixés."A peine avait-il fini sa phrase qu'il prit un shuriken et d'un coup de poignet extrêmement sec, il me l'envoya, visant le visage. Je ne m'attendais pas du tout à cela, et comme un débutant, je me laissais déborder par la peur et l'angoisse. Puis je me revoyais devantReiko-senseï, et entendait à nouveau ses paroles. Tout cela me calma et je reprenais un semblant de lucidité. Dans ma tête, je revoyais les étapes de la formation du Kawarimi : lien physique, lien spirituel, lien de chakra, formation des taos, expulsion du chakra, subsitution. Tout semblait être bien façonné dans mon esprit. Seulement contrairement au fois précédentes, je n'avais ni le temps de réfléchir, ni le temps de m'appliquer, je devais me grouiller et réussir. Sans quoi, la douleur s'emparerait de moi. Je sélectionnait la bûche qui se situait jusqu'à côté de moi, au moins, je savais qu'elle n'était pas loin. Je la voyais fermement, et fermais mon esprit dessus. C'était bête, parce que ça, sa marche quand on ferme les yeux pour s'applique, je n'en ai aucunement le temps, mon chakra doit sortir très vite sans quoi... Alors clac, j'évite de penser à autre chose qu'à cette pauvre bûche qui va se prendre un shuriken à cause de moi. Je compose les quatre taos, terminant évidemment par la chèvre, et mon chakra s'expulsait de mon corps pour fabriquer réellement ce lien avec la bûche. Je jettais un coup d'oeil à l'arme qui arrivait sur moi : erreur fatale. Il était là, il me pesait. Je sentais mon ventre se nouer. Le Kawarimi se déclenchait. Dans un petit nuage, je m'envolais en espérant de tout mon coeur que j'avais réussi. Je me retrouvais à deux mètres de mon lieu de départ, le shuriken percutant le bois, le poussant d'une ou deux dizaines de centimètres. Je soufflais.
Mais déjà, le bras de mon grand-père se contractait, et un nouveau shuriken plongeait sur moi. Je m'emparais de la bûche qui se situait en face de moi, à mon opposée. Une nouvelle fois la pression m'envahissait. Je devais enchainer tout très rapidement. Je voyais la bûche, je la mémorisais, le chakra s'emplissait de mon corps. Ce lien virtuel que je tissais avec elle, il s'en emparait dès que je terminais la formation des quatre taos nécessaires, il la rendait physique si bien que dans un "pouf" magistral, je me substituait du shuriken, qui une deuxième fois, venait se planter dans la chair naturelle.
Malheureusement, je me doutais bien que Takeshi, ce vieux vicieux, n'allait pas en rester là. Et alors même qu'il découvrait ma destination, il lançait le shuriken, sans attendre de me voir. De plus, son coup de bras prit une autre forme, et la vitesse de l'arme était bien plus grande que la dernière fois. Il fallait que je me dépêche, ce truc était déjà sur moi. Je me concentrais sur une bûche qui était sur ma gauche, à quelques mètres. Je laissais mon regard s'imprégner de l'objet et ... Tchac, le point de l'arme venait s'enfoncer dans ma cuisse, délivrant une douleur infernale. Je regardais Takeshi-sama, qui n'avait aucune expression, pas même un bonheur éphémère. Sur son visage je ne lisais qu'une chose, l'entraînement n'est pas fini. Et effectivement, sans se préoccuper de mon était, il attrapait un nouveau shuriken et il le lançait vers moi. Je retirais d'un coup sec celui qui venait de m'embrocher, et difficilement, je me reconcentrais. A nouveau mon regard bascula vers la bûche sur ma gauche. Je malaxais intensément mon chakra, en essayant d'optimiser son rendement, qu'il conserve une qualité habituelle, mais que sa vitesse soit uniforme et augmentée. Dans tout mon corps, les tenketsus desservaient à la vitesse grand V le chakra. Chaque cellule en était imprégnée, chaque organe, chaque muscle, chaque partie de mon corps. Je ne lâchais pas du regard mon but. Mais le shuriken se rapprochait dangereusement. Un "pouf" envahit l'air et je disparaissais. Mais de la même façon que la précédente, ce vil ancien avait anticipé mon jutsu, et avait déjà lancé un shuriken... que je me prenais en plein bras. Une nouvelle je le retirais. Et déjà un nouveau arrivait.
Alors je réfléchis, cela très rapidement. Comme un éclair, une idée scinda mon esprit, et je l'a mis à exécution le plus vite possible. Je repérais une bûche, à nouveau sur ma gauche, le shuriken pointant vers moi. J'imprégnais mon regard de sa substance et mettait en pratique les conseils de l'UchiHa : garder un contact ne serait-ce que mémoriel. Je tournais violemment la tête tout en gardant à l'esprit la bûche qui m'intéressait, cela à l'opposé. C'était très dur. La douleur et la pression, tout comme le stress m'empêchait d'avoir les idées claires. En plus, je devais me grouiller. Pendant une demi-seconde, je fermais les yeux. Ce temps ridicule me permis de faire le tri et d'oublier tout l'inutile. Mon corps s'emplissait à nouveau de chakra. Je commençais à m'épuiser de toujours devoir faire la même chose, deux plaies saillantes sur le corps. Alors j'augmentais sa fluidité, pour qu'il continue à être vivace, et rebondissant, comme je l'aime. Plus le temps passe et plus il se consume, plus il se solidifie, je dois éviter cela. Sans quoi, je n'aurais jamais assez de puissance. Je compose les quatre taos, et mon corps uniformément rempli de chakra s'envolait vers la bûche de gauche. Takeshi fut surpris de ne pas me voir là où il l'avait prévu. Il avait évidemment lancé sa lame sur ma droite, là où ma tête était restée figée. Mais j'étais presque à l'opposée. Il comprit rapidement le subterfuge, et s'en voulait de s'être fait avoir par un gamin comme moi. En cassant son poignet, il réussit tout de même à m'envoyer un shuriken, d'un coup sec. Je réitérais la technique utilisée par mes soins, repérant rapidement la bûche de mes souhaits. Je devais faire un sorte qu'un seul coup d’œil suffise pour déclencher le processus. Je levais les paupières, la regardaient fermement, le plus rapidement et discrètement possible, puis changeait de côté, sans pour autant être en extrême. Déjà mon corps réagissait. Je boostais comme je pouvais mon chakra, développant une énergie spirituelle bien plus abondante, bien plus violente et puissante, afin de palier l'utilisation de mon énergie corporelle. Le chakra m'envahissait, et une nouvelle fois je me substituais à mon calvaire, laissant une bûche prendre ma douleur.
C'est là qu'il me surprends le vieux. Au lieu de prendre un kunaï et de le jeter à l'avance vers ma destination la plus plausible, il en prit cinq et les jeta sur cinq des points. Il n'avait pas beaucoup de chance de me toucher, mais cela me fait extrêmement peur pour la suite... Il voit que je ne suis pas sur sa trajectoire, alors il s'en empare d'un nouveau et de la même manière il le lance un peu plus rapidement encore. Je regarde en face de moi, je n'ai pas le temps de choisir, c'est la première que je vois qui prends, désolé ma belle. Je la regarde intensément, puis détourne mes yeux. Je n'ai qu'une seconde, Takeshi-sama ne peut plus rien voir tellement mes réflexes sont vifs, il est dont impensable qu'il essaye de deviner où je vais aller. Mais il peut me forcer à deviner... Et là ça va mal. Il ne me regarde limite même plus. Moi je m'en fiche, j'ai la lame qui va tailler mon ventre. Le chakra envahit. L'effort m'épuise pourtant je résiste. Je n'oublie aucune partie de mon corps, même si plus je descends et plus c'est dur. Les orteils commencent à demander un effort encore plus grand, ça me fait chier, ils servent à rien eux !
"Pouf"
Je sentais le shuriken qui chatouillait mon ventre et enfin je virais de la situation critique à laquelle j'étais tant attaché quelques secondes auparavant. Mais ce que je redoutais c'est réellement passé. Ce n'est plus cinq shurikens qu'il a lancé, c'est quinze ! A peine j'ouvre les yeux qu'il est là, juste devant moi. Je n'ai pas le choix. Il est vif, je ne pourrais pas l'éviter sans m'en prendre dix autres derrières. Je ne vois plus rien tellement mon corps m'impose une cadence énorme. Et puis d'un coup, un doute m'envahit. Qu'est-ce qui me prouve qu'au prochain coup, ce n'est pas vingt shurikens que je vais me prendre. Il y a vingt point... Cela ne peut plus durer, l'entraînement est allé trop loin. Il faut que je me dépêche de trouver une solution, pas envie de me faire embrocher. J'ai déjà deux, non ! Trois shurikens qui se dirigent à quinze des vingt points, la prochaine fois se sera une vague. Je regarde à mes pieds... Une bûche, avec trois armes plantés dedans. Dans un moment de pitié, je m'excuse de ce qu'il a pu lui infliger, et lui explique que je vais à nouveau avoir besoin d'elle. Je m'en saisis récupère les petites shurikens et l'envoie violemment dans l'air. Là, je fais les quatre signes, je n'ai guère besoin de lever les yeux vers elle, je l'ai déjà assez vu. Le problème, c'est les trois coûteux qui se ramènent sur moi. J'exécutent les taos le plus rapidement possible, mais je ne sais pas si cela suffira. La peur me prend, l'angoisse me "sur"prend. Le chakra est comme bloqué. J'essaye de le réveiller mais il ne veut rien comprendre. Alors j'ai un réflexe qui me paraîtra sûrement bizarre quand j'y repenserais, mais je me saisis d'un des trois shurikens que j'avais rangé dans ma poche, et me coupe profondément la main. La douleur, bien plus que la peur et la terreur, me réveille et me lave de tous les maux qui me consument. Dans une ultime impulsion, mon chakra pourfend mon corps, remplissant chacune de ces cellules, et alors que la bûche est à l'apogée de sa courbe dans les airs, j'enclenche le Kawarmi.
Le "pouf" se fait sentir, et Takeshi-sama envoie trois salves de shurikens sur chaque point, comme je m'en doutais. Je n'imaginais même pas qu'il puisse exister tant d'armes dans cette maison et surtout que quelqu'un pouvait les lancer aussi vite et aussi nombreux ! Quoi qu'il en soit, j'ai vu comme un étonnement sur son visage quand, voyant ma disparition, il ne vit pas réapparition. D'en haut, je lançais deux shurikens, qu'il évita au dernier moment, surpris par ma position. Je me postais devant lui sur ma retombée, et l'attaquait avec le dernier, la main en sang. Il parait facilement et d'un des siens me bloqua."L'entraînement est fini. Tu n'as plus qu'à aller voir ton senseï, et faire tes preuves, en espérant que tu as saisi les leçons de cet exercice."Je retournais dans la grande maison, me rinçait les plaies, et me soigner, Takeshi venant m'aider, alors qu'elle venait de rentrer.
Demain, j'irais à l'académie. |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Mer 21 Mai - 18:42 | |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Mer 21 Mai - 19:06 | |
| Nouvelle journée, nouvelles opérations. Comme si à chaque soleil je m'attendais à des révélations. Mais non, simplement des exercices, bêtes et méchants. Cela devient presque lassant. Mais mon parrain n'en démord pas et explique sa puissance par son expérience et par son travail. Je me pose sur le sol et baisse la tête en repensant à tout ce que j'avais pu lire dans la bibliothèque du clan. Des quantités de techniques tout simplement fantastiques. J’en avais marre d’attendre. Alors je m’étirais. Takeshi était encore parti faire je ne sais quoi pendant mon absence. Il arriverait pour l’apéro, comme ça tout le monde sera content. Ecartant les jambes avec souplesse, je me balançais d’un côté puis de l’autre. Pliant mon genoux, me tenant droit adossé à un tronc, je contractais mes cuisses, puis je sautillais quelque peu, pour remettre en forme tout le petit matériel musculaire dont je n’avas pas l’habitude d’utiliser. En fait très peu. Cependant, je constatais avec tristesse que cela devenait essentiel pour une cohérence parfaite de ma stratégie de combat. Or, s’il l’est, c’est qu’il maîtrise les arts du corps à corps et du taijutsu. Les Arts Uchiha étaient déterminés entre autre par une mesure du corps à corps tout à faire naturel. Un style souple et majestueux. Je ne parvenais pas à me défaire de l’idée que mon Sharingan deviendrait une arme redoutable si je savais maîtriser mon taijutsu. Ainsi je dois pouvoir réagir le plus vite possible. M’exercer à la vitesse semblait être la bonne solution. Un minimum je dirais… Je posais mon sac sur le sol encore chaud de la forêt environnant Konoha, puis, enfin, le grand-père à la pupille pourtant puissante arrivait, l’air renfrogné, dans son éternel sérieux, celui qu’il essayait de me transmettre. Il m’expliquait durant des heures entières que je devais être fier de mes origines alors que c’était tout ce que mon enfance m’avait interdit. Enchaînant quatre taos, il insufflait trois clones. Les bunshins, parfaits dans leur conception, se rapprochaient de moi. Il leur distribuait à chacun trois kunais, puis d’un mouvement rapide de la tête, il leur faisait comprendre le but de cet entraînement, et comment ils devraient opérer. Mais à peine m’étais-je écarter que j’entendais déjà le son de l’arme qui fendait l’air. Je me retournais, la lame se dirigeait avec vitesse vers mon dos. Je ne m’attendais pas à une réaction si vive, mais c’était tant mieux, cela mettait un peu de piquant à tout ça, et ça montrait que mes clones étaient vraiment parfaits. Prenant appui sur deux jambes, je contractais légèrement mes abdominaux, puis poussant sur ma jambe gauche, je me décalais vers la droite. D’un bon je me retournais, pivotant sur mon talon. Je faisais alors face à mes trois adversaires. Mais eux, ne lambinaient pas. Deux kunais fusaient vers moi, alors que le troisième clone ramassait déjà l’arme qu’il venait de lancé. Mes pieds dérapant sur le sol granuleux, je fonçais à la rencontre du danger. Alors que le premier visait ma tête, je me baissais rapidement, mais je voyais déjà le deuxième qui allait toucher mon torse. Le buste pratiquement vertical, je devais m’imposer. La réaction devait être brève mais franche, sinon j’y laisserais des plumes. Il fallait que je réveille chacun de mes muscles, chacun de mes ligaments, ce que je n’avais jamais fait auparavant. Ce n’était pas de la force brute, c’était véritablement un exercice de précision, d’impulsion et de reflexe. En gros, je devais largement améliorer mon esquive. Pris dans le feu de l’action, je ne voyais pas vraiment comment procéder. Mise à part tenter des trucs complètement fous, dont je n’avais même pas soupçonné l’existence. Mon corps plié à 90°, mon talon pénétrait dans le sol, afin d’être véritablement stable, et pouvoir bondir. Ma cuisse se contractait, et mon genou d’un coup sec, se détendait. Je me propulsais vers le côté, le kunai se plantait dans l’arbre, quelques mètres derrière moi. Posant les mains sur le sol, je m’élançais vers l’avant. Le tout premier attaquant, ayant ramassé son kunai, en calait un entre chaque doigt, de manière à dégainer le plus vite possible. C’était presque qu’il courrait plus vite que moi… Il y avait un bug. Peut-être que eux ne réfléchissaient pas, et qu’ils courraient, un point c’est tout. C’était cool comme méthode, je trouvais. Du physique pure. J’avais besoin d’extraire tout ce qui dérangeait mon corps, depuis de nombreuses années. Lançant deux de ses trois kunais, dans des angles différent, je retournais légèrement ma tête, de manière à voir d’où et comment il faisait. Ralentissant d’un coup ma course, je faisais un écart sur la gauche, puis, voyant le second arriver tout droit sur moi, je n’apercevais qu’une solution. Rebondissant sur le sol, je me jetais sur l’arbre. Mettant tous mes ligaments en action, forçant leur action, je rebondissais sur le tronc. Le kunai se plantait une nouvelle fois dans le tronc d’où je venais de sauter, avec un petit tchac qui me faisait plus peur qu’autre chose. J’atterrissais sur les feuilles, soulevant un courant de poussière. Plus personnes. Cela voulait donc dire trop de monde. Sortant de toute part, j’étais enfin entouré de mes trois clones, un kunai à chaque main. Je souriais de la difficulté de l’entreprise. Ici, pas de chakra, rien que mon corps pour parer toutes leurs attaques. Cependant, le but n’était pas de les toucher, mais bien de les éviter, d’esquiver jusqu’à ce que je ne puisse rien faire. Un bras se tendait, la lame brillant à son bous. Reculant d’un pas, elle passait sous ma gorge. Déjà le deuxième attaquait. Je me baissais alors, et prenant appui je sautais le plus haut possible. Décrivant une parabole, je tombais derrière eux. Mais dans un mouvement de rotation remarquable, ils revenaient sur moi. Me jetant vers eux, je passais entre les deux bunshins, repoussant de suite le sol de ma course, en déviant d’un coup de hanche ma trajectoire, le kunai fissurant le sol. Les trois jetèrent alors deux kunais chacun. Gloups… Je me retournais et courrait, le plus vite possible ! J’avais l’impression que mes jambes ne touchaient plus le sol, elles glissaient, m’emportant dans leur course. Mon dos me tirait, à force de réagir de manière si impromptue. Avec la vitesse, je continuais ma course sur le tronc d’un arbre qui se trouvait sur ma course. Voyant que je ne pourrais monter plus haut, mes jambes se pliaient, et je m’envolais vers de nouvelles aventures… Les kunais se plantaient à nouveau dans la fibre du grand chêne. Je ne savais ni où ni comment j’allais me réceptionner. Quoi qu’il en soit, il fallait que je trouve un autre arbre, ce très vite, sinon je m’écraserais sur le sol… Enfin ! Une branche. Je m’appuyais dessus, mais je repartais de suite, les kunais fusaient, mes bunshins encore en sol me fusillant dès qu’ils le pouvaient… Il fallait que j’aille plus loin… Je revenais en vitesse là où j’avais laissé mon sac. Je le prends, le retourne, tout tombe, il est vide. Regroupant le plus de pierre possible, je le pose sur mon dos.
…
Choc terrible. Ca me refait penser à cet entraînement avec Takeshi-sama, où j’avais fait toutes ces pompes et ces tractions. C’était intenable. Il était nettement moins lourd que sa veste de torture, mais pour un tel exercice, je prenais des risques que je voyais comme inconsidérés… Déjà, alors que j’avais le moins de bruit possible, mes trois adversaires me retrouvent et lancent leur flammes dévastatrices. J’aurais aimé me retourner puis bondir d’un seul saut pour repartir comme tout à l’heure, mais bizarrement, plus rien ne marche : mes jambes ne pouvaient plus réagir face à mon buste, devenu alors bien plus lourd que prévu. Cependant je force la marche et en pivotant difficilement, je me penche, évite deux kunais, puis repart en courant. Enfin courir… C’est un bien grand mot, maintenant. Cependant cela fait parti du ‘jeu’, jeu que je n’aime plus du tout. Mais parfois il faut souffrir un peu. Je ne connais pas non plus ce terme si débile. Souffrir pour être beau. Faut être complètement siphonné oui ! Qu’importe, je me lance, mais les trois bunshins vont maintenant bien plus vite que moi. Me dépassant de chaque côté, ils sortent chacun un kunai, et je comprends alors le stratagème. Ils le lancent d’un seul mouvement, je stoppe ma course d’un seul coup. L’effort est violent. Je ne peux m’arrêter si facilement, mon poids m’emportant dans la danse. Alors que mes épaules dépassent la ligne, je vois dangereusement arrivé les deux lames vers mon visage, qui s’était bien évidemment baissé par mon mouvement. Je plonge tête en avant, exécutant une petite roulade, qui me détruit littéralement le dos. Je pensais m’en être sortit, mais le troisième bonhomme, resté en arrière est parfaitement aligné avec moi. Il n’a plus qu’à tendre le bras, casser son poignet et me voila embroché. Sérieusement, on ne s’est pas moqué de moi lorsqu’on m’a narré la puissance de ce machin-là. Je n’ai plus le choix. Il faut que j’arrive à me déporter le plus rapidement possible sur le côté. Alors que je me réceptionne de ma roulade, je pose mes mains sur le sol, pour avoir plus de prise que la plante de mes pieds seuls. Puis, forçant sur mes bras, dévissant le plus possible mes chevilles, je contracte mes muscles uniformément : il faut que tout mon corps subisse l’action, qu’il y participe, et… Clac, à peine ai-je relevé la tête, que je plonge sur la gauche. Devant moi, les bunshins se retournent à peine, alors qu’ils m’avaient dépassés. Le troisième, comme je l’avais prévu lance son kunai, qui tombe à l’endroit où j’étais la seconde d’avant. Cependant la réception laisse à désirer. Emporté par l’élan que j’ai avais eu tant de mal à faire précédemment, je m’étale sur la terre. Il faut que je me relève, mais mes articulations me tiraillent de partout. C’est presque intenable. Enfin pour quelqu’un d’habitué sûrement, mais pour moi ?... Ils s’approchent tous les trois de moi, kunai à chaque main. Comment ils font pour les ramasser aussi vite ? C’est pas possible ! Nous en venons aux mains… et aux pieds. Je n’attaque jamais, plus la force. Cependant je fais tout pour éviter leurs coups. Alors que le premier me met un coup de poing dans le ventre, j’utilise mon mouvement de rejet et de malaise pour éviter le pied du deuxième qui s’abat sur moi. Déjà le premier surenchérit. Mouvement de rotation, esquive sur la droite et… Paf ! Grande droite ! Je tombe, me relève, lève la tête, aperçoit son ombre, je glisse sur le sol, me relève une nouvelle fois. Tous mes muscles tirent. Mes articulations vont céder. Je suis pris dans chacun de mes mouvements par le poids derrière mon dos, et je dois fournir un effort terrible pour produire une vitesse telle que je puisse encore tenir tête à mes adversaires. Une branche craque derrière nous. Je déclipse la poche de mon bermuda, passe mon doigt dans l’anse d’un kunai et me retourne. Alignés, les trois bunshins juste devant moi, font la même chose, déjà prêt à riposter. |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Mer 21 Mai - 19:36 | |
| C’était lui. A croire qu’il m’avait eu, une énième fois. Ce n’était pas parrain Uchiha que j’avais devant moi, mais un quatrième clone… Blasant. Mon regard sombre ne semblait pas l’intimider loin de là. Il était justement plutôt satisfait de me voir vexé, pris dans une tourmente semblable à la colère et à la haine. La provocation faisait parti de son jugement de tous les jours avec moi et à mesure que le temps passait, je devenais comme ce qu’il avait envie de me voir être. Cependant, je lui devais beaucoup et pour tous les progrès que j’avais fait, je ne pouvais lui en vouloir. Cependant, cette situation de conflit l’amusait, et il la voulait, c’était lui qui la provoquait. Je jouais pleinement dans son jeu, mais il m’avait promis la puissance. Je l’écoutais sans broncher. Bref, j’effaçais cette idée de mon esprit abjecte et je suivais involontairement le vieux du clan, ce qu’évidemment, je n’osais pas dire devant lui. Me tirant presque par l’oreille, ou par la peau des fesses, au bon vouloir de chacun, il me traînait dans une clairière adjacente.
"Aujourd’hui, je veux améliorer ta condition physique. Tu as dû sûrement t’en rendre compte…, mais c’est une condition nécessaire à la bonne vie du shinobi. La question n’est pas d’être fort, c’est d’être endurant, pour pouvoir résister à différentes attaques. C’est une obligation.
Nous, Uchiha, devons faire preuve d’élégance, même dans notre combat. Nos techniques doivent être suaves et intelligentes pour autant. Je viens de t’essouffler, maintenant tu vas récupérer…."
Il m’envoie un gilet. A première vue, il n’a rien de spécial, le simple fait qu’il renferme des poches plus ou moins grandes. On dirait même un veste de chuunin ou de jounin, bien que je n’en ai vu que de loin. Je m’approche pour enfiler le gilet, et là, un grand choc craque mes bras. Ce truc là pèse des tonnes ! C’est affolant comment c’est lourd ! Je le soulève et l’examine. Effectivement, dans chaque poche ce trouve du fer, métal extrêmement lourd, qui enfonce chaque partie du robuste vêtement.
"J’ai dis tu enfiles…"
A ce moment seulement je me souvenais de l’injonction si basique qui pourtant va m’être fatal. Avec ce bourreau, je suis parti pour faire des pompes et des flexions avec ce gilet sur le dos.
"500 pompes"
Boum je tombais… De désespoir, en fait. Mais je n’avais guère le choix, à croire qu’il lisait dans mon esprit. J’enfilais le gilet et déjà je sentais mes épaules me tiraillait sous la douleur. Mais je ne disais rien, j’allais quand même pas commencer à râler alors que je n’avais pas même fait deux de ces cinq cent pompes promises…On s’avance un peu dans la forêt pour être dans un endroit calme. Ainsi si je râle, il pourra me tuer à l’abri des regards, bien tranquillement, comme un vieux papi… Il m’ordonne de commencer, sinon il en rajoute dix par remarque. Je m’allonge, la première est tendue. Elle est arde, et si je n’ai pas de mal à lever mon dos et mes épaules, rien que de se projeter dans l’avenir me donne envie de vomir. La deuxième passe sans amélioration ni quoi que se soit. Je me rebaisse. Les muscles de mes bras commencent à tirer. Je me relève. Mon dos se creuse alors que mes fesses tiennent bon. Faire des pompes rien qu’avec les fesses serait bien plus facile. Mais non, il faut que ce soit le buste qui travaille. C’est pas juste… non décidément, ce n’est vraiment pas juste. Je finis la première série de dix, et je suis essoufflé. C’est bizarre comment je suis peu habitué à l’effort. Autant résister à la douleur dans un combat à l’ambiance mortelle m’est supportable et même appréciable, mais là…. J’ai l’impression de brasser de l’air. J’ai fais dix pompe et pourtant j’ai toujours autant de mal, je ne vois pas les méga muscles de Monsieur Muscle. Sous l’impulsion de Takeshi-sama, je continue. Dix, onze, douze, treize, quatorze, quinze, seize… A mesure que le nombre augmente dans ma tête j’ai l’impression qu’il avance de moins en moins vite. Mes épaules me tirent dangereusement sous la pression du poids, mes bras tremblent comme des vermisseaux, mes abdominaux frôlent la déchirure, mes pectoraux vont exploser et les muscles antérieurs de mes jambes, qui doivent me supporter lorsque je me lève… Grrr, c’est tout mon corps qui se fait manipuler par cela. De plus, j’ai l’impression que mon dos va se briser en deux, que mon ventre va s’enfoncer dans la terre et que mon gilet va passer à travers mon corps pour se poser sur le sol qui lui, serait capable de soupeser sa véritable valeur… Mais je continue, mue par je ne sais quelle valeur, j’enchaîne les pompes. Trente, trente et un, trente deux… Je commence à lutter contre une respiration que je trouve poussive. Mon système sanguin a de plus en plus de mal à subvenir aux besoins en oxygène des nombreux muscles que j’utilise dans cet exercice. Mon inspiration devient bruyante et presque douloureuse. L’expiration est rauque, et j’ai l’impression que j’aurais le temps de mourir six fois avant la terminer. Ce sont des impressions bizarres que l’on peut tout à fait interprétée, analysée, lorsque l’on est dans des situations comme la mienne. C’est fou ce qu’on peut réfléchir dans ces cas-là. On regarde le monde qui nous entoure et on comprend comment de nombreuses personnes, de multiples peuplent souffrent nuits et jours, sous la torture d’un lendemain pire encore. Soixante-dix, soixante et onze, soixante treize, soixante quatorze. Je transpire abondamment. Je le sens parce que mon dos est froid et pourtant ma tête devient littéralement rouge et chaude. Comme si un capillaire pouvait exploser à n’importe quel moment. Mes cheveux gouttent régulièrement et le soleil n’arrange en rien la condition dans laquelle je suis.
Deux cent vingt trois, deux cent vingt quatre… Mes muscles sont très tendus. Je résiste encore et je découvre alors que le mental est une affaire importante, même si elle ne peut pas éviter une épée, elle peut pousser à faire un ultime effort pour esquiver. Bref, je continuais de croire en moi, de voir qu’à chaque nouvelle pompe je pouvais faire la suivante, cela ne mangerait pas de pain, et je continuais ainsi chaque fois. Puis je me dis à un moment qu’il fallait que je sache aussi compter sur mon corps, alors je me suis mis à l’écouter. Ecouter les battements de mon cœur qui allait à une vitesse ahurissante, écouter le cri de la fibre musculaire qui depuis une demi heure me traîne dans un mouvement répétitif et lourd. Le gilet marque en effet un nouveau que je ne connaissais pas. Les cinq cents pompes sont quelques choses de difficile, mais avec cet instrument de torture, c’est quelque chose d’inimaginable. Pourtant je continue. Mes bras lâchent et mes épaules descendent subitement. Pendant les quelques secondes de changement de position, mes bras flanchent littéralement, et ne sont plus rien qu’un mollusque affalé sur une plage. J’essaye de ne pas trop creuser le dos, sans quoi je serais obligé d’user en plus grande quantité encore de mes abdominaux, que j’utilisent déjà pour soulever mon corps et pour le maintenir droit. Mes cuisses tiennent bon et ne prennent pas l’eau. Ainsi mes jambes restent droites, mes genoux ne tombent pas vers le sol ce qui est un danger de chaque minute. C’est maintenant que le défi commence. Une fois que le ventre touche le sol, en parallèle avec les genoux, il faut remonter et là, les bras affaiblis depuis les deux cents autres pompes, les abdominaux et les pectoraux usés par un effort de chaque seconde, et le dos qui veut plonger vers le sol pour y rester à jamais. Tout cela donne une équation très négative et pour la combler je dois mêler mental et physique, ce qui reste très dur vu ma situation…
Il m’en restait … deux-cent cinquante. Arrg. Cette pause fut heureuse, mais alors qu’est-ce qu’elle fut courte. En fait, j’en savais trop rien. Mais évidemment, j’aurais préféré y rester des heures et des heures sur ma course-poursuite. J’aurais même peut-être du faire semblant de pas y arriver… … … Non, très mauvaise idée finalement. Il serait capable de me rajouter des pompes ce sadique. Mais c’est pas vrai ! Pourquoi je suis toujours dans une impasse avec lui. Mes illusions s’envolaient. Moi qui pensais que cet interlude me ferait le plus grand bien, je me plantais. Lorsque je me remettais dans une position que je déteste par dessus-tout, mes muscles que je n’avais pas étiré, s’étaient refroidis, et lorsque je commençais à la ré-utiliser, je sentais ‘vraiment’ la douleur. Cette douleur qui tire, physiquement et mentalement. Je me devais de tenir, parce que je viens à peine d’en faire vingt de plus, et si je m’arrête là, ça va être ma fête. Alors j’oublie tout : la douleur, le temps beau qui mériterait autre chose, des yeux, des bouches, des mains, toute sorte de personnes avec qui je pourrais être. J’oublie tout, sauf que je suis là et que je n’ai ‘malheureusement ‘ que deux cents pompes à faire. Oh oui ! J’aimerais en avoir le double. Technique de concentration et de motivation individuelle de merde ! Je plie mes bras, je les rehausse. Mes épaules descendent, à l’unisson, dans une vitesse plus ou moins forte. J’expire alors que je descends, et dès que l’effort redevient une actualité trop présente, j’inspire un grand coup. Je force sur mes bras. Il me pousse comme si j’allais tomber dans un vide, vide de fond. C’est glauque. Flexion, extension, flexion, extension, flexion, extension, voilà mon quotidien actuel. Sans penser à rien d’autre qu’à mon organisme qui travaille avec acharnement, mes muscles qui poussent, qui tirent, qui se contractent, tirant inlassablement sur mes ligaments. Mon cœur qui pompe et qui produit, nettoie le sang infecté par le dioxyde de carbone qu’ils rejettent continuellement et qui vient puiser l’oxygène dans mes poumons tous frais, tous jeunes, comme moi. Ils s’amusent à inspirer et expirer dans une cadence effrénée. Quelques gouttes qui recommencent à couler sur les parois de mon épiderme. C’est fou comment on est bien fichu, je trouve. Tout marche normalement, comme si on avait été rôdé durant des années, alors que non, on arrive tout petit et tout moche, et on grandit en développant le corps et l’esprit. A croire que ce dernier est plus perfectionné… Grrr, c’est pas vrai. Encore cent pompes. Je vois bientôt la fin même si j’essaye de ne pas trop y penser, sans quoi les dernières vont être terriblement difficiles. Déjà, je les sens faiblir. A nouveau mes bras commencent à trembler, mes abdominaux ne se décontractent plus à leur maximum et me donnent des douleurs insupportables. Je ne sais pas comment mon dos a fait pour ne pas avoir déjà craqué. Le poids qui m’attire vers le sol est physiquement inarrêtable. C’est bien là le problème. Pourtant je continue. Mes reins tiennent le coup mais faiblissent à mesure que le temps passe. Mes pectoraux, sont eux aussi meurtris. Je force, je force, pour espérer et faire en sorte qu’ils ne lâchent pas. Sans quoi, je ne pourrais plus jamais me relever, et là c’est le mort assuré… Mon parrain s’en occupera en tout cas, si je ne les fini pas. Mes pieds me font mal, à supporter à eux seuls tout le poids de mon corps et de celui qui gît sur le mien.
"C’est bon, le compte y est."
Je m’affale par terre. Je ne sais plus quoi faire. D’ailleurs je ne fais rien mise à part respirer, mais ça, ce n’est pas de ma faute, c’est un réflexe paraît-il humain. Si ça ne tenait qu’à moi, je ne le ferais même pas. Je n’ai plus un soupçon d’énergie.. Dans son regard, je comprends qu’il m’ordonne de me relever… Ce que je fais le plus rapidement possible, le corps complètement assommé par l’exercice. Je soufflais enfin. Mais même dans mes rêves les plus fous, je ne m’attendais à m’en sortir si bien et si vite… Enfin si vite, c’est pas comme si j’y avais pas passer plus d’une heure, mais bon…
"Tu vois l’arbre, monte dessus."
Je saute, et grimpe un peu comme je peux sur le tronc. Le poids et la fatigue me font ramer, mais en quelques secondes je me retrouve assis sur la première branche, à quelques mètres du sol.
"Maintenant, pose tes mains sur la branche, et laisse toi tomber."
Je commence à redouter l’avenir… Mais je m’exécute sans réfléchir plus que ça.
"Traction, maintenant. Cent, pour être précis. Après, on rentre."
Aaarg, comment me tuer d’un seul. Sujet, verbe, complément. Cent tractions ? Mais il est fou ! Et puis, le truc : après on arrête me déglingue plus qu’autre chose. J’ai envie de tout envoyer en l’air et de rentrer comme il dit. Mais je ne peux pas, je le sais bien pourtant.
Une nouvelle fois je voie ma vie défiler devant mes petits yeux. Je me laisse tomber, mes bras me retenant sans mon ordre à l’arbre, et m’évitant de m’écraser au sol. Doucement, je tire sur mes muscles, et ma tête dépasse la branche. Je me laisse à nouveau retomber, je ne peux même plus contrôler ma descente tellement c’est difficile…
Quinze, seize, dix-sept, dix-huit, dix-neuf, vingt… Je suis crevé. Je n’en peux plus. Une nouvelle fois mes pectoraux prennent un sérieux coup au moral. Je suis obligé de forcer de toute la partie haute de mon corps, sans jamais pouvoir aider de mes jambes qui ne sont qu’un poids de plus. Alors je me rends compte que ce gilet de torture est encore sur mes épaules et que finalement, il n’arrange rien, puisqu’il m’entraîne encore plus vers le bas. Mes muscles se crispent, comme si ils ne l’étaient pas déjà assez. Mes bras sont complètement empoisonnés par l’effort. Je monte, tombe, monte, descend, monte, descend. Ma tête va exploser tellement le sang agglutine. La sueur glisse sur mes joues, et se fracasse sur le sol, quelques mètres plus bas. Pourtant je continue. Soixante-deux, soixante-trois, soixante-quatre… Je pompe, mais c’est pire que tout. Je ne sens plus mes jambes qui pompent mon sang pour rien et qui pendant m’attirant vers le bas, je ne sens plus mes bras, qui forcent comme des haltérophiles, et qui pompent encore plus de mon sang. Ils vont me vider ces cons-là ! quatre-vingt-huit, quatre-vingt-neuf, quatre-vingt-dix… Bientôt la fin. Je me motive et accentue la cadence, sans prendre conscience que je risque de me péter un truc. Mes bras vont littéralement exploser. Je poursuis. Op ! Op ! Op ! Op ! Ma tête frôle la branche à chaque fois, je dois l’éviter. Cent… Je me laisse tomber jusqu’au sol et au lieu de m’affaler sur le sol, je retire le plus rapidement possible la veste de malheur et la balance avec je ne sais quelles ressources dans les bras de Takeshi-sama, qui la pose sur son épaule comme si les lois de la gravitation ne fonctionnent pas chez lui. On rentre, il commence à faire nuit. Je me couche doucement, m’enfonçant dans ma couette, ma main tâtant le parquet froid. Je m’endors doucement, sans même avoir manger.
Demain est un autre jour. |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Mer 21 Mai - 20:40 | |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Mer 21 Mai - 20:58 | |
| Ce jour-là, il faisait encore beau. Pourtant, le temps aime à changer souvent dans les cabanes des nuages de Konoha, tout va vite, très vite. Le soleil se fait cacher et la foudre s’abat, comme la colère d’un dieu. En fait, ce n’est que son bonheur, il n’y a rien à craindre d’elle si elle protège et si elle émet une vigueur exceptionnelle. Celui qui refuse se verra mourir par son terreur même… Sabi posa son sac sur le rebord massif d’un de ses grands arbres. Décrivant le paysage comme il le pouvait, car tout était bouché pour la vue d’un simple gamin. Il n’y avait que le beau d’une nature morte. Le moment présent. Il s’écarta un peu de tout ce qui pouvait le gêner, puis prit une position reposante. Debout, les genoux un peu plié, les bras détendu, il humait l’air frais et pur de la forêt des Temps. Puis, prenant une petite impulsion vers l’arrière, il balança ses épaules vers l’avant. Son pieds droite en avant il se mit en appui dessus, et fit glisser son talon sur le sol feuillu d’un dernier automne. Ses bras se lançaient dans l’air, touchant des ennemis invisibles. Son pieds se jeta en arrière, décrivant une courbe la plus circulaire possible, si bien qu’une fois monté haut dans les airs, il caressa doucement la terre recouverte d’un par-terre de fleurs. Toujours en appui sur son seul pied droit, il plia violemment la plante de celui-ci, levant son talon, et poussant sur ses doigts de pied, il fit un bond en avant. Sa jambe gauche continuait de danser seule et libre. Ses bras restaient toujours détendus le long de son torse. Le jeune étudiant dansait. Pour le moment il n’avait qu’une idée en tête : c’était d’améliorer sa vitesse, pour pouvoir créer un mouvement de taijutsu uniforme et linéaire. Sa jambe gauche se tendit et la plante de son pied vint frapper l’air à la hauteur de sa tête. Son corps ne le laissait pas aller plus haut. Puis, rabaissant fermement sa jambe vers le bas, calant ses deux pieds l’un à côté de l’autre, ses bras s’élancèrent dans une rixe joviale. Battant l’air comme des fous, ils allaient à une vitesse impressionnante. Mais il fallait encore plus vite. Sabi essaya de ressentir un peu plus leur trajectoire pour leur permettre d’être aussi libre que ses jambes, mais c’était plus compliqué : ses membres antérieurs étaient bien plus lourds et donc bien moins faciles à contrôler. Alors il jouait sur leur poids pour les faire danser dans un rythme tout à fait logique pour le corps humain. Les bras étaient de petits membres très maniables, léger et surtout très vifs. Mais dans cet exercice où il voulait frapper l’ennemi très vite et peu fort, lui imposant le plus de coup possible, il devait les laisser aller. Il ferma les yeux, continuant le même mouvement. Il était sur place, et ses bras, les doigts appliqués comme une lame plate trouaient l’atmosphère, un peu plus vite à chaque coup. Mais sa vitesse était limitée, et bientôt il ne pourrait plus aller plus loin. Il avait déjà atteint cette rapidité d’exécution là, mais le but était évidemment de le dépasser, de l’exploser même. On ne progresse qu’en se faisant du mal on lui avait dit un jour. Il se rendit bien compte qu’il ne pouvait justement plus aller plus vite. Cela devenait un peu… stupide de continuer ainsi. Transpirer pour rien dans une époque où chaque minute compte.
Il se plia un peu sur lui-même, puis d’un coup jaillit. Poussant sur ses cuisses il sautait en l’air sans pour autant quitter le sol, il n’aimait pas perdre cette sensation là qui lui donnait une première sécurité. Le vol instantané, il ne l’avait jamais compris, peut-être qu’un jour,… mais ce n’était ni le lieu ni le moment. Profitant de la célérité qu’il prenait par son élan, il commença à tourner sur lui-même, son talon droit fermement ancré dans le sol. Sa jambe gauche continuait de le balancer dans le vide, et lui permettait de maintenir une vitesse adéquate. Il répétait le même enchaînement que précédemment, mais il continuait de battre l’air d’un mouvement des bras rapide et sec. Ses bras étaient placés le long du corps et, les coudes pliés, ses avant-bras à 90° de ces derniers. Il n’avait qu’à contracter pour donner une petite impulsion, et ses coudes se tendaient pour doubler la taille de ses bras et frapper. Tournant sur lui-même, l’étudiant prenait en plus de sa vitesse de lancement, une énergie de constance importante, emporté par son élan. Ses bras batifolaient comme des petits nenfants, mais il les contrôlait un minimum pour qu’ils ne s’égarent pas trop.
Puis ils s’arrête, et se tourna vers son sac. Il était toujours au même endroit. S’en emparant, il le remplit d’un bloc blanc et ferma la fermeture. C’était un de ces blocs de marbre ou de calcaire blanc qu’il avait ‘emprunté’ sur le chantier de la bibliothèque. Le remplissage de sac était une technique que Takeshi adorait utiliser à son grand malheur. Il constatait avec peine qu’il avait pris goût à l’exercice. Il devait peser bien lourd, mais l’Uchiha n’avait pris qu’un morceau, sans quoi il n’aurait même pas pu arriver jusque là, si loin du village.
Déjà le sac tirait un peu son dos. Il répéta son premier mouvement, entamant une rotation sur lui-même. Mais c’était bien plus complexe : il devait gérer sa course et son enchaînement, sans quoi il était très vite emporté par le poids qui figeait son dos. La première fois, il tomba à même le sol, puis analysant sa situation, il comprit rapidement, d’ailleurs cela semblait logique. La difficulté était là : comment prendre une vitesse tout aussi importante, en retenant ses muscles et sa course pour ne pas être emporté ? Sabi répéta plusieurs fois l’opération, et au bout d’un moment, il arriva à jongler entre vitesse et précision, maintenir une condition de l’apesanteur. Il reprit donc le même exercice, en tournant sur lui-même, enchaînant des mouvements de rotation plus ou moins sur lui-même, son talon glissait comme s’il était sur la glace, mais restait bien ancré dans le sol. Son dos le tirait affolement, mais il continuait. Ralentissant chacun de ses mouvements, il apprit à passer outre et surtout à se dépasser. Au début, ils allaient lentement, se tendant puis se détendant une fois par seconde. Profitant de sa vitesse circulaire, il accélérait la cadence, et peu à peu il trouvait le rythme parfait. Il devait maintenir ses épaules bien en avant, pour ne pas tomber, contractant comme il pouvait les muscles du dos, pour se tenir droit. Tout cela semblait simple, mais tout additionné ressemblait à une équation à six inconnus. Bref, complexe l’opération ! Sa jambe gauche fendait l’air, et peu à peu les mouvements de ses bras se mouvaient eux aussi dans la danse…
« Crétin, tu joues à quoi ? »
Il se retourna violemment rompant avec la même insistance le mouvement grâcieux qu’il venait d’exécuter. La voix était sombre, ténébreuse, mais posée. Ce n’était pas celle de Takeshi et cela ne ressemblait en rien à l’expression d’un Uchiha. Pourtant, il était le seul à connaître l’existence des cascades chaudes. Du moins le croyait-il. Il se tint droit, et toisa l’autre énergumène du regard. Il était plutôt vieux, courbés, et présentait une canne qui avait un aspect étrange.
« Depuis quand joues-tu ici comme ça ? Ce terrain ne t’appartiens pas… »
Ses reproches mettaient Sabi dans une colère presque noir. Que voulait-il, le vieux ? Pourquoi le presser ainsi. Voyant que son interlocuteur était épris d’un violent mépris, le vieillard calma son jeu. Si le timbre de sa voix restait le même, il afficha un léger sourire décontracté.
« Cela fait plusieurs jours que je t’observe, toi et l’autre. Il n’est pas là aujourd’hui ? » « Je préfère venir seul. » « Et tu as bien raison ! Ce lieu est magique n’est-ce pas ? » « Je l’ai tout de suite aimé. Pourquoi vous me posez toutes ces questions ? Je ne vous connais même pas… » « Bien sûr ! Je m’appelle Ooromi. Ooromi Sendu. Je suis… un espèce d’ermite. Je vis ici depuis longtemps tu sais. Pourtant, je n’ai vu personne… qui te ressemble. » « Qui me ressemble ? » « Tu possèdes quelque chose que beaucoup aimeraient avoir… D’où mon interrogation… Il y a des choses pour des gens de ta famille qui sont bien plus intéressantes que de fouetter la terre de ses pieds, aussi magiques soient-ils. » « Vous parlez du… » « Oui, du Sharingan bien sûr. » « Takeshi-sama m’a dit qu’il viendrait au moment venu. En fait, je m’en fiche un peu. » « Ils ont tous dit ça, un jour. Mais quand tu découvres la virgule qui flotte dans ton œil, le jour suivant, tu ne pourras plus t’en passer. Le Sharingan a une si longue histoire qu’aucun de votre famille ne peut l’oublier. » « Ma famille m’a un jour renié. » « Bien sûr. Tu est un Uchiha, et votre histoire est lourde. D’ailleurs dans notre monde qui n’a pas d’histoire au passé des plus complexe. Je ne te parlerais pas de la mienne, elle est si longue. Je crois que je ne me souviens même plus de mon enfance. Simplement que j’aimais aller regarder dans le bassin des filles avec ces cop… Enfin, tu vois, l’histoire de Konoha est aussi lourde que la tienne. D’ailleurs elles sont étrangement liées… »
L’ermite parlait avec un style qui laissait concevoir de lourds sous-entendu. Une soudaine envie de le faire parler monta à l’esprit de l’Uchiha, mais finalement, Ooromi lui semblait fort simpathique. Il n’avait pas pour habitude de le préciser, souvent il omettait de donner son impression des gens, sauf lorsqu’elle était négative bien sûr. Mais le vieillard semblait bien connaître ce clan si particulier et comprenait le gamin. D’ailleurs, rien qu’en dévisageant son regard, il entendait ses sentiments.
« Bien sûr, les anciens de ton clan en connaissent bien plus que moi, mais je doute qu’ils parlent plus que moi… Cependant… » « Cependant ? » « J’ai déposé une demande de mission à Konoha, mais je doute que l’on s’occupe de moi. C’est quelque chose de bénin, mais je ne peux guère me déplacer. Un vieux grigou m’a volé un pendentif. Depuis soixante ans qu’il me tire à la bourre. La dernière fois il mis des champignons dans mes mimosas, ça m’a tout cramé. Bref, il y a tous les détails. Si tu me le ramènes, je t’expliquerais certaines choses que tu serais bien heureux d’apprendre… »
Sabi se releva et regarda fébrilement Ooromi. Au fond de lui, il savait qu’il ferait cette mission… |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Mer 21 Mai - 22:22 | |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Ven 23 Mai - 19:13 | |
| Se demander comme le vieux allait aborder le sujet était une bonne remarque. Savoir s’il tiendrait sa parole en était une d’autant plus préoccupante. D’ailleurs, au cours de cette soirée, la veille, mouvementée, il avait remarqué comment les deux anciens se tiraient la bourre. C’était déplorable. On aurait dit qu’ils avaient son âge, alors qu’ils en étaient bien loin. Mais finalement, l’âge sans amusement devait être bien ennuyeux. Finalement peut-être valait-il mieux mourir plus jeune. Ne rien laisser passer dans la vie, puis disparaître en évitant à tout un village les chamailleries de deux imbéciles qui étaient autrefois les plus grands amis du monde, et qui, en déconnant, avait dégrader leur situation pour finir dans une rivalité sans cesse. Il avait eu le courage de prendre l’apparence d’Ooromi, et de promettre quelque chose que le vieillard ne voudrait sûrement jamais. Mais il n’avait pas eu finalement le choix. L’apparition du Sharingan l’avait surpris, mais il avait vite compris que dans cette situation il ne lui servirait à rien mise à part enrailler cette haine qu’il avait de si proéminente.
Il s’était levé, le visage encore endolori par la présence réveillée d’un artefact dont il n’avait pas soupçonné la présence jusque là. Son teint s’était assombri, ses yeux semblaient plus profonds. Etrangement, il paraissait plus calme, plus sûr de lui. La sérénité l’habitait et il la montrait plus ouvertement. Un esprit de supériorité continuait de faire son bout de chemin. Il avait croisé Takeshi, mais ne lui avait adressé qu’un bref signe de la tête, alors qu’il mangeait rapidement de quoi tenir la matinée. Il le retrouverait plus tard. Réunissant quelques affaires, il laissa son grand manteau noir au placard. C’était un monde de changement. Il avait passé un cap, il ne pouvait plus penser au passé. La vengeance viendrait plus tard. Seule l’avide envie de puissance l’impressionnait et le motivait. Il reprit le même chemin, le même sentier. Les arbres identiques n’avaient pas changé ni de place ni d’expression. Comme si cela était possible. L’air était toujours frais, et donnait une agréable sensation de bien-être. Enfin, écoutant attentivement le bruit musclé de l’onde qui s’écroulait, il retrouva le lieu dit des Cascades Chaudes. Assis tranquillement sur le rebord, Ooromi flânait. En fait, Sabi se demanda si le bonhomme faisait quelque chose de ses journée. Mais la réponse devait être trop ambiguë pour qu’il puisse poser la question. Il n’avait ce maint-là qu’une idée en tête.
Ooromi rabaissa son regard sur le nouvel arrivant. Lorsqu’il put décrire l’Uchiha avec qui il avait raboté la veille, il ne se leva pas et attendit qu’il vienne à lui. Sabi longea la rive et s’étala à quelques mètres de l’ermite.
« Tu n’as pas pris ton manteau ? Tu as raison, le blanc te vas très bien. Ca fait ressortir tes yeux. Ils sont étrangement noir aujourd’hui. Cela me rappelle le poisson que j’avais fait cuir hier. Figures-toi qu’un bruit incessant me perturba, et… cet imbécile de grill ne m’avait pas attendu. Mon poisson était tout noir, immangeable. Tu as bien dormi ? Moi très bien. Il ne faisait pas très froid cette nuit tu… » « Vous n’êtes pas obligé de tourner en rond, Ooromi-san. Il me semble pourtant que je vous avais dit que vous parliez trop… »
L’autre se retourna et sourit de toutes ses dents. Sabi plongea sa main dans ses poches, et ressortit un petit médaillon d’ivoire, qui pendait sur une chaîne teinté d’argent. Ooromi se rapprocha de lui, rampant sur le sol frais qui bordait la cascade et examina des yeux le pendentif.
« C’est bien lui. »
Il s’en empara et le passa autour du cou.
« Je devrais te remercier, mais je l’ai déjà fait. » « Vous me devez toujours quelque chose, Ooromi-san… » « Tu as bonne mémoire. » « Très. »
L’air froid de l’Uchiha ne semblait pas intrigué le vieillard, ni même changer son attitude. Contrairement à Shinsei, Ooromi n’avait aucune peur des Uchiha. Il semblait même avoir une attirance et une curiosité toute particulière pour eux. Ces personnages si particuliers l’intéressait au plus haut point.
« Tout a commencé il y a très, très, très longtemps. En fait, c’était presque la nuit des temps. Un peu moins. Enfin… Non, le monde, on ne sait pas qui l’a construit. Cependant, c’était avant que les villages ne soient crées. Alors, ça date. C’était un monde anarchique, quelque chose que je ne te souhaite jamais de vivre. En fait, il était divisé en deux. Deux clans se le partageaient, mais jouaient de lui comme un immense champ de bataille. Aucun autre ne pouvait exister, à moins qu’ils se rallient à l’un des deux partis. Ils profitaient alors de deux immenses alliances. Nul troisième entité ne pouvait concevoir de vivre indépendamment des deux autres, où même de viser une neutralité totale. Ces deux clans étaient les fondateurs de l’organisation du village caché. Ce sont eux, notamment qui établirent pour la première fois, Konohagakure No Satô. Celui dans lequel nous vivons tous. Ils ont ensuite organisé le monde tel que nous le voyons aujourd’hui, et répandirent leur influence sur le reste des régions. Car de nombreux autres pays imitèrent l’alliance qu’avait passé le Pays du Feu et le village caché de la Feuille. Entre eux tous, ils se confrontaient pour s’approcher le plus des missions, pour posséder une puissance que les autres n’auraient pas. Tu connais le nom de ces deux clans ? »
Il jeta un regard plein d’intelligence sur le jeune Uchiha, mais il savait déjà que Sabi n’avait jamais entendu parler de cette histoire-là. D’ailleurs, tous avaient oublié. Ou avaient préféré oublié.
« Leur nom ? Hashirama Senju. Du clan Senju. Un redoutable combattant. Et le premier Hokage. L’autre s’appelait Madara. Il est devenu le leader de son clan à mesure que ses combats contre Hashirama et le clan Senju prenait une dimension telle qu’ils devinrent tous deux de véritables démons du combat. Madara amena son clan à un rang qu’il ne connut plus jamais jusqu’à ce jour. Madara. Madara Uchiha. »
Sabi avait écouté tranquillement le discours du vieux sage. Mais ce dernier mot avait bloqué son corps, en véritable léthargie. Il ne savait même plus s’il respirait. Son regard restait oblique, braqué sur la fine onde qui gesticulait au bout de ses pieds. Madara Uchiha…
« Lorsque vint le moment où Konoha devait choisir son premier Hokage, Hashimara en prit la possession. Et Madara commença à sentir sa suprématie et celle du clan en déclin. Les Senju prenait une telle ampleur dans la vie du village et du pays qu’il ressentait un inquiétant danger. Il savait que, peu à peu, son clan serait détruit, ou mis à l’écart pour dépérir et que tous l’oublient. Cependant, il était seul. Seul face aux Senju, mais également face à ses frères, qui voyaient différemment la trêve demandé par l’Hokage. Il prit alors une décision qui valait peut-être mieux pour lui bien que nous soyons pas là pour le juger. Il quitta le village, qui le méprisait. Madara avait fait plusieurs choses d’une éthique incomprise qu’il ne vaux mieux pas que je te révèle maintenant. Il déserta, emportant avec lui toute sa haine. Puis, il se retourna contre eux. Dans des affrontements sanglants. Il fut battu. La vallée de la fin, tu connais ? C’est ici que tous croyaient l’avoir tué. Il n’en était rien. Du moins eux ne le savaient-ils pas à l’époque. Ce fut le jeune frère d’Hashimara Senju qui fut nommé second Hokage. Il créa la police Uchiha, et les écarta presque définitivement du pouvoir. Certains contournèrent cette stratégie, et rejoinrent leur ancien chef. Maisl es cartes étaient données. Et comme l’avait prévus les Senju, on oublia les Uchiha, confiné dans un quartier spécial. Pourtant, un jour. Quelque chose leur rappela que Madara Uchiha était encore bien en vie. Plus que jamais… »
Sabi écoutait attentivement ce que racontait Ooromi. C’était aussi son histoire…
« Kyuubi, le neuvième Démon, celui qui possédait les neuf queues, se réveilla et attaqua le village. Le combat fut âpre et nul ne sut ensuite ce qu’il advint de la bête. Cependant, on accusa Madara d’être à l’origine de la venue de Kyuubi. Etait-ce vrai ? On n’en sait pas vraiment beaucoup. Une chose est sûre, Madara avait toutes les raisons de le faire. Cependant, beaucoup doutaient de la puissance de l’Uchiha à contrôler un démon tel que lui. Alors on n’en resta la, et les accusations continuaient de faire leur petit bout de chemin. Intervient alors, deux autres personnages importants de ton clan. Kosuke, le plus jeune, et Heji, son frère. Cependant, cette histoire reste confuse, parce que bien trop jeune. Les frasques de Madara ont été narrés, celles des Senju et du village écrites, et par ma longue vie, j’ai su trouver les mots pour me faire entendre. Aujourd’hui, je ne peux pas t’en dire beaucoup plus. Plus tard peut-être… »
Sabi tourna doucement la tête et regarda l’ermite, qui lui se penchait à décrire le ciel. Dans sa tête, tout se chamboulait. Finalement, son histoire à lui n’avait rien d’exaltant ni de révoltant. Remettre en question tant d’à priori était difficile, mais il ne pouvait que croire le vieillard.
« Vous me cachez quelque chose ? » « Peut-être bien que oui, p’têtre bien que non. Je veux juste que tu comprennes que la vie de tout Uchiha n’a pas été une partie de plaisir. Depuis toujours, ils ont du lutter, ou se faire latter. La tienne s’inscrit sûrement dans le prolongement de celle de tes ancêtres. Mais ne croit jamais un Uchiha qui te dit que la vie est belle. Soit il connaît cette partie de l’histoire, et il te ment, soit il est ignorant. Mais ne croit pas que tu sais tout, petit bonhomme. »
Il le regarda intensément. Puis, subitement, il comprit. Sont teint noir, ses yeux profonds, cette colère qui dépassait outre mesure sans pourtant influencer totalement le caractère du garçon.
« Tu l’as ? » « Votre ami m’a bousculé… » « Alors prends garde. » « De ? » « Rien. Tu comprendras de par toi-même. D’ailleurs, j’suis fatigué. » « Je me suis embêter à récupérer un objet sans aucune valeur sinon historique. Juste pour vous… » « La seule chose que je puisse te dire, c’est qu’il y a des fois où il fait bon de découvrir le monde par soi-même… Bonne chance gamin. »
Sabi sourit légèrement. Peut-être avait-il raison. Mais l’admettre officiellement relevait de l’impossibilité. Ooromi disparut dans la nature dense de Konoha. Il s’étala de tout son long sur l’herbe fraîche et humide de la petite clairière dans laquelle la cascade s’échappait et laisser se diffuser un petit nuage de vapeur d’eau…
Dernière édition par Uchiha Sabi le Dim 25 Mai - 19:23, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Dim 25 Mai - 12:47 | |
| Sabi: +10 XP RP [ Attention en reprenant l'histoire du manga, Ryoma ne la suit pas du tout. Seul reste le monde créé par Kishimoto (Sasuke, Itachi and co n'ont jamais existé). Toutefois, tant que cela n'empiète sur aucun autre RP, tu es libre de faire ce que tu veux . Si tu as des questions, envoies les moi par MP sur le compte d'Iba.] |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Ven 11 Juil - 19:43 | |
| Cela faisait plusieurs jours que Sabi n'était pas revenu aux cascades chaudes, suites logique d'une source chaude présente en amont, dans les petites vallées de la forêt de Konoha. L'étudiant avait toujours aimé venir s'y entraîner, ou même s'y reposer. Parfois, il retrouvait le vieil ermite, ils barbotaient tous deux, dans l'eau tiède et agréable du bassin. Puis, ils parlaient, de tout et de rien, utilisant une éloquence parfois linéaire, d'autres agressives. Il aimait ce jouer du vieillard par la simple parole, même s'il savait que tout n'était qu'apparence. Il connaissait bien mieux la vie que lui, et l'expérience qu'il en a forgé dépassa presque les limites de l'entendement.
Ce jour-là, il ne savait pas quoi faire. Takeshi... Il l'avait laissé tombé dans un dernier entraînement où la colère avait tout pris, y compris sa propre raison, et il lui avait laissé quelques jours de répis jusqu'à la prochaine torture. Il avait tranquillement traversé la lisière du village, et de sa forêt, et avait continué sa marche jusqu'en profondeur. Il retrouvait alors peu à peu ses propres marques, les chemins dessinés par ses fraits et par la nature, qui n'oubliait jamais son empreinte et qui lui ouvrait son coeur à chaque nouvelle fois.
Il s'allongea à l'ombre des grands chènes et retira ses souliers, d'une fine couche. Laissant tomber par le poids de ses talons ses pieds dans l'eau agréablement chaude, il les laissa ensuite glisser jusqu'à ce que l'eau recouvre ses molets. Puis, dans un signe de patience et de raison, ce qui était étonnemment rare, il plaça ses bras sous sa tête, et regarda les bribes de ciel que la forêt lui offrait. Personne ne pouvait le déranger, il fallait déjà le trouver. Et puis après tout, que se passerait-il. Ce lieu n'agrémentait aucune colère. Il ne pouvait rien arriver de fâcheux. Il laissa alors sa peau au contact d'un vent frais qui faisait retomber la température déjà haute, d'un soleil élevé dans les airs... |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Ven 11 Juil - 23:21 | |
| Venant de sa matinée d’entraînement avec Hiryuu, Riku était décider à continuer ses exercices dans la forêt. Lorsqu’il arriva sur son aire d’entraînement, le spectacle le désola un peu, il avait vraiment abîmé la forêt. Les arbres étaient coupés et portaient aussi des marques de frappes de son entraînement au rasengan.
*Je devrais peut être changer un peu pour laisser le temps à la forêt de réparer mes dégâts…*
Après une pensée d’excuse envers les arbres, Riku repartit en sautant de branches en branches. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu Sabi, à vrai dire depuis leur première rencontre ils ne s’étaient pas vraiment revus et il était temps de remédier à ça.
*Après tout c’est mon équipier et on devrait s’entraîner ensemble pour être efficace lors des missions, connaître les points forts de nos équipiers et préparer des tactiques…*
Riku passa une bonne demi heure à fouiller les coins tranquilles de Konoha. Après avoir trouvé quelques étudiants et genins qui s’entraînaient, il fut surpris de trouver Sabi allongé les pieds dans l’eau. Il ne l’aurait pas imaginé ainsi mais bon on peut toujours se tromper.
Il sauta au sol et atterrit non loin de Sabi, Sadame rebondit doucement sur son dos lui rappelant sa présence. Riku héla son ami pour lui proposer un entraînement.
[Riku] – Hey Sabi ! Ça te tentes de t’exercer avec moi ? Faut que je travaille une nouvelle technique… |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Ven 11 Juil - 23:55 | |
| La lumière du soleil ne cessait de se rapprocher de son visage. S'il avait du mal à trouver une once de lumière dans la densité du feuillage, il se voyait finalement aveuglé par l'astre divin. De la même manière, si la tiédeur de l'eau semblait agrable au premier abord, la température montante aurait préférée une source fraîche une eau rafraichissante. Ainsi, à mesure que la journée avançait l'Uchiha se sentait de plus en plus mal.
Il sentit heureusement une forte présence de chakra, quelques bruits étranges et peu communs dans une forêt où les animaux vivaient presque en maîtres, enroi et empereur.
[Riku] "Hey Sabi ! Ça te tentes de t’exercer avec moi ? Faut que je travaille une nouvelle technique…"
Ce timbre de voix cette présence toujours heureuse et joyeuse qui s'opposait tant à la sienne. La première fois que les deux étudiants s'étaient rencontrés, il ne lui avait pas montré beaucoup d'égard, mais il avait, contrairement à Genko-chan, parfaitement retenu son nom et son visage.
"Riku-kun..."
Même s'il ne montrait une nouvelle fois peu de motivation à l'ouvrage, il n'oubliait pas la personnalité rare du jeune garçon et sa gratifiante, presque salvatrice présence en son lieu d'entraînement. Il en avait presque oublié sa proposition. S'entraîner, voila quelque chose que l'Uchiha avait oublié depuis quelques jours et qui le montrait comme un retardataire. Il avait été au même niveau que Riku, mais il se voyait maintenant largement dépacé.
"Une nouvelle technique ? Tant que tu ne me détruis pas..."
Il lui sourit généreusement, ce qui était relativement rare chez lui, profitant d'un rayon de soleil. Finalement, il était bien content qu'ils soient tous les deux ici.
"A fond alors. J'dois me tester.."
Il rapprocha ses deux mains dans un choc plus ou moins violent et expulsa son chakra. Une vague importante l'entoura, et bientôt tout son corps se réveilla de l'état de léthargie duquel il sortait, plusieurs heures mêmes. Voire plusieurs jours. Son corps était engourdi et resté au repos pendant bien trop longtemps, il fallait l'amener à combler ses propres limites, puis à les dépacer.
"Sharingan !"
Deux virgules se fondèrent dans un oeil qui virait au noir, dans des reliques de rouges, d'un foncé profond et maudit. Oui, maudit.C'était sûrement le cas. |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Sam 12 Juil - 12:57 | |
| Son équipier afficha une mine étrange si bien que Riku ne put savoir s’il était content ou pas que quelqu’un le dérange. Comme à chaque fois le Uchiha semblait perdu dans des pensées lointaines, seul dans l’ombre de ses tourments. Le genin aux cheveux blancs s’était donné un autre but, sans compter ses désirs personnels, que celui d’être la meilleure équipe, il voulait que Sabi devienne moins renfermé et rit plus souvent.
*Après tout on fait partie d’une famille maintenant…*
Le garçon originaire d’Iwa se demandait ce qu’avait fait Sabi depuis leur dernière rencontre, lui-même n’avait eut esse de s’entraîner chose qu’il faisait encore aujourd’hui. Mais en voyant le garçon à l’éventail dans cet état de lassitude il se doutait qu’il n’avait pas du beaucoup s’amuser.
Sabi parut soudain intéressé par la technique, il ironisa sur le fait de souffrir de son manque d’entraînement et… sourit. Riku eut du mal à y croire puis finalement accepta ce changement d’état chez son équipier avec joie. Il lui sourit après avoir répondu, sûr de réussir a le sortir de l’ombre dans le futur.
[Riku] – Si je te détruisais qui m’accompagnerai lors de notre première mission hein ?
Le Uchiha demanda alors à l’autre genin de ne pas retenir ses coups, lequel n’en avait nullement l’intention car il savait que c’est dans la souffrance que l’on transcende son esprit et son corps. Il allait l’aider à se remettre d’aplomb et retrouver l’envie de devenir plus fort, car deux amis sont forcément rivaux. C’est ce qui leur permet de progresser ensemble et tel était le lien auquel aspirait Riku. Bien que ne connaissant très peu Sabi, il l’estimait beaucoup rien que par l’impression qu’il lui avait laissé lors de leur première rencontre, mais ça il ne lui dirait pas avant longtemps.
*Nous serons frères…*
Le genin aux cheveux noirs raprocha ses mains dans un choc qui expulsa le chara de son corps, un instant Riku se demanda s’il allait effectuer la technique que lui aussi voulait pratiquer. Puis lentement Sabi commençait à être plus présent, son aura grandissait et intimait une sensation de puissance.
[Riku] – Je te reconnais mieux maintenant…
Lorsque le Uchiha annonça sa technique, Riku ne fut pas surpris mais il sentait quand même la différence. Les yeux se teintèrent de rouge et deux virgules se trouvaient aux abords des pupilles, des yeux de démons sans aucun doute. La sensation d’être décortiqué était désagréable, le garçon aux cheveux blancs sentait que tout ce qu’il ferait serait vu et analysé immédiatement, tel était le pouvoir de ces yeux.
*Cependant, tu n’es pas contre moi mais avec moi… Donc on vas y aller à fond et un jour tes yeux ne me ferons plus cet effet…*
Sabi était tout proche de Riku, suffisamment pour que la technique travaillée plus tôt fonctionne. Riku joignit ses mains en effectuant rapidement les signes puis cria d’un ton assuré.
[Riku] – Chakra no Haretsu !
La douleur traversa son corps sous forme de chaleur intense, le chakra s’échappant de lui d’un flux bref et puissant le malmenait. Cependant c’était aussi le signe de la réussite car Sabi allait subir le choc et être projeté au loin se sentant obligé de se défendre après un assaut au chakra pur. |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Sam 12 Juil - 17:03 | |
| Le monde changeait. Comme un formidable artifice, il devenait noir, blanc, remplis de camaieus tous plus horribles les uns que les autres. Finalement, son approximation du dôjutsu maudit devenait peut-être un peu plus réel qu'il ne l'avait imaginé, et c'était avec un sentiment d'excitation qu'il se rendait vraiment compte de la puissance qu'il avait toujours refusé. Alors quoi ? S'arrêter là, pour ne plus jamais continuer cette belle histoire ? Riku était pourtant là, et malgré sa surprise, certes modérée par une connaissance approfondie des diverses castes de shinobis. Et il n'avait pas peur. L'éphémère peur qui dirige chaque esprit à la vue de ces yeux si intéressants se dissipait dans le sien bien plus vite que toute autre.
[Riku] – Si je te détruisais qui m’accompagnerai lors de notre première mission hein ?
Le raisonnement se tenait. Sabi sortait peu à peu de sa torpeur. Et bien que Riku essaye de le rassurer en soit, il savait qu'il se donnerait à fond. Il savait aussi que l'éloquence de l'Uchiha ressemblait plus à un sorte de provocation, qui finirait à un moment ou à un autre par le réveiller complètement de son état de béatitude. Même équipe même combat ? Peut-être allait-il trop loin. Malgré son bon sens, et malgré leur ressemblance dans la différence, il ne fallait pas ramené les éléments trop vite. La seule manière de se satisfaire d'une situation correcte, entre ami, frère et coéquipier était de voir ce que chacun d'eux était capable. Alors le chakra commençait à se diffuser dans les bois de Konoha. Sabi n'était pas prêt, pas encore. Son sharingan, cette fatailité l'avait sorti d'une torpeur trop attachante. La flemme il n'avait jamais connu, et s'il remerciait Riku pour son arrivée, il n'avait pas encore totalement mêlé le geste à la parole. Il concentrait son chakra, et regardait ses pieds et ses mains, ses seules armes en fait, comme des atouts qu'aucun autre ne pourrait égaler.
[Riku] – Je te reconnais mieux maintenant…
Oui trop loin. Sa moue se transforma en un sourire de félicitation et de remerciement. Mais voila, la naïveté de l'étudiant allait à son paroxysme, et une nouvelle fois, cela rendait service à l'Uchiha. Son sourire devint alors narquois, sournois, presque malsain. Il continuait de malaxer son chakra. Il n'avait dans sa poche, que peu d'élément, conséquence directe de son manque d'entraînement et de présence dans ces lieux saints et dans l'académie. Mais soit. Testons, testons, et poussons le change jusqu'au bout. Les regards n'en finissaient pas de traverser la maigre clairière et de se choquer, les uns aux autres.
[Riku] – Chakra no Haretsu !
Surpris, sa confiance se dissipa. Etait-il si faible ? A la première technique lancée, il fuyait intérieurement. Non, l'orgueil, la fierté d'un Uchiha devait être présente dans chaque moment de la vie. Même s'il devait perdre un jour, ce qu'il n'accepterait sûrement pas, il se releverait et continuerait. Les concentrations de chakra devenaient presque intéressantes.
Il ne connaissait pas cette technique, mais il la sentait. Elle n'avait pas d'effet sur la nature en elle-même, alors que provoquait-elle ? Elle ne pouvait être ni invisible, ni inutile. Il essayait de capter ce chakra dans un monde comme parallèle. Chaque membre du corps de Riku commençait alors à exploser de l'intérieur, et avec ça, la signification de tout ce chisme. Peut-être s'attendait-il a ce que Sabi sorte une arme, aussi petite soit-elle, mais Yasu lui avait appris à se battre avec ses propres lames : ses mains, et ses pieds. son sharingan ne ferait qu'augmenter la sentence, même s'il prévoyait déjà la suite.
Il s'avança, se teint droit, fier, face à son ami, et adversaire du jour, et peut-être des suivants. Puis se mordillant la lèvre, il recula sa jambe droite, plia ses coudes, et alligna ses mains, droite et fines. Il avait rattaché doucement les lacets de ses sandales fines et plates, et prenait appui sur le sol presque meuble des cascades chaudes. Il emploierait simplement l'art du Taijutsu, il n'avait que ça à faire.
Un dernier sourir, un premier soupir, une impulsion, et le temps qui semblait s'arrêter sur la forêt de Konoha. L'Uchiha volait. Il se défendrait, résisterait tant qu'il le pourrait, même pourrait-il peut-être parer, esquiver, puis contre-attaquer. Mais il ferait tout pour pousser à bout le ninpô de Riku, et provoquer de la même manière la rupture de ses propres limites. Maintenant, ce n'était plus à lui de mener la danse... |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Sam 12 Juil - 17:44 | |
| L’adversaire fut repoussé comme prévu, ne profitant pas de l’instant suivant pour attaquer Riku attendait que Sabi se relève. Maintenant le Uchiha devait avoir pris conscience que le combat serait mené avec sérieux. Il s’avança face à Riku se tenant droit prêt à l’affront, il se mit en position de combat, mains nues.
*Alors comme ça tu suis la voie du Taijutsu… tu verras que tes poings n’auront pas la même puissance que mes jutsu ou encore que Sadame… Cependant ensemble nous ferons un carnage...*
Les yeux dans les yeux, partageant le plaisir de l’imminence du combat, les deux genin étaient prêt. Tandis que Sabi avait pris position, Riku avait fait un signe d’une seule main. Son adversaire n’avait pas du rater ce mouvement son sharingan lui permettant de tout voir, mais il ne lui permettrait pas de briser cette armure. Seule la force des poings pourrait venir à bout de sa peau de pierre.
*Je ne devrais pas utiliser mes dernières attaques, je ne voudrais pas le blesser réellement. Cependant un jour viendra ou nos combats seront digne des plus grands shinobis et même s’ils restent amicaux, nous déploierons tout notre arsenal…*
Sabi fonça sur lui, le combat commençait réellement et Riku comptait bien se donner à fond. Lui aussi prépara sa tactique, elle devrait se montrer efficace. Il dégaina Sadame pour deux raisons, intimider et attaquer. Des yeux extérieurs et naïfs auraient jugé cette attitude d’excessive mais Riku savait bien que les poings de Sabi pouvaient être tout aussi dangereux que son sabre.
*J’en ai fais l’expérience avec Sasaki…*
Les coups commencèrent à fuser droite, gauche, haut, bas les réflexes des deux genin étaient mis à rude épreuve. Riku reçut des coups qui lui rappelèrent que rien n’était jamais gagné dans un combat.
Sabi faisant preuve d'une maitrise de son corps extremement poussée, Riku savait qu'il perdrait s'il ne se batttait quau corps à corps. Il fallait y remédier et alterner les phase de combat, le rythmer. Puis il décida enfin de mettre sa tactique en pratique, concentration et expulsion.
[Riku] - Chakra no Haretsu !
Cette attaque imparable lui permettrait d’enchaîner sur sa seconde attaque, l’ennemi se sentant obligé de se défendre que ferait-il contre une de ses arcanes préférés.
[Riku] – Doton !
La masse de terre se souleva accompagnée de quelques blocs rocheux bien compact. Il la dirigea droit sur le Uchiha incapable de faire autre chose que subir. Le genin aux cheveux blancs savait que ce n’était que le début, Sabi allait se réveiller réellement et attaquer avec tout son potentiel.
*D’ailleurs…Je n’attends que ça…* |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Dim 13 Juil - 14:07 | |
| La première attaque avait donné le ton. Il y voyait dedans, une maîtrise du chakra de même niveau, si pas un peu plus poussée, malgré le fait que les Uchiha sont des shinobis qui ressentent dès le plus jeune âge et avec une force sans contraire, un chakra différent des autres, une substance qu'ils se sentent pouvoir manipuler avec une ardeur et une précision affligeante. Bien sûr, il existait d'autres clans, d'autres personnes, aussi rares soient-elles qui pouvaient contrôler leur chakra à un niveau si faible, avec autant, si pas plus de précision et de rapidité leur atout de shinobi. Il pensait naturellement aux Hyûgas. Mais chez eux, tout était si pragmatique. Leur vie ne semblait finalement pas si agréable.
*La mienne non plus, en fait...*
Oui, finalement, la révélation était simplement saugrenue. Il ne pouvait même plus blâmer ces pauvres Hyûga, alors que les deux clans ne cessaient de se partager la puissance de Konoha. C'était une culture qu'il perdait à nouveau, alors que Takeshi venait de tout lui réapprendre. De plus, le dernier passage de Keiko lui avait montré à quel point la vie n'était pas toujours comme on voulait la voir, ou comme on croyait la voir. Il l'avait traité de génie ? Oui, effectivement c'était impressionnant. Evidemment, il n'avait pas voulu l'écouter même s'il l'avait remercié intérieurement. Mais, ce genre de compliments...
*C'était trop profond pour que ça soit juste provocateur.*
Keiko n'avait pas l'art de la provocation, de toute manière. Il avait toujours été un Uchiha franc, calme et censé, contrairement à tous ses autres frères, Sabi compris. Il le connaissait peu, mais son passage au vieux chène de Konoha avait des ravages, dans le sens du poil. Une nouvelle fois, il lui avaot sorit de manière brute ce qu'il pensait de lui. Alors non, il ne devait pas lâché, continuer à se battre, continuer à s'entraîner. Pas pour Takeshi, pas pour lui, pour Riku, pour son équipe. Eventuellement pour Genko, Ginjo, Kunko, enfin leur senseï quoi. Après tout, c'était lui qu'on pointerait en ligne de mire. C'était lui le surdoué à l'oeil maudit, celui qu'on attend tous. Il n'avait pas le droit à l'erreur.
Sabi volait vers son adversaire. La tenue principale du clan avait déjà fait des dégàts, et Takeshi lui avait enseigné à l'utiliser avec beaucoup de précautions, mais avec une précision presque sans faille. Elle laissait peu d'ouvertures à un spécialiste non avéré, mais ouvrait justement, dans un angle minutieux des pointes à utiliser avec harmonie, joignant maîtrise du taijutsu et ses propres membres. Tout cela relevait d'une danse que le genin adorait. Oui car il était devenu genin. Ce bandeau du village de Konoha qui trônait dans ses cheveux, lui donnant une coiffure un peu plus exotique que d'habitude. C'était une marque de son renouveau.
*Se donner à fond... et vivre !*
La terre se soulevait. Il ne pouvait pas dire s'il avait prévu ce genre de jutsu ou non, mais de la même amnière que Riku s'habituerait peu à peu à ses yeux noirs et rouges, lui apprendrait à effacer son ninjutsu déjà bien emmerdant. Fragmentée en de nombreux morceaux qui en imposaient, la roche plongeait sur lui, alors que la terre formait une couverture ondulante, qui se compactait à mesure que Riku manipulait son chakra. Il n'avait pas d'autre choix que de se le prendre. D'ailleurs, il était net que le genin voulait éviter quelque peu le combat au corps à corps. Son chakra no Haretsu en était la preuve. Et c'était très bien joué. A chaque fois il le repousserait, puis il l'anihilerait avec un ninjutsu élémentaire bien placé. C'était bien vu. Esquivant avec habilité plusieurs bloc, une grosse motte de terre le ramena au sol, et il percuta un autre rocher. Une douleur fragile à la nuque le prenait, et d'autres plaies béantes saignaient légèrement au niveau de ses bras. Il devait à tout prix profiter de son sharingan et venir le plus vite possible au corps à corps. Son Chakra no Haretsu restait une arme possible, mais il n'avait pas été difficile de constater que Riku s'infligeait lui-même des dégàts internes. Qui tiendrait le plus longtemps : lui, se prenant continuellement ses dotons, ou Riku, se mutilant afin d'éviter un combat rapproché ?
Ils avaient repris les mêmes positions. Tout ça... pour rien. Non, pour commencer à se comprendre, pour s'aisir les compétences de l'adversaire qui sera plus souvent un ami et un frère qu'un ennemi. Déjà les dès étaient lancés, et Sabi souffrait de son manque de techniques et de diversités dans celles-ci. Il remarquait sans peine qu'une fois coupé du corps à corps, il ne valait plus rien. Pourtant sa vitesse était bien plus grande que celle de son adversaire. Cependant Riku enchaînait les taos à une vitesse tout autant formidable. Alors que faire ?
"Bunshin !"
Un deuxième Sabi apparut juste à côté de lui. Ils prenaient tous deux la position du clan, genoux pliés, prêt à bondir tel le tigre, jambe droite en retrait, coudes pliés, mains fermes et droites. Attendre l'offensive... Puis foncer ! |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Dim 13 Juil - 16:56 | |
| Tandis que la terre tentait de plaquer le genin au sol, celui-ci esquivait et sautait à travers les roches. Une telle agilité et dextérité impressionna Riku. Le pouvoir d’analyse du Sharingan était étonnant mais petit à petit il s’y habituerait, lui aussi avait ses propres atouts et comptait bien s’en servir.
*Il a du comprendre ma stratégie maintenant… il ne reste plus qu’a le déstabiliser.*
Changer de stratégie lui permettrait de surprendre son ami qui lui faisait face. Sabi avait beau être un spécialiste du taijutsu, Riku avait lui aussi travaillé son style de combat au corps à corps. Il serait certes un peu moins efficace mais pouvait se révéler terrible lorsqu’il est bien placé dans le combat.
De nouveau face à face, éloigné et immobile. Chacun attendait le moment propice pour se lancer, Riku attendait Sabi, il allait le surprendre. Sa peau de pierre lui donnait une défense plus efficace et le Uchiha devait le sentir lorsqu’il frappait. Cette fois il ne le repousserait pas, non seulement cela le blessait aussi mais en plus lui coûtait du chakra.
Sabi créa un clone, c’était une tactique très intéressante pour un spécialiste du taijutsu car il attirait l’attention du spécialiste du ninjutsu sur l’un des deux. Notamment dans le cas de Riku qui n’arrivait pas à viser plusieurs cible avec ses jutsus élémentaires. Aucune importance, le genin originaire d’Iwa prévoyait autre chose.
[Riku] – Je t’attends…
Les deux Sabi passèrent à l’attaque, Riku frappa au hasard sur l’un d’eux avec Sadame, voulant économiser son chakra. La fumée se répandit après l’explosion, l’adversaire saisit l’opportunité pour frapper Riku qui essaya de se défendre du mieux que possible. Le second assaut était plus intense encore que le premier, Sabi se réveillait enfin.
*Allez encore un peu et je te montre un nouveau truc, tu l’auras mérité…*
Les coups pleuvaient, l’armure de pierre le protégeait mais elle commençait à s’éffriter sous l’abondance des coups. Sabi de son côté esquivait les attaques plutôt bien, ce qui décida Riku à lancer sa technique.
[Riku] – Hien !
Le combat ne cessa pas pour autant, mais les esquives de Sabi devenaient bien plus difficiles, la lame de chakra allongeant la portée. Cependant ce n’était pas cette technique que le genin aux cheveux blanc voulait montrer à son équipier mais bien une véritable tempête.
[Riku] – Arashi no hasaki !
La lame classique, améliorée par hien et la lame de chakra crée fondirent sur le Uchiha, telle un tempête meurtrière. Bien qu’à ce niveau ce n’était pas si dangereux et que l’intention de tuer n’était pas présente dans leurs esprits. La fatigue commençait à se faire sentir, le chakra était puisé en abondance pour ce combat intense. Riku regardait Sabi, il avait utilisé moins de technique mais avait essuyé plus de dégâts.
*S’il peut encore continuer je me calmerais un peu sur les jutsu de haut niveau mais j’ai encore de la ressource…*
L’armure de pierre l’avait bien protégé mais elle puisait du chakra, de pus les poings de Sabi l’avaient bien entamée. Riku rompit la technique et regarda Sabi dans les yeux, leurs torses se soulevaient en même temps lors de leur respiration. Ils suaient eau et le sang coulait de leurs blessures, c’était un combat magnifique. Ils se connaissaient bien mieux désormais mais avaient encore beaucoup à apprendre l’un de l’autre. Bientôt ils se battraient côte à côte. Il sourit.
[Riku] – On continue ?... |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Dim 13 Juil - 23:28 | |
| Bande-son du combat
Tout semblait idéalement conçu. Evidemment, Sabi avait encore du retard. Il le voyait bien. Si sa vitesse et son agilité lui permettait de se dépetrer d’un combat rapproché contre son compagnon, il se voyait excessivement faible face à un ninjutsu de nature doton que le tout récent genin maîtrisait parfaitement. Voilà ce qu’il lui manquait. Un panel plus large de technique. Il fallait qu’il arrête de se mener à rester chez lui et à regarder les cygnes qui barbotaient au bord de l’étang. Il fallait également qu’il réduise son temps d’enseignement culturel et ses passages à la bibliothèques. Il devait se concentrer principalement sur son entraînement physique, sur les bases de la formation en équipe et sur son enseignement pratique à l’académie. Cela faisait longtemps qu’il avait réduit sa cadence d’allés et venues. Mais l’enseignement académique était la base de tout. C’était là qu’il apprenait de nouvelles techniques, c’était ici aussi qu’il pouvait avoir les meilleurs conseils. Ginko ne ferait que s’amuser, il en était certain. Alors il fallait qu’il retrouve Reiko, à la section ninjutsu, et également Yasu. Sa technicité au corps à corps laissé bien évidemment à désirer.
*Je ferais ça, pour pouvoir toujours progresser !*
Les effusions de chakra transcendaient la petite clairière. Après quelques techniques élémentaires, dont les deux hommes n’étaient pas sorti indemne, ils en venaient enfin aux mains. Riku tenaient fermement dans ses mains son cruel Katana. Il semblait dégager une passion pour celui-ci qui allait contre tout. Pourtant bien jeune, le genin semblait le connaître par cœur, comme si cela faisait plusieurs années qu’il le manipulait. Pour l’Uchiha, tout cela n’avait aucun sens. Qu’importe les outils de Riku, lui, n’avait que ses mains et ses pieds pour frapper et pour faire mal.
Il sentait le vent polir ses joues, l’ombre se frottait continuellement à ses mollets droits et tendus. Les droits contractés, les mains en avant, chaque cheville tournoyait et impulsait sur le sol comme une véritable suspension. Le tigre, car c’était bien un tigre ne cessait de progresser. Peu à peu se furent ses yeux qui devinrent la véritable source de son pouvoir. Tout s’accentuait, les mouvements de Riku devenaient de plus en plus lent, et lui continuait de persévérer dans un mouvement qu’il savait trop complexe. Mais peu importait. Il fonçait sans prendre conscience des conséquences de ses actes. Peut-être la lame de Riku le transpercerait-il. Mais il n’hésiterait pas à parer par sa propre chaire.
*Tu m’attends ?*
Malgré ses multiples blessures, l’Uchiha souriait devant la naïveté de Riku. On ne pouvait qu’attendre la mort, on attendait pas de vivre. C’est ainsi que l’on ne peut qu’attendre un Uchiha, il est impossible de le rattraper. Une fois lancé, le tigre bondissait, et plus rien ni personne ne pourrait le stopper. Même s’il savait qu’un doton bien placé le dominerait facilement, Sabi continuait de se jetait, seul, dans une bataille, plus contre lui-même que contre son camarade. Hien, Arashi no Hasaki, il en connaissait des techniques, mais du point de vue de l’Uchiha, il n’allait pas au plus profond de lui même. Il se fichait du nom ou de la puissance de la technique utilisée, il regardait simplement ce qu’elle produisait. Etait-ce tout ? Quelques giclures de sang, quelques griffures males placées ? Une concentration de chakra, une éphémère rapidité inconsistante et le combat perdurait. Non, la vision du corps à corps était bien différente chez l’un comme chez l’autre.
[Riku] – On continue ?...
Sabi releva doucement la tête. Il fixa son adversaire, et un sourire légèrement sadique se dessina sur ses lèvres. Ses cheveux huilés par la sueur qui venait glisser sur son visage s’étaient défait de toute structure et tombaient sur ses yeux noirs. Quelques gouttes coulaient le long de son cou et de multiples contusions faisaient surface sur son épiderme. Ses vêtements étaient déchirés en de nombreux endroits, mais cela ne faisait que paraître plus violent qu’à l’accoutumée. Il était motivé, il était hargneux, presque teigneux, dans les règles de l’art en soit. Sabi se mordillait la lèvre supérieur de plaisir. On continue ? C’est une question ?
*C’est une belle connerie ! On commence ! Riku-kun ! On commence !*
Sa hargne redoublait. Il concentrait son chakra dans ses membres dangereux : ses pieds et ses mains. Ses chevilles devenaient d’une légèreté presque affligeante. Il repensait à son cours de la matinée. Yasu avait voulu lui faire comprendre quelque chose qui allait bien au delà du simple boost par le chakra. C’était un principe, un idéal, et non une simple efficacité physique. Maîtriser son chakra offensif.
"Tu as sûrement compris l’opération. Mais ce que tu me fais là, c’est du ninjutsu. Tu dois apprendre à utiliser automatiquement ton chakra de manière à ce que ton coup soit violent, et extrêmement rapide, afin de toujours t’enfoncer un peu plus sur l’adversaire. C’est ça, une offensive."
S’enfoncer sur l’adversaire. Que de belles paroles. Il l’adorait. Il aimait sa façon de voir le combat, sa façon de l’aborder. Un abordage, libérer ses propres sens, se jeter sur un champ même suicidaire. Développer ses muscles, ne jamais avoir peur. Et lorsque même celle-ci nous prend, alors s’arrêter et comprendre pourquoi. Mais à ce stade-là du combat, aussi amical soit-il, la peur n’avait plus lieu d’être. Il devait s’intégrer corps et âme à l’esprit du corps à corps. Il redoubla sa concentration en chakra, se relevant majestueusement, à quelques mètres de Riku. La clairière était sous pression et la lumière semblait influencée par les émanations de chakra des deux garçons nommés fraîchement genin. Fermant ses poings et les regardant avec insistance il sentait une puissance encore inconnue monter en lui. Il devait provoquer ce chakra, il devait le modeler comme il l’entendrait. C’était ce que Yasu avait affirmée. Plus tard, au fil du temps, cela viendrait tout seul, comme un automatisme. Mais le taijutsu générique était un art bien complexe. Il fallait qu’il s’y fasse.
On continue ? On continue ? On continue ? Il semblait que répéter de plus en plus en rapidement cette phrase le mettait dans un état comme presque second. Oui ! Continuons ! Il souleva simplement ses talons. Ses doigts de pieds uniquement le retenaient au sol. Sans cela, il s’envolerait. Les coudes toujours légèrement pliés, le plaisir de pouvoir se battre contre un ami dans le regard, légèrement caché par la présence de plus en plus forte d’un sharingan à deux virgules dans sa version la plus complète. C’était cela qu’il n’arrivait pas à mettre en scène, à accepter. La totalité de son pouvoir. Les deux virgules formaient un tout, et il venait d’en passer le cap. Il comprenait maintenant. Son sourire s’accentua alors encore un peu plus. Légère impulsion. Cheville légère. Mollet tendu, puis détendu dans un temps infime. Il traversait l’air. Il n’avait pas besoin d’arme pour perforer le temps, la pression, la jour et la nuit, l’eau le feu ou toute autre entité. Il se servait de son corps comme s’il dansait. Comme s’il dansait pour vivre ! Son poing s’échoua sur la lame de Riku, de profil à l’occasion. Le temps s’arrêta. Il n’aurait pas eu le réflexe de maintenir sa garde, son visage serait rouge. Comme le sang. Comme son sang, plus exactement. Leurs deux sourires s’affrontèrent. Le genin tenait sa lame avec une assurance presque dangereuse. Ses deux mains crampées dessus pour éviter qu’il ne cède sous la pression. Le temps se remettait en marche : une nouvelle impulsion, sa cheville droite volait et propulsait son genoux vers les côtes de Riku. Il en broierait une, voire deux. Mais le genin délégua son centre de gravité bien plus bas et dans une rotation ce décala sur le côté gauche de l’Uchiha. Il fallait qu’il fasse bouger ses méninges. « Avec le temps tout changera, Sabi-kun… » « Ne subis pas le combat : tu es le combat, tu es ta propre lame, ton propre feu, ta flamme, à toi, il n’y en a aucune autre qui ne t’es égale. » Ces phrases, il se les répétait sans cesse. Yasu, Takeshi… N’avaient-ils pas confiance en lui ? Perdre ne serait pas déshonorant, loin de là, mais ils voulaient le voire non pas haut, mais lui. Et c’était ce qu’il devenait. Sabi Uchiha. « Tu es le combat ! »
Il sourit encore un peu plus, dévoilant toutes ses dents. Il n’en finissait plus de consumer du chakra, peut-être un peu trop, mais ses coups déjà rapides de natures devenaient d’une puissance extrême. Il repensait à cet entraînement avec les boulets autour de chaque membre. Il rependait à ce qu’il avait été capable de faire avec. Alors il se sentit léger, le sharingan ne faisant qu’accentuer cette vitesse. Riku entamait un mouvement circulaire.
*Trop tard.*
Alors que la lame allait lui lacérer tout le côté gauche, Riku sa main sur sa garde, Sabi appuya dessus avec sa main gauche et fit basculer le Katana vers le sol, sautant juste au dessus. Il n’avait qu’une nouvelle fois, à prendre appui et ses deux chevilles volaient vers la tête du genin. Sa main libre protégeait sa seule ouverture… Riku se baissa, en toute logique et recula d’un ou deux mètres. Sabi se réceptionnait et se remit sur ses pattes. Touchant, à l’image d’un sprinteur, le sol avec ses doigts, le tigre repartit de plus bel. Mais, déjà sans sa peau de pierre, Riku ne pouvait peut-être pas se permettre de recommencer un tel exercice. Sabi non plus d’ailleurs, mais une sorte de démence, un plaisir fou, sans s’encombrer des blessures le projetait au corps à corps. Alors le Yumemi concentra une nouvelle fois son chakra et de toute sa superbe le fit exploser. Sabi s’attendait à une telle éventualité. Aussi sauta-t-il haut dans les airs, passant au dessus de son adversaire. Propulsé par le chakra qui Riku balançait sans même prendre compte de son état, il se réceptionna, une dizaine de mètres plus loin.
Constatant avec soupir ses nombreuses plaies, il voyait surtout sa défaite dans ses prunelles maudites. Dix mètres, c’était trop. Riku reprenait la main.
*La tour mange le fou... Echec et maths...*
Dernière édition par Uchiha Sabi le Ven 25 Juil - 18:22, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Jeu 17 Juil - 20:08 | |
| Le sourire du Uchiha en disait long sur sa motivation, bien sûr qu’il continuerait, il irait jusqu’au bout et cela plaisait à Riku. Un plaisir du combat partagé, même si les intentions étaient différentes chez les deux genins. Une vision différente mais un but unique, progresser toujours plus.
*J’en ai fait la promesse à Ginko, je deviendrait fort…Nous deviendrons fort et notre équipe sera la meilleure.*
Sabi semblait utiliser son chakra d’une nouvelle manière, profitant d’autres de ses capacités que son oeil maudit qui lui permettait l’analyse parfaite du combat. L flux d’énergie parcourait le corps de son équipier, ses poings ainsi soutenus par le chakra redoubleraient de puissance. Il ne semblait s’en apercevoir que maintenant, du potentiel qui était le sien.
*Je te réveillerais moi…je te l’ai déjà dit…*
Le genin aux cheveux blanc se sentait un peu mieux, petit à petit le combat devenait intéressant. L’adversaire repris une posture de combat avec plus de conviction et il attaqua, rapide et puissant. Riku tenta une parade avec la lame, chose innovante et imprévue sous le coup de la précipitation, cela fut efficace. Un autre regard, un sourire et le combat reprenait de plus belle, intensément. Riku réaffirma sa prise sur Sadame et repoussa l’assaut, Sabi en profita pour essayer de frapper aux côtes de son genou.
*Non….Je dois esquiver…*
Dans son esprit s’enchaînèrent des pensées, des vieux souvenir d’entraînement avec son oncle. Lorsqu’ils parcouraient les villages fuyant son père le garçon avait appris de bien des maîtres. Un jour dont il se souviendrait était celui où il avait travaillé l’esquive dans un petit village. Un vieil homme avait la réputation d’être intouchable, il avait expliqué à Riku que le secret était dans l’équilibre des forces. Pour éviter au mieux, il fallait s’effacer et laisser la place à la puissance entrante, tel le Yin et le Yang pouvaient être une symbolisation.
Riku pivota en se baissant un peu, il réussit à esquiver par miracle. Sabi n’était pas encore à fond dans le combat, trop occupé par diverses pensées sans doute, mais cela faisait partie de l’éveil. Lui aussi avait eut à réfléchir durant son entraînement, et le Uchiha était comme un autre, au final.
Lentement comme c’était le cas depuis le début, le genin aux cheveux noirs progressait. Non pas dans ses capacités mais dans l’utilisation de ses ressources, après un autre sourire il repartit de plus belle. Riku se décida à effectuer une frappe puissante, mais à peine plus lente qu’une attaque classique. Il arma et frappa mais déjà son équipier était là, il réussit même à dévié le coup vers le bas et passer par-dessus.
*Très joli…Sabi-kun mais tu ne fait que commencer…et moi aussi !*
Rapidement l’attaque opportune suivit, Riku ne put qu’esquiver en s’effaçant. Il perdait du terrain mais c’était nécessaire, pour pouvoir revenir en force. Sabi prenait appuis de tous ses membres et se rua à nouveau sur lui, vraiment différent. Ils souriaient tous les deux, Sabi pour son plaisir du combat sans aucun doute et Riku pour le plaisir de voir le changement de son camarade.
*Pas le choix, cette fois il est à fond… Enfin sortit de sa torpeur…* [Riku] - Chakra no haretsu !
Le Uchiha qui avait littéralement bondit sur lui, fut projeté de l’autre côté en subissant la morsure de la libération d’énergie pure. Il se réceptionna facilement, Riku nota l’état de son camarade et se demanda s’il s’en était rendu compte. Sans doute que non, l’ivresse du combat le droguait mais l’heure de la fin approchait.
Les deux genin à distance, chacun ses blessures et ses réserves de chakra bien entamées, le combat ne durerait pas beaucoup plus longtemps. Riku savait qu’il lui restait quand même de quoi résister, sans doute plus que Sabi qui s’était jeté à corps perdu dans le combat. Il était enfin réveillé.
[Riku] – J’ai enfin réussi à te tirer de ta flemme on dirait…Aurais-je réussit à réveiller le tigre Uchiha ?
Le tigre étant l’animal auquel Riku avait pensé en voyant la façon de se battre de Sabi, en souplesse, en finesse, en rapidité et en puissance. Ses bonds et le mordant de ses coups tout collait. Le genin aux cheveux blancs était plus posé, des gestes net et précis, un style différent en l’apparence mais aussi efficace au final.
La joie emplissait son cœur, il avait motivé Sabi, lui avait redonné l’envie de progresser. Il le savait, il voulait être celui qui l’aiderait à progresser tout en évoluant avec. Il était le second, celui qui reste dans l’ombre du premier même étant capable de mieux. Il fuyait la place du premier, trop convoitée, trop de responsabilités bref, la tranquillité était son but. Mettre sa force au profit de d’une personne qui dirigeait, tel les anciens samouraïs qui donnaient corps et âmes à celui qu’ils jugeaient bon de servir.
*Sera-t-il celui que je suivrais ? Jusqu'à ce que je puisse me débarrasser de cette pensée obsédante.*
[Riku] – Il est temps d’en finir avec ce combat…
Il aurait voulu rajouter bien des phrases mais ce n’était pas le lieu ni le moment. Certes on a bien appris l’un sur l’autre, certes tu t’es enfin réveillé, certes tu as un grand potentiel…mais…tu dois encore progresser. Voila les mots qui restaient enfermés, il allait les exprimer par la fin de ce combat, il allait finir maintenant puis il discuteraient ensuite.
Sabi souriait toujours ivre de combat, Riku ressentait aussi un certain plaisir dans la douleur, celui d’être vivant, de progresser. Ils repartirent en même temps, se lançant l’un vers l’autre comme deux aimants qui s’attirent. Ils étaient opposés mais en même temps très proches, ils se soudaient ainsi en s’affrontant durement, montrant la confiance dans la force de l’autre, reconnaissant l’adversaire comme capable d’être un adversaire de taille.
* Ne dit on pas : Choisi comme ennemi celui qui en temps de paix serait digne d’être ton ami… ?*
Le combat recommença, les poings de Sabi étaient cruels soutenus par le chakra. Sans doute comme Sadame sublimé de Hien. Les attaques fusaient à nouveau, Riku sorti un Doton qui plaqua le Uchiha au sol, et celui-ci répondit en surprenant Riku. Une lame de chakra vint le frapper, aucune défense n’était envisageable tellement il avait été surpris par le placement judicieux du genin. La technique était impressionnante et puissante, une agréable surprise. Il était temps d’achever tout ça, de lui montrer que malgré son potentiel il était un peu en dessous.
* Non…je n’utiliserai pas encore ces techniques…*
[Riku] – Chakra no haretsu !
Les deux genin furent séparés et chacun tomba au sol, Sabi un peu plus violemment car il subit la technique de Riku. Après un court instant, Riku se releva en titubant et se dirigea vers Sabi qui ne bougeait pas. Il lui tendit la main en souriant malgré ses nombreuses blessures et la saleté sur tout son corps.
[Riku] – Allez le combat et fini pour aujourd’hui, on prend un bain aux sources et je t’invite au restau !
Une dernière pensée quand aux paroles de Ginko le jour de son entraînement, elle avait raconté l’histoire d’un surnom pour sa propre équipe. Riku en imagina un sur l’instant, le tigre sur la montagne, Sabi quii prendrait appuis sur lui et ensemble ils dépasseraient les plus hauts, les plus forts. |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Ven 18 Juil - 18:06 | |
| Sabi : + 52 XP RP Riku: + 45 XP RP Premier entraînement d'équipe ! |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Dim 10 Aoû - 17:23 | |
| Presque à tâtons, dans le plus extrême des silences, les deux gamins qui se tenaient presque la main progressaient lentement dans les sous-bois de Konoha. Par moments, quelques animaux passaient, nocturnes ou simplement insomniaques. Mais Sabi y faisait peu attention. Zaka, plus jeune, plus désinvolte mais toujours moins serein que l’Uchiha en disgrâce, se risquait à frissonner à chaque craquement, tendant son dos à chaque mouvement de l’air, battement d’aile d’une chouette, zéphyr incertain cherchant son chemin. Pourtant les deux garçons continuaient leur chemin. Traçant son chemin avec une assurance déconcertante, Zaka commençait à prendre peur, non plus de la nature qui l’entourait, mais quant à l’objectif même de la mission.
[Zaka] « On arrive bien… »
[Sabi] « Shuut. »
Sabi se retourna, tout en continuant de faire plier les branches basses, et plaça son index sur ses lèvres et imposait à Zaka le silence. Il faisait nuit et il n’avait aucunement le droit de réveiller la forêt. Il n’avait même peut-être pas le droit d’être ici. Lorsqu’ils seraient arrivés, alors ils pourraient communiquer. Mais mise à part quelques gestes significatifs, les deux mômes ne pouvaient plus se parler. Regardant la lune haut dans les cieux bleutés, ils voyaient le temps passé excessivement vite. Dans quelques heures le soleil se lèverait et imposerait son imposante clarté. Et Konoha se réveillerait, avec elle ses frasques, ses humeurs et ses émotions.
Bousculant un dernier buisson épais de ses deux bras, il libéra le chemin pour Zaka qui de taille plus petite passa sans problème. Ils arrivèrent alors dans une clairière relativement grande, où une fumée légère et fine montait dans les airs. Le bruit étouffé de l’eau qui tombait s’échappait du même endroit, et une douce odeur de fruits tâchés par la rosée finissait ce tableau enchanteur. Ils s’avancèrent. Sabi se demandait comment ils feraient pour pouvoir se voir, il n’y avait pas pensé avant de partir et espérait qu’il trouverait une solution avant d’être mis devant le fait accompli. Mais c’était bien la lune et ses sujets qui illuminaient la petite clairière, profitant d’un trou dans la toiture naturelle de la forêt pour éclairer intensément et d’un blanc preux les moindres interstices des cascades chaudes. Cependant ils ne pouvaient toujours pas faire trop de bruit, un peu plus loin en amont le vieux dormait dans sa cabane de bois. Cela faisait longtemps qu’il ne l’avait pas vu, il essayerait de lui passer un petit bonjour plus tard.
Ils s’avancèrent tranquillement, comme si quelqu’un pouvait surgir des bois à tout moment et ils engageraient un combat de folie. Mais non, quelques oiseaux, quelques poissons encore réveillés qui volaient et qui barbotaient doucement dans le ciel et dans l’eau d’une même teinte foncée et pure. Ils défirent leurs lacets, retirèrent leurs claquettes et plongèrent leurs pieds dans l’eau d’habitude tiède mais étrangement chaude du petit bassin qui se formait au pied de la cascade.
[Sabi] « Tu l’aimes bien Tsubaki ? »
La question était posée étrangement. Comme s’il fallait qu’il engage la conversation, par tout ou n’importe quoi, cela suffisait. Il fallait qu’un des deux prenne la parole pour faire disparaître cette latence longue et ennuyante. Et Zaka dans cette atmosphère peu rassurant avait perdu cette humeur joviale et éternelle. Il regardait ses pieds tremper dans l’eau claire. Il jouait avec les têtards qui balbutiaient leurs quelques premiers mouvements.
[Zaka] « Ouais, c’est une super senseï. Elle nous apprend plein de truc, j’trouve ça cool. Tu la connais ? »
[Sabi] « Je suis plus habitué à Reïko-senseï. Cependant je suis allé la voir pour qu’elle m’apprenne une nouvelle technique. »
L’œil humide, Zaka semblait intéressé par cette dernière affirmation. Il savait que Tsubaki n’avait pas pour habitude d’enseigner n’importe quoi à ses élèves. Et vu le niveau de l’Uchiha, il ne doutait pas de la puissance de celle-ci. Le mioche se souvenait de ces nombreuses heures où ils jouaient dans la salle, puis la jeune et ravissante chuunin rentrait et rien que par sa démarche, ils restaient tous béhats, et écoutaient attentivement, comme des petits lapins. C’était sûrement pour ça que Tsubaki avait de si bon résultats pédagogique. Car mise à part chez les filles, l’attention et la mise en valeur étaient des principes tout à fait respecter dans sa salle. Sabi quant à lui, commençait à regretter, et se rappelait de Chubaka, l’autre gros débile et sa bande de tarés insupportables. Ses longues minutes dans le brouhaha, et Reïko qui ne peinait pas, certes, mais à y repenser, Sabi avait un peu honte et de lui avoir causé tant de tort. Il ne lui avait même jamais dit merci, il ne lui avait jamais expliqué qui il était vraiment. Parce qu’elle le savait. Dès le premier coup d’œil elle s’en était aperçue. Tant pis…
Sabi se leva, il recula, et s’assura que Zaka regardait bien. Puis il se décala quelque peu afin d’éviter d’infliger à l’étudiant une souffrance inutile. Puis il retroussa violemment sa manche et garda sa main au contact de son coude. Il leva ensuite celui-ci vers le ciel, pointant du doigt la lune, l’astre noir de la nuit, la déesse des songes et des rêves. Dans l’obscurité de la nuit, il concentrait son chakra, une aura blanche se découvrait, et envahissait la pleine clairière. La pression montait au sein même de son membre, et son chakra affluait aussi rapidement que possible. D’un grand mouvement, il jeta nue longue lame d’énergie qui vint fracturer plusieurs arbres. La lumière se dissipa laissant place à une seule et unique source, celle placée au dessus de leur tête. Zaka sortit de l’eau tout content d’avoir eu la chance de voir une telle technique, même si aux yeux de l’Uchiha, elle n’était que la prémisse du véritable jutsu. Bien sûr il connaissait le Chidori, c’était comme un but ultime. Et le Taitou Suiryoku y ressemblait. Mais en bien moins puissant. Le Chidori serait une épreuve qu’il redoutait déjà. Takeshi lui avait promis qu’il lui en parlerait.
[Zaka] « Waouuuu ! C’est super ! C’est Tsubaki-senseï qui t’a appris ça ? »
[Sabi] « Ouais, en parti… C’est le Taitou Suiryoku. Quand on s’est croisé… je finissais mon entraînement. »
Zaka sourit devant le flash-back qu’il venait de provoquer. Effectivement, maintenant il comprenait l’état de forme du genin lorsqu’il l’avait rencontré. Presque dormant debout.
Mais déjà au loin, sous gazouillement d’un piaf des mauvais jours, le soleil se levait. Il se pointait dans le ciel, mais on ne pouvait le voir qu’au tiers. Il suffisait de cela pour que la lune disparaisse, atterrée par l’omnipotence de l’astre divin. Sabi regardait avec amertume cette soirée en demi-teinte se terminer. Mais il repensait au lit qu’il allait pouvoir retrouver, et finalement cette simple pensée lui redonna le sourire. Zaka tombait carrément de sommeil et n’avait même plus la force de mettre sa main devant sa bouche lorsqu’il baillait –le mauvais petit garçon… Sabi lui montra la direction, et ils partirent tous deux, traversant une deuxième fois le grande forêt de Konoha. Arrivé à la lisière, ils se séparèrent.
[Sabi] « Evite de rentrer ainsi une nouvelle fois dans le domaine, hein… »
Le mioche lui sourit et partit en courant. Sabi en fit de même et pénétra avec facilité dans le Domaine du Cygne. Heureusement il ne croisa personne, à cette heure-là il aurait à s’expliquer. Mais la simple idée de bavasser d’un sujet quelconque aussi favorable soit-il lui déplaisait. Il passa avec sommeil les portes de sa chambre et s’y enferma…
[Session terminée // De retour au Domaine Uchiha] |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes Mar 2 Sep - 18:43 | |
| L’horloge tourne. Ronde comme une pleine lune, je regarde le ciel. Dans le blanc laiteux façon fromage de chèvre de l’astre tournant d’un circulaire gerbant, les aiguilles tournent toujours à la même vitesse. Chaque seconde perdue est senti comme déchue. Puis la minute passe. Je ne sais pas combien il en passe chaque jour, chaque semaine, mais les années passent sans que je me rende compte vraiment que sur mon front mon âge grandit, ajoutant avec un paradoxe fou l’impression que je ne suis pas plus mature qu’un autre, d’un âge plus précoce. Prendre recul, voilà ce que je devais faire, mais c’était d’une difficulté dont je n’avais jamais imaginé la source. Je regardais le soleil se balader dans le ciel sans remarquer qu’il tourne et tourne et tourne encore, et qu’à chaque fois que je le vois passé devant moi, reflétant son éternelle aura dans mes pupilles dilatées par l’effet d’une telle harmonie, un jour s’écoule. Le lendemain, qui l’eut cru, il revient. L’horloge lunaire me permet de ne pas perdre le fil, mais tôt le matin le père revient, et dans une nouvelle prière je me retourne vers lui pour constater avec amertume qu’il est toujours le même, et que le temps, lui, passe avec synchronisme sur les sbires d’un homme trop occupé pour voir sa vie défilé. Le temps, ses frasques, ses amours et ses haines. Il semble bien homme, le temps. Je m’imagine un homme, qui regarde les autres et qui s’amuse de voir nos rides enfler et s’étendre autour de notre front, cernant nos yeux pour finir dans une boite de bois. Il joue de nos meurt alors que la peur recouvre le cœur de nombreux hommes et de nombreuses femmes chaque minute. D’un geste fictif de la main il balaye ses remords. La conscience il n’en a aucune, je le sens grand maître. Lorsque bien malgré nous l’un des nôtres meurt subitement, il pleure enfin, et se confine à notre tristesse : il n’avait aucune emprise sur cet homme-là. Et lorsqu’il comprend, que sa sagesse bien au delà de sa détresse n’a rien de moins humain que son corps, la colère le prend, et il se déchaîne sur des individus quels qu’ils soient. Le temps les emporte, et sans prendre attention, nous vieillissons. Vertu d’un âge, prouesse d’un autre, la sagesse n’arrive que lorsque la mort nous emporte. Alors on nous décrit comme des grands de ce monde. Je n’ai pas vu les années passés, et cela prouve que je suis heureux de ma vie. Je n’ai rien regretté, je me vois comme dans une harmonie avec moi-même tout à fait symbiosique. Vivre chaque seconde sans penser ni à la précédente ni à la suivante, voilà ce que chacun de nous devrait faire. Mais le temps nous rappelle sans cesse que nous avons un passé et un avenir, et que nous ne pouvons négliger ni l’un ni l’autre. Parce que les souvenirs et les expériences forgent notre destiné, celle que nous allons vivre, il n’y a aucune place pour le présent, il n’y a rien pour ce que le corps, et l’esprit vivent du moment instinctif. Il n’existe pourtant rien de meilleur que de ne pas avoir à se soucie du lendemain, il n’y a rien de mieux que de ne pas se reposer sur un passé trop heureux, ou de compter sur un futur meilleur. Les malheurs des hommes sont en grande partie les conséquences de leurs espoirs… *** *** [Sayuri] « Ey, Sabi-kun ! »Je regardais avec étonnement la juunin se dévergondait jusqu’à moi. Cousine hein ? Hum… Parfois la honte arrive à faire dire n’importe quoi aux gens ! Cousine certes, mais dans certains moments et sous certains aspects j’aurais simplement dit inconnue… Fort jolie, mais inconnue tout de même ! [Sabi] « Oha, Sayuri-chan. Qu’est-ce que tu fais là ? »Dans les grandes rues de Konoha la question sonnait comme idiote, et elle, la finaude, l’avait évidemment remarqué. Dans le centre ville de Konoha on pouvait se perdre comme se trouver avec une facilité déconcertante. Aussi, cela faisait longtemps que je n’avais pas revu le visage de la jeune femme. [Sayuri] « La même chose que toi, grand nigaud ! Comment tu vas ? »Elle et le nom qu’elle portait, bien que je ne lui en voulais aucunement, me faisait remonter avec disgrâce tant de souvenirs. Pas tous joyeux. La plupart même emplis d’une tristesse et d’une colère sans égale. Mais le passé était le passé et on ne pouvait pas le changer. Je regardais les étalages avec une moue - d’enfer… [Sabi] « Moi je vais bien. Mais toi… enfin vous ? »Elle reconnut facilement mon hésitation, et ma peur d’aborder un sujet encore un peu trop chaud à mon goût. Sayuri, dans sa sempiternelle confiance en elle, voyait toujours les choses du bon œil. Je savais que mon départ l’avait touché. Elle s’était rendue compte de la mauvaise tenue du clan. Ce n’était pas le premier indice ni le dernier, et j’espérais simplement qu’elle n’essayerait pas de me faire revenir. Elle pourrait avoir des arguments plausibles. Je savais qu’il en existait et elle en connaissait des dizaines de manière pour me voir réintégrer le clan dans sa structure propre. Mais jamais je ne flancherais. Je commençais à douter que, malgré sa finesse d’esprit - ahem – elle l’est compris. [Sayuri] « J’allais dire bien. En fait c’est plutôt comme d’hab. Tu vois quoi. »Elle me rétorqua un petit sourire dont elle savait si bien exprimer le sentiment. D’une manière rassurant, d’une autre d’un bonheur qu’elle s’exaltait à étaler devant tous, quelque soit leur rang ou leur dignité, quelque soit leur nom leur âge ou leur condition. Je lui répondais doucement. Elle était formidable. Alors le clan n’avait pas changé. La bonne nouvelle c’est que Takeshi ne s’était pas encore donné la mort, dans une dépression des plus violentes qui soit. Mais d’un clin d’œil je comprenais que ce n’était pas le genre du personnage. Alors vint une grande discussion, celle que je n’avais encore jamais eu avec elle. On parlait de mon nouveau chez-moi, juste à côté de l’appartement de mon coéquipier, Riku, un natif d’iwa, comment on avait galérer pour trouver les papiers administratifs, puis trouver plusieurs raisons afin de gruger tous ceux qui avaient levé leur doigt pour tenir eux aussi à emménager dans les locaux de l’immeuble. On avait fait appel à je ne sais combien de personne, demandant même les tampons de l’administration académique de Konoha pour obtenir en priorité la propriété du lieu. Alors pendant plusieurs semaines on avait partagé son appart’, lui et moi comme deux bons colocataires, et je n’avais pas assez de mot pour lui narrer ce sur quoi nous avions étalé des rires fous, ou encore des sentiments communs. Comment on regardait les filles passer depuis l’étage, ou encore comment on énervait les voisins en écoutant la musique un peu trop fort. Et puis il y avait cette fois où on avait invité des filles, la famille du dessus avait pété un câble. Il y avait la mission avec Saezu. Je lui narrais sans peine les traits soufflés de maquillage de la jeune femme - enfin jeune, cela restait à prouver, il fallait voir son vrai visage en fait – et son caractère de tueuse. Mais je n’avais pas eu besoin d’aller bien loin, la marchande était connue dans ton Konoha, et Sayuri tombait de rire dès la première fois que je prononçais son nom. Les premiers vrais moments passés avec un membre réel du clan, et je m’en satisfaisait largement. De toutes mes aventures, les plus futiles aux plus grandes expéditions que je n’avais jamais fait, peu à peu je me rendais compte qu’un an était déjà passé, et que derrière moi, j’avais laissé tant de personnes, tant de cœurs et d’âmes. J’abandonnais d’innombrables et potentiels amis, mais je levais les yeux vers un futur que je voulais encore meilleur. J’avais passé la meilleure année de ma vie, et ce moment, de quelques heures avec la jeune femme était la poursuite d’une époque que je n’espérais pas révolu. Elle me donnait des nouvelles de Keïko-san, et des autres membres de la famille. Elle me parlait sans équivoque et sans peur de me choquer de personnes que je ne connaissais que de vue, ou que je n’avais même pas à l’esprit. Elle me décrivait l’ambiance du clan, ses histoires de mec, ses aventures hasardeuses sur les lézardes et savonneuses pente de l’amour. Je découvrais peu à peu le caractère joyeux de Sayuri qui semblait s’amuser avec les hommes comme moi avec mes baguettes dans mon bol de riz, comptant avec acharnement le nombre de grain de riz. Je rigolais et souriais sans peine, le cœur ouvert devant le bonheur que dégageait ma cousine à un degré que j’avais déjà oublié, il ne valait pas grand chose aujourd’hui. Qu’importe la famille, qu’importe ses principes. [Sayuri] « Tu veux manger quelque chose ? »J’aimais cet accent féminin, ce touché si précis. Elle ressemblait à ce que je voulais voir d’une mère. Me confinant comme un poussin devant sa mère poule, elle s’occupait de moi comme si j’avais toujours été comme son fils. Je n’étais plus un enfant, mais je me laissais bercer par les frasques de la jeune femme. Et j’avais honte de ne pouvoir lui renvoyer l’amour qui émanait d’elle. Un amour si subtil, si particulier. Pas celui qui lie un homme et une femme, non. Bien que celui qui lui prenne ait à mon sens une certaine chance - et encore, vu le personnage… De par cette relation privilégiée, quelques mouvements apparurent. Une peur s’immisça et elle le sentit. Mais son sourire rassurant l’effaça rapidement, et je n’avais plus aucune appréhension à me laisser passer sa main douce dans mes cheveux. J’avais quel âge pour accepter ça ? Finalement peu importait, à côté d’elle je restais un gamin, je resterais toujours un môme. Tout doux, je me sentais impuissant devant sa douceur maternelle que je n’avais jamais connu. Comment pouvait-elle savoir que je n’avais jamais connu cela ? J’imaginais que le clan devait communiquer. Mais qu’elle soit au courant ou non, que ma mère fut nommée la rue très rapidement, mon père son pavé, ne changeait pas grand chose à l’affaire. Il était aisé de deviner que d’elle cela venait naturellement sans que personne n’ai à la pousser. Nous nous installâmes à un petit restaurant, qui sur la terrasse découvrait le ciel bleuté de Konoha. C’était une journée radieuse. Le serveur, craquant devant le charme fou de Sayuri nous servit double ration, sur sa note bien évidemment. [Sayuri] « Avec Keïko-kun, on a eu une idée. »Le suspens qu’elle laissait dans un moment si intense de bonheur me laissait perplexe. Son visage souriant restait avec la même figure de joie. Me peur s’effaçait peu à peu, et une nouvelle fois, devant son regard confiant. Elle ne semblait ni sérieuse, ni dramatique. Je sirotai tranquillement mon sirop avant de répondre d’un petit « oui » mal affirmé. [Sayuri] « Hihihi ! T’es chou. Non, sérieusement, si tu veux, lui et moi on pourrait s’occuper de ton entraînement. Tu n’es plus n’importe quoi pour Konoha, Sabi-chou. Il est un moment, où même si tu n’es plus Uchiha, il te voudra l’envie d’en apprendre un peu plus. »Je me sentais de plus en plus intéressé par la rhétorique dévoratrice de la juunin. [Sabi] « Qu’est-ce que tu veux dire ? »[Sayuri] « Héhéhé ! Le Chidori Sabi-chou ! Va falloir s’y mettre »Cela faisait longtemps que je n’avais plus entendu le nom de cette technique presque aussi emblématique du clan que ses Katon dévastateurs dont je n’avais pas non plus aucune connaissance. Je me faisais des visions de l’apothéose grandiose que la technique des milles oiseaux devait donner à son niveau le plus ultime. Une spectacle pour les yeux. Je regardais Sayuri les yeux humides de bonheur. Je pleurais presque, et pour la peine elle me recommanda un nouveau sirop (…). La nuit, à un moment tomba. Je me doutais que le temps aurait raison de nous, et les heures étaient passées sans même que nous nous en rendions compte. Lâchant un bisous sur mon front enfantin, elle me laissait rejoindre mon appartement dans lequel je continuai de vivre en harmonie avec celui de mon voisin. De toutes nos aventures, elle avait compris que s’il y avait un endroit où je me sentais bien, c’était bien chez moi. Et cela faisait longtemps que ce sentiment ne m’avait pas envahi. Un chez moi. *** *** Deux ans, c’est long. Ca paraît. Et pourtant je ne les ai pas vu passé. Entre les engueulades entre potes à propos de trips les plus fous qui puissent exister, entre les entraînements d’une difficulté toujours grandissante avec Keïko et Sayuri, et les missions qui se devaient d’être enchaînée, je n’avais plus le temps de penser. Cela faisait longtemps que j’avais oublié cette colère, mélange de regret et de sanguinolente envie de vengeance. Oui, le temps passe, et après tout ce temps comme genin, l’examen chuunin pour moi comme pour les autres arrivait. Quinze ans, à peine et pas encore debout sur ses deux pattes je n’appréhendais pas ce passe qui pourrait changer ma vie comme celle de Riku, de notre équipe et de notre village. Je continuais d’arpenter les chemins qui s’enfilaient dans les bois de Konoha et m’enivraient de leurs senteurs d’encens et de fruits à fleurs. Dans un bref craquement, je me tournai vers le bruit suspect. Des buissons épais et verts qui entouraient les cascades bouillantes d’écume, apparut Keïko-san et Sayuri-chan. Sur leur deux visages, un sourire. Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu le jeune homme avec qui j’avais déjà fait un entraînement au vieux chêne. Depuis, il était resté en dehors des affaires du clan, et depuis tout ce temps je n’avais eu de nouvelles que son visage lorsque j’étais parti du Domaine. [Sayuri et Keïko] « Yooo Sabi-kun ! »La honte. Je me jetais vers eux. J'avais quinze ans. Et pourtant mon visage de treize ne s'effaçait pas de mon esprit. Tant mieux. |
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| Sujet: Re: Les cascades chaudes | |
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