Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez
 

 Kimaru Honi

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Kimaru Honi

Kimaru Honi


Kimaru Honi Empty
MessageSujet: Kimaru Honi   Kimaru Honi EmptyVen 28 Mai - 21:47

Les réserves de chakra du Juunin de Kiri commençaient à s’épuiser. Inéluctablement, et il le savait, il tomberait à la merci de son adversaire s’il n’agissait pas dans les plus brefs délais.

Ses yeux bleus contenaient une légère tache grise, presque imperceptible, mais qui ressortait néanmoins lorsque l’adrénaline emplissait son corps et son esprit tout entier. Le Juunin tenta de se concentrer en écoutant les fracas incessants de la cascade, cherchant presque à entrer en symbiose avec elle, avec l’eau, si importante pour lui. Il commençait à admettre que son adversaire allait prendre le dessus, mais refusait tout bonnement d’abandonner : son existence toute entière avait tourné autour du sacrifice, de l’effort, et la mort l’effrayait toujours avec la même intensité, et rien que pour cela il ne pouvait se permettre de laisser l’homme au long manteau gris prendre le dessus une fois encore.


*Alors ca y est, il est temps…mes réserves sont presque à sec, quelle plaie ! Pardonnez moi Sensei, je n’aurais pas su vous venger en restant en vie, je vais devoir utiliser ce que vous m’avez appris…ce fameux dernier recours.*

-Heurg…

Du sang s’échappa de la bouche du Shinobi de Kiri, et il s’empressa de l’effacer d’un revers de manche. La dernière attaque de son adversaire l’avait blessé plus grièvement qu’il ne le pensait. D’ailleurs, l’homme qu’il traquait depuis si longtemps se décida à parler:

-Tu sais comme moi que ça ne sert plus à rien, tu es trop faible. Je suppose que tu comptes utiliser le Vent d’Hiver, mais ça ne marchera pas, tu le sais très bien, et j’insiste pour que tu quittes ce monde en véritable shinobi, Hayate.

Hayate sentit ses jambes faillir, ne parvenant plus à supporter un corps déjà trop fatigué et meurtris par ce combat. Posant un genou dans l’eau, puis l’autre, le Juunin dirigea ses pensées vers son frère, le seul homme au monde sur qui il pouvait compter désormais.

*J’aurais tant voulu que tu sois la…J’espère que tu prendras soin du petit et de Mizuki.*

*Mizuki …J’aurais tant voulu t’en dire plus. Mes absences répétées, tant d’irrespect vis-à-vis de toi dans mon attitude, mais ce que j’ai fait c’était pour protéger le village, quelle douleur de ne pas pouvoir te serrer dans mes bras et de pouvoir tout t’expliquer…Et Kim. J’espère que tu deviendras un grand shinobi si tu en fais le choix, mon grand. Pardonnez moi.*


- Je n’ai rien à regretter, au moins j’aurais essayé. Je lègue cette quête à quelqu’un d’autre, ayant échoué moi-même. Mais tu dois comprendre que je me dois de t’emporter avec moi dans les limbes. En réchapper ne signifiera pas la paix pour toi, je le jure.
Hayate se redressa, pour la dernière fois il le savait au plus profond de lui-même. Apeuré et triste. Voila comment il partirait.


Mudras. Confiance inébranlable, libération des énergies négatives. Chien, Serpent.

-Hyouton ! Le Vent d’Hiver !

L’adversaire n’était pas stupide, en plus de connaitre la technique et ses effets. Profitant de la faiblesse et du manque de rapidité d’Hayate, il s’élança immédiatement lorsqu’il reconnut les premiers Mudras caractéristiques du Vent d’Hiver. Son corps s’élança, presque à l’horizontale, soulevant un sillon d’eau pure à partir du bassin formé par la majestueuse cascade, un cadre enchanteur mais marquant ce matin là la fin d’un Juunin de Kiri, qui laissait derrière lui sa femme et son enfant, qui ne verrait jamais son père.

Hayate fut violemment atteint au cœur, la main de son adversaire repliée en Nukite frappa une nouvelle fois à la gorge, propulsant le Kiréen de plusieurs mètres, jusqu’à ce que celui-ci heurte un rocher acéré qui dépassait du bassin de quelques centimètres. Hayate souffrait atrocement désormais.
Adossé là, tremblotant, crachant du sang, sa vision se fit de plus en plus réduite. Il n’avait même pas vu venir le terrible coup, mais il se dit que l’issue aurait été la même pour lui.
Dans la brume matinale, des oiseaux s’envolèrent, dérangés par le combat. La cascade s’effondrait inlassablement, et Hayate murmura dans un dernier souffle : « L’eau dort… ».


* * *



La bruine caressait le visage empli de larmes de la kunoichi, les mêmes depuis des mois, depuis ce jour où Kyo était revenu, la tête basse, annonçant la mort de son frère Hayate. On l’avait retrouvé étendu dans l’eau, au pied d’une cascade grondante. Très gravement touché, il avait trouvé la mort dans un duel avec un autre shinobi, dont personne ne savait rien.

Un jour comme un autre à Kiri, mais particulier dans le cœur de Mizuki, puisqu’elle contemplait ce matin la tombe parsemée de roses d’Hayate, s’abandonnant à la tristesse qui résonnait dans toute son âme de la même manière que le bruit de la cascade environnante où le shinobi avait perdu la vie.

Mizuki ferma les yeux, combattit son mal de toutes ses forces. Elle se déchaussa et fit quelques mètres dans le bassin, tout en respirant l’air pur comme un moyen d’expier la douleur. Elle pouvait sentir l’eau, qui possédait une odeur particulière, une sensation qui laisse son empreinte dans la chair et dans l’esprit. Son chakra bouillonnait, la présence de la cascade faisait ressortir son affinité pour le Suiton.
Elle décida de danser, de danser pour oublier du mieux qu’elle pourrait, aller de l’avant, ce qu’on lui avait toujours dit. La kunoichi de Kiri murmura alors :


-Suiton, l’éveil des esprits aqueux…

Plus que jamais, elle comprenait les paroles d’Hayate : « L’eau dort », lui disait il.

-Oui Hayate…l’eau dort, pour mieux se réveiller.
La femme caressa son ventre avant d’entrer dans la danse. Ce serait pour bientôt.

*Kimaru…*

Son cœur s’apaisa alors peu à peu.


***


- Debout, mon grand.

Kimaru ouvrit les yeux et observa un instant le visage bienveillant de son oncle. Le bandeau Kiréen pendait autour de son cou, comme à son habitude, ajoutant une touche de nonchalance supplémentaire au personnage.

- Le petit dej’ est prêt, et souviens toi que nous passons la journée ensemble. Il faut que je te remette quelque chose, qui appartenait à ton père.

- Ah ? Dis Kyo, tu m’apprendras aussi une nouvelle technique ?

- Non, je suis bien trop puissant pour toi !
Kimaru sourit, projetant son oreiller vers son oncle qui esquiva sans mal.

Le jeune homme se leva ensuite, se plaça face au miroir de sa chambre et entreprit de se brosser les cheveux. Il aimait les conserver longs, tout comme son père Hayate, lui avait t-on dit. D’un noir de jais, ils brillaient en toute occasion et s’accordaient parfaitement avec ses yeux bleus, profondément évocateurs de ses sentiments actuels. Bien souvent, Kimaru arborait un air rêveur, qui pouvait sembler triste parfois, même sans raison apparente. Cet air, il l’avait conservé depuis le jour où sa mère et son oncle l’avaient emmené sur la tombe de son père, en lui expliquant les raisons de sa mort. Hayate, cet homme qu’il brûlait d’envie de connaître, sans toutefois pouvoir le voir. Cet homme qui ne vivait qu’à travers des récits presque vides de sens pour lui.

Les nombreux entraînements aux côtés de Kyo avaient permis à Kimaru de développer une certaine endurance. Il comprenait l’importance de s’occuper de son corps, depuis le jour où il avait décidé de devenir un ninja.
Il avait alors 5 ans, et c’est devant la tombe de son père qu’il prit intérieurement cette décision, qui fut bien accueillie et encouragée par ses deux protecteurs. Malheureux et se sentant privé d’un élément essentiel de son développement personnel, Kimaru, au fil du temps, s’était promis d’essayer de retrouver le tueur de son paternel, même s’il ne savait pas par où commencer.
Le garçon avait alors intégré l’académie, étudiant avec enthousiasme, en mettant du cœur à l’ouvrage et en alternant journées d’études avec entraînements aux côtés de son oncle. Son examen de Gennin s’était bien déroulé, et il se souvenait souvent de sa joie et de l’air fier arboré par son oncle et sa mère le jour où il obtint son bandeau de Kiri. Il était aujourd’hui âgé de 16 ans, et peu de choses avaient changé par rapport à ses sentiments, le Gennin préférait rester en dehors de tout désir de vengeance, telle n’était pas la voie qu’il devait choisir. Le temps viendrait.

Il avait toujours pu plus ou moins surmonter ce sentiment d'injustice en conservant une attitude relativement sociable et agréable au contact d'autrui, il n'avait jamais rencontré de problèmes particuliers au contact des autres.

Kimaru acheva de s’habiller et se rendit dans la pièce voisine, où il avala rapidement un bol de lait accompagné de céréales.


- Hep, Kim. Suis moi donc jusqu’à notre point de vue préféré quand tu seras prêt.

L’invitation fut accompagnée d’un clin d’œil. Pourtant, le jeune homme connaissait suffisamment son oncle pour comprendre que derrière ce symbole de légèreté, quelque chose n’allait pas. Pas du tout. C’était perceptible dans son regard, dans ses gestes, plus lents, moins enjoués. Son oncle disparut par la terrasse quelques secondes plus tard, sans rien ajouter de plus.

Kimaru récupéra un étui de la même couleur que des fleurs de cerisier. Il le passa prestement dans son dos et grimpa sur les toits Kiréens dans la foulée.
Après quelques minutes de parcours de toit en toit, il ralentit sa course puis s’arrêta sur une haute terrasse au dallage blanc. C’est ici que son oncle et lui aimaient se retrouver pour discuter et observer les couchers de soleil, lorsque la pluie ne se faisait pas trop abondante.
Kyo se tenait de dos, accoudé à la barrière. Il tenait un livre dans sa main droite et lorsqu’il se retourna, son visage bienveillant avait changé radicalement d’expression. Kimaru pouvait y voir à présent une profonde tristesse, et pour finir un air résigné.


- Tiens, Kim . Hayate m’a dit de te le donner avant de partir pour Konoha. De te le donner quand tu serais prêt, quand tu serais devenu un jeune homme responsable. Je crois que c’est le cas aujourd’hui, bonhomme.

- C’est donc à Konoha que papa est parti, avant de ne jamais revenir ? Pour finalement mourir près de Kiri ? Pourquoi, oncle Kyo ?

- La réponse est certainement là dedans. Jai respecté les vœux de mon frère, je ne l’ai pas lu depuis toutes ces années en attendant qu’il te revienne. Ton père avait beaucoup de secrets, qui rendaient ta mère très malheureuse. On avait l’impression de ne rien contrôler, on ne voulait pas qu’il foute sa vie en l’air en fricotant avec les hautes instances du pouvoir, même si son potentiel était bon. Il ne voulait rien nous dire, à tous. Jamais un mot sur ses absences, parfois longues, jamais un mot à ta mère qui ne dormait plus de peur de ne pas le voir revenir à la maison. Même en étant son frère, je ne savais rien de lui, au final, et c’est ça qui me désespère en pensant que j’aurais au moins pu l’aider.

Kimaru resta sans voix un moment avant d’attraper le livre de cuir noir. Il le rangea dans sa sacoche, le cœur serré, la tête secouée de questions qui ne trouveraient peut être jamais leurs réponses. Il posa une main sur l’épaule de son oncle, qui fixait l’horizon. Ce qui faisait si mal, c’était de voir un homme ravagé par la culpabilité des années après la disparition d’un être cher.

Les deux Kiréens restèrent là un long moment. Au bout d’un certain temps, Kimaru sortit une flûte de son étui. Son oncle sourit et tous deux s’allongèrent, le regard perdu dans les nuages, cherchant l’apaisement. Des notes douces sortant de la flûte les accompagnèrent dans leur mélancolie, leur signifiant que là n’était pas la fin du chemin.
Délicatement, Kimaru ouvrit le livre laissé par son père, plein d’appréhension. La page de garde contenait quelques mots, tracés à l’encre noir, qui resteraient probablement gravés à jamais dans la mémoire du jeune homme, imprimés jusqu’au fond de la petite tache grise singulière qui venait d’apparaître dans son regard :


« L’histoire est comme un chemin tracé à partir de la vie des gens . Tu peux tisser le chemin que tu veux, Kim. N’aie pas peur, ne recule pas, ne te retourne pas, continue juste d’avancer devant toi. Et tu t’apercevras que tu as laissé derrière toi un chemin de vie que toi seul pouvait laisser. »



Nom : Honi
Prénom : Kimaru
Age : 16
Affinité : Suiton
Village Souhaité : Kiri
Grade Souhaité : Gennin
KG (Kekkai Genkai) Souhaitée : Aucune
Techniques Souhaitées : Henge - Metamorphose.
Suisouzou- Création d'Eau
Suiryuudan - Dragon Aqueux
Azumi

Azumi


Kimaru Honi Empty
MessageSujet: Re: Kimaru Honi   Kimaru Honi EmptyDim 30 Mai - 5:43

Bonjour et bienvenu sur Ryoma !

Un petit Kiréen ? Pourquoi pas ? =)

Alors voilà, je n'ai rien à dire de négatif sur ta présentation. Elle est agréable à lire. Ton orthographe est suffisamment soigné pour t'accueillir chaleureusement dans l'enceinte réconfortante du village caché de la brume au rang demandé. Attention toutefois à ne pas te salir les mains quand tu iras donner une bonne leçon au méchant vilain pas beau qui a tué ton père !

Un admin viendra te donner ta couleur et ton bandeau bientôt. Tu peux maintenant aller lire [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] si ce n'est pas déjà fait, aller poser des tas de questions sur la CB ou dans le forum approprié et contacter les autres membres pour faire du jeu ! Ma boîte à MP est ouverte si jamais tu veux des précisions ou quoi que ce soit d'autre.

Merci d'avoir choisis Ryoma et j'espère que tu t'amuseras bien parmi nous ^^

Azumi.

Kimaru : +13XP présentation
Azumi : +10XP lecteur.
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Appartement de Kimaru

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ryoma - Le forum des Shinobi :: Ryoma 1.0-