Au revoir Kumo !

Shikano - « Une autorisation de sortie, s'il vous plaît. »

Secrétaire - « Je peux voir l'ordre de mission ? »

Shikano - « Quel ordre de mission ? Je n'ai pas d'ordre de mission ! Je vais faire un voyage. Et ne me dites pas que c'est impossible, je suis Chuunin putain ! »

Cela faisait environ deux heures que Shikano attendait à la mairie pour se procurer cette autorisation de sortie du village, et voilà qu'on la lui refusait. Mais ce petit bout de papier était nécessaire au Taijutseur pour quitter le village dans de bonnes conditions, et ainsi déserter sans aucun problème, car il était conscient qu'il ne pouvait pas quitter le village aussi facilement. Cependant, son grade de Chuunin lui facilitait un peu la tâche en lui permettant de quitter le village en solitaire.

Shikano - « Bon écoutez, je vous donne 10 minutes pour me préparer cette putain d'autorisation, ou je vous assure que la mairie va devenir un lieu de massacre. »

Suite à ces paroles, la secrétaire se découragea et signa un petit papier en rose, avant de le tamponner et de le remettre à Shikano.

Secrétaire - « Débrouillez-vous à la sortie maintenant ! J'ai bien souligné que le motif n'était pas valable. A vous de vous expliquer aux gardes. »

Sans réfléchir, Shikano saisît le papier, et quitta la mairie sans faire trop d'histoire. Il était pressé, pressé de quitter ce « putain » de village, pressé de revenir, pressé de détruire ce village une bonne fois pour toute.
Sur la route qui mène aux grandes portes de Kumo, Shikano fît une escale dans un bureau de tabac, fît le plein de cigarettes : en théorie, un pro-taijutsu comme le barbare ne devrait pas toucher à cette substance qui tue lentement mais sûrement. Cependant, il trouvait cool de se démarquer des autres, et au fond, la cigarette laissait un arrière-goût assez agréable. Et c'est pourquoi, il ne tarda pas à s'en allumer une.
Une fois à proximité de l'entrée du village après une marche d'environ 30 minutes, Shikano s'arrêta un moment, le temps de s'élaborer une stratégie de combat au cas où les gardes lui refuseraient toute sortie du village. Habituellement, la garde était montée par une équipe de 3 chuunins. Cependant, le village s'était mis en alerte contre l'Asahi qui semblait assez actif en ces temps-là. De ce fait, selon le barbare, la garde serait confiée à une demi-douzaine de shinobi au minimum, des Chuunins, voire des Jounins. Il fallait éviter le combat, surtout contre un Jounin...

Shikano - « Salut, camarades ! Vous pouvez m'ouvrir les portes, j'ai un long voyage à faire ! »

Garde 1 - « Ah Shikano ! Alors, quel rang, ta mission ? »

Shikano - « Mais, de quelle mission tu parles ? Ce n'est pas pour une mission, j'ai besoin de repos tu sais... Et j'ai entendu que les écoles d'arts martiaux de Konoha ou de Kiri ne sont pas mal du tout. »

Garde 1 - « Euh.... Ca n'a rien à avoir avec toi, mais je ne sais pas si j'ai le droit de te laisser sortir comme ça. Hmm... Je vais demandé à mon supérieur. »

Garde 2 - « Pas la peine, même moi je peux pas le faire sortir. C'est un ordre du conseil kuméen. Tu ne peux pas quitter le village jusqu'à nouvel ordre. »

Shikano - « Le conseil kuméen, hein... Ces enfoirés ! Mais, dites-moi, le conseil kuméen sont les supérieurs des ninjas, n'est-ce pas ? »

Garde 2 - « Euhh, oui, des ninjas. Mais pourquoi tu demandes ça ? »

Shikano - « Dans ce cas, j'abandonne ma carrière de ninja. Tenez mon bandeau. »

Garde 2 - « Mais ?!? Ça ne va pas ou quoi Shikano ? T'as perdu la tête ou quoi ?!? Il devrait y avoir un autre moyen pour quitter le village, et si tu abandonnes ta carrière, à ton retour tu devra gagner ton grade une nouvelle fois. »

Shikano - « Peu importe, ça ne devrait pas poser des problèmes. Et, qui sait, peut-être que je ne reviendrai pas au village. Maintenant, ouvrez-moi les portes. »

Garde 2 - « Merde alors... Qu'est-ce qui se passe Shikano ? Toi qui était prêt à donner ta vie pour le village. »

Shikano - « Je dois quitter le village, mais un jour je reviendrai, et j'espère juste ne pas me retrouver face à vous camarades. Parce que, ce jour-là, je n'aurai aucune pitié... »

Garde 2 - « Tu es fou, tu va rester fou... Écoutes Shikano, je te souhaite bonne chance, parce que tu vas en avoir besoin, toi qui vit en solitaire hahaha ! »

Shikano - « Ne t'inquiètes pas pour moi ! Allez, entraînez-vous bien !! »

Il faisait beau ce jour-là, l'hiver avait quasiment cédé sa place au printemps qui offrait déjà quelques rayons de soleil, néanmoins la foudre était toujours présente, encadrant et protégeant le village kuméen telle la Grande Muraille. Une chose était sûre : ce n'était pas une journée pour se battre, ce n'était pas une journée pour tuer, pour massacrer, pour mutiler, pour démembrer... Ce n'était pas une journée pour un barbare comme Shikano.
Il était à présent déserteur, il ne pouvait donc plus jouir de la défense que pouvait lui offrir son village, et à partir de là, il devait déjà se débrouiller tout seul pour assurer sa survie avant de songer à sa vengeance.
Il était à la merci des ninjas, des Oï-nins, des autres Nuke-nins, des chasseurs de prime, des voyageurs, des organisations criminelles... Il était en fait à la merci du monde entier. Pour se défendre, il fallait être fort, le plus fort possible, ou le plus fort tout court. Et Shikano était conscient que la puissance venait avec de la pratique et de l'entraînement.
Mais ce n'était pas tout : une fois en dehors du village, il fallait très vite trouver de quoi se loger, de quoi se nourrir, de quoi se laver, de quoi se soigner, de quoi s'enrichir... Heureusement que le barbare n'était pas né de la dernière pluie : à plusieurs reprises, il avait entendu parlé d'un marché noir, un lieu où se rassemblaient tous les criminels de la planète. Il n'avait pas le choix, il avait trouvé sa destination. Mais, il se doutait que trouver ce lieu sur une carte était impossible. Il fallait se renseigner autrement, et rejoindre cet enfer le plus rapidement possible.

Shikano voyageait depuis environs 8 heures à présent. Malgré sa musculature assez développée, il ressentait déjà la fatigue dans ses jambes, et, ne pensant à se ravitailler en nourriture avant son départ, il priait pour tomber sur une auberge ou un restaurant dans les minutes à venir. Et son vœu fût exaucé : à quelques centaines de mètres, Shikano pouvait distinguer la toiture d'un restaurant à travers les arbres. Il ne croyait pas aux miracles, préférant interpréter ce phénomène comme la volonté des Dieux.
Avec le peu de force qu'il lui restait, il prît rapidement la direction de ce restaurant quand soudain, il s'arrêta net dans sa démarche : il ne lui restait que quelques ryos, comment allait-il s'y prendre pour payer ce qu'il voudrait s'offrir dans ce restaurant ? Ce que Shikano ignorait, du moins pour le moment, c'est qu'un déserteur original ne se poserait pas cette question. Un vrai Nuke-nin entrerait, se serverait, et quitterait les lieux comme si de rien n'était. Même si Shikano ne pouvait se permettre un tel comportement, on ne pouvait pas dire qu'il avait vraiment le choix : vivre dans la criminalité, tel était le destin des déserteurs.
Alors Shikano arrêta de réfléchir, et entra dans le restaurant avant de s'asseoir dans un coin bien sombre.
Il fît signe au garçon de venir à sa table tout en enlevant son bandeau.

Shikano - « Je n'ai pas mangé depuis un bout de temps, trouves moi de quoi remplir mon ventre. »

Serveur - « Désolé, vous êtes ninja ? Puis-je voir votre bandeau ? »

Shikano - « Et pourquoi ça ? »

Serveur - « Par mesure de sécurité. Notre établissement refuse depuis peu l'accès aux criminels et à toutes personnes jugées dangereuses pour le fonctionnement de notre entreprise. »

Shikano - « Et si je refuse ? »

Serveur - « Dans ce cas, nous vous demandons de quitter gentiment l'établissement, avant qu'il ne vous arrive aucun incident. »

Shikano - « Évites de menacer les individus comme ça, mon gars ! Ou alors, tu es prêt à en subir les conséquences ? »

Le serveur, sans réfléchir, tira rapidement un couteau de cuisine de sa poche arrière, et fît signe à Shikano de sortir du restaurant avant d'être tranché. Le barbare, l'air indifférent, ne fît qu'observer les gestes du serveur avec un sourire moqueur à la bouche avant de commenter :

Shikano - « Quand tu sors une arme, c'est pour l'utiliser. Ranges moi ce couteau, et la prochaine fois que tu le sors, sors le pour cuisiner. Ce n'est pas un jouet. »

Voyant que le serveur s'obstinait à le faire sortir, Shikano saisît le poignet de ce dernier d'un geste vif, et commença à le tordre pour le neutraliser. Témoin de cette scène, un autre serveur entra dans la cuisine, avant d'en ressortir katana en main. Un troisième surgît de l'arrière du restaurant, suivi d'un quatrième et d'un cinquième.

Shikano - « Je vais me faire plaisir je crois... Bon, qui se lance ? »

Le serveur armé de katana n'hésita pas une seconde et s'élança vers le Taijutseur. Du sang gicla sur le plafond du restaurant : le serveur entailla profondément la jambe de son collègue qui venait de servir d'armure à Shikano. Ce dernier , jouant sur l'effet de surprise, attrapa son adversaire qui avait l'air d'un bon manieur de sabre, et l'envoya valser contre le mur d'un coup de pied en plein dans l'estomac. Pendant ce temps, les 3 autres serveurs, couteaux en main, sautèrent sur le barbare, essayant par tous les moyens de l'acherver, mais en vain : Shikano saisît le katana qui était à terre, et disparût avant de réapparaître derrière ces 3 là. Prêt à les abattre, il leva le sabre en l'air, quand soudain un vieillard lui fît signe d'arrêter.

Vieillard - « Arrêtez, je vous en supplie ! Ne les tuez pas, ne tuez pas mes fils !! Je vous donnerai ce que vous voudrez ! Vous voulez de l'argent, c'est ça ? Prenez toute la caisse ! »

Shikano, indifférent face à ces paroles, laissa le katana, et se retourna vers le vieillard.

Shikano - « Je voulais simplement manger. Mais, j'ai dû rééduquer vos fils au passage. Fais chier ! J'ai du sang sur mon uniforme à cause de vous maintenant. Déjà que je n'ai même pas de quoi me payer un repas, comment je vais faire maintenant ? Beh quoi ? Arrêtez de me regarder comme ça, je suis déserteur putain ! »

[ La suite plus tard... ]

La salle était vide. Masashi était assis devant une pile de dossiers qu'il n'avait pas vraiment l'intention de feuilleter. D'un geste de la main, il poussa la pile sur le côté pour s'offrir une pleine vue sur le tableau de châsse couvert d'autant de feuilles qu'il existait de têtes à abattre. Ces visages, le colosse les connaissait trait pour trait. Certains étaient d'anciennes personnalités du village, d'autres de simples aliénés. Ils avaient cependant quelque chose en commun... le tic tac de la mort qui les suivait où qu'ils aillent. Tôt ou tard leur sang viendrait imbiber la terre du pays ou d'une terre étrangère. Tôt ou tard ils disparaîtraient de ce monde sans laisser de traces ni d'héritage derrière eux.

Dans un grincement de chaise, il se dirigea vers le tableau, s'imprima de chaque visage encore une fois avant d'allumer une cigarette. Le premier nuage de fumée qu'il expulsa fut pour un nom situé au sommet du tableau. L'ennemi public n°1... Urasa Yûmito. Son regard descendit progressivement vers le bas du tableau, s'arrêtant parfois sur certains visages. Il n'avait jamais compris les déserteurs. Comment un individu qui devait absolument tout ce qu'il savait à son village pouvait décider de le trahir ? Il ne voyait que la folie pour répondre à une question aussi épineuse. Sans les techniques et l'entraînement qui leur avait été fourni dans leur village d'origine à quoi pourrait bien ressembler ces enfants capricieux ? Certainement à des chiens errants sans foi ni loi. Kumo avait vu bon nombre de ces enfants déshérités quitter son sein pour des terres lointaines où ils se morfondaient dans le noir en attendant l'heure de leur soi-disant "revanche".

Un autre mot qu'il n'avait jamais compris mais que presque tous les déserteurs avaient à la bouche.

Peu importe. Ce n'était qu'un délire d'aliéné après tout. Il ne préférait pas imaginer combien de ces personnes étaient mortes avant même de pouvoir se mettre en marche vers le lieu de leur "revanche".

Masashi se dirigea vers la porte. Avant de quitter les lieux, il éteignit toutes les lumières. Mais à peine eut-il le temps de mettre le pied dans le couloir qu'une touffe de cheveux rouge lui rentra littéralement dedans.

[Natsuko] – Masashi-sama ! Pardonnez-moi je ne vous avais pas vu !

Il semblait plutôt difficile de croire qu'elle ne l'avait pas vu lui qui possédait une carrure à faire grimacer un paralysé. Mais si Natsuko Hime était bien capable de quelque chose, c'était bien de ne pas l'avoir vu, elle qui était réputée pour sa maladresse.

[Masashi] – Combien de fois t'ais-je déjà dit de ne pas m'appeler comme ça ?

[Natsuko] – Une fois de plus Masashi-sa... Masashi !

Masashi lui adressa un sourire.

[Masashi] – Tu t'améliores. Qu'est-ce qui peut bien te tracasser au point de ne pas me voir ?

La jeune femme rougit en fixant ses sandales. Masashi remarqua qu'elle tenait une pochette cartonnée serrée contre sa poitrine.

[Masashi] – Un nouveau contrat ?

[Natsuko] – Non, un rapport.

Elle leva ses beaux yeux bleus vers lui avant de lui tendre la pochette. Masashi l'ouvrit et découvrit sans la moindre réaction qu'un gamin avait décidé de quitter le nid. Le plus invraisemblable n'était pas qu'un Chuunin avec très peu d'expérience avait rendu son bandeau, mais justement qu'il l'ait fait sans rendre l'âme devant les portes du village. Les ninjas qui tenaient actuellement le tour de garde allaient passer un sale quart d'heure.

Après une rapide analyse de la situation, Masashi referma la pochette et la rendit à Natsuko.

[Masashi] – Pose-le sur mon bureau, je m'en occupe.

[Natsuko] – Vous... vous en êtes sûr ?

Masashi acquiesça.

[Masashi] – Je n'avais pas proscris le vouvoiement ?


Masashi s'arrêta au pied d'un arbre. A travers les fentes de son masque blanc, il analysa rapidement le terrain et les traces de pas marquées qu’il suivait déjà depuis plusieurs heures. Ce Shikano n'était pas vraiment futé. D'une part, il avait décidé de quitter le village par la grande porte au lieu de prendre une piste nettement plus sombre. D'autre part, il n'avait même pas pris le temps de brouiller les pistes derrière lui. Tout était si clairement écrit dans la terre que Masashi se demandait presque si sa cible réalisait ce qu'elle avait fait. Quitter Kumo impliquait un nombre de conséquences non négligeables. Des conséquences qu'il ne semblait pas avoir pris en compte en fuyant les murs du village.

D'après son analyse, le fuyard avait une quinzaine de minutes d'avance sur lui. Ce qui ne représentait absolument rien pour un homme de son expérience. D'après ce qu'il avait sous les yeux, la fatigue semblait l'avoir gagné. Les traces de pas étaient moins espacées, sa course devait être moins rapide. Bientôt, il mettrait la main sur lui. Bientôt, il mettrait fin à sa vie.

En reprenant le fil de sa poursuite, Masashi se repassa en boucle les informations que Natsuko avait regroupées dans son rapport. Naraki Shikano... 18 ans... Chuunin d'assez faible niveau... spécialisé dans le Taijutsu avec quelques connaissances dans le Ninjutsu... autoproclamé le barbare de Kumo... en résumé, un garçon déjà mort. Les raisons de son départ étaient encore floues. Le rapport stipulait simplement qu'il vouait une haine démesurée envers les autorités du village. Il devait probablement s'agir d'un illuminé.

La piste que Masashi suivait l'amena devant une bâtisse qui faisait office de restaurant non loin d'un vieux sentier. Masashi connaissait bien l'établissement. Il servait de relais aux nombreux voyageurs qui passaient dans le coin. C'était l'endroit rêvé pour entendre les rumeurs les plus insensées en provenance du monde entier – quoi que certaines de ces rumeurs s'étaient révélées vraies après coup. La longue route depuis Kumo devait avoir épuisé sa cible pour qu'elle se risque à s'arrêter dans pareil endroit. Mais fallait-il en attendre davantage d'un adolescent qui avait quitté Kumo par les Grandes Portes ?

Masashi jugea bon de se percher dans un arbre pour ne pas à provoquer trop de remue-ménage dans le restaurant. Il attendrait que sa cible sorte pour ne pas provoquer trop de dommages collatéraux. Tout du moins, c'est ce qu'il envisageait encore avant d'entendre les échos d'une bagarre au coeur du restaurant. Il releva sensiblement son masque et pinça une cigarette entre ses lèvres. Il en tira quelques bouffées en se demandant si les choses se calmeraient à l'intérieur de la bâtisse, mais rien n'y fit. Le brouhaha allait en grandissant jusqu'au moment où une voix enrouée s'éleva. Elle avait un ton suppliant qui ne plaisait pas à Masashi.

Dix secondes plus tard, le colosse entrait à l'intérieur du restaurant, son masque d'ours sur le visage.

[Shikano] – Beh quoi ? Arrêtez de me regarder comme ça, je suis déserteur putain !

Le restant de cigarette qu'il tenait dans sa main droite termina son existence sur le rebord d'une table dans un léger panache de fumée noire.

[Masashi] – Un déserteur ? C'est étrange, je ne vois devant moi qu'un jeune homme dont la tombe est déjà creusée dehors.

[Masashi] – " Un déserteur ? C'est étrange, je ne vois devant moi qu'un jeune homme dont la tombe est déjà creusée dehors."

A l'entende de cette voix, Shikano se retourna rapidement vers la porte d'entrée, et sentît soudain une frisson lui parcourir son corps en entier. Cette voix provenait d'un homme assez musculeux, dont le visage était caché par un masque. Ce dernier venait d'éteindre une cigarette sur le coin d'une table, et malgré le masque en question, Shikano pouvait ressentir le regard froid et cruel que lui jetait cet inconnu. Un visage caché par un masque pouvait dire deux choses :

* Soit c'est un Anbu, soit un Oï-nin, et dans les deux cas je suis dans la merde... Non, ce n'est pas un Oï-nin, une tête d'ours est dessiné sur son masque. Dans ce cas, c'est un Anbu... Merde ! Je suis un homme mort... *

En voulant donnant un air indifférent à son adversaire, Shikano jeta sa main dans sa poche pour en sortir son paquet de cigarettes. Il en tira une avec délicatesse, et fouilla une nouvelle fois sa poche pour en extraire cette fois-ci le briquet. Le barbare n'arrivait pas à allumer sa cigarette : sa main droite le trahissait en tremblant, et montrait à quel point Shikano craignait son adversaire.

[Shikano] - « Vous en voulez une ?... De toute façon, c'est tout ce qu'il me reste de Kumo si vous êtes venu récuperer ce qui appartient au village. »

Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette dont les cendres tombèrent sur ses chaussures. Il se dirigea vers la table où était posé son bandeau.

[Shikano] - « J'oubliais, et ce bandeau bien sûr... »

Shikano n'avait toujours pas rayé son bandeau où était gravé le signe du village kuméen. Peut-être qu'il avait toujours une chance de s'en sortir, au moins de s'en sortir vivant. Rester en vie, c'était tout ce que Shikano souhaitait, car il était persuadé qu'il trouverait un moyen de s'en sortir par la suite. Mais, s'il décidait de combattre contre cet Anbu, il signait son arrêt de mort.

[Shikano] - « Kumo m'en veut à ce que je vois... J'abandonne. »

Il ne s'en rendait pas compte, mais Shikano était en train de fumer le filtre de sa cigarette. Il la jeta par terre, avant de l'écraser de son pied droit, laissant une trace noire sur le parquet marron du restaurant.

[Shikano] - « Je me rends... »

Le vieillard assit près de l'entrée eut un mouvement de recul en voyant l'Anbu entrer dans le restaurant. Sa surprise était presque aussi grande que la crainte qu'il ressentait à l'égard de l'homme qui avait failli tuer ses fils devant ses propres yeux. Il déglutit et fit osciller son regard entre les deux individus. Masashi lui apparaissait comme une montagne de muscles portant un masque que très peu de gens de la région avaient eu l'occasion de croiser dans leur existence. Il avait entendu parlé de ces ninjas dans les conversations qui échouaient ici mais lui, comme beaucoup d'autres, n'avait aucune idée de leur fonction. Tout ce qu'il savait, c'est qu'ils ne portaient pas de masques sans raisons. Si leur visage ne se révélait jamais à la face du monde, c'est que leur entreprise était beaucoup trop importante pour risquer que quelqu'un les reconnaisse. Ils n'étaient que des ombres aux yeux de la société ; des ombres dont les apparitions ne laissaient que des murmures derrière elles.

Le silence qui s'était naturellement installé dans le restaurant fut brusquement interrompu par l'irruption d'un homme au ventre proéminent et à la moustache hirsute qui tenait un manche à balai dans les mains.

[?] – Qu'est-ce que c'est que ce bouc...

Il s'arrêta net en remarquant la présence de Masashi. L'Anbu tourna légèrement la tête dans sa direction. L'homme se crispa comme si un arc électrique venait de parcourir sa colonne vertébrale. Tous les regards étaient tournés vers lui. Paralysé autant par la peur que par la gêne, l'homme réussit tout de même à faire un pas en arrière. Trouvant le geste sans doute plus facile à faire qu'il ne l'avait imaginé, il disparut à reculons derrière une porte de service.

Masashi balaya la salle, s'arrêtant sur les corps mal en point mais préservés de la mort que Shikano s'était probablement amusé à mutiler avant son intervention. Son regard se posa ensuite sur lui. Il tenait une cigarette et un briquet à la main, se donnant un air impassible qui ne lui allait vraiment pas du tout. Mais ses yeux luisants ne se trompaient jamais : la main de Shikano tremblotait au point qu'il lui était difficile d'allumer sa cigarette.

Pauvre enfant, pensa-t-il.

[Masashi] – Aux dernières nouvelles, c'est toi qui en veux à Kumo. Réjouis-toi, je suis là pour le représenter.

Sa voix avait provoqué un frisson dans l'assistance. Peu de personnes osaient maintenant le regarder.

[Shikano] – Je me rends...

Le sourire de Masashi s'étira derrière son masque.

[Masashi] – Sage décision.

Ce garçon était soit malin soit complètement cinglé, tout dépendait du point de vu. Mais la sauce ne prenait pas auprès d'une personne comme Masashi. Sa longue carrière dans les forces spéciales lui avait appris à dénouer les fils du comportement humain. La peur pouvait entraîner n'importe qui sur des pentes glissantes mais pas ce garçon. Il avait forcément une idée derrière la tête. Certes, il faisait preuve d'une once d'intelligence en évitant l'affrontement direct. Il n'avait aucune chance face à lui et il le savait pertinemment. En revanche, il était ridicule de croire que son petit air inquiet tromperait Masashi. On ne déserte jamais qu'une fois... cette phrase résumait à elle seule sa philosophie et celle de la plupart de ses collègues Anbu et Oï-nin.

Il était temps de repartir pour Kumo. Masashi pivota légèrement sur ses talons et désigna la sortie à Shikano.


Kaii Takenaka. Un nom qui resterait gravé pour l'éternité dans sa mémoire.

Il se souvenait encore très bien de cette petite cabane blottit dans les montagnes au nord du pays. Le ciel était gris et un fort vent d'ouest soufflait sur la région. Il était arrivé sur place peu après la mi-journée. Il était resté tapi derrière un éboulement rocheux pendant deux heures puis Kaii était apparu. Son tout premier contrat était rentré chez lui, probablement persuadé d'être à l'abri. Alors il avait enfilé son masque d'Anbu fraîchement acquit et il était descendu. Il ne s'était même pas donner la peine de taper à la porte. Il l'avait ouverte et s'était immédiatement figé dans l'entrée.

Kaii était assis derrière une petite table en bois.

Il se souvenait du grincement qu'avait poussé le plancher au moment où il avait pivoté sur ses talons pour lui indiquer la sortie. Kaii l'avait regardé sans rien dire puis il s'était levé. Il avait ensuite marché jusqu'à la porte et il était sorti en prenant une profonde inspiration.

Il se souvenait du grincement de la porte quand il l'avait refermé. Il se souvenait de ce qu'il avait dis à Kaii en regardant la vue imprenable que leur avait offert leur position.

[Masashi] – Profite de la vue car c'est la dernière fois que tu la vois.

Kaii avait simplement répondu ceci :

[Kaii] – C'est une belle journée pour mourir.

Il se souvenait de la puissance de son coup... il se souvenait des craquements que les os broyés de Kaii avaient produis.


Masashi et Shikano étaient sortis du restaurant. Planté comme un i à côté du déserteur, le colosse leva le menton vers le ciel. A travers les fentes de son masque, il observa les nuages cotonneux qui se dirigeaient vers l'est dans une lenteur caractéristique. Globalement, le ciel était gris mais le vent était très léger, à peine plus léger qu'une brise matinale. C'était une belle journée pour n'importe quel kuméen car la pluie ne serait pas au rendez-vous.

Son sourire s'évanouit.

[Masashi] – Profite de la vue car c'est la dernière fois que tu la vois.

On ne déserte jamais qu'une fois...
On ne meurt jamais qu'une fois...

Action 1 a écrit:

Le puissant membre des forces spéciales décide de ne pas y aller avec le dos de la cuillère et ouvre les trois premières portes célestes (- 70 HP), tandis que son adversaire crée un clone (– 15 MP). Il a désormais deux déserteurs identiques sur le champs de bataille.

Note : Normalement Shikano, il faut déclarer le rang auquel tu utilises ta technique (ici aspirant – genin) et dans le cas précis des clones, il faut les numéroter et dire quel numéro tu prends.

Action 2 a écrit:

Masashi réalise quelques mudras et se téléporte au corps à corps avec Shikano (- 85 MP) et assène un puissant coup de poing, toutefois Shikano, à l’aide d’une esquive, parvient à esquiver l’assaut (Activation action en réserve : Esquive).

Action 3 a écrit:

L’anbu paye le tribut de sa nouvelle puissance (- 15 HP, + 10 MP). Masashi débute un enchaînement complexe, mais frappe le clone de Shikano, qui disparait dans un nuage de fumée. Le nukenin ne fait rien (+ 10 MP)

Notes :
- Ta déclaration est mal formulée, on ne peut pas déclarer deux actions en même temps et encore moins sous cette forme « Si quelque chose, fait ceci, sinon fait cela ».
- J’ai donc considéré que ton action 2 (décalée avec l’action en réserve, donc devenue ton action 3) était un engagement au corps à corps et que ton action 3 (devenue 4) serait une attaque physique normale. Comme tu étais déjà au corps à corps, ton action se transforme en action par défaut (cf Art du Combat – Les Règles Avancées)
- Il aurait été plus judicieux de dire action 2 : Frappe, action 3 : Frappe, parce que si à un moment ou un autre tu n'avais plus été au corps à corps, ta frappe se serait transformée en mouvement pour engager le corps à corps. L'inverse n'est malheureusement pas vrai.

Action 4 a écrit:

L’énergie afflue dans les veines du guerrier des nuages (+ 10 MP). Masashi, enfin débarrassé de toute gêne, frappe pleinement son adversaire (- 116 HP). Shikano tente une riposte, qui ne parvient pas à pénétrer l’imposante défense du membre de l’Anbu de Kumo no Sato

Note : Avec l’ouverture de la troisième porte, Masashi rajoute + 45 à sa DEF.

Une brise glissa sous le nez de Masashi comme pour annoncer le début d'un combat qui se voudrait bref. Shikano l'avait bien compris. En un clin d'oeil, le déserteur se dédoubla, créant une exacte réplique de lui-même. Le sourire de Masashi s'étira de nouveau alors que les rouages dissimulés le long de son organisme grinçaient. Le battant des trois premières portes célestes céda, libérant le doux goût de leur toute puissance. Kaimon, Kyumon et Seimon, des portes dont les secrets s'étaient dérobés à ses yeux depuis bien longtemps déjà. Leurs contrecoups pouvaient surgir, il les encaisserait sans ciller.

Son chakra, déjà terrifiant, s'intensifia au point de morceler la terre sur laquelle il reposait. Un courant d'air violent se mit à tournoyer de plus en plus vite autour de lui. Il leva une dernière fois son regard vers le ciel nuageux.

[Masashi] – C'est une belle journée pour mourir.

Le colosse joignit ses mains et se téléporta dans l'angle mort de sa proie. Le bras bouillonnant de puissance, il balança son poing dans ses côtes. Mais c'était sans compter sur une esquive exécutée de toute justesse. Masashi sentit son bras fendre l'air frais et ses muscles se crisper très légèrement. Au même moment, une bulle de chakra éclata dans ses entrailles, intensifiant encore davantage l'impression de puissance qui émanait de sa silhouette. La dalle de terre sur laquelle il reposait s'affaissa de quelques centimètres sous la pression. Masashi n'était plus le colosse... il était le bras armé de Kumo.

Poursuivant sur sa lancée, il prépara un enchaînement qui aurait eu toutes ses chances de propulser Shikano dans le décor mais le dernier mouvement de l'enchaînement buta contre un clone qui vola littéralement en poussière. Son oeil affûté cibla aussitôt le véritable Shikano.

[Masashi] – Te voilà.

Ce qui suivit cette réplique aurait pu être montré dans toutes les bonnes écoles de Taijutsu que tous y auraient reconnu la perfection. Masashi ressentit une nouvelle onde de chakra éclore en lui. Ses veines palpitèrent, ses muscles se contractèrent, ne laissant rien présager de bon pour Shikano. L'Anbu dessina un arc de cercle sur le sol à l'aide de son pied gauche. Il s'aida de cette courte rotation pour donner de l'élan à son offensive. Au moins de temps qu'il en fallut à sa proie pour cligner deux fois des yeux, Masashi écourta la distance qui les séparait et projeta son poing fermé dans ses côtes.

Il se souviendrait toute sa vie de la puissance de son coup... il se souviendrait toute sa vie des craquements que les os broyés de Shikano venaient de produire. Comme il se souvenait de chaque coups qu'il avait porté dans son existence, de Kaii Takenaka à Misa Deïta.

Son poing revint se positionner le long de son corps quand dans une tentative désespérée, son adversaire pivota sur ses talons et échoua son poing contre son torse. Forteresse impénétrable, le corps de Masashi ne trembla pas. Le poing de cet adolescent venait de s'arrêter net devant l'expérience de l'Anbu. Aucun dégât, pas la moindre éraflure... un échec total.

Sous le masque, le sourire du colosse s'étira.

La mort n'est qu'un autre chemin.

La proximité est une vilaine posture quand l'écart de puissance est trop grand.

L'adage aurait pu figuré dans n'importe quel manuel tactique mais Shikano ne semblait pas le connaître. Masashi pouvait presque sentir l'odeur de sa sueur flotter dans l'air. Il le sentait pétrifié par le cuisant échec qu'il venait d'essuyer. Masashi espérait pour lui qu'il ne venait pas de déclencher sa plus puissante attaque. Auquel cas, le déroulement de ce combat était déjà tout tracé.

Shikano serait condamné à esquiver ses coups jusqu'au moment où l'un d'eux finirait, fatalement, par l'atteindre et par le tuer.

Profitant de la proximité de son adversaire pour tenter d'en finir, Masashi laissa ses réserves de chakra se renforcer encore un peu plus tandis que d'imperceptibles picotements venaient saisir les muscles de ses bras et de ses cuisses. Les contrecoups des trois premières portes célestes semblaient risibles devant sa résistance physique naturelle. Mais ce n'était en rien comparable aux contrecoups qu'il subirait si l'enchaînement qu'il s'apprêtait à exécuter était interrompu en cours de route. L'idée ne l'effrayait pas pour autant. Il savait pertinemment ce qu'il avait à faire. Son plan était si bien dessiné dans son esprit qu'il ne laissait aucune place aux interprétations.

Sa première tentative se solda par un courant d'air, Shikano ne comptant plus que sur son esquive pour lui échapper. Risible. Un garçon qui se revendiquait déserteur s'amusait maintenant à jouer au chat et à la souris avec un membre des forces spéciales du village qu'il avait renié. Le tableau avait de quoi en faire rire plus d'un mais pas Masashi. Il ne comptait pas passer toute une journée à s'amuser avec un gamin incapable de lui infliger la moindre douleur, fut-elle une toute petite coupure aux doigts.

Sa seconde tentative s'apparenta nettement à la première. Même si elle lui servit à distinguer une ouverture dans les déplacements de son adversaire. La prochaine serait la bonne.

Son impression se révéla la bonne.

Shikano se risqua à mettre un peu de distance entre eux mais Masashi anticipa ses mouvements et lui décocha un coup de poing ravageur dans l'épaule droite. Le déserteur vacilla vers les portes de l'inconscience.

Cette fin l'avait suivi depuis les portes de Kumo ; ce destin, depuis ses premières pensées traîtresses. Le mal était fait mais il avait été rapidement annihilé. Masashi avait sérieusement douté de son potentiel destructeur mais pour le bien de Kumo il l'avait empêché d'aller plus loin dans ses folies. C'était un moindre service à rendre à un ancien enfant des Nuages.

[Masashi] – Dire que tu t'étais autoproclamé le barbare de Kumo et que le seul coup que tu as été capable de me porter n'a même pas laissé de marque sur ma peau.

L'Anbu s'approcha.

[Masashi] – Repose en paix.

Une aura bleue apparut autour de lui. Ses yeux croisèrent ceux de sa victime puis tout se figea. Son poing se creusa un chemin dans la poitrine de Shikano. Le coeur de ce dernier cessa de battre et son regard se voila comme si son âme s'était éteinte à l'impacte. Le corps du bref déserteur qu'il avait été s'effondra, sans vie.

Masashi demeura une bonne demi-heure assit à côté du mort à regarder le ciel et à consumer sa cigarette. Quand l'heure sonna pour lui de repartir, il hissa le corps inerte de Shikano sur son épaule droite, jeta un dernier regard au lopin de terre qui lui avait servi d'arène, puis il se téléporta.

Il n'y a jamais eu de mort à crédit. La mort, on la paie en espèces.

Shikano l'avait compris dès le début du combat, et même à la première apparition de son adversaire : il n'avait aucune chance de le battre. A vrai dire, il ne pourrait même pas l'égratigner. Le corps musculeux de Mura montrait en fait qu'il était un expert au corps-à-corps, ce qui doublait encore les chances de mourir du déserteur.
Néanmoins, il ne fallait pas perdre espoir, se battre malgré tout, chercher la moindre faille, exploiter les faiblesses, gagner du temps, et fuir à un bon moment. Mais Shikano oubliait une chose : son adversaire était avant tout un Anbu. Même la fuite ne pouvait pas sauver le déserteur des griffes de Mura. Aucune stratégie de combat ne tenait la route, il fallait improviser.

Dès la première attaque, Shikano testa les capacités de son adversaire. D'abord, il voulait vérifier si ses coups atteignait son adversaire : ce n'était pas le cas. Shikano n'avait donc pas le choix, il fallait éviter les assauts de l'adversaire, car s'il encaissait un coup, c'était la mort assurée pour lui. Et le déserteur en avait la capacité : à deux reprises, il réussît à éviter les coups de son adversaire. Cependant, Mura était rapide, trop rapide pour le barbare, et la seule chose qui restait au Nuke-nin était d'éviter les coups jusqu'à épuisement sans aucune autre possibilité. En plus de ses capacités, Mura avait décidé d'ouvrir 3 portes : l'ouverture des portes était une exercice réservée aux génies. A ce moment précis, Shikano avait compris que même si le combat s'éternisait, il allait en fin de compte mourir ce jour-là.

[Shikano] – C'est un beau jour pour renaître...

A ce moment précis, Mura mît fin au combat d'un coup de poing bien placé en plein dans l'estomac de Shikano qui tomba inconscient suite à cette offensive. Aucune pitié : l'Anbu profita pour en placer une deuxième, et mît également fin à la vie de Shikano. Le sang avait totalement recouvert le masque de l'Anbu, et bientôt une marre de sang se forma au sol.
Bizarrement, une chose avait échappé à l'Anbu qui était indifférent face à la mort de son adversaire : même mort, Shikano avait gardé un sourire, comme s'il se foutait de mourir, comme s'il allait revenir sur ce monde pour se venger de Mura, et de tous ses camarades kuméens, comme si sa mort n'était en fait que le début de sa vengeance. En effet, Shikano était persuadé qu'un jour où l'autre, un autre shinobi viendrait tôt ou tard détruire le village, et ainsi accomplir son objectif. Shikano avait perdu une bataille, mais la guerre venait de commencer...

Selon les lois qui formaient le code ninja, à la mort d'un déserteur, son corps devait être détruit en totalité de façon à ne laisser aucune trace qui pourrait servir aux voyageurs, déserteurs ou autres villages, mais l'Anbu préféra se téléporter en hissant le corps inerte de Shikano. Peut-être qu'il le ferait une fois dans le village.

Au loin, un aigle avait été témoin de toute cette scène, et observait ainsi, posté sur une branche, comme s'il attendait quelque chose. Une fois que Mura finît son travail, l'animal glatît avant de s'envoler et de quitter les lieux...

Shikano est mort, vive Shikano !

Quoiqu'on en dise, il s'agit d'une des meilleures morts de joueurs de Ryoma =)

Nous attendons ta "renaissance" prochaine.

Masahi (as Sho) : + 51 XP (bonus Conteur inclus)
Shikano : + 32 XP (bonus Chuunin inclus)

Iba : + 13 XP (Arbitrage)

Edit Iki : Eh oh ! A quelle heure ! La mienne était au moins cent fois meilleure !

Edit Ako : la tienne n'était belle que parce que j'y étais