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 Classe Spéciale - Tactique

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Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyMer 23 Déc - 21:38

Si Sayuri s’était rendue compte d’une chose à propos d’Akogare, c’est qu’il n’était certainement pas romantique. Cela tombait bien, parce qu’elle ne l’était pas non plus et qu’elle aurait rapidement été étouffée par des attentions un peu trop prononcées, mais il fallait lui reconnaître que pour faire le mort des jours durant, il n’avait pas son pareil. Mieux, quand il réapparaissait - comme si de rien n’était, forcément - il ne proposait jamais la moindre activité à entreprendre en commun. Sayuri en était réduite au point d’accepter le moindre entraînement qu’il pourrait suggérer, mais même là, il préférait s’entraîner avec d’autres personnes.

Sayuri était toutefois trop expérimentée en la matière pour lui jeter la pierre. Elle s’était amusée pendant des années avec des quantités d’hommes différents, sans jamais ressentir la moindre accroche durable. Elle respectait le fait de ne pas être grand-chose aux yeux du Hyuuga, c’est-à-dire de ne pas s’incarner dans le moindre schéma prémâché et un peu romantisé dans lequel elle aurait pu tomber. Mais Sayuri se surprenait à ne pas trouver détestable de s’imaginer être la « petite amie » d’Akogare. Mais ce n’était pas aussi simple et si personne n’ignorait leur relation, personne n’ignorait non plus qu’il n’y avait pas réellement de relation.

En réalité, ils avaient de moins en moins de contact depuis l’attaque d’Asahi sur le village, soit depuis quelques mois maintenant. Ils se voyaient de temps en temps, mais depuis que Sayuri avait essayé de parler à Akogare aux portes avant sa mission, plus rien de solide. Elle était gênée en sa présence, sans parvenir à mettre le doigt sur ce qui l’ennuyait précisément.

Et puis, sans prévenir, Akogare la retrouva après l’un de ses cours. Il affichait une mine préoccupée - le genre de celles qui n’annoncent pas les bonnes nouvelles - et observait d’un œil neutre les jeunes gens qui le dévisageaient. Il attendit patiemment qu’ils sortent, puis se tourna sur Sayuri qui l’attendait en contrebas en rangeant lentement ses affaires. Il descendit en prenant son temps et lui adressa un sourire fugace.

[Akogare] - Il faudrait qu’on parle.

Sayuri plissa légèrement les yeux mais n’esquissa pas de mouvement. Elle s’assit sur le bureau, les jambes croisées et les mains sur le genou, puis inclina la tête sur le côté.

[Sayuri] - Ah. Je pense aussi.

[Akogare] - Ce n’est peut-être qu’une impression, mais je crois que je suis amoureux de toi.

Sayuri écarquilla les yeux puis éclata de rire. Ce n’était pas exactement ce qu’elle avait prévu.

[Sayuri] - Tu commences fort.

[Akogare] - Oui. Mais ce n’est pas le commencement de l’histoire.

Akogare s’était longtemps demandé ce qui avait changé depuis qu’on le reconnaissait dans la rue. Peut-être que c’était un cliché, mais absolument rien. Rien d’important. Parce que là, il aurait aimé se dire qu’il était la légende de Konoha, et qu’il n’y avait alors rien qui puisse le blesser, rien qu’il ne puisse accomplir. Qu’il avait le monde au creux de sa main et qu’il l’acclamait. Mais c’était un joli mensonge. A cet instant-là, il aurait aimé pouvoir s’interdire de parler, pouvoir reculer encore une fois, botter en touche.

C’était quand même la honte d’avoir peur d’une fille. Et Akogare n’aimait pas beaucoup ce sentiment.

[Akogare] - Je n’ai pas été très loyal avec toi et j’en suis désolé. Mais c’était ma lâcheté à moi. Je n’y pouvais rien à ce moment et même maintenant, crois-moi, je préférerai être ailleurs. Mais je souhaite surtout terminer tout cela une bonne fois pour toute. Je voudrais te parler de Sabi, et de pourquoi je ne suis pas venu te voir pour te l’annoncer, et pourquoi tu as lu ça sur une feuille de papier avec personne à serrer dans tes bras.

Il sourit, d’un sourire sans aucune joie.

[Akogare] - Je suis certain que tu sais pourquoi, mais je vais tout de même te le dire. La vérité, c’est que j’aurais certainement pu le sauver si j’avais réagi quelques secondes plus tôt. J’aurais pu… je n’en sais rien… couper l’afflux de chakra. Il aurait été secoué mais… il aurait survécu. Je ne l’ai pas fait. C’est entièrement et totalement ma faute.

Il s’interrompit un long moment. Sayuri ne le quittait pas des yeux, l’expression neutre et les bras croisés sur la poitrine. Il savait qu’elle souffrait, à cet instant, et il savait qu’il n’allait pas venir la prendre dans ses bras ; non non. Il serra les dents et secoua la tête.

[Akogare] - Si j’avais instinctivement voulu le sauver, je l’aurais atteint à temps. Mais instinctivement, la seule personne que je voyais, c’était Ten. Quand j’ai vu l’afflux d’énergie, je ne pensais plus à sauver Sabi, je ne voyais que Ten. Cela a paralysé toutes mes autres pensées et je voulais juste sauver Ten. Ce n’était pas quelque chose que je pouvais contrôler, c’était exactement la même sensation que tu ressens lorsque tu sais que tu dois tuer quelqu’un. Je savais que je devais la sauver et je l’ai sauvée. C’était ma faute, et je ne cherche pas ton pardon, mais c’était incontrôlable. Je ne voyais même plus Noya, il n’y avait qu’une personne que je souhaitais sauver, que je ne voulais pas voir mourir devant moi, une seule personne que je n’aurais jamais supporté de n’avoir pu sauver, et ce n’était pas Sabi.

Sayuri s’apprêta à répondre mais Akogare la devança.

[Akogare] - Maintenant, la raison pour laquelle je ne suis pas venu te voir ni le soir même, ni le lendemain, ni jamais. Est-ce que tu connais le sentiment d’avoir les mains de quelqu’un dans les tiennes, mais elles sont tellement glissantes, tellement terrifiées que tu sais que tu vas les lâcher. Je les avais lâchées. Et j’étais exactement dans ce sentiment d’hébétude horrifiée, quand tu regardes le vide, les mains toujours tendues mais ouvertes et seules. Je n’étais pas désolé en mon nom, je savais que je n’aurais rien pu faire d’autre, parce que je suis suffisamment sage pour savoir que le contrôle ne s’exerce que ponctuellement. Mais j’étais désolé pour toi, parce que tu avais perdu un membre de ta famille, et pour Sabi, parce qu’il méritait tellement mieux. Et c’était ma petite lâcheté de ne pas avoir la force de venir te serrer dans mes bras, de supporter ton rejet, parce que tu savais que j’avais Sabi à ma charge et que c’était de ma faute, d’une façon ou d’une autre. J’avais affronté Keira, les réunions de sécurité, les rencontres avec les équipes des autres villages et je n’avais plus de forces pour toi.

Il se tût, puis sourit avec un peu plus d’éclat que précédemment.

[Akogare] - J’avais perdu beaucoup en une fois, je ne voulais pas admettre pouvoir te perdre aussi juste comme ça.

[Sayuri] - Je ne sais pas trop quoi dire… merci. Je t’en ai voulu, et c’était également incontrôlable, mais je ne t’aurais jamais détesté pour cela.

[Akogare] - Je n’ai pas beaucoup confiance dans les réactions des gens.

[Sayuri] - Tu es timide en fait...

[Akogare] - Voila exactement le mot qui me décrit le mieux. Timide.

***

Akogare avait hésité longtemps avant de venir voir Sayuri. Plus d’une fois, il s’était dit que le plus simple restait de mettre un terme à leur relation. C’était si habituel, si routinier. Juste un au revoir, comme il en avait dit tellement, il l’aurait serré contre lui et lui aurait souhaité tout le meilleur. Sayuri, parce qu’elle avait mangé plus d’un homme avant lui, aurait réagi avec la plus absolue dignité. Elle aurait répondu à ses amabilités et lui aurait dit qu’ils se reverraient bientôt, et cela l’aurait fait sourire.

Et tout cela aurait été relégué au passé. Mais Akogare était lassé de la facilité. Il entrevoyait en Sayuri quelqu’un avec qui il pouvait partager plus que beaucoup d’autres. Alors pourquoi fuir ? Accepter qu’il n’était pas infaillible… ce n’était pas aisé mais après autant d’échecs successifs, il fallait bien commencer par y réfléchir.

***

[Akogare] - C’est plutôt cool…

Akogare parcourait la feuille des yeux. Keira le dévisageait sérieusement, le menton posé sur ses mains jointes. Ils se trouvaient dans le bureau où la femme le recevait presque tout le temps. Jusqu’à une période avancée, Keira avait été la seule membre du Haut Conseil à savoir qu’Akogare était Oi-nin. Cela semblait remonter à si loin maintenant… des années de travail, de missions, d’assassinat. Akogare a toujours su qui était Keira. Elle n’était pas vraiment du genre impénétrable ou difficile à lire. C’était une femme sèche, ferme et qui n’admettait aucune concession. Il ne s’agissait pas de qualités, aux yeux du Hyuuga, mais dans sa position, il la trouvait plutôt parfaite. Et pendant des années, elle l’avait couvert, lui et son anonymat, avait cédé à la plupart de ses petits caprices, notamment concernant son entourage. Elle l’avait fait essentiellement pour assurer son efficacité, c’était vrai, mais elle l’avait tout de même fait.

Akogare l’avait longtemps suspecté de vouloir l’assassiner. C’était quelque chose qu’il gardait en lui. On avait déjà essayé de le tuer une fois. Ah… la famille… Il ne faisait pas confiance à Konoha, il n’aimait pas ce qu’était Konoha et pourtant il était peut-être aujourd’hui l’une des personnalités les plus puissantes du village. On aurait pu se demander pourquoi, et comment, ce garçon insolent, qui entretenait volontairement de mauvais rapport avec sa hiérarchie et la plupart des personnes de grades similaires (exceptées les femmes généreuses), avait désiré poursuivre aussi loin. Pourquoi travailler et se donner à fond dans quelque chose que l’on approuvait pas ?

Peut-être la pensée folle de parvenir à modifier le cours des choses. Juste… avec sa volonté et sa force.

[Akogare] - Plutôt cool…

[Keira] - Cela te convient donc ?

[Akogare] - Oui. Oui… Vous pensez que je peux le faire ?

Keira eut un sourire froid.

[Keira] - Depuis quand Akogare hésite-t-il ?

[Akogare] - Depuis tout le temps. Mes hésitations me maintiennent en vie. Il faut être idiot pour penser tout contrôler quand on se bat contre quelqu’un d’aussi fort que soi.

[Keira] - Je pense que tu as beaucoup à leur apporter et qu’ils seront heureux que tu souhaites t’investir auprès d’eux.

Akogare baissa la feuille et observa Keira.

[Akogare] - Vous savez… beaucoup de personnes pensent savoir que je suis un Oi-nin.

Keira se renfonça dans son dossier. Elle le savait, effectivement, pour avoir reçu un courrier particulièrement ennuyeux. Il n’était pas signé, mais indiquait en des termes très clairs détenir des preuves de l’implication de Hyuuga Akogare dans les meurtres de dizaines de shinobi de rangs et de niveaux divers.

[Akogare] - On savait que cela ne resterait pas un secret longtemps. Quand vous avez décidé de m’exposer…

[Keira] - On le savait, oui. Ne t’inquiète pas, tes proches seront sous surveillance. Et tu as accès à la totalité des forces de sécurité du village.

[Akogare] - La plupart de mes connaissances peuvent se défendre seules. Mais je souhaiterais une surveillance avancée sur la demeure d’un particulier.

[Keira] - Qui ça ?

[Akogare] - San…

Akogare s’interrompit, prenant conscience qu’il ne connaissait pas le nom de famille de celle avec qui il avait partagé plusieurs années de sa vie.

[Akogare] - Ce serait l’une des seules personnes au monde pour laquelle je serais prêt à accepter n’importe quoi, en dépit de tout esprit de professionnalisme.

[Keira] - J’ai toujours su que tu étais un sentimental. Fais ce que tu as à faire.

[Akogare] - Ne le dites à personne.

[Keira] - Je suis une professionnelle, moi, Hyuuga.

***

Sayuri pensa un instant qu’on lui avait changé son Hyuuga. Il l’avait invitée à manger dans la cour de l’Académie - certes, il y avait des paysages plus verdoyants, mais ils devaient tous les deux travailler dans les environs et ils restaient avant tout fonctionnels - et il se laissait aller, la tête sur ses genoux et les yeux fermés alors qu’elle lui caressait les cheveux. Ce n’était pas exactement qu’Akogare ne se laissait jamais aller en sa compagnie - c’était plutôt l’inverse et c’était parfois extrêmement gênant - mais même dans l’intimité, il n’aimait pas réellement qu’on prenne soin de lui et il pouvait se montrer extrêmement maladroit dans ces situations.

[Akogare] - Je vais animer une petite classe ces jours-ci.

[Sayuri] - Une classe de quoi ? Taijutsu ?

Akogare rouvrit les yeux et la dévisagea comme si elle avait dit une adorable bêtise.

[Akogare] - Non. Je doute que beaucoup de personnes soient intéressées par le Jyuuken. Une classe tactique pour les classes intermédiaires et supérieures. C’était quelque chose qui m’avait intéressé, un jour, mais que j’avais laissé de côté.

[Sayuri] - C’est intéressant ça. Il y a énormément de Chuunin qui me demandent des conseils avant de partir en mission et je sais parfois que certains d’entres eux ne sont absolument pas prêts à affronter la moindre situation de crise.

Elle bougea légèrement les jambes, Akogare reposa sa main sur son genou.

[Akogare] - Oui. Ils manquent d’efficacité et même s’ils gagnent de l’expérience sur le terrain, c’est une expérience qui peut s’avérer mortelle. Et puis…

Akogare referma les yeux.

[Akogare] - J’aimerais parvenir à changer les mentalités… Je n’arrive pas à supporter qu’on ne considère pas ses amis comme la chose la plus sacrée à préserver… Qu’on puisse encore croire qu’un shinobi lié à d’autres est un faible. Qu’on puisse croire un instant qu’une mission est plus importante que la vie de quelqu’un… Il y a tellement de conneries aujourd’hui… J’ai fait plus de missions que chacun d’entre eux, j’ai vu… beaucoup de personnes mourir… mais jamais parce que je les avais abandonné. Je voudrais… redéfinir ce qu’est un shinobi, faire cesser ce putain de concept d’outil. Merde, on n’est pas des ouvre-boîtes. Keira sait ce que je compte faire. Je crois qu’elle parie sur le fait que les shinobi sont trop ancrés dans leurs croyances pour prêter attention à mes opinions. Mais par goût du jeu, ou par volonté secrète de changement, elle me laisse faire en totale liberté. Je voudrais que ce putain de rôle qu’elle m’a mis sur le dos - légende de Konoha, tout le bordel - serve à quelque chose de concret, pas juste à écarter quelques cuisses de…

Il rouvrit les yeux.

[Akogare] - Enfin, puisque j’ai arrêté d’utiliser mon image de légende pour coucher encore plus facilement qu’avant parce que je suis avec une fille extraordinaire qui a des cuisses d’un confort inouï, je voudrais que cela serve à autre chose.

Sayuri eut une moue convaincue.

[Sayuri] - Tu te rattrapes joliment.

[Akogare] - Je suis à moitié préparé à être déçu et je n’aimerais pas faire de l’embrigadement ou abuser de ma position. S’ils pouvaient le comprendre d’eux-mêmes… savoir pourquoi ils sont plus que des ouvre-boîtes et pourquoi une mission, quelle qu’elle soit, reste un élément mineur… si on me disait que pour tuer Kikuria il fallait te perdre, ce ne serait tout simplement pas un choix acceptable. Et je préserverais bien sûr ce que j’ai - toi - plutôt ce que je pourrais avoir - la mort de Kikuria sur la conscience. C’est du sens commun.

[Sayuri] - Ce que j’admire chez toi, c’est la façon unique que tu as de rendre une déclaration belle et émouvante en quelque chose de très pragmatique.

[Akogare] - C’est un don.

Il s’interrompit un instant puis ajouta.

[Akogare] - Est-ce que tu voudrais participer à cette classe ? Keira m’a indiqué que je pouvais recruter toutes les personnes que je voulais pour la mettre en place et l’encadrer.

[Sayuri] - Bien sûr, avec plaisir. C’est très intéressant une classe de ce type, qui n’est pas limitée par les fonctions habituelles des équipes. Mais aux yeux de Keira, quel est son intérêt ?

Akogare sourit.

[Akogare] - Ah. Déterminer ceux qui peuvent commander.

***

Plusieurs jours avant la date arrêtée du premier cours - qui servirait notamment à savoir qui était intéressé - Akogare avait envoyé la liste d’intervenants qu’il avait réquisitionné à Keira et avait fait afficher un message sur l’ouverture de cette classe dans la plupart des endroits stratégiques.

Citation :
Classe Spéciale - Cours Tactique

Ouverte aux shinobi de grade intermédiaires et supérieurs de Konoha.
Rendez-vous dans la cour de l’académie à 14 heures.

Cette classe nouvelle et exceptionnelle aura pour objet de vous proposer des solutions stratégiques et tactiques pendant vos missions ou vos combats. Nouvelle parce que c’est la première fois que quelque chose de ce type est proposé à Konoha, exceptionnelle parce qu’il s’agit pour l’instant d’une occasion unique qui ne sera pas reconduite. Et en plus, c’est gratuit.

Les missions sont l’essence du village et les réussir est crucial, pour Konoha mais surtout pour vous, des échecs lors de missions avancées ne pardonnent pas souvent. Si vous êtes à la tête de groupes de shinobi, notamment d’aspirants et de Genin, vous avez à votre charge des shinobi qui comptent sur vous. Si vous êtes incapable d’établir la moindre stratégie, de prendre la moindre décision, à quoi vous leur servez ?

P.S. : si vous pouviez vous présenter en ne tirant pas la tronche, je vous en serai réellement reconnaissant.

Hyuuga Akogare

[Ten] - Est-ce que tu as rédigé ce message dans le but d’avoir le moins d’élève possible ?

[Akogare] - Yep. J’aurais seulement les plus motivés comme ça.

[Sayuri] - Ou personne…

[Junko] - Moi j’aime bien. Ca donne un petit côté sérieux qu’on ne supposerait pas.

[Shaeru] - Par contre... pourquoi n’y a-t-il que des femmes parmi les cadres ?

Akogare jeta un coup d’œil à la lionne.

[Akogare] - Eh, c’est ma classe. Si tu pouvais faire venir qui tu voulais, tu ne choisirais que des personnes agréables.

[Shaeru] - Non. Je choisirai les meilleurs.

[Akogare] - C’est l’idée. Ou alors tu as incroyablement baissé de niveau depuis la dernière fois. Mais nous ne sommes pas encore tous là. J’ai deux retardataires.
Yosuke Isatsu
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Yosuke Isatsu


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyJeu 24 Déc - 20:34

L'académie... Le seul bâtiment que Yosuke ne pouvait plus voir en pâture. Un grand bâtiment en façade, il faut bien le dire, mais à l'intérieur... Un hall d'entrée raisonnable, la décoration y est quasiment inexistante, rien de tel pour motiver les étudiants.

Ensuite ? Le drame, la chose qui a fait la réputation de l'Académie dans le monde entier : la réceptionniste. Prenez une femme standard, mariez la trois fois, faites la veuve une fois et divorcée deux fois, posez la, non, scotchez la sur une chaise derrière un bureau, remuez le tout pendant trente ans avec un travail qui touche aux enfants et aux adolescents : Tada ! Vous obtenez une secrétaire aigrie, moche et puante à souhait.

[Yosuke] « Bonjour, bonne journée n'est-ce pas ? »

Un sourire ne coûte rien. La preuve, je ne t'aime pas et pourtant je te souris. Tu te retournes, je vois ta face de rat et j'ai envie de vomir mais je te souris quand même !

Tu me regardes avec des yeux globuleux, reconnaissables parmi des millions. C'est sûr, la pire des illusions ne t'arrive pas à la cheville ma vieille.

Elle m'ignore. Cela fait si longtemps que je ne suis pas venu ? Je suis toujours ninja ma vieille, regarde tes fiches. Au fait j'ai rencontré ta sœur jumelle cachée à Taki tu sais ? Mais elle n'avait pas ton charme.

Yosuke s'avança donc dans les escaliers, Il avait gravi ces marches un nombre incalculable de fois. Il était encore étudiant, puis genin. Il cherchait désespérément Jujuko ou Tsubaki, il se revoyait dans un de ces entraînements pour débutant, une touche de nostalgie dans la voix.

Il avait rendez-vous avec Naoki en haut de cet escalier, son coéquipier; Il rentrait d'une expédition à Taki, mission de rang B, peut-être plus qui sait. Mais, dans l'une de ses pérégrinations, Yosuke avait désavoué l'utilité de cette Académie. La formation n'avait pas suffi à, le préparer à cette première épreuve en responsabilité et c'était un miracle qu'ils soient rentrés entiers et vivants.

La dernière marche, il poussa la porte. Quelques personnes ici et là, est-ce que Naoki était déjà arrivé ?

Cette réunion l'intriguait au plus haut point, c'était bien pour cela qu'ils avaient décidé de venir. Akogare, un nom qu'l n'avait pas entendu depuis très longtemps. Il l'avaient rencontré une fois, dans un restaurant, avec sa copine dont il avait oublié le nom. Ils avaient commencé leur formation presque en même temps sauf qu'aujourd'hui Akogare présidait un cours, et Yosuke allait le suivre. Etait-il un génie ou Yosuke était-il lent ?

En tout cas, ce cours serait la dernière chance pour l'Académie dans le coeur de Yosuke. Il sortirait de là avec sa réponse : oui ou non, pas entre les deux.
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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyJeu 24 Déc - 23:41

Naoki avait rendez-vous à l’académie de Konoha. Un lieu qu’il n’avait pas visité depuis longtemps. A l’époque, il suivait les cours qui y étaient dispensé avec assiduité, son sensei Botan l’aidait de son mieux dans son apprentissage. Mais le garçon s’était vite rendu compte que la voie qu’il avait choisit n’était pas un chemin sur lequel on pouvait être aidé. Et pourtant, son sensei était aussi un ami de son père décédé, et il n’avait même pas prit la peine d’aller lui rendre visite pour parler de son père. Aujourd’hui, Yosuke lui avait parlé d’un cours de tactique, original par rapport aux enseignements dispensés habituellement, et ce cours était mené par Akogare Hyuuga, un nom qu’on entendait souvent dans Konoha désormais, une légende à lui seul dont la seule présence à Konoha diffusait un sentiment de sécurité parmi les villageois.

Le jeune Chuunin avait eut vent des évènements qui s’était déroulés à Konoha et ce n’était pas pour le réjouir. Il voulait y remédier et le meilleur moyen d’y parvenir commençait par ces cours de Tactique. Il y aurait surement beaucoup de monde plus intéressé par la légende que par les cours mais il était prêt à s’y faire. La tactique était un point important à développé pour améliorer la réaction des gens en cas d’agression. Le garçon ne se sentait pas prêt à être celui qui décide, il ne savait pas s’il se sentait incapable de le faire ou incapable d’en prendre la responsabilité mais la question n’était pas là. Il lui fallait cette carte sans quoi il était certain qu’il ne la jouerait jamais.

Le garçon entra enfin dans le bâtiment, et se dirigea vers al réceptionniste. Ses lèvres s’étirèrent dans un large sourire.

Naoki – Bonjour, comment allez-vous ?

La réceptionniste lui jeta un regard noir avant de retourner simuler une activité quelconque.

Naoki – Bonne journée.

Le garçon garda son sourire malgré le manque de retour de la part de la vieille femme. En son fort intérieur, il se sentait frustré de ne même pas avoir obtenu de réponse mais il s’y était attendu et ça rendait l’acte plus pardonnable. Naoki voulait l’aimer, il voulait apprendre à aimer tout le monde, tous les habitants du village qu’il voulait protéger, la population pour qui il travaillait.

Il continua son chemin et gravit les marches de l’escalier. C’était là haut qu’il avait rendez-vous et une silhouette familière était présente. Yosuke était déjà là et il l’attendait.

Naoki – Bonjour Yosuke. Tu sais dans quelle salle nous devons aller ?

Yosuke – Salut, Il y a un panneau qui indique que c’est dans la cour de l’académie. On doit ressortir.

Ils sortirent du bâtiment par une porte vitrée et descendirent les escaliers de la cour pour aller au centre. Un groupe d’individus discutait à l’avant de la salle, probablement le corps enseignant. Le Chuunin avait déjà rencontré l’un d’entre eux, un Hyuuga qui lui avait posé une question bizarre à la bibliothèque : pourquoi vouloir être ninja ? Ca devait être ça. Quoi qu’il en soit, il avait oublié son nom depuis longtemps mais si la rumeur qui disait que la légende était un Hyuuga était vraie, alors cette personne qui lui avait parlé était surement Akogare. Parmi les autres personnes présentes, il reconnut une enseignante du clan Uchiwa qu’il avait souvent croisé dans les couloirs de l’académie à l’époque, les autres lui étaient complètement inconnus.

Naoki – Attendons par ici.

Yosuke – Ok.

Les deux Chunins s’étaient rapprochés suffisamment pour faire comprendre au groupe qu’il souhaitait suivre le cours mais ils ne s’étaient pas complètement collés au groupe. Naoki se demanda si il n’y avait pas quelques collègue Chunin dans ce groupe, sinon ça signifiait que Yosuke et lui était les premiers arrivés.


Dernière édition par Heionkemono Naoki le Ven 25 Déc - 15:39, édité 1 fois
Uchiha Kenji

Uchiha Kenji


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyVen 25 Déc - 15:33

Kenji était tranquillement accoudé à la rambarde de bois bordant le balcon devant sa chambre. Il observait d’un regard doux et vide les oiseaux blancs exécuter leur ballet du début d’une belle journée sur le village caché de la feuille. Le soleil n’était levé que depuis quelques heures et ses rayons venaient revigorer d’une chaleur amicale les membres encore ankylosé d’une nuit fraîche mais peu agité. Les nuages se faisaient assez rares comme timides face à la grandeur de cette boule jaune flirtant dans un ciel azur. Leur blancheur légèrement crémeuse ne faisait pas le poids face à cette puissance céleste, presque divine qu’était la lumière. La plus part des oiseaux avaient abdiqué pour la journée, c’était le pays du feu et ils reconnaissaient un temps fait de chaleur et de sueur. La petite brise matinale c’était estompée au fur et à mesure qu’avançait les heures jusqu’à disparaître totalement pour laisser les habitants de Konoha sans défense face au soleil. La journée commençait banalement.

Doucement, l’Uchiha vint se passer une main dans sa chevelure d’ébène avant de d’inspirer doucement tout en se redressant. Il se remémorait la journée d’hier qui avait été riche en émotion. Il avait retrouvé Taka, c’était l’une des choses les plus importantes qui s’était produite. Il n’y avait pourtant rien de spécial à cette action mais il savait que ce n’était pas quelque chose qui laisserait indifférent son futur. Il en était certain, depuis qu’il était chuunin il le sentait. L’avenir, le clan, et ceux qui l’entouraient, tout était lié. Ils étaient comme perdu dans une toile d’araignée dont ils ne pouvaient se dépêtrer sans l’aide d’un autre. Il esquissa un petit sourire et revint à la réalité. Il sentait une présence approcher le pas lent et feutré. Il connaissait cette aura par cœur et aurait put la reconnaître entre mille. C’est pour cela qu’il ne fut pas étonné lorsque l’ombre de Takeshi se dessina au dessus de lui avant de venir se poser à ses côtés sur le balcon de bois.

Sans un mot, dans un silence respectable, ils regardèrent ensemble l’horizon. Kenji ne prenait jamais la parole en premier quand le patriarche était seul avec lui. C’était une forme de politesse qu’il se forçait à respecter. Cela dura alors encore de longues secondes dans un silence qui n’était coupé que par quelques bruits d’oiseaux éclaboussant leurs congénères sur le lac. C’était comme un petit flottement quasiment devenu un rituel entre eux. Le maître gérant son temps de parole comme il l’entendait face à son élève. Pour finalement ouvrir les lèvres tout en laissant filtrer une voix rauque et puissante.

[Takeshi] – Je ne te vois pas beaucoup t’entrainer en ce moment.

Kenji inspira doucement et sans même donner un regard à son maître, il répondit d’un ton neutre.

[Kenji] – J’ai pris des cours avec Reiko Sama.

[Takeshi] – Tu as acquis de nouvelles techniques ?

[Kenji] – Oui.

[Takeshi] – Il va falloir que tu partes en mission rapidement, j’ai prévu de nombreuse chose pour toi, de grandes choses. Mais il faut que tu te forges ta réputation par de là le cygne, par de là le clan. Akogare Huûga, il me semble que tu l’as déjà rencontré, ouvre une classe de cours tactique pour les missions. Il faut que tu y ailles, tu pourras apprendre de lui et cela commencera à te faire des relations. Tu dois être proche des grands pour grandir.

Kenji se tourna en direction de son maître, son regard ne cillant pas. Takeshi fit de même avec plus de domination. Le jeune garçon s’intéressait de plus en plus à la politique du clan et à la façon dont le chef du clan en était arrivé à sa position actuelle. Il savait que ce dernier avait de nombreuse relation que cela soit au sein des Uchiha ou du village lui-même. Mais il possédait un art de la rhétorique sans pareil tandis que Kenji était assez froid et direct avec les gens. Il allait devoir évoluer quelque peu s’il voulait avancer dans la hiérarchie. Il ne s’était pourtant jamais vu comme un leader ou un chef de fils. Il aspirer à être un grand Uchiha tout en défendant le village comme un Anbu. Mais la reconnaissance était un vil défaut qui le rongeait peu à peu, il appréciait cette émotion de gloire qui coulait dans ses veines tout en la répugnant autant que possible.

[Kenji] – Je m’y rendrais… Je ne vous ais jamais vraiment posé la question Takeshi Sama, mais en étant Uchiha j’ai dût naître ici. Vous n’auriez pas entendu parler de moi par le passé ?

C’était une question qui le dévorait de plus en plus. Il ne savait pas qui il était à cause d’un passé inconnu. Il y avait tiré un trait depuis des années mais étrangement le fait d’avoir revu Taka et de voir son avenir aussi flou lui donnait envie de savoir ce qui c’était passé avant. Il n’en savait rien, tout comme il n’avait pas sût qu’il était un Uchiha. Il espérait ainsi se construire un future plus concret sur les bases d’un passé certain. Takeshi posa un regard neutre sur son élève et d’une voix dénuée de toute émotion répondit à Kenji.

[Takeshi] – Jamais.

C’était un beau mensonge.

***

Habillé de noir avec les insignes du clan rayonnant dans son dos, Kenji avançait à travers les ruelles du village caché de la feuille. Il n’avait pas prit d’arme, juste sa force mentale pour un cours qui semblait intéressant au premier abord. Il espérait que cela n’allait pas se transformer en vulgaire enseignement théorique comme pour les jeunes aspirants. Il avait confiance en Akogare pour ne pas leur faire cela. Il continua alors son chemin le pas sûr et assuré, se rendant à l’académie de Konoha.

La grande bâtisse se dessinait à l’horizon. Peu à peu elle grandissait comme un monstre avalant des parties du ciel pour se faire encore plus dominateur. Kenji arriva sous l’arche de pierre qui délimitait l’entrée du domaine et la franchi d’un pas solennelle. Il se passa doucement une main dans sa chevelure sombre et continua d’avancer en direction des portes de l’académie. Il n’y avait aucun aspirant dehors, c’était l’heure des cours et la plus part écoutaient avec plus ou moins d’attention leur professeur. Kenji pensa à Azumi, Ying et Shinjin, se demandant s’il continuait à aller à l’académie depuis leur dernière rencontre. Il était assez fiers de son équipe, ses élèves l’aimaient et le trouvaient fort. La flatterie fonctionnait, ils devaient l’avoir compris. En une journée, il n’avait pas fait tout ce qu’il aurait souhaité mais ils avaient tout de même bien travaillé. Ils maîtrisaient tous les trois les bases, c’étaient de jeunes pousses prometteuses dont il allait faire de grand ninja. Il inspira profondément et poussa la porte d’entrée de l’académie.

Une odeur de sobriété flirtait dans les airs. Les murs blancs l’entouraient comme une petite prison. Il avait beau connaître l’endroit de fond en comble, il avait toujours du mal à s’y habituer. L’ambiance n’était pas celle d’un lieu de travail, il l’a trouvait beaucoup trop froide même s’il n’était pas partisan d’un lien social entre professeur et élève, il savait qu’il y avait des limites. Il tourna alors la tête sur la réceptionniste qui était toujours aussi aigrie qu’à l’accoutumée. Il avança de quelques pas en direction du comptoir et jeta son regard noir sur cette femme d’un certain âge. Elle soutint le lien avant de lancer ses premières paroles d’un ton cassant.

[???] – Que voulez-vous ?

Kenji esquissa un sourire et souffla ses paroles.

[Kenji] – La classe tactique.

[???] – Dans la cours.

Kenji ne resta pas une seconde de plus en compagnie de cette douce présence. Il rebroussa chemin et repassa par les portes de l’académie. Une fois dehors il fut surpris d’être autant ébloui par un soleil qui se lançait à la poursuite de son zénith. Il prit quelques secondes pour s’habituer à l’éclat nouveau dans ses pupilles sombres et partit en direction de la cours. Il arriva rapidement dans ladite cours. C’est là qu’il aperçue deux silhouettes dont une ne lui était pas inconnu. Celle qui ne connaissait pas était de taille moyenne, une chevelure blonde un peu pâle avec un aspect fatigué sur le visage. Et juste à ses côtes, il reconnue Yosuke, son sensei… Son ancien sensei car maintenant c’était lui le maître. En y réfléchissant il était le seul rescapé de l’équipe quatre, l’ancienne gloire de Konoha avec Youso avec qu’il avait coupé tout contacte et Nara qui ne donnait plus de nouvelle. Il ne restait que lui, il approcha le pas assuré en direction des deux autres protagonistes. Il tendit une main en direction de l’inconnu pour le saluer et prit un ton neutre.

[Kenji] – Kenji Uchiha.

Il se tourna vers Yosuke et esquissa un petit sourire en lui serrant la main aussi.

[Kenji] – Yosuke Sensei, ça fait bien longtemps.

Il ne savait pas s’il y allait y avoir de nombreuse personne, ce qu’il voulait le plus c’était rencontrer les grands noms de Konoha et apprendre à les connaître. Il croisa les bras et attendit en silence.
Syo Tainoka

Syo Tainoka


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyVen 25 Déc - 20:30

Un cours tactique animé par le désormais célèbre Akogare Hyuuga, l’homme qui avait vaincu le terrible bretteur Kanda. Voilà une proposition qui était des plus alléchantes, surtout que la classe était ouverte à tous.

Enfin, il fallait quand même être classe moyenne.

Syo se demandait ce que le capitaine du service de sécurité du village allait bien pouvoir tenter de leur enseigner. La tactique ? C’est extrêmement large comme domaine, la définition du cours était en elle-même vague, ce qui signifiait sans aucun doute que se serait eux, les auditeurs, qui auraient l’initiative. Un cours interactif ? Avec des questions – réponses ? Oui, cela semblait réellement intéressant. Le jeune homme espérait qu’ils ne seraient pas trop nombreux à assister à cette singulière prise de parole d’Akogare Hyuuga.

Enfin, il ne perdait rien à aller voir.

Le cours se déroulerait à l’extérieur. Au moins, le cadre serait agréable. Le chuunin sautait de toits en toits tout en remuant ces différentes réflexions. Il ne pressait pas le pas, il n’était pas en retard. Lya lui avait dit qu’elle passerait si elle arrivait à se libérer. Elle devait animer un amphithéâtre aujourd’hui. Lui, il avait son après-midi de libre. En ce moment, sa vie était véritablement calme et paisible. Il se doutait que c’était le calme avant la tempête et que l’on ne tarderait pas à le renvoyer au charbon.

Il n’avait plus d’équipe à sa charge, il serait donc très certainement intégré dans une équipe de chuunin, menée par un juunin. Il eut une petite pensée amère en se disant qu’il aurait pu être ce juunin. Il y avait eut des promotions récemment. Il avait entendu parler d’un certain Iki Namikaze. Il aurait souhaité pouvoir concourir aux nouvelles épreuves pour obtenir ce statut convoité, mais il n’avait pas reçu d’ordre de convocation. Ce jour-là, Lya avait su trouver les mots pour le réconforter. Depuis, il allait mieux. Son ambition n’était pas débordante, il savait ce qu’il valait et regrettait de se voir ainsi museler, mais il ne pouvait aller à l’encontre des décisions de ses supérieurs.

Il soupira…

Cela viendrait en temps voulu. Il ne fallait pas être impatient. Il allait profiter au maximum des enseignements de cette journée pour améliorer sa méthode d’enseignement, ses réflexes en mission. Sa récente rencontre avec Taka l’avait convaincu qu’il ne pouvait se morfondre sur son passé. Son élève Oroken était mort, il ne tenait qu’à lui de mieux former les recrues qui lui seraient confiées.

Cela ne tenait qu’à lui de faire des efforts. Son air à la cool, à moitié « je m’en fous de tout », il ne pouvait plus le conserver. Dorénavant, il devait pleinement assumer son rôle d’enseignant. Il avait déjà essayé de changer avec sa deuxième équipe. Le résultat était fort mitigé…

On pouvait dire qu’il avait une forte marge de progression, pour rester dans l’optimiste.

Alors qu’il arrivait sur les lieux du rendez-vous, il reconnu quelques visages. Des anciens élèves. Cela lui ferait bien plaisir d’échanger quelques mots avec eux. Avec Yosuke et Naoki. Tranquillement, il se dirigea vers eux. Il y avait un Uchiha à leur côté. Saleté !

Il les salua chaleureusement et donna un simple hochement de tête pour Kenji. Il détestait vraiment les membres de ce clan.
Yosuke Isatsu
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Yosuke Isatsu


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptySam 26 Déc - 0:00

Un cours en extérieur est la plupart du temps beaucoup plus agréable qu’en amphithéâtre. Bien entendu il y a toujours des exceptions mais Yosuke savait qu’ils ne feraient pas de pompes aujourd’hui.

Cela pouvait signifier une autre chose également, c’est que ce cours, si ça en était un, aurait certainement une partie théorique, mais aussi une partie pratique. D’ailleurs, Yosuke s’interrogeait énormément sur le contenu d’enseignement d’aujourd’hui. Allaient-ils procéder de la même manière que lui ? Tableau noir, craie grasse, schéma simplifié et jeux de rôle en questions-réponses ?

Yosuke attrapa son menton de la main gauche, frottant l’index sur sa barbe à peine naissante. Il ne voyait pas de matéirel et le nombre impressionnant de hauts gradés ici laissait penser qu’il se préparait quelque chose de beaucoup plus gros que ça….

[Yosuke] * Est-ce que nous serions tombés dans un piège ? *

Soudain et sans se faire prier, il fut interrompu silencieusement. Mais le choc le sortit de sa reflexion instantanément. Devant lui, à peine reconnaissable, un jeune homme qui avait bien grandi, le regard sombre, les cheveux ébènes, était en train de saluer Naoki. Ce spécialiste en ninjutsu élémentaire, subtilement bien habillé de cet uniforme particulier, se présenta de lui-même d’une voix sûre mais discrète.

[Kenji] – Kenji Uchiha.

Naoki ne comprenait sans doute pas pourquoi Kenji venait de se présenter à lui aussi naturellement. Yosuke fut plutôt frappé par le nom de famille que de la personne lui-même. Il se tourna donc vers lui. Oui, il avait vraiment grandi.

[Kenji] – Yosuke Sensei, ça fait bien longtemps.

Une éternité. Il n’en était pas sûr rien qu’en le regardant mais une aura se dégageait de lui. Etait-ce le nouveau charisme qu’inculquait son clan ou le désir de convoitise que ce mot pouvait signifier pour Yosuke ? Ah, mais que c’était-il donc passé depuis Taki ?!

[Yosuke] « Kenji. »

Il ne savait à vrai dire pas quoi dire d’autres. Il était plus grand que lui, sans doute plus charismatique aussi et il n’était pas rentré depuis suffisamment longtemps pour connaître son parcours depuis son départ.

Yosuke était déboussolé mais heureux de revoir cet élève qui à l’époque lui avait paru brillant et difficile à la fois. Il lui serra la main puisque les embrassades n’avaient jamais été vraiment de rigueur dans l’équipe 4. Sa perle nacrée brilla quelque peu.

|Yosuke] « Comment… » Il soupira et sourit. « Je suis content de te voir Kenji. Tu as l’air en pleine forme. » Il coupa là, laissant un temps de latence. Il l’admira encore une fois, son armure et son emblème luisait au soleil. Etait-il devenu quelqu’un d’important ? « Je te présente mon coéquipier, Naoki. Heionkemono Naoki. Nous sommes rentrés de mission il y a quelques jours à peine. »

Il y avait tant de questions en suspens. Comment était-il devenu Uchiha ? Etait-ce seulement possible de « devenir » uchiha ? Yosuke s’en voulait aussi, il n’avait pas su détecter ses facultés si spéciales. Mais il voulait savoir comment cette graine de shinobi était devenu un si bel arbre. Avait-il des exploits à son actifs ? Avait-il eu une promotion depuis la fois où Yosuke l’avait recommandé au grade de genin ?

Mais il faudrait attendre encore un peu car, et c’était la journée pensa-t-il, une autre connaissance de marque venait d’arriver. Il passa d’élève à maître, d’apprenti à sensei, oui, l’un de ses rares sensei, Syo Tainoka, allait le saluer à son tour.

[Yosuke] « Kenji, il faudra que tu me dises comment tu es passé de ce béta qui ne savait pas marcher sur l’eau à ce ninja grandi et grandissant qui se dresse devant moi. » Il lui fit encore un sourire, c’était agréable de revoir des personnes que l’on connaît bien. « Je te laisse entre de bonnes mains quelques secondes, je dois aller voir quelqu’un. » Il fit signe de loin à Syo qui arrivait. D’ailleurs celui-ci n’avait pas l’air si enthousiaste de s’approcher plus que ça. Ensuite, Yosuke s’adressa à Naoki en murmurant dans son oreille. « Je pense que cette personne fera l’affaire pour notre projet. Je suis sûr qu’on peut lui faire confiance. »

Il salua une nouvelle fois Kenji rapidement et se dirigea de suite vers Syo. Cetyte réunion prenait des airs de réunions d’anciens élèves et les personnalités qui étaient ici n’avaient pas l’air de réagir.

[Yosuke] "Ohayo Sensei ! »

Il lui tendit une poignée de main énergique. Cela faisait désormais des mois qu’ils ne s’étaient pas vus !

[Yosuke] « Vous connaissez Naoki ? C’est mon coéquipier, il va nous rejoindre juste après, il parle boulot tout ça pour le moment. »

Fallait-il que Naoki ne soit pas impresionné par la présence de l’Uchiha. Ils venaient de rentrer d’une mission préilleuse alors Kenji ne devrait pas être un obstacle mortel, en tout cas en matière de rhétorique.

Il se tourna vers Syo, et il n’avaitpas changé d’un pouce. Il avait toujours ses cheveux longs et bruns attachés dans le dos et Yosuke devinait que son paquet de cartes n’était pas très loin.

[Yosuke] « J’ai oublié de vous remercier pour ma nomination au grade de chuunin. C’est en grande partie grâce à vous que ça m’a été possible. »

Syo était la premier vrai professeur qui avait daigné s’occuper de son équipe, en tout cas il avait été le plus persistant. Malheureusement, ils s’étaient perdus de vue du jour au lendemain, eux deux mais aussi les autres membres de cette équipe éphémère. C’était dommage.

Yosuke se surprit à être gêné devant ce personnage.

[Yosuke] « Ca fait bizarre de vous voir ici. Vous venez en tant que professeur ou élève, je suis certain que j’aurais encore un nombre incalculable de choses à apprendre de vous. »
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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptySam 26 Déc - 12:11

Un inconnu arriva et tendit une main à Naoki en se présentant.

Kenji – Kenji Uchiha.

Le Chunin sera sa main volontiers. Il fut surpris d’entendre le nom du fameux clan de Konoha. Yosuke aussi semblait surprit. Ce dernier présenta son coéquipier au nouvel arrivant, puis il discuta quelques instant avec lui, jusqu’à ce qu’il remarque une autre de ses vieille connaissance arriver. Il glissa alors quelques mots dans l’oreille de Naoki avant d’aller saluer son ancien sensei.

Yosuke - Je pense que cette personne fera l’affaire pour notre projet. Je suis sûr qu’on peut lui faire confiance.

Naoki regarda alors Kenji de haut en bas pour le jauger. Il avait effectivement un certain charisme et il dégageait une aura de puissance autour de lui. De plus, sa présence à ce cours et son appartenance au clan Uchiha laissait présager un bon grade, un bon niveau, et une certaine réputation ou des contacts bien placés. L’Uchiha correspondait exactement au profil recherché.

Mais à côté de toutes ces qualités, il y avait la fameuse fierté Uchiha qui avait tendance à détruire tout ce qu’elle touchait. Et Naoki ne voulait pas voir son projet calciné par l’impétuosité d’un Uchiha. Cependant, Yosuke avait confiance en ce Shinobi, et Naoki avait confiance en son camarade. Son choix était donc fait.

Naoki – Tu étais là à l’examen Chuunin ? Tu as vécu les évènements tragiques qui s’y sont déroulés ?

Naoki songeait à nouveau à toutes les tragédies qui l’avaient accueilli à son retour de Taki et il se disait que, finalement, il avait peut-être eut plus de chance que les autres en étant envoyé là-bas à ce moment là. La mission qu’il avait menée en dehors du pays du feu lui apparaissait désormais moins dangereuse.

Naoki – Moi j’étais à l’extérieur, trop loin pour me douter de quoique ce soit. Et j’ai perdu beaucoup d’ami dans cette histoire, comme nous tous j’imagine.

Effectivement, de tous les amis qu’il avait abandonnés derrière lui, il n’en restait plus un seul. Ils appartenaient tous à la liste des disparut désormais. Si bien que Naoki était seul désormais, il ne lui restait plus que Yosuke, qui l’avait accompagné à Taki. C’est pour cela qu’il devait trouver d’autre personne, des gens motivés et qui partagent la même envie.

Naoki – Yosuke te fait confiance. Nous cherchons des gens qui partagent notre point de vue. Voudrais-tu en faire parti ?

Yosuke et Naoki en avait parlé longuement, ils auraient tellement voulu pouvoir être là lors de l’attaque d’Asahi. Alors bien sûr, ils n’auraient pas put sauver le village de l’organisation maudite, mais ils auraient fait ce qu’ils auraient put, évacuer les civils, contenir ne serait-ce qu’une seconde l’attaque. Ils en seraient peut-être mort, d’avoir été présent, mais mieux valait la mort à ce sentiment d’avoir abandonné ses proches dans ce chaos !

Naoki – Nous pensons que le village aurait du nous rappeler auprès de lui pour que nous nous battions de toute nos forces comme les autres. Nous voulons créer un groupe qui se donnera les moyens de ramener au village tous ses membres pour le protéger, un groupe qui ferait de la protection de la population de Konoha sa priorité. Alors je te repose la question : voudrais-tu en faire parti ?
Hakai Toshiya
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Hakai Toshiya


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptySam 26 Déc - 22:31

Ses pieds écrasaient l’herbe sec. Il quittait la cour pas par pas. Se remettant tout doucement de l’épreuve qu’il venait d’accomplir. Il aurait aimé revoir Junko dans d’autre circonstance mais c’était le destin. Il avait tout plaqué pour quitter la compagnie et devenir shinobi. C’était déjà un miracle qu’il l’avait revu. Il repensait aux mines neutres qu’avait affiché Sayuri et l’autre femme. Hakai ne connaissait pas particulièrement Sayuri et n’attendait aucun traitement de faveur du fait qu’il appartenait tout deux au cygne. Il se pourrait même que ce soit elle qui le bloc vue la réputation qu’avait Hakai au domaine… Et puis une cette femme, Shaeru. Hakai ne l’avait jamais vu mais elle avait s’eu l’intriguer. Peu être simplement le fait qu’Akogare ai dit sa connerie… Quoi qu’il en soit, Hakai était déterminé à impressionner tout ce beau monde et ce par n’importe quel moyen.

Il était revenu dans le hall d’entrer. Personne hormis la secrétaire. Connaissant son caractère, il ne se risqua de l’interpeller même si techniquement c’était son boulot d’accueillir les personnes. Avec un tel spécimen, il était normal que très peu de monde se risqué à venir à l’académie en dehors des heures de cours. Se redirigeant vers la pancarte. Hakai lisait pour la énième fois l’affiche accrochée. Ses yeux lisaient chaque mot à la recherche d’indice sur le numéro de salle. A sa plus grande stupeur, il se rendit compte qu’il venait de quitter le lieux de rendez vous.

Dans un vacarme terrifiant, il se mit à courir le plus vite possible… Certes, on pourrait aller plus vite en marchand… Son petit crie de stupeur fit hurler la secrétaire qui commença à balancer des bouquins dans tous les sens. N’ayant guère le temps de s’excuser, l’Uchiha continuait son chemin dans la souffrance d’un corps mutilé. Il se voyait déjà être refusait aux cours pour son retard ou pire, retrouver la cour déserte… Cela ne devait arriver. Sa crédibilité en prendrait un sérieux coup. Supplier la légende du village d’être accepte a son cours pour finalement se pointer en retard… Hakai serait la risée de tous.

Des pas lourds qui produisaient le même bruit que celle d’un animal blessé. Le bois des couloirs de l’académie craquait sous l’impact. Probablement devait on l’entendre de l’autre côté du couloir mais qu’importe, le principal était d’arriver à l’heure. Hakai hurlait même des « poussez vous » ou des « Pardon ! » au peu de monde qu’il croisait. Bref c’était un véritable bulldozer qui fonçait tout droit vers la cour extérieur. Et lorsque enfin l’air libre s’engouffra dans ses poumons, ce n’était que pour être expulser avec violence tellement le souffle du jeune homme était fort.

Il du finalement se résoudre à freiner le pas. S’il continuait comme cela c’était à l’hosto qu’il allait finir. Y’a rien à dire, Hakai ne respecter vraiment aucune consigne lorsqu’il s’agissait de son corps.

Enfin, le mur en béton sur lequel il s’était reposé il y a de cela quinze minute lui sauta au yeux. Il ne restait plus que quelque mètre avant la destination attendu. Il priait pour que tout le monde soit encore la. Comme un gamin, il se plaqua contre le mur et doucement, très doucement, il décala sa tête pour jeter un coup d’œil furtif. IL poussa un ouf de soulagement lorsqu’il aperçu toute ces silhouettes à plusieurs mètres. Il y avait du monde et sans compter les professeurs, seul Kenji le marqua dans tous ses visages. Hakai ne sachant pas comment celui allait réagir en le voyant, il préférait l’éviter pour le moment.

Il se rapprocha de tout ce monde. Observant certain parler, d’autre rêvasser. Kenji parlait avec une personne qu’Hakai ne connaissait. Le mieux qu’il pouvait faire pour le moment c’était de se poser dans un coin et attendre que cela commence.

Hakai se posa donc contre un arbre qui se trouvait étrangement en face des professeurs. Il se laissa glisser le long de cette paroi d’écorce jusqu'à atteindre le sol. Il observait la fourmilière vivre mais ne se cacha pas de fixer tout se groupe de personne importante. Tantôt son regard restait sur Junko, tantôt sur Akogare, tantôt sur Shaeru. Il pensait de tout et de rien tout en sachant que tôt ou tard il devrait se faire connaître.
Uchiha Kenji

Uchiha Kenji


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptySam 26 Déc - 23:52

La douce chaleur du soleil de Konoha venait éclairer le visage fin du jeune Uchiha qui était posté en face de son ancien sensei et d’une personne qui semblait être son amie. Il sentit une nouvelle présence approcher et tourna la tête avec droiture pour voir apparaître non loin une silhouette longiligne. Il ne la connaissait pas mais il se doutait que l’ouverture d’une telle classe de cour susciterait l’enthousiasme de nombreux shinobis. Cet individu arriva le pas souple et une impression étrange envahit l’esprit de Kenji. Il sentit une haine, un mal-être grandissant au fur et à mesure qu’approchait le ninja. Il salua chaleureusement les deux compères en face de l’enfant prodige mais resta de glace lorsque vint le tour de Kenji. Ce dernier fronça les sourcils en voyant l’impolitesse flagrante dont faisait preuve cet étrange individu. Kenji bomba légèrement le torse vexé d’avoir été ignoré d’une telle manière. Il était quelqu’un de fier par nature et l’enseignement de Takeshi n’avait en rien arrangé cette caractéristique.

Yosuke le tira de sa réflexion sur le nouvel arrivant en répétant son nom. Kenji le regarda étrangement se demanda si son sensei n’avait pas mal vieillit et était devenu un peu sénile. Les banalités d’usages passèrent rapidement tandis que Kenji apprenait à connaître l’autre ninja. Il s’appelait Heionkemono Naoki et était le partenaire de Yosuke. Ils étaient donc partis ensemble pour cette fameuse mission qui avait annoncé la fin de l’équipe quatre. Elle n’avait pas survécu au départ de Yosuke qui les avait soudés. Il était leur ciment, et sans lui le mur c’était effondré. Kenji en était le seul rescapé.

Yosuke devait surement avoir un nombre de question important à poser à Kenji mais ce n’était ni le lieu, ni le moment pour le faire. Il respecta cela en ne faisant qu’une brève plaisanterie que l’Uchiha écouta en silence sans ciller. Il partit vers l’individu qui n’avait pas l’air d’apprécier la famille à laquelle appartenait le maître Uchiha et laissa seul le jeune garçon avec le fameux Naoki. Il resta silencieux plongeant son regard d’ébène dans celui de son opposant. Il trouvait ces yeux bien étranges. Il avait l’habitude d’observer le reflet de l’âme des shinobi et avec Naoki quelque chose bloquait, cela sonnait faux. Il ne dit rien pour ne pas le vexer, mais il était intrigué.

La nouvelle connaissance lançant les hostilités en parlant d’un pan de l’histoire de l’Uchiha qu’il aurait préféré oublier. Kenji ne laissa rien transparaître mais en y repensant, il détestait l’attitude qu’il avait eue durant le tournoi. Ce n’était pas celle d’un jeune espoir plein de promesse, mais d’un gamin idiot et orgueilleux. Heureusement que Naoki faisait plus référence aux incidents survenus durant l’épreuve. Il n’avait pas à expliquer sa piètre performance. Il se souvint qu’après le combat contre Oni, Takeshi lui avait ordonné de suivre le cortège de civil pour sa protection. Le patriarche avait bien fait au vue de la jeunesse de Kenji il se serait fait tuer en quelques secondes face à ces terroristes d’un autre genre.

Naoki lui apprit qu’il n’avait pût assister à ces évènements et qu’il avait perdu des êtres chers durant la bataille. Kenji n’avait apprit que la mort de Sabi Uchiha, il l’avait pleuré mais n’étant lié à personne d’autre en particulier ce n’était pas du chagrin qui hanté son cœur à l’époque. Il était plutôt déçu de n’être encore que trop jeune et trop faible pour aller se battre au front. C’était une fatalité dure à affronter mais qu’il avait accepté après une longue conversation avec Takeshi. Il se passa doucement une main dans sa chevelure sombre en écoutant Naoki qui continua sur un autre aspect de l’évènement.

La réaction.

Yosuke lui faisait confiance, et ils lui proposaient donc d’intégrer une faction pour défendre le village. Protéger la population au péril de sa vie. Un noble but que chaque shinobi accomplissait déjà avec bravoure durant les guerres. Mais cette envie de créer un groupe d’intervention soulevait de nombreuse interrogation. La première était de savoir qui en serait le chef, le leader incontesté et charismatique qui les guiderait. En voyant la mine fatigué de Naoki, Kenji se posa de véritable question sur sa crédibilité. Et en pensant à Yosuke il ne voyait qu’un chef amical. Cela ressemblait plus à une farce qu’à une réelle occasion d’aider.

Il fallait aussi savoir les buts de cette organisation. Pour le garçon qu’il avait devant lui, c’était protéger la population. A cet instant, Kenji avait l’impression de revivre la conversation qu’il avait eue avec Taka ou encore avec Hakai. Aider les autres, tout faire pour eux, c’étaient de nobles objectifs, mais ceux n’étaient pas une fin en soi. Chacun souhaitait le bien d’autrui, seuls les plus cruels penchaient pour des actions malsaines. Alors pourquoi, tous tentaient de se complaire dans une vision si simpliste du monde.

[Kenji] – Intérieurement, tu n’as pas confiance en Konoha en essayant de faire le travail du haut conseil ?

Kenji inspira doucement tout en se passant une main dans sa chevelure sombre. Il avança d’un pas en direction de Naoki plongeant son regard obscure et un peu trop froid dans celui de ce dernier. Son ton était assuré, tout en essayant de ramener l’autre protagoniste à la raison.

[Kenji] – Tous les jours j’entends les gens qui parlent de se battre pour le bien des autres. Toi-même tu me dis être quasiment déçu de ne pas avoir été là pour combattre lors de l’attaque… Moi je suis déçu d’une seule chose, c’est qu’il y ait eu à se battre.

Kenji marqua une pause avant de se poser une main sur le cou et de se masser avec décontraction.

[Kenji] – Ne crois tu pas que l’objectif premier de chaque ninja est de protéger le village et ses habitants ?

L’Uchiha esquissa un sourire, il savait qu’il avait raison.
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyLun 28 Déc - 15:45

[ Suite de ce sujet ]

Akogare sourit poliment.

[Akogare] - Ce sont des connards au Cygne. Sans vouloir te manquer de respect non plus.

Sayuri lui jeta un regard aussi offensé qu’amusé. Elle faisait également partie du Domaine des Cygnes et n’était pas sans ignorer l’inimité qu’Akogare entretenait avec eux. Ce n’était pas seulement le Domaine qu’il exécrait, mais ce qu’il apprenait aux personnes qui y résidaient. Il fallait avoir un esprit fort pour ne pas se laisser influencer par ce vieil imbécile de Takeshi. Il formait ses petits soldats, plaçait ses espoirs médiocres dans certaines personnes qui n’avaient rien demandé d’autre que son approbation. Il n’était pas bon de se penser plus important qu’on ne l’était.

Aux yeux d’Akogare, Takeshi était précisément déconnecté de la réalité, enfermé dans son petit univers sordide. Ah, qu’il y reste !

[Junko] - A tout à l’heure, Hakai.

Akogare en profita pour jeter un œil à ceux qui étaient arrivés. Il n’avait pas fait installer de chaises dans la cour. Pour l’instant, il préférait rester en extérieur, mais le cours allait durer quelques temps. Ils auraient tout le loisir de changer d’endroit s’ils le désiraient. Mais sans doute pas l’Académie. Sans doute pas.

[Akogare] - On ne va pas tarder à commencer.

[Sayuri] - Tu ne devrais pas insulter le Domaine du Cygne.

Akogare haussa les épaules.

[Akogare] - Sinon quoi ? Ils vont me gronder ? Quand on est un connard, il faut l’assumer, c’est tout. Tu ne vas pas me dire que tu apprécies Takeshi.

[Sayuri] - Ce n’est pas la question. Tu as des membres du Domaine du Cygne présents ici, qui apprécieraient certainement que tu ne les juges pas là-dessus.

Le Hyuuga sourit. A tous les coups, on allait penser qu’il entretenait cette risible rivalité qui animait les Hyuuga et les Uchiha. Rien que pour éviter qu’on ne l’imagine s’abaisser à ce niveau de réflexion, il allait effectivement écouter les conseils de Sayuri. Il l’embrassa sur le front et laissa sa main au creux de ses reins.

[Akogare] - J’ai l’impression que tu vas m’apporter un peu de sagesse, hé.

Akogare se promit d’essayer de faire de son mieux. Il espérait seulement qu’ils n’amènent pas avec eux toute la gloire de leur clan ; être Uchiha n’immunisait pas contre la bêtise, assurément. Le Hyuuga consulta l’heure ; quatorze heures dix. Son regard engloba ses intervenants.

[Akogare] - Alors, on est prêt ?

Shaeru sourit avec élégance.

[Shaeru] - Toujours.

[Ten] - Quand tu veux Ako. De toute façon c’est toi qui va parler le plus.

Akogare eut une petite moue. Cela s’annonçait ainsi, en effet. Il se rappelait de la constance avec laquelle il refusait toute équipe que lui proposaient les autorités. Il avait fini par dire qu’il n’en souhaitait aucune, et qu’ils seraient les premiers avertis lorsqu’il changerait d’avis. Pour l’instant, il n’en avait jamais changé. Les équipes, c’était du temps, de l’engagement et cela demandait un sérieux qu’il ne possédait pas entièrement. Il préférait employer son temps à autre chose, qu’il s’agisse de ses moments libres ou de ses heures de travail. Mais il caressait ce projet de classe depuis longtemps. C’était quelque chose qui l’intéressait. Apprendre des techniques, d’autres le faisaient mieux que lui. Mais apprendre des choses qu’on avait pas l’habitude d’entendre, pas forcément, partager son expérience personnelle, ses échecs, ses succès, ses stratégies… et aussi des choses plus subtiles, qui lui tenaient davantage à cœur : l’importance des liens entre shinobi, la définition de la puissance, le rôle d’une vraie équipe. Akogare n’avait jamais eu personne pour lui enseigner ces choses-là. Il fallait compter sur un professeur qui s’en souciait, mais ils se souciaient d’autres choses. Et la plupart propageaient des idioties, le ninja outil, la valeur relative de la vie. Ah, les imbéciles. Ces gens avaient-ils déjà aimé autre chose que leur nombril ?

Akogare s’avança de quelques pas et leva les yeux au ciel. Un beau ciel bleu, presque sans nuages, avec un soleil qui chauffait leur peau doucement. L’homme respira paisiblement l’air frais, puis parcouru du regard la cour qui s’offrait à eux. Il ne comprenait pas pourquoi les cours ici étaient si rares. Même pour enseigner le taijutsu, ils préféraient le confort intérieur de l’Académie. Mais la cour était soigneusement entretenue, avec de belles allées à ras de terre, du vert et des couleurs partout. C’était tout de même un peu plus gai que les murs gris.

[Akogare] - Nous allons commencer.

Akogare se passa une main sur le visage. Sa voix avait l’avantage de porter loin lorsqu’il s’en donnait les moyens et il n’avait d’ordinaire pas de difficulté à se faire entendre. Le silence retomba rapidement.

[Akogare] - Bonjour à tous, bienvenue dans la classe spéciale consacrée à la tactique.

Akogare présenta d’un revers de la main ses partenaires, qui se tenaient à ses côtés.

[Akogare] - L’équipe qui sera en charge d’assurer le cours est composée de pas moins de sept personnes avec qui j’entretiens des rapports particuliers. Désolé si ça fait un peu mes amis et moi, mais c’est un point sur lequel je reviendrais en temps et en heure. Sayuri Uchiha, membre du corps enseignant, du Domaine du Cygne, kunoichi respectée et la femme avec qui je partage ma vie, Ten Nikkori, ma partenaire de mission à qui je dois énormément, Shaeru Katsuki, numéro 3 de l’école des Six Lions qui vous apprendra des qualités inestimables, même si vous n’aimez pas le taijutsu, Junko Kanesaha, adorable membre de la compagnie du renard, qui elle vous apprendra beaucoup en tant qu’homme. Il y aura également deux retardataires et moi-même.

Ses intervenants s’observèrent comme s’ils venaient d’être présentés. D’accord, Akogare n’était pas très porté sur les compliments d’ordinaire, mais ils devaient bien se douter que s’il avait demandé leur présence à eux, c’était pour de bonnes raisons.

[Akogare] - Cette session est prévue pour durer un mois, chaque jour. Vous pouvez abandonner quand vous voulez, mais tant que l’un d’entre vous continuera nous resterons. Les intervenants et moi-même avons réservé notre mois pour ce cours. Il sera axé sur trois branches principales : votre entraînement, vos missions avant, pendant et après et vos relations avec les autres shinobi, de Konoha et d’ailleurs.

Akogare se déplaçait lentement en parlant, tandis que la plupart des personnes s’asseyaient dans l’herbe ou s’installaient contre les quelques arbres. Il ne savait pas ce qu’ils en pensaient, mais cela le soulageait personnellement de ne pas avoir à faire cours dans l’Académie. Akogare n’avait pas préparé de petites fiches, comme celles qu’avait Sayuri - parfois. Il savait toutefois la façon dont il allait procéder pour que cela soit le moins confus possible et que chacun puisse assister à ce qui l’intéresse prioritairement.

[Akogare] - Ces trois notions recouvriront différents aspects de tactiques. On commencera aujourd’hui par une grosse base, après nous nous répartirons en plus petits groupes. Pour l’instant, nous n’allons pas réellement nous concentrer sur chacun d’entre vous, je pense que cela viendra au moment des répartitions, nous allons surtout défricher le terrain pour vous présenter ce que c’est qu’une tactique, ce qu’on va essayer de faire, les buts que vous devez vous fixer si vous voulez être un shinobi compétent, ce genre de choses. Si vous acceptez de suivre notre enseignement, c’est pour écouter ce qu’on vous dit. Je suis là en tant qu’Akogare Hyuuga, pas en tant que représentant de Konoha ou de la pensée shinobi. Je vous donnerai mes conseils à moi, et mes collègues vous donneront leurs conseils à eux.

[Sayuri] - N’hésitez toutefois pas à nous poser des questions, à nous demander de nous arrêter sur un point particulier pour le décortiquer, même si le grand Hyuuga vous regarde méchamment. Nous sommes là avant tout pour vous, mais nous sommes en effet là en notre nom propre. Les idées que nous aborderont ne seront peut-être pas partagées par le reste des shinobi ou par vous-mêmes. C’est très bien, faites vous votre propre opinion. Mais ne pensez toutefois pas pouvoir nous dire comment penser, ce ne serait pas un dialogue constructif. Pour l’instant du moins.

La sagesse.

[Akogare] - Y a-t-il des choses que vous voulez savoir dès maintenant ? Des précisions sur des points abordés - ou pas d'ailleurs ?
Uchiha Taka

Uchiha Taka


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyLun 28 Déc - 17:13

Le calme plat, un sol nickel, aucune affaire de travers... C'était ainsi dans la chambre. Juste derrière la porte, le couloir et sa marche de bois reluisaient de propreté, tandis que les meubles n'avaient même pas l'insolence de présenter la moindre once de poussière ou d'impureté. Dans la cuisine, il en était de même, sauf peut-être pour les derniers ustensiles en train de sécher tranquillement sous la douce caresse de l'air tiède de la demeure. En fait, il n'y avait que deux pièces qu'elle n'avait pas visitées. Tout d'abord la chambre de ses parents qui constituait leur vie privée, leur petite intimité, là où l'arrivée de leur deux filles avait sérieusement entamé leur marge de manœuvre; et puis bien sûr, il y avait la chambre de Suzu. Mais là, c'était plus parce qu'elle avait peur de se fouler un orteil sur un désordre hors du commun et pourtant normal pour la plus petite de la famille. C'était à se demander si son cerveau n'était pas lui même un dédale impossible à décrire où les idées se confondaient, s'entrecoupaient et formaient un nœud indescriptible. En un mot... C'était un autre monde ou le chaos régnait.

Taka était tranquillement installée dans le séjour, allongée sur le canapé derrière lequel trônait encore fièrement le grand éventail représentatif du clan. Depuis qu'elle avait fini sa besogne ménagère, elle s'était simplement pris un peu de bon temps, s'était occupée d'elle, de ce qu'elle aimait faire et, bien sûr, elle en avait profité pour passer par l'académie afin de se tenir informée des éventuelles ouvertures de classe. Pendant des jours, elle s'était présentée chaque matin en espérant voir un petit bulletin annonçant ce cours spécial qu'organisait l'académie. Peu avant, elle avait été informée de cette session par le professeur principal qui la présiderait... Akogare Hyuuga. La jeune fille gardait un étrange souvenir de sa seule et unique rencontre avec le personnage. Elle ne s'était jamais franchement prise à l'imaginer de telle ou telle façon, mais elle ne s'était tout de même pas attendue à ce dont elle avait fait la connaissance. Ce n'était pas en mal... D'ailleurs il aurait été difficile de laissait une plus mauvaise impression que ce qu'elle avait initialement prévu cette fois là.

La jeune fille se rappelait s'être présentée presque tremblante dans le bureau de de la sécurité, sachant pertinemment que l'on mettrait le doigt sur ses, plus ou moins, récentes performances. Et il fallait l'avouer, il y avait mille fois mieux comme dossier professionnel. Néanmoins, elle ne s'était pas heurtée à une barrière de remontrances ou de sanctions... Apparemment, il n'était pas là pour ça. Alors qui? Quand et où? Elle n'en savait rien. Sans doute cela ne viendrait-il jamais, sans doute s'était-elle sanctionnée d'elle même. Peu importait désormais, elle avait retenu les propos de l'homme et en ferait le bilan un peu plus tard... avec d'autres expériences.

Des paroles importantes pour sa façon de voir et d'agir... Un cours important duquel pourrait peut-être dépendre ses décisions en mission... Tout ceci était primordial, oui. Mais sans doute quelque chose pouvait-il surpasser tout cela. Evidemment, il existait quelque chose de ce goût... et ce truc, c'était...

Le troisième volume de la série « Si je pouvais t'aimer ».

Evidemment, le style d'écriture n'avait pas changé et les rebondissements se faisaient toujours plus prenants, même si elle ne bougeait pas de son fauteuil alors que ses yeux s'agitaient frénétiquement de ligne en ligne. Ces dernières pages là représentaient le summum de l'excitation, de la tension. Un suspens si gigantesque qu'il s'évaporait à travers toute la pièce pour aller la baigner dans sa totalité. Ou alors... etait-ce simplement le cerveau de Taka qui lui jouait des tours. Elle n'en savait rien, de toute façon, elle ne réfléchissait plus. A la place, elle abattait des lignes et des lignes, effaçant, les uns après les autres, les paragraphes qui la séparaient du point final. Il fallait dire... C'était l'instant où le père de l'héroïne se retrouvait face à son amant. Un ninja réputé pour sa discipline, son autorité et ses talents face à un déserteur élevé au rang de légende pour tous ses actes héroïque, du temps où il était encore du village. Le combat final s'annonçait... mais ce n'était pas un affrontement physique, non. Tout était mental, tout résidait dans la force de l'esprit. La jeune fille ne pouvait que les regarder se détruire mutuellement, impuissante car pas à leur niveau.

Taka termina la page et la tourna. A son dos, un seul et court paragraphe... Chiotte, il y aurait un quatrième volet. Elle bondit du fauteuil, exprimant clairement sa contrariété alors qu'elle jetait l'ouvrage sur l'assise du meuble, pestant contre l'auteur pour l'avoir si bien embrigadée dans son romantique drame. Elle s'en alla, presque furax, en direction de la cuisine cependant, elle s'arrêta à mi-chemin, réalisant soudain qu'elle avait omis un détail. Sa tête se tourna vivement vers la pendule... Deux heures moins cinq.

Merde...

Avant même de l'avoir complètement réalisé, elle était déjà dehors, chaussures aux pieds, en train de déambuler dans les rues. Mais le problème des rues à cette heure là, c'était qu'elle étaient bondées. Il ne restait donc qu'une solution, réellement jouer aux ninjas. Elle bifurqua rapidement dans une petite allée et gagna les toits avec rapidité et agilité. Une fois sur son perchoir, elle jeta un oeil aux alentours afin de retrouver la direction qu'elle devait suivre, puis elle reprit sa course effrénée, cette fois ci au dessus du village. Elle fonça à travers le ciel de Konoha, visant cette grande infrastructure qui se dessinait un peu plus loin et où elle serait seulement dans six ou sept minutes. Et encore... c'était en restant optimiste.

Le dernier toit arrivait déjà, elle sauta en bas et courut sur encore quelques allées jusqu'à arriver devant le portail. L'horloge installée à l'entrée indiquait deux heures huit. Elle s'engagea précipitamment dans la cours où la classe tactique devait avoir lieu, au moins dans ses souvenir, puis elle en fit rapidement le tour jusqu'à arriver devant un rassemblement où elle reconnut sans mal l'homme qui l'avait entretenue quelques jours avant. Elle s'arrêta, soufflant un coup puis s'approcha tranquillement, traversant une parcelle d'herbe qui jonchait le sol. Ses yeux se posèrent sur les quelques personnes qui étaient là, elle reconnut Kenji qu'elle salua de loin pour ne pas le déranger dans sa conversation, Syo à qui elle adressa un sincère sourire et un signe du chef et bien sûr... Akogare, entouré de toute une équipe féminine. Toujours de loin, elle lui adressa un simple geste de la tête dont elle douta de la réception. Se tenant debout, la chuunin termina de faire le tour des présent, s'arrêtant un instant sur ce type, planté contre un arbre et dont le visage lui était particulièrement familier. Elle l'aurait volontiers détaillé un peu plus, cependant, le cours des choses la rappela à l'ordre alors que le maître du jour introduisait son cours.

Rapidement, la jeune fille planta ses yeux sur cette belle brune dont le nom n'était pas forcément inconnu à l'académie. Elle n'avait pas eu l'occasion de la rencontrer, mais pour avoir été membre du corps enseignant, Taka savait pertinemment que cette dame là n'était autre que Sayuri Uchiha... réputée parmi ses collègues pour être une véritable furie des illusions. La Chuunin n'éternisa pas son regard, passant sur la suivante... Ten? Ainsi c'était elle sa coéquipière? Celle là même dont il lui avait parlé? Instinctivement, Taka se repassa la récit d'Akogare, mettant désormais des visages, ou au moins un visage, supplémentaires sur les faits relatés. Il ne faisait aucun doute que ces deux là devaient entretenir des rapports particuliers. D'ailleurs, il venait de le dire et ne l'avait pas caché auparavant. Le regard de la Chuunin poursuivit en même temps que les présentations, s'arrêtant sur les deux dernières présentées qu'elle ne connaissait pas. Elle nota néanmoins qu'ils s'agissait d'extérieures, dont une venait de la compagnie du Renard. Inévitablement, son esprit se porta sur Hakai... C'était le seul qu'elle connaissait venir de cet endroit et qui...

Son visage se figea dans une expression de stupeur alors que sa tête se tournait brusquement vers ce mec contre l'arbre. Elle fronça les sourcils, le fusillant du regard comme si elle avait voulu le descendre. Au bout d'une seconde, elle revint sur Akogare, balayant toutes ces pensées de son esprit. Elle n'en réalisa même pas qu'elle n'était pas la seule à s'être présentée à une heure limite. Ses oreilles s'ouvrirent à nouveau aux paroles du Oi-nin.

Un mois? Il va falloir repousser le départ... On s'en fout, puisqu'il est là, il comprendra.

Présenter ce qu'était une tactique. Normalement, c'était l'objet de l'enseignement fournis aux Genin. Taka se demanda s'il s'agissait d'une classe de remise à niveau. Évidemment non, il y avait plusieurs niveaux dans la stratégie, et c'était bien pour cela que l'on différenciait les grands chefs de guerre des simples chefs d'unité. Bien sûr, à son niveau, le combat devait avoir une toute autre image, une image qu'elle ne connaitrait que si elle parvenait à réussir convenablement ce qu'elle entreprenait et surtout si elle parvenait à survivre et faire survivre ses hommes. Peut-être était-ce là l'objectif de cette classe... La gestion des ressources humaines dans différents cadres, dans le but d'assurer la réussite des objectifs mais aussi le retour des troupes. Ce mois là s'annonçait intéressant. La pédagogie reconnue de certains, l'expérience d'autres et tout simplement la croisée d'avis différents, dans des situations différentes.

Taka n'avait rien à demander. Ce n'était qu'une introduction... Ils n'avaient mis en place que le fonctionnement de leur projet. Elle regarda autour d'elle pour voir si quelqu'un osait s'avancer. Elle ne voulait pas voir cela tourner au cours magistral... Parce qu'un cours magistral avait le don de laisser planer trop d'ombres. C'était d'ailleurs pour ça qu'elle ne s'était quasiment jamais présentée à l'académie pour y prendre des leçons. Néanmoins, il semblait y avoir une sacrée bonne organisation. Théorie pure dans un premier temps et ateliers un peu après... Du moins elle voyait ça comme ça et, selon elle, c'était la base d'un enseignement solide.
Hakai Toshiya
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Hakai Toshiya


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyLun 28 Déc - 19:29

Son regard explorait chaque parcelle de terrain. L’académie était un lieu qu’Hakai adorait. Il avait passé de très bon moment en son sein et le paysage extérieur était simplement sublime. La verdure régnait en mètre et même dans le coin des pros du taijutsu, la terre travaillé par les innombrables manœuvre exercé avait son charme. Etudier dans ce lieu était un pur bonheur. Il comprenait parfaitement pourquoi Akogare avait choisi d’étudier en plein air par un temps aussi clément. Cependant un cours en pleine air n’offrait pas la même qualité que dans une classe équipée. Ici pas de bureau, pas de feuille, de stylo, de tableau… Rien de tout cela. C’est d’ailleurs la raison que seuls les apprentis du corps à corps se risquaient à pareille entreprise. Enfin en générale… Car il arrive parfois qu’un prof choisisse de faire prendre l’air à sa classe mais cela c’est une autre histoire. Quelque chose disait à notre bon Uchiha que notre ami l’Hyuuga n’avait point besoin de tout cela pour animer sa classe.

Une à une, des nouvelles têtes apparaissait. Hakai regardait tout cela d’un air neutre. Le nombre de participant lui apportait peu. La seul chose qu’il désirait à cet instant était le début de la classe, le début du savoir… Pour la première fois de sa vie, il avait soif d’apprendre. Junko serait étonné d’entendre cela, elle qui avait du le pousser si souvent à l’entraînement… A cette pensée Hakai porta son regard argenté sur la jeune femme. Elle se dressait fièrement au milieu de ce petit groupe. Hakai l’avait découvert lorsque la jeune femme arriva à la compagnie à la suite d’un événement qui enchanta Nago. Depuis lors ils avaient été bon ami. Contrairement à lui, elle avait su apprendre et se développer au point qu’elle était à présent la numéro deux de la compagnie. Si Hakai était un autre membre il aurait très bien pu dire qu’elle avait profité d’une relation avec Nago mais il n’en était rien. Hakai était lui-même l’élève de Nago… Elle était douée point bar.

Mais un autre élément faisait que le statut d’Hakai au sein de la compagnie ne bougeait pas… Le clan… Il savait qu’il ne pourrait montrer au grand jour son appartenance à la compagnie et encore moins demandé permission pour aller retrouver son maître… Sur ce point Akogare avait raison… Se sont des cons au cygne… Mais Junko était devant lui, aussi ravissante que dans ses souvenirs si ce n’est plus. Il pourrait très bien lui demander une faveur… Il était sur que la femme serait ravi de lui venir en aide.

Mais il n’y avait pas que Junko qui l’intéressait. Depuis quelque minute, les yeux d’Hakai étaient fixés sur une autre ravissante femme. Celle-ci paraissait d’autant plus douce que la précédente mais de réputation Hakai savait qu’elle pouvait devenir une vraie machine à détruire. Le lion… Hakai aurait volontiers fait un petit tour dans cette école de renommer. Surtout si les profs étaient aussi ravissants… L’homme se surprit à rougir et tourna la tête vivement.

Ses yeux croisèrent alors ceux d’une tout autre personne. Personne avec lequel Hakai s’était engueulé récemment. Il baissa le regard se souvenant de ses tords. Il se serait bien levé pour s’excuser mais Akogare le précéda. Il commença d’abord à présenter les membres qui l’entoureront dans cette entreprise. Hakai découvre simplement Ten puis qu’il connaissait déjà les autres. Ainsi donc c’était la coéquipière de la légende vivante. Elle devait avoir une certaine pression sur les épaules. Au moindre échec elle pourrait être tenu responsable par les autorités se qui ne serait pas forcement vrai. La politique n’était vraiment pas fait pour Hakai… Il était un homme de terrain et aucun doute qu’il transmettrait cela à ces possibles élèves.

Vint en suite la durée de cette classe. Un mois… Le jeune homme regarda Taka qui devait probablement penser la même chose que lui. Du moment que les deux shinobis étaient au courant le reste n’avait pas d’importance. Ils reculaient la date pour leurs propres bien.

Hakai écoutait chaque mot qui sortait de la bouche des professeurs du jour. Tout lui semblait clair jusqu'à présent. S’il avait un souci particulier il était libre de s’en aller mais il était certain de rester. Même s’il était le moins expérimenté de tous, il voulait apprendre et c’était probablement la chose demandée.

Assit contre son arbre, Hakai regardait tout se petit monde se demandant s’il serrait lui aussi dans un groupe. Il ne cachera son rang qui n’était que genin mais il était prêt à se défendre contre tout manque de respect. Si Akogare avait raison, les chuunin seraient assez mûre pour se passer de telle provocation.


Dernière édition par Hakai Uchiha le Mar 29 Déc - 15:58, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyMar 29 Déc - 0:02

Naoki – Si…

Naoki luttait, il s’était préparer à cela depuis qu’il avait entendu le nom de son interlocuteur. Il fixa Kenji, il savait les yeux blancs des Hyuuga capable de soutenir le regard noir du fier clan Uchiha. Il était sûr de pouvoir le convaincre même si cela n’était pas la mission la plus simple qu’il s’était donné.

Naoki - Mais je n’ai pas le sentiment d’y avoir été préparé, on apprends à attaquer ici. Je ne veux faire le travail de personne mais Yosuke et moi voulons apprendre à défendre. Je ne dis pas que ce que nous faisons est inutile, les missions qui peuvent être menées à l’extérieur sont aussi très importantes – et je suis bien placé pour le savoir – et la plupart des missions sont primordiales à l’économie du village. Mais que se passe t’il quand nous sommes attaquer chez nous ? Je crois que Konoha à le défaut de se croire assez puissant pour être immuniser des agressions extérieures. J’ai l’impression que la défense est négligée, et d’ailleurs, qui a jamais souhaité faire parti des gardes du village en étant aspirant ? Je n’en ai même jamais connu qui ait envisagé ce choix.

Le garçon avait l’impression de parler avec trop de passion pour être crédible. Il préféra marquer une pause. Le moment n’était pas le plus opportun pour parler de ce projet en construction. Et puis, il ne s’attendait pas à obtenir un oui franc et sans concession.

Naoki – Enfin bref… La déception est bien en deçà de ce que je ressent pour avoir été absent… Mais pour l’instant, je dois saluer mon ancien chef d’équipe avant que le cours ne commence. On en reparlera plus longuement une prochaine fois. En attendant, ne rejette pas totalement l’idée s’il te plait.

Le Chuunin quitta le membre du clan Uchiha pour rejoindre Syo et Yosuke. Les deux personnes discutait normalement entre eux. Naoki ne savait pas qu’ils avaient un passé commun. Finalement, il y avait moins de monde que ce qu’il avait craint, une autre personne était arrivé et s’était adossée à un arbre mais le jeune Hyuuga pensait que la légende de Konoha aurait rassemblé plus de monde autour de lui. Mais il était largement préférable de rester en comité restreint et de s’épargner la compagnie de ceux qui voulait juste voir la légende vivante.

Naoki – Bonjour Tainoka-sensei. Je ne savais pas que vous vous connaissiez Yosuke et vous…

Akogare – Nous allons commencer.

Naoki – Nous devrons discuter plus tard sensei.

Une dernière personne arriva, ils seraient donc six. Selon la présentation d’Akogare, il y aurait plus d’enseignant que d’élève, les cours particuliers étaient toujours les meilleurs. Le ciel était remplit de nuages sans menace, l’herbe sèche et verdoyante invitait le garçon à s’asseoir, c’est ce qu’il fit. Les autres personnes présentes se mettaient elles-aussi à l’aise en s’asseyant au sol ou en s’appuyant contre un arbre. Le ton était donné, ils ne se déplaceraient pas pour rejoindre un lieu couvert. Une petite brise caressa les joues de Naoki et balaya ses cheveux dans tous les sens, ils allaient pouvoir profiter de la nature en suivant ce cours, c’était suffisamment rare à l’académie pour être remarquer par un adolescent qui l’avait quitté depuis un petit moment pour privilégié les entraînements en pleine forêt.

Akogare était comme son cours, une bouffée de fraicheur à la place des espaces confinés et étouffant. Naoki se rappela de la fois où il l’avait rencontré dans la bibliothèque du village. Déjà là, le Jounin – à l’époque – s’était démarqué par son originalité qui le fait sortir du décor. Et puis cette question, le garçon y repensa quelques instants et il s’en souvint. Non, il ne lui avait pas demandé pourquoi il voulait être ninja, il lui avait demandé s’il recherchait la puissance ou non. La réponse du petit Genin de l’époque avait été positive.

Le Naoki d’aujourd’hui se rendit compte alors que quelque chose avait changé en lui depuis qu’il était devenu Chunin sans savoir quoi exactement. Le voyage à Taki avait laissé une marque indélébile en lui, il en était persuadé ; mais le pire, c’est qu’il était incapable de l’identifier. La Puissance, il l’avait désirée pour protéger les gens. Et il hésitait quant à la réponse qu’il donnerait aujourd’hui, il voulait toujours être puissant pour protéger ses proches, mais il pensait aussi pouvoir y parvenir avec ses forces actuelles, il avait juste besoin d’apprendre plus pour réussir.

Son attention revint sur le cours d’Akogare…
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyMer 30 Déc - 20:17

Akogare observait ses élèves d’un œil intéressé. Il n’y avait aucune réaction particulière à ses propos, comme il l’avait pensé. Tout au plus, la durée de la classe aurait pu poser problèmes à des shinobi confirmés. Ils ont tous un emploi du temps précis, fait d’entraînements, de gestion d’équipe et de missions. C’est pour cette raison notamment que ces classes étaient rares. Il fallait qu’elles soient lancées en accord avec les autorités du village, pour que chacun s’assure que cela ne posera pas de problèmes. Akogare avait dû bloquer la totalité de son mois pour tenir cette classe, ainsi que Sayuri et Ten - mais le Hyuuga ne s’en plaignait pas, cela lui faisait des vacances. De plus, il ne doutait pas qu’en cas d’urgence on n’hésiterait pas un instant à venir le déranger.

[Akogare] - Bien, donc vous aurez rendez-vous ici à quatorze heures chaque jour. Il est possible que la classe se gonfle au fil du mois, cela ne posera pas de soucis d’organisation particulier. Les cours auront une durée indéterminée, qui dépendra essentiellement de vos interventions.

[Akogare] - Ceci écarté, venons-en à ce qui nous intéresse.

Akogare s’immobilisa, détaillant les personnes qui lui faisaient face. Ils se demandaient quels élèves ils feraient, au même titre qu’ils devaient eux-mêmes se demander quel genre de professeur ils se révéleraient être. Est-ce que certain n’étaient venus que pour observer la « légende » ? Est-ce que certains n’étaient venus que pour le contredire ? Ils en avaient vu, des shinobi qui agissaient ainsi. Moins depuis qu’il occupait un poste hiérarchique. Ah, les dégonflés. Mais cela le ralentirait terriblement s’ils discutaient chacune de ses positions. C’était certainement par là qu’il fallait en passer pour communiquer les choses. Akogare ne décelait toutefois aucune hostilité, même latente, dans la cour. Tant mieux s’ils étaient venus pour apprendre.

[Akogare] - Quand je parle de tactique, je n’évoque pas ici les enfantillages que vous apprenez lorsque vous êtes Genin. J’imagine que l’enseignement de chacun ici a été différent, dans la forme. Quand j’étais Genin, je n’avais pas d’équipe et personne ne s’est jamais réellement soucié de m’apprendre la stratégie, on m’a toutefois appris à obéir rigoureusement aux personnes qui étaient au-dessus de moi, hiérarchiquement. Tactiquement, c’est médiocre. La tactique, c’est une affaire d’intelligence, d’expérience et d’instinct. Si vous êtes plus intelligent que votre supérieur hiérarchique, que vous avez une opinion différente, est-ce que vous allez vous taire et faire ce qu’il vous dit ? Je n’espère pas, c’est ainsi que les imbéciles meurent.

Sayuri regardait Akogare avec une totale confiance. Elle savait qu’il attaquerait très tôt, qu’il critiquerait la façon dont fonctionnaient les Villages Cachés, et donc Konoha. Il s’échauffait, il voulait voir les réactions de ses élèves. Elle sourit ; Keira avait également foi en lui.

[Akogare] - Si vous souhaitez apprendre la tactique, vous devez apprendre à vous fier à votre intelligence. Quand un ordre ne vous satisfait pas et que vous ne ressentez pas d’urgence, questionnez. C’est votre devoir. Je ne vous dis pas qu’il faut systématiquement remettre en question tous les ordres ou toutes les affectations que vous recevrez, on ne s’en sortirait pas. Mais si vous avez un avis différent, que vous le pensez cohérent et solide, exposez-le. Konoha a la chance de ne pas avoir que des incompétents à des postes importants, néanmoins vous vous connaissez a priori mieux que n’importe qui. Si une tâche vous semble inaccessible en l’état, changez les données.

Akogare ajouta, un ton plus bas.

[Akogare] - Avant d’apprendre comment s’arranger en mission, ou comment neutraliser tel type de personne dans telle situation, la tactique commence par là. Connaître ses possibilités propres, discerner la pertinence d’une action avant de savoir prendre une heureuse initiative, analyser son expérience d’un œil critique pour en tirer des enseignements. Si vous faites cela, vous progresserez.

Il sourit.

[Akogare] - Peut-être vous dites-vous que j’expose des platitudes. Mais si je vous demandais maintenant qu’elle était votre extrême limite, je ne suis pas certain que vous sauriez répondre dans l'instant. Si je vous demandais à quel moment exactement, un ordre cessera d’en être un pour devenir une action humaine et contestable, savoir jusqu’où vous seriez prêt à aller, et je ne parle pas de capacité mais de possibilité physique et mentale. Savoir, tout simplement, quel type de configuration vous ne seriez pas prêt à affronter.

Akogare avait appris à les estimer, ses limites. Un apprentissage long et douloureux, parce qu’il avait fait de nombreuses erreurs dans ce parcours. Il en avait dépassé quelques unes, épaulé par différentes personnes ; surtout Ten ces dernières années. Il pouvait dire sans se tromper aujourd’hui la limite de sa fidélité et il ne s’en était pas caché auprès de Keira. Il n’y avait que les imbéciles qui n’avaient aucune limite. Le rôle des shinobi n’était pas d’en avoir aucune, au contraire : le rôle des autorités était précisément de jouer avec ses limites. Mais au fil du temps, il avait paru plus facile d’interdire les limites aux shinobi, de les façonner en armes aiguisées et aveugles. Essayez de me fermer les yeux, avait alors pensé Akogare ; vous ne serez pas déçus.

Il adressa un signe de tête à Shaeru qui prit naturellement sa suite.

[Shaeru] - Je suis Shaeru Katsuki, du Rokushishi Ryuu. Cela fait maintenant plus de quinze ans que j’étudie auprès d’eux. A force d’efforts, de travail et de persévérance, je suis parvenu à un niveau satisfaisant alors que je ne partais pas gagnante, plus faible physiquement que la plupart de mes camarades et même aujourd’hui, certaines personnes de niveau moindre disposent d’une puissance brute beaucoup plus importante que la mienne. J’ai toujours refusé de changer pour m’adapter aux entraînements, je n’ai pas cherché à grossir, à prendre en masse musculaire pour engager un bras de fer avec mes camarades. J’ai parié sur mes propres atouts. Je réfléchissais, j’analysais les actions de mes adversaires, j’utilisais ses défaillances pour en faire mes forces. Je ne suis pas une shinobi et je n’ai eu aucun enseignement qui s’en rapprochait de près ou de loin. Les Six Lions demandent un respect absolu à la personne qui est plus forte que soi, mais ce respect est réciproque. De la même façon qu’Akogare l’a dit, si un lion estime que quelque chose n’est pas normale, alors il peut et doit s’exprimer.

Akogare avait rejoint les autres cadres et observait Shaeru avec un mince sourire. La jeune femme l’avait toujours impressionnée, d’une façon différente que les autres lions. Il avait pu observer leur caractère guerrier, des personnes d’action. Akogare, qui était habitué à évoluer dans un Village Caché avec - heureusement pour lui - une population féminine importante, avait été surpris de remarquer à quel point les filles étaient rares au Rokushishi Ryuu. Shaeru n’était pas la seule, mais elle témoignait d’une redoutable volonté. Il avait discuté avec elle et la jeune femme avait répondu civilement, jusqu’au moment où elle lui proposa un duel. Akogare sourit à ce souvenir. Les lions ne faisaient pas cela pour voir s’ils étaient plus forts. Shaeru voulait s’assurer qu’il avait la puissance nécessaire pour tenir ses discours.

Il l’avait certainement.

[Shaeru] - Il est également beaucoup question de limite chez nous. Chacun évolue à son rythme. Nous mettons la force au-dessus des autres valeurs, parce que c’est de force dont il faut faire preuve dans tous les aspects d’une vie. Mais nous n’abandonnons pas ceux qui en ont moins, j’en suis la preuve. J’ai appris très vite à estimer mes propres limites, et elles étaient petites. En procédant méthodiquement - avec intelligence, dirait Akogare - j’ai pu les revoir à la hausse. Aujourd’hui, j’ai toujours des limites et même si j’étais à la tête de l’école, j’en aurais toujours. C’est une quête sans fin, qui demande de s’adapter et d’observer constamment. Nous nous intéressons surtout aux limites physiques, parce que le mental n’a pas beaucoup d’influence sur nos actions. Nous n’avons pas de choix important à faire, nous ne sommes pas des militaires, contrairement à vous. Mais j’imagine que cela est un peu similaire.

Elle se tut, le regard tourné vers les Chuunin, puis jeta un coup d’œil à Akogare.

[Akogare] - C’est en effet semblable. Pour nous, les limites physiques ne sont peut-être pas les plus importantes à contourner toutefois. Pour illustrer mon propos précédent, je peux dire sans me tromper que quelle que soit l’urgence, la situation ou la personne qui me l’ordonnera, je serai absolument démuni si l’on s’en prenait à trois personnes de ma connaissance. Pour les autres, je parviendrais à fermer mon esprit et à faire ce qui doit être fait - mais pas pour elles. C’est une faiblesse, mais soyez assurés que ces faiblesses ne sont pas un mal du moment que vous ne vous agenouillez pas devant elles. Quelle serait la vôtre ou, si vous ne voulez pas l’exposer, est-ce que vous pourriez en désigner une dans votre tête ?
Uchiha Taka

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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyMer 30 Déc - 22:07

Pendant un mois durant, l'académie verrai donc se regrouper des groupes de Chuunin dans sa cours. Ce n'était pas quelque chose d'exceptionnel en soit, mais en supposant une ponctualité certaine et surtout une raison commune, cela avait quelque chose d'assez atypique. Taka se demandait sincèrement lesquels resteraient pendant la classe entière, lesquels la quitteraient, lesquels la rejoindraient en cours de route, à quel moment et pourquoi. Elle jeta un regard aux alentours, pas par irrespect pour l'unité pédagogique qui lui faisait face, mais plutôt pour regarder les quelques présents en se demandant ce qui poussait chacun à venir ici. Tous devaient aspirer à quelque chose, tous devaient cacher des fantômes et des ambitions différentes et pourtant... tous ceux là, elle comprise, semblait à la recherche d'un savoir commun. Peut-être était-ce là parier sur un coup gagnant en espérant justement empocher la mise... Mais le pari semblait facile, vues les personnes en présence. La jeune Uchiha posa ses yeux sur son homologue du Cygne qui occupait une place bien définie dans ce petit groupe d'enseignants...

Des valeurs sûres... Elle en était elle même une preuve, sans même parler d'Akogare.

Ce dernier s'immobilisa, prenant le temps de tirer le portrait de chacun lui faisant face. Evidemment, il ne devait pas être exempt de questions et lui aussi devait s'interroger sur ce que donnerait la suite de cette classe. C'était sans doute pour ça – mais aussi pour être totalement compris – qu'il s'adonnait à ces petites poses entre ses propos. Taka ne savait pas si tout était préparé mais le texte était clairement bien maîtrisé et les transitions soignées. Il dégageait un quelque chose qu'elle n'expliquait pas mais qui semblait ne pas passer inaperçu chez la jeune fille. Sans doute, s'agissait-il simplement d'un discours tellement ancré en lui et pensé, qu'au final, les choses n'étaient pas bien compliquées à expliciter.

Elle s'autorisa un sourire lorsqu'il fit référence au grade le moins bien classé parmi les ninjas... Elle qui quelques instants plus tôt se faisait toute seule une remarque quant au sujet qu'il traitait lorsqu'il parlait de... « tactique ». On était au delà du simple travail d'équipe, comme elle s'en doutait. Pour chaque personne ici présente, ou presque, les preuves avaient été faites sur ce point auquel cas ils n'auraient sans doute pas eu le privilège d'être promu. C'était pourquoi l'on pouvait dépasser ces aspects là et aller un peu plus loin. Néanmoins, elle ne cacha pas sa surprise quant à l'entrée en matière du Hyuuga. En effet, sa franchise aurait fait pâlir un bon nombre de sur-disciplinés et s'écervelés... Ceux pour qui les règles représentaient la seule et unique ligne de conduite, pour qui les règles définissaient de A à Z la façon d'aborder, voir et interagir avec leur environnement. Ces personnes automatisées qui suivaient à la lettres les préceptes des shinobis, brandissant haut et loin les couleurs les citations des codes qui accompagnaient leur uniforme.

Bien qu'à aucun moment elle ne fusse en contradiction avec ce que disait l'homme, elle ne sembla pas totalement en accord avec sa façon si direct de porter son message. En fait, elle s'imaginait déjà les plus réticents se retirer face à ce discours abrupte. Grand bien leur fasse... C'est ce qu'il se serait dit, pensa-t-elle. Sans doute était-ce là une façon d'épurer les effectifs, non par pour juste en réduire le nombre, mais pour éviter d'avoir à converser dans le vide avec les plus benêts. La jeune fille re-mobilisa son attention sur le discours du Oi-nin. Elle s'imagina un instant à sa place. Qu'aurait-elle dit? Quels mots aurait-elle employés pour se faire comprendre?

Bon sens... Tout était une question de bon sens. Certes, la notion paraissait subjective, mais au fond, une fois toute une population ancrée dans la même éducation, le bon sens semblait prendre un caractère commun suffisamment malléable pour ne pas avoir un simple troupeau de buffles. C'était sans doute là, la différence entre un soldat basique et un soldat à qui se présentait une marge de progression. Mais toute cette avancée que, sans doute, n'importe qui voulait se voir parcourir passait par une chose... des questions que l'on devait avoir en tête avant d'accepter de se mettre en situation. Jusqu'où était-on prêt à aller? Dans quelles conditions? Avec quels outils? C'était ce qu'elle comprenait lorsqu'elle entendait ce « Changez les données ».

Akogare – … Mais si je vous demandais maintenant quelle était votre extrême limite, je ne suis pas certain que vous sauriez répondre dans l'instant.

Dans l'instant... Dans l'instant, c'était aussi évident que répondre à « Qui êtes vous? ». Ces réponses, Taka avait l'intime conviction qu'elles ne s'acquéraient qu'avec l'expérience et le goût du terrain et de toutes ses situations. Pas en tant que chef d'équipe... Mais en tant que subalterne. Tant que l'on était Genin... Et pour d'autres, encore même lorsqu'ils étaient promus. Elle en faisait peut-être partie... Ca, elle ne savait pas vraiment y répondre. Elle se piqua au jeu devant le discours d'Akogare. D'habitude, les plus expérimentés qu'elle disaient que l'on faisait en fonction de la situation, une fois dans le feu de l'action. Ils disaient que l'arme des shinobi c'était une grande carafe d'instinct avec quelques gouttes de réflexion, comme s'ils avaient été prêts à tout affronter. Le discours qu'elle entendait là était tout autre... Ils se défendait relativement bien et était tout aussi acceptable. Mais pour l'heure, la parole changeait de main.

Par réflexe, Taka hocha légèrement du chef à la présentation de Shaeru. C'était une des extérieures de l'équipe. Son point de vue semblait quelque peu appuyer celui du professeur principal de cette classe, bien que renversé dans un cadre tout à fait différent. Shaeru, cette jeune femme très charmante au physique élancé, avait su s'imposer dans un monde de force et de puissance pure. A l'en croire, elle était beaucoup plus frêle que le reste de ses camarades qu'elle avait néanmoins surpassés. Intelligence? Observation? Un mélange des deux? Le résultat avait sans doute porté ses fruits. Présenté ainsi, le point de vu défendu par le groupe d'enseignants ne semblait plus vraiment une thèse mais une vérité universelle à caser dans son crâne et rien d'autre. C'était sûrement la force de la mise en scène et du jeu de chaque personnalité présente.

Procéder avec intelligence, sans avoir peur de revenir sur une décision qui paraît inadéquate, sans pour autant partir en croisade. C'était en partie ce que la Chuunin retirait de tout ceci, en y ajoutant...

Les faiblesses personnelles. Parfois de simples traits de caractère, parfois des fantômes surgissant du passé. Comme dans son cas à elle... Ses yeux se baissèrent un peu pour quitter la silhouette d'Akogare qui venait de reprendre la parole.

Taka – A titre général... la peur de l'échec? Je crois que ça peut en laisser plus d'un sur place, aussi confiant puisse-t-on être à la base. Elle laissa un petit instant de calme sans le vouloir. Ou alors la crainte d'avoir à respecter à tout prix un ordre qui coûtera la vie d'une équipe entière... On aurait beau avoir vaillamment défendu son point de vue, qui s'avère pourtant tout à fait rationnel, la règle de la hiérarchie pousserait à intervenir au prix de la vie de ses équipiers. Et pas forcément au prix de la sienne... Elle l'aurait volontiers ajouté, mais cette partie là de la phrase était de trop pour ce cours et elle voulait rester dans le cadre militaire. Elle releva son regard sur le Hyuuga puis elle balaya l'équipe pédagogique avant de s'intéresser quelque peu à ses voisins. Mais... Ce ne sont que des faiblesses. Stratégiquement, réunir une équipe tend à ce que celles des uns soient effacées par les qualités des autres membres, et vice versa. Finalement, ses yeux revinrent vers ses professeurs. Seulement, l'extrême limite est un sujet sans doute trop vague. N'importe qui serait affecté par une mauvaise situation de ses proches ou pire... par leur mort. Tout comme n'importe qui ici, si l'on donnait un ordre stupide, dirait qu'il est stupide et irait contre. Une grande partie de tout ceci se joue en situation, et rares sont celles qui se ressemblent vraiment. Alors peut-être pourrions nous avoir d'autres exemples?

Elle était juste curieuse... Peut-être l'aurait-on pensée aventureuse? Elle ne le voulait pas en tout cas. Elle était là pour apprendre et si déjà au début du cours elle trouvait quelque chose d'étrange, elle n'imaginait même pas la suite.


Dernière édition par Uchiha Taka le Jeu 31 Déc - 1:58, édité 2 fois
Hakai Toshiya
Aspirant de Konoha
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Hakai Toshiya


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyMer 30 Déc - 23:13

Tout ce petit monde continuait de discuter et notre genin restait dans son coin, le dos collé contre un arbre. Il avait de la chance, il était en première loge pour observer les profs. Il y a encore quelques minutes, la cours était bondé de monde, mais lorsque Akogare décida de commencer son cours, tout ce qui n’était venu que pour l’observer c’était enfui. Tout cela ne dérangeait nullement l’Uchiha, moins ils étaient et mieux les profs pourraient s’occuper d’eux. Avec un peu de chance Hakai pourrait discuter avec Junko et faire la connaissance de cette Shaeru. Il avait de nombreuse question sur les lions et l’école. Mais il était plus convaincant d’en discuter après les cours, quitte à devoir payer un verre. Et puis en regardant Akogare, en regardant leurs petite discutions, l’homme ne semblait pas inaccessible. S’ils s’étaient croisé dans d’autre circonstance, peu être qu’Hakai serait rentré dans le jeu de l’homme et aurait passé un bon moment mais à présent c’était tout autre. L’Hyuuga allait être le prof et Hakai l’intrus qui se voulait élève pendant un mois.

L’horaire qu’imposa tout d’abord le chef arrangerait totalement l’Uchiha. Ce n’était pas trop tard ni trop tôt. Chacun aurait le temps de se préparer, de dormir pour les grands dormeurs et surtout de continuer l’entraînement car malgré tout pour un spécialiste de taijutsu comme Hakai, il était important de s’entretenir tous les jours. Mais il est vrai qu’en ce moment il ne pété pas la joie… Il attendait avec impatience le jour ou il devrait se rendre à l’hôpital enlever ses fils qui lui arrachaient la peau. Cela lui privait de toute possibilité d’entraînement et s’il en venait à discuter avec Junko ou même Shaeru il perdait de sa crédibilité. Comment voulez vous entraîner un gars qui sort de l’hosto ?

Il était difficile de croire qu’Akogare fut genin comme tous ici et pourtant. Comme Hakai se disait, c’était un homme comme les autres. Avec des sentiments comme les autres, pour preuve il sortait avec Sayuri, d’ailleurs il avait des goûts comme tout homme. Plus Hakai regardait Akogare et moins celui-ci pensait qu’il était le dirigeant des armées du village. Il paraissait être si accessible. Cela pouvait être une bonne chose comme une mauvaise. Etre proche de chaque soldat, savoir le motiver, le rendre invincible avec des mots… Tout cela était plus facile si un lien unissait le chef à son soldat mais en cas de perte… La douleur était bien présente… Si Hakai réussissait à devenir prof ou chef d’équipe… Il espérait de tout cœur n’avoir aucune perte car il savait que cela serait un déchirement pour lui. Il avait le don de s’attacher aisément aux personnes alors quand celle-ci décédait ou vous trahissez… Mina était un parfait exemple. Mais heureusement tout était arrangé à présent.

Qu’avait on apprit à Hakai ? En faite les profs qu’il avait eu ne lui avait rien apprit. Obéir à son supérieur était normal. On apprenait cela partout y compris au cygne. Mais on apprenait surtout à devenir fort là-bas. La puissance pour le pouvoir. Tactique… Hakai avait bien des idées mais rien de concret. C’est pourquoi sa présence ici lui était grandement bénéfique. IL engrangeait encore un peu plus de chose le rapprochant d’un chuunin. Akogare l’avait lui-même dit, c’était l’expérience qui différenciait un genin d’un chuunin. Si Hakai apprenait cela avant toute promotion, alors cela le mettrait en bonne position.

Se taire alors que l’ordre parait mauvais ? Avant Hakai aurait ouvert sa gueule tout de suite mais à présent il ne savait pas trop. Tout dépendait du chef d’equipe. Si celui-ci était expérimenté il n’y avait à priori aucun probleme meme si un dialogue ne ferait pas de mal. Mais dans le cas contraire… Hakai regarda instinctivement Taka. Il n’avait aucun doute sur elle et c’est capacité mais il se demandait juste comment il réagirait s’il trouvait un ordre de Taka insensé. Comment réagirait la jeune femme si celui-ci essayé de la changer d’avis ? Hakai ne se sentait pas inférieur à la jeune femme, il n’y avait que le grade… Ce grade qui faisait d’elle son supérieur. Il sentait un peu d’injustice… Il brûlait d’impatience de partir en mission. Enfin prouvé sa valeur, acquérir de l’expérience et enfin passer chuunin. Enfin la libération… Enfin le résultat de trois années de travail acharné. Taka ne pourrait plus rien dire sur son grade comme elle l’avait fait à ce moment… Mais de toute façon Hakai ne dirait rien. Taka avait changé depuis se jour et ce n’était une promotion qui allait la faire venir à lui. D’ailleurs il devait déjà se faire pardonner pour sa conduite plus qu’enfantine…

L’Uchiha poussa un léger soupir avant de revenir sur le groupe de professeur. C’était à présent Shaeru qui prenait la parole. Elle commença par se présenter avant de parler de l’école du lion. Plus elle en parlait et plus Hakai ressentait le désir de la questionner sur ce sujet. L’agilité et la fourberie du renard ne lui suffisaient plus. IL voulait acquérir la force et la férocité d’un lion. Et lorsque que Shaeru parla de ses capacités, il se reconnaissait presque en elle. Son style était celui qu’il cherchait tant. Il avait presque atteint sa limite en matière de force brut, au point qu’il avait du avoir recourt à une technique interdite pour s’octroyer une once de puissance. Plus il y pensait et plus Hakai pensait qu’utiliser pareille technique ne donnait rien de bon. Cela ne ramenait que désastre et désolation sans compter les dégâts apportés à l’utilisateur.

Il buvait les dernières paroles de la femme avant de regarder Akogare reprendre la parole.

[Akogare] - C’est en effet semblable. Pour nous, les limites physiques ne sont peut-être pas les plus importantes à contourner toutefois. Pour illustrer mon propos précédent, je peux dire sans me tromper que quelle que soit l’urgence, la situation ou la personne qui me l’ordonnera, je serai absolument démuni si l’on s’en prenait à trois personnes de ma connaissance. Pour les autres, je parviendrais à fermer mon esprit et à faire ce qui doit être fait - mais pas pour elles. C’est une faiblesse, mais soyez assurés que ces faiblesses ne sont pas un mal du moment que vous ne vous agenouillez pas devant elles. Quelle serait la vôtre ou, si vous ne voulez pas l’exposer, est-ce que vous pourriez en désigner une dans votre tête ?

Cette limite… Elle était tout à fait humaine. Un homme sans limite n’était plus un homme. Quelqu’un prêt à tout pour obtenir ses désirs… C’était presque irréalisable. Il ne fallait plus avoir de cœur, plus de vie. Ne vivre rien que pour ce but. C’était désolant.

Finalement quelqu’un du groupe commençait à parler. Une voix féminine qu’Hakai connaissait bien. Pourtant, il ne voyait de la ou il était et c’est la raison pour laquelle il se leva tout en restant le dos contre le mur, il croisa ses mains essayant de se donner un petit air sérieux. Avec le blason qu’il portait, cela était assez simple. IL écouta alors avec attention se que disait la femme. La peur de l’échec ? Hakai ne l’avait pas. Pour lui l’échec était un moyen comme un autre d’avancer, de s’ameilliorer. Le principale n’était que personne ni reste…

Hakai devait bien en avoir plusieurs. Sans compter son manque d’expérience qu’avait si gentiment fait remarquer Akogare, c’était surtout son attachement. Tout comme L’Hyuuga, il serait incapable de faire quoi que ce soit entraînant un mal pour certaine personne. Les gens qui l’aime, ses amis, le village. C’était sa principale faiblesse. Il s’attachait beaucoup trop facilement…

Hakai regardait tout cela. Il remarqua un rapide coup d’œil de Junko au quelle il répondit par un sourire. Elle était habituer à entendre Hakai sur chaque débat mais pas aujourd’hui. Celui-ci ne parlerait que si on le demandait. Même s’il pouvait amener des idées, il ne serait jamais si aux yeux d’Akogare cela valait le coup d’en parler ou non…
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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyJeu 31 Déc - 0:40

Les limites… Akogare semblait mettre un point d’honneur à connaître ses limites. Et pourtant Naoki avait déjà l’impression de connaître les siennes : sa naissance, son corps, sa volonté. Voilà tous ce qui lui imposait les limites qu’il souhaitait dépasser.

Son regard se perdit dans le ciel, sa main vint recouvrir ses yeux. Son père lui avait légué un don qu’il n’avait pas le droit d’utiliser. Son grand-père lui-même lui avait interdit d’utiliser les techniques du clan Hyuuga. Les lentilles bleues qu’il portait tout le temps cachait un potentiel scellé en lui. Sa demi-sœur faisait parti de la branche principale du clan et bénéficiait de la protection constante de son propre cousin, un vrai génie qui l’aimait au point de sacrifier sa vie sans hésitation pour elle. Et Naoki, simplement parce qu’il était né secrètement en dehors du village, d’une inconnue du clan, n’avait pas accès à ces privilèges, ce pouvoir que le noble clan disposait. Et alors quoi ? Que se passerait il s’il enlevait ses lentilles ici et maintenant ? Il serait alors surement en danger de mort face à sa propre famille. Ou bien on chercherait à lui imposer les rituels du clan, rien de bon quoi qu’il en soit. Pourtant, il avait envie de les enlevées ces foutues lentilles, il ne pouvait pas les supportées, outre le fait qu’elles lui irritaient les yeux de temps en temps, elles le forçaient à se faire passer pour se qu’il n’était, à faire attention, toujours, à ses gestes, ses paroles. Il en avait marre de tout ça. Son père avait fait un bâtard et cet état était sa première limite, présente avant même sa naissance.

Naoki reposa sa main sur le sol, puis serra le poing, il n’était pas quelqu’un de très fort. Son entraînement s’était axé plus sur la résistance du corps plutôt que sur la force brute. Le souvenir de sa défaite cuisante face à Yosuke brulait encore dans sa mémoire et d’ailleurs il jalousait pour cela depuis cet instant. Chaque jour qui passait, il voyait l’écart entre eux deux se creuser un peu plus et cet écart était désormais un gouffre qu’il ne pourrait plus jamais traverser. C’est pour cela qu’il s’entraînait secrètement dans un coin de la forêt, loin de tous regards. Ces techniques qui le détruisaient autant que ses cibles étaient là pour compenser la faiblesse de son corps, et comme il n’était pas un spécialiste du Ninjutsu, il n’avait pas d’autre choix que de sacrifier un peu de lui-même à chaque attaque. Il n’aimait pas ce qu’il était devenu, son corps était une barrière contre sa progression, une prison qui s’était construite petit à petit avec sa croissance et dont il s’était rendu compte de son existence bien trop tard.

Mais il y avait une limite que Naoki s’était imposé de lui-même, c’était sa façon de penser. Il n’acceptera jamais de tuer, car cela allait contre la promesse qu’il avait faite à son frère. Le garçon tenait à son honnêteté plus qu’à tout. Il s’en voulait déjà suffisamment d’avoir cédé à la violence et à la corruption pendant son voyage à Taki pour se permettre tout autre écart. Il s’en voulait tellement d’avoir cédé à la solution de facilité plutôt que de chercher à obtenir un résultat autrement mais c’était la seule chose qu’il avait gardé de sa vie précédente. Il se savait être surement trop rigide sur ce point, un shinobi ne pouvait pas constamment respecter les règles et s’il cherchait à le faire alors il verrait surement sa carrière stagner mais c’était la seule chose qu’il avait gardée de sa vie précédente, celle du petit garçon du pays du thé. Cela faisait plus de trois ans qu’il n’avait pas le moindre contact avec sa famille, celle qui l’avait élevé. Une graine de nostalgie germa dans son esprit.

Si ce n’était pas cela ses limites, alors il avait tout simplement rien comprit. Il pensait être celui qui le connaissait le mieux et il ne prenait pas trop de risque, les gens qui le connaissent sont déjà suffisamment rare. Le garçon regarda Yosuke, à force de le côtoyer, il devait avoir un bon aperçu de la personnalité du Hyuuga mais de la à dire qu’il le connaissait. Naoki espérait être assez secret et complexe pour éviter un tel drame.

Le garçon continua à réfléchir à ses limites. Quelle autre faiblesse pouvait-il bien avoir ? Des amis ? Ils étaient tous mort ou disparus désormais. Il jeta à nouveau un coup d’œil à Yosuke. Bien sûr, c’était un de ses amis, le dernier qu’il pouvait encore voir. Mais le fana de bouquin était assez habile pour se défendre seul et ne pas représenté « une faiblesse » de Naoki. Non, il en était sûr, il n’avait que trois faiblesses – et c’était déjà bien assez – ou alors il n’avait vraiment rien comprit à ce cours et il allait passer un mois horrible à venir chaque après-midi pour écouter une légende parler de chose qu’il ne comprendrait probablement pas plus.

Une jeune fille prit la parole parmi les élèves et sortit le garçon de ses réflexions. Cette fille devait avoir du cran pour oser parler au début du premier cours face à des personnes de haute renommée. Naoki écouta à peine ce qu’elle disait mais il la respectait pour son courage et lui souhaitait de ne pas passer pour la casse-pied de service auprès du corps enseignant.


Dernière édition par Heionkemono Naoki le Jeu 31 Déc - 15:18, édité 1 fois
Uchiha Kenji

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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyJeu 31 Déc - 1:41

Kenji trouvait que son interlocuteur avait un comportement étrange. Il semblait s’attendre au discours de l’Uchiha mais aussi déçu de l’entendre. Mais Naoki arrivait avec des idées exposées avec trop de facilité. Ce n’était pas comme ça qu’il allait convaincre le protéger de Takeshi. Ce n’était pas avec des paroles sur la protection des autres et la force des liens qui pourraient les unir. Non, s’il voulait véritablement susciter son attention il aurait fallut lui exposer bien plus que cela, aller au plus profond du sujet. S’il avait parlé d’excellence, de groupe d’élite, la curiosité de Kenji aurait été piquée au vif rapidement. Mais au lieu de cela, il avait l’impression d’avoir un commerçant qui lui faisait une offre semblant alléchante pour un objet du quotidien presque inutile.

Il parlait de chose que l’Uchiha connaissait déjà, cela en devenait presque lassant. Il se passa doucement une main dans sa chevelure sombre tout en essayant de rester le plus possible polie durant le discours de Naoki. Mais il s’ennuyait, ce jeune garçon l’ennuyait. Et lorsqu’il le renvoya à ses affaires comme un vulgaire ninja, cela vexa quelque peu l’orgueil assez imposant du chuunin. Il ne laissa rien transparaître alors que le coéquipier de Yosuke lui faussait compagnie mais intérieurement il n’appréciait que très peu les personnages aussi naïf. Il inspira doucement et se retourna vers le corps professoral présent.

Il reconnu quelques têtes qu’il avait déjà fréquenté. Il y avait bien sûr Akogare Hyûuga, le chef de fils de la propagande de Konoha sur les biens faits du métier de ninja. L’image de marque du village. Ce n’était qu’un Hyûuga, puissant et expérimenté, mais il avait commencé comme eux tous ici présent. Il était né, il s’était entrainé et le destin avait choisi qu’il ait une vie proche de celle des dieux. Ce n’était qu’un Homme, ce n’était qu’un ninja qu’une maladie pouvait emporter. Non loin, il y avait Sayuri Uchiha, Kenji avait déjà eu affaire à elle. Takeshi l’avait convoqué une fois pour enseigner les bases du genjutsu au jeune garçon qui était alors âgé de douze ans. C’était il y a bien longtemps et depuis il s’entrainait en secret avec le chef du clan et son garde du corps.

Akogare présenta toute l’équipe qui leur servirait d’enseignant pour le mois à venir. Il détermina les objectifs de la classe tactique, tout en posant les bases de son enseignement. Kenji écouta en silence n’ayant rien de constructif à dire pour le moment. Mais il se doutait qu’une classe tenue par « la légende » ne serait pas conséquence sur sa carrière de shinobi. S’il se faisait remarquer il pourrait espérer, comme le disait Takeshi, se faire des relations. Ces dernières lui ouvriraient des portes encore closes et le feraient évoluer vers le destin qui l’attendait. Il esquissa un petit sourire à cette pensée, il marchait dans les pas d’une personne détesté par nombre d’individu. Mais il assumait et ne renoncerait pas, car maintenant il savait ce qu’il faisait.

Le cours commençait et Akogare se mit à parler de tactique. Kenji sourit et se souvint d’avoir donné comme devoir à son équipe de trouver une formation adéquate lorsqu’ils partiraient en mission. Mais pour eux, ninja supérieur et intermédiaire, tactique voulait dire tout autre chose. C’était l’intelligence de savoir que faire lorsque que quelque chose se produirait. Comment approcher un ennemi, le choix le plus rationnel pour avancer durant une mission. En général, les ninjas se basaient sur leur partenaire, les atouts et les faiblesses qui composaient l’équipe pour créer la meilleure tactique. C’est pour cela que la plus part du temps on essayait de créer des liens entre les shinobi une chose que Kenji trouvait complètement inutile. Il avait une logique froide mais certaine. Il n’avait pas besoin de connaître la couleur préféré de celui avec qui il allait mourir, s’ils voulaient rester en vie il lui suffisait de savoir en quoi excellait son partenaire et où était-il le plus mauvais.

Il parla aussi de la place hiérarchique d’une personne durant une mission. Kenji se souvint des paroles d’Iki durant leur mission pour le pays du bois. Il lui avait dit qu’il ne voulait pas d’un idiot qui le suivrait les yeux fermés. L’Uchiha n’était pas de cette trempe mais il savait tout de même qu’il avait une place à respecter dans le duo et qu’Iki en était le chef. Certes il pouvait donner son avis mais ce dernier resterait à l’état de conseil pour le supérieur hiérarchique. C’était logique, Konoha nommait des gens pour en diriger d’autre, remettre en cause les choix de ces individus étaient remettre en cause la décision des hautes sphères du village. C’était une sorte de représentation que peu de gens comprenaient.

Une fois qu’Akogare eut terminée, une femme au corps halée et à la chevelure brune prit place sur scène. C’était une représentante du Lion du nom de Shaeru. Elle parla des limites d’un ninja que cela soit au niveau mental ou au niveau physique. Kenji connaissait déjà ses limites physiques, à force d’entrainement répété il savait ce qui était bon pour lui et ce qu’il ne pouvait pas faire. Il le voyait avec certaines techniques. Pour le mental, c’était autre chose, il ne pouvait qu’imaginer sa réaction dans certaines situations, sans jamais vraiment être sûr. Personne ne pouvait véritablement prévenir ce qu’il ferait lorsque des choix impossibles se présenteraient à lui, de nombreux facteurs changeraient et donneraient matière à réfléchir.

L’Uchiha allait prendre la parole quand il reconnu une voix familière. Il tourna la tête sur sa droite et aperçu la silhouette de Taka, il esquissa un petit sourire et l’écouta en silence. Elle parla de sa conception de la faiblesse et demanda des précisions sur le fait de dépasser ses limites. Mais dans l’esprit de Kenji tout était clair et il voyait qu’il n’avait pas forcément le même point de vu qu’Akogare ou même la plus part des ninjas ici présent. Il était un peu marginal dans sa façon de pensée mais elle était efficace. Il attendit posément que sa partenaire finisse de parler pour élever la voix lui aussi. Il inspira doucement tout en laissant ses pupilles sombres flirter avec chaque professeur.

[Kenji] – Comme vous le dites les faiblesses physiques peuvent être travaillées ou contournées. Mais celles mentales peuvent être très dangereuses. Maintenant il faut savoir si on veut réussir quelque chose pour le bien du plus grand nombre, ou s’attarder sur nous même et nos sentiments. Je pense que le talon d’Achille d’un shinobi est ses émotions. Il marqua une petite pause tout faisant un pas en avant. C’est une logique froide, mais les sentiments peuvent engendrer une perte de lucidité, ou des handicapes. Mais je pense que l'on ne peut connaître, et donc essayer de dépasser, nos limites mentales qu'en situation réelle. On aura beau essayer de réfléchir quel comportement adopter face à telle situation on ne saura jamais ce que l'on fera véritablement que sur le moment même.

Kenji tenait des paroles dures pour son âge. Mais il n’était attaché à personne mise à part Taka, et il avait confiance en elle pour ne pas se mettre dans des situations difficiles. Malgré ce discours, il savait très bien qu’il n’abandonnerait jamais un coéquipier dans une passe difficile lors d’une mission. C’était un altruisme bien caché qu’il ne montrait pas, en apparence froid et distant, il pouvait faire de grandes choses pour les autres. Mais ça, peu de gens le comprenaient.
Hakai Toshiya
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Hakai Toshiya


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyJeu 31 Déc - 2:52

Il n’avait encore ouvert la bouche. Ne souhaitant se faire remarquer comme lui avait dit le chef. Peu être respecterait il cela, peu être pas. Qui sait… Chacun semblait réfléchir aux paroles de l’oï-nin. Hakai savait tout de son corps. Et malheureusement il le maltraitait trop souvent. Son esprit également avait ses limites. La déprime était une conséquence d’un esprit tourmenté. Bref Hakai était un homme comme les autres qui se faisait du mal. Mais depuis sa sortie de l’hôpital il avait prit des résolutions. Il se sentait mieux mentalement sachant se qu’il devait et ne pas faire. La vie était faite de règle que l’on se devait de respecter, une question d’ordre. Mais il arrive par moment ou l’on doit outre passer les règles et faire se qui nous sembles le mieux. Certain se jurait de ne jamais tuer mais lorsque c’est l’ennemi ou soit, le choix et vite fait. C’était une idée totalement stupide surtout pour des shinobis. On peut tenir pareille discours lorsque l’on est étudiant ou bien genin mais sinon… Les missions seront de plus en plus difficile. Les ennemies de plus en plus fort. Sur un champ de bataille c’est la loi du plus fort. Pas le temps de penser si lui doit mourir ou vivre. On lui tranche la carotide pour son salut. Combien de guerre se sont elle déroulé ainsi ? Tous probablement…

Hakai n’avait pas d’expérience du terrain. Mais dès sa plus jeune enfance il avait été entraîné ainsi. Survivre ou périr. Seul les plus forts vivaient et ce n’était pas les maigres repas qu’Hakai tentait de partager qui y changeait grand-chose. Combien d’ami avait il vu mourir de faim ou bien piétiné par les gardes ? Non lorsque l’on est shinobi, on se doit de tuer pour le bien du village. Et cela Hakai l’avait comprit depuis pas mal de temps.

Il regardait Junko. Elle aussi venait de la rue. Ils avaient connu la même misère. Elle pensait probablement comme lui et s’était l’une des raisons pour laquelle ils s’entendaient si bien outre le fait que Nago les réunissait un peu quelque part… D’ailleurs Hakai ne manquerait pas de demander des nouvelles de son maître depuis bien trop longtemps disparu à ses yeux. Par moment il regrettait le monde extérieur se s’entend presque comme dans une prison ici. Ce sentiment s’était accentué ces dernières années avec le clan. Ils avaient une telle estime de leur membre qu’ils en demandaient le meilleur. Mais surtout, une famille entière avait posé pas mal d’espoir en se jeune homme. Le même gamin qui avait grandi dans les rues… Aujourd’hui il avait accompli pas mal de chemin et se retrouvait dans un clan qui le dépassait souvent. Mais cela ne l’empêchait de vouloir progresser. Les affaires de clan ne le touchaient pas encore, d’ailleurs il s’en foutait un peu à présent. Kenji lui avait enlevé ses beaux rêves de la tête. Aujourd’hui il ne se préoccupait plus que de ses proches, de la future génération et de lui-même. Pourquoi vouloir aider quelqu’un qui vous rejettes ? Le clan prendrait connaissance de son cas uniquement lorsqu’il pourra en tirer bénéfice. Il ne fallait pas se le cacher, il le faisait déjà avec Kenji. Mais lorsque la vie sourira enfin à Hakai, sa sera pour le village avant tout. Hakai était un shinobi, le sang qui coulait dans ses veines lui donnait un pouvoir d’aider un village et non de siéger dans un siège, boire du saké et de ne rien faire…

Hakai regardait l’assemblée qui lui tournait le dos. Il se sentait comme le cancre de la classe puni au fond de la classe. Mais toutes ses conneries disparurent de sa tête lorsque Kenji prit la parole.

[Kenji] – Comme vous le dites les faiblesses physiques peuvent être travaillées ou contournées. Mais celles mentales peuvent être très dangereuses. Maintenant il faut savoir si on veut réussir quelque chose pour le bien du plus grand nombre, ou s’attarder sur nous même et nos sentiments. Je pense que le talon d’Achille d’un shinobi est ses émotions. C’est une logique froide, mais les sentiments peuvent engendrer une perte de lucidité, ou des handicapes. Mais je pense que l'on ne peut connaître, et donc essayer de dépasser, nos limites mentales qu'en situation réelle. On aura beau essayer de réfléchir quel comportement adopter face à telle situation on ne saura jamais ce que l'on fera véritablement que sur le moment même.

La face d’Hakai resta neutre. Pour une raison qu’il ignorait, il ne s’attendait à rien d’autre de la part de Kenji. Il ne changerait jamais décidément… Tout en continuant de fixer de profil Kenji, Hakai ouvrit finalement la bouche et parla avec une assurance qui n’avait probablement rien à faire la.

Hakai était ici pour apprendre et tout le monde sait que l’on apprend mieux en participant.

[Hakai] « Les sentiments d’un shinobi peuvent certes être une faiblesse. Mais ils peuvent également être une qualité. Il ne faut pas sous estimer les sentiments d’un shinobi, tout cela joue sur le moral. Un homme sans sentiment n’est rien d’autre qu’une machine à tuer qui finira par péter les plombs un jour ou l’autre. Il faut garder notre côté humain. C’est ce qui fait de nous ce que nous sommes. C’est ce qui fait qu’une équipe marche bien. Et c’est ce qui fait tenir le village. »

Il soutenait son regard sur les professeurs. Ils avaient voulu savoir ses faiblesses ? Les voila mais ils savaient également ses qualités à présent. Il ne savait pas si oui ou non il serait viré mais il ne regrettait nullement d’avoir ouvert la bouche.
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyMar 5 Jan - 14:07

Les professeurs attendirent posément que chacun ait terminé d’exposer son point de vue. Akogare suivait du regard les différents intervenants, qui étaient plus nombreux qu’il ne l’aurait imaginé de prime abord. Il n’était clairement pas convaincu que tous ici iraient contre un ordre stupide, d’une part parce qu’il n’était pas convaincu qu’ils aient tous la lucidité pour déceler la stupidité dissimulée dans un ordre, d’autre part parce qu’il savait que les personnes qui donnaient ces ordres étaient autrement plus expérimentées. Au fil des ans Akogare n’avait observé que très peu de désobéissance, ce qui était certainement la preuve que le village fonctionnait correctement. Ils n’avaient pas véritablement connu d’autorités nuisibles depuis Yondaime Hokage, Kuronishi Sanabi. Akogare n’avait jamais été en contact avec, il avait disparu quand il entrait à l’Académie mais il avait entendu quelques fois Keira en parler et la légende du Yondaime était maintenant bien établie - un boulet. Il y avait également eu Zakeru, qui était sans aucun doute possible une personnalité nuisible. Akogare avait son nom qui dormait sur un coin de ses bureaux privés. Un jour, si personne ne le devançait, il tuerait cette personne parce qu’elle empestait si fortement qu’Akogare en était incommodé même ici.

Hakai venait de se taire sur un sujet intéressant, qui constituerait un atelier propre et qu’Akogare ne jugeait pas pertinent d’aborder ici superficiellement.

[Sayuri] - Personnellement, je ne partage pas entièrement l’avis d’Akogare bien que je le respecte et que je sache qu’il soit ancré en lui par l’expérience. Mon expérience est différente. Je pense qu’une organisation aussi vaste et importante qu’un Village shinobi doit se baser sur une discipline totale et que les individualités doivent se lier à lui pour le renforcer, sans sacrifier leur esprit pour autant. Ainsi, je refuserai l’inacceptable, par exemple un complot interne ou une situation qui m’apparaîtrait révoltante. Mais je ferai beaucoup d’autres choses en détachant d’elles mon esprit, pour qu’elles soient faites… et bien faites. Ma limite est liée à celle du village de Konoha. Je fais confiance aux autorités, en partie parce que je fais partie des personnes qui choisissent les Hokage et qu’en cas d’erreur, je n’aurais à m’en prendre qu’à moi-même.

Akogare sourit intérieurement - logique d’Uchiha, tout cela. Mais en cela elle n’avait pas forcément tort. Il était difficile d’estimer la limite entre une saine désobéissance et une insurrection dangereuse pour l’équilibre du village. Akogare croyait aux shinobi, en la force de leur esprit. Si certains d’entres eux avaient eu les tripes de s’élever contre l’autorité de leur village, la guerre entre Kawa et Iwa n’aurait peut-être jamais éclaté. Si quelqu’un avait dit à Renshi que ce qu’elle faisait était beaucoup trop dangereux… mais il était facile de changer le passer avec cette même force de l’esprit. Beaucoup plus délicat d’agir sur le présent. Il reprit les paroles prononcées dans l’ordre dont il se souvenait ; Taka d’abord.

[Akogare] - Je l’ai dit, je serai totalement démuni si trois personnes de ma connaissance étaient impliquées dans l’équation ou si je venais à faillir auprès d’elles. Si on me demandait de les tuer, je désobéirai ; si on me demandait de baisser les armes parce qu’elles étaient en danger, je le ferai. Si on les blessait pour me faire du mal, je serais très, très en colère, quelle que soit la personne qui en aura donné l’ordre. Pourtant j’ai tué quantité de gens, dont certains pour lesquels j’éprouvais de la sympathie, de l’intérêt ou de l’attirance. Mais ce n’était pas les personnes auxquelles je pense.

Il sourit, joueur.

[Akogare] - Je ne donnerai pas de nom pour ne pas faire de jaloux, mais elles se reconnaîtront.

Akogare n’était pas idiot ; il aurait été insensé de donner un nom. Ce n’était pas qu’il n’avait pas confiance dans les personnes en face de lui, mais il aurait été un fou de livrer en pâture ses trois plus grandes faiblesses. Elles gagnaient à rester tues. Mais Ten s’était reconnue, bien qu’elle n’en montrât rien, de même que Sayuri. Et peut-être que quelque part au fond d’elle, San savait ce qu’elle représentait toujours pour lui. Cela faisait des mois - des années ? - qu’ils ne s’étaient pas vus, mais ce n’était pas un sentiment qui pouvait s’altérer. Elle était intouchable. Beaucoup de personnes imagineraient que son goût pour les femmes était sa faiblesse. Ils se trompaient… il pouvait regarder une femme qu’il avait aimé brièvement mourir sans ciller. Du moment que ce n’était ni Ten, ni Sayuri, ni San. Il leur sacrifierait jusqu’à Konoha… même dans sa position, Akogare savait qu’il ne pouvait faire taire cet égoïsme. Sa vie passait avant celle de toutes les autres parce que c’était la sienne. Il pouvait décider de la sacrifier pour un idéal, ou non et personne, absolument personne, pouvait le lui ordonner contre son gré. C’était la force de l’individu et Keira reconnaissait cette force, car Akogare n’avait jamais menti sur ses sentiments. Elle l’acceptait avec les qualités

Cela ne signifiait toutefois pas qu’il serait très, très en colère qu’on essaye de le presser d’un moyen aussi déloyal.

Concrètement, c’était la seule faiblesse qu’il se voyait. La seule chose qui pouvait le faire agir différemment de ce qu’on attendait de lui, ou de ce qu’il jugeait le plus raisonnable. Après plusieurs années consacrées à l’assassinat systématique de déserteurs, menaces, criminels ou simples nuisances, Akogare avait réduit sa liste de limites. Ou l’avait dépassée, selon le point de vue. Il avait le souvenir d’avoir déjà tué des innocents, ou plus exactement de les avoir laissé mourir mais cela revenait au même. Il ne parvenait pas à s’en vouloir, il n’aurait pas pu les sauver sans mettre en danger Ten. Cela ne dépendait plus de lui - ce n’était pas comme s’il pouvait sauver tout le monde. Il avait aussi le souvenir d’avoir suivi les traces sanglantes d’un criminel, qui avait pris l’habitude de laisser derrière lui des cadavres horriblement mutilés de personnes d’âges et de sexes divers, comme une piste de sang et de chair. Cela ne l’a pas poussé à se presser, à se dévoiler ou à prendre des risques. Il allait à son rythme, jusqu’à ce que sa toile soit prête à recevoir cet homme. Et il l’a tué sans plus, sans essayer de lui faire payer ses crimes ; à quoi bon ? Il serait mort pareillement. Il avait même tué un enfant qui aurait davantage eu sa place à Konoha que bon nombre d’autres shinobi. Mais jamais ces considérations n’avaient affecté ses actes. Même quand il se battait contre Kanda, avec pourtant Ten juste derrière lui, en danger de mort, il s’imaginait lâchement mourir avant elle pour se décharger de sa promesse muette…

[Akogare] - Autrement la peur de l’échec est une sagesse, parce qu’elle pousse à la prudence et à ne pas sous-estimer des éléments. Mais lorsqu’elle se transforme en paralysie, il faut la combattre avec la toute dernière énergie. Elle ne peut être neutralisée qu’en la combattant et en cela, être au sein d’une équipe soudée peut se révéler salvateur. Peut-être avez-vous eu l’occasion de l’observer, mais il existe également une peur de la réussite. C’est quand beaucoup d’espoirs pèsent sur vous, tous les jours, et que vous commencez à douter de votre réussite, qu’au moment de la saisir vous vous dites brusquement que vous n’en êtes pas digne. Dans ces occasions, parfois, quelqu’un de suffisamment généreux vous murmure à l’oreille que vous avez tort, que vous êtes un imbécile égoïste et que cette réussite n’est pas seulement la vôtre, mais celle de votre groupe… Vous pouvez la ressentir quand vous dirigez une équipe de Genin par exemple, ils attendent de vous une certaine image.

Akogare sourit amèrement, mais il évita de tourner la tête vers sa coéquipière. Elle savait, intimement, qu’il détestait cette position. Elle le comprenait mieux que n’importe qui et elle savait trouver les mots et les gestes pour lui remettre les idées en place, sans jamais en abuser. Son regard passa de

[Akogare] - Vous êtes deux à l’aborder, mais je ne pense vraiment pas qu’on puisse seulement dire que tout dépende de la situation, qu’on ne peut pas savoir avant d’être confronté à cette situation nouvelle. On doit au moins savoir si on accepte le principe. Un principe par définition est une limite qu’on se pose. Je sais, par exemple, que sur le principe je suis prêt à sacrifier un village civil, si cela peut me laisser du temps pour avancer ma tactique. Est-ce que cela fait de moi quelqu’un de méprisable ? Assurément. Mais si j’allais au combat sans tactique, sans préparation, je jetterai ma vie et celle de mes hommes aux ordures et ceci n’est pas notre rôle. Au final, peut-être que par notre seule force, nous parviendrons à sauver le village et nos vies. Cela toutefois est du domaine du conte. Le plus vraisemblable, face à un adversaire redoutable - mais si je me déplace en personne, ce n’est pas pour tuer mémé - c’est que mes hommes soient massacrés et que le village soit détruit dans l’opération ou que l’adversaire poursuive sa manœuvre initiale, à savoir la destruction du village. Cela je le sais sans l’avoir exactement vécu dans ces circonstances, et c’est en partie pour cela que j’occupe le poste que j’occupe. Je sais que c’est ainsi que je réagirais, même si je connais des personnes du village en question, même si… je sais pas, ma mère y réside, ou si des shinobi du village sont retenus captifs. Tout simplement parce que je n’ai pas la possibilité de faire autre chose ou le temps de mettre au point quelque chose de plus élaboré. C’est « le bien du plus grand nombre » dont parle votre camarade. Vous devez avoir une conscience aigue de la portée de vos décisions tactiques. Si vous décidez de retarder votre plan de deux minutes, c’est autant de finitions qui vous sauveront peut-être la vie, mais qui pourront coûter celle d’autres personnes.

Il jeta un œil à ses collègues.

[Akogare] - Je ne sais pas, est-ce que vous avez un exemple moins extrême que la fin du monde ?

Junko sourit.

[Junko] - Une limite mentale, la peur au sens large, le fait de tuer un autre être humain, de voir la déception dans les yeux d’une personne qu’on admire, de ne pas se révéler à la hauteur d’une tâche qu’on pensait à notre portée, l’erreur et ses conséquences... Mais tu demandais l’extrême limite... nous n’avons pas tous la même notion de l’extrême.

Akogare eut un geste indéfini du chef.

[Junko] - Je connais mes limites… ce que je ne pourrais pas faire. Je ne suis pas pressée de les dépasser.

[Akogare] - Bien sûr. Mais c’est ce que je demandais en effet, s’interroger sur ses limites sans forcément les énoncer. Cela n’est pas un point de tactique avancé, c’est juste un travail préliminaire. Beaucoup d’erreurs surviennent quand les shinobi ne se connaissent pas. Un bon menuisier ne se mettra pas à tailler de la pierre, ce n’est pas sa spécialité. Vous aurez tout le mois de toute façon pour poser vos questions à ce sujet, en séance ou après si vous souhaitez un peu de discrétion.

Le Hyuuga observa Kenji puis Hakai.

[Akogare] - Nous reviendrons un peu plus tard sur les liens que les shinobi devraient entretenir avec le reste du monde. C’est, peut-être curieusement, un point absolument fondamental d’une bonne tactique. Du moins, d’une tactique telle que je la conçois, c’est-à-dire pas uniquement le meilleur moyen d’arriver d’une situation A à un résultat B, mais le moyen le plus équilibré et celui qui dans lequel vous n’aurez pas l’impression d’abandonner peu à peu votre humanité, votre essence, ce qui fait que vous êtes vous. On ne peut pas disposer d’une bonne tactique si on est étranger à soi et je pense que chez ceux qui parmi vous ont déjà réalisé des missions, cela évoquera quelque chose. Ce point sera l’objet d’un atelier à part, que je vous engage à suivre même si a priori il ne vous intéresse pas. Je ne serai pas l’homme que je suis sans Ten, véritablement.

Je serai mort plusieurs fois, d’ailleurs, pensa Akogare avec un sourire en coin. Le Hyuuga attendait de voir si de nouvelles interrogations ou déclarations se faisaient entendre avant de continuer. Il s’agirait de présenter plus en détail ces ateliers de travail, qui formeraient le fondement de ce cours. Le regard d’Akogare rencontra celui de Hakai et son sourire s’étira.

[Akogare] - Tu avais l’air stressé, Hakai. Si tu assistes à ce cours - ce qui me semble être le cas - pourquoi rester en arrière ? Si je ne t’ai pas demandé de partir, et je l’ai demandé, cela signifie que tu es là au même titre que les autres. Ton grade ne m’intéresse pas plus que cela à partir du moment où tu estimes que ce cours t’apportes quelque chose.
Hakai Toshiya
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Hakai Toshiya


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyMar 5 Jan - 21:20

Tout cela tournait dans la tête de l’Uchiha. Il ne comprenait pas tout et ne pourrait tout comprendre, c’était probablement à cause de son inexpérience. C’est en forgeant que l’on devient forgeron. Hakai pensait à cette réplique. S’il quittait la classe maintenant il s’éloignait encore un peu plus de cette logique. Il se condamnerait à une vie sans mérite, sans responsabilité. A suivre les ordres comme tout soldat. Et cela lui paressait comme un supplice. Malgré ses idées contraires au clan, Hakai avait suivi l’enseignement du cygne. Il avait parlementait avec son maître, son père pour comprendre ce qu’il représentait aujourd’hui et ce qu’il représenta plus tard. On l’avait destiné à de grande chose mais c’était encore à lui de choisir son destin. On lui avait simplement donné les outils, à lui de prouver se valeur, de décider se qu’il souhaitait.

Il regarda d’un air admiratif son amie parler. Il ne doutait d’aucun mot qui sortait de sa bouche. Cela remontait à pas mal d’année mais l’Uchiha avait apprit à connaître la femme et elle de le connaître. Cependant Hakai n’était qu’un jeune garçon lorsqu’il l’avait quitté la compagnie. Ses traits s’étaient élargis, son corps avait grandi, ses muscles s’étaient développés mais surtout son caractère s’était endurci. Il n’était plus le gamin qui souriait à tout bout de champ comme elle devait s’en souvenir. Il était un homme et quoi qu’il arrive Junko l’accepterait avec bonheur.

Il reconnaissait en lui certaine peur qu’avait cité la jeune femme. La peur de décevoir notamment. Il se battait chaque jour pour vaincre cette peur, savoir que chaque personne qui l’entourait était fière de lui. C’était une chose si difficile qu’elle paraissait impossible. Après tout, au plus profond de lui-même, Hakai s’en foutait de tout ce qu’on lui avait promis, de toute ces choses qu’on voulait qu’il réalise. Il était libre de faire ce que bon lui semble. Tout comme cette homme, cette légende. C’était certes égoïste mais humain.

Il réfléchissait au propos que tenait l’équipe pédagogique. Il ferma les yeux que instant et posa sa situation. Une armée inconnue qui dévastait les terres. Hakai à la tête de ces hommes. Que ferait il ? Son cœur lui dicterait de chargez la charge et ainsi sauvé le prochain village. Mais cela était certes trop dangereux. Si son armée tombait il n’y aurait plus rien pour protéger le reste et cela n’aurait fait que des victimes en plus. Le sacrifice d’un village pour sauver un pays était beaucoup plus raisonnable même si cette idée répugnait l’Uchiha. A la guerre, il n’y avait aucun cadeau… Hakai réalisait petit à petit pourquoi il n’avait pour le moment était capable de montrait quoi que se soit. Son trop grand cœur l’avait bloqué à plus d’une reprise. Mais jamais personne ne souffrira pour la monter en pouvoir de l’Uchiha.

Il croisa le regard de l’Hyuuga qui semblait s’intéresser aux paroles des deux Uchiha. Il reporta à plus tard les dires des deux jeunes gens qui semblaient bien différent. Les deux avaient des points de vue opposés mais cela n’empêchait pour Hakai d’avoir un grand respect pour le chuunin. Celui-ci l’avait plus ou moins aidé lorsqu’Hakai s’égarait ce qu’il n’oubliera pas de sitôt.

Alors qu’Hakai pensait que l’Hyuuga en avait fini, celui-ci le regardait tout en agrandissant son sourire. Hakai su que les prochaines paroles de l’homme concernerait uniquement le jeune Uchiha.

[Akogare] - Tu avais l’air stressé, Hakai. Si tu assistes à ce cours - ce qui me semble être le cas - pourquoi rester en arrière ? Si je ne t’ai pas demandé de partir, et je l’ai demandé, cela signifie que tu es là au même titre que les autres. Ton grade ne m’intéresse pas plus que cela à partir du moment où tu estimes que ce cours t’apportes quelque chose.

Cette petite remarque fit brièvement sourire Hakai. Au moins il avait su montrer son intérêt pour le cours. Mais il n’était pas plus enclin à rejoindre le groupe qui le séparait de l’homme mais pour une tout autre raison.

[Hakai] « Lors de la dernière épidémie qu’a essuyé le village, j’ai apprit une chose au contact d’un shinobi. Il vaut mieux toujours avoir le champ de bataille sous sa totalité à porter de vue ou bien… une assemblée. De ma place j’ai à la fois votre équipe et les chuunin en vue. Rien de mieux pour apprendre. »

Il soutenait son regard vers celui de la légende. Sa place contre cet arbre ne l’empêcherait nullement de participer. Au contraire, d’ici il pouvait observer chaque visage, essayait de voir chaque point de vue. Il voulait avant tout observer et apprendre. La pratique serait pour plus tard. Après tout même si son grade ne représentait pas grand-chose pour l’Hyuuga, elle était encore une barrière pour d’autre…
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyDim 17 Jan - 19:40

Akogare sourit à son tour, sans moquerie.

[Akogare] - Si un jour tu as l’opportunité de voir un vrai champ de bataille… j’espère que tu feras autre chose que rester piqué dans un coin, caché sous un arbre. Il parait que ça ne marche plus trop bien comme couverture maintenant.

Les gens qui pensaient opportun de ressortir des maximes guerrières à tout bout de champ le faisaient doucement rigoler. Surtout quand ce qu’ils avaient de plus guerrier à leur actif était de s’entraîner tous les jours. Mais admettons. Cela faisait partie du jeu. Ce genre de phrases lui rappelait seulement quelques gradés peu recommandables, qui n’étaient pour la plupart plus partis en mission depuis plusieurs mois maintenant.

Il acquiesça toutefois du chef pour indiquer que cela ne lui poser pas plus de problème que cela, du moment qu’il pouvait suivre. Il serait bien obligé de s’approcher lorsque les ateliers commenceraient. C’était en partie la raison pour laquelle Akogare avait estimé que seuls les Chuunin et les grades supérieurs devaient se présenter. Les shinobi étaient si facilement inhibés par rapport à leurs performances ou à leurs grades… c’était ridicule. Akogare se serait bien fendu d’un petit retour sur son histoire personnelle, mais ce n’était pas encore l’heure d’égrainer tous ses ressors. Quelques uns, Yosuke notamment, devaient savoir qu’il n’avait rien eu d’un Genin génial ou d’un Chuunin exemplaire, même si à ce moment leurs chemins ne s’étaient plus véritablement croisés. Cela n’avait jamais posé le moindre problème au Hyuuga, il avait progressé depuis, comme eux seraient amenés à progresser. Grâce à lui ou pas.

Akogare s’éloigna légèrement de l’assemblée, laissant les autres enseignants répondre aux éventuelles prises de parole. Il attrapa Sayuri et Ten par le bras et s’entretint à mi-voix avec elles. Junko observait le village, de profil par rapport à l’assemblée. C’était la première fois qu’elle était invitée à Konoha, et la première fois qu’elle s’y rendait tout court. Elles n’avaient jamais réellement été en contact avec les villages ninja, hormis par l’intermédiaire de la Compagnie, qui brassait énormément de personnes différentes. Elle souriait en se disant que ce n’était de toute évidence pas un univers pour elle. Même dans la misère, elle ne s’était jamais vouée à une existence de militaire. Ce n’était tout simplement pas elle… Obéir à des ordres, accepter le sacrifice comme une part égale de la vie, raisonner comme Akogare ou comme des shinobi encore plus abîmés que lui… Mais elle leur reconnaissait leur utilité… même s’il lui répugnait de devoir les évoquer en ces termes.

Akogare et les deux femmes qui l’avaient suivi se rapprochèrent.

[Akogare] - D’abord quelques nouvelles précisions sur le cours : les sessions démarrent à quatorze heures, et durent entre une à deux heures. Après ça, le gros du cours, nous resterons dans les environs quelques temps, si vous désirez venir nous parler en privé. Bien, ceci étant dit, nous allons faire le point sur les trois ateliers disponibles.

Il présenta du revers de la main deux membres de son équipe ; Junko et Shaeru.

[Akogare] - Le premier atelier concerne l’entraînement. Il sera relativement concis dans la théorie, mais vous pourrez l’utiliser pour montrer la façon dont vous vous entraînez afin qu’on vous propose de nouveaux axes, éventuellement. La qualité d’un bon entraînement physique est un important élément de la confiance en soi : on sait qu’on est prêt, alors on est efficace. Au-delà de ça, il s’agit aussi de vous proposer un entraînement à la tactique plus générale que celle qui concerne les combats et les missions. Vous avez aussi l’opportunité de demander à l’un des professeurs spécialisés d’assister à l’une de vos séances d’entraînement, hors des heures de ce cours, afin d’avoir un programme parfaitement adapté à vous. Les cadres de cet atelier seront Junko Kanesaha et Shaeru Katsuki.

Même si elles n’étaient pas des shinobi, Akogare savait qu’elles seraient parfaites dans ce rôle. Shaeru s’entraînait depuis qu’elle était enfant, avec une régularité terrible et elle disait devoir tout ce qu’elle était devenue à cette rigueur de travail. Mais elle savait également que tout le monde ne réagissait pas de la même façon à un entraînement et que chacun disposait d’une certaine vérité à cet égard. Certains, c’était une réalité, avaient besoin de plus de travail que d’autres. Shaeru faisait sans aucun doute possible partie des besogneuses mais malgré cela, Akogare s’émerveillait toujours de la voir incapable du moindre mépris sur les méthodes de travail des uns et des autres. Il avait observé plus d’un shinobi travailleur se prétendre supérieur à d’autres, certainement plus laxistes, sur cette seule base. Et cela l’avait toujours un peu dégoûté. Junko disposait de moins d’expérience au combat que Shaeru, et de moins de méthode également. Elle avait toutefois une capacité unique à apporter de l’humain dans un univers qui en manque souvent, sans rogner sur l’efficacité. Elle est capable de faire ressortir le meilleur de chacun, Akogare avait pu l’observer en compagnie des Renards. Il sourit et lui rendit posément son regard tandis qu’elle le dévisageait. A coup sûr, elle ferait une excellente mère.

Il posa ensuite une main sur l’épaule de Sayuri et de Ten.

[Akogare] - Sayuri et Ten s’occuperont du deuxième atelier, celui qui concerne les missions. Un gros morceau, sans doute celui pour lequel vous êtes venu. Il s’agira de vous donner des clefs pour, d’une part, exécuter efficacement des missions de difficultés élevées et, d’autre part, de gérer correctement les différents facteurs qui peuvent l’agrémenter. Je parle par exemple d’une équipe de Genin à gérer, ou d’un objectif duquel on doit assurer la survie. Nous travaillerons à partir de votre expérience, de la nôtre et de quelques généralités. J’envisage, mais je ne suis pas sûr que cela soit possible, de demander dans les mois qui suivront cette classe l’autorisation de mener personnellement ceux que ça intéresse en mission, pour que nous voyions cela concrètement. Nous verrons bien, si vous êtes éventuellement intéressé n’hésitez pas à me le communiquer.

Il ne doutait pas de pouvoir prendre le temps de le faire ou de l’autorisation de Keira, mais plutôt de l’intérêt du projet. Mais il se disait que quand il était lui-même Chuunin, il n’aurait pas refusé qu’un membre des forces spéciales lui propose de l’accompagner en mission, surtout s’il n’en avait pratiquement jamais faites. Cela aurait créé, il l’imagine, une ancre positive dans son esprit, ou quelque chose comme cela.

Depuis que Sayuri était Genin, elle avait accompli quantité de missions dans des configurations diverses ; suiveuse lorsqu’elle avait encore un sensei, suiveuse à un niveau supérieur lorsqu’elle était passée Chuunin, puis chef d’équipe de Genin, de Chuunin et en trois occasions, de groupes de Juunin spéciaux. C’était une commandante, même si son potentiel n’était pas mis en valeur à l’Académie. Mais Akogare estimait qu’elle avait trouvé un peu de paix dans l’enseignement et il était bien mal placé pour la troubler. De son côté, Ten était d’eux trois celle qui avait rempli le plus de missions. Elle disait souvent que quand elle était Chuunin, elle était un peu droguée aux missions. Elle en faisait tout le temps, en prenant parfois à peine le temps de dormir une nuit, et là aussi dans des configurations diverses. Si ponctuellement elle partait avec son équipe attitré, elle effectuait énormément de missions en solitaire. Elle adorait cela. C’était l’idée de quitter Konoha qui lui plaisait le plus, certainement parce qu’elle y était née elle aussi et qu’elle avait toujours souhaité voyager - chose qui lui avait été interdit par ses parents, d’une part, mais aussi par la structure même de Konoha. Puis les autorités du village ont employé son enthousiasme d’une façon un peu différente ; ils l’ont intégré aux forces spéciales du village. Elle avait eu trois équipes différentes avant de tomber avec Akogare. Les trois avaient souffert des pertes trop importantes pour poursuivre. Quand elle était arrivée avec Akogare, il y avait un troisième membre du nom de Yoshimo. Mais il était mort également et depuis, ils continuaient seulement tous les deux. C’était le nombre préféré de Ten ; deux partenaires, le meilleur moyen selon elle de nouer des liens solides et d’être le plus efficace possible. Aujourd’hui, elle était peut-être un peu moins partante pour toute sorte de missions. Elle prenait le temps de se reposer et y trouvait enfin un peu de plaisir. Akogare lui sourit puis reprit.

[Akogare] - Et le dernier atelier sera géré par moi. Il reviendra sur les notions que vous avez abordé, les émotions, les sentiments que l’on peut avoir à l’égard d’autrui et ce qui fonde, à mon sens, l’identité d’un shinobi. Je pense que c’est un segment fondamental d’une stratégie, qui est toujours reliée à un élément humain. Aujourd’hui, je ne suis pas convaincu que les shinobi regardent dans la bonne direction et je crois bien qu’ils ont perdu de vue quelques notions très importantes pendant qu’ils inscrivaient leur histoire dans le monde.

Il acquiesça faiblement.

[Akogare] - Mesdames, messieurs, choisissez vos armes.
Uchiha Kenji

Uchiha Kenji


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptySam 23 Jan - 1:58

Kenji tourna la tête sur sa droite et aperçut dans un étonnement assez léger la présence d’Hakai. Ce dernier pouvait être considéré comme l’antagoniste même du chuunin. Extravertie, profitant de la vie autant qu’il le pouvait et surtout ouvert aux autres dans un dédalle d’émotion qu’il arrivait rarement à cacher. C’était un bon shinobi mais encore un peu doux même si ses paroles montraient qu’une sagesse nouvelle commençait à emplir son cœur. Il gagnait en maturité même si ses propos différés largement de la doctrine pensée par Kenji. Mais ce dernier respectait le caractère de chacun et ne chercha pas à dénigrer son opposant dans une joute verbale qui n’aurait servit qu’à les rendre ridicules et enfantins. Il se passa doucement une main dans sa chevelure sombre et posa son regard d’ébène sur le clan professoral.

Ce fut Sayuri qui prit la parole et Kenji apprécia les dires de la jeune femme. Derrière ses aspects de croqueuse d’homme il y avait une véritable Kunoichi que l’Uchiha trouvait pertinente. Sans adhérer totalement à sa philosophie, il trouvait que la façon de pensée de Sayuri était plus proche de la sienne. Se dégager de toute émotion pour faire le travail que l’on nous avait donné et avoir une véritable confiance en ses supérieurs. Ces derniers n’étaient pas bêtes, sinon il n’aurait jamais eu une promotion pour en faire des chefs et des preneurs de décision. C’était cette logique qui habitait Kenji.

Akogare reprit la parole et parla de son expérience, de ce qu’il avait vécu. Son analyse était bonne, c’était un enchainement logique de perception d’une situation. Mais Kenji n’arrivait pas à adhérer à ça. Il écoutait avec attention la légende de Konoha parler et pourtant, tout lui semblait vide de sens. Il semblait mettre trop d’intérêt à avoir des limites et à les connaître. Il parlait d’humanité là où Kenji voyait un simple travail à effectuer. Il avait l’impression que les individus qui l’entouraient se prenaient trop la tête avec les tenants et aboutissants que pouvaient avoir chaque action qu’ils feraient en mission. Il n’y avait pourtant pas de solution multiple, s’il fallait qu’une personne meurt pour le bien être de tout un village la loi du plus grand nombre prenait place. Aucune culpabilité ne pouvait en découler, le choix le plus judicieux avait été fait.

C’était une logique froide mais qui permettait un taux de réussite certain. On se faisait mal voir par les individus qui nous entouraient mais d’un autre côté, les hautes instances appréciaient que le travail soit fait. C’était un choix qui n’appartenait qu’au shinobi dans le feu de l’action. Un choix difficile pour certains, banal pour d’autre.

Le cours commençait réellement.

Akogare présenta les trois ateliers qui s’offraient à chacun des shinobis présent pour cette classe tactique. Tout d’abord, il y avait deux professeurs qui allaient gérer une partie plus pratique où elles expliqueraient comment bien s’entrainer et surtout comment continuer à progresser. C’était un atelier qui représentait assez bien le quotidien d’un ninja qui était rythmé par les exercices physiques et mentaux. Mais cela n’intéressait pas l’Uchiha. Il se passa une main dans sa chevelure sombre et tourna le regard vers deux nouvelles jeunes femmes.

Ces dernières tenaient un atelier affrété aux missions. Elle allait permettre une sorte de débriefing des expériences que chacun avaient vécues pour que les nouveaux puissent ne pas commettre les mêmes erreurs. Kenji ne trouvait pas cela encore très utile pour lui, il avait déjà confiance en lui et était sûr de ses propres capacités. Il n’avait pas besoin de connaître les erreurs de shinobi effrayés devant une décision un peu trop cornélienne. C’était un ridicule qu’il n’appréciait pas. Il se tourna alors vers le dernier stand.

Le Hyûuga expliqua qu’il prendrait la tenue d’un atelier plus philosophique pour redéfinir la pensée du shinobi. C’était une activité que Kenji trouvait assez attrayante. Il allait pouvoir confronter son idéologie à celle des autres et montrer que ce n’était pas forcément être un robot sans cœur que d’exécuter froidement un ordre. Il esquissa un petit sourire tout en inspira doucement. La chaleur d’un après-midi plaisant vint illuminer avec simplicité son visage sous quelques mèches d’ébènes.

Les émotions, les sentiments, ceux que Kenji refoulaient et qu’il trouvait source de problème. Ce n’était pour lui que des fardeaux que le ninja transportait avec lui lors d’une mission. L’individu avait un objectif à accomplir, les questions ne se posaient pas. Mais certains mettraient en avant la morale, la justice et la vie humaine. Pour Kenji la loi du mérite s’appliquait, s’ils tombaient dans un piège c’était qu’ils n’avaient pas été assez prudents, s’ils devaient faire un choix difficile c’était que leur plan n’était pas aussi infaillible qu’ils l’avaient pensé. Ils partaient en équipe, avec un chef qui leur dirait quoi faire à chaque instant, il n’y avait pas d’autre question à se poser.

Il fit un pas en avant en direction d’Akogare tout en fixant les pupilles blanches du ninja. Il se passa doucement une main dans sa chevelure sombre et eu une pensée bien étrange. Il semblait qu’encore une fois l’Uchiha allait avoir un rôle de méchant tandis que le Hyûuga serait le gentil. Comme une histoire qui se répétait. Il ne dit pas un mot attendant que chacun fasse un choix et qu’Akogare ouvre le débat dans le sens qu’il souhaitait. Il devait se douter que le ninja qu’il avait en face de lui était bien loin de l’idée qu’il se faisait d’un shinobi, Kenji était bien différent des autres.
Hakai Toshiya
Aspirant de Konoha
Aspirant de Konoha
Hakai Toshiya


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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyMer 3 Fév - 1:57

Une petite remarque qui fit son effet. Le visage d’Hakai s’étira pour faire apparaître un maigre sourire bien présent. Peu importe les regards tournaient en sa direction. Il n’en avait que faire. Le principal était qu’il ressorte de ce cours grandit et il était sur la bonne voie. L’homme accepta finalement de le laisser à ça place. Il ne semblait pas être le genre de type à forcer les autres à agir contre leurs grés surtout pour une besogne pareille.

Le regard sombre de l’Uchiha parcourait l’assemblait. Son regard se figea quelque instant sur le dos de sa future coéquipière. Il attendait ce départ avec impatience et cette classe spéciale ne pouvait mieux tomber. Les deux Uchiha se connaissaient déjà presque par cœur mais l’inexpérience d’Hakai pouvait représenter un frein. Il fallait aussi dire que Taka gardait un mauvais souvenir de ça dernière mission. Elle garderait cela en souvenir, à voir maintenant si cela allait la booster ou au contraire… Le travail en équipe entre ces deux personnes ne pouvait que s’améliorer en participant à ces cours. Le regard empli de désir, le jeune homme tourna finalement les yeux vers une toute autre personne. Celle-ci, il ne la connaissait pas. Le jeune homme semblait bien las. Son teint de peau semblait reflète une dure fatigue qu’Hakai s’expliquait par des entraînements a répétition probablement. Il était loin de savoir que cet homme revenait d’une dangereuse mission.

IL passa au crible chaque personne se tenant la. Regardant chaque détail de chaque visage, de leur vêtement et tout autre accessoire. Finalement il se reconcentra sur le groupe pédagogique lorsque leur chef reprit la parole. Il donna plus d’explication sur la durée des cours. IL précisa que tous pourraient leur poser des questions après chaque cours. Il ne faisait aucun doute qu’Hakai irait à leur rencontre un jour ou l’autre même si ce n’était que pour échanger quelque mot avec Junko.

Ce n’est qu’après cette petite précision que les choses devenaient intéressantes. La légende révéla les ateliers qui seraient proposé et les personnes affectées pour les diriger. Hakai regarda l’homme désigner Junko et Shaeru. IL ne le cachait pas, cet atelier le séduisait beaucoup. D’un côté il avait une amie chère et de l’autre une femme qui possédait les réponses à ses questions. Il fixa les deux femmes pendant quelque instant, pensant au bien fait qu’elle pouvait apporter à son entraînement. Akogare désigna les autres groupes. Le doute c’était à présent emparé d’Hakai. Une simple question qui demandait réflexion. Quel groupe choisir ? Il avait le temps de visiter chaque groupe mais il jugea bon de continuer ce don il avait débuté.

Il avait débuté un débat avec son homologue qu’il vit s’avancer vers l’hyuuga. Hakai eu un léger sourire. Ils allaient donc une nouvelle fois s’affronter mais avec des idéaux, des pensées et des actes différent.

Après un dernier regard autour de soit, histoire de savoir ou aller tel ou tel personne, notamment Taka qu’il vit rester sur place. Ayant déjà prit sa décision, l’homme alla rejoindre la légende vivante avec son compagnon du cygne.
Uchiha Taka

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MessageSujet: Re: Classe Spéciale - Tactique   Classe Spéciale - Tactique EmptyVen 5 Fév - 11:33

[C'est sans grand volume, mais c'est pour dire que je suis pas parti aussi ^^']

Par principe...
Par principe, Taka se sentait prête à accomplir la quasi-totalité des missions, des tâches, des affectations qu'on lui proposerait. Bien sûr, si du jour au lendemain on lui demandait d'abattre sans raison apparente un shinobi de Konoha, elle dirait non. Ou alors si cette tâche avait pour objectif de s'en prendre à sa famille, elle savait pertinemment qu'elle n'en ferait rien. Mais tout était une question de principe.
La phrase avait résonné dans son esprit lorsqu'Akogare l'avait prononcée, certes au milieu de beaucoup d'autres paroles, idées et thèmes. Sans en dire plus, la jeune fille se concentrait sur ce qui s'échangeait. Elle était intervenue, avait eu une réponse qui la satisfaisait. Non pas forcément parce qu'elle y adhérait, mais parce que le point de vue se défendait tout aussi bien que celui qu'elle exposait. Après tout, ce n'était pas comme s'il y avait eu une seule et unique vérité. Dans cette optique là, elle confrontait aisément les points de vue de Hakai et de Kenji, même si elle avait tendance à désapprouver chacun parce qu'elle trouvait leur discours trop peu nuancé. A vrai dire, elle s'imaginait déjà bien la façon dont elle dirigeait... Sans doute était-ce là la cause d'un système qui entraînait des changements réguliers, mais elle se voyait tout particulièrement créer une équipe soudée à laquelle elle n'appartiendrait, finalement, pas tant que ça. Question de relations avec ses subordonnés, ou de non relation, justement. De toute façon, ceci serait abordé plus tard, d'après les dires d'Akogare.
Elle tourna la tête vers ce dernier qui prenait à nouveau la parole. Dernier petit point à préciser, il recadrait les horaires et le déroulement des séances. La durée était indiquée ainsi que la disponibilité du corps enseignant après les cours. Ce fait, on s'attacha à passer à la suite: les ateliers. Le premier semblait sûrement très intéressant, mais elle avait déjà quelqu'un qui supervisait ses entrainements, qui lui apportait son aide, son expérience et son soutien. Alors celui là n'était pas franchement des plus primordiaux. La jeune fille ne put s'empêcher de jeter un bref regard au Hyuuga lorsqu'il mentionna le second atelier. Étonnamment – ou pas – elle se sentait particulièrement visée par celui là. Évidemment, elle attendrait que le dernier soit présenté mais l'idée de revenir une dernière fois sur cette mission et son aspect purement tactique l'intéressait fortement. Et quand on y pensait, c'était à la suite d'un débriefing qu'on lui avait proposé de faire ses classes. Elle attendit encore un peu, le temps que l'enseignant du jour termine... Forcément, le dernier point était aussi intéressant, et mené par la star en personne. Elle hésita un instant, s'efforçant de faire le point sur les plus grandes carences qui constituaient sa personne... Ses yeux ce levèrent pendant ces quelques secondes et elle vit passer Kenji qui se dirigeait droit vers Akogare. C'était sûrement sans grande surprise, mais avec un étonnement certain. La tête de la jeune fille tourna sur son axe, dirigeant son regard sur Hakai. Elle se doutait qu'il n'en raterait pas une pour débattre avec Kenji et puis ce troisième sujet lui seyait tout particulièrement. Elle soupira discrètement avant de tourner les talons et de rejoindre la partenaire du Hyuuga.
Cette dénommée Ten l'accompagnait donc au cours de ses missions. Il ne cachait pas l'attachement qu'il avait pour son équipe ainsi que les avantages que cela leur apportait. Soit, il serait donc sûrement très intéressant d'échanger avec la demoiselle. A côté de ça, il y aurait Sayuri, autre Uchiha non peu réputée mais aussi membre du Cygne. A nouveau, Taka soupira, partout où elle allait, il y avait des Uchiha. Elle ne connaissait pas Sayuri en personne, aussi redoutait-elle toujours un peu de voir ressortir trop ouvertement les valeurs du clan. Cependant, elle n'avait pas donné l'impression d'incarner – même un tout petit peu – l'archétype du bon et benêt Uchiha, alors peut-être que la suite s'annonçait palpitante.
Une fois en face des deux jeunes femmes – dont une avait seulement l'âge de Taka – la kunoichi adressa un signe de tête respectueux, sans dire un mot. Elle décida simplement d'attendre que d'autre les rejoignent, ou non. Si elle était seule, elle parlerait sûrement plus ouvertement, sans craindre l'opinion publique et surtout... en gardant ses propres méthodes pour elle même. Cependant, elle ne se cachait pas un certain intérêt pour ce Syo qui avait dirigé l'équipe d'Oroken. Elle était curieuse de savoir ce qu'il proposait, en dehors de ses capacités étonnantes. La jeune fille parcourut rapidement l'assemblée qui se divisait... il était l'heure de commencer
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