Je repartais à l’attaque. Même si elle était évidement plus puissante que moi, je n’allais pas abandonner comme ça, c’était ça, être un Satsubatsu. Toujours faire du mieux que l’on peut. Et faire aussi plus.
Des sceaux rapides.
Et je disparaissais pour arriver à ses pieds. Mon attaque sortant soudainement de terre.
Elle évita le fourreau métallique en sautant. C’était visiblement mal parti pour l’immobiliser en s’attaquant à ses jambes. Mon attaque échoué fut aussitôt suivit d’un coup de mon sabre, admirable bien paré à l’aide des protections métallique lui couvrant les bras. Elle riposta d’un coup de pied que j’évitais en me baissant. Le fait de rater son attaque lui avait fait dévoiler une large ouverture dans sa garde. Je tentais d’y mener ma lame, mais elle réussit une fois encore à se glisser hors d’atteinte.
C’était frustrant et étonnant. D’habitude les Satsubatsu que je combattais ne misaient pas sur la souplesse de leur corps comme elle le faisait. Il était plutôt du côté du chêne que du roseau. Et quittent à se faire déraciner par le vent, ils veillaient à toujours tomber sur leurs ennemies. Elle, elle gardait la même mentalité tout en étant un roseau. Un roseau d’acier.
Un coup de pied circulaire siffla en passant au dessus de mon crâne. Rapidement suivit d’un coup de talon, qui me fendu la joue déjà déchiré. Le dernier coup était une attaque au ventre, les doigts tendu. Je saisi l’occasion. Anticipant le mouvement, je me saisi de son poignet, et tout la tirant vers moi de toute mes forces, je positionnais mon arme de façon à l’empaler.
Elle réussit à pivoter malgré son déséquilibre, je le sentais qui rentrait le ventre. Ma lame ripa contre une surface lisse et aussi solide qu’elle.
De l’endroit où aurait du se situer une jolie plaie béante, une vraie beauté fatale, gicla seulement du sang. Enfin, gicler n’est pas le bon mot quand ce sang veut faire dégager votre tête de vos épaules.
Je la repoussais tout en bondissant hors de la portée initiale de l’attaque.
Regardant le sang retourner sous le couvert de cuir et sans doute de peau, je soupirais intérieurement. J’avais passé de nombreuses heures à étudier le corps humains. Il le fallait bien après tout, si je voulais reconstituer des corps entrés en décomposition depuis plus de dix ans.
Pour ce combat, j’avais espérer pouvoir mettre en pratique ce que j’avais soigneusement étudié au fil des ans, et révisé il n’y a pas si longtemps.
En aiguisant suffisamment mon regard pour qu’il puisse devenir une loupe à mon savoir, je pouvais voir à travers l’encombrante tenue de la Kunoichi me faisant face. C’était une façon de parler bien entendu, au grand damne de certaines personne. Ce que je voyais n’était pas exactement fait de forme et chaire. Cela prenait plutôt la forme de cible.
Le cœur, les poumons, le foie, l’estomac, le plexus. Son squelette, son balancement, les endroits opportun où frapper. Dommage que sa garde interne soit suffisamment efficace pour avoir réduit à néant ma première tentative d’attaque.
La danse repris. J’évitais le premier coup de paume qu’elle me donnait en la tête vers la droite. Tandis que sa main brassait l’air, et m’arrachait quelques cheveux, je tentais de lui briser l’épaule avec un coup bien placé de mon fourreau métallique, qui remplissait d’ailleurs très bien son office de bâton.
Mon coup n’atteignit pas son but. Une fois encore, elle avait était vive à réagir et avait bloqué le de son bras gauche, avant d’enrouler son poignet autour du miens, jusqu’à le saisir fermement. Uppercut armé, elle m’attira à elle avant que je puisse songer à me servir de mon katana.
Ma tête parti en arrière et mes dents cognèrent si fort entre elle que j’eus l’impression d’en avoir plusieurs de broyées. Son étreinte maintenue, elle s’amusa –je n’en doutais pas une seconde-, à faire faire des aller et venue à ma tête en frappant mon visage de plus en plus fort. Une fois, deux fois, trois fois… J’avais un arcane fendu, au moins deux dents qui tiraient une gueule pire que la mienne, et le sang qui commençait à me monter à la tête. La quatrième allée fut à peine plus douloureuse que les autres. La quatrième venue fut bien plus terrible.
Mon front heurta violement son masque. Taché par du sang pourtant rendu aussi dur, voir bien plus, que mon crâne. Sans doute sonnée et surprise, elle lâcha mon bras et fit un pas hésitant en arrière. L’envie de lui faire payer, l’adrénaline, et le fait que le sang m’était bel et bien monté à la tête, me firent attaquer trop rapidement pour qu’elle ait vraiment le temps de se reprendre.
Ma lame siffla, une nouvelle fois en déchirant l’air. Les plus attentifs, et accessoirement aussi doté d’une ouïe dépassant tout stade de perception humaine, pouvait entendre le chakra crépiter le long de l’acier.
Son entrainement, ses réflexes, son instinct et sans doute son expérience, lui permirent de reculer vivement ma cible, c'est-à-dire sa tête. La lame brassa de l’air, mais le chakra, lui, fit une entaille bien net au niveau de son œil droit. La balafre, pourtant indolore, sembla l’aider à se remettre de mon coup de boule. C’était bien malheureux. L’éclat fauve brilla d’entre les fentes de son masque. J’en eus un léger frisson.
Je ne devais pas laisser s’approcher de nouveau.
Mon sabre brassa l’air une première fois, alors qu’elle évitait méthodiquement de se mettre dans le prolongement de sa lame. Mon fourreau fut bloqué avant qu’il puisse atteindre l’épaule que je visais. D’un mouvement sec du poignet gauche, je fis revenir ma lame à l’horizontale. Elle s’abaissa pour l’esquiver.
Voulant saisir l’occasion, j’amorçais un coup de pied. Je pensais vraiment que le timing serait suffisamment bon. Je n’avais pas imaginé, ou plutôt voulu accepter, le fait que ce frisson et cette lueur dans ces yeux étaient un mauvais présage.
Un manque d’expérience, ou un instinct suffisamment peu aiguisé peut être ?
Elle me plaça un uppercut qui me fit presque décoller du sol. En tout cas, c’était son cas à elle. Pivotant dans les airs, elle fit faire connaissance mon nez à son pied. Malgré le fait qu’elle soit plutôt fluette, la frappe qu’elle me donnait était lourde et me fit chanceler, avant de mettre un genou à terre. Le choc, sans doute, et sa vitesse me firent douter sur le temps que je mis à m’en remettre.
Le fait est, que j’eus juste le temps de relever la tête, pour me rendre compte que sa main avait fermement agrippé mes cheveux, tandis que son genou vint lui aussi rencontrer mon nez. Le craquement qui en résultat fit faire quelques hochements de tête approbateur aux quelques membres du clan nous entourant.
Hors de question d’en encaisser un second.
Des larmes de douleurs dans les yeux, je frappais au jugé avec mon bras droit. Bras qui se terminait toujours par ma main, fermement agrippé à mon fourreau.
Je le sentis heurter avec violence ma cible. Sa jambe gauche. Elle sembla s’affaisser d’un coup. J’avais du réussir à toucher le genou. C’était parfait. Hien toujours actif, ma lame parcouru la distance nous séparant elle et moi, et je la sentie mordre dans quelque chose, tandis que l’ombre flou devant moi disparaissait.
Je me relevais prestement, et plaça mon Otousan entre elle et moi, telle une barrière que j’espérais infranchissable.
Du revers de mon gant, je débarrassais mes yeux des larmes qui les encombraient. Qui disparurent presque totalement, me permettant d’y voir plus clair sur ma situation. Elle était à environs Cinq enjambées de moi, adoptant une posture de combat qui suggérait plus une envie de défendre que de se lancer dans ses terribles attaques. Son genou devait encore être endommagé, et douloureux mais dans nos cas il s’agissait plutôt de détail…
Je pouvais attaquer. Elle ne disposerait plus de sa si gênante mobilité. C’était le moment !
Enfin, si toute les conditions étaient réunies pour que cela soit bel et bien le moment, je n’aurais pas hésité à foncer… Mais pour l’heure.
Remettant mon fourreau à la ceinture, je remis mon nez en place. Evacua le peu de sang que j’y avais laissé couler, et pu enfin respirer normalement. Ensuite, je rengainais mon sabre. Inutile de m’en servir plus longtemps. Elle arrivait trop facile à pénétrer ma garde pour que ce dernier me soit vraiment utile. J’allais devoir régler ça aux poings…
Je composais alors deux rapide série de signes. La première pour soigner mon visage et les autres parties de mon corps ayant subit les attaques de mon adversaire. Ce n’était pas parce que j’étais habitués à souffrir et constamment sous antidouleur que les blessures de me gênaient pas. Bien sur qu’elles étaient douloureuses. Sauf que j’avais appris très tôt à laisser cette douleur sur place pour m’occuper du plus urgent.
La seconde série de signe fit brûler le chakra dans mes mains. Si j’allais forcer le combat à main nue, autant prendre un léger avantage…
Elle me refit rapidement face. J’avais opté pour une posture plaçant clairement une main pour défendre, impliquant un bras à moitié tendu devant moi, et l’autre légèrement en arrière. Les jambes bien stables.
Mon changement de stratégie ne sembla pas l’émouvoir plus que cela. Elle se contenta de me foncer dessus, ajoutant bien sur quelques subtilités à son court trajet. Comme des feintes de droite à gauche.
Je pouvais déterminer l’attaque. Ca allait être un coup de pied, qui visait très précisément ma nuque. Droite ou gauche, cela restait encore à déterminer…
Cette technique m’avait demandé des efforts bien plus importants que le Gatotsu, mais aussi moins de temps d’apprentissage. Paradoxale, mais ce n’était pas le plus important. En fait, si j’avais compris la théorie et j’avais certaines bases pour la pratique.
Disparaitre subitement de la vue, tout le monde l’apprenait à l’académie. C’était fascinant pour les jeunes et les néophytes aux arts shinobis. Mais l’astuce était en fait terriblement banale. Il suffisait juste de…
Là encore, j’eus l’impression que le temps ralentissait. Je voyais clairement chaque détail de la scène. Ma vue périphérique était sans doute plus flou que d’habitude, comme si elle accentuée l’effet de vitesse figée. Pourtant je la voyais, elle, aussi nettement qu’il était humainement possible. Comme un arrêt sur image d’une danseuse sur sa scène, éclairé par l’ensemble des projecteurs…
C’était l’aspect numéro un de la technique. La disparition. J’avais très rapidement acquis le coup de main, surtout que c’était d’emploie similaire à une des premières techniques que j’avais pu apprendre avant de rejoindre l’académie. Le second point concerné la mise en mouvement. Là encore, rien de bien sorcier. Une concentration de chakra dans les jambes pour se donner une propulsion incroyablement puissante. Non, le véritable ennuie résidait dans le fait d’associer ça à la technique de disparition… Un coup de main compliquer à prendre, pour encore une astuce qui parait si simple quand on l’entend… Un bon départ et bien sur un…
Mon sabre en main, je m’approchais encore un peu de ma cible. Lentement, si lentement… J’aurais aimé pouvoir faire un bond dans le temps pour voir le résultat définitif de mon attaque. Allait-elle aboutir. Je l’espérais franchement.
La dernière phase de la technique. Les clones. Je détestais cette technique. Je ne pouvais pas nier leur efficacité et leur rentabilité une fois la technique maitrisé. Mais ça ne collait pas pour moi. Le contrôle du chakra, c’était mon domaine. Lui donner une forme, j’avais mis du temps à le comprendre. Quand je pense qu’il m’a fallut plus de 15 ans pour réussir à sortir ma première arcane « extérieur » du clan.
Créer son image, la matérialiser, la projeter. La diriger. C’était tout simplement dur…
J’avais passée de longue soirée à m’entrainer seul dans le but de réussir à produire une copie de moi-même convaincante.
De longue soirée à vivre dans la douleur de l’échec pour des résultats si peu satisfaisant…
Finalement, si on prenait le temps de les regarder, je ne m’en tirais pas trop mal. Oh bien sur, c’était de simple copie misant sur le mouvement et la durée minimale de l’attaque. Mais, pour une première exécution dans le feu de l’action, je trouvais que je ne m’en sortais pas si mal…
Lentement, mais surement, une idée fit mon chemin dans mon esprit. La dernière fois que j’avais eus cet excès d’adrénaline, que la scène avait était comme figée, c’était pour mieux voir mon attaque se faire contrer. Lentement, puis de plus en plus rapidement. Je la vis continuer à tourner sur elle-même. Jambe relevé. Une vraie ballerine. Elle faucha l’air là où je me trouvais au début. Puis le clone sur ma droite, et finalement, son coup vient me percuter.
En pleins vol, j’avais l’impression de mettre prit un coup de fouet avec le poids d’une enclume. Mon attaque ne l’avait pas atteint. Elle avait réagit trop rapidement. Une roulade le choc au sol me fit lâcher mon arme, je fis une roulade contre mon grès, avant de pouvoir me relever.
Une fois de plus, elle fondait sur moi.
Désarmé, j’eus recours à ma seconde arme de prédilection. Ma force brute, et mon chakra tout aussi sauvage.
Un crochet du gauche, chargé au chakra. Le roseau d’acier n’eus aucune difficulté apparente à dévier le coup. Frappant la base du poignet, elle fit passer ma main au dessus de sa tête, et s’avança encore un peu pour se mettre en position. Un magnifique coup de coude du gauche dans la mâchoire. Suivit d’une rapide retour du bras, dans la gorge.
C’était foutrement douloureux !
Ma main gauche lui saisi son abondante chevelure. Elle me croyait peut être sans défense une fois mon arme hors de mes mains, mais elle aussi avait ses faiblesses.
[Jikkei’ji] –
Stop !L’ordre claqua, et nous nous immobilisèrent tout les deux. Je devais baisser les yeux pour croiser le regard de mon adversaire qui était légèrement plus petite que moi. Si le combat avait été arrêté, c’était pour une simple et bonne raison. Un coup considéré comme mortel aurait été donné. Un peu trop pour un entrainement.
Je baissais encore les yeux. Une était tendue vers mon estomac. La base des doigts rougie, et les extrémités touchant presque leur cible.
Effectivement.
J’étais mort.
Merde.
Le monde s’élargit un peu plus. Jikkei’ji nous invitait à reprendre nos places dans le cercle afin de discuter de cette démonstration, et de la comparer avec différentes autres ayant eus lieux précédemment. Une bien belle journée d’entrainement banale pour le clan.
Même si ma défaite était totale, j’étais assez content de moi. J’avais réussit à perfectionner un peu plus mes techniques.
Alors que je ramassais mon arme et la remettait au fourreau, j’entendis Ashigane retirer son masque et me murmurer ceci.
[Ashigane] –
Ton père était bien plus fort à ton âge…Alors qu’elle s’asseyait à une extrémité du cercle, et moi l’autre, il ne me vint qu’une seule chose à l’esprit.
Une journée de merde…
- Spoiler:
Demande d'apprentissage des techniques suivantes :
-Mikazuki no Mai - La Danse Sous La Nouvelle Lune
-Gatotsu - La Flèche Sanglante
-Jouhanshin - Torse
En bonus ; ce à quoi ressemble à peu prêt Ashigane