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| Apprentissage technique: Choumanin, la surcharge. | |
| | Sujet: Apprentissage technique: Choumanin, la surcharge. Sam 24 Oct - 11:52 | |
| Pourquoi pleuvait-il toujours? En tout cas, à Kumo, il pleuvait toujours. Il y avait différentes sortes de pluies : gouttes fines, gouttes grosses ; gouttes légères, gouttes lourdes. Aujourd’hui, il pleuvait, et il pleuvait depuis minuit. Il était huit heures du matin, et la pluie ne s’arrêtait pas. Elle s’amplifiait même. Tiens, « amplifier ». La technique de la surcharge, « Choumanin », servait à amplifier les attaques. Pourquoi pas ?
Takeshi regardait à la fenêtre, le visage à quelques centimètres du verre. Lorsqu’il expirait, de la buée se formait sur la surface lise et transparente, la rendant opaque. Quand la buée prenait trop d’ampleur, d’un geste du bras, l’académicien l’effaçait. Il voulait voir la pluie, au dehors. Les gouttes tombaient à grande vitesse sur un sol qui n’en demandait pas tant, et qui commençait à saturer. Des filets d’eau d’une dizaine de centimètres de large se frayaient un chemin dans la boue. Mais d’où venait cette boue ? Elle venait de la montagne. Elle avait été apportée par le courant. Mais , bizarrement, dès que la matière meuble se déposait quelque part, elle était tout de suite emportée par le torrent. Car, oui, maintenant, il s’agissait d’un torrent.
La pluie redoublait d’intensité. Elle formait comme un grillage opaque, empêchant de voir ce qu’il y avait derrière ce rideau aqueux. L’académicien ne voyait pas grand chose. Neuf heures sonna. Takeshi devait aller à l’académie, seule solution pour pouvoir être abrité de la pluie et pouvoir s’entraîner. Malheureusement, il n’avait pas de vêtement adapté à cette météo, mais il fallait le faire. L’aspirant prit son courage à deux mains, et s’approcha de la grande porte vitrée. Le bar était fermé, d’ailleurs, il n’y avait personne. Takeshi poussa la porte.
Son bras fut assailli par une pluie froide. Mais il continua. Il avança quand même, découvrant sa tête, puis le reste de son corps. Là, la seule chose à faire, c’était de courir. Il poussa sur sa jambe droite pour se donner l’impulsion, et commença à courir, de plus en plus vite. La pluie glissante ralentissait pas mal sa progression, mais il tenait le coup. Il remonta rapidement la rue, puis tourna à droite. Là, il remonta la grande allée, et tourna à gauche. Là, au bout de la rue, le bâtiment de l’académie l’attendait. Il semblait le narguer. Cela énerva Takeshi, qui accéléra.
Il percuta les portes avec son épaules gauches, mais réussit néanmoins à les ouvrir. Il se retrouva à l’intérieur, essoufflé comme pas possible, et trempé jusqu’au os. Il s’adossa au mur, et se reposa quelques secondes. Il ferma les yeux, comme pour se calmer. Sa respiration ralentit progressivement. Quand il rouvrit les yeux, il vit que tout le monde l’observait. Certains ressemblait à de l’admiration, certainement pour avoir traversé cette pluie habillé comme cela, ou encore du dédain, pour un fou qui voulait se suicider en allant sous cette pluie.
A ceux qui le regardaient avec dédain, il lança un regard noir. Puis, comme si de rien n’était, comme une action guidée par la même pensée, ils continuèrent tous leur chemin. Takeshi soupira. Il l’avait échappé belle. Il grelottait encore un peu, mais ce n’était pas grave. Bien, maintenant il fallait trouver un endroit pour s’entraîner, mais où ? Il cherchait en vain dans sa tête, et il se résolut finalement à parcourir les couloirs de l’académie pour trouver une salle vide. Plus facile à dire qu’à faire.
Il se mit en marche, inspectant à chaque porte ouverte si elle était vide ou occupée. Il parcourut ainsi tout le rez-de-chaussée. En grimpant au premier étage, il percuta quelqu’un. C’était Shinju. Décidément, que le monde était petit.
« Hé, Shinju, qu’est-ce que tu fous là ? -Ben, je viens à l’académie, comme toi. -Ah, oui, c’est vrai. »
Il se gratta l’arrière de la tête, comme il le faisait toujours lorsqu’il était gêné. Après un moment de silence, les deux aspirants continuèrent leur route ensemble, Takeshi toujours aux aguets. Si une salle adéquate se présentait, il sauterait dessus. Mais malheureusement, toutes étaient occupées. Takeshi engagea alors la conversation.
« Sinon, tu as cours de quoi, aujourd’hui ? -Moi, j’ai cours de Taijutsu, à l’amphi. -Oh, Taijutsu ? Il faudra que je m’intéresse à ça. C’est quoi ? -C’est l’art du combat au corps à corps. Mais toi, tu es venu faire quoi ici ? -Oh, moi, je suis venu ici dans l’idée d’apprendre une technique. Mon nouveau sensei me l’a demandé, donc je m’exécute. -Tu as un nouveau sensei ? -Oui, mais je ne te dirai pas son nom. A toi de trouver ! »
Shinju le regarda avec des yeux suppliant. Mais Takeshi ne céda pas. Il continua son chemin, lorsqu’il tomba enfin sur cette fameuse porte. La grande porte ouverte qui l’attendait. Cette salle vide qui le narguait. Il pénétra dans la salle tant attendue. Elle était vide. Il y avait quelques chaises, et un bureau. Rien qui ne prenait vraiment de place, et qui pourrait le contraindre à ne pas effectuer son entraînement. Parfait !
Shinju le salua, puis le laissa seul dans la pièce. Takeshi s’assit, puis réfléchit. Il n’avait pas le livre des techniques. Il devait se débrouiller seul avec sa cervelle. Voyons… Pour amplifier une attaque, il faudrait concentrer plus intensément son chakra. Bon, jusque là, c’était assez simple. Mais après, comment pouvait faire pour que son chakra obtienne la faculté d’amplifier une attaque ? Il se triturait les méninges. Soudain, il eut comme un déclic. La solution, elle était là : Takeshi devait, parallèlement à la technique, emmagasiner une quantité de chakra suffisante pour pouvoir lancer la technique avec plus de force ! Non, ce n’était pas possible. Il n’était pas capable d’effectuer une double concentration de chakra. Serait-ce là, la clé ? Il ne savait pas.
C’était un vrai dédale, dans lequel son esprit devait se retrouver. Alors, pour avancer dans le dédale, puisqu’il n’y arrivait pas avec son esprit, ou tout du moins il n’en était pas sûr, il fallait détruire les murs qui le séparaient de la sortie. C’est pourquoi il tenta tout ce qu’il savait.
Il commença par concentrer son chakra dans son torse, et de le rejeter avec plus de puissance qu’avant. Aucun effet ! Il essaya une nouvelle fois, le résultat était le même. Il avait besoin de quelqu’un pour l’aider ! Mais qui ? Son sensei, Sho ? Seika, la coéquipière de son sensei ? Non pas possible. Quoique…
Ou alors, un livre à la bibliothèque ? C’était la seule solution, sûrement. Mais Takeshi n’avait pas envie de quitter la salle, de peur qu’on la lui vole. Une idée gamine, bien sûr, mais réaliste. S’il perdait sa salle, il devrait en chercher une autre, et ce serait du temps perdu. Que faire ?
Dernière édition par Takeshi Miomu le Sam 24 Oct - 14:10, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Apprentissage technique: Choumanin, la surcharge. Sam 24 Oct - 13:35 | |
| -| Ne pas la Jouer Solo |- .1. Oh bon sang il pleut… Pourquoi faut toujours qu’il se mette à pleuvoir quand elle avait envi de sortir ? Non, Shijima exagérait un peu : la plupart du temps il faisait beau quand elle sortait. C’était juste les prémisses de l’hiver, et le vent apportait avec lui les nuages sombres et menaçant de l’océan, qui eux-mêmes, privé du vent marin, déversaient leur eau sur les montagnes, et sur le village caché qui s’y trouvait. L’orage était absent ce matin, la foudre ne frappait pas les monts et les roches. Juste de la pluie, une grosse pluie. Et Seika, réveillée comme à son habitude à sept heures du matin, écoutait depuis une bonne heure déjà le temps à l’extérieur : la pluie couvrait tous les sons, et elle ne semblait pas prête de s’arrêter.
Gardant obstinément ses volets fermés, la jeune femme se contentait de tendre l’oreille pour capter des sons humains, ceux du village. Mais elle n’entendait plus rien, ce qui n’était pas plus mal : si la foudre balayait le son, la pluie le couvrait. Autant dire qu’elle appréciait qu’il pleuve dans l’absolu, mais quand elle avait autre chose de prévu. Seika soupira, exaspéré par ce temps : si au moins elle savait se téléporter sur des longues distances ! Quand elle pensait au travail qu’ils avaient fournis, elle et d’autres Ninjas, deux jours auparavant à peine, pour nettoyer le village… Ca avait de quoi faire enrager. Un nouveau son vint accompagner celui de la pluie, tandis qu’elle méditait, en tailleur sur son lit, vêtu de son habituel robe blanche, son débardeur et le reste de ses vêtements posés sur une chaise prévu à cet effet. Comme elle n’arrivait pas bien à déterminer de quoi il s’agissait, la jeune femme se leva et alla ouvrir la porte de son appartement, donnant sur l’extérieur depuis le long balcon qui servait à atteindre les autres appartements, relié au sol par un escalier de métal. Ses yeux s’agrandirent : ça pour pleuvoir, il pleuvait en veux-tu en voilà !
Le village était légèrement en pente, et l’eau dévalait la montagne depuis le Temple du Raikage surement, pour venir s’écouler dans le village, renforcé par l’eau qui y tombait aussi. Une fois entré dans les rues, comme une petite rivière, l’eau arpentait le village de Kumo, puis descendait jusqu’aux portes selon toutes vraisemblances. Ou bien jusqu’à l’Asakura, le quartier pauvre. Il lui semblait avoir lu quelque part que l’année de l’apparition de ce quartier dans le village, des pluies identiques c’étaient abattu sur Kumo, et que suite à l’inondation qui en avait suivit, les dirigeants avaient fait construire un réseau de canalisation dans le vieux quartier pour l’écoulement de l’eau de pluie, qui devait normalement aller se déverser dans un lac, bien plus bas dans la vallée, à une centaine de mètres plus bas. Le lac en question, une fois qu’il débordait, se vidait dans un autre lac légèrement plus bas, et ainsi de suite jusqu’à atteindre un canal qui traversait le pays de la foudre.
Seika n’avait donc rien à craindre pour le village, bien qu’elle ne l’ait crue en danger que quelques secondes. Sa neutralité et son calme vis-à-vis des choses lui revint bien vite, et revint avec la pensée qu’elle était plus ou moins bloquée chez elle avec ce temps. La Kunoichi se passa la main dans les cheveux, et finit par capituler face à son envie de sortir, plutôt que de rester au sec toute la journée à tourner en rond : il fallait un cadre plus propice que son lit pour avoir réellement envie de travailler, et si Seika voulait continuer d’augmenter son potentiel combatif, mieux valait qu’elle aille à l’académie aujourd’hui. Le bâtiment Shinobi était pourvu de plusieurs salles d’entrainement, et avec ce temps, surement seraient-elles prises d’assaut, mais elle finirait bien par en trouver une de libre, ou à partager avec une connaissance, voir à suivre un cours an amphithéâtre. Hoshi l’y avait invité, mais haem, pas aujourd’hui le briquet humain. Il fallait plus que deux jours pour se remettre de ses récits interminables.
Shijima se changea donc : pantacourt marron, bottes montantes serrées sur les mollets, sous-vêtements noirs normaux, pour rester au sec et au chaud, t-shirt noir à manches courtes, col roulé en laine épaisse noire… Et sa grande veste en cuir marron accompagné de sa capuche pour protéger son opulente crinière noire. Bien emmitouflé, la jeune femme était prête à affronter la pluie, dont l’intensité avait légèrement diminuée depuis quelques minutes. C’est donc d’un pas rapide mais mesuré qu’elle sauta de toit en toit, concentrée sur ses mouvements : un faux pas et les surfaces glissantes se feraient un plaisir de lui rappeler que les humains étaient fais pour marcher sur la terre ferme. Sautillant de toit en toit, Seika aperçu enfin l’académie Ninja à deux pâtés de maison plus loin. Cette pensée suffit à lui faire relâcher légèrement sa concentration, et elle dut se rattraper de ses mains nues aux tuiles, tandis que son pied droit venait de perdre son adhésion par le Chakra au toit. Mais le gauche ne l’ayant pas perdu, elle se retrouva à quasiment faire le grand écart. Et sérieusement… Elle n’était pas faite pour ça, aussi avec une grimace de douleur invisible, la jeune femme se remit debout. Au moins il n’y avait que ses mains qui étaient trempées…
C’est donc d’humeur intérieurement morose, mais extérieurement souriante, que la Chuunin arriva dans l’académie. Quelques personnes se trouvaient encore dans le hall d’entrée à cette heure plutôt tardive : la plupart des étudiants et professeurs étaient dans leurs sales à présent. Sans retirer sa capuche de sa tête, des fois qu’elle décide finalement de ne pas rester là, Seika s’approcha du panneau d’affichage, duquel avait disparu le papier qu’elle avait placé sur la demande de Souryo, le Jounin Médecin. Il n’y avait pas d’annonces particulières… Et dehors la pluie avait repris le bon tempo, battant avec force et rythme les murs de l’académie Ninja.
Résignée, Seika prit donc le chemin des couloirs de l’académie, pour se rendre au bâtiment des salles d’entrainements, là où elle pourrait peut être, être tranquille et s’entrainer. Mais à quoi ? Elle verrait bien sur place, elle avait bien envie de se lancer dans un nouveau apprentissage dérivé du principe de concentration du Chakra, mais elle devait se renseigner là-dessus avant de se lancer dans un tel projet. Arrivant enfin dans le couloir donnant sur les salles, elle vit que la plupart étaient prises : pas de chance. Elle s’arrêta plusieurs secondes sur une salle, regardant par la vitre de la porte d’entrée qui se trouvait à l’intérieur : de dos elle n’était pas sur mais… Oui, voilà que le garçon se tournait et révélait un visage énervé et an bandeau vert sur l’œil ! Mais c’était ce bon Takeshi-chan ! Il semblait tourner en rond, comme elle dans sa chambre une heure plus tôt. Levant les yeux au ciel, elle se demanda si elle faisait bien… Mais cela faisait aussi parti de sa vie de Chuunin d’aider les jeunes, enfin à ce qu’on lui avait dit : il n’y avait qu’à voir quelle énergie mettait Sho à s’occuper de l’académie pour s’en rendre compte. Aussi la jeune femme poussa-t-elle la porte brusquement, dans une entrée fracassante. Takeshi, un peu surprit dans son énervement apparent, reconnue surement sa silhouette, et la veste qu’elle portait le jour de l’inscription aux équipes, là où ils c’étaient rencontrés tous les deux.
Ouvrant les boutons du haut de la veste, puis rabattant la capuche de cuir sur ses épaules, le visage souriant et amusé de Seika apparu donc. Les mains sur les hanches, elle finit par déclarer à l’Aspirant Ninja.
[Seika] « Quand quelqu’un tourne en rond, c’est qu’il a un problème et ne trouve pas de solution. Dit moi donc quel est ton problème Takeshi-chan. »
Souriante, la jeune femme resta donc là, attendant que l’Aspirant lui dise pourquoi il tournait en rond comme une âme en peine… |
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| Sujet: Re: Apprentissage technique: Choumanin, la surcharge. Lun 26 Oct - 16:48 | |
| [HRP: Désolé du retard!]
Dans une salle d’entraînement de l’académie, le jeune Takeshi ne savait quoi faire. Il méditait sur la manière d’apprendre cette fichue technique, mais il n’y arrivait. En tout cas, sans aide extérieure. Mais il n’en espérait pas vraiment. Enfin… Si, mais il n’y croyait pas trop. Une espérance teintée de réalisme, voilà ce qui emplissait l’esprit du jeune académicien. Au fur et à mesure que ses pensées suivaient leur cours, Takeshi s’éloignait du but de sa venue. Il était maintenant persuadé qu’il avait besoin d’un professeur, et il se triturait les méninges pour savoir qui. Il tournait en bourrique. Il faisait les cent pas en cercle, sans y penser, perdu dans ses élucubrations.
Il entendit une voix, et en distingua les paroles. Cela le tira rapidement de sa rêverie. Il secoua la tête, et leva celle-ci vers la jeune kunoichi.
« Quand quelqu’un tourne en rond, c’est qu’il a un problème et ne trouve pas de solution. Dis moi donc quel est ton problème Takeshi-chan. »
C’était Seika. Le monde était vraiment petit. Après avoir rencontré la Chûnin dans la classe de Sho Nagoshi, et après avoir effectué une mission de nettoyage pour elle, voilà maintenant qu’il la voyait dans l’ouverture de la porte, les mains sur les hanches, la capuche rabattue sur ses épaules. Un sourire était visible sur ses lèvres. Hypocrisie ou véritable amusement ? Surpris, Takeshi ne préféra pas répondre tout de suite. Mais purée, que faisait Seika ici ? Quel intérêt avait-elle de venir dans cette pièce ? Sûrement pour la même chose que lui. Elle venait s’entraîner, et sûrement sur le chemin, elle avait croisé la route de l’aspirant. C’était sans aucun doute ce qui s’était produit.
Maintenant, il fallait répondre quelque chose. Takeshi s’approcha du mur portant la fenêtre, et s’y adossa. Mieux valait prendre ses aises. Cela allait être court, mais l’académicien préférait parler posément, pour ne pas indisposer son interlocutrice, comme il l’avait fait lors de leur rencontre. Cela relevait tout simplement de la politesse. Il leva la tête vers la jeune Chûnin, et la détailla rapidement. Elle revêtait un pantalon court de couleur marron, de longues bottes, et un pull à col roulé épais et noir. Elle s’était habillée chaudement, contrairement à l’académicien, qui n’avait pas grand chose comme vêtements, d’ailleurs. Il n’y attachait pas vraiment d’importance, mais il y avait certains moments où cela devenait une nécessité. Il devrait s’y intéresser dès qu’une accalmie survenait.
Il sortit de ses pensées. Visiblement, peu de temps s’était écoulé. Seika n’avait pas bougé, ce qui n’était pas une preuve, car la kunoichi pouvait rester des heures dans une même position. Bref, pour éviter d’enrayer la gentillesse de la Chûnin, il prit une grande inspiration.
« Alors voilà. Je suis venu dans cette salle d’entraînement dans le but d’apprendre une technique-ce qui doit être ton cas, d’ailleurs-. (Il lança un regard quelques peu inquisiteur afin qu’elle justifie ce qu’il vient de dire.) Et cette technique, c’est « Choumanin », dite la surcharge. Depuis pas mal de temps, je m’acharne à trouver une solution, mais je ne trouve pas.
Et, si c’est dans tes cordes, aurais-tu l’amabilité de m’expliquer les bases de cette technique ? » Voilà. C’était assez court, les mots étaient précis. La question en devenait presque suppliante. Il ne connaissait pas encore bien Seika, et celle-ci pouvait très bien refuser sans remords. Pourtant, il n’avait pas l’impression que c’était ce qu’elle ferait. Pour approfondir la description de la situation d’incompétence dans laquelle il se trouvait, il précisa :
« Au fait, je n’ai qu’une vague idée de la technique. Je sais qu’il faut amplifier à l’aide de son chakra, mais après… Je n’y connais absolument rien. J’ai donc vraiment besoin d’aide. »
Toujours adossé contre le mur, il attendait la réponse de Seika, tout en écoutant les sons de tambours que provoquait la pluie sur la fenêtre. Cette sensation lui provoqua un frisson alors que la Chûnin lui répondait. |
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| Sujet: Re: Apprentissage technique: Choumanin, la surcharge. Mar 27 Oct - 1:11 | |
| -| Ne pas la Jouer Solo |- .2. Apparemment Takeshi ne l’avait pas entendue entrer dans la pièce, car il sursauta quelque peut en entendant la voie de la Kunoichi. Cela ne fit qu’accentuer son sourire naturellement rieur en cet instant. Cela lui rappelait tant de souvenirs d’être ainsi entrée, avec ce même air rieur mi-figue mi-raisin : c’était à peu près les mêmes mots qu’avait employés son Sensei la première fois qu’il lui avait apprise une technique. Ahlala, c’était le bon temps, le temps où le village semblait tourner mieux qu’aujourd’hui. Mais cette pensée n’était qu’une illusion née de l’idéalisme naturel qu’on se faisait des instants heureux de son histoire personnel. Déjà à l’époque, elle se souvenait qu’il y avait de nombreux étudiants aussi désœuvrés que Takeshi en cet instant, condamné à le pouvoir suivre que les cours en Amphithéâtre, car les professeurs devaient partir en mission aussi souvent que leurs collègues. Et puis il y avait eu l’assassinat de leur dirigeant, quelque temps après son déplacement en maison de soin, et l’apparition du Conclave qu’elle n’avait apprise qu’à connaitre à travers les barreaux de sa cage blanche. Oui, rien n’avait changé, et pour un étudiant, c’était un moment rare que de se voir accordé du temps de la part d’un Ninja de classe moyenne ou supérieur. Ce qui étonnait un peu Seika, c’était de voir Takeshi seul alors que Sho lui avait proposé d’être son Sensei. Etant partie avant d’entendre la réponse du jeune homme, elle savait pertinemment qu’elle ne pouvait être que positive…
Pourtant elle le retrouvait là, par ce jour de pluie. Bizarre non ? Passé l’effet de surprise, Takeshi détailla un instant Shijima avant d’aller s’installer contre le mur sous la grande fenêtre de la salle d’entrainement vide de vie et d’activités pour le moment. Il semblait toujours en proie à ses interrogations, même si l’arrivée de la jeune femme l’avait un peu détourné de sa réflexion. Immobile, les mains sur les hanches, le suivant du regard, la Chuunin attendit donc qu’il lu réponde, ce qu’il décida de faire, après avoir apparemment finit de réfléchir.
[Takeshi] « Alors voilà. Je suis venu dans cette salle d’entraînement dans le but d’apprendre une technique -ce qui doit être ton cas, d’ailleurs-. Il fixa ses yeux comme pour y lire une confirmation, ce qui n’arriva pas car la jeune femme était émétique dans ce genre de situations. Et cette technique, c’est « Choumanin », dite la Surcharge. Depuis pas mal de temps, je m’acharne à trouver une solution, mais je ne trouve pas. Il marqua une petite pause et continua. Et, si c’est dans tes cordes, aurais-tu l’amabilité de m’expliquer les bases de cette technique ? »
Oh mais je peux en avoir l’amabilité, cela ne veut pas dire que j’ai envie d’être aimable, juste que j’en suis capable quand la situation est adéquat. Mais elle avait un peu comprise en revoyant Takeshi au cours de la mission de nettoyage du village, que l’étudiant était naturellement ce qu’il était en cet instant : quelqu’un qui avait du mal à respecter les conventions entre grades. Seika et lui s’étaient rencontrés, d’accord, ils avaient fais une mission plus ou moins ensembles, d’accord. Mais cela ne voulait en rien dire qu’ils étaient amis. Aussi, une petite démonstration allait devoir être montrée. Avant que la jeune femme apporte sa réponse, Miomu ajouta, toujours adossé au mur.
[Takeshi] « Au fait, je n’ai qu’une vague idée de la technique. Je sais qu’il faut amplifier à l’aide de son Chakra, mais après… Je n’y connais absolument rien. J’ai donc vraiment besoin d’aide. »
Seika soupira : elle ne devait pas être trop dure avec lui, ce n’était qu’un étudiant après tout. On ne pouvait pas attendre de lui qu’il comprenne tout du premier coup, sinon il aurait été Genin depuis longtemps. Alors que la pluie redoublait une nouvelle fois de violence à l’extérieur, écrasant avec rage chaque particule aqueuse sur les vitres de la salle, la jeune femme laissa ses bras retomber le long du corps, tout en se mettant à marcher vers l’Aspirant Ninja. Une fois face à lui, elle lui fit un sourire et leva le doigt pour lui demander de la suivre, ce qu’il fit après un moment d’hésitation, pour la rejoindre au milieu de salle, bien en évidence. Il était clair que dans l’esprit du jeune homme, l’aide de la Chuunin était quasiment acquise en cet instant… Ce qui était loin d’être le cas en fait.
[Seika] « Haem. La jeune femme s’éclaircit la voix. Tout d’abord, aussi poli que tu es voulu l’être, sache Takeshi que n’es qu’un Aspirant Ninja. Autrement dit, lorsque tu t’adresses à moi, tu dois me vouvoyer : c’est aussi une forme de respect. Faisant signe au jeune garçon de rester où il était, la jeune femme recula et se plaça à mi-distance de combat, autrement dit cinq mètres. Pour ce qui est de ton problème, bien que l’explication du parchemin de la Technique soit très claire, sa mise en pratique n’en reste pas moins soumise à certaines contraintes, que je vais t’exposer. Elle prit une inspiration, et pencha la tête de côté, souriante. La première contrainte est l’équilibre du Chakra dans l’organisme, tu dois réussir à malaxer ton Chakra et à le concentrer, comme si tu effectuais une technique, sans pour autant en lancer une. Tu dois réussir à concentrer une « réserve » d’énergie que tu ne peux qu’utiliser immédiatement. Autrement dit l’utilisation de Choumanin est immédiate, ce qui constitue la seconde contrainte. La dernière contrainte se trouve être la capacité à rester concentrer sur deux choses en même temps : le fait de créer une réserve de Chakra, et le fait d’être en plein combat. Ce processus doit être aussi naturel pour toi que le fait de malaxer ton Chakra en vu d’une technique. Il s’agit d’une application plus poussée que le malaxage de Chakra basique, mais cela pose la base du principe d’accumulation du Chakra Raiton, que tu découvriras plus tard dans ton parcours. Mais un exemple est bien plus éloquent que tous les discours du monde, alors expérimente par toi-même la différence entre une technique chargé, et une technique non-chargé. »
Aussitôt dit, aussitôt fait, la Chuunin exécuta avec dextérité les quelques signes nécessaires à la création d’un éclair blanc de faible puissance qui frappe l’Aspirant au bras après avoir rebondit au sol. Ce dernier grimaça évidement de douleur : l’attaque venait de bloquer ses muscles, rendant son bras inopérable pour deux à trois minutes selon sa capacité de résistance à la douleur, qui était très variable suivant l’individu, et sn cursus technique. Sans lui laisser le temps de souffler, la jeune femme concentrer son énergie, et lança la même attaque surchargé, frappant cette fois le jeune garçon au bandeau vert à la jambe droite. L’effet fût tout de suite bien différent : le garçon tomba à genoux, ses deux jambes paralysées, alors qu’une seule avait été touchée. Ce n’était pas un hasard ni un effet du à la précision de la jeune femme dans la réalisation de sa technique, il s’agissait juste d’un effet de puissance, qui, démarqué des effets au bras, prouvait bien la différence de concentration d’énergie, que Takeshi venait de sentir passer au sens propre du terme. Seika s’approcha et s’accroupie face à l’Aspirant Ninja, avec un petit sourire triste.
[Seika] « J’espère que tu as bien senti la différence entre les deux attaques, que je n’ai pas à recommencer… Bon, pour t’entrainer à faire ça… Je suppose que tu connais le Raiton de base non ? Je vais me remettre où j’étais, et tu vas faire exactement ce que je viens de te faire, ou presque : je vais intercepter chacune de tes attaques avec une attaque de puissance minimal. Si nos deux attaques s’annulent, c’est que tu n’as pas encore réussi à surcharger ton Raiton. Par contre, si tu arrives à le surcharger, alors ton attaque emportera la mienne. Arrives à passer ma défense électrique, et tu maitriseras le Choumanin. »
Ceci dit, la Chuunin se releva et alla se replacer là où elle se trouvait, les mains sur les hanches, attendant que Takeshi se relève et reprenne l’entrainement s’il en était capable. Mais cela se voyait dans son œil unique, qu’il était capable de tenir la distance ce gamin. Cependant Seika ne s’attendait pas à être touchée avant oh, au moins l’heure de déjeuner.
Dernière édition par Shijimano Seika le Ven 30 Oct - 23:09, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Apprentissage technique: Choumanin, la surcharge. Mer 28 Oct - 22:37 | |
| Takeshi avait fait sa demande : une demande suppliante, espérant un maximum que Seika réponde affirmativement. Et cela consistait à lui expliquer comment consistait la technique de la surcharge. La Chûnin laissa tomber ses bras, puis sourit, et lui fit signe d’aller dans le milieu de la pièce. Il s’exécuta, prenant ça comme un « oui ». Il sourit faiblement, et écouta attentivement Seika.
« Haem. La jeune femme s’éclaircit la voix. Tout d’abord, aussi poli que tu es voulu l’être, sache Takeshi que n’es qu’un Aspirant Ninja. Autrement dit, lorsque tu t’adresses à moi, tu dois me vouvoyer : c’est aussi une forme de respect. Faisant signe au jeune garçon de rester où il était, la jeune femme recula et se plaça à mi-distance de combat, autrement dit cinq mètres. Pour ce qui est de ton problème, bien que l’explication du parchemin de la Technique soit très claire, sa mise en pratique n’en reste pas moins soumise à certaines contraintes, que je vais t’exposer. Elle prit une inspiration, et pencha la tête de côté, souriante. La première contrainte est l’équilibre du Chakra dans l’organisme, tu dois réussir à malaxer ton Chakra et à le concentrer, comme si tu effectuais une technique, sans pour autant en lancer une. Tu dois réussir à concentrer une « réserve » d’énergie que tu ne peux qu’utiliser immédiatement. Autrement dit l’utilisation de Choumanin est immédiate, ce qui constitue la seconde contrainte. La dernière contrainte se trouve être la capacité à rester concentrer sur deux choses en même temps : le fait de créer une réserve de Chakra, et le fait d’être en plein combat. Ce processus doit être aussi naturel pour toi que le fait de malaxer ton Chakra en vu d’une technique. Il s’agit d’une application plus poussée que le malaxage de Chakra basique, mais cela pose la base du principe d’accumulation du Chakra Raiton, que tu découvriras plus tard dans ton parcours. Mais un exemple est bien plus éloquent que tous les discours du monde, alors expérimente par toi-même la différence entre une technique chargé, et une technique non-chargé. »
Bon, le début était clair. Il devait la vouvoyer. Ensuite, il analysa rapidement ce qu’il devait faire, ce qui paraissait assez compliqué. Il devait faire une réserve de chakra qui devrait être utilisée rapidement par l’intermédiaire d’une technique. Et cela devait être naturel ! Et bien. Takeshi ne fut pas surpris par les contraintes, qui coulaient de source avec la technique. Et pourtant, quand il entendit les derniers mots de Seika, il s’inquiéta franchement. Il ouvrit de grands yeux, la regarda apeuré, puis se reprit. Il écarta rapidement les jambes pour avoir plus d’appui et soutenir les chocs, et serra les poings, ce qui eut pour effet de contracter les muscles de son bras. Mauvaise idée, mais pourtant il ne le savait pas.
La première attaque visa son bras, qui endura une douleur moyenne, mais quand même puissante. Il retint un hurlement, bien que l’envie de lui manqua pas. Il serra les dents, ne pouvant plus du tout bouger son bras, qui resta en angle de 45°, les poings serrés, et les muscles tendus. La douleur se dissipa peu à peu, mais le pire était encore à venir. Visiblement, Seika allait lui lancer l’attaque avec la surcharge. Oupla, il allait souffrir. Il ferma les yeux.
Et le choc vint plus rapidement que prévu. Il sentit en premier une douleur venant de son front, une douleur atroce, qui lui enleva momentanément la capacité à écouter et à voir. Même ses sensations étaient perturbées. Son bras encore libre se tendit tout d’un coup, mais ses jambes se dérobèrent sous lui. Il tomba à genoux, commençant à sentir l’horrible douleur qui lui venait des cuisses. Il avait énormément de mal à penser. Un rictus de douleur se figea sur son visage, et son bandeau se resserra sur sa tête. C’était insupportable, comme sensation, purée !
Petit à petit, ses sens revinrent, et il put de nouveau voir, entendre, sentir, toucher, goûter. Il pouvait penser posément, et les forces dans son bras commençaient à lui revenir. Pourtant, ses jambes ne répondaient toujours pas. Elles étaient encore paralysées. Il espérait qu’il n’allait pas devenir tétraplégique. Qui sait, les pouvoirs d’une Chûnin sur un corps pas encore préparé à un tel choc pourrait le rendre handicapé ? Qui sait ? Mais non, c’était impossible. Il n’allait pas se laisser faire. Oh que non, il n’allait pas se laisser faire !
Mais il n’eut pas le temps de penser plus longtemps. Voilà que le jeune femme s’approchait de lui et s’accroupissait pour aller à sa hauteur. Il la regarda avec des yeux neutres, vides de sentiments. Elle lui parla, un sourire pas très joyeux sur le visage.
« J’espère que tu as bien senti la différence entre les deux attaques, que je n’ai pas à recommencer… Bon, pour t’entraîner à faire ça… Je suppose que tu connais le Raiton de base non ? Je vais me remettre où j’étais, et tu vas faire exactement ce que je viens de te faire, ou presque : je vais intercepter chacune de tes attaques avec une attaque de puissance minimal. Si nos deux attaques s’annulent, c’est que tu n’as pas encore réussi à surcharger ton Raiton. Par contre, si tu arrives à le surcharger, alors ton attaque emportera la mienne. Arrives à passer ma défense électrique, et tu maîtriseras le Choumanin. » C’était clair, en tout cas. Et ça oui, il avait senti la différence. Il aurait préféré ne pas la sentir, puisqu’il le savait déjà. Mais puisqu’elle voulait absolument lui montrer sa supériorité. Le complexe du pouvoir, sûrement. Enfin, il ne bougea pas d’un cil, ne pouvant pas encore se mouvoir. Mais, elle, elle s’éloigna, puis se tourna à nouveau vers lui. Et, les mains sur les hanches, elle attendait. Elle attendait qu’il se lève, et qu’il l’attaque. Mais il ne pouvait pas, il était impuissant, et ça, oh oui, ça, ça l’énervait. L’impuissance. Il n’allait pas se ridiculiser devant une Chûnin qui ne devait pas déjà l’avoir en haute estime !
Il avait retrouvé l’usage de son bras, même s’il devait se dégourdir un peu. Se posant la main sur l’épaule, il fit tourner son bras, dans un sens, puis dans l’autre. Ensuite, il le plia, le tendit, fit craquer les doigts. Il fit tourner le poignet, et compulsa les muscles. Il posa les deux bras au sol, et poussa avec toute sa force. Malgré tout, il n’arrivait pas à se lever. Mais il devait, il devait ! Il poussa de toutes ses forces dans ses jambes, qui tremblèrent. Elles bougeaient, elles bougeaient ! Incroyable ! Allez, plus que quelques efforts ! Il poussa, poussa, encore et encore, jusqu’à se relever, et tenir correctement debout. Ses jambes tremblaient encore un peu, mais cet effet disparut vite. Il fit quelques mouvements pour se dégourdir les deux jambes, puis regarda à nouveau Seika, avec un regard empli de détermination.
Il écarta les jambes de quelques centimètres. Bon, la première chose à faire, c’était de lancer une attaque Raiton normale, pour s’échauffer, et surtout pour vérifier la concentration de Seika. On ne savait jamais, avec elle… Il concentra son chakra dans ses mains, et un éclair parut, fonçant à toute vitesse vers la Chûnin. Bien sûr, celle-ci n’eut pas de problème à l’intercepter. OK, il était chaud !
Il tenta d’abord de malaxer son chakra. C’était une partie relativement facile. Il fallait le concentrer dans un endroit du corps, relativement équidistant de tous les points de sa peau. Le centre de son corps, qui se situait au niveau du nombril. Après le plus dur, c’était de lancer sa technique par dessus cette réserve, et de l’appuyer avec celle-ci. Il tenta donc d’envoyer sa technique, mais il sentit tout de suite que sa réserve de chakra s’était dissipée. Ah, c’était rageant ! Et pourtant, c’était là le but de son travail.
Et pendant plus d’une heure, il bombarda Seika de rayons lumineux, qui s’écrasèrent contre sa défense. Il se sentit défaillir, tout d’un coup. Un noir apparut devant ses yeux, et il sentait ses pieds se dérober sous lui. Et soudain, il retrouva la vue, toujours sur pieds, les mains un peu tremblante. C’était quoi ça, encore ? Il s’appuya au mur, dos contre la pierre, et il inspira profondément. Seika le regardait, avec un petit sourire. Sans doute elle s’imaginait qu’il n’allait pas tenir le coup. Et rien que d’y penser, ça le mettait en rogne. Il ne voulait pas perdre la face ! Il fallait qu’il travaille, encore, et encore, pour finalement atteindre son but ! Il n’était pas très talentueux, mais s’il s’y mettait à fond, il savait qu’il ferait de grandes choses. Il serra les poings, et revint au centre de la pièce.
« Vous n’êtes pas lassée de tout ça, Seika-san ? »
Mais il ne lui laissa pas le temps de répondre. Il balança une nouvelle charge électrique, qui n’eut pas plus de succès qu’avant. Il travailla encore et encore, pendant des heures. Vers midi, il sentait qu’il manquait de forces. Il s’approcha de son sac, déposé contre le mur de la fenêtre, et en sortit une petite barre chocolatée, et il l’avala toute entière, en deux bouchées. Il ne sentit pas tout de suite les effets de la nourriture, mais il se remit au travail. Il balança à nouveau une charge électrique, sans succès. Mais à l’essai suivant, il sentit un petit changement.
Il n’avait pas augmenté la puissante de la technique elle même, mais il sentait qu’il avait utilisé une partie du chakra qu’il avait emmagasiné. Juste une once. Mais une once quand même. Ceci l’encouragea. Il continua sur cette voie, tout en continuant à augmenter la quantité de chakra émise dans la technique. Les éclairs devenaient au fur et à mesure plus puissants, toujours plus puissants. Au bout d’une trentaine de minutes, il sentit qu’il pouvait utiliser la moitié du chakra qu’il avait emmagasiné, mais que l’autre moitié partait en fumée. Il fallait encore persévérer.
Et il persévéra. Treize heures arrivèrent à grand vitesse, et il progressait toujours. Puis, à un moment, alors qu’il avait emmagasiné la moitié de chakra qu’il avait utilisé pour la technique, comme il le faisait tout le temps, il sentit que tout le chakra était enfin utilisé pour la technique. Un éclair d’une puissance une fois et demie supérieure à la normale s’approcha de Seika. Takeshi serra à nouveau les poings. Est-ce que ça allait marcher ? |
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| Sujet: Re: Apprentissage technique: Choumanin, la surcharge. Sam 31 Oct - 19:11 | |
| -| Ne pas la Jouer Solo |- .3. Il était évident que cet entrainement ne pouvait pas réussir en claquant des doigts : apprendre à emmagasiner son Chakra Raiton pour renforcer la puissance depuis l’intérieur de son corps vers l’extérieur, bien que basique, n’en restait pas moi plus ou moins difficile à saisir. Il fallait savoir que cette puissance emmagasiner pouvait renforcer jusqu’à trois fois la puissance d’une technique. Seika par exemple, ne pouvait augmenter sa puissance que jusqu’à deux fois. Mais avec une Amplification de puissance électrique, elle atteignait la même puissance, ou presque. Ce qui n’était pas le cas de l’Aspirant Ninja face à elle.
Vu qu’elle utilisait le Raiton Daishino a une faible puissance, égale à celle du Raiton de Takeshi, elle ne s’épuisait pas vraiment, voir pas du tout, au faire à mesure qu’elle interceptait un à un les éclairs de lumières. Seika avait donné toutes les informations à l’Aspirant, à lui de trouver le moyen de se servir de l’énergie qu’il emmagasinait à l’intérieur de lui, et de s’en servir. Et pendant un bon moment, plusieurs heures en fait, il ne se passa rien, absolument rien. Takeshi malaxait son Chakra, faisait quelques signes, créait un Raiton, qui était immédiatement intercepté par la Chuunin, les deux attaques disparaissant dans une décharge lumineuse qui aurait été fort sympathique de nuit, par un soir de fête : ça donnait l’impression de créer des étoiles ! Fasciné par ce petit phénomène, la jeune femme se concentra sur cet élément né de son imagination pour passer le temps, face à ce jeune garçon à l’œil unique qui décidément ne faisait pas de progrès. Mais ce n’était pas faute d’essayer apparemment. Takeshi eut son premier signe de faiblesse au bout d’une heure en fait, lorsqu’il sembla trembler sur ses jambes. Après s’être adossé au mur de la salle, il sembla retrouver des forces face au sourire amical de la jeune femme, qu’il devait surement analyser bien différemment que sa signification réelle : Shijima attendait juste que le jeune homme progresse ! Et puis, même s’il ne maitrisait pas le Choumanin du premier coup, cela lui faisait un sacré entrainement intensif d’utilisation du Ninjutsu, ce qui n’était pas plus mal pour lui, s’il désirait continuer dans cette voie. Contrairement au Taijutsu, ou au Genjutsu, le Ninjutsu était à la base des arts Ninjas, et ses utilisations étaient aussi diverses qu’impressionnantes et surtout, très dangereuses.
Arriverait-elle un jour à utiliser toutes ces puissances elle aussi ? Elle n’en savait rien, elle verrait le moment venu.
[Takeshi] « Vous n’êtes pas lassée de tout ça, Seika-san ? »
Avant qu’elle n’ait le temps de répondre à cette question qu’il avait toutes les raisons du monde de formuler, Takeshi l’attaqua une nouvelle fois, sans succès malheureusement. La jeune femme sentait derrière cette attaque qu’il commençait réellement à fatiguer. Et le coup avait été traitre, surement pour voir s’il ne pouvait pas atteindre son objectif d’une façon détourné. Mais la Chuunin n’était pas facile à tromper, et cette nouvelle tentative c’était soldée par un échec.
Le temps passait, et il était déjà midi lorsque Takeshi fit une nouvelle pause. Seika n’avait pas répondu à sa question, mais son attitude devait lui avoir donné sa réponse : même si elle était lassée, elle était capable de continuer encore longtemps. Elle aussi ça l’aidait cette petite matinée d’entrainement à l’endurance ! L’Aspirant Ninja sortit une barre chocolaté de son sac en faisant sa petite pause, et l’engloutit en quelques secondes, et en à peine deux bouchés, ce qui fit hausser les sourcils de la jeune femme avant qu’elle ne se souvienne de son propre appétit après les longues séances d’entrainement durant sa jeunesse. Ahlala que de nostalgies.
Takeshi n’abandonna pas et reprit sa position. Cette pause semblait lui avoir été bénéfique, car elle vit, plus facilement lui, la luminosité de ses décharges de Raiton augmenter, ce qui voulait aussi dire que l’énergie contenue dans chaque attaque augmentant en conséquence. Le problème était de savoir s’il s’agissait vraiment d’une Surcharge, ou bien d’une simple maîtrise plus poussée du jeune homme du Raiton, provoqué par ce long entrainement et un regain de combativité.
Pendant l’heure qui suivit, alors que son estomac commençait à crier famine, Shijima eu peu à peu la réponse à sa question : l’énergie contenue dans les Raiton de Takeshi ne cessait pas d’augmenter. C’était faible, progressif, mais ça augmentait ! Il était sur la bonne voie, encore quelques essais et son attaque arriverait à emporter la sienne ! D’un coup elle se demanda si c’était vraiment une bonne idée. A la base elle ne pensait pas Takeshi-chan capable de maîtriser le Choumanin dans la mâtiné, mais preuve était faite qu’il y arrivait : le jeune garçon maîtrisait la technique. Mais il lui restait à surpasser, par égo ou amour-propre, le défi que lui avait laissé la Chuunin en arrivant à lui renvoyer sa propre attaque. Le choc allait être dur, mais ce ne serait que justice, et elle en avait connu d’autres malgré tout : ce n’était qu’une décharge électrique de plus dans la longue liste d’entrainements aux Raiton qu’elle avait suivie pendant des années.
La pluie s’était arrêtée au dehors, et le soleil perçait le plafond nuageux comme on crève un ballon, se déversant à flots sur le village. Sa lumière atteignit les vitres de la salle d’entrainement de l’académie, lorsque l’Aspirant Ninja lança l’attaque qui devait marquer cette séance d’entrainement. Seika vit son Eclair Fendu être emporter par le Raiton Surchargé de son jeune vis-à-vis, tandis que le soleil daignait enfin pointer le bout de son nez à Kumo. La décharge lumineuse fût bien plus importante, et elle vit en une seconde son éclair être emporté, noyé et mélangé au Raiton de Takeshi. Sa position reprit immédiatement une allure plus réactive : les jambes arquées, les poings serrés, la Kunoichi tendit le bras pour placer sa main gantée sur la trajectoire du Ninjutsu.
Bien entendu elle ne voulait, et ne pouvait pas arrêter l’attaque à main nue. Par contre elle pouvait choisir quelle partie de son corps serait touchée : son bras en l’occurrence. Elle accueillit la douleur immédiate comme une amie lointaine, qu’elle n’avait plus vue depuis un moment. Elle sentit très distinctement les effets de la technique sur ses muscles, les mettant momentanément hors-service. La décharge n’alla cependant pas plus loin que son épaule, et son bras ballant, la peau légèrement fumante, retomba mollement le long de son corps. Sa peau blanche n’avait pas subi de brûlure, mais la décharge électrique avait perturbé son champ corporelle et créer un effet de frottement à l’intérieur même de son bras, ce qui avait fait monter la température de son corps à cet endroit précis. Autrement dit, son bras gauche était inutilisable dans l’immédiat, ce qui ne voulait dire qu’une chose.
[Seika] « Si j’avais été lassée de tout ça Takeshi-chan, tu n’auras peut être pas été tenté de te surpasser, et d’arriver à faire ce que tu viens de faire. Souriante, contenant par habitude la douleur, la jeune femme détendit ses jambes et marcha jusqu’à l’Aspirant. Bravo, tu maîtrises le Choumanin, tu peux te… »
Mais la jeune femme ne continua pas sa phrase : Takeshi venait de s’écrouler en arrière. Cette réaction n’arracha qu’un sourire plus amusée au visage encadré d’ébène de Seika, qui se revoyait aussi tomber dans les pommes après un entrainement aussi intensif. Cette petite tête avait de la réserve, et ce n’était que sa volonté et seulement elle qui lui avait permis de mener à bien cet entrainement. De sa main droite, accroupie près de lui, Shijima prit tout de même son pou, par mesure de sécurité. Ce dernier était normal, rien de grave à signaler. Les sensations lui revenaient dans la main gauche, tandis qu’elle se relevait et s’étirait : l’Aspirant en avait pour plusieurs heures de sommeil, et personne ne viendrait le déranger.
En sortant de la salle, Seika plaça un petit écriteau pendu à la poignée, avec marqué « Ne pas Déranger ». .Fin. |
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| Sujet: Re: Apprentissage technique: Choumanin, la surcharge. Mer 4 Nov - 20:13 | |
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Takeshi : + 18 XP ( technique validée ) Seika : + 29 XP ( bonus chuunin inclus )
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| Sujet: Re: Apprentissage technique: Choumanin, la surcharge. | |
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