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| Loin des regards, jardin à part | |
| | Sujet: Loin des regards, jardin à part Mer 18 Mar - 1:23 | |
| [Suite du parc] Par chance, certains points du parc coïncidaient pas mal avec la forêt qu’abritaient les murs du village. Taka guidait le garçon sur des chemins qu’il n’avait sûrement jamais emprunté jusque là, par chance, il ne s’agissait pas, au moins jusqu’à un certain point, d’un trajet bien compliqué. Quoi qu’il en fut, Elle ne voulait décocher un mot sur leur destination. Elle semblait avoir oublié les instants passés et se concentrait sur sa tâche comme si cela avait été vital. Mais en fait, il ne s’agissait que d’une relative vérité. Certes elle pensait à certaines choses, mais elle n’avait rien effacé de ce qui s’était produit juste avant dans le par cet ne comptait pas le faire de si tôt. Elle marcha encore sur le sentier de terre qui s’enfonçait toujours plus dans un épais bosquet puis s’arrêta soudain. Elle jeta un œil en l’air puis décida de couper à travers bois, passant par des endroits semblant tous plus perdus les uns que les autres. Mais à quelques endroits, il était possible que Kenji ait remarqué un certain marquage. De quoi pouvait-il bien s’agir ? Un lieu marqué en forêt ? Des balises ? Une zone interdite ? Un paradis ?! Ahem… Le Genin aurait bien le temps de le découvrir au moment voulu. Taka continua de bifurquer dans un ou deux endroits puis elle arriva devant un étrange mur végétal. Un mélange de lianes et de roseaux qui marquaient une limite bien peu naturelle. Elle s’arrêta là puis jeta un œil entre les multiples arbres qui couvraient la zone. On pouvait encore voir les nuages gris par ci par là, aux endroits où l’on pouvait en fait voir le ciel, tout simplement. L’adolescente fit signe de ne pas faire de bruit. Dans le silence agréable de la forêt, on pouvait percevoir le bruit d’un ruisseau, non d’un cours d’eau certes mais un peu plus grand qu’un simple ruisseau. Ce temps de latence laissait à Kenji tout le loisir de contempler la forêt de Konoha qui n’avait jusqu’ici plus rien de surprenant pour ses habitants. Mais ce mur de plantes, comme s’il s’agissait d’une haie, avait de quoi en intriguer plus d’un. Il n’était pas petit en plus, le bougre. [Taka] – C’est bon, il ne devrait y avoir personne dans le coin…Personne ? A quoi jouait-elle ? Se sentait-elle soudain l’âme entreprenante ? Elle n’avait jamais agi comme ça avec un garçon ! Lui sauter dessus de la sorte, quel surprise ! Non en fait ne vous emballez pas, ce n’était rien de tout ça. Elle fit quelques pas vers un arbre proche, reconnaissable par son gabarit moins épais que les autres puis posa la main sur la haie où elle attrapa quelques tiges pendantes. Elle les écarta avec soin puis passa de l’autre côté après quoi elle se retourna et invita le jeune homme à rentrer à son tour. Dans cette étendue sauvage que la plupart des gens utilisaient pour leur entraînement, pour lacérer l’écorce à coup de poing ou d’armes de jet ou de corps à corps, pour brûler les symboles même de la vie à Konoha, des symboles que l’on retrouvait jusque sur le bandeau des ninjas qui les protégeaient… Dans cette étendue se trouvait ce à quoi on ne pouvait s’attendre. Au premier plan, des arbustes étaient entourées de petites fleurs poussant au ras du sol dans de la terre meuble, retournée et plus foncée qu’à l’accoutumée. De ci de là, des pierres et des graviers parsemaient des allées de bourgeons et d’ornements en tout genre. Du bleu, du violet, du rouge, du jaune… Toutes les couleurs se mélangeaient avec un certain goût, laissant le vert de l’herbe sauvage mais entretenue séparer des espaces plus aménagés, parfois selon certains thèmes. Un peu derrière, on retrouvait des arbustes accompagnés d’arbrisseaux. Eux aussi ponctués par des couleurs, que ce fut au contact même de leurs graines ou de leurs fruits, ou au sol là où d’autres pétales s’entrecroisaient de tige en tige offrant un doux repos aux yeux dans des panaches des couleurs tantôt vives, tantôt pastelles. Plus loin de tout ceci, le cours d’eau était visible. Séparé en plusieurs petits canaux, il semblait alimenter tout ce petit monde végétal apportant même, tout près d’une rocaille, sa touche esthétique. Taka replaça la haie comme il se devait puis s’avança devant Kenji, l’invitant à s’approcher aussi. Elle commença à parcourir les allées, se baissant occasionnellement pour examiner une fleur ou deux, passer la main sur leur doux pétales ou sentir une effluve qui venait chatouiller les narines. Elle avait pour habitude de fermer les yeux pendant cette dernière activité, semblant totalement ailleurs et appréciant au plus au point ce plaisir simple. Elle marcha encore un peu pour rejoindre un côté du jardin où plusieurs arbrisseaux étaient plantés. Ils présentaient tous les même fleurs dans des tons différents. Du jaune au rouge en passant par du rose et des couleurs plus proches du blanc, il semblait que ce côté là soit exclusivement réservé à cette fleur là. Là encore, elle renifla les essences, oubliant presque qu’elle n’était pas seule, le coin de ses lèvre se redressant légèrement. Puis elle revint vers Kenji et balaya la surface, non négligeable, du jardin avec la main tendue, paume ouverte vers le ciel, profitant pour faire de même avec les yeux. [Taka] – C’est… Mon petit paradis. D’habitude, personne ne vient avec moi, mais je tenais quand même à te remercier et… m’excuser pour tout à l’heure. Elle revint ensuite au Genin pour le regarder dans les yeux. Ca ne voulait sûrement pas dire grand chose pour lui, mais elle voulait qu’il comprenne le sentiment qui se cachait derrière cette démarche et qu’elle pensait ne pas pouvoir transmettre juste avec des mots. L’autre option aurait été de l’emmener chez elle, mais le domaine du Tigre… C’était hors de question. [Taka] – Quand ça ne va vraiment pas… C’est ici que je trouve mon réconfort. Je pensais venir ici, mais j’suis tombée sur toi… Ce ne sont pas les même choses, mais chacune à son effet.Elle ne savait vraiment pas comment il allait le prendre. Elle espérait simplement qu’il ne fuirait pas, par crainte, peur ou simplement parce qu’il la trouverait dingue. * Tu pètes vraiment un plomb poulette… Vraiment un plomb.* |
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| Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Dim 22 Mar - 1:16 | |
| Petit Uchiha tu es l’élu, celui qui reprendra le flambeau et qui donnera honneur et fierté à ton maître. Petit Uchiha tu es jeune, perdu mais tu trouveras ta voix lorsque tu auras comprit que ta destinée est toute tracé. Petit Uchiha tu es sûr de toi et c’est le bon choix, sentiment lugubre qui fera de toi un homme fort et accomplit. Petit Uchiha tu es un Uchiha et ne l’oubli jamais. Petite tirade pensive permettant à l’enfant prodige de ne jamais rien lâcher et de pouvoir atteindre son but ultime. On le forme et lui taille une carrure pour reprendre le flambeau. En lui vit la volonté du feu de Konoha mais par-dessus tout, l’excellence des Uchiha. Ses yeux rouges pleurent tandis que son regard noir reste énigmatique, presque froid.
Kenji plongeait toujours aussi intensément ses yeux dans ceux de Taka. Une osmose parfaite, un moment que l’on voudrait éternel. Chaque secondes paraissant des heures, comme une horloge émotionnelle détraquée. Une lueur. Non. Un doux miroir microscopique traversant ses pupilles et vint de loger le long de sa joue. Doucement et tranquillement emporté par une brise morne et défaillante.
Il aurait aimé la prendre dans ses bras et lui dire que tout était fini. Que rien de tout cela n’était vrai, un mensonge effronté, un obstacle que la vie lui dressait sur sa route. Mais rien de cela n’était possible, il ne comprenait pas ces sentiments et ne les avaient jamais vécu ni même appréhendé. Tout ce qu’il voyait c’était du réconfort à offrir à un membre du clan. C’était brut, froid mais si réel. [Taka] – Désolée… je dois te faire honte et pitié en même temps.
L’Uchiha aurait surement répondu oui et l’aurait presque réprimandé. Mais aujourd’hui c’était Kenji qui parlait. Le Geneki comme Riku aurait dit. Emplit d’émotion autre que la haine et la rage de réussir il voulait aider. Mais pas n’importe qui. Il voulait aider une Uchiha. Une fille de son clan qui en avait besoin. Il faillit lui dire que non, que tout n’était que futilité à côté de ce qu’elle vivait. Mais il n’arriva pas à sortir de telles paroles. La bataille interne faisait rage en lui et il venait de perdre une manche.
Emplit d’une énergie nouvelle, la jeune Taka semblait de nouveau motivé. Enfin c’est la petite impression qu’elle donna à Kenji lorsqu’elle plaqua ses douces mains sur ses cuisses. Une position de conquérante, mordante dans la pomme de la vie. Elle se redressa avec délicatesse et prit vivement la main du jeune homme un peu déboussolé de voir un tel comportement. Sa veste bleu marine retrouva ses épaules un peu rondes et vint fortifier sa stature d’Uchiha. La voix de Taka arriva à ses oreilles comme une douce mélodie. Un élan de bien-être semblait s’être soudain dégagé de ses réflexions et elle était prête à changer.
[Taka] – Je… J’aimerais te montrer quelque chose. Ca ne sera sûrement pas grand chose… Mais j’y tiens.
Sans même avoir eu le temps d’acquiescer la jeune fille attira Kenji avec elle vers l’extérieur du parc. Il sentait la douceur de sa peau bien au chaud dans le creux de sa main. Une tiédeur maternelle et ouvrant l’esprit à des songes fantastiques. Il se sentait bien et se laissa guider sur le sentier du parc menant à la sortie. Il ne savait pas où elle l’emmenait mais il avait confiance. Après tout c’était une Uchiha et elle ne pouvait vouloir du mal à un être si proche d’elle.
Ils avancèrent ainsi durant quelques minutes. Voguant à travers les arbres du village caché de la feuille. Petit à petit le jeune genin commença à reconnaître le lieu. Il n’était plus dans le parc avec sa douce ambiance déprimante d’une journée grisâtre. Il se trouvait maintenant dans un endroit qui s’emplissait de sueur chaque jour un peu plus. Les branches n’étaient plus aussi cadrées par les sentiments des individus. Ici tout était plus brouillon conçu dans le seul but d’être confiné pour s’entrainer. C’était ça qu’on appelait la forêt interne de Konoha.
Bifurquant à droite, à gauche, Kenji perdit quelques instant le sens de l’orientation. Mais il sentait toujours sa main dans celle de la jeune fille et il ne fit rien pour l’empêcher de le mener à destination. Puis il sentit le contact se rompre. Un petit sentiment de déception le prit ne comprenant pas tout à fait pourquoi.
[Taka] – C’est bon, il ne devrait y avoir personne dans le coin…
Que voulait-elle faire ? Ou plutôt qu’avait-elle en tête ? Kenji ne comprenait plus rien et se demandait ce qu’il faisait encore ici. Il lui avait remonté le moral pour une raison qu’il ignorait encore, il appréciait sa présence sans savoir pourquoi et se disait que la destinée n’avait plus besoin de lui ici. Mais Taka semblai vouloir le contraire.
Elle avança devant un grand mur de lierre. La nature avait prit ses droits ici et semblait constituer une véritable barrière et malgré cela la jeune fille trouva la faille rapidement. Elle poussa deux branches et invita Kenji à pénétrer dans son antre. Le pas légèrement hésitant il observa ce qui l’entourait et trouvait cela assez étrange. Mais le temps des questions était révolu il avait décidé de la suivre et se devait de continuer. Il inspira profondément et son torse de souleva légèrement. Sa main vint effleurer son cuir chevelure et il lança un regard questionnant la jeune fille.
Il entra et vit. Sa vue fut ébloui par tant de beauté. Ce lieu égalait de magnificence la jeune fille. Des arbres jeunes et robustes entouraient une étrange clairière qui semblait à un endroit paisible. On pouvait venir ici méditer calmement ou pleurer en silence. Des fleures de toutes les couleurs étaient implanté un peu partout mais un banc d’une espèce était regroupé un peu plus en bordure. Kenji apprécia ce lieu et vit que Taka s’amuser à le visiter surement pour une énième fois. Elle revint enfin face à lui et reprit la parole.
[Taka] – C’est… Mon petit paradis. D’habitude, personne ne vient avec moi, mais je tenais quand même à te remercier et… m’excuser pour tout à l’heure.
Kenji l’observa intensément sans prendre la parole. Il sentait que la jeune fille n’avait pas fini et qu’elle ressentait tout de même une certaine fierté à lui montrer ce lieu. Il se passa doucement une main dans les cheveux et continua à l’écouter patiemment.
[Taka] – Quand ça ne va vraiment pas… C’est ici que je trouve mon réconfort. Je pensais venir ici, mais j’suis tombée sur toi… Ce ne sont pas les même choses, mais chacune à son effet.
* ? …*
Il est vrai que les paroles de Taka étaient assez complexes. Mais il n’appréciait que très moyennement d’être prit pour un objet. Il était Kenji Uchiha personne ne lui dictait ses règles ou ne l’utilisait. Enfin, cette dernière consigne n’était pas très appliquée sachant toute l’influence de Takeshi sur lui. Il pesa ses mots et prit la parole.
[Kenji] – Je ne pense pas à avoir d’excuse à entendre.
Il posa une main sur son épaule et la fixa avec hardiesse d’un regard profond.
[Kenji] – Je suis très honoré de toute la confiance que tu m’accordes en m’emmenant ici. Mais il ne fallait pas te sentir « obligé »…
Son sang, son caractère Uchiha avait été piqué à vif par les paroles de Taka. Elle le prenait pour un vulgaire shinobi, un jouet. Non. Non, il était un Uchiha et ne pouvait admettre ce sentiment d’utilisation de son corps, de son être sans son approbation. La susceptibilité était très présente chez lui et il souleva légèrement le menton. Mais en voyant le regard de la jeune fille il percuta.
Il enleva sa main de l’épaule de Taka comme si les choses sérieuses étaient finies. Sa main recommença à soulever ses cheveux comme un tic quasiment habituel. Pourquoi ? Car il appréciait la jeune Uchiha mais n’aimait pas trop la manière dont elle le traitait, comme un vulgaire objet.
Il s’approcha doucement du bosquet où les fleurs de la même espèce régnaient. Il les effleura d’un geste sans les toucher. Comme par peur de se brûler. Sa voix fut assez douce car il venait de comprendre quelque chose. Taka avait perdu un être qui lui était cher et proche il n’y a que peu de temps. Lui faire des reproches sur son comportement avec les gens n’était que pur impolitesse et manquerait sévèrement de sympathie envers ses émotions.
[Kenji] – Tu as l’aire d’apprécier les Azalées… Personnellement je préfère les Pensées… Plus simple et avec un nom évocateur de réflexion.
Il se releva et s’approcha doucement de Taka. Comme si les paroles qu’il avait tenues avant n’étaient rien.
[Kenji] – Je crois que c’est à mon tour de m’excuser. Tu es quelqu’un de bien et je te fais confiance mais il faut que tu saches que si quelqu’un apprends que je suis venue ici ou autre chose j’aurais de gros problème. Taka, pouvons nous garder cela entre nous ?
Il n’était pas méchant juste un peu trop soucieux.
[Kenji] – La destinée nous tient et j’ai beau essayer de voir plus loin que celle-ci ou même en un autre lieu elle me rattrape. C’est impossible. Tout n’est que mensonge je le sais, je le vois mais que veux-tu… Un Uchiha est têtu.
Il sourit sur ses derniers mots et se demandait si la jeune fille comprenait son discours. Ses paroles avaient été confuses et il venait juste de dire ce qu’il lui passait par la tête, ce qu’il vivait. Tout ce qu’il avait encaissé depuis la fin de l’examen chunnin resurgit, sa défaite contre Oni, la mort de Sabi, les paroles de Takeshi, la volonté de Riku, il ne comprenait rien à cela. Comme une faiblesse, un tabou à jamais violé il venait de l’avouer à une fille, une Uchiha ! Quelqu’un qu’il ne connaissait pas et qui pouvait retenir toute ces informations contre lui le forcer à accomplir des actes vicieux. Si jamais une haute instance dans la hiérarchie du clan l’apprenait cela serait la fin de l’enfant prodige.
Il lui murmura alors quelque mot comme une délivrance.
[Kenji] – Tu as raison cet endroit est un vrai paradis… Comme un lieu de délivrance de nos songes. Mais plutôt que de restait seul il n’y a personne du clan avec qui tu aurais pu parler ? Tu es quelqu’un de bien et de chaleureuse j’en suis sûr.
Il la taquinait un peu sur les compliments essayant par tous les moyens de la faire sourire et surtout de faire en sorte que son esprit s’évade de cette prison de détresse qu’elle s’était créé. C’était une Uchiha et elle ne pouvait se laisser aller. Mais il y avait des circonstances atténuantes qui faisaient que Kenji assimilait la situation. D’un geste de la main il l’invita à s’assoir dans l’herbe puis à s’allonger pour contempler les nuages.
[Kenji] – C’est étrange tu ne trouves pas ? J’ai eu du mal à comprendre le sens de cela au début mais mon sensei m’a obligé à m’ouvrir au ciel et à la terre en même temps et j’avoue que cela n’a pas été désagréable…
*D’ailleurs, tu es la première à qui je l’avoue…*
Il laissa un court silence s’installer entre eux alors qu’il repensait à sa rencontre avec Ras leur maître un peu déluré. Puis sa voix reprit de l’ampleur.
[Kenji] - Comment as-tu fait pour trouver un lieu aussi « spécial » dans cette forêt remplit de sueur et de kunai ?
Les yeux perdu dans le vide leur rencontre était des plus marginales. Mais quoi de plus normal pour des Uchiha si hors du commun ?
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| Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Dim 22 Mar - 15:39 | |
| Dans ce décor changeant du tout au tout, le premier étranger, qu’il fût Uchiha ou non, pénétrait. Comme un gage de confiance et de remerciement, Taka avait pris le temps de présenter tout ce petit monde, son petit monde, à Kenji. Ce dernier sembla se perdre dedans l’espace d’un instant, première récompense pour lui se dit la jeune fille, mais aussi fin plaisir pour cette dernière qui ne pouvait qu’apercevoir que le lieu ne laissait pas forcément indifférent. Ainsi, elle n’était pas la seule. Malgré tout, quelque chose se perdit à cet instant de la conversation, et ce fut légèrement traduit dans le discours net et concis du Genin qui avait pourtant été plus loquace dans les moments récemment passés. [Kenji] – Je ne pense pas à avoir d’excuse à entendre. Je suis très honoré de toute la confiance que tu m’accordes en m’emmenant ici. Mais il ne fallait pas te sentir « obligé »…Il avait posé de nouveau sa main sur l’épaule de Taka, mais ce n’était plus la même chose. Plus vraiment… Conséquence direct de cette pseudo reprise de courage ? Ou conséquence d’une erreur certaine, dans les faits ou dans les mots ? Elle se mit instantanément à cogiter afin de comprendre pourquoi ce qu’elle faisait n’était pas passé comme elle le voulait. Et naturellement, sa première hypothèse fut cette nature du stéréotype « jeune Uchiha fougueux et solitaire ». Même si elle ne connaissait pas Kenji depuis un long moment, elle pouvait sentir une certaine scission entre le personnage et le monde… réel ? Non pas « réel », car cela voudrait dire qu’elle n’en ferait pas non plus partie à cause de cette même condition du sang. Puis la main du garçon glissa pour quitter le corps de la jeune fille. Il eut de nouveau ce geste automatique de se passer la main dans les cheveux, vrai symbole du changement de ton dans la conversation. Confuse, elle le regarda tourner le dos pour s’en aller. Il ne quittait pas la zone, mettant fin à ce hasard de rencontre, mais se dirigeait vers le bosquet légèrement en retrait, celui même qui méritait souvent toute l’attention de la kunoichi, celui qui la définissait par excellence tant elle en appréciait les fleurs et tant son principe de vie principal s’y retrouvait. ** [Fleuriste] – Et bien petite.. Tu aimes ces fleurs là ?
L’endroit ressemblait plus à une jungle qu’à un magasin normal. En fait, tout ce que l’on voulait trouver était par ici, tout ce qui était de plus beau, mais aussi tout ce qui plaisait ou déplaisait totalement. Cependant, le mélange de tout transformait l’endroit en un somptueux fouillis de couleurs et de verdure pourtant si agréable au final.
La petite fille était bien jeune, entre six et huit ans tout au plus. Elle se baladait en ces lieux pour la première fois, seule. La vendeuse présente la regardait du coin de l’œil, d’abord comme une petite chapardeuse mais ensuite juste comme une petite fille normale qui venait simplement se balader dans les rayons, merci à l’éventail brodé sur ses habits. Soudain soucieuse du bien être de la petite, et surtout afin de s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un client potentiel, elle quitta le petit comptoir pour aller à sa rencontre. Ainsi, au milieu du rayon des éricacées, elle trouva l’enfant totalement subjuguée par un plant.
A l’interrogation, la fillette tourna la tête vers la femme, jetant sur elle deux yeux noirs et perçant qui justifiaient de loin la présence du dit éventail. Timide, elle ne répondit que part un signe de la tête affirmatif avant de replonger au milieu des fleurs. La femme sourit puis s’approcha pour caresser le pétale de l’une d’elles et faire sentir l’odeur à sa cliente qui ferma les yeux presque transportée dans un autre monde.
[Fleuriste] – Tu aimes le rouge à ce que je vois…
C’était un fait… Les habits étaient rouges, le bandeau qu’elle portait pour tenir ses cheveux l’était aussi et les fleurs qu’elle regardait… quelle surprise ! Elles étaient rouges ! Mais là encore, elle répondit avec un oui de la tête, par politesse.
[Fleuriste] – Comment t’appelles-tu ?
Un petit silence plana dans le magasin avant que la petite voix ne vienne le troubler de légères et douces vibrations.
[Fillette] – Taka, madame…
[Fleuriste] – Ooh ! Je vois… C’est un très joli nom, que tu portes bien.
Taka sourit à ce compliment. Puis elle demanda ce qu’étaient ces plantes qu’elle regardait. Tout le rayon en était garni, toutes les mêmes mais dont les couleurs variaient pour donner un magnifique nuage de nuances.
[Fleuriste] – Ce sont des azalées… Des fleurs de la vertu, des fleurs pour toi.** Ces quelques années auparavant, Taka n’avait pas compris qu’il s’agissait aussi d’une démarche commerciale. Elle avait mordu à l’hameçon et s’était achetée quelques paquets de graines. Quel plaisir de penser qu’une fleur nous correspond ! Quel abus d’en faire usage sur une enfant ! Et pourtant non, parce que si la sobriété était vertu, c’était bien là la première dont faisait preuve l’adolescente, et depuis un moment, même si elle ne se la trouvait pas. * La tempérance dit on… Peut-être.* [Kenji] – Tu as l’aire d’apprécier les Azalées… Personnellement je préfère les Pensées… Plus simple et avec un nom évocateur de réflexion.Elle avait un instant baissé les yeux mais les releva vivement à cette remarque du garçon. Il connaissait donc les fleurs ? Un brin de sensibilité ? De passion peut-être ? Ou bien heureuse coïncidence entre deux âmes qui se croisent et qui ont ce même attrait pour une chose en particulier. Taka se convainquit de cette dernière option, il ne fallait pas commencer à se faire des films, même si Kenji l’avait touchée au plus profond. Même si, un Uchiha l’avait affectée… Ce Uchiha qui semblait ne pas se défaire de la destinée. Ceci dit, qui le peut, qui le pouvait ? Taka comprenait qu’il s’agissait là d’un secret et d’une complicité naissante. Comme quelques années auparavant avec cette vendeuse, elle fit un signe affirmatif de la tête, préférant le geste à la parole. Elle était, de toute façon, trop perturbée pour parler. Encore plus encore quand Kenji remit sérieusement en question l’enseignement qu’on lui donnait. Elle en fut surprise mais masqua le plaisir que cela lui procurait, baissant la tête de nouveau pour cacher un petit sourire. Elle préférait laisser parler Kenji, retenant chaque mot, chaque question et chaque remarque. Elle y répondrait quand il en aurait assez demandé et que l’envie d’entendre les réponses dépasserait l’envie de poser une question supplémentaire. Une phrase résonna plus que les autres dans sa tête. Le Genin venait de l’inviter à s’asseoir dans son propre jardin. Elle ne s’y refusa pas bien que l’herbe fut un peu fraîche. Elle remarqua d’ailleurs que l’air s’était un peu réchauffé, pourquoi ? Aucune idée, difficile de dire si la luminosité avait augmentée puisqu’ils étaient passé d’un endroit dégagé à une forêt relativement dense. Il s’allongea laissant un instant de calme entre eux durant lequel elle le rejoignit, pas loin, mais pas aussi près que sur le banc, pourtant, un peu plus de chaleur encore aurait été acceptable. Une question encore, puis plus rien. Taka attendit un peu, mais comme rien ne venait elle comprit que Kenji avait atteint son quota d’interrogation et attendait des réponses. Elle regardait le ciel, le visage recoloré par la présence du garçon et par cet instant de partage si… impromptu. Mais cela était-il mal ? Pas à son goût… C’était même surement l’un des meilleurs moments passés depuis longtemps, hors mis peut-être la présence de Suzu à certaines période. Mais l’enfant avait aussi sa voie. [Taka] – Kenji...Pas de marque particulière… En temps normal ça aurait été un Kenji-kun comme avec n’importe quel autre, surtout Genin. [Taka] – La personne du clan avec qui parler… Elle est devant moi. Elle est la seule à savoir qu’ici existe.Un petit silence plana. Pourquoi lui ? Pourquoi pas un autre ? Pourquoi pas une autre ? Tout ceci ne s’expliquait pas. Comme une logique imparable, une relation de cause à effet, quelque chose que le hasard n’expliquait pas mais bien des lois physique et métaphysiques, c’était à lui qu’elle le montrait. Sans doute voyait-elle une réciprocité certaine dans une relation à venir. Dans quel type de relation ? Elle n’y pensait pas et s’en foutait un peu. Elle se connaissait suffisamment pour avoir plus tard une idée de la façon dont tout ceci tournerait. [Taka] – C’est notre secret. Toi pour ton honneur et ta place, moi… juste pour moi.Il y avait bien une chose qu’elle ne comprenait pas, ou sur laquelle elle exprimait un doute, et une autre qu’elle ajouterait sous peu sans en être forcément l’exemple, mais c’était un fond de vérité pou relle. [Taka] – L’important.. C’est de s’ouvrir, je pense. A chacun sa façon de le faire…Un rayon de soleil perça entre deux nuages qui s’étaient un peu affinés, mais il disparut rapidement sous la couche épaisse qui perdurait encore, certes moins vaillante mais elle perdurait. [Taka] – Moi… Je l’ai fait ici. En façonnant tout ceci, en l’affectionnant et… En le montrant. Ce n’était pas s’ouvrir aux gens, au moins début. Maintenant, on ne peut pas dire que ce n’est plus le cas.Elle tourna ses yeux vers Kenji. Pendant une seconde, elle le regarda simplement, ses mèches sombres sur son regard sombre, dans un calme paisible et pourtant une confusion certaine. La bataille interne faisait rage, s’apaisant parfois, reprenant de plus belle ensuite. Après tout, Kenji était de ceux qui ont ce fardeau d’être tiraillés par ce qu’ils sont, ce qu’ils voudraient être, ce que l’on voudrait qu’ils soient et ce que l’avenir leur réserve. Taka n’était que spectatrice… [Taka] – Il est toujours temps d’y ajouter des Pensées.Même si elle ne le disait pas, elle cherchait à montrer qu’un fait n’en remplace pas un autre. Le jardin était une chose, parler en était une autre. Et même si les acteurs de chaque alternative étaient vivants et que les plantes avaient leur langage, la parole restait… [Taka] – ...la chose la plus importante.Elle se rendit compte qu’elle avait parlé sans en avoir réellement la volonté. Mais peu importait, toujours à regarder Kenji, elle finit par lui sourire très légèrement. [Taka] – Tu voudrais en voir plantées ici ? Quite à en faire un secret, autant que tu en profites aussi… Autant le faire bien.Il était désormais chez lui dans ce jardin. Elle espérait qu’il comprenait ça. Elle espérait qu’il comprenait qu’il n’était pas juste une option placée sur sa route pour sortir de la peine. Elle souhaitait aussi qu’il comprenne qu’il était, si peu de temps après le mal, une partie du déclic qui la ferait remonter vers la lumière, si faible soit cette lueur. Mais elle ne pouvait pas le dire directement. D’abord parce que cucul point com n’était pas son mode de fonctionnement, enfin pas tout le temps, et ensuite parce qu’elle trouvait que ça ne se disait pas, mais que ça se comprenait. Sans savoir pourquoi, elle tendit la main puis lui arrangea elle même une des mèches qui passait sur son visage. Puis elle la ramena vers elle pour la poser sur son ventre, encore allongée. Un nouveau relèvement du coin des lèvres, puis elle plongea dans le ciel. * Je n’aurais peut-être pas du.* |
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| Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Lun 23 Mar - 1:05 | |
| Tout était bien et allait pour le mieux. Le sursaut d’orgueil qu’avait eu envers Taka le jeune garçon avait trouvé sa source dans la doctrine Uchiha qui coulait en lui comme son sang. Il avait tenté avec la meilleur habilité possible de se faire pardonner et aussi de se faire comprendre. Rare étaient les individus qui pouvaient assimiler cette situation mais Taka en était capable. C’était une Uchiha elle aussi par de là ce facteur elle possédait une faculté d’analyse dès plus importantes. Kenji le comprenait peu à peu et savait qu’il pouvait avoir confiance en la jeune fille. Elle acquiesçait silencieusement à ses questions lui permettant de ne pas se perdre dans son discours. C’était la première fois qu’il parlait autant et c’était aussi la première fois qu’il parlait de lui. On lui apprenait depuis toujours à ne faire part d’aucune émotion si ce n’est celle du mépris. Mépris envers les personnes faibles et n’appartenant pas au clan. Même si cela n’était pas très catholique, si cela allait contre les mœurs de la vie ; les normes et les valeurs humaines ; Taka pouvait le comprendre car elle faisait partie de cet engrenage. Elle était différente et ça Kenji l’appréciait.
Par ailleurs, il commençait à ressentir un étrange bien être au côté de la jeune fille qu’il n’avait jamais connu auparavant. Cette sensation qui lui torturait les entrailles, cela était désagréable et bienfaiteur à la fois. Il n’arrivait pas à mettre un mot sur cette émotion et tenta de l’oublier plusieurs fois mais sans grande réussite. La voix de la jeune fille lui parut comme un doux réconfort et sa pensée vint se blottir au sein de ses dires.
Elle lui accordait une confiance sans égale et lui permettait de se sentir important. Même si pour cette dernière conclusion il n’y avait pas besoin de grand-chose pour quelle se réalise. Il était la personne en qui elle croyait dans le clan, mais pourquoi ? N’avait-elle aucun parent qui croyait en elle ? Les Uchiha étaient fier mais aidaient leur membre à évoluer un maximum, surtout pour la gente féminine. Taka semblait être un individu avec un caractère assez effacé pour une Uchiha mais Kenji ne s’y attarda pas. Il hésita à montrer encore une fois tout l’honneur qu’il avait en cette confiance qu’elle lui accordait mais il préféra continuer à regarder les nuages.
[Taka] – Moi… Je l’ai fait ici. En façonnant tout ceci, en l’affectionnant et… En le montrant. Ce n’était pas s’ouvrir aux gens, au moins début. Maintenant, on ne peut pas dire que ce n’est plus le cas. Il est toujours temps d’y ajouter des Pensées.
Cette proposition paraissait des plus sincères et laissait un sentiment de reconnaissance très important chez Kenji. Il ne savait pas quoi répondre. La Pensée était la fleure qui symbolisait son soi disant lien avec Yumi. Mais il se fanait peu à peu et ne serait plus rien dans peu de temps. Elle n’avait pas comprit les obligations qui faisaient ce qu’il était maintenant. Rajouter cette fleure dans ce jardin si secret était comme s’il déposait sa marque. Ce n’était pas pourtant un lieu qui lui appartenait mais plutôt un endroit pour Taka.
Il croisa ses bras pour sur élevé légèrement sa tête. L’herbe un peu humide de cette journée grisâtre lui détendait les muscles. Cette texture n’était pas désagréable et rendait le moment un peu plus intense. Quelques rayon de soleil arrivaient enfin à perçait cette masse nuageuse difforme mais seulement pour un court instant que Kenji appréciait.
*Tout n’est qu’illusion ? …*
Son rythme cardiaque était calme et la guerre qui faisait foi en lui comme une croisade interprété par des fanatiques sans sentiment se calma. Pourquoi était-il un Uchiha ? Car il possédait le sharingan, qu’il avait du sang divin dans ses veines ? Non c’était plus que ça. Il était un Uchiha car il le souhaite, il avait trouvé une famille avec des règles et une formes de solidarité si spéciale. Il avait abandonné sa solitude pour entrer dans une nouvelle forme de vie solitaire. Il était maintenant seul avec lui-même…
Il entendit Taka murmurer des paroles et penchant alors instinctivement la tête vers elle. Son regard plongea pour la énième fois dans ces pupilles sombres si caractéristiques d’eux même. Puis il le vit. Ce léger étirement de la peau permettant de faire passer l’une des émotions les plus belles chez une femme. Elle sourit. Comme un pari gagné, un défi réussit, elle venait implicitement de lui avouer que ces heures passées à tenter de la réconforter n’était pas veine et qu’il avait tout simplement mal-interprété ses mots du début.
Il détourna le regard pour ne pas gêner la jeune fille et repartit dans la contemplation des nuages. Mais la voix angélique de Taka lui fit perdre de pied et ses dires le perdirent définitivement.
[Taka] – Tu voudrais en voir plantées ici ? Quite à en faire un secret, autant que tu en profites aussi… Autant le faire bien.
*?...*
Elle l’invitait à prendre possession de ce lieu si cher à son cœur. Lui le démon, lui l’Uchiha qui serait prêt à tout pour faire de son clan l’une des forces les plus importantes de Konoha. Enfin, non, la phrase la plus juste aurait été : Lui dont on aurait été prêt à faire n’importe quoi pour que le clan Uchiha devienne l’une des forces les plus importantes de Konoha. Il n’avait rien qui lui appartenait. Aucun lieu, aucun souvenir. Il reniait tout cela et il en était obligé. Avoir un lien avec quelque chose, avec quelqu’un n’était que fardeau et amenait à la perte de l’individu. Kenji ne pouvait et ne devait que côtoyer des Uchiha.
Un bout de chaleur vint rompre cette harmonie. Doucement il sentit un corps étranger pénétrer dans son espace vital. Soulevant et révélant son habitude absolue. Une main qui n’était pas la sienne entra dans le temple interdit de sa chevelure. Il la laissa parcourir le long d’une mèche et la remettre en place sans siller. Tout en se demandant pourquoi. Son cœur se mit à battre un peu plus vite et son visage rosit légèrement. Alors que la main de Taka repartit vers son propriétaire il se calma. Il avait honte et donnait l’impression d’un pauvre gamin perdu.
*Bon sang je suis un Uchiha !*
Il tourna la tête vers Taka et cette pensée fui face à tant de bonté réunit en un seul être. Il se demandait encore comme cela se faisait qu’elle n’ait pas eu peur de lui. On lui disait souvent que les gens étaient dégoûtés de son attitude qui n’avait pourtant rien de bien marginal comparé à celle d’un Uchiha typique. Il prit alors la parole d’un murmure.
[Kenji] – Ce que tu dis est très beau. Je n’ai jamais vraiment rien possédait si ce n’est peut être mes pupilles. C’est pathétique pour certain mais je pense que tu peux le comprendre…
Il se redressa et plia légèrement son genou droit pour venir poser sa tête dessus.
[Kenji] – Cela irait contre tous mes… Contre tous nos principes… Mais si tu le souhaites j’en serais ravi.
Il prit la main dans la jeune fille et l’ouvrit. La laissant tendu ainsi il mit son autre main dans sa poche pour en ressortir un petit objet. C’était une pierre faite de terre très dure. Elle représenta la feuille du village caché de Konoha. Symbole de son attachement à la nature. C’était le dernier objet de son passé que possédait Kenji. Il la posa doucement dans la main de la jeune fille.
[Kenji] – Ce n’est pas grand-chose, j’ai composé cet objet lorsque j’ai appris ma première technique à Konoha. Je ne sais pas pourquoi je l’ai gardé mais après tous ce que tu as fait…
Il referma alors doucement le poigné de Taka en la regardant toujours dans les yeux. Un signe que le refus était interdit. Puis doucement il se rallongea sur l’herbe. Mais cette fois-ci il était un peu plus proche de la jeune Uchiha. Ses mains toujours sous sa nuque il observait les nuages l’air un peu songeur.
*Tu aurais surement aimé le ballet des Cygnes chez Takeshi …*
[Kenji] – Taka…
Il sourit.
[Kenji] – Sais-tu que tu tiens ma vie entre tes mains ?
Cette phrase qui se voulait peut être ironique était si vrai. Si elle apprenait à qui que ce soit son attitude d’aujourd’hui ou le simple fait qu’il est eu un lien avec par exemple cette simple pierre, il serait châtier jusqu’à qu’il perde la mémoire. Il se demandait si Taka en avait réellement conscience. On pouvait le traiter de fanatique, il éprouvait juste un sens aigu du devoir envers sa « famille »…
[Je n’avais vraiment aucune idée d’ouverture. Donc avant de faire ton RP si tu as une idée dis le moi et je continuerais un peu celui là pour t’ouvrir plus de possibilité car là cela me semble assez étriqué. J'aime pas trop ma fin x)] |
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| Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Jeu 26 Mar - 1:49 | |
| Allongés dans l’herbe avec pour seul refuge le firmament et les paroles qu‘ils échangeaient, les deux adolescent s’occupaient à gaspiller leur temps dans la nature, si artificielle soit-elle du jardin de Taka. Plus les instants passaient, plus l’atmosphère se réchauffait. C’était à vue d’œil que se fendait la distance, dans une soudaine et violente attirance. Il ne s’agissait pas de l’attirance de l’autre, loin du pulsionnel, loin de tout ce que racontent les plus belles romances. C’était plus l’attrait et la recherche de paix, l’envie de marcher sur un sentier moins escarpé, qui guidaient les âmes des deux Uchiha à ce moment là. Opposés par leurs domaines, par leurs caractères, par leurs sexes et leur éducation, ils empruntaient à ce titre deux routes tellement différentes… Mais don la finalité semblait quelque part un peu la même , au moins pour cette grise journée.
Dans cette tiédeur presque fictionnelle, Taka observait tantôt les nuages, tantôt son interlocuteur. Qu’il était intéressant à regarder, au moins pour un œil averti car cette petite orbe experte qu’arborait la jeune fille lisait un sérieux gain de sérénité chez Kenji. Elle ne le connaissait que depuis deux heures, tout au plus, et pourtant l’alchimie était telle qu’elle aurait pu peindre bien des choses rien qu’en pensant à lui.
Pense, pensait, pensant… Pansant et Pensée.
Subtile jeu de mémoire, d’imaginaire, de sentiment de douleur et de guérison, c’était la circonvolution dans laquelle Taka semblait tomber. Elle finissait par aimer ce brin de mal être juste pour profiter de l’instant, mais le retour à la source de tout ceci avait vite fait de faire disparaître cette chose qui nuisait et qui, encore aujourd’hui et à tout le monde un jour, nuit. Kenji était un peu perdu, elle aussi, sûrement de façon moins apparente et pourtant… Et pourtant tout cet égarement n’avait empêché les deux souffles de vie de se croiser. Etait-ce un mal ou un bien ? C’était ainsi, un point c’est tout, seul problème étant d’enfreindre les règles. Et de ce point de vue, chacun savait qu’il s’était engagé.
C’était un fait, Taka venait de se livrer à un inconnu sur un point que même sa petite sœur, si proche d’elle ne connaissait pas. Etait-ce bien raisonnable ? Dans le pire des cas, ça ne porterait jamais préjudice car Kenji avait beaucoup à perdre à le révéler. Dans le meilleur, le jeu en valait la chandelle et c’était tout ce qu’on pouvait leur souhaiter. Et comme symbole de ce plaisir naissant, les quatre iris s’entrecroisèrent de nouveau, se faisant mutuellement écho dans une noirceur bien connue des deux jeunes gens, jusqu’à ce que le garçon vienne fendre l’air pour prendre la parole.
[Kenji] – Ce que tu dis est très beau. Je n’ai jamais vraiment rien possédait si ce n’est peut être mes pupilles. C’est pathétique pour certain mais je pense que tu peux le comprendre…
Il s’assit, prenant son genou pour support de sa tête, comme si son cou lui faisait momentanément défaut. Il semblait pensif, quelque chose de très sérieux était en train de se dérouler sous leur pied comme dans leurs esprits. Des références au passé venaient percuter le cours du présent et l’idée faite du futur. L’essentiel était qu’il ne réponde pas par un refus, ou même un refus catégorique. Le Genin acceptait la place que lui offrait la kunoichi, c’était l’essentiel et cela la remplissait d’une joie intense qui prenait place en parallèle de la tristesse déjà subie.
Puis il prit la main de Taka, provoquant instantanément une exaltation systémique qu’elle tenta de calmer par tous les moyens, mais en vain. Elle avait momentanément gardé le poing fermé comme un réflexe défensif contre toute intrusion trop entreprenante mais fini par délier tout ceci sous la demande du garçon qui n’avait pourtant rien dit. Quelques secondes après, un objet dur, froid et minéral se déposa dans le creux de ses doigts.
*La feuille de Konoha ?*
[Kenji] – Ce n’est pas grand-chose, j’ai composé cet objet lorsque j’ai appris ma première technique à Konoha. Je ne sais pas pourquoi je l’ai gardé mais après tous ce que tu as fait…
Refus interdit, c’est ce que ce geste qui visait à refermer les doigts de la jeune fille sur la sculpture et ce regard insistant signifiaient. Cependant, était-ce vraiment nécessaire ? Elle aurait accepté quoi qu’il ait pu arriver, mais la façon dont elle le faisait différenciait nettement la politesse et la franchise. Elle approcha un peu sa main de son visage pour y contempler la feuille, symbole de l’édifice auquel le clan n’apportait qu’une pierre malgré tout ce que l’on pouvait vanter à son propos. Cet emblème faisait la fierté de pas mal de monde, la mort d’autres nombreuses personnes, les desseins de certains… Mais cet emblème, parfois couplé à d’autres étendards, avait la force de guider ceux qui le portait en ayant ne serait-ce qu’un petit brin de foi. Ce retranchement inaccessible que, finalement, tout le monde possédait au pays et que même les plus sages ne comprenaient parfois pas.
Puis Kenji se rallongea, un peu plus près, toujours plus près. Que c’était bon de sentir une présence. Y serait-elle longtemps ? Il ne fallait que l’espérer. Le Genin prit de nouveau la parole, souriant, souriant comme peu de fois avant.
[Kenji] – Taka… Sais-tu que tu tiens ma vie entre tes mains ?
Etait-elle encore capable de saisir toute la dimension de ces paroles là ? Il semblait que quelque part, elle avait déjà assimilé la notion, car elle écarquilla un instant les yeux, comme si une révélation avait fait son entrée avec fracas dans son cerveau. L’espace d’un instant, elle mesura tout ce que ceci pouvait dire, mais ce moment de clairvoyance s’assombrit rapidement, pour des raisons qu’elle ignorait, dont elle n’avait même pas conscience. Puis après cet éclair de vivacité, elle retomba dans un air sombre qui se transforma en un rire limpide et cristallin. La voix de la jeune fille résonna dans le jardin comme une clochette au milieu d’une plaine. Ce n’était pas de la moquerie, ce n’était pas de la mauvaise foi, c’était juste de la joie. Elle tourna vivement la tête, fermant ses doigts sur la feuille de pierre puis, dans un grand sourire qu’on ne lui avait jamais vu, elle s’adressa à Kenji.
[Taka] – Rassure toi… Tu n’es pas le seul dans ce cas.
Il y en avait donc d’autres ? De quoi rassurer Kenji dans son idée qu’elle était quelqu’un de fiable, quelqu’un de bien, quelqu’un qui avait des attaches. Mais en fait, s’il avait su, elle était à des années lumières d’avoir des amis. En fait, elle n’avait que des connaissances, et les plus proches étaient toutes plus âgées qu’elle. Mais les gens qu’elle tenait dans ses mains étaient des personnes importantes, et à ce jour, seule deux y avaient place. La première, c’était celle pour qui elle représentait un modèle et une seconde mère. Du même sang et de la même lignée, même si son talent dépassait de loin celui de son aînée, Suzu était la première à pouvoir se jeter à corps perdu dans les batailles sans se soucier d’une faiblesse de Taka. C’était quelqu’un pour qui cette dernière ne faillirait pas.
La deuxième, c’était une promesse faite. La promesse de protéger et presque de servir le futur de Konoha, tout ceci en gardant un certaine petit bonhomme sous son aile. Un petit bonhomme qui l’avait appelée une fois « tatie » mais qui ne parlait pas beaucoup, un petit bonhomme de deux ans dont le prénom était Kyo, dont le nom de famille était... Konomura. Fils d’Oroken, fils d’un ami et surtout d’un grand frère. Taka eut une petite lueur de nostalgie teintée de cette tristesse qu’elle combattait un peu avant, mais son visage devenu presque rayonnant par suite de cette rencontre de premier choix vint balayer toutes ces émotions noires.
[Taka] – Et comme pacte… Tu n’as qu’à te dire que tu m’as.
Sous entendu douteux ? Mmmm… Plus d’un aurait signé sans attendre. Taka semblait être claire dans ses paroles, pourtant il y avait de quoi se poser pas mal de questions. Que voulait-elle dire et de quoi parlait-elle exactement ? Kenji aurait sans doute l’occasion de le découvrir, mais c’était à lui de mener sa barque.
[Taka] – Peu m’importe que tu sois du Cygne ou non… Je sais… enfin je pense savoir qui tu es, au moins un peu. C’est tellement rare, tellement plaisant de connaître ces choses là que je ne les gâcherai pour rien.
*Pas même ma vie…*
Ce détail là était à proscrire de la parole. Ce détail là, c’était une question de principe et d’éthique, mais de ce côté, Kenji faisait encore preuve de lacune car pour une raison « x » ou une raison « y », le Cygne avait injecté dans la moindre parcelle de son corps cette doctrine élitiste. De plus, pour une troisième variable tout aussi inconnue, il semblait disposé à l’ingérer jusqu’à être rassasié, si tant fut que ce jour arrive.
*Mais bon… L’erreur reste humaine, et je verrai avec le temps.*
[Taka] – Et pour les fleurs… Nous les planterons ensemble si tu le veux, sinon, je le ferai moi même pour ta prochaine venue. |
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| Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Mar 7 Avr - 19:45 | |
| [Taka] – Rassure-toi… Tu n’es pas le seul dans ce cas. Et comme pacte… Tu n’as qu’à te dire que tu m’as.
Comme une illusion, il vit se dessinait sur le visage de la jeune fille un délicieux sourire qu’il regarda avec mélancolie. Jeune, sans soucie et pourtant si soucieuse. Elle devait avoir l’âge de celle qui pense plus aux garçons ou à leur avenir mais pourtant elle était déjà accablée. Le clan avait l’aire de la tenir en respect et son attitude montrait des réserves si douloureuse, si triste.
Pour Kenji, tout était différent. Il était obligé d’accepter la doctrine, on croyait en lui. Mais par-dessus tout, il était aimé et le centre des intentions. Heureux de ne plus être seul inconsciemment il acceptait sa condition dans ce sens. Pour Taka tout avait l’air si facile. Elle n’avait qu’à se soucier de son futur sans prendre trop de risque. Mais qui était-elle vraiment ? …
Ses paroles étaient pleines de sous-entendu et d’énigme. Que voulait-elle dire ? Kenji était jeune et beau. La plus part des filles l’appréciaient mais ce n’était pas son objectif principal. Mise à part l’entrainement il ne faisait pas grand-chose de ses journées. Mais Taka que cherchait-elle au final ? … Seul, tous les deux, dans un endroit connu que d’eux. Bien des choses pouvaient se produire si un esprit assez tordu apparaissait. Mais Kenji était loin de toutes ces futilités si frugales.
[Taka] – Peu m’importe que tu sois du Cygne ou non… Je sais… enfin je pense savoir qui tu es, au moins un peu. C’est tellement rare, tellement plaisant de connaître ces choses là que je ne les gâcherai pour rien.
Un léger « ouf » de soulagement se dessina dans son esprit. Il se passa une main dans les cheveux l’aire un peu plus décontracté. Il avait maintenant entièrement confiance. Un lien se tissait entre eux. Amour, Amitié l’avenir en déciderait. Malgré la répugnance qu’avait Kenji à créer une alchimie si particulière avec une autre personne il s’était laissé entrainer dans cette histoire avec comme alibi le fait que Taka soit une Uchiha.
Pourtant elle n’avait rien d’autre de plus qu’un nom. Mais il changeait tout et prêtait une belle aide à Kenji qui s’empressait de saisir cette perche. L’insouciance de l’adolescence était encore en lui. Illusion notoire d’un comble humain, il n’était plus rien. Doucement mais avec certitude il savait qu’il s’était fait une amie. Pourtant il ne connaissait rien de cette notion et ne savait pas ce que cela engendrait. Il laissait son cœur, son âme lui dicter sa ligne de conduite et aviserait plus tard… Bien plus tard…
Mais si par malheur Takeshi venait à l’apprendre il n’y aura pas d’avenir pour le jeune garçon. Renié à jamais il devrait quitter le clan avec toute la honte qu’il lui affligerait. Mais Taka lui donnait sa parole et tenait à lui autant qu’il tenait à elle. Même si les limites en étaient encore floues il comprenait que ses secrets étaient de bonne main.
[Taka] – Et pour les fleurs… Nous les planterons ensemble si tu le veux, sinon, je le ferai moi même pour ta prochaine venue.
Il lui souri avec un petit aire joueur tout en se redressant.
[Kenji] – Tu sais je ne suis pas née dans le quartier Uchiha. J’ai longtemps vécu loin de Konoha dans une carrière où les seuls problèmes étaient de savoir si l’on aurait assez de pierre pour faire un pont ou autre futilité dans le genre…
Il lui tendit la main pour l’aider à se relever et se mettre face à lui. Parfaite alchimie de deux êtres qui se connaissait maintenant très bien. Cela ne faisait pourtant que quelques heures mais elles s’étaient transformées en mois. Des jours éternels de croyance et de confiance qui commençaient leur règne au plus profond de leur cœur. Une nouvelle flamme immortelle qui scintillait telle une étoile dans la nuit.
Sa main souleva une énième fois sa coiffure sombre, tandis que son regard toujours assis obscure pénétrait celui de la jeune fille.
[Kenji] – Alors tu sais je m’y connais un peu dans la terre et serais heureux de t’aider. Mais pour le moment je dois partir.
Le visage de Kenji se tendit légèrement et un trait de légère mélancolie passa dans son regard. Il repensait à tous ce qu’il allait l’attendre. Un entrainement intensif avec Shiba pour apprendre de nombreuses techniques et faire devenir le jeune garçon encore et toujours plus fort. Tout cela dans le seul but de représenter le clan, d’être une sorte de fenêtre aux autres. L’arme du ninja moderne… Mais ses idées se mirent en ordre et il redevint sérieux.
[Kenji] – Je suis vraiment content de t’avoir rencontré aujourd’hui et j’espère que ton cœur est plus léger…
Soudainement il s’aperçut qu’il tenait encore entre ses mains celle de Taka. Il n’avait pas sentit la nécessité de les lâcher mais ce n’était pas voulu. Avec un peu de maladresse il les relâcha. Il n’était pas très habile en la présence de cette fille, lui qui pourtant resplendissait d’assurance et de confiance en soi. Il aurait fallu qu’elle le rencontre autre part, dans une autre situation. Elle aurait été épatée par ses capacités et serait tombé sous le charme.
Un jour elle verrait quel Uchiha il était et elle pourrait comprendre pourquoi dans tout le quartier on le surnommait.
*L’enfant prodige…*
[Kenji] - On m'attends pour un entrainement "spécial"... Passes une bonne fin d'après-midi. |
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| Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Mer 8 Avr - 13:16 | |
| La proposition de Taka semblait plaire à Kenji. Les deux jeunes gens avaient suffisamment profité du teint grisâtre de l’air pour aujourd’hui. La jeune fille le sentait là où son camarade le montrait. En effet, Kenji se redressa en souriant à la kunoichi. Il se leva tout en racontant un peu plus de sa personne. Ainsi donc il n’était pas du village même. Qu’avait-il bien pu connaître de pire que le clan pour être à ce point absorbé par sa doctrine ? Qu’y avait-il de plus sombre encore que d’être le jouet d’une communauté ? Un jouet certes de haute technologie, un jouet vivant, pensant et dont le seul inconvénient restait le libre arbitre. Ca oui, c’était une sacrée gêne pour les possesseurs de Kenji. Mais il y avait ce petit quelque chose d’humain qui survivait chez lui, cette petite qualité marquant l’imperfection caractéristique de l’espèce humaine. C’était ça qui poussait Taka à voir la valeur du jeune garçon, et c’était ça qui l’encourageait à maintenir cette étincelle de libre arbitre chez lui, sans forcément le dire ouvertement. De toute façon, en parler ouvertement n’avait surement pour finalité que celle que l’on voulait éviter, et si Kenji se coupait trop du monde alentour, Takeshi et sa bande auraient vite fait de vaincre. Elle revint rapidement au discours initial du shinobi. Il était prêt à partager le plaisir de quelques fleurs avec elle et une grande joie envahit de nouveau le corps de la Chuunin. Un frisson d’exaltation qu’elle aimait ressentir même en période de deuil, frémissement que tout le monde appréciait et l’on ne pouvait le reprocher. Ce dont elle ne se doutait pas, c’était qu’une partie de cet émoi venait de la main de Kenji qui, depuis qu’il l’avait aidée à se lever, n’avait pas quitté le creux de la sienne. Mais en face d’elle, le garçon semblait exprimer autre chose, une sorte de mélancolie teintée d’autre chose d’indiscernable. [Kenji] – Je suis vraiment content de t’avoir rencontré aujourd’hui et j’espère que ton cœur est plus léger…Elle baissa les yeux sur leurs mains en faisant le bilan de l’après midi. C’était une bonne après midi malgré tout. Elle s’était évadée l’espace de quelques heures, espérant que lui même en avait fait autant. Elle se dit que c’était surement le retour à la réalité qui se dessinait sur le visage du garçon. Et ce retour s’illustra par un retrait maladroit de Kenji. Mais, il était évident que ce ne devait pas être facile. Lorsqu’elle releva les yeux le Genin annonçait déjà son départ. Il s’apprêtait à accomplir son devoir de prodige. Il allait suer pendant des heures pour devenir un meilleur guerrier, pour devenir une meilleure arme. C’était la même rengaine… A se demander s’il n’était pas plus à plaindre qu’elle à cet instant là. Parce qu’elle, au moins, avait sa propre conviction, même à l’insu de ses supérieurs, de son tuteur et de sa famille. Elle le regarda encore dans les yeux pour voir une dernière fois ce que les gens voyaient dans les siens. Un petit coup de vent donna le ton du départ, c’était l’heure et il fallait s’y résoudre. Voyant qu’elle ne répondait pas, Kenji commença à pivoter sur ses pieds. Puis dans un élan incontrôlable, elle prit la parole. [Taka] – Kenji…Un petit silence s’installa puis elle s’approcha de lui après être restée clouée au sol pendant une seconde ou deux. Elle se hissa sur la pointe des pieds puis lui déposa un baiser sur la joue. Stratagème en vue, il fallait dire de ne pas être un objet sans l’énoncer. Elle savait que les sentiments restaient les mots les plus sincères et, à terme, les plus forts. [Taka] – Prends soin de toi…De toi, pas d’eux. Pense pour toi et ne pense pas pour tout ce qui t’entoure. Pas pour l’instant. Tu es trop « jeune » auraient dits les vieux sages. Mais en fait Kenji portait surtout, pour Taka, des œillères si bien équipées que Takeshi avait grandement réduit son champ de vision. Il ne restait plus qu’une chose à faire, le regarder partir, puis quitter ses lieux pour rejoindre une pièce chaude, au doux creux d’un feu. [Petit message, mais tout sera à développer plus tard.] [Ceci clot ma présence dans cette session, merci à toi, c'était vraiment bien ] |
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| Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Ven 17 Avr - 12:37 | |
| Taka : +44 XP Kenji : +30 XP |
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| Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Jeu 17 Juin - 1:29 | |
| [Suite du Tigre] Un plein soleil battait la terre de Konoha. De temps à autres, une petite brise venait adoucir l'air chaud, offrant une condition de plus au séchage des affaires. Dans ce jardin mignonnet, fort bien agencé, une voix douce continuait de résonner, s'arrêtant rarement, juste le temps de changer de refrain. L'odeur de la lessive s'envolait en même temps que quelques feuilles ou pétales tombés de leur support, se glissant jusque dans les narines de la jeune fille qui se délectait de cette fraîche odeur et du contact des linges mouillés.
Elle avait déposé au sol un grand panier d'osier dans lequel gisait une pile de vêtements et de tissus en tout genre, et effectuait des allers et retours entre l'objet et les fils bien tendus de l'étendage. Taka prenait soin de disposer tout ceci afin que ça ne s'envole pas au gré des courants d'air, s'attachant à faire sa besogne de façon irréprochable. Une petite femme de maison... c'était ce que n'importe quel passant voyait à cet instant. Elle salua quelques connaissances dont elle avait pu distinguer le passage au dessus du muret qui servait de clôture, ne mettant en aucun cas sa tâche en suspens. Alors qu'elle faisait un bref signe de main avant d'attraper une nouvelle étoffe, deux objets non identifiés vinrent lui masquer la vue, interrompant son petit chant et son activité. Elle ne put s'empêcher de sourire, comme une enfant à qui l'on faisait la même blague. Evidemment, il n'y avait pas des masses de réponses possibles. Hors-mis elle et Hakai, il n'y avait personne dans la maison, donc le choix était vite fait. Elle se retourna pour confirmer quelque chose qu'elle savait déjà, s'intéressant brièvement à son état. La réponse était satisfaisante, elle ne fit pas franchement attention à la suite, ne voulant s'approprier les honneurs. Après tout, elle n'avait rien fait, juste laisser dormir le Genin.
La jeune fille termina son travail déjà quasiment achevé. Elle sentit ce petit élan de Hakai, qui semblait vouloir aider. Dommage, il s'était levé trop tard et le panier n'avait plus aucun objet à proposer à ses doigts. Taka s'en empara pour le ramener au lavoir, là où il devait être rangé mais elle s'arrêta en chemin. Son visage se tourna vers son ami, toujours souriante sans découvrir ses dents. Elle prit alors la parole.
Taka – Je voudrais te montrer un endroit... Bon certes, il n'a plus été entretenu depuis longtemps, mais ça devrait aller.
C'était surement sorti de nulle part, du point de vue de Hakai en tout cas. Mais elle conservait cette envie de sortir et estimait qu'il était sans doute l'heure d'emmener le jeune homme un peu loin du quartier. Certes, la forêt n'était pas une région si éloignée, mais elle offrait parfois des cadres qui faisaient oublier que l'on était dans le village. C'est ainsi qu'elle entraîna le garçon vers la forêt interne du village, le guidant pas à pas dans un coin nettement reculé, où personne ou presque ne venait mettre les pieds. Dans ce coin, la forêt semblait toujours vierge malgré sa haute fréquentation par les shinobis du village. Il n' y avait pas de traces d'entraînements, pas d'arbres fracassés. Le sol ne souffrait d'aucun stigmate si ce n'était des empreintes d'animaux. La mousse se faisait plus abondante et l'air plus humide. Pour dire vrai, il faisait même plus frais que dans beaucoup d'autres lieux du village. Les deux jeunes gens prirent un nombre incalculable de directions, chemin que la jeune fille connaissait à la perfection malgré le temps qu'elle avait passé sans le prendre. Et ce ne fut qu'après quelques minutes de promenade en forêt, qu'ils passèrent avec le même petit chant de Taka, qu'ils arrivèrent devant une sorte de barrière végétale. Il s'agissait d'une haie de taille supérieur à celle d'un humain moyen. La jeune fille lâcha le bras de son ami et en parcourut la longueur jusqu'à s'arrêter devant un endroit qui ne semblait se démarquer en rien. Pourtant, elle plaça sa main dans les feuilles et tira sur le côté. C'était un rideau de feuille placé par dessus une interruption dans les arbres. Elle entra la première afin de constater les dégâts en premier.
Ce n'était pas ce à quoi elle s'attendait. Bien sûr, l'endroit n'était plus le résultat d'un long travail d'entretien, bien carré où rien ne débordait et tout était parfait, sauf peut-être le côté sauvage. Les arbustes sur lesquels on tombait immédiatement après être entré demandait un taillage. A leur pied, les fleurs s'était étendues selon leur bon vouloir, dessinant des motifs attachants et originaux. Ce n'était pas moche... juste plus naturel. Taka leva les yeux pour regarder un peu plus loin. Le gros des rangés d'arbrisseaux étaient resté en place. Quelques branches dépassaient parfois sans pour autant faire trop fouillis. Certaines fleurs avaient été étouffées par d'autres plantes, de la mousse avait pris ses droits dans beaucoup d'endroits occupés originellement par de l'herbe pure. Les iris noirs de la jeune fille se posèrent enfin sur la rocaille et les cours d'eau tantôt naturels tantôt artificiels. Tout ceci n'avait quasiment pas bougé, hors mis cette petite marre qui s'était creusée avec le temps dans la terre meuble qu'elle avait retournée en vue de nouvelles plantations. La kunoichi s'avança afin de regarder en détail chaque parcelle de ce jardin anciennement aménagé, finalement devenu un refuge pour beaucoup d'animaux.
Sur sa droite, un essaim de petits oiseaux venait de prendre son envol, apeuré par cette soudaine présence humaine. Il en restait tout de même un, chantonnant un bel air qui était pourtant un cri de détresse. Taka remarqua même un nid dans l'un des arbustes. Elle se tourna pour regarder un peu plus loin, où un lapin venait de détaler. Elle sourit en voyant tout ceci... Cela faisait tellement de temps, tout avait changé, s'appropriant de soi même un nouveau charme. Elle fit signe à Hakai de refermer le rideau puis elle s'avança vers la dite rocaille qui juxtaposait la nouvelle marre. Là, juste à cet endroit demeurait une plante qui l'avait longtemps définie. Une plante qui était en permanence représentée dans sa chambre. Comme lors de leur première rencontre, elle s'abaissa devant les quelques buissons pour lesquels elle avait fait un emplacement privilégié. Plusieurs couleurs s'étalaient sous ses yeux. Sa main se porta vers le rouge mais, alors qu'elle allait saisir une fleur, se ravisa au dernier instant. Ses iris noir se tournèrent vers leur couleur opposée que ses doigts cueillirent délicatement. De la base de la fleur s'échappait une tige souple d'environ une dizaine de centimètres, un peu plus peut-être. Elle la plaça dans sa bouche, portant les main à sa tête, puis ses doigts saisirent une grande partie des cheveux qui retombaient devant son visage, délaissant quelques mèches afin de ne pas dégarnir son front. Elle tira ces cheveux en arrière, s'efforçant de les centrer, maintenant le tout et noua la tige autour dans une sorte de broche naturelle. La jeune femme se redressa et se tourna vers son ami, sourire au lèvre, le visage changée par cette demi-queue improvisée d'où une azalée blanche dépassait. Elle le regarda un instant sans ne rien dire et détaillant sa réaction. Finalement, elle prit la parole.
Taka – Il y a longtemps, j'entretenais régulièrement cet endroit. Je venais m'y évader, lire un peu, penser à d'autres choses... à des gens. Son regard se perdit dans le vide entre elle et quelques plantes. C'était comme mon deuxième chez moi, peut-être l'est-ce encore. Je ne le montre à quasiment personne, pas même Suzu. Même Oroken est parti sans en avoir pris connaissance. Pourtant... j'ai passé un nombre incalculable d'heure à penser à lui, quand j'étais ici... entre deux pages d'une fictive romance. Ses yeux se mirent à briller devant le souvenir puis elle rit d'un rire pur et clair. C'était il y a vraiment longtemps. Cinq ans maintenant... Quoi qu'il en soit, tu es sûrement celui qui a le plus mérité de venir ici. Kenji connait déjà ce coin. Je ne le regrette pas, mais je sais que ce n'est pas son style. Il n'aime pas l'attachement... Quant à moi... Elle le regarda droit dans les yeux. Je n'ai rien contre, tout dépend dans quelles limites. Mais tu sais déjà tout ça. La jeune fille fit un nouveau petit tour du coin. Si tu as besoin, tu peux venir ici te ressourcer, une fois que j'aurai mis ces lieux en état. Et puis, c'est loin des autres, loin des entraînements et des bruits... Loin du monde. Bref... Elle s'assit dans la mousse quelque peu humide, attendant d'en voir un peu plus.
Dernière édition par Uchiha Taka le Dim 20 Juin - 21:21, édité 2 fois |
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Hakai ToshiyaAspirant de Konoha | Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Ven 18 Juin - 2:09 | |
| L'homme et la femme marchant tout deux dans la forêt comme un vrai petit couple, sauf qu'il n'en était pas un. C'est peu-être la seule chose que l'on ne pouvait se douter sur le moment. La femme enlaçant le bras de l'homme, cela donnait clairement une image de rapprochement. Mais dans cette forêt qui pourrait les surprendre ainsi? Les seules paires d'yeux les regardants étaient ceux des petits rongeurs qu'Hakai prenait beaucoup de plaisir à observer. Un écureuil c'était même risqué à s'approcher prêt des pieds de celui-ci, reniflant les chaussures avant de se sauver par peur d'être écrasé. La nature était une chose merveilleuse.
L'homme suivait simplement la marche profitant du décor. Taka se chargeait de faire la guide, comme lors de leur première rencontre. Les Uchiha marchaient à un rythme léger dans ce tapis de vert. Hakai le savait, la jeune femme faisait exprès de ralentir un peu la marche pour sa blessure. Dans un sens il aimait se faire « cajoler » par Taka, mais d'un autre côté... La culpabilité venait encore souiller un peu plus son coeur. Lui qui se disait vouloir être le support de Taka. Celui qui ne la laisserait jamais tombé même dans les moments les plus dures... Voici que c'était l'inverse qui se produisait.. Mais à quoi lui servait-il?
L'homme resta silencieux tout du long. Tout comme la jeune femme d'ailleurs qui, curieusement, avait le visage rayonnent contrairement à son homologue. Ce fut après un chemin bien particulier que seul Taka semblait connaitre qu'ils arrivèrent devant une sorte de muret naturel. Le genin, toujours silencieux, regardait son amie tâtait. Et puis enfin, elle souleva comme un rideau de branchage dont les feuilles étaient en abondance ce qui créait un parfait camouflage. Derrière cela, se trouvait comme une ouverture ou l'homme pouvait passer aisément malgré sa grande taille. Il laissa Taka entrer en premier, c'était une retrouvailles pour elle.
Laissant le temps à la jeune femme de retrouver ce lieu qui devait lui être chère, Hakai patientait tranquillement derrière celle-ci. L'observant de tout son long et s'arrêtant encore et toujours sur ce visage qui était souriant à en crever... Les rôles étaient comme inversés aujourd'hui. C'était le tour du genin à se sentir mal dans sa peau, dans son rôle. Mais après tout ce qu'il avait enduré dans sa vie... C'était comme un miracle que l'homme n'avait pas sombré dans l'alcool, la drogue ou la folie. Les renards l'avaient sauvé... Sans leurs « éducation » de liberté, Hakai ne serait pas le grand gaillard que l'on connaissait à présent.
Enfin, il avait le feu vert du patron. D'un pas lent, il pénétrait dans le sanctuaire privé de la jeune femme, fermant ce monde à part derrière lui. Il regardait les alentours d'un air mélancolique. Tout cela... C'était magnifique, mais il souillait cet endroit avec sa noirceur. L'homme n'était vraiment pas dans son assiette. Non pas à cause de Kuzako, mais à cause de ce qu'il faisait subir à cette femme, à son amour... Il ne supportait être un fardeau pour qui que ce soit.
L'herbe avait eu tout le loisir de pousser pendant ses longues années. Hakai marchait donc sur cet épais sol moelleux, se dirigeant vers son amie qui s'était rendu sur cette rocade perchait au-dessus de l'eau. La main du jeune homme était déplié, son bras tendu vers le bas et ses doigts touchaient une à une les fleurs qui se trouvaient sur son passage. L'endroit était magique. On s'y voyait vraiment construire une petite maison dans un coin et passer des journées entières dans ce jardin. C'était un rêve trop beau qui ne se réaliserait jamais... Hakai était synonyme de poisse.
Les bras posées sur la rambarde, le dos courbés, l'homme projetait son regard dans l'étendue vide de l'eau. Par moment, une petite tache rosâtre apparaissait pour repartir aussitôt dans les tréfonds. La vie se poursuivait quoi qu'il arrive dans ce petit paradis. Aucun soucis du monde extérieur ne pouvait venir le troubler. Taka avait par je ne sais quel moyen trouvé le lieu parfait pour la méditation...
Son visage pivota vers sa droite. D'un air neutre, il regardait Taka se faire une petite beauté avec une azalée qui lui allait si bien. Si le coeur lui aurait dit, l'homme lui aurait probablement complimenté, mais il se contenta d'un maigre sourire avant de tourner une nouvelle fois la tête vers l'eau.
Taka – Il y a longtemps, j'entretenais régulièrement cet endroit. Je venais m'y évader, lire un peu, penser à d'autres choses... à des gens. C'était comme mon deuxième chez moi, peut-être l'est-ce encore. Je ne le montre à quasiment personne, pas même Suzu. Même Oroken est parti sans en avoir pris connaissance. Pourtant... j'ai passé un nombre incalculable d'heure à penser à lui, quand j'étais ici... entre deux pages d'une fictive romance. C'était il y a vraiment longtemps. Cinq ans maintenant... Quoi qu'il en soit, tu es sûrement celui qui a le plus mérité de venir ici. Kenji connait déjà ce coin. Je ne le regrette pas, mais je sais que ce n'est pas son style. Il n'aime pas l'attachement... Quant à moi... Je n'ai rien contre, tout dépend dans quelles limites. Mais tu sais déjà tout ça. Si tu as besoin, tu peux venir ici te ressourcer, une fois que j'aurai mis ces lieux en état. Et puis, c'est loin des autres, loin des entraînements et des bruits... Loin du monde. Bref...
L'Uchiha avait écouté tout cela d'une oreille attentive. Il était le mieux placé... Oui... Il le savait, mais par moment cela ne suffisait pas à un homme. Faisant un demi tour, l'homme posa à présent les coudes sur la rambarde regardant droit dans les yeux la jeune femme. Il était temps pour lui de tout dire.
[Hakai] « Il y a longtemps, je devais faire les poubelles, faire la manche et voler pour survivre. J'étais roué de coup à peu prêt tous les jours et la seule distraction que j'avais été lorsque j'arrivais à trouver le sommeil. Mais je savais que chaque matin, lorsque mes paupières s'ouvraient, le cauchemar reprenait... » Il fixait les yeux sombres de la jeune femme. Ce qu'il lui disait était un aveu, une déclaration sur sa vie. Après ces paroles elle serait tout sur lui. « A quatorze ans, la compagnie des renards, une troupe de funambule passa par hasard dans ce village. Par je ne sais quel miracle j'ai réussi à me sortir de cet enfer... J'ai appris au prêt du meilleur de cette école, j'ai développé ma vitesse, mon endurance et ma force pour le seul but de devenir un jour shinobi. » L'homme laissa un soupir s'échapper avant de fixer au loin, évitant le regard de Taka qui devait à présent être triste d'apprendre l'ignominie dont avait été victime l'Uchiha. « Je suis arrivé à Konoha à seize ans. Après quelque mois je suis devenu genin et le reste... tu le connais... Cela fait des années que je stagne, aussi bien avec le clan qu'avec le village. Par moment... je me dis que je ferais mieux de repartir... La seule chose qui me fait tenir... » son regard se posa sur la chuunin « C'est toi. Mais je ne sais pas comment tu fais pour me supporter... Je ne t'apporte que des ennuies... Je prétends à ton coeur alors que je ne suis même pas capable de monter les échelons de la hiérarchie... »
C'était les mêmes problèmes pour tout le monde... La politique. Eux qui se voyaient en haut. A la tête d'un domaine, d'une "équipe, réalisant des missions à haut risque et être enfin reconnu de tous dans le village. Eux qui voulaient devenir Les Uchiha du village. Les voilà pris au pièges dans leurs propres villages. Devaient ils s'en prendre qu'à eux? Peut être... Mais alors les choses n'avanceraient jamais. Il fallait avancer, ne pas se laisser enfermer dans son esprit. Pour l'Uchiha, une seule chose comptait à présent, Taka. Elle le savait... C'était son amour et sa raison de vie. Sans elle, l'homme se contenterait de s'entrainer, restant genin jusqu'aux beaux jours ou l'on aurait besoin de ses poings. C'était pour Taka que l'homme faisait tout cela. Il souhaitait l'accompagner au sommet, la préserver de la chute, encaisser pour elle. Sans elle, plus rien ne le retenait à Konoha, plus rien ne le retenait à cette vie. Elle le savait, il le savait. Peut être n'avait-il pas su trouver les mots? Ce n'est pas un poème qui pouvait réunir deux âmes, mais des paroles venant du fond du coeur. Hakai en était capable. Mais pour elle, il ne disait rien.
[Hakai]"Je..."L'homme fixait Taka dans les yeux comme lors de ce jour au lac. Sauf qu'ici les mots ne sortaient plus... "Désolé..." |
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| Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Dim 20 Juin - 22:40 | |
| Pas un mot, mais un sourire. Elle se contenterait de ça. Après tout, il était légitime qu'il ne puisse faire plus, après la nouvelle, après une vie pareille. C'était passé et repassé dans son esprit à maintes reprises depuis que le garçon s'en était allé se coucher.. Non plutôt depuis qu'elle s'était éveillée, poème entre les mains. Même pendant le trajet, où chacun s'était gardé de prononcer la moindre parole, elle avait réalisé un bon million de fois qu'elle n'avait aucune raison de ne pas sourire en face de lui; elle n'avait aucune raison de donner l'impression de porter le monde sur ses épaules quand il était possible d'imaginer ce que le garçon avait vécu et traversé. Comme un pacte avec elle même, aussi fort qu'un lien sur le sang – du moins c'est ce qu'elle espérait – elle se disait ne plus jamais avoir à perdre le sourire, même s'il était un peu faux parfois. Elle avait été comme ça, elle le redeviendrait.
Elle prit alors la parole, décrivant plus ou moins l'endroit, ses fonctions et ce qu'elle en retenait. Il était impossible de passer à côté de son passé lorsqu'elle présentait les lieux, mais peu importait, cela ne tombait pas dans des oreilles vicieuses et malicieuses, prête à tout pour s'en servir contre elle, jusqu'à ce qu'elle se montrât suffisamment mauvaise pour le mériter. Mais ses intentions n'étaient pas là. Il avait besoin d'elle et malgré ses sentiments débordants, elle avait sûrement besoin de lui. D'autant qu'il n'avait pas fait de faux pas suffisamment important pour qu'elle décidât de le renier définitivement. Des coups de gueules? Oui, c'était toujours quelque chose d'accessible... En même temps, il était rare qu'il n'y ait pas de petits « clashs » entre des personnes qui étaient proches, mais il n'y avait souvent pas de raison que ça aille plus loin. Hakai était de ceux qui méritaient tout particulièrement son attention et sans doute aussi cet amour qu'il réclamait tant, en silence... se contentant seulement de la regarder sans cligner des yeux.
C'est là que commença le bref récit de sa vie à lui. Assise, elle finit par détourner le regard pour le plonger dans la petite marre, observant les va et viens de la vie dans cet endroit coupé du monde. Il n'y avait pas grand chose à noter... la malchance avait décider de frapper et Hakai en avait été une victime. Il y avait des points mélioratifs, des sursauts de fortune dans son parcours; des instants qui n'auraient jamais existé si à la base il n'avait pas été un peu... poissard. Elle retenait qu'il était arrivé à atteindre ses objectifs un par un; elle savait qu'il lui en restait d'autres. Étonnamment, elle n'arrivait pas à autre chose que positiver. Il était capable d'arracher ce qu'il souhaitait à la force de ses poings, sauf peut-être le coeur de la jeune fille. Et même avec des paroles comme celles qu'il prononçait à cet instant là, elle restait sur ses positions. En fait, elle lui appartenait déjà, quelque part, mais en rien elle n'avait décidé de donner autre chose. Elle avait tenté de lui expliquer l'inexplicable... évidemment en vain. A nouveau elle tourna les yeux vers lui s'attardant sur son visage.
Hakai – Je... Désolé.
Elle avait frissonné pendant un instant, redoutant d'entendre à nouveau ces trois mots qu'elle avait déjà eu l'occasion de croiser un jour, devant un lac. Un instant de calme vint interrompre cet échange, puis elle s'allongea, mains sous la tête et les yeux tirant droit devant eux, direction le ciel. Ses doigts plongèrent dans sa chevelure pour remettre en place la fleur qui y logeait et la disposer de façon à ce qu'elle ne souffre pas de sa position. Sa respiration était lente, elle était calme, son visage semblait très légèrement teinté d'un sourire, ses iris regardaient au loin.
Taka – Je ne t'envie pas... A côté, j'ai tout pour vivre heureuse et gaie. Tout ce que je pourrai te dire te semblera futile, alors je n'ai rien d'autre à te proposer que ma présence. Elle marqua un petit temps. Je suis contente que cela suffise à te faire tenir le coup... Il y avait un « mais » quelque part, pourtant elle s'était subitement arrêtée là. Ecoute... Tout ce que je peux te dire, c'est qu'un temps viendra où tu seras promu. Tu acquiers chaque jour ce qu'il faut pour devenir un gradé... pas de raison que tu en restes là. Ce qu'il te manque, comme à moi, c'est du temps de mission. On n'a qu'à pallier à ça... En plus de le gagner, on passera du temps ensemble. Là encore, il semblait y avoir une suite, mais elle préféra de nouveau rester sur sa fin. Je ne crois pas pouvoir te proposer plus... en fait, j'en suis quasiment sûre. Maintenant, je comprendrai si tu ne l'acceptes pas, ou si tu veux du temps. Son discours semblait soudainement couvrir deux sujets. Elle tourna les yeux vers le Genin afin d'être sûre qu'il en saisirait l'intégralité. Mais si jamais tu as un problème quelconque... pense à moi, je suis là pour ça. |
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Hakai ToshiyaAspirant de Konoha | Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Lun 21 Juin - 0:57 | |
| Bien triste était l'histoire de cet homme. Cela ne faisait aucun doute qu'il en garderait des stigmates toutes sa vie. Des souvenirs traumatisants, des vieilles douleurs qui refaisaient surface, son comportement qui en était infecté... Tout cela pesait sur l'Uchiha qui se trouvait aujourd'hui bien amer et cela malgré la présence de son élu du cœur.
Mais, il y était enfin arrivé. Quatre ans que l'homme était arrivé à Konoha. Quatre ans qu'il gardait tout cela sur le coeur. Taka était la première du village à connaître les détails du passé du jeune homme. Il était totalement nue devant elle, a présent elle savait tout. Comment réagirait elle? Le genin n'en avait aucune idée. La connaissant, elle aurait de la peine pour ce gaillard à qui elle tenait énormément malgré tout. Elle allait certainement faire tout ce qui lui était possible pour le réconforter, le soutenir dans ses épreuves qui torturaient l'esprit du jeune homme. Mais le fait d'en parler, cela l'aidait énormément. Déjà, il pouvait sentir une pression baissait, comme ci qu'on lui avait retiré un poids de la conscience.
Toujours appuyé sur le garde-fou en bois, il regardait à présent la réaction de sa compagne. Une nouvelle fois, l'homme avait failli craquer. Une nouvelle fois, ces mots que Taka n'aimait pas particulièrement entendre avait faillit apparaitre. Mais quel était le problème avec cela? Le regard du jeune homme fixa ses pieds, ses yeux étaient vide de toute vie. Il s'acharnait à trouver une réponse au mystère Taka. Cette femme n'était en rien comparable a une autre. Cela faisait probablement son charme, mais représentait également un tue-l'amour. L'avantage était qu'aucun homme n'aimant réellement l'Uchiha ne se risquerait à attendre. Un an... Cela faisait un an que le genin patientait. Commettant des bourdes tout en prononçant des paroles qui avaient ému la chuunin. En fait, il ne voyait vraiment pas avec qui d'autre que lui-même son coeur pouvait valser... Probablement l'aimer telle déjà. Et ce n'était pas d'un amour particulier auquel l'homme pensait. Non, il pensait au grand amour, celui pour lequel nous sommes prêts à tout donner...
L'homme repensait à tout ce que la jeune femme avait vécu de son côté. Jeune femme aillant eu la chance de naitre par mit une famille aimante. Elle avait éprouvé un amour impossible auprès d'un homme marié. Lors d'une mission, celui mourra en face d'elle. Ici commençait un problème. Hakai se sentait déjà coupable lorsqu'il voyait Taka malheureuse alors que devait elle ressentir à cet instant? « Oroken est mort par ma faute, si j'avais été plus puissante... ». voilà le genre de connerie qu'elle devait se répéter en boucle depuis des années. Hakai connaissant bien cela, lui-même écoutait cette phrase chaque soir avant de se coucher. Qu'aurait-il bien pu faire pour empêcher sa vie et celle de ses camarades de sombrer dans la misère? Rien, que dalle... Il n'avait pas eu les moyens pour réaliser cette tâche. Aujourd'hui il le pouvait mais, cela était du passé. La plupart étaient morts, cela ne servait plus à rien d'y penser. Il fallait honorer les morts et tourner la page, se battre pour le présent et le futur et non se forcer à rester dans le passé.
Son regard se posa sur la chuunin lorsque enfin ses cordes vocale vibrèrent. Il écoutait tout cela, attentif comme à son habitude lorsqu'il s'agissait de la jeune femme. Il est vrai que Taka n'avait pas à se plaindre mais, chacun était différent. Il suffisait d'un rien à quelqu'un pour que celui ci parte dans une déprime. Hakai ne pouvait demander à celle-ci de se mettre à sa place, se serait trop traumatisant et trop cruel venant de sa part. Savait-elle à quel point son sourire pouvait produire un bien fou au jeune homme. Ce beau visage représentait la plus belle merveille du monde et le genin voulait l'entretenir. Son visage changea peu à peu, passant d'un homme abattu, déprimant, à celui d'une personne neutre, presque joviale.
La mission? Du temps ensemble? Non désolé... Tout cela était bien beau mais, il ne fallait pas mélanger vie privée et le boulot. Même si pendant cette mission, le genin pourra profiter de la belle à ses côtés, ils seront avant tout concentrés sur leur mission, pas le temps pour le flirt. Est ce tout ce que tu peux vraiment proposer? Non, une nouvelle fois tu t'enfermes petite Taka. Le regard d'ébène de l'homme fixait sans retenu ce corps qui était allongé. Trop de distance les séparaient pour réellement exprimer leur penser. D'un pas lent, l'homme se rapprocha, délaissant ce petit pont pourtant si paisible. Les mains dans les poches de son jean, il se plaça au-dessus de celle-ci, de sorte à ce qu'elle puisse l'observer sans bouger le moindre orteil.
Son visage fut défiguré d'un sourire qu'il n'aurait pas imaginé effectuer quelques minutes avant. Tout cela devenait intéressant même si l'homme voulait éviter au maximum de jouer avec les sentiments de la jeune femme. Quelques jours avant le départ en mission, cela serait une catastrophe s'ils venaient à s'engueuler. Mais il y avait des points à souligner, des choses à éclaircir.
[Hakai] « Cependant, il y a une chose que je tiens à te dire. » Il fixa son regard dans celui de la jeune femme. Son visage se voulait rassurant tout en aillant gardé une pointe impériale. « Je te connais Taka, je sais ce qu'il se passe là dedans » Il déposa son index délicatement sur le front de la jeune femme « Et là dedans »Il pointa ensuite le coeur de celle-ci. « Après ce que tu as vécu, il est normal que tu sois bloqué... Mais, ce sourire que tu affiches, il m'indique que tu es sur la bonne voie de ce côté." Il désigna le crâne. « Cependant, tout reste à faire de celui-ci. » Pour enfin revenir vers le coeur. « Pendant trop longtemps tu as refoulé ce que tu avais ressenti. Ton amour pour Oroken et la peine immense que sa mort t'a causé... C'est humain et je respecte beaucoup cela. Mais à présent il est temps de passer à autre chose, de respecter sa mémoire en vivant une vie pleine. » Sa voix avait été la plus douce possible. Il n'y avait eu aucune agression, aucun ordre donné. Tout ce qu'il venait de dire était des affirmations et des conseilles. Malgré les efforts que se donnait Taka, elle était connue de tout son entourage. Suzu connaissait toute l'histoire, mais éprouvé un si grand respect pour sa soeur qu'elle demeurait dans le silence. Le respect qu'éprouvait le genin était différent, comblé par un amour absolu, il faisait tout ce qu'il devait pour le bien-être de celle-ci même si cela devait passer par des moments difficiles.
[Hakai] « Pourquoi ne pas lui rendre une petite visite? »
Un sourire confiant au coin des lèvres, le genin venait de regagner toute son assurance. Plus que des mots, il voulait de l'action. Pas besoin de répondre à sa dernière phrase. Délicatement l'homme s'empara du poignet de celle-ci. Sa deuxième main vint se poser sur le bas du dos pour l'aider à se relever. Il savait à quel point cela pouvait être dur. Parler ainsi d'un être que l'on avait aimé. Non... que l'on aimait. Cela provoquait une souffrance à peine supportable, mais comme tout, il fallait passer par-dessus cela pour faire son deuil.
[Hakai]"Cela te fera du bien... Tu verras." |
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| Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Lun 21 Juin - 22:22 | |
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| Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part Lun 19 Juil - 11:37 | |
| Hakai - 20 XP Taka - 21 XP |
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| Sujet: Re: Loin des regards, jardin à part | |
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