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| BK002 : Damoclès sur la tête. | |
| | Sujet: BK002 : Damoclès sur la tête. Mer 11 Mar - 3:57 | |
| Encore un nouveau jour sur Konoha, le soleil est levé de peu et ses rayons n'ont pas encore réchauffé l'atmosphère froide laissée par la nuit. Au moins il fait jour, la lumière inonde les rues petit à petit, laissant apparaître le village encore soufrant de l'attaque de l'Asahi. On peut voir de nombreux travaux en cours mais aussi des tas de gravats encore intouchés, anciennement des maisons ou boutiques. Les habitants du village caché effectuent un travail de fourmis et mains dans la main reconstruisent et effacent les cicatrices.
*Comme certains disent ce qui nous ne tue pas nous rend plus fort... *
Cependant il est une vérité qui dans un premier temps rôdait, aujourd'hui cette vérité attaque. Les réparations coûtent cher, malgré les bénévoles la reconstruction nécessite de nombreux talents ainsi que des matériaux essentiels et les gérant du coffre de Konoha doivent s'en rendre terriblement compte. Certes un nouveau jour est là mais il souffre encore d'hier et de la froideur de la nuit.
*Après le déblayage vital des rues, le mieux que je puisse faire est de ramener une partie des fonds nécessaires pour continuer sur la lancée sinon le village s'endettera affreusement et finira par couler... *
C'est ainsi que Riku, récent chuunin, décida de se lancer dans l'accomplissement d'une mission. Il était descendu tranquillement de son appartement après s'être harnaché tel un cheval de guerre. Il avait enfilé sa toute nouvelle protection, accroché son Shaken et Sadame dans son dos. Sa sacoche pendait à sa droite et contenait du matériel ninja divers ainsi que son kunaï, première arme qu'il avait obtenue. Son bandeau frontal avait finalement quitté la tête pour se retrouver à pendre verticalement au niveau de la ceinture à sa gauche.
Ses cheveux blancs courts se soumettaient à la légère bise matinale encore fraîche, quelques villageois courageux où mus par l'obligation la subissaient aussi tantôt à disposer les chaises et table de la terrasse d'un restaurant, à étaler marchandise ou à ouvrir le rideau de fer de la boutique, tantôt à tenir le chien au bout de la laisse, à courir rendre visite à un ami quelques rues plus bas ou retrouver sa promise attendant au parc Seibitsu.
En effet cette partie de la ville avait été épargnée mais Riku ne perdait pas son objectif principal de vue, aller effectuer son devoir envers son village et rapporter de quoi le faire refleurir. Ses dernières blessures avaient entièrement cicatrisées, le tournoi chuunin suivit d'une des nuits les plus horribles de l'histoire et enfin d'une raclée méritée par cet abruti d'Uchiha qui salissait le nom d'un mort... qui plus était le meilleur ami de Riku.
*Saleté de prétentieux d'Uchiha... *
Le chuunin croisa quelques connaissance en route et seule celles à qui il avait reparlé le saluèrent car depuis son changement de style et sa cicatrice à l'oeil bien peu le reconnaissaient. Pour lui c'était aussi une sorte de nouveau départ, une nouvelle façon de penser, de vivre et de rêver.
Riku s'arrêta devant le bureau des missions, quelques images lui traversèrent la tête et ces quelques instants lui parurent assez longs. Un homme colossal tenant un wakisashi ainsi qu'un autre, maigre et affichant un sourire dérangé, une marchande affolée qui se tenait en retrait. Puis la voix résonna dans sa tête...Mon nom est Bakemon, heureux de te briser !
La porte du bâtiment reparut devant ses yeux, quelque chose lui tirait la manche, et une petite voix qui résonnait déjà avant atteint enfin ses oreilles, la litanie cessa lorsqu'il tourna la tête
[Gamin] – Monsieur Monsieur Monsieur Monsieur ! Vous pouvez me dire par où est l'académie ?
Riku qui avait tourné une tête de quelqu'un qui émerge juste, les yeux encore à moitié endormi répondit du mieux possible.
[Riku] – Hein...?
[Gamin] – L'académie s'il vous plaît !
Ayant enfin percuté il dirigea rapidement l'enfant et une fois celui-ci partit à toute jambe il se retourna vers la porte.
*Hum Bakemon... tu fait parti d'un passé révolu... cette fois-ci je ne frôlerai pas la mort. Je me contenterais de l'offrir. *
Le chuunin poussa le battant et pénétra la pièce qu'il connaissait bien, de nombreux ninjas se pressaient, discutaient, formaient des groupes d'interventions, arrachaient des annonces sur le tableau ou lisaient le registre des missions enregistrées. Le chuunin se fraya un chemin tant bien que mal et pris un des registres qui traînait sur un bureau, les opératrices étaient débordées par les demandes et devaient réorienter les ninjas dont la mission se trouvait déjà réservée.
*Au moins nous faisons tous preuve d'un enthousiasme flagrant pour renflouer les caisses... *
L'oeil de Riku s'arrêta sur une mission de rang B, elle n'était pas tamponnée dans le registre mais peut être que quelqu'un avait déjà mis une option dessus, il fallait demander. Le descriptif de la mission lui appris qu'il s'agissait d'une escorte, un scientifique renommé à reconduire à Kumo. Au moins ici était mentionné les menaces sur la personne et ce ne serait pas une surprise de se retrouver face à quelques shinobi ou mercenaires cherchant à obtenir la tête du client.
*Lui aussi transporte quelque chose sans que nous puissions savoir ce dont il s'agit, cependant on peut aisément deviner que c'est important. Cette mission est pour moi... *
Le chuunin s'approcha d'une des femmes à moitié cachée par son ordinateur, laquelle s'égosillait à renvoyer un shinobi choisir une autre mission celle qu'il voulait étant déjà prise. Lorsque l'homme s'avoua vaincu et qu'il laissa la place à Riku, celui ci s'approcha et tendit le registre, le doigt pointé sur la mission. D'abord surprise par le manque de politesse du ninja elle fronça les sourcils mais à l'ouie vacarme environnant elle admis en elle même que cette façon éviterai des malentendus et des maux de gorge. Elle pianota rapidement sur son clavier puis tourna son attention vers le chuunin, elle acquiesça et Riku tendit sa carte de ninja. Elle entra les données puis lui rendit, elle se mit alors à parler plus par obligation que par désir.
[Secrétaire] – Vous êtes bien enregistré, le client à fermement demandé une escorte de haut rang, vous devez donc attendre qu'au moins un second élément s'inscrive. Veuillez patienter quelques instants, des informations vous serons transmises sous... Tiens ! Finalement ma collègue à enregistré un second membre. C'est partit.
Une fois encore elle tapa avec rapidité et dextérité sur son clavier, Riku s'amusa à l'imaginer enchaîner des taos pour un jutsu, une imprimante derrière elle se mit en marche puis telle une habitude et pivota sur sa chaise et l'attrapa du bout des doigts avant de la tendre au chuunin.
[Secrétaire] – Voici l'ordre de mission, tout y est inscrit, le lieu et l'heure du rendez vous, des descriptifs de notre client et de votre équipier...équipière pardon... Merci à bientôt.
Elle l'avait balayé d'abord avec politesse puis le voyant planté là elle agita la main pour le faire reculer et faire avancer le suivant. Riku s'en alla un peu frustré d'avoir été chassé d'un revers de la main comme on l'aurait fait avec un vieux pet. Il sortit rapidement du bureau et retrouva l'atmosphère plus calme de la rue, le soleil avait continué sa course et se trouvait à peine plus haut dans le ciel, il ne chauffait toujours pas.
Le chuunin s'écarta un peu, il regarda l'ordre de mission et se rendit compte qu'il y avait peu de temps avant le départ pour Kumo, c'était vraiment une mission prioritaire. Il tourna rapidement la page pour voir apparaître la fiche descriptive du savant qu'ils allaient escorter, puis en lisant en diagonale les notes il se demanda d'ailleurs qui pouvait bien être cette kunoïchi qui serait son binôme. Tout serait dit à la prochaine page. Il continua rapidement sa lecture sur Daiki.
*Les fiches ça sert à rien... mieux vaudra lui parler directement... Voyons au moins la tronche de la fille qui nous accompagne. *
Il tourna la page jeta un oeil sur la photo sans prêter aucune attention au texte. Elle était jeune, un peu plus que lui sûrement, assez mignonne... il préférait lui demander son prénom que de le lire sur une fiche.
*Allez vu qu'elle devait se trouver dedans j'attend un peu voir si elle sort... sinon on se verra au lieu de rendez vous, la porte du village. * |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Mer 11 Mar - 21:27 | |
| Repos loin du clan : le départ pour Kumo Encore un matin, un matin plus loin, de l’argile au creux de ses mains. Taka se réveillait presque péniblement, presque car il s’agissait d’une initiative personnelle. Il était encore tôt et la maison était calme. La seule personne qu’elle pouvait rencontrer était au pire l’un de ses parents. Elle quitta sa couverture chaude pour la tiédeur des pièces puis la douce caresse d’un bain où de l’eau quasi brûlante venait lui lécher la peau. Elle prit quelques minutes pour s’occuper d’elle même, se rendre présentable, puis elle gagna sa chambre qu’elle rangea avant le départ. Un départ pour où ? Elle n’en savait rien, mais c’était un départ quand même.
Elle regroupa les maigres affaires dont elle disposait puis les disposa dans un sac en bandoulière où la longueur de sangle empêchait toute gène lorsqu’elle exerçait son métier. Ramassant son barda elle se dirigea ensuite vers la cuisine persuadée qu’elle y serait seule et se voyant déjà écrire une lettre pour signaler qu’elle ne serait plus au village pour une durée indéterminée. Cependant, à peine franchit-elle le seuil de la porte que la voix de sa mère retentit.
[Hatsue] – Kiyouji-san ne nous a pas prévenus d’un entraînement matinal aujourd’hui…
Taka s’arrêta un instant puis baissa brièvement les yeux avant de déposer son sac et de s’approcher de la table où le couvert était déjà mis.
[Taka] – C’est parce qu’il n’y a pas d’entraînement, mère. Je passe au bureau des missions aujourd’hui…
[Hatsue] – Tu prépares tes affaires sans savoir si tu pars ?
[Taka] – Non, pour dire vrai, on m’a recommandé l’une d’elle.
[Hatsue] – Qui donc ?
Le silence qui suivit disait clair et Hatsue savait qu’il n’y avait pas à parler plus longtemps avec sa fille. De tout temps, il y avait eu une sorte de relation fusionnelle entre ces deux là, si bien qu’elles se comprenaient souvent sans avoir à discuter de trop. Elle apporta donc de quoi se restaurer et servit sa fille avant de s’installer en face d’elle. Le repas s’accompagna d’une discussion sur les progrès de la plus jeune de la maison et du programme de chacun pour la journée. Puis comme d’habitude, Taka débarrassa ce qu’elle avait utilisé de vaisselle puis revint vers la table. Elle regarda sa mère qui terminait elle aussi de tout ramasser puis attrapa son nécessaire à voyage.
[Taka] – A… Bientôt ?
[Hatsue] – J’y compte bien. Prends soin de toi. Et de ton groupe…
*Oui maman, je serai une bonne Uchiha.*
Au fond, c’est ce qu’elle retenait. Même s’il suffisait juste de dire « une bonne kunoichi ». Hatsue s’approcha de sa fille et l’embrassa sur le front, comme elle le faisait quand Taka était une enfant, comme elle ne l’avait plus fait depuis longtemps. La jeune fille sourit à sa mère puis quitta le domicile familial.
Exceptionnellement, elle décida d’emprunter un chemin différent. Préférant contourner l’axe principal qui n’était pourtant surement pas chargé à une heure aussi matinale. Il faisait encore frais dans Konoha et le soleil n’en était qu’au début de sa course journalière. Taka arpenta les rues lentement, passant par des endroits qui avaient subi plus de dégâts que d’autres lors de la dernière attaque, une attaque dont elle n’avait eu que les récits car elle se trouvait elle même à l’extérieur du village.
*C’est pareil partout…*
Des marteaux retentissaient déjà dans certains anciens quartiers en pleine reconstruction et chaque personne présente, de gré ou de force, était pleinement et entièrement à l’œuvre. Elle déboucha sur l’artère principale de Konoha après un certain temps qui, comme elle s’en doutait, était presque déserte. Elle poursuivit jusqu’au bureau des missions déjà en pleine effervescence.
Dans la pièce, tant de monde s’agitait autour de registres, d’ordinateurs, d’imprimantes et de tout autre gadget administratif. La jeune fille n’eut le temps de faire que deux pas dans la pièce qu’une voix familière lui parlait. Elle se retourna pour tomber sur son ancien chef d’équipe.
[Keitaro] – Alors tu es venue ?
[Taka] – Bonjour Keitaro-san.
[Keitaro] riant quelque peu – Toujours la même… Tu ne changeras pas. Bref… Quand tu regarderas dans le registre, fonce directement à cette référence.
L’homme lui tendit un papier qu’elle saisit du bout de l’index et du majeur. A peine ce fait, l’homme la salua puis disparut dans un bref nuage de fumée. Elle plaça le morceau de feuille sous ses yeux puis lut la référence avant d’aller se mettre dans l’une des nombreuses files d’attente. Lorsque vint son tour (et ce relativement long), elle ouvrit le gros manuel et en brassa les pages jusqu’à atteindre son but. Le maigre descriptif de mission semblait satisfaisant, et puis un voyage pour Kumo, loin de Kiyouji et des Uchiha avait de quoi l’intéresser, au moins pour quelques jours.
*Comment sait-il ?*
Haussant légèrement les épaules, elle se dirigea vers le premier comptoir disponible où un petit homme fort vif et habile pianotait furieusement sur son clavier. Elle s’approcha et lui glissa le petit document avec la référence en question.
[Employé] – Bonjour mademoiselle.
Il était au moins poli. L’homme entra le code de mission dans son ordinateur ou l’image bougea un instant pour venir afficher ce qu’il fallait d’informations. Sur un deuxième écran placé dans le comptoir, Taka pouvait lire elle aussi un affichage. Elle lui fit oui de la tête pour confirmer qu’il s’agissait bien de la mission dont elle voulait prendre charge.
[Employé] – Le client étant exigeant, vous travaillerez en binôme. Je vois qu’une récente inscription a été enregistrée, je vous imprime les documents.
Il cliqua sur sa souris ordonnant à une machine de haute qualité juste derrière lui de cracher un petit volet de feuilles qu’il agrafa les unes aux autres. Il les tendit à la jeune fille qui dû lui remettre ses papiers pour se faire enregistrer en tant que « personnel militaire participant » ou PMP comme les bureaucrates aimaient tant le dire. Elle signa un document afin d’attester de son initiative puis fut autorisée à repartir. Dans la file d’attente, elle croisa un ancien équipier, lui aussi passé Chuunin, qui la salua d’un grand sourire et à qui elle ne répondit que part un geste du chef.
Elle avança vers la sortie en tournant la première page puis entama une lecture complète et attentive de la fiche descriptive du scientifique à escorter.
*En voilà un qui a encore mis la main sur de nouveaux cadeaux qui en tueront plus d’un…*
La jeune fille franchit la porte du bureau de missions mais n’eut le temps de faire que quelques pas avant que quelqu’un ne s’adresse à elle.
Dernière édition par Uchiha Taka le Jeu 12 Nov - 0:57, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Sam 14 Mar - 4:09 | |
| Il ne fallut pas attendre longtemps avant que les premières personnes sortent derrière Riku, cependant ce n'est qu'à la quatrième fois qu'une jeune kunoïchi poussa la porte pour retrouver le calme de la route. Un coup d'oeil était bien plus que suffisant pour reconnaître la frimousse de la photo qu'il avait sous les yeux quelques instants plus tôt.
En tant que shinobi il essaya d'évaluer les compétences de la demoiselle, un corps fin et bien proportionné, ni une force excessive trahie par des muscles saillants ni une faiblesse lamentable due aux sur poids ou à une anorexie comme chez certaine. Une démarche naturelle et fluide, un flux de chakra bien contrôlé et relativement puissant après première sensation.
*Hum... quelle pourrait être sa spécialité... enfin vu qu'on va faire équipe autant lui demander... *
Perdue dans sa lecture, la jeune femme semblait ne pas vouloir relever les yeux. Chose qui ne facilita pas la tâche de Riku qui cherchait à croiser son regard pour un premier contact. Tant pis, il s'approcha lentement et toujours en se tenant à une distance respectueuse il entama la conversation avec, dans la voix, une nuance trahissant un certain laxisme sur les formalité et les règles de bienséance dans un discours. Pourquoi paraître ce que nous ne sommes pas ?
[Riku] – O'yo... c'est toi mon équipière pour la mission du vieux... Euh... moi c'est Riku et je crois qu'on devrait pas traîner trop longtemps si on veux arriver à l'heure. On discute en chemin ?
N'attendant pas vraiment que la chuunin se remette d'une éventuelle surprise ou d'une vexe par rapport à son manque de respect des formes il se mit à marcher lentement en directions de la grande porte de Konoha. Là où ils trouveraient certainement leur client prêt à partir, du moins à rentrer chez lui.
Un rayon de soleil caressa son visage d'une douce chaleur, enfin le soleil se mettait à chauffer un peu. La journée se montrait dans un premier temps agréable, le ciel était dégagé et Riku était perdu dans ses pensées.
*Un petit voyage ça fera pas de mal... et puis on sera plusieurs... merde c'est vrai ! *
Se souvenant soudainement de la conversation qu'il avait entamée il crut entendre des paroles qui lui étaient adressées, que ce fut réel ou rien qu'un songe il se retourna vers la chuunin avec ses yeux légèrement endormis.
[Riku] – Heu... t'as parlé ?
Quelle bonne impression devait il lui laisser en ce moment même, il décida d'essayer de se rattraper en discutant de la mission, mettre au point les tenants et aboutissants était important, ils devaient très vite apprendre à se connaître pour tirer profit de leurs points fort respectifs et éviter de laisser apparaître leurs faiblesses. Rien que ça constituait déjà un challenge, faire équipe avec un inconnu pour une mission importante... Dès qu'elle eu fini de parler le chuunin opina et changea vers le sujet qui lui tenait à coeur.
[Riku] – Bon je sais qu'on se connaît pas trop, pas du tout même... Mais vu qu'on va devoir faire équipe on va jouer franc jeu. Ma spécialité c'est le ninjutsu je me démerde aussi bien en combat rapproché qu'a distance, en fait j'ai tendance à me battre toujours en changeant...bref si t'as des questions hésite pas... et toi ? C'était certes une façon peu classique d'aborder le sujet mais au moins tout était clair, Riku se demandait s'il allaient devoir choisir un chef d'équipe dans ce cas il lui laisserait volontiers la responsabilité.
Lentement ils approchaient de la porte de Konoha, ils avaient encore le temps de discuter avant l'heure du départ mais du coin de l'oeil, Riku aperçut Daiki, l'homme avait une bonne quarantaine d'année, il était bien bâtit et semblait plein de vigueur malgré ses cheveux grisonnant. Les lunettes et son visage à l'apparence concentrée lui donnait un air sévère et pointilleux. Chose finalement assez logique pour un scientifique. Sa carrure soulagea Riku qui s'amusa intérieurement de l'avoir imaginé petit et chétif, le genre de cerveau ambulant qui aurait gonflé au détriment du corps.
Le chuunin se reconcentra sur son équipière et s'arrêta de marcher, il préferait mettre un maximum d'informations à jour avant de rencontrer le client. Avoir les meilleurs cartes en mains avant d'entamer la partie. Là il était temps d'apprendre de la demoiselle, après il réservait son lot de question pour le scientifique. |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Sam 14 Mar - 12:26 | |
| Le temps du départ approchait à chaque seconde qui passait et la jeune fille se devait de connaître au moins ses fiches sur le bout des doigts, ainsi elle n’aurait plus qu’à adapter ses maigres connaissances en fonction de la réalité, la vraie, la bonne. Elle sauta d’un paragraphe à un autre lorsqu’une personne inconnue se mit presque en travers du chemin et entama une conversation des plus étranges.
[Riku] - O'yo... c'est toi mon équipière pour la mission du vieux... Euh... moi c'est Riku et je crois qu'on devrait pas traîner trop longtemps si on veux arriver à l'heure. On discute en chemin ?
Elle leva son regard sombre vers le shinobi qui venait de l’interpeller puis elle le jaugea de haut en bas. Les cheveux clairs, le gabarit athlétique ou presque – fallait avouer qu’on avait vu plus imposant – une tenue bien plus sobre que celle de la jeune fille et une magistrale cicatrice pour un type qui semblait avoir oublié les politesses dans son parcours sur les chemins du chakra. Mais peu importait, le temps pressait et Taka le savait. Pour vérification, elle tourna la feuille agrafée et jeta un œil rapide à la fiche de l’homme en question un peu à la façon d’un employeur pendant un entretient d’embauche.
*Yumemi Riku… J’en ai même jamais entendu parler.*
La marche reprise, la jeune fille pensa qu’elle se devait de lui répondre, c’était la moindre des corrections, la faute de temps n’excusant pas. Elle commença cependant par ranger les documents qu’elle avait fini de parcourir ou presque mais le plus intéressant était passé. Elle tourna de nouveau ses yeux d’un noir charbon vers le Chuunin à qui elle daigna adresser la parole et dont l’air ailleurs semblait faciliter la tâche en plus du fait qu’elle ne sache comment s’y prendre.
[Taka] – Je m’appelle Taka…
*Presque enchantée de te rencontrer.*
Elle s’éclaircit un peu la gorge.
[Taka] – Euh… Mmmm.. Tu as déjà prévu un plan de protection pour cette escorte ? Parce que deux personnes me semblent bien peu pour un scénario de ce genre.
[Riku] – Heu... t'as parlé ?
Visiblement, elle n’avait pas eu tort de penser que Riku était complètement perché. Il tourna deux mirettes encore endormies et venues d’un autre monde qu’il posa sur la jeune fille. Celle-ci le regarda sans sourciller à la limite de plisser le coin des yeux et à la limite de la goutte de gêne à l’arrière de la tête. Elle prenait ça pour de la mauvaise volonté, aussi se limita-t-elle au strict minimum, restant polie, conservant cette voix douce et paisible qu’elle avait à chaque instant et don le ton n’exprimait rien d’hypocrite.
[Taka] – Je disais juste que je m’appelle Taka.
Semblant arriver à télécharger le module de réveil, Riku percuta enfin que la mission était toute proche. D’une façon encore rêche, dirons nous, il engagea le sujet des impératifs à remplir en commençant par ses propres qualités de combattant.
*Ninjutsu hein ? Au final peu de diversité ça commence plutôt mal. J’aurais préféré un spécialiste du Taijutsu ou quelque chose comme ça, ça aurait été plus intéressant. Mais bon, il semble compléter avec… Avec ce Katana et certaines aptitudes au contact, à l’en croire. J’ai d’autre choix que de m’y fier.*
[Taka] – Je vois… Et bien nous devrons redoubler d’attention et d’intelligence. J’ai aussi axé mon entrainement sur le Ninjutsu, mais à la différence, je n’utilise pas d’armes.
*Plus par manque de moyens qu’autre chose, mais ça c’est pas nécessaire de le savoir…*
Elle laissa un petit silence s’installer. Ces silences qui peuvent aussi bien mettre mal à l’aise qu’offrir de divines réponses à des interrogations mystérieuses ou sérieuses. Celui là était plutôt du second bord et était le bienvenu car les portes du village s’étaient dessinée devant eux, le client attendant juste devant. Elle regarda un instant l’homme avec un air des plus sérieux, constatant qu’il n’avait pas l’air d’un savant fou, puis se tourna vers Riku qui s’était lui aussi arrêté.
[Taka] – Il y a deux ou trois choses qu’il va falloir régler…
Déjà, pour ce qui est d’ordre psychologique chez le client, il faudra qu’on pense à faire comme si notre binôme n’était pas fraîchement construit. Donc si quelque chose surprend chez l’autre, soit on se tait, soit on fait comme si c’était nouveau. Il n’est pas quelqu’un de stupide donc à mon avis, il vaudrait mieux éviter de lui donner de quoi se plaindre aux autorités qui nous dirigent.
Ensuite… Pour la stratégie, j’ai pas de grande idée et le fait que nous ne soyons que deux me dérange. Mais si tu es capable d’utiliser le corps à corps mieux que moi, je pense que tu devrais t’occuper de l’arrière. Le latéral serait réparti à hauteur de cinquante-cinquante, et je me charge de l’avant.
Enfin, pour ce qui est du trajet, l’homme est très prisé. Passer par des coins perdus serait trop évident et utiliser les grosses artères presque suicidaire, à moins que l’on ait un leurre.
*Ou un déguisement du type grand manteau de voyage qui cacherait l’identité du type. Après tout, ce serait pas le premier mec bizarre qu’on croiserait.*
L’idée était exploitable, encore fallait-il l’aval de Riku. Il n’y avait pas de chef, pas de responsable défini. En fait, pour Taka, il fallait au moins une équipe de trois pour que tel poste soit déterminé. Restait à voir si Riku acceptait de partager les implications et les sanctions qui allaient avec, si toutefois la mission échouait.
Dernière édition par Uchiha Taka le Jeu 12 Nov - 0:58, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Dim 15 Mar - 4:33 | |
| Désormais il savait que sa partenaire se prénommait Taka, un nom court et facile à retenir. Sa façon de parler ressemblait à une personne coincée ou gênée par quelque chose mais le chuunin était loin de se remettre en question il pensa simplement que c'était le trait de caractère de la jeune fille.
*Tant mieux ! Vaux mieux quelqu'un qui parle pas trop qu'un Uchiha toujours a vanter sa puissance et ses qualités... foutu clan... *
Lorsqu'elle continua, Riku approuva ses paroles, en effet deux spécialistes du ninjutsu devraient redoubler d'intelligence pour ne pas commettre d'erreur et laisser leur côté faible à découvert. La kunoïchi précisa qu'elle n'utilisait pas d'armes ce qui poussa le jeune homme à se demander comment elle se défendait au corps à corps.
*Hum... c'est pas comme si les spécialistes comme nous étaient dépourvus de techniques à courte distance... *
Les deux ninjas s'étant finalement arrêtés tous deux comme si c'était prévu continuaient leur petite mise au point. Sur le premier point Riku approuva totalement, en le montrant d'un hochement de tête clair et net. Ce point était fondamental, l'apparence devant le client était une chose dont il fallait absolument prendre soin. Un client se sentant en sécurité obéit beaucoup plus facilement et se montre aussi bien plus agréable.
*Tant qu'il est pas aussi chieur que l'autre... Saezu... là on aura pas Ginko pour le sécher rien qu'en paroles ! *
Le second point traitait de la stratégie en déplacement, se répartir ainsi le domaine de protection était basique et Riku avait pensé à un plan quelque peu élaboré. Il laissa la chuunin finir sur le trajet lui même, elle toucha encore une fois du doigt les problèmes les plus importants. Sur ce point là aussi Riku avait ses propres idées qu'il comptait partager.
[Riku] – Je vois... Taka... J'avais pensé à quelque chose d'un peu différent mais traitant sur tous les points que tu as judicieusement soulevé. Pour ce qui est du trajet en lui même je pense que prendre les grandes routes serait la meilleure idée... J'explique : Déjà on peu voyager plus vite... Les éventuels agresseurs ne nous y attendraient pas nous pensant plus prudents. De plus le champ est toujours plus dégagé ce qui évite des embuscades précises et mortelles. Comme tu l'as dit il nous faut un leurre et c'est là que nos aptitudes entrent en compte. Créer des clones, maintenir un Henge en route où simplement s'habiller tous de la même façon à visage couvert peut tout changer. Ce qui est sûr c'est qu'on peux éviter d'essuyer une attaque furtive en agissant comme ça.
Puis sur le second point, en situation de combat, je pense que l'on devrait plutôt te laisser aux côtés de Daiki d'où tu pourrais me soutenir par le biais de jutsus enflammés, et moi je me démerderais pour le ou les tenir à distance au maximum. Dans un cas critique nous devrons peut être adopter une autre stratégie mais au vu de ce que nous avons et savons je pense que c'est la plus adaptée pour le moment.
Riku regarda Taka droit dans les yeux, il eut soudain une sensation étrange, comme un sentiment de déjà vu. Cependant il savait que c'était impossible, cette fille il ne la connaissait pas du tout il oublia donc cette sensation et attendit le point de vue de la demoiselle. |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Jeu 19 Mar - 19:20 | |
| Même si sur certains points soulevés les deux Chuunin semblaient être en phase, il n’en restait pas moins que la stratégie était floue. Pas évident de monter quelque chose de crédible lorsqu’on ne se connaissait pas, et la règle n’était pas nouvelle. Riku semblait préférer les grandes artères, ce qui semblait judicieux sur certains points. Restait à savoir comment s’y prendre. Elle réfléchit un instant, sentant les yeux de Riku entrer dans son propre regard. Gênée… elle se sentit gênée, comme à chaque fois qu’on lisait ses traits héréditaires sur son visage. D’ailleurs, il n’avait pas encore réagi, c’était bon point, elle qui préférait ne pas aborder le sujet.
[Taka] – Soit, faisons ainsi, je serai sa garde rapprochée… Maintenant, pour les leurres tu prévois quoi ? J’aurais proposé volontiers qu’on le vêtisse d’un habit de voyage à capuche, nous n’aurions qu’à nous transformer, nous.
Elle réfléchit une seconde de plus… Il y avait des limites à un plan pareil. Il suffisait qu’ils se fassent repérer sous une certaines forme et qu’ils soient ensuite suivis pour que tout tombe à l’eau. Elle préférait que tout ceci se passe sans escarmouche alors autant essayer de mettre toutes les chances de son côté.
[Taka] – Le tout c’est de ne pas se faire repérer… Donc changer autant que possible d’apparence, je suppose.
Elle avait bien une idée ou deux en tête mais rien de probant. Elle allait être sur des charbons ardents toute la mission. La dernière datant un peu, et se concluant si mal… Elle gardait de mauvais souvenirs de ses dernières interventions. Non pas que tout ait à chaque fois déraillé, mais les réussites avaient eu un prix. Pire étant, la toute dernière était un échec, et avait quand même eu un coût indéfinissable. Elle frissonna à cette idée, bien que Riku ne fut pas un proche, il était dommage de le voir mourir lui aussi, que ce soit directement ou après des semaines d’hospitalisation.
L’adolescente dirigea ses yeux vers la porte du village où le client attendait et ou l’extérieur patientait tranquillement qu’on vienne vers lui. C’était le moment de partir et elle le savait. La dernière mise au point était en route, après quoi il faudrait encore se présenter et déblatérer des phrases rassurantes afin de rendre léger le déroulement du trajet. Des pensées à en déclencher la nausée lorsqu’on connaissait le quotidien d’un shinobi… Enfin au moins ses temps de mission. Elle finit par hausser les épaule, écoutant la fin du discours de Riku si discours il y avait. Elle semblait peu encline à discuter plus de toutes façons, le jeune homme allait devoir faire les présentations lui même… Bonne chance ! La kunoichi pivota sur ses pieds et entama la marche vers la sortie du village.
*Tant que tout le monde assure et qu’il ne m’emmerde pas… Les clients sont souvent gnangnans surtout ceux à protéger. Ce sera mon poing dans la tête et rien d’autre.*
Alala, Taka ! Petite Taka ! Tant d’énergie canalisée. Malgré quelques accès souvent colériques, engagés et profondément haineux, elle n’exprimait jamais rien réellement, toujours très droite, presque fière, un visage entre le neutre et l’innocence, angélique auraient dit certains. Bref, rien n’était fait, peut-être que tout allait bien se passer, même si la jeune fille exprimait intérieurement de sérieuse réserves finalement. Remerciant intérieurement Keitaro de l’avoir orientée, elle décida de se reprendre un peu, d’arrêter de se disperser et de se consacrer à son travail, celui là même qui mettrait une pierre au mur de la reconstruction du village. Ce n’était pas grand chose mais ce n’était pas rien non plus. M’enfin bon, si c’était pour le salaire, elle n’aurait jamais choisi l’armée… Remarque, elle n’avait pas vraiment choisi. Merci au sang.
Dernière édition par Uchiha Taka le Jeu 12 Nov - 0:58, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Ven 20 Mar - 3:25 | |
| Taka se montra plus ou moins consentante, de toute façon il ne restait pas suffisamment de temps pour continuer à planifier la mission. La kunoïchi proposa sa dernière idée et Riku acquiesça d'un signe de tête. Il regardait la demoiselle d'un autre oeil maintenant, fini de jauger le ninja et de discuter stratégie maintenant il regardait la féminité de la demoiselle. Après tout elle fixait les portes et le client ne voyant pas ainsi les regards déplacés du chuunin.
*Mouais elle est pas mal... bon allez on va commencer cette mission... On part trop à l'arrache mais bon, c'est tout ce dont on est capable pour l'instant peut être qu'en cours de route on pourra établir des stratégies ou des combos... *
Le jeune homme détourna son regard et lança quelques mots pour donner un faux semblant de signal.
[Riku] – Bon ben... c'est partit.
Taka haussa les épaules puis se mis en route vers le client. Riku suivit de près, mais restant légèrement en arrière. Il arrivèrent rapidement près du scientifique, et sans savoir comment le chuunin était passé devant son homologue féminin.
*La garce elle a fait exprès pour que je parle... Elle est douée je m'en suis même pas rendu compte. *
Riku s'approcha encore d'un pas mesuré se tenant un peu plus droit que d'habitude, l'homme qui avait une quarantaine d'année aurait très bien put être son père. A cette pensée il sourit intérieurement, c'était lui qui devrait obéir aux shinobis. Chacun son domaine, l'un la science l'autre les missions plus ou moins périlleuses. Riku s'inclina légèrement en signe de respect mais pas trop bas pour montrer qu'il maîtrisait la suite.
[Riku] – Bonjour, voici Taka et je suis Riku. Nous sommes les deux chuunins affectés à votre rapatriement à Kumo.
[Daiki] - Bonjour à vous. Je suis enchanté de vous rencontrer.
L'homme était calme et souriant à la fois, rien à voir avec le souvenir d'une Saezu saoulante à souhaits. Riku enchaîna sur des questions de routines nécessaires avec un poids en moins sur les épaules.
[Riku] – J'ai quelques petites questions à vous poser dans le but d'un bon déroulement de la mission. Premièrement, l'objet que vous transportez peut il être dangereux pour nous, au cours de la mission, s'il parvenait à être subtilisé ?
[Daiki] - Non ce n'est pas dangereux. Ce ne sont, eh bien, que des documents. Bien sûr, certains de mes confrères pourraient comprendre ce que j'ai écris, mais en aucun cas l'utiliser sans matériel. Très sincèrement, il est peut probable qu'on me le "subtilise". Il est bien plus vraisemblable qu'on me tue, et qu'on brûle ces documents.
L'homme sourit sans vouloir exprimer quelque chose en particulier, il semblait résolument prêt. Riku trouva qu'un homme sachant sa vie en danger montrer autant de sang froid était louable. Ce Daiki devait vivre pour la science. Le chuunin hocha la tête, au moins il n'y avait pas d'arme utilisable dans l'immédiat, c'était aussi un autre poids en moins que de savoir qu'un joker ne subsistait pas dans la partie. Les seules cartes étaient dans les mains des deux opposants.
*Après tout chacun poursuit sa voie cherchant à atteindre le sommet de la montagne... *
Maintenant il était temps de voir ce que l'on pouvait apprendre du jeu de l'ennemi, quelles cartes avait il déjà joué et jusqu'où était il prêt à aller.
[Riku] – J'aimerais maintenant savoir si vous connaissez vos agresseurs et quels moyens ont ils utilisé par le passé pour en venir à leur fins. Tous les détails dont vous vous souviendrez sont importants, si certains étaient des shinobis peut être avez vous distingué des traits particuliers ? [Daiki] - Je me suis hélas fait de nombreux ennemis avec le temps. Il existe des... idéalistes... qui a plusieurs reprises ont perpétré des attaques, sur moi ou ma famille, ou mes lieux de travail. Mais je ne les connais pas. Je ne suis même pas sûr que ce soit des shinobi. On a essayé de me tuer de toutes les façons possibles, je crois. En piégeant mes tiroirs, en m'agressant dans la rue. Parfois sérieusement, d'autres fois maladroitement. Je pense que ce ne sont pas toujours les mêmes personnes, vous savez. Mais ils doivent tous savoir que je suis actuellement à Konoha et que je souhaite rejoindre Kumo.
Daiki appuya ses paroles d'un geste de la tête, il semblait vraiment convaincu que des gens tenteraient d'avoir sa vie durant ce voyage. Il aurait peut être été trop optimiste de penser qu'un escorte de chuunin dissuaderait d'éventuels agresseurs. Riku hocha la tête une nouvelle fois, il savait à présent que les personnes qui désiraient la mort du scientifique n'étaient pas forcément des shinobis, aussi faudrait il se méfier de pièges de types terroristes. Si jamais ils tombaient sur des idéalistes il faudrait être extrêmement prudent car ils ne renonceraient devant rien. Daiki coupa le chuunin dans ses pensées.
[Daiki] - Sans vouloir vous mettre la pression. Une fois aux abords de Kumo, une équipe d'élite viendra me récupérer. Ce sont mes gardes du corps. Kumo soigne bien ceux qui lui vendent des découvertes, et moi, eh bien, je vis pour ces découvertes.
Riku sourit à la déclaration de l'homme. Il était agréable et honnête, il donnait envie d'être protégé. Le chuunin réfléchit un instant à ses informations et les engrenages de son esprit s'enclenchèrent.
[Riku] – Très bien. Nous assurerons la sécurité de votre voyage comme convenu, prévenez nous lorsque vous reconnaîtrez votre garde et nous vous laisserons entre leur mains.
Le chuunin se demandait ce que pouvait penser leur client d'eux. Il les jugeait peut être trop jeunes, incapables de le défendre ou bien d'autre choses encore mais il n'en montra rien. Riku ne put se satisfaire que de la bonne entente et de la clarté des termes de la mission. Mener Daiki en vie jusqu'à ses gardes près de Kumo. L'avantage de se voir relevé par une seconde équipe était qu'ils pourraient se permettre un rythme de voyage plus élevé. Moins la mission durerait de temps, moins il y aurait de risques possibles.
Riku se tourna vers Taka et la regarda d'un air entendu. Si elle avait des questions c'était son tour, la transition paraissait naturelle et elle pouvait mettre en application son choix de stratégie. Que ce soit des manteaux de voyages ou des henge servant de doublure c'était à elle de l'annoncer. Quand elle aurait fini, ils se mettraient en route comme un jolie petite troupe sur un terrain miné.
*Pas de soucis je sonderais la terre... et si Daiki est attaqué j'ai de quoi le protéger... Il faudra que j'en fasse part à Taka si vraiment on se retrouve dans une situation critique... Nous ne devrons plus ni l'un ni l'autre retenir nos secrets... J'utiliserai les jutsus d'Iwa si nécessaire... * |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Sam 21 Mar - 14:20 | |
| Ainsi l’heure de la rencontre avec le « sujet » était arrivée. Taka laissa faire Riku qui semblait bien s’y prendre. Il était consciencieux, professionnel et semblait poser les bonnes questions. Même s’il semblait un peu ailleurs en cette matinée, il avait sa façon de procéder, relativement claire et correcte. On était loin du comportement désinvolte de certains qu’on pouvait croiser dans les multiples groupes d’intervention. Taka s’autorisa un léger sourire à cette idée.
Elle s’inclina légèrement devant le client au moment des présentations puis écouta attentivement questions et réponses en se forçant d’analyser le comportement de chacun des interlocuteurs. Comme dit précédemment, pas grand chose à reprocher au Chuunin. Il présentait bien et l’ambiance était potable. En face, se dressait un homme de la quarantaine d’après les description, même si les cheveux et l’air ridé auraient fait dire à Taka qu’il en avait plus. Quoi qu’il en fut, le type semblait bien à l’aise pour quelqu’un à qui on en voulait au point d’attenter à sa vie. Question de mœurs ? D’habitude voire même de tradition ? Oui, une tradition, car les assaillants étaient nombreux et divers.
*Des idéalistes ? Ca veut rien dire… Ce scientifique aussi peut être un idéaliste, c’est pas pour autant qu’il irait égorger ou poignarder. On a donc des fanatiques exaltés près à lui couper les… artères juste parce qu’il a produit peut servir la guerre. C’en est presque noble vu dans ce sens.
Et si certains se sont groupés en organisations solides, il faut s’attendre à ce qu’ils aient des taupes et qu’ils aient prévus des embuscades, peu importe le chemin. Pour les autres rigolos, ce sera plus simple mais il faudra faire attention dans la foule. On en a pour plusieurs jours de marche à un rythme de civil moyen, il faut traverser deux territoires avant d’atteindre le pays de la foudre… En supposant qu’il soit si célèbre, on pourrait croiser tout type d’agresseur sur ces terrains là. On avisera au fur et à mesure, on ne peut pas tout prévoir…
Dans ce cas, on verra pour les apparences, mais plus tard. Daiki disparaîtra de la circulation au moment même ou l’on quittera la première ville.*
Riku semblait avoir ce qu’il lui fallait, il se tourna vers Taka en se décalant légèrement, transition facile et comme si les deux n’avaient besoin de communiquer pour se comprendre. Quelle belle entente ! Le premier tour de jeu était passé et les cartes abattues semblaient avoir de quoi donner un climat juste assez serein pour partir sur de bonnes bases. La voix douce de Taka résonna sur les quelques mètres carrés de la zone, sans brusquer l’ouïe de ses compagnons.
[Taka] – Je n’ai pas de question supplémentaire. Pour ce qui est du voyage, je serai votre ombre. Restez à côté de moi autant que possible, rarement plus de trois pas, jamais plus de cinq. Pour les environnements urbains, limitez les sorties et les déplacements, si il s’agit d’une nécessité première, prévenez nous.
Elle marqua une petite pause pour que l’homme imprime toutes les consignes. Il était intelligent donc pas besoin d’abuser de ces temps morts. Aussi reprit-elle après seulement une seconde ou deux.
[Taka] – Il est convenu que nous empruntions les grandes routes pour un souci de rapidité et de praticité à prévenir les embuscades tordues. Jusqu’à notre première halte en ville, vous resterez l’homme que vous êtes et nous les shinobis que nous sommes. Après quoi, on se munira d’un habit suffisamment amble pour vous masquer et nous procèderons à un ou deux artifices pour changer nos identités.
Elle se tourna vers Riku afin de bien faire comprendre de quoi elle parlait. Puis elle revint sur le scientifique.
[Taka] – Voilà tout…
Elle semblait prête à partir. Si objection il y avait de la part de l’un ou de l’autre, elle était prête à écouter et à modifier les plans. Sinon, elle indiqua aimablement la porte du village au cher homme de science laissant le soin à Riku de prendre les devants comme cela avait été dit plus tôt.
*Pas de morts cette fois-ci ni de blessé… Et ça ira.*
Dernière édition par Uchiha Taka le Jeu 12 Nov - 0:59, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Sam 4 Avr - 1:34 | |
| Enfin ils étaient partis, les portes de Konoha s'éloignaient lentement derrière le vieil homme, la demoiselle en rouge et l'autre aux cheveux blancs. Une belle équipe, plutôt frêle à première vue mais bon, c'était tout ce que le village avait à offrir après le coup dur de l'examen chuunin. Remonter la pente serait long ça c'était sûr.
Riku pris les devants et distança Taka qui restait très proche de Daiki, après tout les rôles avaient étés distribués ainsi pour le moment. Un éclaireur et un convoyeur, le colis arriverait en sain et sauf jusqu'à Kumo. Laissant ainsi son équipière en retrait, le chuunin inspectait la route et ses environs pour tester la sécurité. Pendant les premières heures de marche Riku était serein, la proximité du village de la feuille était encore un atout majeur. En effet dans le cas d'une attaque, des équipes de soutient pouvaient encore être envoyées et arriver à temps.
Riku regarda sa carte, ils avançaient à un bon rythme et Taka ne semblait pas lui faire signe de ralentir. Non pas que le chuunin douta de ses capacités, loin de là, mais Daiki n'était plus tout jeune et il pouvait souffrir de l'âge. Mais quoi qu'il en fut rien ne semblait venir déranger leur progression.
Puis quelques temps plus tard, le chuunin commença à redoubler de prudence, tout en essayant de garder la même cadence de voyage, il multipliait les contrôles partant tantôt à droite tantôt à gauce pour vérifier un périmètre plus large. Le groupe avait finalement quitté la zone d'action rapide du village. Le chuunin ne trouva cependant aucun signe qui puisse le mettre en état d'alèrte.
Par de discrets signe, il indiquait à distance à la kunoïchi que la voie était sans dangers. Il continuèrent ainsi à progresser dans la direction du pays de la foudre. Riku se retrouva alors à imaginer à quoi pouvait ressembler cet endroit. Il mixait les récits de voyageurs, les estampes et photos trouvée dans certains livres et formait ainsi une image qui se révélerait pas si loin de la vérité.
*De belles montagnes... de la roche en abondance... cela peut m'être utile mais espérons que je ne tomberait pas sur un spécialiste de la foudre sinon je risque gros... *
Petit à petit la tension montait, Riku se demandait si vraiment le scientifique aller risquer sa vie jusqu'à son retour. Il ne se demanda pas si lui aller risquer sa vie pour le protéger, ça c'était déjà décidé depuis longtemps. Soudain Riku entendit craquement étrange sur la droite du chemin, son allure changea en un instant et il était près à se battre, il fit un signe à l'attention de Taka.
Ne pas avancer.
Il se téléporta dans les fourrés et parcouru la zone en un temps relativement court, il tomba alors sur une biche qui gambadait dans la forêt. Légère satisfaction d'une fausse alèrte, il retourna sur le chemin et fit signe à la chuunin que tout allait bien. Ce langage des signes était finalement efficace, Riku avait quelque peu rechigné à s'y plonger lorsqu'il étudiait à l'académie, mais étant donné qu'il faisait parti des pré requis d'un genin il s'y était forcé.
La marche repris tandis que Riku souflait un peu, il mangea un morceau tout en avançant, ils ne s'arrêteraient que pour bivouaquer lorsqu'il commencerait à faire sombre. Ce qui arriva d'ailleur étonnamment vite aux yeux du chuunin. Le soir commençait à tomber et n'ayant rien vu de suspect, Riku rejoignit Taka et Daiki. Il s'adressa aux deux mais en direction du client uniquement, ne pas éveiller ses soupçons quand au manque de pratique de l'équipe en tant que telle.
[Riku] – La nuit tombe, nous allons nous arrêter un peu plus loin là bas, il y à un terrain parfait pour dormir, la zone est sans danger.
Sur ça, il les mena à ladite zone et s'arrêta, tandis qu'il posait son sac il se perdit dans ses pensées.
*Si seulement on avait Nara ou un Hyuuga avec nous... il pourrait monter la garde plus efficacement. Même un Inuzuka aurait été parfait... *
Riku questionna Taka du regard, il cherchait à savoir qui prendrait le premier tour de garde. Lorsqu'elle parlerait il en profiterait pour demander à changer les rôles de convoyeur et d'éclaireur pour le lendemain. Après tout il avait appris bien des jutsus de protections qu'il mettrait à profit aussi bien que Taka avait ses petits secrets prêts à l'emploi...
*Quand il dormira, nous ferions peut être bien de nous mettre un peu plus au point sur nos capacités respectives sinon on risque vraiment d'y laisser la peau... * |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Sam 4 Avr - 15:00 | |
| Le trio se mit finalement en route. Il faudrait surement quelques jours avant de joindre l’arrivée et dès cet instant, il fallait être le plus vigilant possible. Riku eut vite fait de prendre quelques mètres d’avance afin d’ouvrir la route à Taka et à leur protégé. La jeune fille, après quelques pas, tourna l’œil vers la porte du village qui devenait toujours plus petite. Il n’y avait pas de pincement au cœur, pas de mélancolie, pas de tout ce qu’elle avait toujours connu à chaque fois qu’elle quittait ces lieux à l’exception près de cette lueur d’appréhension plus poignante cette fois ci. Elle savait encore et toujours qu’il restait des maux à effacer de son esprit, sans pour autant les retirer à son cœur. Visiblement, l’homme qui était à son côté était observateur, car il eut rapidement conscience d’un quelque chose présent chez elle.
Taka se recentra sur ce qu’elle était censée faire. Elle tourna la tête à nouveau pour regarder Riku un peu plus loin mais s’arrêta en cours de route sur le scientifique qui semblait non pas la dévisager mais presque. Elle leva les yeux car il était bien plus grand, magnifique handicap s’il s’agissait de se dissimuler dans la foule, quoi qu’avec son mètre soixante trois, elle n’était pas non plus une référence en matière de taille. Elle effaça de son visage le peu d’expression qui aurait pu la trahir, arborant face neutre dès cet instant. Là, on aurait dit une vraie Uchiha car qu’elle l’ait voulu où non elle semblait presque hautaine et méprisante. Presque… car elle était dans l’ombre de l’homme de science ce qui en jetait clairement moins que si c’était elle qui l’avait dominé par ses caractéristiques physiques.
Elle lui sourit ensuite brièvement, comme pour le rassurer, comme pour feindre que tout allait bien, mais elle devait s’avouer et reconnaître son inquiétude. Tout ceci avait été trop vite préparé, voire non préparé, pour que les choses se déroulent correctement. Mais elle avait beau y penser, aucune idée supplémentaire et génialissime ne lui venait en tête. La première partie du trajet avait au moins de quoi être la plus facile grâce à la proximité des autorités du village, grâce au fait que le terrain était parfaitement connu de pas mal de monde. Mais plus tard… Oui plus tard qu’adviendrait-il ?
[Daiki] - Cela fait longtemps que vous êtes shinobi auprès de Konoha ? On m'a simplement signalé que vous étiez Chuunin.
Le voyage durait déjà depuis quelques minutes, il fallait l’avouer, dans un silence de mort et dans une froideur indéniable. En fait, aucun mot n’avait été échangé depuis le départ si ce n’était pour de la stratégie, on aurait dit des bleus qui partaient en mission… Quelle forte impression. Heureusement, Daiki semblait être une aimable personne, et ce fut lui qui mit la main à la pâte en premier. Taka jeta un œil à Riku qui multipliait ses contrôles puis regarda ensuite Daiki.
[Taka] – Depuis… que je suis enfant en fait. Ca doit faire huit à neuf ans. Mais bon, rien d’étonnant, c’est une vocation familiale pour ma part.
Rassurer encore et prendre ses marques. Voilà l’objectif. En tant que membre d’une telle famille dont elle avait pris le soin de cacher l’identité, sa présence pouvait installer une certaine sérénité, juste assez pour que la confiance gagne tout le monde se disait-elle, juste assez pour ne pas se retrouver paralysé dans une situation critique. Daiki sourit à la jeune fille mais elle perça une faible teinte d’un mal qui lui était, malgré son jeune âge, déjà familier. Elle plissa très légèrement les yeux, attendant que l’homme parle… Il semblait avoir quelque chose à dire.
[Daiki] - Ma femme était kunoichi à Kumo. Elle est morte il y a deux ans. C'est un métier dangereux...
Oui, son sourire était triste et elle l’avait rapidement deviné. Elle l’écouta parler en portant la main à son collier, encore le symbole de nombreuses choses passées. Il était des situations comme ça, où vivre était difficile et où survivre était déjà une grande chose. Un frisson la parcourut, touchée par le fait qu’une femme ninja, tout comme elle, ait trouvé la mort. Tôt ou tard ? Elle n’en avait aucune idée, mais sûrement trop tôt de toutes façons. Serait-ce son tour un jour ? Ce n’était pas l’heure d’y penser. Elle n’exprima aucune formule de politesse, souvent vide de sincérité, vis à vis du scientifique. Pourtant, elle aurait été plus vraie que nombre de celles énoncées par tant d’autres.
[Daiki] - Même aujourd'hui, je n'ai pas la certitude qu'elle n'est pas morte à cause de moi. On a souvent essayé d'atteindre ma famille pour m'atteindre moi.
Un éclat luit dans ses yeux noirs. Elle fixa l’homme sans pour autant arrêter de marcher. Deux ans et il était toujours aussi affecté. Certes, il devait l’aimer, et l’amour ne s’envole pas ainsi quand il a été suffisamment intense, mais deux ans quand même…
[Taka] – Vous ne le saurez sans doute jamais. Mais croyez qu’il est mieux de ne pas savoir si c’est par votre faute, lorsque que c’en est le cas.
Beaucoup d’impersonnalité dans tout ça, un peu comme s’il s’agissait d’un livre de morale, mais c’était mieux ainsi, beaucoup mieux.
[Taka] – Et maintenant ? Il ne reste plus rien ?
L’homme la regarda un peu surpris par tant d’audace et d’indiscrétion. Elle s’était montrée timide jusque là, bien que visiblement calée sur son travail, et devenait soudain incisive, directe et relativement sèche. Etait-ce du mépris ? Peut-être un tout petit peu, sans qu’elle ne le sache.
[Daiki] - Depuis, eh bien, mes compagnons sont principalement mes collègues ou bien mes gardes du corps.
*Au moins, plus de peine.*
Elle haussa les épaules, sans grand conviction puis reprit une marche silencieuse et calme qui vira soudain en matière d’émotion. Riku venait de s’immobiliser et le signe qu’il venait de faire était celui qu’on ordonnait pour un arrêt total. Taka porta la main à l’abdomen du scientifique tout en stoppant net l’avancée. Puis elle lui fit clairement comprendre de se taire. Elle mit tous ses sens en alerte et ses yeux virèrent au rouge sang teinté de trois virgules noires alors qu’elle exécutait une série de signes à vive allure. Elle tourna la tête dans toutes les directions prête à en découdre.
Son équipier quitta la route pour le bord de droite. Elle ne s’en occupa pas plus que ça, il savait ce qu’il faisait. Après quelques secondes, elle le vit réapparaître plutôt décontracté. Elle revint donc dans un état normal, et ses yeux fondirent de nouveau au noir. La route était libre.
[Taka] – Tsss… Ca devait être un animal.
Derrière elle, Daiki sourit.
[Daiki] – Au moins je vous sais réactifs.
Plutôt sympathique la remarque. Le voyage reprit de plus belle juste après ce petit contre temps. C’était nickel, parfait pour des vacances. Un soleil haut, de la chaleur supportable, un beau temps… toutes les conditions étaient requises pour se prélasser. Mais bon, cette journée qui se terminait était un jour de travail et non pas de repos. Même si la pause était enfin arrivée.
[Riku] – La nuit tombe, nous allons nous arrêter un peu plus loin là bas, il y à un terrain parfait pour dormir, la zone est sans danger.
Les trois gagnèrent la zone et y préparèrent de quoi dormir. La jeune fille déposa ses affaires et alla chercher de quoi faire un feu pour se tenir chaud. Même si elle savait qu’il s’agissait d’un élément qui les ferait repérer plus rapidement, les nuits étaient humides et fraîches, de quoi fournir un mauvais sommeil et rendre inefficace le lendemain.
[Taka] – Je vais chercher de quoi brûler… Installe-toi, je prendrai le premier tour, comme d’habitude.
*En espérant que le vieux dorme vite…*
Comme pour dire qu’ils s’étaient compris, Taka regarda brièvement Riku avant de s’en aller chercher ce qu’elle voulait. Moins d’un quart d’heure plus tard – elle avait fait vite et sans aller trop loin – elle revenait les bras chargé de brindilles et de morceaux de bois suffisamment épais pour tenir le temps d’une nuit. Elle les disposa puis sortit une étrange boule à l’apparence de caoutchouc et un briquet de son sac. Elle enflamma la petite boule et la posa sous le bois qui prit relativement rapidement.
La kunoichi attrapa une de ces rations contenant les apports nutritifs nécessaires lors d’un repas, ces espèces de petits sachets qui pouvaient être trouvés dans certaines boutiques spécialisées.
*Warf… Toujours aussi dégueux...*
Elle restait silencieuse pendant que chacun se restaurait à sa guise ou s’occupait comme il le voulait. Il suffisait d’attendre que papi s’endorme.
Dernière édition par Uchiha Taka le Jeu 12 Nov - 0:59, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Jeu 7 Mai - 0:06 | |
| La Kunoïchi avait bien tourné sa phrase et son initiative de faire un petit feu n'était pas du tout mauvaise, bien que sujette a controverse. L'éternel dilemme sur la sûreté procurée par le feu et le danger entraîné par celui-ci même.
*Bah... J'ai bien envie d'un peu de chaleur et de lumière. Tout a été calme jusqu'à présent il n'y a pas de raison que ça change. *
Taka s'éloigna à pas légers laissant les deux hommes seuls. Une fois que la silhouète de la jeune fille disparut au détour d'un fourré Riku reporta son attention sur Daiki. Le vieil homme avait fait la même chose si bien qu'on eut dit deux complices cachant quelque chose. Ils sourirent tous deux brièvement. Le chuunin posa son sac, s'étira les muscles du dos et déblaya une parcelle du terrain. Il servirai de base pour le feu, touffes d'herbes arrachées et quelques pierres posées en cercle un classique.
Le client de son côté prépara son couchage avec soin mais en gardant une certaine efficacité. Riku l'observa, l'attitude simple de cet homme était assez intéressante. Style simple et mouvements épurés. Cela tenait peut être de la rigueur scientifique comme si son métier avait déteint sur l'homme. Daiki s'approcha du chuunin d'un pas assuré puis se planta devant lui en le regardant droit dans les yeux. Il prit la parole.
[Daiki] – Êtes-vous sûr que faire un feu soit une bonne idée ? Je veux dire... Il pourrait nous faire repérer. Riku réfléchit quelques instants puis afficha un léger sourire en coin.
[Riku] – Si vos ennemis nous guettent il y a de grande chances qu'ils nous tombent dessus au cour d'un voyage aussi long. Cependant il arrive souvent que les embuscades soient misent en place vers la fin du trajet, là où l'escorte est censée être épuisée par le périple. Profitons du confort tant que nous le pouvons et s'ils décident de lancer un premier raid ici nous sommes prêt à les recevoir.
Le client opina légèrement puis s'en retourna vers son couchage. Il s'étira et sortit de quoi manger puis revint attendre Taka près du futur feu de camp. Riku ne bavarda que très peu, ne sachant pas de quoi parler à un homme avec qui il partageait sûrement bien peu de choses.
*Nous appartenons à deux mondes différents mais qui coexistent malgré tout... *
Juste avant que le silence devienne pesant et que la conversation se trouve nécessaire Taka fit son retour. Elle avait choisit avec soin de quoi allumer un feu, ce qu'elle s'empressa de faire avec succès. Chacun s'approcha des flammes grandissantes et attaqua son casse-croûte. La demoiselle fit la grimace en mangeant une de ces rations protéinées conseillée par les manuels de ninja. C'est vrai que c'était l'idéal pour les missions d'escorte, pas encombrant et suffisamment nourrissant mais Riku ne pouvait pas se résigner à ça dès le premier repas. Lui, sortit un sandwiche d'un taille déconcertante. Pas très adapté au transport mais bon dans cinq minutes il serait dans son ventre et l'agréable sensation de satiété le parcourrait. Daiki quant à lui mangeait un repas frugal mais assez complet.
L'obscurité chassait le jour avec une rapidité agréable, la soirée ne s'éterniserait pas sur une discussion gênante. Daiki partit se coucher, laissant soin à son escorte de veiller sur lui pour la nuit comme elle le faisait le jour. Riku tourna son regard vers Taka et attendit, lorsque la respiration de l'homme se fit lente, profonde et régulière il commença à parler.
[Riku] – Bon... bilan de cette première journée : Aucun incident, le trajet parcouru est tout à fait convenable. La mission suit un bon déroulement. J'aimerais maintenant qu'on parle de nous plus sérieusement, je pense que la réussite de cette mission nécessite une totale franchise de notre part. Ma spécialité est le ninjutsu élémentaire comme tu le sais. Cependant mon affinité n'est pas le feu comme pour la plupart des habitants de Konoha. Je pratique le Doton. J'ai récemment appris des jutsus de protection efficaces, c'est pourquoi je pense qu'il faudrait permuter nos rôles pour demain. Je serais la garde rapprochée. Voilà je t'ai dévoilé mes secrets car notre survie est plus importante que mes désirs de garder mon art secret.
Le shinobi planta ses yeux dans ceux de Taka, la légère insistance posait la question muette. Et toi qu'as tu à me dévoiler ? |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Jeu 7 Mai - 17:22 | |
| Allez, une bouchée de plus, il fallait se forcer. Bon ok ! C’était aussi intéressant que donner la purée de carottes à un enfant, voire encore moins attirant à cause de ce goût tout à fait… Chimique ? Merci à la science. Taka avait presque l’impression que le revêtement interne du sachet de ration avait donné sa sapidité à l’espèce de nourriture qu’il renfermait, mais elle se forçait en se disant que, quelque part, cet apport complet en nutriments corrélé à une nuit passablement bonne suffirait à la faire tenir sur pieds le lendemain.
Partiellement occupée avec son repas, elle jetait de temps à autre des regards au sandwich de Riku, visiblement envieuse d’avoir quelque chose de semblable, et à Daiki qui se contentait d’une alimentation équilibré et à dose modérée. Un petit coup d’œil et elle s’en retournait à sa propre personne sans prononcer le moindre mot. Elle ne savait par vraiment quel sujet aborder et elle voulait éviter de remettre sur le tapis la discussion de l’après midi. De toute façon, du côté de Riku ou du scientifique, la volonté de garder le silence semblait assez identique, si bien que l’ambiance était totalement morte et carrément gelée malgré les flammes qui s’élevaient à côté du trio.
Rapidement, Daiki termina son dîner et gagna sa couche. Les rapports ne seraient que professionnels, assez inhumains mais au final, il valait mieux que ça se déroule comme ça, tant que ça ne portait atteinte à la mission elle même. Taka en vint même à se dire qu’il n’était qu’un colis à transporter, la seule différence étant qu’il avait des jambes pour marcher et un libre arbitre qui pouvait aussi bien rendre service que devenir un vrai poison. Mais il n’était pas totalement stupide, enfin il n’en dégageait rien tout du moins alors pas vraiment de quoi s’inquiéter.
La nuit était tombée plus rapidement que ce à quoi elle s’attendait. Elle aurait aimé être nyctalope mais malheureusement ses yeux n’avaient pas cette capacité, dommage… Ca ne l’empêcha pas de jeter un ou deux coup d’œil à l’occasion et bien sûr de prêter l’oreille à tout bruit suspect qui trouverait source dans une zone relativement proche. Mais à part cette activité là, rien. Elle ne parlait toujours pas et semblait souvent jauger et observer le scientifique, attendant qu’il trouve enfin le sommeil. Salvateur fut le moment où il sombra profondément, trahi par les mimiques du repos. Riku ne tarda alors pas à prendre les devants.
[Riku] Bon... bilan de cette première journée : Aucun incident, le trajet parcouru est tout à fait convenable. La mission suit un bon déroulement. J'aimerais maintenant qu'on parle de nous plus sérieusement, je pense que la réussite de cette mission nécessite une totale franchise de notre part.
« Qu’on parle de nous »… Elle sourit légèrement en entendant cette phrase. Généralement, c’était ce que se disaient deux amants qui traversaient une période flou ou qui avaient un souci à régler. Là… Bah non. C’était juste l’histoire de deux ninja qui escortaient un VIP avec pour première rencontre le jour de la mission. Restait à savoir ce que totale franchise voulait dire pour le Chuunin. Il y avait des choses qu’elle n’aimait pas dire, des choses qui souvent se découvraient d’elles même après qu’elle ait prouvé qu’elle était une personne tout à fait normale et sympathique.
[Riku] Ma spécialité est le ninjutsu élémentaire comme tu le sais. Cependant mon affinité n'est pas le feu comme pour la plupart des habitants de Konoha. Je pratique le Doton. J'ai récemment appris des jutsus de protection efficaces, c'est pourquoi je pense qu'il faudrait permuter nos rôles pour demain. Je serais la garde rapprochée. Voilà je t'ai dévoilé mes secrets car notre survie est plus importante que mes désirs de garder mon art secret.
Elle haussa un sourcil tout en gardant le silence. Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt ? Elle ne connaissait pas les raisons mais elle même cachait son identité, alors pour juger quoi que ce soit il fallait attendre encore un peu. Elle finit par hocher la tête en guise d’affirmation. Après tout elle n’avait pas grand chose à redire vu comme ça. Quand elle fit le tour de son panel de techniques et de ses caractéristiques physiques, elle s’aperçut de nouveau qu’elle était plus faite pour l’offensive. Mais son manque de compétence pour un corps à corps pur restait une tare indéniable dans ce genre de mission. Magnifique, n’est-ce pas ?
[Taka] Soit… Je pense pouvoir dire que j’ai une maîtrise majeure du feu. Un peu plus poussée que la plupart des shinobis « normaux ». En la couplant à un sens de l’observation un peu poussé, je pourrai essayer de transformer l’effet de surprised ‘une embuscade en initiative pour nous.
Ses yeux sombres s’étaient eux aussi posés dans ceux de Riku. Dans ses iris et pupilles indiscernables les uns des autres, le feu vacillait au gré des mouvements de l’air. Il chauffait ardemment la peau et rendait l’atmosphère tiède et agréable, faisant presque oublier le pourquoi de leur présence à cet endroit. Elle changea de posture en arrangeant ses habits, particulièrement le pan de sa « jupe » où trônait fièrement l’emblème du clan. Puis elle reprit sa brève observation des alentours.
[Taka] Il faut juste être assez réactif pour que je ne me retrouve pas au contact de l’ennemi. Ca risque de devenir… Gênant.
En dire plus était inutile selon elle. Riku devait bien comprendre qu’elle n’avait pas envie d’étaler tout ça sous ses yeux et ses oreilles. Mais au moins, elle ne cachait pas son point faible. Elle attrapa une gourde qui était dans son sac, juste à côté d’elle, puis la replongea pour en sortir une seconde. Elle réprima un bâillement puis but une petite gorgée qui sembla… la déranger. Elle grimaça une seconde fois mais était satisfaite de l’avoir prise avec elle par précaution, car il fallait tenir son tour de garde. L’instant d’après, elle semblait dynamitée par le breuvage, bien qu’un peu de psychologie agisse dans tout ceci. Elle reposa la gourde et regarda de nouveau son équipier, semblant lui demander s’il avait autre chose à ajouter. Si non… Il était l’heure de dormir pour lui, de veiller pour elle.
Dernière édition par Uchiha Taka le Jeu 12 Nov - 0:59, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Lun 11 Mai - 22:40 | |
| Être écouté attentivement est une chose très agréable, Riku se trouva donc surpris qu'une femme puisse le faire. En même temps lorsque l'on connaît ses fréquentations précédentes on se doute qu'il puisse être surpris par biens des traits définis "classiques" chez la plupart des personnes. Remercions Ginko-sensei pour cela. Toujours est il que Taka se montra assez intéressée par son discours, son visage était peu expressif ou peut être cachait elle volontairement ses réactions.
*Elle doit sûrement être en train de me juger... puis elle va péter un plomb comme quoi j'aurais jamais dû garder ça pour moi... *
Puis tout fut réglé d'un hochement de tête, un léger silence s'étendit jusqu'à ce que la kunoichi le rompe. Apparemment Taka n'avait pas grand chose à rajouter par rapport à son explication de départ. Elle maîtrisait le feu, ok, mais que signifiait cette précision qui la plaçait au dessus des autres shinobis de Konoha ? In n'y avait qu'une solution à cela. Riku se remémora des heures d'études à la bibliothèque du village. Des tonnes de livres dont il n'avait parcouru qu'une infime quantité. Puis la connexion eut lieu.
*Un clan... elle doit faire partie de ce clan... Les... Senjago ! On dit qu'ils aiment jouer avec le feu malgré les dangers, de vraies têtes brûlées... pourtant elle n'en à pas l'air d'une. D'ailleurs on les dit arrogants et nerveux et Taka semble plutôt calme et retirée, réfléchie... *
Perdu dans ses pensées le chuunin avait raté la moitié des mots de la phrase suivante, il pris quelques instants pour recoller les morceaux et parvenir à comprendre qu'elle avait un bon sens de l'observation. Puis ils restèrent face à face, les yeux dans les yeux. L'étrange sensation que Riku avait ressentie la première fois qu'il avait croisé son regard le repris de plus belle. La flamme qui brulait dans les yeux de la demoiselle n'était que le reflet du feu de camp mais le souvenir de ces yeux sombres empli de force n'appartenait pas à Taka, il se superposait très bien en revanche.
*Sabi... Pourquoi te vois-je encore partout... *
Comme il n'avait rien de spécial à ajouter, il resta simplement là attendant que quelque chose se passe. Ils se tenaient immobiles comme s'ils appartenaient à un tableau, Taka rompit la toile pour adopter une nouvelle posture. Riku suivit des yeux les mouvements qu'effectuait la fille, puis soudain il tomba dessus. Il aurait été difficile de ne pas le voir à présent, mais il l'aurait aussi vu si lors de leur première rencontre il n'avait pas maté les formes sous la jupe plutôt que le tissu lui même.
Heureusement Taka observait les alentours, elle ne vit donc pas les traits du visage de Riku changer subitement. Le chuunin était repartit dans ses pensées, où plutôt il s'y était perdu. Comment était-ce possible, comment n'avait-il pas pu le voir plus tôt ! Maintenant c'était trop tard pour renoncer, il s'était engagé dans cette mission avec une Uchiha.
*Une Uchiha... ha... dire qu'on fait semblant de se connaître. En effet on ne se connaissait pas ! J'aurais dû lire ce putain de rapport ! *
Le shinobi avait envie de tout lâcher, tant pis pour la mission, pour Taka, pour la tête de Daiki, juste rentrer et penser à autre chose. Puis soudain sa façon de penser lui parut puérile. Déjà lors de son combat contre Kenji il avait avancé sur la voie de la guérison, même s'il en voulait à ce clan ça ne justifiait pas que tous soient pareils. Taka serait peut être une pièce de plus dans son puzzle pour reconstruire son amitié brisée.
*La vie suit son cours, le destin n'attend pas... Il faut avancer n'est-ce pas mon frère ? *
Puis avant même que la chuunin ne retourne son attention vers lui, Riku avait pris une décision. Il traîterait Taka comme n'importe qui d'autre qu'il viendrait de rencontrer, si elle était cool il deviendraient peut être amis sinon bah il verrait bien. La concernée repris soudain la parole, après un court moment qui avait parut être un éternité pour Riku, elle annonça qu'il lui faudrait éviter le corps à corps pour ne pas risquer trop gros et essuyer un échec voire mourir. Enfin c'était la traduction.
Taka but une gorgée d'un liquide qui la fit grimacer, puis coula un regard interrogateur vers son équipier. Le message était clair, il faut continuer la mission et dormir pour reprendre des forces faisait partie de la mission.
[Riku] – Très bien il est l'heure de pioncer un peu, au moindre soucis n'hésite pas à me réveiller. Et lorsqu'il sera temps pour moi de prendre mon tour de garde fais le moi savoir. Le plus simple est de couper la nuit en deux.
Riku se tourna vers sa couche et s'y allongea. Le sommeil se fit attendre, laissant le flot de pensées jaillir dans l'esprit du chuunin mais il était serein. Il avançait sur la voie de la guérison. Puis il tomba comme une masse dormant d'une traite jusqu'à ce que des pas proches de lui le réveillent. Il regarda Taka s'enquérant d'un éventuel problème durant la première partie de la nuit.
*Apparemment rien d'anormal... Tant mieux ! *
Riku s'étira sans bruit, ajouta un morceau de bois sur le feu, le crépitement s'accrut quelques instants avant de retrouver sa douceur aléatoire. Le chuunin regarda, discrètement et sans insistance, la jeune demoiselle allant se reposer. La lune était haute, la lueur apportait une clarté non négligeable à la nuit. L'astre continua sa course dans le ciel jusqu'à ce que se pointe le soleil dont les premiers rayons donnaient plus de lumière que de chaleur. Riku avait laissé mourir le feu quelques minutes avant que son équipière se réveille. Daiki se leva peu de temps après, le visage un peu bouffi par le sommeil. Un peu d'eau acheva de le réveiller.
[Riku] – Une nouvelle journée... la suite du périple nous appelle.
Le chuunin réveillé depuis plus longtemps bénéficiait de l'entrain de celui qui attend depuis trop longtemps, il s'en servirait pour motiver les autres s'ils traînaient. Riku avait rangé son paquetage et prit son petit déjeuner en avance, il se rapprocha du client avec une mine ravie.
[Riku] – Aujourd'hui je serais votre garde du corps. |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Ven 15 Mai - 6:00 | |
| C’était un bien curieux spectacle qui se déroulait derrière elle et si elle en avait eu conscience elle y aurait volontiers pris part. En effet, Riku semblait plus que perturbé par l’appartenance de Taka au clan des Uchiha. Il était assez étonnant qu’il ne s’en rende compte qu’à cet instant car les traits ne trompaient que rarement et à l’accoutumée, les personnes qui croisaient la jeune fille avaient vite fait de la cataloguer parmi les membres du clan. En effet, dans le dos de la jeune fille qui s’occupait toujours à vérifier que rien ne clochait dans les parages, le Chuunin tomba sérieusement la mine lorsqu’il apprit la nouvelle. Une importante masse d’informations envahit soudain son esprit, entraînant presque une lutte interne dont la décision finale serait la poursuite ou non de la mission. Naturellement, un Chuunin était quelqu’un de responsable, et ce fut avec brio qu’il choisit de rester sans ne rien montrer de son désarroi mental.
Taka tourna de nouveau la tête vers Riku. Il ne semblait plus y avoir grand chose à dire et de toute façon elle était souvent de bien mauvaise conversation lorsqu’elle venait de rencontrer quelqu’un. Question de timidité sans doute, mais aussi parce qu’elle était ce genre de personne qu’il fallait connaître un peu avant de pouvoir lui arracher quelques paroles… Encore que dans certaines situations, elle s’était bien vite mêlée à certains de ces interlocuteurs. Elle se perdit momentanément dans ses pensées qui étaient tournées vers Konoha. Il ne s’agissait pas là de songer au clan ou quoi que ce soit qui s’y rapportait, pourtant, la personne cible de son esprit était elle aussi un membre des Uchiha. Que pouvait-il bien faire à cet instant là ? Déjà dormir ? Se tourner et se retourner dans son lit en pensant à quelque chose ? Peut-être subir le courroux de Takeshi parce qu’il n’avait pas réussi à apprendre une technique difficile dans un temps record. Et bien d’autres encore…
La Chuunin posa les yeux sur la gourde qu’elle venait d’utiliser. L’avantage de cette boisson, c’est qu’elle était parfaite pour les tours de garde, surtout les plus chiants et les plus calmes. Mais enfin, elle ne comptait pas se plaindre du silence et de la nuit paisible qu’elle s’apprêtait à passer. Le programme était déjà fixé et Riku gagnait déjà sa couche pendant que Taka restait assise à côté du feu. Couverte simplement d’un tissu moyen, elle restait là, les yeux dans les flammes à regarder la valse qui s’organisait entre air chaud et air froid. Elle profitait aussi de la tiédeur de l’air tout en évitant de s’endormir. Elle en avait pour quatre à cinq heure à rester ainsi éveillée avec pour seule compagnie le ciel dégagé des abords de Konoha. Enfin bon, au moins elle pouvait regarder les étoiles qui restaient visibles malgré la lueur du brasier. De temps à autres, elle se levait pour faire un petit tour d’horizon, gardant toujours un œil sur Daiki et Riku, l’autre sur les buissons qui leur servaient de couvert.
Après l’une de ces fameuses rondes, elle s’approcha du scientifique, prise d’un soudain intérêt pour son sommeil mais surtout pour ce qu’il y faisait. Pas de doute, cet homme là vivait pour son travail. Il marmonnait des choses incompréhensible d’abord parce que mal articulées, mais parfois parce que les mots utilisés n’évoquaient vraiment rien dans le cerveau de la jeune fille. Elle se surprit aussi à observer le sommeil de Riku, sans vraiment savoir pourquoi. Il fallait simplement pallier à l’ennui grandissant et trouver une activité intellectuelle suffisamment intéressante pour éviter de sombrer dans le sommeil. A ce titre, elle s’accorda une mince seconde gorgée de sa boisson secrète au milieu de son tour de garde. Une dose dont les effets disparaîtraient juste au moment d’aller se coucher, celui qu’elle choisirait pour s’en aller réveiller son équipier. Les secondes se transformèrent en minutes, les minutes en heures. Au bout de deux d’entre elles relativement plates, elle se décida enfin à quitter sa posture assise – qu’elle avait reprise un peu plus tôt – pour s’approcher du shinobi. Ce dernier semblait avoir le sommeil léger, il ouvrit très vite les yeux pour les poser sur sa partenaire. Elle n’avait même pas eu le temps de lui tapoter l’épaule pour l’aider à quitter le royaume des songes. Taka sourit brièvement avant de faire son rapport de la situation.
[Taka] Allez… Debout. Tu vas voir, c’est super intéressant. Il ne se passe rien par ici.
Elle parlait tout bas, tout en l’encourageant à se lever. Lorsqu’il parut frais et dispo, elle s’installa à son tour dans sa couche et le regarda se mettre en place.
[Taka] Bonne nuit…
C’était un peu tard pour le lui dire à lui étant donné que sa journée commençait par cette période de surveillance. Comme quoi, les formules de politesses n’étaient plus que l’ombre du sentiment qu’elles cachaient autrefois.
Le temps de repos passa bien plus vite que celui qui avait servi à monter la garde. Quelques heures plus tard, le soleil pointait à l’horizon, colorant le ciel d’un bleu pâle. Sur les feuilles des arbres, la rosée matinale avait pris la place de la fraîcheur de la nuit. Taka ouvrit un œil tout en restant allongée, l’impression d’avoir dormi comme une masse s’avérait être plus que ça et malgré la courte durée de son repos, elle se sentait déjà relativement bien. Elle poussa ce qui lui servait de couverture et s’assit sur son bivouac. Cette tête du matin était franchement magique. Les yeux plissés, les sourcils légèrement remontés, une coiffure approximative et les restes d’une nuit encore dessinés sur son visage avaient un tout autre effet que ce qu’elle dégageait en journée. Elle secoua brièvement la tête avant de sortir de quoi prendre soin de son apparence, fille oblige. Elle pris cinq petites minutes pour se rendre présentable, sans aller jusqu’au maquillage rassurez vous, puis elle se leva pour s’étirer avec élégance, offrant à Riku et à un Daiki encore endormi, tout le loisir de scruter ses formes sveltes. Elle se tourna ensuite vers son équipier pour lui souhaiter un bonjour presque chaleureux avant de sortir une sorte de barre protéinée à base de céréales qu’elle dégusta en guise de petit déjeuner. Une gorgée d’eau suivit et après tout ceci, il fallut s’employer à plier ses affaires en veillant à ne rien laisser de côté.
[Riku] Une nouvelle journée... la suite du périple nous appelle. Aujourd'hui je serais votre garde du corps.
Daiki avait fini par se joindre à ce concert de réveils. Taka, déjà prête, salua son client et laissa tout le monde être prêt avant d’annoncer le départ. Elle gagna, avec une légère insouciance, la route principale qu’ils avaient suivie jusque là puis elle entreprit d’ouvrir le chemin au duo masculin qui la suivait, quelques mètres plus loin. Elle ne mobilisait pas d’attention accrue, marchant tout droit en prêtant gare à l’emplacement de ses pieds et aux bas côtés de la route. Sporadiquement elle contrôlait les hauteurs afin de s’assurer qu’il ne s’agisse pas d’une attaque aérienne. Le but étant de garder une attention régulière suffisamment intense pour prévenir des dangers, mais pas assez pour se fatiguer de trop et se mettre soi même en danger.
Dernière édition par Uchiha Taka le Jeu 12 Nov - 1:00, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Lun 18 Mai - 16:05 | |
| Jikeo jouait négligemment avec son petit couteau. Il le faisait courir entre ses doigts avec une dextérité peu commune. Il n'était pas vieux, sans être jeune pour autant. Un âge sans mesure semblait habiter son visage, lisse et pâle. Son chapeau brun couvrait abondamment ses mèches noires, tandis qu'une veste de la même couleur, ample, masquait le reste de son corps. Il avait récemment fait l'acquisition d'une bonne paire de bottes. Un cuir noir, presque neuf. Des semelles compensées, avec un renforcement sur l'avant, une sorte de pare-pierre. Elles étaient très confortables. Enfin, elles ne manqueraient pas à son ancien propriétaire. Cette pensée fit naître un fin rictus sur son visage. Non, elles ne lui manqueraient plus. Il commença, d'un air presque absent à se curer les ongles. Ils n'étaient pas spécialement sales. Certainement parce que c'était la quatrième fois depuis le début de la journée qu'il effectuait cette tâche. Tout comme hier, et avant hier et les jours d'avant. Cela faisait longtemps qu'ils guettaient. Il avait hâte que tout cela se finisse. Cette inaction allait le tuer. Ils avaient établi un petit campement dans les bois. Une position cachée, mais centrale. D'ici, ils devaient pouvoir intervenir rapidement un peu partout. Leurs copies faisaient le sale travail, guettaient les routes et chemins. C'était fatiguant, c'était pourquoi ils ne faisaient presque rien de leur journée. Parfois, ils effectuaient eux-mêmes un peu de surveillance, mais c'était plus pour bouger et par souci réel d'efficacité. Son frère reviendrait bientôt de sa petite excursion et ils pourraient enfin reprendre leur partie de cartes. Il était plus que temps que ce Daiki montre le bout de son nez et qu'ils puissent désolidariser son tête du reste de son corps. Il savait ce qu'il y avait à savoir de cet homme. Sa description physique, les quelques signes distinctifs lui permettant de le reconnaître. Et c'était tout... Le reste il s'en foutait. Ils avaient reçu un quart de leur payement, le reste viendrait avec la tête du scientifique. Cela ne tarderait pas. Il y avait quelques filles qui l'attendaient impatiemment dans un bordel quelconque. Il était bien indécent de les faire patienter ainsi. Le vagabond venait de finir de se curer les ongles lorsque son frère entra dans le cabanon. Il ne semblait pas particulièrement satisfait. Avait-il trouvé quelque chose d'intéressant ? Du regard, il le questionna. Eichi était parti vérifier lui même une piste plausible. Trois voyageurs, précautionneux. Une tour de garde, durant la nuit. Une personne en avant et deux derrières. Rien de remarquable en apparence, mais Jikeo s'y connaissait trop bien en mascarade pour pouvoir être dupé sans avoir au moins pris le temps de vérifier. Il fallait dire s'ils ne laissaient passer grand chose. Ils étaient aux aguets, à l'affût. Ce n'était pas le premier groupe qu'ils surveillaient et Jikeo espérait bien que se soit le dernier. Daiki devait avoir une escorte. De ninja, très certainement. C'était pour cela qu'ils avaient été engagés. Ils se croyaient toujours plus malin que lui, ces shinobi, mais Jikeo ne comptait plus le nombre d'abruti de ce genre qui avait passé l'arme à gauche face à lui. Ce qui l'avait grandement perturbé, c'était qu'aucun de ces trois là, n'aient spécialement l'air d'être un combattant de l'ombre. Eichi avait-il trouvé un indice lui mettant la puce à l'oreille ? Il doutait qu'il est pu s'approcher assez pour étendre leurs conversations. Il y avait toutefois des choses qui trahissait une tension particulière, Jikeo l'avait senti, parce qu'il avait, quelque part dans son esprit, ce souvenir. Ce ressenti désagréable de savoir que l’on n’est pas en sécurité. Il se basait sur d'infimes détails, de choses sans aucune importance. C'était son point fort, peut-être. L'observation, puis la déduction. Il essayait toujours de se mettre dans la tête des gens pour les comprendre, savoir comment ils fonctionnaient. Cela lui permettait de se protéger. Il n'empêche, n'importe quel voyageur ne se sent pas forcément en sécurité, sans pour autant qu'il craigne pour sa vie. Peut-être avaient-ils quelques valeurs à protéger ? Jikeo ne savait pas. Il fallait qu'il aille voir lui aussi. Face à eux, il saurait, ils feraient une erreur et il saurait. Jikeo - Eichi, tu penses comme moi, j'en suis sûr. Ils sont pas nets, hein ?Son frère acquiesça. Si c'était des marchands, ils ne perdraient rien à les dépouiller. Il fallait toutefois qu'ils évitent de trop sévir dans cette région où alors il se pourrait que leurs exactions remontent aux oreilles des shinobi et que ces derniers décident de contourner la zone que couvrait leurs clones. Il indiqua au troisième larron de les suivre. Ils s'y rendaient tous les trois, bien que cela n’enchante guère Jikeo. *** Le soleil était au plus haut dans le ciel, leur du repas approchait. Jikeo et ses deux compagnons apparurent sur la route, comme une flèche fuse dans les airs. Son frère empêchait toute retraite. L'autre gars était avec lui, devant le petit groupe. Jikeo allait faire les présentations. Il fit une petite courbette maladroite. Jikeo - Mesdames et Messieurs, ceci est un vol. Donnez nous tous vos biens et vous repartirez sain et sauf. Je pense qu'il est inutile de vous expliquer ce qu'il se passerait si vous refusiez d'obtempérer.Un rictus mauvais ornait ses lèvres. Il s'approcha alors, prenant son couvre chef dans une main et retournant comme pour imiter une corbeille de quête. Eichi s'était approché, pour mieux les encadrer. L'escorte et Daiki semblaient rester interdits. Jikeo arriva devant Taka. Le sourire sur son visage s'agrandit, en devenant presque malsain. Jikeo - Tu es à croquer, tu sais. Si tu n'as pas d'argent, on pourra toujours trouver d'autres compensations.Il allait caresser le visage de la kunoichi alors que Riku faisait quelques pas en avant pour arriver au niveau de son interlocuteur. Jikeo porta son regard sur lui et lança son bras avec son chapeau en direction du visage de l’imprudent, comme on éloigne une mouche d'un revers de bras. Riku esquiva sans peine le mouvement, mais perdit l'équilibre et tomba au sol. Jikeo venait de chasser une des jambes du ninja avec un coup de pied, profitant que l'attention de Riku soit portée sur la main et le chapeau. Jikeo - Gamin, les chevaliers invincibles, ça n'existe que dans les livres. Alors reste au sol comme le ver de terre que tu es, si tu veux pas crever.L’expression sur le visage de Jikeo avait perdu tout son comique. Il était des plus sérieux et tout son être respirait la puissance. Durant la chute de son adversaire, il avait aperçu un fourreau sous les habits de Riku. Un katana ? Certainement. Le voleur n’avait pas aperçu, ni même pu deviner les formes d’une sacoche d’armes, si caractéristique des shinobi, sur la demoiselle qu’il avait abordé. Néanmoins ils étaient armés, une fois encore son sens aigu de l’observation ne l’avait pas trahi. Cependant cela n’avait rien d’étonnant et ne les classait pas encore comme des guerriers de l’ombre, après tout, certains commerçants n’hésitaient pas à avoir recours aux mercenaires ou à se défendre eux-mêmes. Osawa – Jikeo, plusieurs autres groupes sont rentrés dans la zone. Ils n’ont pas l’air d’avoir grand-chose sur eux, allons-y.Jikeo – Ferme-la.Osawa était un crétin, il venait de révéler son nom et aussi que leur surveillance ne s’étendait que sur une certaine surface. De plus s’il avait quelques connaissances des arts ninja, ils devineraient rapidement comment ils procédaient. Jikeo le détestait, on l’avait fourré dans ces pattes. Son frère et lui étaient bien suffisants pour accomplir le travail qu’on leur avait confié. Toutefois, il n’avait pas tort, il devait aussi faire attention aux autres groupes. S’il y en avait trop, ils devraient se redéployer pour que personne ne passe aux travers des mailles de leur surveillance. Ils ne pouvaient pas trop s’appesantir ici. Rien n’échappait à Jikeo, il saurait ce qu’il y avait à savoir. Jikeo – Nous cherchons un homme du nom de Daiki Ekon, un scientifique de Kumo. Je pense que nous savons tous où se trouve cet homme.Son regard se porta sur le dernier individu du groupe. Il était caché sous son épais manteau. Jikeo bluffait, il n’en savait rien, mais dans cette situation c’était lui qui avait les atouts en main. Leur réponse les trahirait et il saurait s’il devait passer plus de temps ici ou non. [A vous de jouer] |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Mar 2 Juin - 18:26 | |
| Des nombreux chemins qui mènent à Kumo, l'escorte du scientifique avait jeté son dévolu sur le plus direct. Une route faisant partie des axes les plus empruntés par divers marchands et voyageurs. Après la journée de marche d'hier ils avaient parcouru une bonne partie du trajet. La nuit s'était passée sans embûches et leurs pieds les entraînaient à nouveau le long de cette route par une matinée ensoleillée.
Riku avait servit de garde rapprochée et Taka flairait le chemin en bon éclaireur. L'heure du repas approchait, le soleil à son zénith, inondant le sol de sa lumière et de sa chaleur leur intimait de faire halte sous un couvert. La kunoïchi laissa progressivement la distance qui la séparait du reste du groupe s'amoindrir.
*Super on va enfin pouvoir faire une pause et se casser le ventre ! *
Riku avait passé cette matinée avec Daiki et n'étant pas très doué pour faire la conversation, surtout si le sujet devait tomber sur quelque chose qu'il ne connaissait pas, il préféra retenir sa langue. De son côté le scientifique paraissait absorbé dans ses réflexion et bien qu'il afficha un sourire courtois lorsqu'il croisait le regard de son escorte, le chuunin se demandait sans cesse ce qui tracassait l'homme à ce point.
Soudain alors que Taka n'avait pas tout à fait rejoins le groupe et que les désirs de Riku se portaient sur la nourriture trois hommes arrivèrent de nulle part. Deux d'entre eux bloquaient la route que ce soit devant ou derrière. Le troisième s'approchait de Taka d'un air sûr tout en jouant une comédie grotesque. Rien n'était clair, il fallait attendre avant d'agir, de quelque manière que ce soit.
Les deux chuunins ayant été entraîné pour de telles situations gardaient leur calme, analysant tout. L'homme portait des habits qui camouflaient tout sauf son visage et les quelques mèches de cheveux qui dépassaient sous son chapeau. A première vue rien de très impressionnant mais l'entrée qu'ils avaient faite tous trois ne laissait aucun doutes c'étaient tous des shinobis.
*Finalement on est tombé dans un vieux traquenard à deux balles... *
L'homme parla tout en s'approchant doucement de Taka, il annonçait de manière polie qu'il allait leurs voler tous leurs biens sans quoi tous mourraient.
*Un point pour nous, il ne sait pas qui nous sommes. *
La face de l'homme brun se tordit, il présenta son chapeau pour qu'on lui remette l'argent. Il était proche de Taka, trop proche au goût de Riku et la phrase qu'il prononça ensuite obligea le chuunin de Konoha à s'engager à son tour. Après avoir serré le poignet de Daiki fermement, lui faisant comprendre de ne rien faire, il s'approcha.
*S'il commence à la tripoter il verra que sous nos manteaux on a planqué nos armes et nos bandeaux frontaux. *
Leur couverture de simple voyageur serait alors percée à jour et le combat serait inévitable. A trois contre deux, pris en tenaille avec quelqu'un à protéger en prime... c'était peine perdue.
Quand Riku arriva proche du leader ennemi, celui-ci le toisa puis fit mine de le chasser d'un revers de chapeau. Rien de bien méchant, le chuunin esquiva sans faire miroiter ses talents de shinobi, il voulait se faire passer pour un paysan. Si ces hommes en voulaient à Daiki, l'idée qui germait dans sa tête pourrait peut être les sauver. Le fauchage qui s'ensuivit laissa le chuunin perplexe et aussi à terre. Un peu frustré dans son égo, Riku admit quand même que l'homme était très fort, mais se dit qu'en situation de combat et non de bluff il pourrait sûrement lui tenir tête. Cependant l'homme brun lui offrait l'occasion de s'affirmer dans son rôle et tandis qu'il faisait la morale sur les chevaliers, les vers et la mort Riku se montra tel que désirait le voir son adversaire, faible. Il se roula lamentablement au sol de manière à s'asseoir, surtout ne pas se relever, il lui fallait obéir pour le moment montrer sur son visage et dans sa posture la peur et la couardise.
Tandis que le regard de l'homme scanait le chuunin, un second ennemi entra en action. Il annonça à Jikeo que d'autres groupes entraient dans la zone. Il semblait pressé et pas vraiment intéressé par l'argent du groupe. Sans trahir le sourire intérieur sur son visage exprimant parfaitement l'obéissance et la crainte Riku nota de nouveaux éléments à apporter dans son jeu.
*Deux points pour nous, nous savons qui ils sont... Et troisième point ils surveillent une zone... *
Le dénommé Jikeo rabroua sèchement son acolyte, à son ton n'importe qui aurait compris qu'il ne le portait pas dans son coeur et qu'il lui en voulait pour avoir commis cette terrible erreur.
*Quatrième point pour nous, le groupe n'est pas entièrement soudé. Cinquième, Jikeo commande. *
Tandis que Jikeo avait le regard tourné, Riku vit que son fourreau dépassait de son manteau. C'était une terrible erreur, son cerveau tournait furieusement à la recherche d'une solution et la peur qui le saisit lui permit de rendre son mimétisme plus vrai que nature. Le chuunin aurait voulu pouvoir parler à Taka par télépathie mais il ne pouvait espérer seulement qu'elle comprenne son stratagème et surenchérisse dans son sens.
Jikeo se retourna l'air plus décidé que jamais et Riku baissa les yeux lorsqu'il croisa son regard et mima un frisson. L'ennemi révéla alors son objectif réel, Daiki Ekon ainsi que sa suspicion sur l'identité de leur protégé.
*Sixième point nous savons ce qu'ils veulent... Et on va leur donner.*
Le moment d'agir était là, il avait des cartes en mains, à lui de les jouer dans le bon ordre. Riku tenta le tout pour le tout.
Adoptant une expression de surprise suivie d'hésitation, le chuunin entama son rôle d'acteur.
[Riku] – Ah ! Je... je... Vous avez raison Jikeo-sama... Nous avons voyagé avec un homme qui s'appelait Daiki et un groupe de ninjas avant qu'ils ne nous doublent et nous quittent pour prendre la longue route qui passe à l'Est. Pourtant ils allaient aussi à Kumo ! C'est ce qu'il à dit le gars, une grosse brute toujours a vouloir se battre ! Un vrai tempérament de feu ! D'ailleurs il se moquait de mon sabre disant que c'était un jouet ! Mais quand l'autre avec son grand chien lui à ordonné de se taire il a obéit...
Riku laissa passer un instant très bref, il devait rajouter un peu d'eau pour faire passer le médicament.
[Riku] – Votre ami a tort, on a de l'argent, tenez prenez le mais laissez nous en vie je vous en supplie...
Pour pousser le jeu à son plus haut niveau, Riku attrapa sa petite bourse personnelle qui contenait soixante treize ryos et la tendit à Jikeo tout en se mettant à genou. Il mima quelques sanglots et réussi a faire couler quelques larmes à force d'avoir gardé les yeux ouverts.
Il avait parfaitement joué son rôle, un homme qui d'ordinaire fais le malin en arborant un sabre minable et frappant les faibles tellement lâche que face à un homme plus fort que lui se soumet immédiatement en le flattant et en lui offrant tout son argent et tout ce qu'il sait.
De l'autre côté, il avait donné les informations dont jikeo avait besoin, mais sans trop préciser pour éviter que l'adversaire comprenne le manège. Il avait aussi mis une notion d'urgence en insinuant que le prétendu groupe voyageait plus vite qu'eux. Les descriptions des faux shinobis étaient basé sur des fait que n'importe qui aurait pu remarquer : Le tempérament exécrable des Senjago intuitivement lié à tempérament de feu ainsi qu'un homme avec un grand chien faisait référence au clan Inuzuka. Il indiquait donc en biaisant la provenance du groupe de ninja comme étant de Konoha. Enfin il ajoutait un peu de discorde en disant qu'Osawa était l'ami de Jikeo, mais montrait qu'il respectait Jikeo comme le chef en lui donnant ce qu'il avait demandé à l'origine et en suppliant. Après tout Jikeo le voyait comme un ver de terre, il serrait ver de terre.
Riku espérait que Taka trouverait un rôle adéquat, qu'elle ait honte de son frère si pitoyable et lâche par exemple, ou n'importe quoi qui presserait l'ennemi à partir tout en préservant l'identité de Daiki. Pour cela on pouvait le prétendre atteint d'une maladie où autre dans le pire des cas, la lèpre dissuade bien des braves de s'approcher.
[HRP Désolé de mon retard, c'était une période pas facile au boulot mais là avec les vacances qui arrivent je devrais être bien plus disponible] |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Ven 5 Juin - 21:19 | |
| Voilà déjà la demi-journée qu’ils marchaient. Toujours rien à l’horizon, aucun danger sur les côtés ni même derrière. Le travail devenait ennuyant et profondément monotone, tant et si bien que la Chuunin tomba dans le piège de la lassitude. Certes, son attention ne baissa que de façon peu remarquable mais c’était déjà suffisant. A ceci s’ajoutait la faim naissante qui lui torsadait les entrailles. Un curieux mélange dont l’efficacité était plus que redoutable. Elle laissait progressivement la distance s’abattre d’elle même entre les deux autres et sa propre position d’éclaireur. Réprimant un bâillement, elle s’étira discrètement les muscles en pointant les poings vers le sol, clignant brièvement et à plusieurs reprises jusqu’à… Jusqu’à ce qu’un léger pressentiment la gagne. Elle n’eut en aucun cas le temps de se poser la question d’un ressenti justifié ou non qu’elle en possédait la réponse.
La jeune fille s’immobilisa sur place alors qu’un homme lui barrait la route. Il était seul, du moins de se côté là. Derrière, deux autres étaient venus contrecarrer toute retraite du groupe avant même qu’aucun n’ait l’idée de faire quoi que ce soit. Tout ceci en un battement de cils, tout ceci à l’insu de son regard jusque là plutôt attentif. Qui étaient c’est types ? Elle n’en savait rien et le but du jeu était de glaner quelques informations. Le tout se ferait à l’improvisation car malheureusement, personne n’avait pensé à se procurer une couverture suffisamment poussée pour s’inventer une identité toute particulière.
[Jikeo] Mesdames et Messieurs, ceci est un vol. Donnez nous tous vos biens et vous repartirez sain et sauf. Je pense qu'il est inutile de vous expliquer ce qu'il se passerait si vous refusiez d'obtempérer.
Quelle réplique ringarde. Mais sa façon de procéder associée à ce qu’il dégageait et son entrée en matière avait de quoi alerter n’importe qui. Cet homme était… puissant. Il s’approcha se Taka un rictus malsain dessiné sur le visage. Elle ne voulait pas qu’il la touche sinon c’était la fin. Il s’approcha dangereusement de la jeune fille au point même où il allait lui poser la main dessus mais Riku intervint, laissant Daiki un peu plus en arrière, faisant mine de fuir la main de Jikeo. La Chuunin jeta un œil rapide pour voir si les deux autres bougeaient, mais non, aucun ne semblait prêt à se mouvoir. Le temps qu’elle tourne de nouveau les yeux sur le voyageur qui lui faisait face, Riku était au sol, le chapeau pas si loin de lui, à avaler sa fierté pour un rôle qu’il semblait vouloir jouer. Jikeo, de son côté, était l’homme imposant du moment et il fut trahi par son acolyte qui semblait le considérer comme son supérieur ou quelque chose dans ce goût là.
*Trois types de ce niveau dirigés par ce mec là… Ils sont au courant des entrées dans une zone mais je ne vois aucun micro, aucun collier ou aucune oreillette. De toute évidence, autre chose se cache là dessous… Il n’y a que le Kage Bunshin que je connaisse qui puisse faire ça. Depuis quand sommes nous surveillés ? Ce matin ? Cette nuit ? Je n’ai rien remarqué…*
Elle aurait du plisser les yeux, au lieu de ça elle sortit un vague rictus intimidé. Quelque chose de léger où se dessinaient crainte et infériorité.
*Jikeo a-t-il dit ? Je ne connais personne de ce nom là… Des groupes de ce genre, il y en a partout, tapis dans l’ombre.*
[Jikeo] Nous cherchons un homme du nom de Daiki Ekon, un scientifique de Kumo. Je pense que nous savons tous où se trouve cet homme.
La phrase eut l’action d’un coup de fouet aux oreilles de Taka. Il y avait urgence… Il fallait vraiment trouver quelque chose pour les dévier de leur route, surtout quand ils touchaient du doigt leur but. L’infériorité numérique et le mauvais placement stratégique donnaient une défaite à plus de quatre vingt dix pourcents, beaucoup trop pour tenter quelque chose de l’ordre de l’affrontement direct. Dans le cerveau de Taka, une multitude de signaux se déversèrent, elle ne put retenir la décharge d’adrénaline qui s’emparait d’elle pendant qu’elle réfléchissait à une issue plus favorable. Riku embraya beaucoup plus rapidement qu’elle, lui offrant le loisir de perdre l’attention de Jikeo, toujours trop proche. Pendant qu’il s’empressait de révéler de fausses informations, elle posa ses yeux sur les sous de Riku re-vérifia la distance qui les séparaient de Daiki. Elle attrapa la bourse de Riku qu’elle posa au sol avant d’attraper le Chuunin par le bras. Sa voix résonna alors à son tour, teinté d’un grand respect et d’une frayeur certaine lorsqu’elle s’adressa à Jikeo. Elle s’employa même à se donner un léger accent qui laissait entendre qu’ils n’étaient pas de la région.
[Taka] Voilà toutes nos économies… C’est tout ce qu’il nous restait pour espérer obtenir l’aide des médecins de Kumo.
Elle avait l’air dépitée su l’instant. Elle se tourna ensuite vers Riku qu’elle tenait toujours par le bras et qu’elle ramenait vers Daiki.
[Taka] Quant à toi… Tu auras ce que tu mérites lorsque nous aurons trouvé autre chose pour soigner grand-père. D’ici là, sois sûr que je ne te laisserai pas vivre à ta guise.
Sa voix était devenue menaçante à l’égard de son camarade, méprisante qui plus était. Elle s’efforça de s’approcher le plus prêt possible de Daiki avant que Jikeo ne tente d’interrompre ce regroupement. A cette pensée, elle se tourna de nouveau vers le voyageur pour ajouter quelque chose.
[Taka] L’homme au sang qui frétille dont vous a parlé mon frère… Il disait que lui et ses amis atteindraient la frontière en trois jours seulement. Ils avaient l’air très pressés.
Elle n’avait rien de plus à ajouter. Il fallait espérer s’être montrée convaincante tout en veillant à ne pas rappeler que Jikeo voulait qu’elle finisse en maison close.
Dernière édition par Uchiha Taka le Jeu 12 Nov - 1:01, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Lun 8 Juin - 20:38 | |
| Riku tendait une bourse à Jikeo. Ce dernier leva un sourcil, découvrant un visage crispé, presque figé par l'indécision et la colère. Ses yeux lançaient un regard mauvais, presque meurtrier. D'un geste colérique, il balaya l'objet présenté, l'envoyant voler à plusieurs mètres. Il était évident que Jikeo se retenait. Il aurait pu les tuer ici et maintenant, la question ne se serait plus posée et ainsi il en était fini du choix. S'ils étaient bien ceux qu'ils prétendaient être alors ils auraient pu les balayer comme il venait de disperser aux quatre vents les maigres revenus du pauvre hère. Jikeo était fort, il le savait. Il avait tué, tant et si bien qu'il se vantait maintenant de marcher aux côtés de la Faucheuse. Que représentait trois cadavres de plus sur son chemin ? Il ne pouvait toutefois perdre plus de temps ici si les dires de ces bouffons étaient avérés. Les shinobi et leur cible risquaient de leur échapper. Une fois à Kumo, ils leur seraient impossible de le tuer. Ils ne prendraient jamais le risque de pénétrer dans le villages des Immortels. Il était nukenin, il était puissant, il n'était pas fou, encore moins suicidaire. La gamine continua à baragouiner. On aurait presque crut que les yeux de Jikeo était injecté de sang, tant cette mauvaise blague l'énervait. C'était eux, ils étaient trop parfaits, ils étaient tellement...tellement. Rah ! Jikeo - Ta gueule !Il avait crié sur Taka, elle avait reculé de deux pas et s'était tu. L'homme l'avait senti, Osawa allait dire quelque chose, le déserteur s'était retourné et lui avait jeté un regard d'une noirceur telle qu'on eu l'impression de voir son interlocuteur rentrer sa tête dans son cou, comme une tortue se cache dans sa carapace et de l'entendre pousser un gémissement plaintif. Son frère le dévisagea. C'était à Jikeo de prendre les décisions, il l'avait toujours fait jusqu'à présent et aujourd'hui, comme les jours d'avant, cela ne changerait rien. Le déserteur savait que son frère le suivrait quoiqu'il choisisse. Ils étaient unis comme les doigts de la main. L'un comme l'autre n'hésiterait pas à se couper les deux bras si cela pouvait empêcher son frangin de trépasser. Jikeo aimait Eichi, bien que cela n'ait pas toujours été le cas, cela lui avait été vite appris à grand coup de claques. Cela et le respect de la famille. Il pouvait les tuer s'il ne s'agissait que de voyageurs, ses doutes s'estomperaient et ils pourraient partir à la recherche des shinobi et de Daiki l'esprit tranquille. Il chercha la réponse dans le regard de son frère. "N'est-ce pas seulement trois corps de plus ?" Mais il lisait sur son visage la même réponse que celle donnée par sa conscience malade, programmée dans les années de sa petite enfance. *** Son père n'avait jamais été un ivrogne, ni même un feignant. Il était travailleur, attentif, aimant, sévère et juste. Sa mère n'avait jamais été pute, soumise encore moins acariâtre. Elle était douce, prévenante et intelligente. Ses parents étaient des modèles. Ils les avaient bien éduqué, son frère et lui. Ils étaient fiers de les voir rentrer à l'Académie. Encore plus de les savoir promu. Et puis Père est tombé gravement malade.
Nous sommes rentrés à la maison pour aider notre mère, abandonnant nos postes respectifs. Le village avait alors refusé de nous soutenir financièrement. Qu'à cela ne tienne, ils nous avaient appris, nous avons utilisé, d'abord "honnêtement". Les traitements étaient inefficaces. Mère est tombé malade à son tour. Il fallait toujours plus d'argent. Le village menaçait de nous classer en tant que déserteur.Leurs parents étaient morts peu de temps après, sans apprendre la mauvaise nouvelle. Avant de partir, il leur avait fait jurer "Toujours ensemble". Depuis Eichi et Jikeo vagabondaient, offrant leurs services, au départ en faisant attention aux objectifs. Cependant, ils ne purent longtemps se permettre d'être sélectif, l'argent manquait et il fallait bien se nourrir. Ils avaient progressivement fini par fermer les yeux et effectuer les sales besognes en échange d'une soupe chaude et d'un bon lit. Aujourd'hui cela ne leur posait plus de problème. Enfin, Jikeo le croyait. *** Ils pouvaient toujours laisser Osawa en retrait pour surveiller le groupe ? Mais si ce n'était pas eux ? Il y avait plein d'autres groupes à surveiller dans la zone ? Si les deux voyageurs disaient vrai et que les shinobi se dirigeaient bien vers Kumo par un chemin détourné ? Ils ne pouvaient pas tuer tous les groupes qu'ils rencontreraient ? Pouvaient-ils tuer une famille avec un malade ? Il avait fait pire, bien pire, mais pourquoi aujourd'hui cela lui rappelait son père, le visage blême, dans son lit. Sa mère, tout aussi pâle, le bordant et lui disant des mots doux. Il n'avait plus le temps, il réfléchirait en chemin. Il devait d'abord faire taire ses troubles et clarifier sa pensée. Jikeo - Disparaissez de ma vue. Immédiatement !D'un signe de main, il signifia qu'ils partaient à la poursuite des shinobi. Tous. |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Dim 14 Juin - 1:48 | |
| [Très bof pour le coup...]Les réactions de ce type n’étaient pas nettes. Un coup à menacer de simples passants pour les extorquer, un coup à refuser le butin, si maigre soit-il, en le rejetant d’un revers de main méprisant et hautain. Les yeux du voyageur qui braquaient le petit convoi de Konocha auraient lancé des éclairs s’ils avaient pu en faire tant. Malheureusement pour lui et son envie de montrer sa supériorité, ils devaient se limiter à un regard colérique et foncièrement mauvais. Taka s’efforçait de maintenir leur couverture le temps d’avoir une ouverture pour s’enfuir. Mais l’impulsif personnage qui leur faisait face la remballa illico presto en vociférant deux simples petits mots. Des mots qui résonnèrent chez la jeune fille et qui manquèrent de déclencher une éruption volcanique.
*Calme-toi ma fille ! Calme-toi… Il en va de la mission !*
Elle se retint de serrer le point et la mine, manquant de trahir sa farouche envie de lui faire avaler dans l’instant ce qu’il venait de dire. Il en allait presque de sa fierté, du moins elle l’avait senti comme ça sur l’instant. C’était le contre coup d’appartenir à la noblesse d’une nation, se faire insulter de la sorte par de simple mais puissants voyageurs. Des âmes errantes qui ne méritaient sûrement plus qu’une chose, trouver la mort qu’elles donnaient si facilement, et qu’elle les accompagne dans d’atroces souffrances. Elle se rappela soudain le jour où elle avait eu ce fameux entrainement avec Kenji, celui là même où elle parlait d’un certain feu d’artifice à base d’adversaire. Elle aurait aimé mettre tout ceci en application, malheureusement, ce n’était pas la meilleure décision à prendre pour la suite des évènements. Elle se contenta donc de reculer d’un pas où deux en saisissant Riku, et feignant un air craintif devant un danger qu’elle ne pouvait affronter. Sans doute était-ce la vérité… Sans doute n’en était-elle pas consciente. Il fallait faire attention à l’excès de confiance. Après tout elle n’était que Chuunin.
Les deux types, le chef et un autre qui n’avait encore ouvert la bouche, se regardèrent droit dans les yeux, semblant s’interroger sans même prendre la parole. Quelque chose les tourmentait, quelque chose les retenait d’agir. Le stratagème improvisé avait sûrement fonctionné. Ils étaient en état d’alerte, il se pouvait que leur butin s’échappe. Depuis combien de temps attendaient-ils de pouvoir l’occire sans qu’il ne puisse se défendre ? Le vieux Daiki était belle est bien la cible de puissants personnages, ça ne faisait plus l’ombre d’un doute… Mais ces types là, savaient-ils vraiment qui ils allaient laisser partir. Le temps pressait et Jikeo le fit bien comprendre.
[Jikeo] Disparaissez de ma vue. Immédiatement !
Taka, qui s’était efforcée de se rapprocher des autres et de resserrer les rangs au maximum, saisit la main du scientifique et le traîna avec force hors de portée des autres. Elle tenta d’attraper Riku mais il semblait avoir mieux à faire.
[Taka] Vite, avant qu’ils ne changent d’avis !
Elle emmena avec elle le vieil homme, laissant délibérément la bourse au sol, afin de feindre un mouvement de panique totale. S’il ne s’agissait que d’argent, elle pourrait rembourser Riku, et si elle ne pouvait pas, ses parents le pourraient. Elle et le scientifique s’en allèrent alors en vitesse, elle jeta cependant un œil par dessus son épaule afin de vérifier que le trio soit au complet, du moins avec très peu d’écart. On ne savait jamais ce qu’il pouvait se passer, que l’homme décide de revenir sur sa parole, et qu’il s’en prenne à Riku sans préavis… A un contre trois, c’était peine perdue. Et la mission ne passait pas forcément avant, pas au prix d’une vie, encore moins au prix de deux… S’ils finissaient par rattraper les fuyards restants. Une fois tout le monde regroupé – elle avait ouvert la route en gardant près d’elle Daiki – beaucoup plus loin, elle fit signe de s’arrêter et de se mettre à couvert dans les bosquets.
[Taka] Voilà ce que j’ai à proposer… On conserve la formation en la resserrant. On active la marche, nuit comprise jusqu’à la prochaine ville, ou le prochain village. Vous, vous y changez vos vêtements, nous on y change d’apparence et on s’évanouit dans la nature. C’est tout ce qu’on a… Avant chaque changement d’identité, chacun pense à se créer un personnage dont il confie les traits aux autres pour que ce soit plus vraisemblable.
Elle n’avait plus faim, et de toute façon ils n’avaient pas le temps de manger plus que ça. Il fallait qu’ils taillent la route au maximum avant que le groupe ne découvre la supercherie. Il fallait être productif, de toute urgence.
Dernière édition par Uchiha Taka le Jeu 12 Nov - 1:01, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Mar 16 Juin - 23:13 | |
| C'était fini, tout avait marché. Riku n'osait pas vraiment y croire, son coup de bluff bien que effectué avec talent aurait pût être percé aisément. La chance se trouvait du côté de Konoha et plus particulièrement des deux chuunin et du scientifique. Maintenant il fallait se hater... plus le temps de penser.
Taka avait reculé jusqu'à se retrouver près de Daiki en passant près du chuunin. Riku esquiva la main de Taka, il n'osait pas se retourner tant que les trois autres n'auraient pas manifesté une esquisse de départ. Vu la pression que les shinobi avaient mis sur le groupe ennemi il ne s'attardèrent pas et une fois qu'ils eurent tourné le dos, Riku rejoignit Taka qui courait Daiki à son côté.
Le chuunin les suivait de près, Taka lui jeta un regard dans lequel il ne sut pas définir les sentiment qui dansaient. Tout en courant il pouvait réfléchir, cela lui convenait. Comment continuer la mission, qu'est ce que Daiki pensait de leur façon d'agir ? Après tout, tant qu'ils restaient en vie le client n'avait pas à se plaindre. Ce n'était pas lui qui s'était humilié, et vu la situation et la puissance présumée des nukenin il valait mieux éviter le conflit. Dans le pire des cas et sans Daiki ils auraient pu tenter de résister.
Voyant la kunoïchi bifurquer dans les fourrés, il plongea à sa suite. Une fois qu'ils eussent repris leur respiration, Taka se mit à parler. Son idée de métamorphose multiple semblait tout à fait acceptable, de même que la marche forcée. Le principal était d'atteindre Kumo au plus vite, avec le soutient d'un ou deux garde spéciaux de Daiki, il pourraient coller une merveilleuse raclée a ce Jikeo.
*ça me plairait bien ça... *
Riku hocha la tête en signe de consentement lorsque Taka posa sur lui un regard interrogateur. Le ventre du chuunin grogna furieusement le stress lui avait donné faim, mais comme pour les autres la bouffe attendrait !
Ils se remirent en marche, forçant l'allure. Ils menaient un train d'enfer que Daiki suivait non sans mal, mais son envie de vivre avait du être stimulée par le spectacle d'un homme se rabaissant pour tromper l'ennemi. Riku lui adressa la parole.
[Riku] – Tant que nous ne serons pas suffisamment proche de Kumo pour que vos garde d'élite prennent la relève nous préférons ne pas nous battre et bluffer. Avec vous sur le champ de bataille nous serions difficilement vainqueurs.
Daiki laissa échapper son souffle un peu trop brutalement en voulant répondre, il se contenta d'acquiescer. Ils marchèrent comme des déments, se tuant les pieds et les mollets.
*Avec le chemin que je leur ai indiqué, il ne devraient pas nous rattraper avant que nous arrivions a Kumo, après tout je leur ai donné le chemin le plus long... Par contre s'il laisse un des trois gars revenir sur nous il faudra se battre... *
riku attendait de voir comment cela continuerait. |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Sam 20 Juin - 18:50 | |
| Jikeo, son frère et Osawa s'élançaient rapidement. Les deux autres attendaient les ordres du déserteur. Ce dernier essayait de mettre ses idées en place. Il avait beaucoup d'informations à traiter et devait faire vite. Jikeo - Eichi, tu as marqué la zone ?Un signe de tête affirmatif lui répondit. Bien s'était toujours cela de pris. D'après les informations donnés par le groupe, l'escorte de Daiki était composé de deux shinobi, un combattant, surement du Taïjutsu et l'autre, avec un chien. S'il venait de Konoha, il s'agissait certainement d'un membre du clan Inuzuka. Ils allaient vite, les branches et les paysages défilaient sous leur pas. Soudain Jikeo leva la main et le groupe s'arrêta. Son esprit s'activait à une vitesse folle. Il le surchargeait de détails. Premièrement, il fallait occulter les paroles inutiles des voyageurs. S'ils étaient paniqués, ils en avaient sans doute trop dit ou trop fait pour espérer avoir la vie sauve. Qu'est-ce qui était vraiment important ? Le groupe adverse était composé de deux shinobi et de Daiki. Il y avait peut-être une troisième membre en couvert qui ne s'était pas révéler ? Il s'égarait encore dans ses réflexions. Une chose semblait sûre, c'est que les deux groupes s'étaient séparés à un moment. Trois jours pour arriver à Kumo ? En faisant des détours ? Il fallait faire vite, mais cela ne lui semblait pas impossible. Il aurait peut-être dû poser plus de questions ? Non cela serait revenu au même, ils auraient pu inventer les réponses tout comme ils avaient pu inventer cette histoire de shinobi. Peut-être n'avait-il tout simplement rien vu ? Jikeo - La zone sur laquelle s'étend notre surveillance est importante. Si les shinobi l'ont contourné, ils nous sera impossible de les retrouver en un laps de temps inférieur à trois jours. Nous n'avons aucun moyen de les suivre à la trace, ce ne doit pas être des débutants, ils ont dû effacer leurs traces s'ils sont sortis en dehors des sentiers battus.Son frère ne disait rien, Osawa non plus. Tout deux savait que Jikeo réfléchissait et qu'il ne valait mieux pas le perturber. S'ils avaient des remarques et ils en auraient, ils les formuleraient lorsque Jikeo aurait fini ses raisonnements ou les autoriseraient à s'exprimer. Ce n'était pas tant du fait de son autorité qu'ils se taisaient, mais bien parce qu'ils savaient pertinemment que Jikeo était le plus à même de trouver une solution à leur situation, prestement. Jikeo - C'était une erreur de jugement que de penser à leur courir après. Sans leur position actuelle, c'est dérisoire. Nous avons une position qui date d'au moins un jour, voire plus, espérer y trouver quelque chose qui nous mènerait à eux relève de l'utopie et quand bien même on trouverait des traces, ils auraient plusieurs jours d'avance sur nous et seraient soit déjà arrivé à Kumo, soit non loin.Il parlait à voix haute pour que les deux compères puissent comprendre pourquoi il allait dicter de nouveaux ordres et quelle serait leur nouvelle ligne de conduite. Le nukenin semblait ennuyeux, il s'en voulait d'avoir réagit trop promptement, cela ne lui ressemblait pas, il aurait dû mieux analyser la situation, avec plus de détachement. La faute à ses souvenirs ? Peut-être. Il pouvait encore se rattraper et ne pas faire de cette mission un échec cinglant. Jikeo - Nous savons qu'ils se rendent à Kumo, c'est juste avant que nous devrons les stopper. Je voulais éviter que nous nous approchions trop près du village pour éviter de tomber sur une équipe en déplacement, mais nous n'avons plus vraiment le choix. Le plan initial que j'avais monté, s'avère inefficace. S'ils ont contourné la zone de surveillance, nous allons les manquer. Ils n'ont pas dû passer aux travers des mailles...Oui, la dernière solution était de les attendre à Kumo, juste avant qu'il ne rentre dans le village. Il faudrait couvrir plusieurs voies d'accès, mais se serait faisable, avec un bon timing, ils devraient pouvoir éviter que les shinobi de la foudre ne les trouvent en ne maintenant cette zone de surveillance qu'une dizaine d'heures. Jikeo - S'ils ne sont que deux, Eichi et moi en viendront à bout. Osawa, tu vas donc étendre la zone de surveillance actuelle et diminuer l'étau au fur et à mesure, en rapprochant les clones du village des Nuages. C'est un risque à prendre, mais en densifiant nos recherches, nous retrouverons peut-être une piste intéressante aux abords du village.Avec ce que demandait Jikeo, Osawa allait vider ses réserves de chakra, il ne serait plus à même de se battre convenablement, déjà que le nukenin le trouvait faible. Osawa - Si je fais cela, je n'aurais presque plus d'énergie ?Jikeo soupira. Osawa était vraiment un crétin de premier ordre. Eichi prit le temps de lui expliquer plus en détail le raisonnement. Il demanda toutefois à son frère s'il ne voyait pas un autre moyen de poursuivre.Jikeo réfléchit plusieurs minutes supplémentaires. Jikeo - Non. Osawa invoque les.Osawa se mordit alors le doigt et appela d'une autre dimension des multitudes de petits oiseaux aux couleurs excentriques. Ils s'envolèrent dans toutes les directions. L'exercice semblait d'or et déjà le fatiguer. Jikeo - Tu vas nous attendre aux alentours de Kumo. Eichi et moi allons régler un dernier point.Maintenant, il avait du temps et plus de doute. *** Alors que Riku, Taka et Daiki avançaient à vive allure, des formes sortirent des fourrés pour venir bloquer la route. Il y avait là Eichi et Jikeo. Eichi - Ne bougez plus.La surprise était de mise en cet instant. Il ne fallut pas longtemps aux shinobi pour comprendre que les attaquants avaient changé d'avis. Ils hésitèrent un instant sur la marche à suivre. Étrangement, les deux nukenins ne semblaient pas vouloir les attaquer. Jikeo - Restez où vous êtes.Ce dut être la phrase de trop, qui à l'aide des éléments gracieusement donnés par Osawa permirent au shinobi de Konoha de comprendre la situation. Ils étaient face à des clones. Aussitôt ils se mirent en mouvement, un simple coup leur permirent de se débarrasser des copies gênantes. Elles n'étaient là que pour les retarder le temps que les originaux arrivent. Le trio accéléra le rythme, malheureusement leur vitesse était bien limitée par les aptitudes physiques du scientifique. De nouveau, Jikeo et Eichi sortirent des bois. Cette fois, ils semblaient avoir de véritables intentions belliqueuses, l'un tenta de frapper Taka, qui s'accroupit pour éviter le coup et riposta. Encore un double. Riku se débarrassa lui aussi promptement de son opposant. Ils n'avaient encore pas montré leurs capacités de guerriers de l'ombre et rien ne les différenciait de simples combattants. Les minutes se succédaient, et pour la troisième fois, un Eichi et un Jikeo apparurent. Eichi faisait face à Daiki, Taka lui hurla qu'il ne s'agissait que de copie inoffensif et qu'il fallait passer outre. Prenant son courage à deux mains, l'homme fonça sur son adversaire comme s'il voulait le renverser avec sa masse. Un pas de côté, une faible rotation des hanches et un fulgurant coup de poing vint percuter la figure d'un Daiki complètement pris au dépourvu. Le scientifique s'effondra au sol, complètement sonné. C'est deux là étaient les originaux. Jikeo sortit de sa sacoche deux bolas et les envoya sur Riku et Taka. Chacun, d'un bond, ils esquivèrent l'assaut. Riku avait sortit son katana et Taka semblait en position offensive. Jikeo - Il semblerait que nous n'ayons finalement pas à nous rendre à Kumo, petit frère.Il y avait un rictus mauvais sur sa face. Certes maintenant ils n'étaient plus que deux à cause de la manœuvre de ces shinobi, mais le duo fraternel écraserait leurs adversaires, aucun des deux n'en doutait. Jikeo (as Iba) : + 54 XP (bonus Oï-inin) Taka : + 105 XP (bonus Chuunin Instructeur) Riku : + 100 XP (bonus Chuunin) [ A suivre : Combat dans l'arène - [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] Postez vos réactions à ce post dans le topic de l'arène créé et envoyez vos déclarations à Akogare.
Riku, Taka sont à distance de Jikeo, Eichi et Daiki. Jikeo est à distance de Daiki et d'Eichi. Eichi et Daiki sont au corps à corps.
Daiki est inconscient pour toute la durée du combat. Attention, d'après les nouvelles règles de combat, si un adversaire reste deux actions successives au corps à corps avec une cible inconsciente en déclarant la mettre à mort et qu'il n'est pas interrompue, la cible meurt.
Bon courage ] |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Mer 8 Juil - 18:06 | |
| [Suite de [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]] Comme auparavant, il fallait veiller au côté de son équipier. Elle ne connaissait que trop ce genre de situation, mais cette fois-ci, elle avait la certitude qu’il ne mourrait pas. Elle ne savait pas bien pourquoi mais son combat lui avait semblé beaucoup moins violent que celui qui avait retiré la vie à Oroken. Pourtant… Le temps passant, elle avait sûrement eu l’occasion de gonfler sa puissance et sa technique. Enfin bon, la situation restait la même, une énième défaite à son sens et une blessure morale, plus que mentale.
Sous ses yeux, Riku reprit conscience. Elle put le voir à son attitude générale même s’il ne se sentait la force d’esquisser le moindre geste, ses fonctions semblaient sorties de leur pseudo coma. Ses pupilles se mouvaient plus abondamment sous ses paupières, c’était très bon signe. Elle sourit légèrement devant ce maigre réconfort, puis se tourna pour aller chercher les deux Fuuma Shuriken qui trainaient et dont un lui avait tranché la chair. Le Chuunin qui l’accompagnait n’esquissait toujours aucun mouvement… Il devait être grandement atteint, plus que prévu. Elle savait ce que les pouvoirs de l’esprit pouvaient provoquer chez des personnes qui avaient du mal à se défendre mentalement… Elle s’en remerciait presque d’être Uchiha sur ce point là. Elle revint vers son équipier qui ouvrit les yeux. Elle plongea ses propres iris dans ceux de Riku puis se baissa vers lui, le surplombant momentanément. La seule chose qu’elle put faire, c’est sourire légèrement, avec compassion et déception. Tout ceci retomba lorsque la tête de Riku se tourna vers celle manquante de Daiki. La mort rôdait toujours tout près, surtout quand la guerre faisait rage. Cette journée là… C’était un peu comme une bataille perdue.
[Taka] Riku, il faut bouger d’ici. La route n’est pas le meilleur endroit pour…
Etonnamment, sa voix était devenue froide. Mais malgré ce, son équipier lui coupa la parole.
[Riku] Laisse moi ici et suis ton chemin, j’ai besoin de récupérer… On se retrouvera plus tard…
Elle se redressa légèrement, jugeant presque une attitude puérile. Mais il fallait rester conscient du traumatisme vécu, un traumatisme dont elle avait aussi été partiellement victime. Elle fronça légèrement les sourcils puis regarda la route qui menait à Kumo. Finalement elle se posta sur ses deux jambes avant de reprendre la parole
[Taka] Tu rêves éveillé. Je ne te laisse pas seul, encore moins dans cet état. Kumo a de bons toubibs, on peut y faire un saut quand même, s’il te reste des lésions le temps que l’on y soit. En plus, même ratée, on doit terminer la mission…
Elle n’attendit pas plus longtemps pour se mettre au travail. Sortant sa couverture, elle s’approcha de Daiki et lui étala sur le corps entier. Après quoi, elle s’efforça de passer un pan sous la dépouille décapitée pour finir par l’enrouler à la façon d’une momie. Elle arrangea un peu les extrémités puis laissa le tout ici avant de retourner vers Riku.
[Taka] On doit amener le corps à Kumo. Peu importe que l’on ait la face ou pas… Quoi qu’il en soit, ne compte pas sur moi pour être souple, tu iras coute que coute car on ne se sépare pas.
Ses yeux noirs exprimaient quelque chose de sévère. Elle n’avait rien dit sur le temps que ça prendrait, elle était prête à attendre ce qu’il fallait pour qu’il puisse se mouvoir et qu’il se décide à le faire. Jusque là… Elle veillerait au moins sur lui.
Dernière édition par Uchiha Taka le Jeu 3 Déc - 15:26, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Mar 21 Juil - 23:31 | |
| Taka refusa immédiatement, apparemment elle ne comptait pas laisser le loisir au chuunin de se morfondre cela était sans doute le mieux mais il ne l'avouerait pas. Elle voulait finir la mission et aller à Kumo malgré la mort du scientifique, mais bordel il n'y avait plus de mission ! Elle s'était finie lorsque la lame avait créé un espace entre la tête et le corps de Daiki.
*Et à quoi bon ramené le corps décapité du vieux... Il nous lyncheraient c'est tout... Bordel... *
La kunoïchi soulignait ses paroles d'un regard à faire éclater un roc, Riku répondit par son air à moitié endormi. Il se rallongea au sol et ferma les yeux, il avait déjà bien récupéré. Son corps avait été mis hors service avant qu'il ne se vide de son chakra, il récupérait donc plus vite.
Les yeux fermés, feignant le sommeil, il réflechissait. Comment il avait put se faire mettre hors service si rapidement... une mauvaise décision stratégique sûrement. Venait s'ajouter à cela une mauvaise, mais alors très mauvaise connaissance de sa partenaire. Ils auraient dû être un ou deux de plus pour réussir la mission.
*Je manque cruellement d'entraînement... Il faut que je rentre et que je m'installe avec mon oncle, il me montrera ce que je doit savoir... Il me rendra fort... je ne partirai pas en mission avant d'être prêt ! *
Il s'endormit. Une demi heure plus tard Riku se réveilla en meilleure forme, il réussit à se lever et faire quelques pas. Son visage se tourna vers Taka puis vers le corps décapité toujours allongé par terre. Une hésitation l'immobilisa, fallait-il l'enterrer ? Taka désirait jouer les pompes funèbres jusqu'à Kumo, ce serait son problème.
[Riku] – Comme je te l'ai dit, je n'irai pas à Kumo, je rentre directement à Konoha... Fait ce que tu veux du corps, bonne chance et si je retombe sur l'un d'eux ne t'en fait pas il ne survivra pas cette fois...
Le chuunin tourna le dos, pas très stable mais ça revenait de plus en plus. Il avança en direction de Konoha. Trois pas plus tard il s'était téléporté.
*J'aurais bien voulu voir sa tête... Si elle me retrouve elle va m'en coller une c'est sûr... *
Riku pris le chemin du retour d'un pas décidé, une défaite de plus... Au final peut être fallait il s'habituer à perdre maintenant, le monde étant remplis de personnes plus fortes que soi. Cela changerait, il deviendrait plus fort et ne serait plus jamais défait, quitte à ne pas vaincre.
*Je me demande si je rencontrerait un de ces connards, si je pouvait mettre la main sur Jikeo sans son frère... Bah j'ai eu ma chance ! Goroshi prépare l'entraînement ! * |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Lun 27 Juil - 18:59 | |
| Sous la pression qu’exerçait la kunoichi, et s’ajoutant son état de fatigue, Riku resta posé là, au bord de la route, trop meurtri pour esquisser le moindre geste. Lorsqu’il s’endormit, sa partenaire s’empressa de le déplacer vers une esplanade un peu plus couverte où elle ramena la dépouille du scientifique mort par la même occasion. Riku dormait à poings fermés. Ne présentant désormais plus un danger, et se trouvant hors des regards indiscrets, l’équipe de shinobis au complet s’assoupit. Ce ne fut qu’une trentaine de minutes plus tard que chacun ouvrit les yeux, comme s’ils avaient tous été lié au même réveil. Riku se sortit un peu de sa fatigue, il semblait avoir bien récupéré déjà. Il regarda Taka terminer d’embaumer le cadavre… Elle semblait presque à son aise comme ça.
[Riku] Comme je te l’ai dit, je n’irai pas à Kumo, je rentre directement à Konoha. Fais ce que tu veux du corps. Bonne chance. Et si je retombe sur l’un d’eux, ne t’en fais pas, il ne survivra pas cette fois.
Alors qu’il lui tournait le dos, Taka fit subitement volte-face. Elle regardait Riku avec une expression un peu perturbée. Elle ne savait que trop penser de tout ce qu’il disait, de ce qu’il projetait. Enfin, la dominante était qu’elle le trouvait stupide pour le coup. Elle haussa les épaules comme si ça ne l’affectait pas qu’il la laisse ainsi.
[Taka] Même maintenant tu penses pouvoir t’en faire deux… Tu es trop fatigué. C’est un fait, il vaut mieux que tu ne leur tombes pas dessus. Enfin bon, si tu y tiens, commence par abattre Jikeo si le cœur t’en dit. Même si l’autre est avec lui, il a subit de lourds dommages et il faudra un certain temps avant que ses chairs calcinées ne soient remplacées.
Elle disait ces mots avec presque un ton supérieur. Oui, elle aurait pu le tuer. Oui, elle aurait pu en faire une véritable torche humaine afin de marquer la mémoire d’Eichi… « Celle qui aurait tué mon si charismatique frère ». Mais à quoi bon, la mission était la mission et la vengeance n’était rien. Et puis, en regardant ses bras, Jikeo lui même se souviendrait d’elle. C’était une maigre victoire dans la défaite. Elle regarda Riku un peu plus attentivement. Il fit trois pas et disparut sans qu’elle n’esquisse le moindre mouvement.
*Esprit d’équipe… Mon cul.*
[Taka] Tss…
Elle se tourna de nouveau et s’approcha de Daiki. Pendant quelques secondes elle le regarda, légèrement peinée mais surtout dans de beaux draps. C’est qu’il faisait son poids le lascar. Pour le bouger seule, ça demanderait pas mal d’efforts. Sans aucune aide, c’était tout bonnement impossible. Elle ferma les yeux un instant, faisant bilan des forces qu’il lui restait. Ce n’était pas déplorable, elle avait de quoi tenir jusqu’au soir au moins. Se motivant comme elle le pouvait, elle gonfla tout son corps de chakra et souleva le scientifique. Le plaçant sur une de ses épaules, elle poussa péniblement sur ses jambes pour se redresser. Une fois sur pieds, elle ajusta son sac et gagna la route.
De longues heures de marche… Le soleil poursuivait sa course dans le ciel, le temps filait comme les pas s’enchaînaient. Elle avait connu des randonnées beaucoup plus actives que celle là, mais il fallait un peu de tout pour faire de l’expérience. Encore une fois, elle levait la tête, à la limite du désespoir, vers l’horizon. Kumo était encore loin et il lui fallait arriver au premier village dans la soirée avant que le corps n’eut pris une douce odeur de putréfaction. Ainsi, malgré toutes les difficultés qui lui barraient la route – il s’agissait surtout de l’effort physique fourni en continu – Taka arriva aux abords d’une petite bourgade plutôt bien fréquentée. Elle établit son bivouac à quelques centaines de mètres, par précaution, et gagna la ville où elle s’offrit le loisir de faire quelques emplettes pour son voyage.
La première chose qu’elle fit, une fois de retour à son campement, fut de garnir de charbon de bois la couverture. C’était, certes, du poids en plus, mais ce petit dispositif rudimentaire retarderait l’apparition d’effluves nauséabondes et indésirables. Une fois ce fait, elle s’autorisa un repas riche afin de favoriser sa récupération puis elle s’endormit dans une nouvelle couverture dont elle avait aussi fait l’acquisition en ville. Elle trouva bien vite le sommeil, emportée par la fatigue accumulée tout le jour, et ce ne fut qu’au petit matin qu’elle ouvrit de nouveau les yeux après un sommeil lourd.
Après une brève toilette faite aux moyens du bord, elle reprit la route. Marchant sur les chemins de pierres et de terre, seule, avec pour seule compagnie ce pauvre type inanimé et devenu tout raid depuis la veille. Pourtant, aux alentours de midi, un petit cortège de charrettes passa à son côté et s’immobilisa à sa hauteur. Sur la première, un vieil homme, sans doute de l’âge du scientifique, accompagné d’un enfant. Le premier descendit du véhicule et s’approcha de Taka, tout sourire. Sa petite moustache blanche tombante frémissait et c’est avec une attitude joviale qu’il salua la jeune fille.
[Paysan] Hola, ma p’tite dame ! C’m’o l’air bien lourd c’qu’o vous m’portez la ! V’z’auriez po b’soin d’aide par hasard ?
Il récolta un regard sombre sur les premiers instants. Rapidement, Taka le jaugea de haut en bas, puis elle tourna ses deux yeux vifs vers le garçon puis vers la deuxième charrette où un jeune homme attendait de nouveau le départ. Elle revint sur l’homme qui l’avait accostée.
[Taka] Ma foi, tant que vous n’essayez pas de me détrousser.
[Paysan] Ha ha ha ! L’es bin bonne celle lo !
Elle plissa un peu les yeux, pas sûre de savoir s’il parlait de ce qu’elle venait de dire, où s’il discutait de son physique. Après tout, il s’était tourné vers l’autre conducteur qui s’était mit à sourire lui aussi.
[Paysan] V’savez, nous on est juste des gars d’coin. C’po comme si on allait v’voler. Ma foi, v’m’avez l’air bien embarrassée, si’on peut vous aider. Ou qu’elle va la dame ?
[Taka] Demoiselle… Je me rends à Kumo. J’ai des choses à livrer…
[Paysan] Ah bah ço ! J’vois bien qu’vous d’vez livrer ! Allez ! Posez le à l’arrière d’ma carriole, j’vais v’z’emm’ner.
Il s’approcha de Taka et saisi le corps bien recouvert de Daiki.
[Paysan] Nom di diou ! Mais c’qu’il fait l’poids d’un homme c’barda ! Hé ! C’s’rait pas un gary que vous nous transportez là ! Ha ha ha !
Le mieux, c’était encore de rire à sa blague. Pour un bouseux, il en avait du flair, pourtant ce n’était pas faute d’avoir prit des précautions. Ainsi, le cadavre fut chargé à l’arrière de la première charrette, au milieu de tonneaux et de foin. Sur la deuxième, il y avait plusieurs ballots, sûrement des marchandises « fraiches » que l’homme ramenait pour vendre. On pria Taka de s’installer confortablement dans le foin où elle pouvait dormir et se reposer à sa guise. En s’y allongeant, elle n’aurait jamais imaginé pouvoir y être aussi bien. Rapidement, elle s’endormit, prenant quand même comme précaution de mettre son sac sous elle, dans la motte de foin. Deux à trois heures après, elle se réveilla.
[Paysan] Ah bah ! C’tait pas un p’tit somme que v’nous avez fait ! V’z’aviez l’air fatiguée. [Fin de l'aller dans le pays du feu]
Dernière édition par Uchiha Taka le Jeu 12 Nov - 1:02, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. Ven 31 Juil - 11:54 | |
| Taka : +14 XP Riku : +4 XP |
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| Sujet: Re: BK002 : Damoclès sur la tête. | |
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