Appartement de Riku.

Depuis qu’il avait remplis les papiers, et surtout après avoir été questionné sans le savoir réellement sur ses motivations profondes par les dirigeants de l’académie, Riku était devenu étudiant. Grade qui à première vue n’a rien de reluisant pour un jeune de quatorze ans, cependant son expérience personnelle l’avait elle aussi formé à une vie d’effort dans le but de réussir. Toujours est-il que ces pensées lui traversaient l’esprit tandis qu’il avait été laissé au pied de l’endroit où se trouvait son appartement.
L’arrivée à son lieu de résidence avait pris plus longtemps que prévu, mais la cause était la demande du nouvel étudiant. En effet Riku avait demandé au Chuunin qui l’accompagnait de lui montrer les principaux lieux de la ville. Ainsi Riku avait pu mémoriser où se situait l’académie, bien entendu, l’hôpital, la banque, la bibliothèque et l’armurerie. Tous ces lieux qui font que Konoha est un village à l’activité constante. Le Chuunin avait cependant pris soin de ne pas présenter tout les endroits de manière à ce que le nouveau venu soit obliger de se promener de lui même ou de demander des renseignements. En d’autre termes s’ouvrir au gens un minimum. Tandis que Riku montait les escaliers menant à l’appartement généreusement prêté par Konoha, il faisait tourner la clé dans sa main et une idée lui traversa l’esprit.

*Il me faudra au moins un Kunaï ! Mais je n’aurais sans doute pas assez d’argent pour l’instant, au moins je saurais le prix.* pensa-t-il en visualisant l’armurerie.

La clé tourna dans la serrure la porte s’ouvrit. Endroit confiné pour l’instant un peu austère mais avec le temps, ceci deviendrait son chez lui, au moins pour le début. Quelques meubles avaient été laissé, tout le nécessaire et le vital était là. Il remerciait intérieurement ceux qui lui prêtaient cet endroit car il n’avait vraiment pas d’idée de comment faire autrement. S’allongeant un instant sur le lit, il pensa à cette journée, il venait de perdre sa mère, de tuer un homme, de rencontrer son père et enfin de devenir étudiant. Ce n’est qu’a cet instant que tout prit une tournure réelle dans sa tête et qu’il eut subitement envie d’exprimer sa joie, sa peur, sa colère et sa tristesse simultanément. Après s’être calmé Riku reprit ses esprit et frappa dans le mur avec son poing.

-Je suis désormais un étudiant à Konoha, je dois devenir un ninja puissant pour m’acquitter de ma dette, venger ma mère et pouvoir vivre sans peur et sans fuite !

*C’est ce qu’elle aurait voulu…* se dit-il pensant à sa mère.

Il examina plus scrupuleusement l’appartement, une porte une fenêtre… Il devrait s’installer une troisième issue secrète passant par une chambre voisine, car telle est la devise de tout ninja, tout prévoir. Riku inspira à fond, expira pour ‘sentir’ l’appartement. Puis il se décida à faire un tour à l’armurerie, puis à visiter la ville.

Tandis qu’il passait le seuil de la porte, une jeune fille de son âge sortait elle aussi de sa chambre. Il la regarda furtivement, le bandeau de Konoha autour de la cuisse droite, des petits shurikens dans une sacoche sur la fesse gauche.

*Mais à quoi tu penses ! Elle ne va pas t’attaquer ! Baka !*

-Salut !

Riku dégluti.

-‘lut…

- T’es nouveau toi, c’est la première fois que je te vois. Moi c’est Kao…une boule se forma dans la poitrine de Riku… enfin Kaori Inuki. Et toi ?

- Moi c’est Riku…Yumemi.

-Super sa te dirais que je te montre le village, j’allais m’entraîner mais je peux faire un petit détour.

-D’accord, je voulais passer à l’armurerie voir combien coûte un Kunaï.

-D’accord, mais c’est pas donné tu veux un peu de mon argent, comme on est voisins je n’oublierai pas que tu devras me rembourser.

-C’est gentil mais ça ira, on y va ?

- Daccord ! Tu vas voir…blabla…et je te montrerai…blabla…Quoi ! T’es pas encore Genin ? C’est as grave…blabla…

Et c’est ainsi que commença la visite de la ville de Konoha sous le flot incessant d’une charmante fille qui portait un nom lui rappelant douloureusement la personne qui lui était la plus chère.

Riku: + 6XP RP

Le matin se levait sur Konoha, la lumière du soleil filtrait à travers les volets de la fenêtre de la chambre de Riku. Les yeux toujours fermés il appréciait ce moment de fainéantise. Petit à petit son esprit se connectait, c’était agréable de se réveiller sans sonnerie, juste lorsque l’on était totalement reposé. Il se mit debout et s’étira en baillant, quelques pas vers le frigo où il prit du jus d’orange. Assis à sa table il déjeunait tranquillement, en repensant à tout ce qui s’était passé depuis son arrivée à Konoha. Tout était si calme depuis qu’il avait été accepté à l’académie, les cours qu’il avait suivit sur le ninjutsu pour apprendre la transformation, le Bunshin et la permutation.

*Hum d’ailleurs je devrais aller m’entraîner cette après midi…*

Il repensait ensuite à ses rencontres avec les habitants de Konoha, que ce soit ses professeurs, le marchand d’armes, le bibliothécaire, sa voisine Kaori qu’il appréciait beaucoup ou encore ces gamins justicier, le grand frère protecteur qui voulait un combat… toutes ces personnes, ces vies, ces rêves réunis formaient cette ville.
*Quelle responsabilité d’être Hokage, devoir protéger cet ensemble de personnes si différentes…*

- Je ne serais jamais capable d’une telle chose. Soupira t-il.

Riku rangea sa piaule car ses affaires, bien qu’elles soient rares étaient répandues à même le sol. Il ne voulait pas qu’on le croit peu soigneux, si quelqu’un venait un jour chez lui, un ami, un coéquipier ou son futur sensei. Des larmes coulaient à présent sans même qu’il ait pu les sentir venir, le souvenir de sa mère lui revint à l’esprit. Jamais elle ne pourrait voir ce qu’il était devenu. Puis les larmes laissèrent place à la colère, celle qui le brûlait de l’intérieur, son père. Cependant son attachement à sa nouvelle vie, lui conférait l’amitié. Après tout il n’est pas donné à tout le monde une chance de vivre sans que le destin nous inonde.
* L’espoir, tout comme le secret, fait la force du ninja…*

- C’est ça mon nindo, je ne regretterais aucun des pas qui me mèneront vers mes rêves.

Une fois que tout fut rangé, il se décida à aller se promener pour visiter le reste de la ville, pourquoi pas acheter deux ou trois choses et rencontrer des gens.

*Où vais-je aller, le parc Seibutsu, les sources chaudes…la falaise !*
C’est avec le cœur gonflé d’espoir que Riku Yumémi se dirigea vers la falaise où il pourrait espérer trouver du réconfort, de l’apaisement, de la force et tout ce que peuvent prodiguer ces sculptures riches de leurs histoires et de leurs grandeurs.

Riku : +4 XP RP.

[Venant de son aire d'entraînement]

Riku rentra chez lui, complètement cassé. L’entraînement n’avait pas été violent mais il avait fallu faire preuve d’endurance, heureusement que la nuit à l’hôpital l’avait aidé à bien récupérer. Il arriva enfin devant la porte du bâtiment où se trouvait son appartement.

Il avait rangé la pièce spécialement pour l’arrivée de son sabre, il avait d’ailleurs décidé de le poser sur le présentoir sur son bureau comme ça il aurait la classe. L’étudiant commença à monter les escaliers doucement.

*Faut pas que je fasse de bruit sinon c’est fini pour moi…*

Il monta sans un bruit, jeta un regard furtif dans le couloir, personne. Il s’approcha de sa porte sur la pointe des pieds, introduisit la clé dans la serrure et ouvrit. Un petit cliquetis suivit d’une ouverture de porte fracassante, mais pas la sienne.

*Aie…*

Riku se retourna et avant qu’il ait fini reçut un coup de poing dans la figure. Il se releva et aperçut Kaori furieuse, la tempête allait se déchaîner à nouveau.

[Kaori] – Tu croyais peut être passer inaperçut ? Tu sais je me suis fais engueuler par ce que tu t’es barré sans un mot, en plus tu me doit toujours mon repas en tête à tête et j’ai décidé que ce serait ce soir !

Riku profita de cette idée, et la tourna à son avantage. Il sourit à Kaori et repoussa les mèches blanches qui étaient repassées devant ses yeux. Il savait qu’elle n’était pas indifférente sentimentalement et il allait s’aider de ça pour s’en sortir. Après tout c’est aussi la raison de son excessivité envers lui alors autant retourner l’arme contre son utilisateur.

[Riku] – En fait j’en ai profité pour ranger mon appart pour ce soir puis je suis allé faire quelques courses pour le repas…

Il mentait mais tout se tenait, il savait avoir assez à manger pour deux dans son frigo, et il avait rangé son appart pour l’arrivée du katana à l’origine mais bon ça passerait inaperçu. Il lui ouvrit alors la porte et la pria d’entrer. Surprise, Kaori perdit toute agressivité mais n’entra pas.

[Kaori] – Euh… désolé…il faut que j’aille me préparer…

Riku était sauvé, c’était la fête intérieurement, il avait réussi à tout détourner à son avantage. Bon il aurait quand même le dîner à tenir mais de toute façon il n’aurait pas pu y rechaper.

[Riku] – Tant mieux, je vais préparer le repas.

Dès qu’elle fut retourné dans son appart, Riku se rua dans le sien. L’étudiant posa son katana sur le présentoir sur son bureau. Il prit une douche en trois minutes et commença à préparer le repas. Rien que des choses à réchauffer mais bon, il dirait que ce sont ses piètres talents de cuisiniers qui en sont la cause, elle ne se douterai ainsi de rien.

Dix minutes plus tard, tout était prêt. Il avait mit la table et servit le repas mais toujours pas de Kaori. *Décidément, elle croit que quoi ? Qu’elle va à une cérémonie ou un truc super important ?* Riku alla frapper à la porte de sa voisine. Celle-ci ouvrit.

Riku n’en croyait pas ses yeux, Kaori avait beau être attirante en habits de ninja, là il n’y avait pas de comparaison possible. Elle avait enfilé une robe de soirée magnifique, mettant ses formes en valeur.

*Bon c’est toujours pas Tsubaki-senseï mais elle avait caché tout ça…*

Riku l’accompagna alors chez lui, ils s’assirent à table et commencèrent à manger et discuter. Kaori avait amené une bouteille de saké, l’étudiant voyait là les sombres desseins de son invitée de genin.

*Si tu compte me saouler, je pense pas que ça marche… A moins que ce soit pour servir d’excuse par la suite…*

Les discussions tournaient autour de l’entraînement, des missions et de l’académie. Ils avaient fini de manger mais buvaient encore, verre après verre. Kaori était déjà toute rouge mais elle avait une certaine tenue. Ses regards se voulaient envoûtants et ses sourires étaient pires encore. Riku ne voulait pas se laisser aller, bien qu’il ne fut pas insensible à tout ces attraits il avait simplement peur. Il n’avait que quatorze ans après tout…

*Hein ! Mais attends, t’as oublié ton anniversaire ! C’est aujourd’hui !*

Riku depuis qu’il était arrivé à konoha avait oublié la date de son anniversaire et comme sa mère n’était plus là pour lui rappeler il n’en avait jamais fait allusion. Kaori avait du consulter les registres pour l’apprendre et apparemment s’amusait secrètement que lui ait oublié.

Elle se leva alors et s’approcha de lui, Riku se leva aussi et recula à chaque pas qu’elle avançait. Il fut bientôt bloqué par son lit et ne put plus reculer. Kaori s’approcha encore jusqu'à ce qu’il sente son souffle sur son visage, souffle qui accompagnait le soulèvement de sa poitrine transpirante de sueur à cause du saké.

[Kaori] – J’ai un petit cadeau pour toi… et oui tu as oublié ton anniversaire.

Kaori s’approcha encore tendant les lèvres. Elle s’apprêtait à l’embrasser.

*Mais qu’est ce qu’il m’arrive, je n’ai que quinze ans et elle seize… Et je suis pas prêt !*

Des coups retentirent à la porte, dans un réflexe Riku voulut aller ouvrir mais en s’approchant il embrassa Kaori. Il voulut alors se retirer mais il entraîna la genin dans sa chute sur son lit. En voulant se protéger, une de ses mains remonta au niveau de la poitrine et rencontra quelque chose de mou, se rendant compte de ce que c’était, Riku la retira aussitôt. La robe de soirée de Kaori s’était remontée un peu laissant apparaître sa cuisse, elle ne laissait pas Riku partir et n’avait sûrement pas entendu frapper. Il essaya alors de la faire bouger et son autre main attrapa autre chose dans le bas du dos. Riku l’ôta aussitôt ne voulant pas aggraver son cas. Kaori ne semblait pas gênée ou peut être ne s’en était pas rendue compte. *Tant mieux, mais il faut que j’aille ouvrir…*

La porte s’ouvrit, et un chuunin entra. Il fut d’abord surpris de voir la jeune fille sur Riku dans une telle tenue et une telle position puis soudain il fut gêné. Il posa une lettre et retourna à la porte d’où il ne pouvait plus voir.

*Mince j’avais pas refermé ! La honte, pris en flag qu’est ce qu’il va croire…*

[Chuunin] – Courrier important de l’administration ! Euh je vous laisse.

Le chuunin disparut en quatrième vitesse, tandis que Kaori venait de se rendre compte que quelqu’un était rentré. Elle se leva d’un coup et réajusta sa robe. Elle regarda Riku d’un air furieux et partit chez elle sans un mot.

[Riku] – Et merde…

Seul, l’étudiant ne comprenait pas pourquoi elle avait agit ainsi et il s’inquiétait aussi de la situation dans laquelle il avait été vu. *Mais j’avais rien demandé moi… fait chier !* Il rangea alors son appartement en pensant que le chuunin ne dirait rien, après tout il devait juste poser une lettre pas faire un rapport. *Enfin j’espère.*

Puis une fois fini il prit la lettre et partit s’asseoir sur son lit. Il pensait à Kaori, sans doute les effets de l’alcool s’étaient dissipées sous le coup de la surprise et elle avait dû être frustrée par son attitude. Tournant la lettre qui venait de gens plus hauts placés il continuait à réflechir.

*Ce baiser, c’était quand même agréable… et ses formes…Bon ouvrons cette lettre faut que j’arrête d’y penser.*

Riku ouvrit la lettre et lut. Il avait rendez vous le lendemain à la mairie de konoha, il devait y rencontrer une certaine Jounin répondant au nom de Ginko Yagi. La question était de savoir pourquoi. Riku mit longtemps à s’endormir, cherchant la cause de sa convocation, aucune idée.

[Vers la mairie]

Riku : +8 XP RP

[Venant de l’académie]

Le genin arriva en bas de son appartement, il monta les escaliers lentement. Il espérait voir Kaori, tôt ou tard il faudrait bien qu’il la croise. Les souvenirs de cette soirée qui avait pourtant bien commencée lui revenaient en tête. L’alcool qui l’avait libérée de ses habituelles manières lui avait peut être aussi fait voir le dénouement comme un échec, frustrée elle était partie.

Riku ne comprenait pas pourquoi elle avait agit ainsi, il ne comprenait pas les sentiments qui l’animaient en ce moment. D’un côté il était triste et d’un autre il était énervé, mais la vie réserve des combats plus difficiles les uns que les autres.

Riku posa son katana sur son présentoir, défit sa sacoche et la suspendit au dossier d’une chaise. Il se laissa ensuite tomber sur son lit, étonnement fatigué. Il ne dormait pas très bien ces derniers temps, ses nuits étaient agitées par des rêves obscurs dont il ne parvenait pas à se souvenir.

Allongé sur le dos, étendu de tout son long, Riku détacha son bandeau frontal. Quelques mèches lui tombèrent sur le visage et il les chassa d’un geste de tête. Il regardait son bandeau qu’il tenait, les bras tendus, au dessus de lui. La feuille de Konoha, le pays du feu, sa terre d’accueil. Sans son père peut être aurait il pu commencer son entraînement de ninja bien plus tôt à Iwa, et sur ce bandeau seraient représentés les rochers typiques de on village natal.

Il le posa négligemment par terre et ferma les yeux. Le moral bas, très bas, il finit par s’endormir sur son lit. Le sommeil était sensé être reposant, mais une fois encore des rêves s’immiscèrent dans cet instant de paix. Peut être était-ce dû au don de sa mère, peut être lui aussi commençait à voir des choses dans ses rêves.



Riku était bien plus jeune, il devait avoir six ans tout au plus, il était allongé dans un petit lit. Sa mère penchée sur lui le regardait amoureusement, laissant tomber ses cheveux blancs tel un rideau protecteur. Le petit pleurait, sa mère lui demandait pourquoi. Riku répondit qu’il avait peur, il voulait avoir une maison où rester avec sa maman. Sa mère le calma et réussi à le faire dormir.

Le rêve fut poignant, dans son sommeil Riku s’agita, mais lorsqu’il se réveilla il était encore ce petit garçon de six ans. Il pleurait encore, sa mère arriva et lui demanda ce qu’il se passait. Le garçon raconta son rêve.

[Riku] – J’ai vu une feuille, tu sais sur un bandeau comme toi. Et après j’ai vu qu’un méchant monsieur te faisait du mal. Et de la terre qui bougeait partout, et une ville toute détruite et…et…je sais plus mais c’était un cauchemar.

Sa mère regarda son fils, elle semblait réfléchir à ce qu’il disait.

[Kaoru] – Tu sais Riku, ce n’était pas un cauchemar mais un rêve. Dans les rêves on peut trouver des réponses à nos questions, et plus tard tu comprendra peut être ce rêve. Maintenant rendors toi.

Sa mère se pencha à nouveau et lui embrassa le front, il s’endormit mais ne fit pas de rêve.



Le genin se réveilla en sueur, il se souvenait de ce rêve cette fois-ci, c’était celui qui l’avait hanté ces derniers jours. Il respirait difficilement, dans son rêve d’enfant il avait vu des passages de son futur il en était désormais sûr. Le bandeau avec la feuille de Konoha, la mort de sa mère, la terre qui se déplaçait était son combat contre son père…

Riku se sentait très mal à l’aise, il avait vu ce qui allait se passer lorsqu’il était enfant mais n’avait pas pu l’interpréter. C’était un choc. Il se souvint des particularités du clan de sa mère et se demanda si lui aussi voyait le futur. Impossible, il avait surtout hérité des talents des Yamabushis, le clan de son père, à maîtriser la terre.

*Il faut que j’y retourne, il faut que j’aille à Iwa pour comprendre…mais je suis trop faible pour y aller maintenant. Je dois encore progresser.*

Les images tournaient dans sa tête, mais il ne devait plus y penser. Ses rêves, il y porterait plus d’attention à l’avenir, surtout si lui aussi pouvait voir des choses utiles, des évènements du futur peut-être. Une chose était sûre il sentait l’envie de se rendre à Iwa pour avoir des réponses et renouer avec son passé. Cependant il ne pouvait pas non plus nier son attachement progressif à Konoha, son nouveau foyer.

Le genin mit ses pensées de côté, il devait s’entraîner à la technique dont il avait travaillé la théorie le matin. Hien, comment optimiser le combat au corps à corps en mêlant son chakra à son arme, faisant d’elle une réelle partie de son corps.

*Je dois travailler, faire progresser mon art…*

Riku attrapa son bandeau au sol et le noua sans hésitation à son front. Il se leva et se dirigea vers son sabre, il saisit Sadame et commença à marcher vers la porte. Il s’arrêta avant de poser la main sur la poignée. Il n’avait pas envie de sortir et d’aller en forêt où il tomberait sans doute sur d’autres ninja s’entraînant.

Il fit demi tour et remarqua que sur sa table il y avait des restes en cartons des plats à emporter du restaurant d’à côté, des baguettes aussi. L’idée s’afficha dans sa tête, il planta les baguettes dans les emballages. Il se plaça devant sa table, sur laquelle était posée son dispositif. Une pâle copie de celui d’Uchiki-senseï, mais tout aussi pratique.

Riku se concentra, il dégaina et évalua la distance jusqu'à ses baguettes. Il garda quelques centimètres d’écart, puis frappa deux fois dans le vide, vérifiant ainsi qu’il ne pourrait pas y avoir de confusion. Seul l’allongement de la lame par son chakra pourrait couper cette baguette.

Le genin se concentra faisant le vide dans son esprit, il dosait le chakra avec toute l’attention dont il pouvait faire preuve. Il se souvint de la technique d’Arashi no Hasaki, matérialiser une seconde lame. Il se concentra sur son katana, et le visualisa plus long de quelques centimètres.

*La concentration, la visualisation, la réalisation…*

[Riku] – Hien !

Riku frappa, mais son coup passa dans l’air, rien n’avait changé. Il se souvint alors qu’il fallait doser le chakra, mais que cette technique était faite pour durer le long d’un combat. Il allait essayer une autre façon de voir les choses. Il se concentra, malaxa son chakra, visualisa et…

[Riku] – Hien !

Cette fois, le genin tenait sa lame devant lui, sans frapper. Il voyait le chakra parcourir la lame, l’envelopper et…la dépasser. D’abord, le chakra était informe puis Riku se concentra plus, le chakra prenait peu à peu la forme de la lame. Il se calma, oubliant l’objectif de couper les baguettes. Une fois que cette lame immatérielle et purement énergétique fut stabilisée, Riku frappa dans le vide. Elle restait présente tant qu’il parvenait à rester concentré.

Riku se positionna devant sa table et frappa la baguette, elle fut tranchée en deux. Il avait réussit. Il annula la technique rengaina et se reposa quelques instants. Il en profita pour replanter une autre baguette dans les emballages. Riku dégaina à nouveau. Et s’approcha de la table, il vérifia la distance.

[Riku] – Hien !

Une fois la lame matérialisée, prolongeant Sadame, Riku trancha la baguette. Finalement ce n’était pas si dur, il maintient la technique quelques instant encore. Maintenant le genin voulait vérifier la puissance de sa technique, une baguette était bien différente d’un corps humain ou autre.

Riku passa par la fenêtre et sauta en bas, il chercha une pierre, n’importe laquelle ferait l’affaire tant que cela lui éviterait de devoir se rendre dans la forêt. Il trouva bien mieux qu’une vulgaire pierre, dans un coin de ruelle, il trouva une barre métallique rouillée mais résistante.

Les gens dans la rue le regardaient, ne comprenant pas ce qu’il pouvait trouver à cette vielle barre à mine rouillée. Riku rentra chez lui rapidement avec son butin, il la déposa chacun des bouts sur une chaise. Le genin aux cheveux blancs se concentra.

[Riku] – Hien !

Il frappa et la barre fut tranchée en deux. Il avait réussit mais cela ne l’étonna pas, il avait vu des choses bien plus impressionnantes dans ce monde de shinobi. Ayant puisé pas mal de ses ressources de chakra, Riku décida d’arrêter là. Il rangea son sabre, ramassa tout ce qu’il avait à jeter et descendit les poubelles. Lorsqu’il remonta les escaliers il entendit la porte de Kaori se fermer juste lorsqu’il apparaissait dans le couloir.

*Elle m’évite…*

Riku était triste, et maintenant qu’il faisait une pause dans son entraînement des questions assaillirent ses pensées. Sur lui, sa mère, son père, Iwa, Konoha , le ninjutsu et Kaori. Il décida qu’il en parlerait à Ginko-senseï, sous ses airs gamine elle pouvait être d’une certaine aide, enfin Riku l’espérait.

Riku : +13 XP RP

[Le soir du cours avec Ginko : Mikazuki no Mai]

La fraîcheur rappelait au genin, qui marchait sur le chemin du retour, que le soir tombait. Il pressa un peu le pas, faisant jouer ses muscles douloureux après cette séquence d’entraînement difficile avec sa senseï. Elle lui avait montré une technique meurtrière et sublime, cela lui avait fait prendre conscience du chemin qu’il avait parcouru et de celui qui lui restait à parcourir.

Il avait soigné sa blessure au bras mais elle lui tirait un peu plus maintenant qu’il était froid. Riku arriva enfin à son appartement, il entra et s’avachit sur son lit entièrement habillé et il s’endormit immédiatement. Sombrant dans un someil profond, des images resurgirent de son esprit retraçant un de ses premiers cours à l’académie.

Les images du parc de Konoha se superposèrent jusqu'à lui donner son aspect réel, Riku était encore étudiant à l’époque et il se promenait dans le parc Seibutsu après un de ses premiers cours sur la maîtrise du chakra. Les mots de son prof résonnèrent à ses oreilles, réussir à marcher sur l’eau est un des Jutsu qui découle de cette maîtrise.

[Riku] – Suimen Hokuno Waza…

Cette technique extrêmement utile et impressionnante pour les civils était un peu une des étapes fondamentales de l’aspirant ninja. Ce jour là Riku qui cherchait encore à être intégré au village faisait son entraînement à la vue de tous. Il marchait vers l’eau, la regardant avec détermination.

*Concentrer son chakra dans ses pieds, juste à la plante pour faire une sorte d’écran et rester à la surface…bon ! On y va !*

Riku recula et pris son élan, il regarda les gens alentours, un vieux le regardait avec amusement et c’était le seul à le regarder. Il sourit et s’élança, lorsqu’il arriva juste au bord du lac il murmura le nom de la technique et il courut, le plus loin possible. Les premiers mètres se passèrent convenablement puis petit à petit ses pieds s’enfoncèrent, mouillant ses pieds puis son pantalon jusqu'à ce qu’il cède et plonge entièrement.

Revenant à la nage jusqu’au rivage, sous les rires amusé du vieux qui avait appelé les autres dont l’age dépassait les soixante dix ans. Il les regarda avec une petite lueur de défi, il voulait les impressionner et ne partirait pas avant d’avoir réussi. Il recommença exactement de la même façon, et sa course se finit à nouveau en nage. Les vieux rigolèrent ensemble ce qui le motivait de plus en plus.

[Riku] – Vous n’avez pas un petit conseil au lieu de vous payer ma tronche ?

L’un des vieux sortit du lot à petits pas, puis le regarda avec un sourire amusé.

[Vieux] – Tu sais gamin, tu es comme tous les jeunes… Toujours à te précipiter, essaye de faire comme nous… Lentement mais sûrement, à notre âge on doit économiser nos forces…

Riku fit une grimace, il essayait de saisir le sens de ces mots, il s’approcha de l’eau tandis que le vieux repartait sur son banc. Il se concentra et posa un premier pied sur l’eau, celui-ci était stable comme sur la terre. Riku enchaîna le second pas puis se trouva posé sur l’eau, il avança ainsi doucement en malaxant son chakra en continu. Il essaya de trouver la juste dose en fonction de son poids, lorsqu’il commençait juste à s’enfoncer il en malaxer un peu plus.

La joie s’emparait de lui, c’était la première technique qu’il avait maîtrisé en arrivant à Konoha, il se retourna et vit les vieux qui l’applaudirent. Il sauta de joie et retomba dans l’eau, il regagna la rive à la nage.

Tous le félicitèrent, Riku dont les mèches blanches tombaient sur son front et goûtant dans ses yeux, décida de continuer. Après avoir réussi à traverser le lac entièrement il voulu faire le retour mais il se trouva presque à cours de chakra. Il finit donc son entraînement trempé, mais au moins il maîtrisait la technique dans des conditions tranquilles. Les jours suivant il s’exerça tantôt aux sources, tantôt sur des flaques d’eau ou dans la forêt sur les rivières.

Petit à petit il maîtrisa cette technique qui marquait son début à Konoha, puis le rêve s’estompa et arriva le jour où il avait gardé cette gamine qui se prenait pour une princesse, il avait du courir sur l’eau et la porter pour la sortir de là. Il comprit qu’il avait déjà progressé dans sa voie, le rêve disparut entièrement et seul ses songes l’accompagnèrent. La dure journée avec sa senseï lui avait remémoré sa première technique, cela pouvait s’expliquer par le fat qu’il ait passé une nouvelle étape aujourd’hui.

[Riku] – Je suis en train de grandir, de progresser dans mon Art.

Assis sur son lit, le genin était réveillé, ses cheveux blancs plus longs, son bandeau frontal. Une larme coulait sur sa joue, il était désormais bien intégré mais son cœur n’était pas satisfait, pas entièrement.

Il faisait nuit noire et Riku mangea un peu avant de se recoucher, demain il irait s’entraîner dûr. Et une dernière pensée à Kaoru avant de s’endormir lui mit les nerfs en pelote, a quoi jouait elle il ne le savait pas.

[Direction aire d’entraînement de Riku]

Après une dure journée d’entraînement, Riku rentra à son appartement. Il était épuisé, presque plus aucune réserve de chakra ne subsistait en lui mais il se força à rentrer jusque chez lui. Il tomba de fatigue dans son lit où il dormit une heure avant de reprendre conscience, se sentant un peu mieux.

Il se fit à manger puis il avala rapidement son repas avant de se mettre un peu de musique. Allongé sur son lit à nouveau, le genin réfléchissait à ces derniers jours, ce qu’il avait commencé à apprendre hier notamment. Son entraînement du jour avait été violent mais il ne le regrettait pas, il le fallait pour progresser.

Puis ses pensées se tournèrent vers d’autres soucis, toujours liés à son apprentissage de ninja mais aussi à son apprentissage de la vie. Kaori, sa voisine, elle occupait son esprit. Depuis qu’il s’était passé cette soirée qui avait ruiné leur relation de complicité, Riku sentait qu’elle l’évitait.

*Mais pourquoi… qu’est ce que j’ai fait ?*

Il se tourna sur l’épaule gauche, tandis qu’une chanson à la douce ligne de basse et les arpèges de la guitare le rendirent encore plus triste. Il se leva et coupa le morceau avant de s’approcher de la fenêtre. Le soleil se couchait laissant place dans le ciel à la lune blanche qui souriait. Inondant la pièce sombre de l’appartement dont la lumière était éteinte, Riku assit sur le rebord de la fenêtre regardait la rue en contre bas.

*Mais qu’est ce qu’elle fait là elle ?*

Sa voisine se faufilait entre les ombres des bâtiments, presque furtivement. Ne sachant pas où se dirigeait Kaori, le genin sauta en contrebas pour commencer la filature. Tombant au sol avec la grâce et le silence d’un chat, Riku se cacha dans les ombres tandis que la jeune fille se retournait.

*Alors comme ça je saurai sans doutes pourquoi tu m’évites…*

Suivant à la trace cette kunoïchi, il profitait tantôt des ombres, tantôt des toits, il parvint à ne pas se faire repérer dans les rues de Konoha. Après quelques minutes de filature, il se retrouva dans le grand parc au clair de lune. Elle semblait attendre quelqu’un car elle ne bougeait pas d’un poil, se tenant à côté du banc et regardant dans toutes les directions.

*Je vois, tu es vite passé à autre chose…*

La colère montait en lui, de la jalousie, de la tristesse et enfin il s’en foutait. Du moins c’est ce qu’il se disait, mais l’envie de dire les choses en face le démangeait. Il hésitait à y aller tout de suite quand enfin il décida à faire un pas, une autre silhouette apparut, se découpant au clair de lune. Plus grande et plus carrée, un homme sans doute plus âgé qu’eux deux. Il s’approcha et les deux silhouettes se confondirent en une seule, Riku recula derrière le buisson qui lui servait de planque.

*Hum… carrément…*

Le genin resta là à regarder cette fille qu’il avait aimé enlacer un autre, c’était insupportable. L’envie de les attaquer tous les deux le prit soudain tel le sommeil emporte un dormeur. Il sortit du buisson et sauta furtivement dans l’arbre proche, il avait un meilleur angle de vue et d’attaque.

*Mais qu’est ce qui m’arrive, pourquoi j’ai des pensées si sombres. Je ne vais pas les attaquer, en plus je ne sais même pas qui est cet homme, ce ne serait pas prudent pour un shinobi.*

Le genin aux cheveux blancs resta là dans son arbre à regarder ces deux êtres qu’il trouvait de plus en plus misérable, ils ne méritaient pas la vie, la colère emplit encore son esprit. Le mépris lui monta à la tête et il faillit céder, le cœur déchiré les larmes coulaient sur ses joues brillant sous le sourire de la lune pâle.

Le cœur d’un homme est fragile, il suffit de peu de chose pour le briser et voila qu’après une première rupture lors de la perte de sa mère, Riku subit la déception du premier amour. La part sombre de son cœur s’agrandissant, le genin aspirait à de sombres desseins dans la tristesse et la fureur de la déception.

*Je dois me calmer… ne pas tomber dans cette spirale de haine… mais c’est difficile.*

Après quelques instants qui parurent une éternité, l’homme s’éloigna et finalement disparut d’un coup. Pour maîtriser une telle technique il devait au moins être chuunin, Riku en avait la certitude. Le genin s’approcha alors d’un pas lent, lorsqu’il fut à cinq mètres de Kaori celle-ci se retourna et après un instant de frayeur, qui se dessina sur son visage, elle reconnut Riku.

[Kaori] – Qu’est ce que tu fait là… ? Tu… ça fait longtemps que t’es là ?

Riku avait la mine sombre, aucun sourire, la tête penchée un peu en avant faisait que ses mèches lui cachaient les yeux. Un léger rictus se dessina sous cette faible lueur de la lune.

[Riku] – Je suis là depuis suffisamment longtemps…

[Kaori] – Euh… alors tu sais… je peux t’expliquer…c’est que…

Riku lui coupa la parole.

[Riku] – Inutile…

Le genin se retourna et commença à s’éloigner, la genin le rattrapa rapidement en débitant des paroles d’excuses incompréhensibles. De toute façon Riku n’écoutait pas, il ne voulait plus jamais avoir à faire avec elle.

[Kaori] – Je ne voulais pas te faire de mal, mais après cette soirée je me sentais mal et il m’a réconfortée alors…

Riku la regarda d’un air dégoûté, elle était une fille sans volonté finalement et il fut heureux de ne pas être allé plus loin avec elle. Il détourna la tête et accéléra le pas jusqu'à retourner en ville et bondir de toits en toits. Elle le suivait toujours donc il ne prit pas la direction de son appartement.

[Kaori] – J’ai déménagé, c’est pour ça que tu ne me vois plus.

Il ne répondit pas la laissant toujours dans son embarra. Ce n’était pas très glorieux mais elle avait entaché son cœur et sa fierté, il ne pourrait jamais lui pardonner. Kaori commença a hausser le ton, presque à crier.

[Kaori] – Si tu ne me réponds pas je vais t’en mettre une ! Tu ne peux pas m’ignorer comme une vulgaire fille.

Un regard en arrière qui traduisit sa pensée, elle n’était plus qu’une vulgaire fille à ses yeux. Sur ce Kaori s’énerva et l’attaqua, décuplant sa force de cette manière que les ninja médecins savent faire. Riku avait beaucoup progressé depuis son arrivée et il esquiva facilement, il avait dépassé le niveau de cette fille.

Riku continua alors sa course vers chez lui cette fois, espérant la semer. Elle disparut après quelques longueurs de toits et Riku arriva finalement à sa fenêtre. Il entra chez lui et éteignit les lumières. Attendant que le temps passe.

*Hum… cette fille n’est rien…*

Un sifflement résonna dans la chambre, d’un geste impeccablement rigoureux, Riku attrapa Sadame et le dégaina en se retourna déviant le shuriken qui partit se figer dans le mur. Un peu étonné par cette démonstration de colère, il comprit qu’elle voulait se battre sérieusement. Riku sauta hors de chez lui sur le toit d’en face, d’où provenait le projectile.

*Ainsi tu penses que je ne vais pas te prendre au sérieux ? Le fait que tu sois une fille ne changera rien, on est des shinobis désormais.*

Sur le toit, face à face, Riku regardait froidement son ex voisine, il ne ressentait plus rien pour elle, mais elle semblait en colère comme si elle s’était attendue à ce qu’il la supplie. Autant dire qu’il préférerait mourir. Le combat s’engagea Riku ne la frappa cependant pas, se contentant de parer et esquiver toutes ses attaques.

[Kaori] – Si tu refuses de te battre je trouverai un moyen de t’y forcer, tu m’énerves à me prendre pour une moins que rien je te HAIS !

Elle attrapa un appareil et appuya sur un bouton, puis elle arrêta de se battre. Elle regarda Riku d’un air hautain et parla telle une vipère.

[Kaori] – Mon petit ami va venir et il te mettra une raclée… Il est chuunin tu vas rien comprendre.

[Riku] – Hun ! Je vais te montrer ce qu’une vraie kunoïchi m’as appris…

[HRP la suite plus tard…]

Riku: + 20 XP RP

Vraie shinobi, vraie shinobi...une peu délurée quand même XD...
Y a de la tension dans l'air ^^

La pâle lueur de la pleine lune inondait les toits de Konoha, sur l'un d'eux se trouvaient deux adolescents qui se faisaient face. Le garçon regardait cette fille qu'il avait cru aimé, son coeur était une fois de plus déchiré par le chagrin mais là n'était plus ses préoccupations. Le genin dont les cheveux blancs flottaient dans le léger vent de la nuit attendait l'arrivée de son ennemi.

*Un chuunin, elle va sûrement lui raconter que je l'ai agressée et lui comme un bon bouffon il va vouloir la venger. L'amour rend aveugle... *

Riku regardait Kaori dans les yeux, ils exprimaient une certaine satisfaction et une confiance totale pour la personne qui arriverait. Le garçon attendait patiemment, il l'avait prévenue qu'il ne se laisserait pas faire et il contait bien lui ôter ce petit sourire qui l'énervait.

[Riku] – Je ne vois personne, tu es sûre qu'il viendra ?

La demoiselle eut un instant de doute avant de reprendre de plus belle. Elle avait vu la silhouette noire passer devant la pleine lune, il ne pouvait s'agir que de lui. Le chuunin dont elle était tombée amoureuse, qui répondait au nom de Sasaki. Kaori savait que cet homme était un pratiquant du taijutsu et avait foi dans sa capacité de vaincre Riku.

De son côté le genin n'avait pas vu directement l'arrivée du chuunin, mais plusieurs indices le trahirent, l'ombre portée sur le toit et le sourire de sa précédente adversaire. Dommage pour lui il perdait déjà l'effet de surprise et la capacité d'attaquer sournoisement, Riku se demanda quel genre de ninja pouvait-il être pour laissez passer cette opportunité.

[Kaori] – Tu vas morfler, Sasaki vas te faire payer l'humiliation que tu m'as faite subir... Vas-y chéri démolis le !

Les choses étaient claires, le chuunin allait attaquer sans plus attendre, le genin était prêt à réagir au moindre bruit ou mouvement, même au moindre pré sentiment. Au moins il savait qu'il pourrait se donner à fond dans le combat, après tout c'était lui la victime de l'assaut. Malgré un sentiment de honte à la pensée d'une querelle intestine si superficielle il ne pouvait pas faire marche arrière, c'était vaincre ou perdre.

Kaori afficha un sourire en suspens ce qui indiqua clairement que le fameux Sasaki passait à l'attaque. Il sauta donc de côté pour esquiver ce qui pouvait arriver, chose qui ne fut pas innutile lorsqu'il sentit l'appel d'air causé par le coup de pied qu'il venait d'esquiver de peu. Il ne disposait plus du contact avec la genin qui se trouvait dans son dos, mais du visuel de l'ennemi, les choses allaient pouvoir commencer.

[Sasaki] – Comment as tu esquivé cette attaque ? Tant pis, la prochaine te sera fatale.

[Riku] – Je ne sais pas pourquoi tu m'attaques, mais saches que je me défendrai de toutes mes forces...

Riku regarda le chuunin dans les yeux, ils se trouvaient à six mètres l'un de l'autre. Dès que Sasaki entamerait le corps à corps, le genin en profiterai pour lancer un jutsu. Il réfléchissait au moyen de remporter ce duel sans trop en souffrir, de plus il savait qu'il ne pourrait pas utiliser de technique élémentaire puisqu'il n'était pas dans le bon environnement.

*Tout reposera dans mes autres techniques... ainsi que ma ruse. *

Soudain, le chuunin se rua vers Riku et frappa encore et encore, dans un réflexe le genin dégaina son arme mais cela ne sembla pas déranger l'ennemi. Il s'ensuivit une multitude de frappes et de parades, le genin réussit même à mettre en pratique ce que le vieil homme lui avait appris, une contre attaque.

Les deux opposant se faisaient à nouveau face, les deux étaient bien amochés. Sasaki sourit, Riku lui rendit. Kaori dans son coin semblait commencer à douter de l'issue du combat, les hématomes se formaient sur le corps du genin et les coupures saignaient sur celui du chuunin. Riku couru en demi cercle, contournant le chuunin qui entama une technique redoutable, la bourasque de Konoha.

Heureusement la stratégie de Riku paya, il s'était dirigé en direction de Kaori et il utilisa le Henge juste avant que Sasaki ne frappe, lequel devait alors faire un choix et prendre le risque de blesser sa petite amie. Il annula sa technique, la véritable Kaori cria sa colère face à une telle ruse et essaya de frapper Riku. Le genin esquiva et repris son apparence d'origine, il profita de son avantage pour lancer la technique qui mettrait fin au combat.

[Riku] – Mikazuki no mai !

Les cheveux flottant dans le vent, la course folle aux mouvement gracieux et perturbant, le saut majestueux et l'apparition d'un second genin armé et prêt à frapper. Sasaki afficha le masque de la peur en comprenant ce qui lui arrivait. Il devait faire un choix, mais celui ci était difficile. Riku profita de son avantage, la présence de kaori. Il ordonna à son bunshin qui attaquait par derrière de sourire à la ninja médecin, ce qui eut l'effet escompté.

[Kaori] – Sasakiiiii ! Le vrai est derrière toi !

Le chuunin se retourna pour parer au mieux le coup en protégeant ses points vitaux, cependant le véritable assaillant, il lui avait tourné le dos en lui offrant de nombreux points vitaux. Il était trop tard pour lui, il avait décider de s'impliquer dans un combat inutile et perdrait à cause de son amour.

Riku frappa scellant le destin du chuunin, Sadame déciderait. Tombant d'abord sur les genoux puis posant les mains aux sol et enfin s'effondrant totalement tandis que la fumée du bunshin disparaissait, Sasaki sombra incoscient. Riku aurait pu l'achever mais c'était inutile, cela aurait même été très idiot. Il regarda Kaori et émit ses conditions.

[Riku] – Soigne le, il n'est pas mort... Mais ne me parle plus jamais et n'entraîne plus personne dans ce genre de combat inutile...

Il retourna chez lui, marchant sur les toits déserts au clair de la lune. Il entra et s'assit sur son lit, il nettoya le sang de son sabre et le rangea. Le calme contrastait avec les événements précédents, il se coucha et s'endormit, il était serrein et sûr de ne plus avoir d'ennui avec eux. Il n'iraient pas se vanter d'avoir attaqué un genin et d'avoir perdu, et il ne recommencerait sûrement pas.

*Il était plus fort que moi mais ma tactique était imparable...heureusement que je t'avais Sadame... *

Riku : +10 XP RP

[Arrive du Domaine Uchiha]

Il n'avait pour se couvrir que l'épaisseur de sa veste. Son bermuda kaki ne lui permettait pas de se protéger les jambes et ses claquettes ne le retenait pas de froid du vent. Dehors, la pluie, le vent. Un Konoha un peu bizard. Ca arrivait parfois. Il fallait que ça tombe ce jour-là. De nombreuses gouttes tombaient le long de ses fines mèches, et ricochaient sur son visage fin et serein. Il était dans une situation étrange, mouillé jusqu'à l'os, mais pourtant il se sentait bien. Seul, certes, mais bien.

Il marchait tranquillement de rue en rue, sachant parfaitement où aller. Il ne passerait pas la nuit dehors, pas aujourd'hui en tout cas : il pleuvait trop. Le sac toujours sur son dos il accéléra le rythme.

Dans sa tête, il redevenait un enfant. Etre un Uchiha exigeait de toujours avoir été un adulte, grand beau et fort. Et intelligent. Ce qu'il n'avait jamais été, mais ce qu'il avait essayé d'être. En vain. La crash n'en était que plus fort.

Il arriva devant une porte de bois. Il frappa trois coups secs. Bien qu'il n'y aucun nom, il espérait de tout coeur ne pas s'être trompé.

*Yumemi Riku...*

Le soleil devait commencer à descendre à cette heure de la journée. Mais la chape nuageuse ne permettait pas de le savoir. Pour l'heure, il pleuvait, et c'était tout aussi bien. Le monde se lavait, d'une eau pure et douce.

Aujourd’hui n’avait pas été une journée très amusante, le temps fort peu clément avait dissuadé Riku de sortir de chez lui. D’un côté c’était dommage car le genin aux cheveux blanc aurait aimé rencontrer des gens surtout des filles, depuis Kaori il avait un vide affectif mais bon il faisait avec.

Riku s’était entraîné chez lui pratiquant quelques exercices simple et non destructif, là il venait de sortir de la douche et s’apprêtait à faire à manger. Pour changer il avait pris des ramen à réchauffer, il en avait eut un paquet gratuit en plus alors il était joyeux. Tandis que l’eau chauffait il regardait par la fenêtre, le vent qui balayait les rues était violent et rendait l’assaut de la pluie plus fort encore.

* Il fait pas bon être dehors…*

Le soleil s’estompait doucement derrière les arbres entourant Konoha, la nuit n’allait pas tarder à tomber. Riku mit un peu de musique pour se détendre, un rythme à contre temps de guitare, une ligne de basse qui fait tout le charme, des cuivres soulevant les esprit bref un tout agréable.

Riku fredonnait doucement les paroles au sens fort portant le message de paix. L’eau chauffait doucement et … trois coups secs retentirent à sa porte. Il s’en étonna, qui pouvait bien venir le voir ça il ne le savait pas, surtout que la personne avait du braver un temps de chien.

Riku alla ouvrir la porte et se trouva face à un Sabi trempé comme pas possible, une simple veste, son bermuda et les chaussures classiques des ninjas. Son visage trahissait une certaine confusion ainsi qu’une tristesse en même temps qu’une joie… Bref un visage qui se contredisait. Riku comprit qu’il s’était passé quelque chose et fit comme il pensait être le mieux.

[Riku] – Yo Sabi, entre et va te doucher tu dois te les geler (elle doit être toute petite…) Y’a l’eau qui chauffe pour les ramen ce sera prêt quand tu sortiras. Et y’a des fringues a moi dans le placard dans la salle de bain.

Voyant que Sabi n’était pas très motivé il tenta de le booster un peu.

[Riku] – Bon grouilles toi tu vas tout tremper…

Le genin aux cheveux blanc savait que dans un cas comme ça, être là suffisait à réconforter. Si Sabi voulait parler des événements passés il le ferait quand il serait prêt, et Riku serait là pour écouter. Après tout les amis c’est aussi fait pour ça.

*Finalement c’est cool que pour deux paquets achetés y’en ai eut un offert !*

La pluie ne cessait de tomber. Elle remplissait les moindres interstices, les trotoirs humidifiés glissaient terribelemtn et les caniveaux se mettaient à déborder. Comme si le servie des égouts était complètement débordé. Sabi y avait déjà fait un petit voyage, sous un soleil radieux bien heureusement, et il connaissait pourtant l'efficacité d'un tel système. Pourtant Konoha était peu à peu inonder. Ces pluies étaient rares, surtout à cette saison, mais elles étaient particulièrement dévastatrices. Il n'y avait rien pour les arrêter, et les Konohans ne respiraient plus durant toute une journée.

*Demain le soleil balayera le ciel. Une journée nouvelle commencera... Pour moi.*

Il attendait devant la porte. Il était trempé jusqu'aux os, mais cela ne le dérangeait. En fait, la pluie lui faisait beaucoup de bien, elle le lavait de tout ce qu'il avait été. l'Uchiha qu'il n'était plus ne restait qu'une petite créature devant la pluie diluvienne. Lui, et toute la fierté qu'on avait voulu lui transmettre, pourquoi ne pouvait-il pas combattre le temps, la nature, et ne plus être ennuyé par de telles sottises ? Voila pourquoi être un Uchiha était parfois une stupidité.

Il serait resté des heures. Il se serait assis devant le parvis, et aurait attendu que Riku rentre, s'il n'avait pas été chez lui. Fort heureusement pour organisme, il n'aurait pas à patienter jusqu'à s'attraper un mauvais rhume. La porte grinça et s'ouvrit. Riku apparut, toujours la même compassion sur son visage. Sabi avait rejeté de chez lui un morveux d'étudiant, avant de comprendre son erreur. Et lui, l'acceuillait sans lui laisser le temps de dire bonjour. Son sourire rassurant lui faisait finalement le plus grand bien.

[Sabi] "Tout ça à la fois ? On dirait que tu m'attendais !"

Mais il ne se fit pas prier. Il passa la porte, que Riku ferma derrière lui, et se déshabilla instantannément, afin d'éviter à son ami d'avoir en plus à faire le ménage ensuite. Retirant sa chemise, il dévoila sa jeune musculature, puis enleva ses chaussures qu'il laissa devant l'entrée. Suivant la direction donnée par Riku, il pénétra doucement dans la douche et fit couler violemment l'eau chaude. Il ne voulait pas trop pomper les ressources de son frère d'arme, aussi ne resta-t-il qu'une ou deux minutes, se savonnant soigneusement le corps. L'eau chaude le fouettait mais lui faisait un bien affreusement bon. Ce confort éphémère contrastait agréablement avec la situation extérieur. Il saisit une serviette, se sécha rapidement, et enfila les vêtements que Riku venaient de lui prêter.

*La classe... Faudra que j'aille faire du shopping. J'suis sûr que Ginko connait de bon magasins.*

Il sortit de la salle d'eau, son T.Shirt à la main, la serviette sur la tête, et suivit l'odeur alléchante des ramens. La cuisine toute proche était bercée de ce parfum alléchant. Il ne s'en était pas rendu compte, mais son estomac se crispait de douleur, la faim comme seul fardeau.

D'un geste brusque du poignet, il se barbouilla les cheveux de sa serviette, puis l'étala sur une chaise, découvrant une coiffure... ébouriffante. Il enfila son T.Shirt, enfin celui de Riku, et s'assit sur le petit coussin qui tarrait le sol, une petite table basse le séparant de Riku, sur laquelle était posé deux petits bols. Enfin au calme, il se détendit un peu, et sourit en décrivant du regard son appartement.

[Sabi] "C'est cool chez toi. Je suis désolé de m'imposer comme ça... En fait, il va falloir que je me trouve un endroit où dormir maintenant."

Il parlait sans tristesse ni regret. Sa situation pourtant précaire ne semblait pas l'affoler. Il retrouvait celui qu'il avait été durant de nombreuses années, qui vivait de tout et de rien, mais qui vivait bien, qui était agréablement heureux de chaque situation et qui regardait avec un oeil amusé chaque minute de présent. Ce n'était pas de la sagesse qu'il voulait lire dans son coeur, simplement une nouvelle façon de vivre, celle qu'il avait vécu dans sa jeunesse, seul face à la rue. Devant la tête de Riku, Sabi afficha un grand sourire. Il voulait le réconforter. Riku avait sa propre vie, ses propres problèmes, il ne voulait pas qu'il se fasse du soucis pour lui.

[Sabi] "Tu vis tout seul ici ?"

La réplique de Sabi fit sourire Riku, il ne l'attendait pas mais finalement il n'aurait pas pu tomber mieux. Avec un temps comme ça le genin avait tendance à déprimer alors l'arrivée d'un ami tombait à pic.

Le Uchiha entra et profita de tout ce que Riku lui avait proposé, la douche, les vêtements. Lorsqu'il vit Sabi avec les cheveux en vrac il ne put s'empêcher de rire, le spectacle était amusant à souhait.

Pendant la douche de Sabi, l'autre avait profité du temps pour mettre la table et finir de préparer le repas. Une fois tous deux assis, Riku entama directement le repas pendant ce temps Sabi parlait. Il déglutit facilement avec un élan de satisfaction, la nourriture dans l'estomac tout était bien plus cool. Sabi souriait, même s'il avait l'apparence sereine, il n'aurait pas été là si rien ne s'était passé.

[Riku] – Ouais merci ! Mais t'inquiète pas j'ai de la place ici comme tu l'as vu j'suis tout seul. C'est cool si tu reste un peu on va pouvoir délirer et s'entraîner à fond. D'ailleurs tu verras, de ma fenêtre on à une belle vue sur la rue marchande y'a plein de gens marrant à voir et aussi plein de filles trop canon !

Après quelques instants de réflexion accompagné de quelques bouchées de ramen, le regard du garçon aux cheveux blancs s'alluma. Il venait de réaliser un truc et d'élaborer un plan, si celui-ci se réalisait ce serait vraiment trop cool. Il se leva d'un bond.

[Riku] – Trop classe ! Je viens de penser à un truc énorme. Tu vois l'apart en face du mien est inoccupé depuis...bref j'te raconterais plus tard... Et on pourrait le demander pour toi, en attendant tu squatteras chez moi et après on sera voisin !

Il fit une courte pause pour laisser le temps à Sabi de comprendre le plan et reprit vite fait pour rigoler.

[Riku] – Ce sera plus cool si jamais on à des copines héhé ! D'ailleurs si tu veux je peux te raconter pourquoi y'a plus personne en face, enfin si ça t'intéresses.

*Je me demande quand même ce qui a pu le forcer à quitter le domaine des Uchiha...sans doute un gros desaccord enfin j'attendrais qu'il soit près.*

Sabi mangea avec volupté son plat. Malgré que les ingrédients n'étaient pas cuisiner par un vrai cuistot, il s'en contentait. Il fallait dire que c'était tout de même succulent et que par un temps cataclysmique comme celui-ci, le jeune homme aurait mangé n'importe quoi. Riku ne cessait de remplir son bol, comme s'il avait peur de ne pas lui donner assez à manger, ce qui en fait état totalement faux, le genin commençait même à caler.

Et si Sabi se voulait quelque peu gêné de s'incruster chez son ami comme ça, sans même prévenir, lui taxer une douche, des vêtements, de quoi manger et un lit providentiel pour la nuit, le genin aux cheveux blancs s'en contentait largement. Il semblait même très heureux d'avoir de la compagnie. Il parlait parlait et parlait, et son attitude mettait Sabi dans une humeur folle.

*On dirait qu'il en pouvait plus d'être tout seul !*

Alors il était satisfait. Dans son esprit, l'Uchiha qu'il n'était plus se vuolait heureux d'avoir fait tout ce bout de chemin jusqu'à chez lui. Il avait passé un cap et il ravivait chez son ami, une fraîcheur d'esprit qu'il adorait par dessus-tout. On dirait que Riku avait besoin lui aussi de parler, de rire, de sourire, de raconter tout et n'importe à quelqu'un.

[Sabi] "Tu vois des filles de chez toi ? J'ai jamais fait trop attention aux filles... C'est pas comme si elles me faisaient peur, mais j'suis encore jeune non ?"

Sa question le fit rougir bien involontairement et inévitablement, Riku s'empressa de se marrer. Lui qui avait deux ans de plus parlait de la gente du sexe opposé avec une décontraction notable. Comme si elles n'avaient aucun secret pour lui, comme s'il avait déjà tout fait pour pouvoir en parler si librement. A quinze ans ? Sabi voyait déjà un Riku rouge de honte, ou de timidité, invitant une dame à un rendez-vous pas comme les autres, et immédiatement il retrouva un peu d'assurance. Mais le simple fait de penser à la sûreté de son frère d'arme face aux filles le décourageait à nouveau.

Puis son visage changea du tout au tout. Qu'importe les filles, le squat, la pluie, la bouffe, les entraînements, ou la fin du monde, il avait une idée de génie, et ça se voyait. Comme éclairé par une nouvelle parole divine Riku se leva. Il lui exposa avec une envie encore plus débordante son plan génial. Ce mec avait des hallus... Mais effectivement son plan était "énorme" !

[Sabi] "Sérieusement, tu crois que c'est... possible ? De toute manière j'vais pas camper ici toute ma vie hein !"

Effectivement, non pas qu'il n'en ait pas envie, mais il savait qu'à un moment où à un autre, cela se passerait mal et alors deux amis seraient obligés de se séparer à cause d'une sordide histoire de vaisselle, d'économie d'eau chaude ou de courses... Puis dans une démonstration sans tâche, Riku donna l'argument final, celui que personne ne pouvait contrer, celui que la logique même amenait, si bien que Sabi n'y avait même pas pensé. Les filles...

*Il perd pas le nord...*

Mais il savait qu'il avait raison. Outre les problèmes d'intendances, il fallait éviter autant que possible les futurs -ou actuels pour Riku- problèmes de cul... Mais, contrairement à ce qu'il pensait de lui, il était intéressé. Pas par sa proposition qu'il ne pouvait rejeter car trop avantageuse et tombée du ciel, mais par...

[Sabi] "Ba balance-le ton dossier !"

Bonne soirée en prévision. Peut-être, plus tard, lui parlerait-il de ses problèmes qui n'en étaient plus. Plus tard. Il ne voulait pas gâcher un tel plaisir avec son ami.

Le repas se passa agréablement, d'autant plus que le mauvais temps dehors donnait une impression de chaleur et de confort décuplé à l'intérieur. Sabi écoutait avec un intérêt grandissant, Riku avait l'impression que celui-ci cherchait à se sortir de son état d'esprit morose habituel. En règle générale, il avait remarqué que les Uchiha avaient une sorte d'étiquette, de code de conduite. Mais le gein voyait bien que son ami n'était pas réellement de cette nature.

*Surtout quand il raconte ses blagues à n'importe quel moment. *

Oui c'était sans doute ça, il devait se forcer à adopter une attitude et c'est pourquoi d'ordinaire le garçon paraissait torturé, enfin par moment il ne fallait pas exagérer non plus.

Apparemment, le genin se trouvait trop jeune pour s'intéresser aux filles, Riku savait que cela changerait et que même déjà dans son inconscient il devait y penser. L'idée de l'appart d'en face plaisait à Sabi, en même temps s'il refusait ça ce serait vraiment très idiot. Ils devraient donc se rendre à la mairie dès demain et faire la demande de logement car ils pouvaient être sûr que cela prendrait du temps avant d'aboutir.

*Foutues secrétaires de mes deux... *

[Riku] – Demains alors on va à la mairie, mais je pense que tu devras squatter au moins la semaine chez moi... c'est pas des rapides hein !

Le genin imaginait déjà tout ce qu'ils pourraient faire dans la semaine. Bien sûr les entraînements mais aussi les restaurant, les magasins... Ce qui rappela à Riku qu'il aimerait bien passer à l'armurerie.

Le repas était terminé mais il était encore loin d'être l'heure de dormir, d'autant plus que le genin avait terriblement envie de discuter d'avenir, de projets, de baston, de jutsu et autres ninjas légendaires. Bref de quoi faire rêver des genin comme eux.

[Riku] – Tu sais que je viens d'Iwa... un jour j'aimerais bien voir ce qui s'est passé là bas... A ce qu'il parrait la ville a été détruite. Enfin... Et toi en fait tu rêve de devenir Hokage ou t'as un autre but ? Moi j'veux surtout retrouver mon père et lui éclater sa face c'est pour ça que je m'entraîne toujours à fond... ce salaud a tué ma mère juste avant que j'arrive à Konoha.

Voilà la discussion était lancée, et elle durerait plusieurs heures sans doutes, Sabi apprendrait bien des choses sur Riku, son désir de renouer avec ses racines, sa passion naissante pour les kuchiyose, son rêve de devenir un grand maître du katana, de la terre... En fait il découvrirait ce qui fait réellement l'homme : ses rêves.

Je me resservais régulièrement d'un goutu jus de tomate. Le coulis liquide rougeâtre glissait le long des paroies de mon verre, et j'avalai avec le même plaisir la boisson que j'avais découvert chez Riku. Je ne le savais pas encore, mais entre lui et moi... une grande histoire d'amour !

...

Non, entre le jus et moi. Pas Riku hein ! Bref, je dégustais pour la... sixième fois ? Peut-être septième, le nectar dont je n'avais pas imaginé l'existence.

[Sabi] "Wouatch, c'est vachement bon !"

Le regard éteint de quelques secondes de Riku, avant qu'il ne plie de rire me faisait bondir. Il arrêtait pas de rire de mes moindres gestes. Il buvait quoi ? Pourtant, moi dans la même stupide et hilarante situation je le suivai. On est des gamins non ?

[Sabi] "Quoi ? Oui je l'ai déjà dit, mais n'empêche..."

Crispastion, suspens intenable.

[Sabi] "C'est quand même super bon !"

Nouvelles glousseries. On dirait presque des filles. Oula non, faut que j'arrête de dire n'importe quoi. Nous étions tous les deux posés sur le sol, et nous bavardions de tout et n'importe quoi. Je crois qu'au bout de quelques heures nous avions dépassé les paquets de ramen offert et ouvrions avec une joie innocente une troisième poche de nouille. En extase devant l'eau bouillante, bougonnante : ce soir elle ne chomerait pas.

[Sabi] "Iwa ? Tu viens de loin ! Je ne suis jamais sorti de Konoha. Mais je connais toutes ses ruelles, toutes ses auberges, ses charmes et ses cauchemards. Quand j'étais tout petit, on m'â laché la dedans, c'était plutôt cool. Je vivais au jour le jour, je volais pour manger, mais les marchands ils gueulaient jamais, ils me connaissaient. D'ailleurs je les suspecte de se laisser voler, pour pas me faire la charité. Jusqu'au jour où on a voulu me tuer..."

Je rigolais de cette situation, vraiment, le coeur léger, ce passé ne me rendait aucunement triste, mélancolique ou nostalgique. C'était un pan de ma vie tragique, peut-être, mais dont j'avais de très bon souvenir. Cela valait bien la vie que j'avais mené au Domaine Uchiha...

[Sabi] "C'est le moment où j'suis rentré au clan, et à l'académie. J'avais un regard bizarre. Tu sais, au Domaine, on m'a appris à avoir l'attitude d'un Uchiha. La sale. On m'a promis la puissance. Je l'ai eu. Mais je sais que si j'avais évolué comme je le souhaitais, je serais bien plus fort."

Je sirotais une énième fois mon jus de tomate, avalant avec envie quelques baguettes de pates, et reprenait mon récit.

[Sabi] "C'est pour ça que je suis chez toi aujourd'hui, en fait."

Je lui envoyais un sourire rassurant, de peur qu'il ne s'inquiète pour rien.

[Sabi] "Des rêves ? J'en ai jamais vraiment eu. Mais maintenant que je suis frais et dispo, je vais penser à m'y mettre ! Juré !"

Ginko s'était levée très tôt. A cinq heures, elle était levée et avait entrepris, à grand renfort de bonds joyeux, de se préparer un café et de faire couler l'eau chaude pour son bain. Elle chantonnait doucement, et mis sa chaîne hifi à fond pour pouvoir chantonner encore plus fort. Elle aimait ces matinées-là. Une croyance populaire disait que Ginko ne se levait jamais tôt. Il n'y avait pas rumeur plus fausse et infondée que celle-ci. Ginko se levait dès qu'elle en avait envie, et reprenait ses activités de la plus normale des façons. Qu'il soit quatre heures de l'après-midi, ou quatre heures du matin. Ou même minuit. Ou même ne pas se coucher du tout.

Ginko menait une vie passionnante.

Elle prit son café sur le rebord de sa fenêtre, indifférente à sa tenue – elle avait mis son soutien-gorge rouge à dentelle noire, comme le remarqua un voisin assidu. Ginko laissa la tasse dans son évier, et se précipita d'un pas bondissant vers sa salle. La baignoire fumait, doucement parfumée de… Euh… Cela lui évoquait du chocolat blanc, mais la pensée qu'il puisse exister un arôme chocolat blanc pour du savon de baignoire – et le fait qu'elle ait pu en acheter – la laissait perplexe. Ginko acheva de se déshabiller, même s'il ne restait pas grand-chose à retirer, et se plongea dans l'eau encore chaude, toujours préoccupée par cette senteur étrange.

Elle avait un plan terrible pour se matin. Ter-ri-ble. Même, ce plan-là méritait qu'on roule les "r". Terrrrrrrrrrrrible. En fait, elle allait simplement rendre visite à son grand nain préféré.

Ginko sortit de son bain, attrapa une épaisse serviette mauve et se l'enroule autour de la poitrine. Elle sortit d'un même pas, éclaboussant copieusement son plancher jusqu'à sa chambre où elle chercha des vêtements.

Aujourd'hui, elle n'avait pas envie de s'habiller comme d'habitude. Après tout, elle avait des *tonnes* de vêtements – grâce à Tsubaki, elles avaient un salaire royal et elles en écoulaient une bonne partie en vêtements. Oh ! et puis quand elles étaient jeunes, elles avaient passées des journées entières et essayer des hauts, des jupes, des chaussures, et toutes ces choses que les kunoichi ne savent plus faire.

Ginko jeta son dévolu pour un débardeur rose avec un motif rigolo – trois moines colorés qui montraient leurs derrière – et qui s'arrêtait au-dessus de son nombril, et d'un petit short noir qu'elle trouvait *charmant*. Il était à Tsubaki, elle y mettrait son ongle à couper ! Elle conclu sa tenue par des bottines noires avec de gros lacets roses, très rigolotes aussi. Ginko se dévisagea dans le miroir, soupesa ses seins puis, satisfaite, attrapa deux de ses katana et descendit dans la rue.

Elle savait où habitait Riku. C'était bien la seule information intéressante qu'il y avait dans l'intitulé de son dossier. Ginko n'était jamais parvenue plus loin que les six premières lignes. La septième l'endormait. Quand elle n'arrivait pas à trouver le sommeil, elle lisait constamment cette septième ligne. Riku lui avait sauvé la vie plusieurs fois sans même le savoir. Un chevalier chaaaarmant. Il était un peu plus de huit heures, Ginko s'arrêta en chemin pour s'enfiler six pains au chocolat, un nouveau café, neuf croissants, un nouveau café, puis deux bonnes grosses brioches au sucre. Elle demanda trois nouveaux croissants pour son petit Riku.

Oui, après les vêtements, la nourriture était le deuxième gouffre financier de Ginko.

Elle arriva à la porte du jeune homme et tapa joyeusement à l'aide du pommeau de son arme à six reprisees.

[Ginko] – Mon Rikiki, on va s'entraîner ensemble ! Tu vas devenir le meilleur, le plus mieux, l'imbattable… mon élève, quoi.

Personne ne répondait, aussi Ginko n'arrêta plus de taper, en rythme, mais sur un rythme connue d'elle seule. Elle se lassa rapidement. Riku était-il mort ? Oh mon dieu ! qui l'aurait attaqué dans son sommeil ? Oh mon dieu !

Ginko se précipita chez le voisin, lui non plus ne répondait pas. Oh mon dieu, oh mon dieu ! Konoha a été détruit pendant la nuit, elle et la boulangère sont les seules survivantes ! Oh mon dieu ! Elle défonça la porte à l'aide d'un rasengan ravageur et bondit à l'intérieur. Le voisin, jusqu'alors endormi dans son canapé, se releva brutalement.

[Ginko] – Ouuuuuuf ! J'croyais que vous étiez mort. Vous pouvez vous recoucher.

Le pourcentage de chance qu'une créature fort jolie et à demi-nue entre de force chez lui était suffisamment faible pour qu'effectivement, l'homme pense à un rêve et se recouche sans broncher. Ginko traversa la fenêtre – qu'elle défonça également avec une chaise, mais plus pour l'aspect théâtrale de la chose que par réel manque de temps – et sauta sur le conduit qui devait la mener à l'autre fenêtre, celle de son élève adorable. Elle se trompa une fois de fenêtre, mais finit par trouver la bonne, qu'elle ne défonça toutefois pas cette fois-ci. Ginko n'avait plus de chaise sous la main et le verre, ça coupe.

Elle était dans la chambre de Riku, il n'était plus dans son lit, oh mon dieu ! Il est vraiment mort, étendu dans le salon ! Mais non, il n'y a rien dans le salon. Riku était à sa porte, il était en train de la refermer. Ginko se précipita à sa rencontre, l'embrassa sur les deux joues et le souleva du sol pour le faire tourner, comme s'il avait cinq ans.

[Ginko] – Rikikiiiiiiiiiiii j'ai cru que tu étais mooooort.

Elle le reposa et, sur le ton de la conversation, lui dit après lui avoir tendu son petit-déjeuner.

[Ginko] – Alors, qu'est-ce que tu veux apprendre, Kuri ?

Elle partit s'asseoir sur une chaise qu'elle enjamba cavalièrement.

[Ginko] – Moi le Tainitsu et le Genitsu j'm'en fous ! Y a que le Ninitsu qui m'intéresse, et y a que toi qui en fait dans l'équipe.

Elle marqua un petit temps d'arrêt et regarda autour d'elle, puis revint sur Riku.

[Ginko] – Mmh… Je suis venue trop tôt ? On dirait que tu viens de te lever. Mais tu me manquaaaaaais trop ! Non en fait j'avais envie de me lever et pas envie d'attendre chez moi, alors du coup je me suis dis que j'allais prendre un bain, mais ça a vite été fait, alors je me suis dis que j'allais manger un bout, mais je suis un vrai four et j'ai tout englouti en deux deux, alors je me suis dis que j'allais te prendre ton petit-déjeuner et venir chez toi, mais comme tu répondais pas j'ai cru que tu étais mort alors du coup je suis passé par chez ton voisin pour atteindre ta fenêtre et OH MON DIEU ! quand je t'ai pas vu dans ton lit j'ai trop trop paniqué mais heureusement tu étais là et bien vivant et heureux de me voir – ne mens pas, je t'ai vu mater mes jambes – alors je suis heureuse.

Là-dessus, elle reprit finalement sa respiration, et ajouta.

[Ginko] – En attendant, fais comme si j'étais pas là, prends ton temps, prends ta douche, fais tes petites affaires, je suis pas pressée. Ça te dérange pas que je reste au moins ? Sinon je peux aller chez ton voisin, il m'a laissé la porte ouverte.

Soudain, un éclair.

[Ginko] – Du lait d'amande ! C'était du lait d'amande !

Sabi : +17 XP
Riku : +12 XP
Akogare : +20 XP

En attendant que ça reprenne.

La nuit avait été bonne, même si le teps de s'endormir avait quand à lui été interminable. Depuis l'annonce du tournoi chuunin, il ne trouvait plus le sommeil aussi rapidement qu'avant, passant des heures à regarder la lune en quête de réponse sur ses capacités. C'était dur, il avait bien des amis sur qui compter ainsi qu'une senseï formidable mais pas de famille. C'était un peu comme s'il lui manquait des fondations, mais il se demandait s'il n'existait pas d'autres membre de sa famille quelque part, à part son père qui désirait sa mort.

*Peut être une tante ou un grand père ? Enfin... là j'ai la dalle ! *

Riku se leva de son lit et se dirigea vers le frigo, il attrapa de quoi boire, puis dans un placard il prit des gâteaux. Il s'installa tranquillement pour prendre son petit déjeuné bien tranquillement. Repensant à son rêve, il avait vu des visages de gens inconnus venant d'autres pays pour le tournoi, à la fin du tournoi ils s'étaient retrouvé a faire front ensemble contre un ennemi super fort puis il s'était retrouvé avec cette fille charmante au clair de lune. Encore un de ces rêves à la sensation de réalité profonde.

Il bailla, puis entendit un bruit dans l'immeuble, une fenêtre qui se brise. Il se tourna vers la sienne puis ne voyant rien d'anormal il se dirigea vers la porte pour voir chez le voisin. Lorsqu'il sentit enfin la présence désormais familière dans son salon il referma. Trop fatigué pour jouer a esquiver les salutation grotesques de sa senseï il se laissa porter et chouchouter sans broncher.

*Moi mort ? Mais c'est quoi ce bordel... *

La jounin délurée lui tendit à manger, ce qu'il accepta volontiers. Puis pour une fois des mots intéressants sortirent de sa bouche sans passer après le flot de conneries habituelles. Apprendre... aucun doute sa senseï lui parlait de techniques, elle ne lui aurait jamais parlé de cours de toute façons, la seule autre chose qu'elle aurait pu vouloir lui apprendre c'était... il rougit à cette pensée.

Tandis que le genin essayer d'émerger au plus vite la jounin reprit la parole, parlant de sa propre aventure matinale.

*C'était bien elle le bruit... Quoi ! Elle m'a grillé kuso... *

Le genin aux cheveux blancs se précipita sous sa douche tandis que ginko continuait a parler. Il était déjà sous l'eau lorsqu'il lui répondit.

[Riku] – Le voisin dort encore, c'est un vrai Geek il passe ses jours sur son ordinateur, ceci dit il est cool et fait des trucs impressionnants mais ils ne vous plaira pas il est mou comme un... une tortue à carapace carrée !

Riku sortit s'essuyant à la hâte, il enfila ses habits tout aussi rapidement tandis que Ginko hurla.

*Quoi ?! Pourquoi du lait d'amande ? *

Le genin Sortit de la salle de bain et attrapa Sadame, il en aurait besoin aujourd'hui, il avait prévu de bien travailler avec Ginko, pour une fois que la jounin se proposait de l'entraîner. Il lui tardait déjà de voir ses cheveux roses danser avec le katana, démontrant un fois encore sa maîtrise de l'art du combat. Riku aspirait aussi à cette recherche de perfection lorsqu'il utilisait Sadame.

[Riku] – Euh... Dites Ginko-senseï... On pourrait finir de travailler Bajiriku chisuke puis entamer celle dont vous m'aviez parlé l'autre fois, Shiseishuku ? Ah oui ! Tant qu'on y sera faudra que vous m'appreniez comment je peux faire pour viser plusieurs cibles avec un seul doton...

Le son de sa voix baissa dans un murmure pour le début de sa phrase puis il reprit la même force par la suite.

[Riku] – Si un jours je trouve quelqu'un qui peut m'apprendre d'autre techniques Doton ce serais vraiment bien... Quoi ! Nan j'ai rien dit ! Juste pensé qu'on pourrait faire une course jusqu'à la forêt ! Ikimashô !

Le genin se téleporta sur le toit en face de sa fenêtre d'où il put voir le sourire de Ginko, ils échangèrent un regard complice et emplis de compétition.

Riku : +7 XP

La suite ici.

Partie 1 : Traque et préparation.

Ce matin, Riku était descendu pour prendre le courrier, l'air était frais et le brouillard se levait à peine. Le soleil n'avait pas encore percé mais cela ne saurait tarder, la journée s'annonçait belle, le temps s'adoucirait au cours de la journée donnant une ambiance douce mais tout de même vivifiante.

Les graviers crissaient sous ses pas lents, d'un geste endormi il leva la main et ouvrit la porte de la boite à lettres. À l'intérieur se trouvait différentes missives, trois au total. Il prit la première et déchira l'enveloppe, il s'agissait de sa note au restaurant de ramen où il allait si souvent.

*Ouais... faudra que j'y pense un de ces quatre... *

Il chiffonna le tout et jeta la première boule de papier d'un geste incertain, elle retomba cependant directement dans la poubelle de la rue plus loin a gauche. La seconde n'était pas une lettre mais un simple morceau de papier qui servait de pub à la Feuille Royale, discothèque de Konoha. Il chiffonna et envoya la boule marquant un second panier toujours sans regarder.

*Hum... Sabi... c'était marrant là bas. Un jour j'y retournerai et boirait en ta mémoire. *

Sur la dernière enveloppe Riku reconnut le cachet de l'administration de son village. Il resta à la regarder quelques instant, les passant auraient pu croire qu'il s'était endormi mais en fait il réfléchissait à ce que pouvait contenir ce document.

*Une mission ? Une nouvelle équipe ? Une taxe ? Après tout, vu les derniers événements ça peut être n'importe quoi... *

Il ouvrit l'enveloppe avec plus de précaution et sortit le papier, il le déplia doucement et son regard endormi parcouru la totalité des mots inscrits. Puis il s'arrêta à nouveau, l'esprit partit dans des raisonnements et spéculations diverses.

*Je suis... chuunin ? Pourquoi suis-je passé chuunin ? Je ne pensais même pas que des résultats seraient donnés. Pas après l'attaque de Konoha et sa destruction partielle. En plus de ça... j'ai perdu mon combat, j'aurais pas dû être promu. Si ça se trouve... ils ont fait ça par ce que Sabi est... Comment pourrais-je accepter un tel rang alors que je ne suis même pas sûr que je le mérite... *

Une main lui prit la lettre des mains, c'était le petit vieux qui habitait l'étage au dessous du sien. Évidemment Riku l'avait entendu arriver mais ayant reconnu inconsciemment le rythme de ses pas il n'avait pas réagit. Le vieux lut la lettre rapidement tout en marmonnant des choses qui n'étaient pas des mots. Puis il se tourna vers le chuunin et entama la conversation.

[Oji-san] – Alors gamin... t'es passé chuunin ? C'est pas mal mais faut pas te reposer sur tes lauriers pour autant... Tu devrais te rendre à la mairie, comme c'est écrit, pour accuser la réception de la lettre et accepter tes nouvelles fonctions. Et profites en pour voir si ces trois gars sont après toi... ils sont la depuis ce matin et je les ai vu bouger quand tu es sortit. Ça sert d'espionner par la fenêtre.

Le vieux afficha un sourire complice.
Riku apprécia la discrétion et le naturel avec lequel le vieux avait fait passer le message, il releva ses yeux comme s'il se réveillait et n'avait rien compris. Derrière le vieux il put apercevoir trois hommes, l'un d'entre eux avait son visage caché derrière un masque en terre et se tenait au milieu des deux autres. Une sensation étrange envahit Riku, un pré sentiment, ou plutôt une certitude. Tout son corps fut parcouru d'un frisson et il dut se retenir pour ne pas se secouer l'échine et se ruer sur les trois hommes. Il n'était plus comme ça, Riku avait changé il se l'était imposé lui même.

*Prendre des informations avant d'agir... Planifier le tout... *

Il nota les corpulence des deux autres homme, un tout en muscle, le crâne rasé avec un tatouage, un barbe longue avec deux tresses comme un viking. Sûrement un pro du corps à corps, il l'affichait bel et bien, presque avec vanité. Le second était petit et maigre, il semblait fragile d'apparence mais son aire de fouine laisser supposer un homme fourbe. L'homme qui portait le masque de terre avait quand à lui la corpulence semblable à celle de Riku même. Le chuunin le savait, il s'agissait de son père.

*Alors ainsi tu es venu tuer ton fils ? Et tu n'es pas venu seul à ce que je vois... Je serais prêt ne t'inquiète pas... *

[Riku] – A plus tard Oji-san...

Il fallait commencer à agir, commencer à réfléchir tout de suite, chaque seconde comptait. Les neurones en feu dans sa tête le torturaient presque mais son plan commençait à prendre forme, il fallait s'assurer avant tout de certaines choses tout en mettant les pièces en places.

*Première étape... mise en marche... *

Riku laissa le vieil homme rentrer dans l'appartement, il ne craignait rien pour lui, ni pour personne d'autre à Konoha. Il serait trop risqué pour eux de toucher à une feuille de l'arbre en alerte. Ils attendraient l'opportunité de coincer Riku seul, à l'écart, et fuiraient rapidement. Le chuunin garda la feuille en main et commença à se diriger vers la mairie, il allait vérifier ses premières données.

Les ruelles étaient bien peuplées, plus de foule aurait été bien mieux mais bon il fallait faire avec, ou du moins sans. Un shinobi marchait vers lui dans le sens inverse, il attendit quelques instants puis il plaça la feuille dans une poche arrière en faisant exprès de mal l'enfoncer. Quelques instants plus tard et quelques pas plus loin la feuille tomba. Riku continua comme si de rien n'était, lorsqu'il arriva au niveau du shinobi de Konoha il le salua pour que celui-ci tourne la tête vers lui. Une fois le bon angle obtenu il put voir dans le bandeau frontal les trois silhouettes arrêtées dont une accroupie. Il continua à marcher.

*Timing parfait... ils sont bel et bien après moi... *

Le chuunin était satisfait de sa première manoeuvre, mais c'était encore loin d'être fini. Il arriva à la mairie puis entra et là il savait qu'il ne serait pas suivi. Il effectua quelques formalités, acceptant sa promotion mais sans entrain. Il ressortit alors se dirigeant vers un bar proche, il y entra et pris place dans le fond du bar, là où il voyait l'ensemble. Il y avait aussi une fenêtre à côté de sa table, juste au cas ou.

Il commanda, une coupe de sake précisant que c'était pour fêter sa promotion au rang de chuunin et demanda au serveur s'il pouvait aussi s'occuper des prochains client qui entreraient. Le serveur le regarda sans trop comprendre puis s'éloigna et Riku observa la porte. Sept seconde plus tard les deux complices de son père entrèrent et prirent une table. Il commandèrent à leur tour au même serveur que celui du chuunin.

Lorsque le serveur arriva avec le sake de Riku et deux verres de whisky pour ses deux poursuivants. Dommage qu'il n'ait pas de poison sur lui, mais en même temps cela aurait été trop flagrant. Il parla rapidement au serveur en tendant la somme pour régler.

[Riku] – Pouvez vous renverser un verre sur vos prochains clients s'il vous plait ? Le pourboire est conséquent.

Le serveur qui avait comprit l'allusion de la promotion et le service demandé s'inclina et se dirigea vers les deux hommes. Puis s'arrêta quelques secondes à une table à côté.

*Très judicieux d'encaisser un autre client après moi, pour ne pas afficher le lien entre la faute professionnelle et moi... *

Le jeune homme se dirigea vers le viking et mis volontairement son pied dans le manteau pendu à la chaise d'à côté. Heureusement personne ne l'avait vu faire, il tomba avec tant de véracité dans le geste que personne n'aurait deviné qu'il mimait. Il renversa le contenu des verres sur les deux hommes et s'éclata l'arcade au sol. L'appel du devoir pour sa patrie et le pourboire avait fait de l'effet apparemment. Les deux hommes se levèrent promptement en soulevant les larges capes et dévoilant leurs affaires cachées dessous.

Riku observa attentivement, sous la cape du viking il vit son torse nu plein de tatouages, ainsi que des parchemins. Sous celle de la fouine apparut un bandeau frontal d'Iwa mis en ceinture. Celui-ci plaqua sa main dessus en un rien de temps, mais Riku avait ce qu'il voulait.

*Ils sont aussi d'Iwa et ces tatouages et ces rouleaux... ça me rappelle ce livre... invocations d'armes c'est ça ! *

Les rires et les exclamations se calmèrent, le serveur se confondit en excuses jusqu'à ce que le patron arrive avec deux autres verres et les offrit aux deux cibles du complot. Le serveur se fit assaisonner et retourna au travail. Les deux hommes burent rapidement leurs verres et sortirent trop conscient qu'ils attiraient l'attention de tous.

Riku prit largement son temps après avoir but sa coupe de sake puis sortit. Il était bientôt l'heure de manger et la faim se faisait sentir, Riku réfléchissait encore, son plan prenait une tournure toujours plus poussée. Il sourit sous le foulard tout en se dirigeant vers son magasin de ramen préféré et habituel. Il passa sous le store de l'échoppe et pris place au comptoir.

[Riku] – Comme d'habitude s'il te plaît...

Le gérant se retourna pour voir quel habitué passait sa commande, au début il ne le reconnu pas puis après avoir plissé les yeux il retrouva les traits de Riku.

[Cuisinier] – Ha tu croyais pouvoir passer inconito avec ce nouveau look ? Mais je t'ai reconnu et tu me dois toujours une sacrée ardoise... RIKU TU M'ECOUTE AU MOINS ?

Le chuunin releva ses yeux fatigués.

[Riku] – Hein... ?

Le cuisinier râla un bon coup et prépara la commande habituelle, deux minutes plus tard le jeune homme était servit, deux de plus et il avait fini ses deux bols de ramen.

[Riku] – Tiens chef ! Voilà la somme totale pour effacer mon ardoise... J'suis passé chuunin alors je vais pouvoir te régler régulièrement.

Le chef fut surpris tout en tendant la main pour prendre son du il sourit. Puis retourna soudainement s'affairer en cuisine. Une genin que Riku connaissait arriva et pris place à côté de lui, il s'agissait de la personne idéale pour son plan, ne restait plus qu'a voir si elle accepterait sans discuter. Elle pourrait vérifier si elle était suivie pendant les préparatifs grâce à son don héréditaire.

[Riku] – Salut comment tu vas ? Je viens d'apprendre que je suis passé chuunin...

[Nara] – Super ! Tu l'as mérité tu as bien combattu... même si tu as dû abandonner...

[Riku] – Mouais... Enfin j'aimerais te demander un service vraiment très important... Une question de vie ou de mort. Par contre je te préviens, si tu acceptes tu devra faire exactement ce que je te dirais sans poser de question ni en parler à qui que ce soit... Alors tu en es ?

Quelques instants passèrent, la Hyuuga devait réfléchir à la proposition, peser le pour et le contre.

[Nara] – Ok je te dois bien ça... explique moi le plan et j'appliquerai à la lettre tu as ma parole.

Riku fut soulagé, son plan continuait à progresser mais il lui fallait établir une stratégie très vite et surtout ne pas se tromper. C'était sa propre vie qu'il mettait en jeu ici même, il ne devait rien laisser au hasard. Il devrait y mettre le prix aussi... mais bon un épisode comme celui ci n'arrivait pas tous les deux jours.

Le chef cuisinier sortit de derrière ses fourneaux avec deux bols fumants, le sourire irradiant de bonheur.

[Cuisinier] – Ça faisait longtemps que je n'avais pas fait ce plat ! Le ramen du nouveau chuunin ! Aller goûte moi ça, c'est offert par la maison et comme j'ai vu que tu n'était pas seul j'en ai fait un pour elle aussi.

Les deux shinobis avalèrent une gorgée du breuvage. C'était délicieux, les sens de Riku s'éveillaient avec les épices diverses. Tantôt doux tantôt piquant, un véritable feu d'artifice dans sa bouche. Il ne put rien dire avant d'avoir tout fini, les pâtes même étaient faite différemment un peu plus fermes sûrement.

[Riku] – C'est délicieux ! Vraiment... Chef tu aurais de quoi écrire ? Discrètement ?

Le regard de l'homme se posa sur la demoiselle et il hocha la tête, il pensait qu'ils allaient se donner un rendez vous sans que les oreilles alentour ne puissent entendre. Le chef revient avec le nécessaire qu'il plaça devant Riku comme si de rien n'était. Riku s'étira et en profita pour scruter les environs. Les trois poursuivants ne devaient pas être loin, mais ils n'étaient pas visible, Riku conclut qu'il pouvait dessiner son plan et écrire les instructions.

La jeune demoiselle l'observait en hochant de la tête discrètement, elle comprenait l'importance de l'exactitude de la réalisation. Le plan était strict et compliqué mais connaissant Nara Riku avait confiance, il donna la feuille gribouillée ainsi qu'un bon paquet de Ryos.

[Riku] – Là où s'est rencontré pour la dernière fois ok ? Tu as ma vie entre tes mains et je te fais confiance...

[Nara] – C'est risqué... mais tu peux le faire j'en suis sûr... ne t'inquiète pas tout sera prêt et je peux t'aider...

Riku regarda franchement la fille aux cheveux noirs sévèrement. Elle baissa la tête légèrement, elle avait comprit et appliquerait le tout à la lettre. L'argent et le plan en poche, la Hyuuga s'éloigna la mine déterminée.

*Maintenant on va s'amuser un peu... j'ai du temps à tuer...avant le reste... Mais surtout je dois m'assurer qu'ils sont tous trois après moi et pour ça... *

Le chuunin ressortit de l'échoppe le ventre plein, reposé. Il leva les yeux vers le ciel bleu, le soleil réchauffait sa peau. Riku sentait qu'aujourd'hui une autre page de son histoire se tournerait, son destin s'approchait et il avait choisit d'affronter ça à sa façon. Konoha était déjà bien trop occupé pour qu'il l'embête avec ça et puis c'était son histoire.

Riku commença à marcher sans but dans les rues, a part celui de pouvoir vérifier dans le reflet des vitrines que les trois hommes le poursuivaient toujours. Il évitait aussi soigneusement de s'approcher de l'armurerie où sa complice devait s'approvisionner.

Il finit par aller s'étendre dans le parc Seibitsu pour profiter du couvert de la foule qui imposait de grandes précautions dans les actes de ses poursuivants, lui pouvait se détendre avant la suite du plan.

*Avant ce soir... vous tomberez tous... et j'aurais mes réponses. Sabi regarde moi... *

[La suite à l'aire d'entraînement de Riku]