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| | Sujet: Nouilles Lun 26 Oct - 19:09 | |
| Haya s’étira, posa les yeux sur Kinsuke puis glissa les jambes hors du lit et se dirigea vers sa salle de bain. Elle laissa l’eau couler puis se plaça devant le miroir pour s’observer. Elle éprouvait des difficultés à se souvenir de ses premiers vrais jours à kiri, quand elle venait tout juste de sortir de l’hôpital, mais elle se remémorait parfaitement avoir observé son corps nu pendant un long moment. Juste pour estimer les dégâts et pour bien prendre conscience que oui, son corps avait survécu aux dommages qui lui avaient été infligés. La cicatrice qui lui traversait la quasi-totalité du torse était toujours clairement visible, un peu blanchie par le temps.
Elle avait repris du poids et l’impression de faiblesse affolante qu’elle avait observé alors n’apparaissait plus du tout. Haya se détourna de son reflet et s’immergea complètement dans le bain tiède. Elle était rentrée la veille de son voyage à son village natal et s’était séparée de Benihime et de Ryosen devant la porte de son appartement. Elle les avait regardés s’éloigner en se souvenant des bras de Benihime autour d’elle quand elle pleurait et qu’elle se sentait si désespérément vulnérable. Ce voyage lui permettrait d’avancer, Haya en avait la conviction.
Elle sortit du bain, se sécha et s’habilla sans hâte. Il n’y avait aucune urgence aujourd’hui, pas d’entraînement spécifique prévu, personne à voir en particulier. Kinsuke dormait toujours et en effet, il était tôt. La jeune fille prit donc son petit déjeuner seule et sortit sans faire de bruit. Le soleil ne chauffait pas, encore trop bas dans le ciel, mais les rues étaient cependant déjà bien actives. Haya se sentait curieusement en paix, à déambuler dans le village. Il s’agissait d’un sentiment sur lequel elle ne parvenait pas à mettre de nom, comme si depuis son retour de permission, quelque chose d’insaisissable avait changé pour de bon.
En marchant, Haya reconnut la rue où Obari tenait son commerce. Elle décida de s’y arrêter un moment, bien qu’elle n’ait rien à acheter. Hanito, son jeune vendeur, n’était nulle part en vue et c’était bien le vieil homme qui se tenait derrière le comptoir. Il salua la jeune fille d’un geste de la main.
Obari - Tu as l’air d’aller bien.
Haya sourit. Le vieil homme plissa les yeux en la dévisageant. Il murmura un ton plus bas, pour lui-même.
Obari - Rien à voir avec la jeune fille que j’ai surpris en train de fouiner dans mes affaires...
Le sourire d’Haya s’étendit.
Obari - Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Haya haussa les épaules. Beaucoup de choses ont changé. La douleur s’est tue, je me suis faite de nouveaux amis, j’ai revu mon village natal et j’ai pu faire la paix avec cette part de mon passé. J’ai des souvenirs, ce n’est pas perdu pour moi, c’est tout près. Je me sens mieux. Haya s’assit sur un tabouret haut qui était d’ordinaire utilisé par les clients qui attendaient une commande, mais comme à son habitude le magasin était calme. Obari fournissait généralement un travail d’excellente qualité, ce qui lui assurait des revenus importants mais des ventes ponctuelles. Un rythme adapté à son âge, disait-il.
Obari ne lui parla pas beaucoup après cela, il s’occupa de ses livres de compte et des quelques clients qui passaient, mais Haya appréciait sa compagnie.
Elle se souvenait de chacun des mots de son histoire, celle de Daizai et Tsumi. Et la sœur qui s’était vengée demeura la putain d’un démon. C’était la conclusion du mythe. Haya avait grandi à kiri avec cette histoire en tête, et maintenant elle lui revenait avec une netteté accrue. Le vrai démon, à ses yeux, était la vengeance elle-même. C’était à partir d’elle que tout s’était déclenché. La vengeance ne peut être le but d’une vie, elle ne doit pas l’être. Car c’est déjà un peu cessé de vivre. Quelque soit la façon dont elle sera amenée à évoluer, Haya savait qu’elle garderait ce mythe en tête. Elle s’interdirait cette voie d’excuse, mais il irait malgré tout au bout.
La jeune fille prit congé d’Obari et rejoignit la rue. L’heure avait avancé, il était à présent un peu moins de midi et les rues étaient à présents tout à fait éveillées. Haya commençait à ressentir la faim et préféra s’arrêter en route plutôt que de rentrer chez elle pour contempler des nouilles tristes cuire toutes seules. Rien ne pressait aujourd’hui, rien ne l’empêchait de profiter des services d’un restaurant et contempler… des nouilles joyeuses avec des boulettes.
C’était tout de même beaucoup mieux.
Haya observa les devantures. Elle en connaissait la plupart pour s’y être arrêtée entre deux cours ou à la suite d’un entraînement avec des amis, mais elle n’en gardait que des souvenirs confus. Elle passa la porte de l’un d’entre eux, qui était sérieusement rempli à cette heure-ci. Haya n’avait jamais été dérangée par les endroits bondés de monde, c’était en général ceux qui étaient les plus sûrs (même si elle doutait quelque peu de subir une attaque ici, mais elle préférait prendre de bonnes habitudes).
Elle s’assit à la seule table libre, qui disposait de deux places près de la vitre. Ce n’était pas forcément sa place favorite mais elle avait le mérite d’être propre et libre. Haya jeta un rapide coup d’œil autour d’elle, puis entreprit la tâche passionnante de lecture de menu, en attendant que l’un de ses voisins de table ne rentabilise sa chaise libre pour inviter un ami.
Dernière édition par Haya Sasaki le Sam 6 Mar - 0:20, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Nouilles Mer 28 Oct - 1:34 | |
| Ma journée n'est vraiment pas bonne, vraiment pas non... Qu'est-ce que cette femme ma fait , Qu'est-ce qu'elle osée faire à mon corps ? Et de quel droit ?! Pourquoi ? Pourquoi maintenant, après autant d'années sans nouvelles, la croyant morte, ou se faisant sauter par un riche prince gras ? Pourquoi pourrir encore plus ma vie déjà merdique ? Pourquoi me transformer en monstre, comme elle, comme cette pute de Kantei, comme eux... Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Cette incessante question... Elle n'a pas de réponse... Pas de but autre que de me pourrir encore plus le cerveau... Pas d'autre raison que de me rendre encore plus cinglée que je ne le suit déjà... Cette question... C'est de sa faute, de sa faute à "elle" et à la pute Kantei, leur faute, la faute de ce clan. Mais qu'est-ce que je suis devenue ?
Je secoue la tête, tout cela commence à me donner un mal de crâne, et en plus j'ai faim désormais. Tout cela... Je m'en occuperait une autre fois, je ne compte pas oubliée ce qu'ils m'ont fait, oh non, il suffit juste que je regarde ma main droite pour revoir les os sortir de cette main, pour ressentir les os traverser la peau et apparaître à l'air libre, pour comprendre que mon corps est devenus monstrueux. Mais, si ils m'ont transformée en monstre, alors j'apprendrais à me servir de ce nouveau corps monstrueux, pour abattre mon implacable vengeance. Tss, je commence à ressembler à une émo à tête de canard, putain, j'ai besoin d'un verre, et ce lieu ferra parfaitement l'affaire.
En fait, en parlant de lieu on pourrait presque parler de clonage industriel de restaurant... Ma parole ils ont soit tous le même propriétaire, soit le même décorateur, mais dans un cas comme dans l'autre, ils se ressemblent vraiment tous. Super, enfin, tant que je peut manger un truc chaud pour éponger tout l'alcool que je vais m'enfiler, tout ira bien... Je rentre dans le premier, ma main sur mon bandeau, il est plus confortable que le dernier mais il est "étrange", j'y suis pas encore habituée en fait, et je sais pas si je le veux... Graaah, je me prend vraiment la tête pour des broutilles ! Je me passe la main dans les cheveux, faisant une petite grimace en les voyant devenus blanc-gris, ah, ouais, j'avais oubliée... Je lui en dois une aussi pour ça, mes cheveux... Ma seule fierté... Ils sont pas moche ou moins soyeux qu'avant, sauf que blanc comme ça, ça fait très étrange quand même... Comme le montre le regard des consommateurs qui se sont tourné vers moi, ce à quoi je répond par un grognement et un geste très grossier de la main. Ça va mieux, comme le prouve le sourire satisfait que j'affiche. J'ai peut être changée, mais pas question que je commence à me faire marcher dessus, pas question.
Je secoue la tête, inutile de me prendre la tête dessus. j'ouvre ma veste, il fait chaud à l'intérieur et je balaie la salle du regard... Super, pas une seule place libre, il va donc falloir que je partage ma table avec quelqu'un, et au vu de la population masculine de la salle, ça me donne pas envie... Je continue de balayer la salle du regard, tch, vraiment pas de place de libre, et les seules potable semblent être près de l'entrée ou alors près de la fenêtre, près d'une jeune femme. Bah, cela semble le mieux je crois. Je me dirige vers elle, sans jeter le moindre regard autour de moi, je peut sentir leurs regards, mais je m'en moque, mon œil vert unique est rivé sur la chaise devant la jeune femme et, crois moi, je vais l'avoir cette place. Je me place à coté de la table, les bras croisés, le regard placé sur elle, et je fait un petit mouvement de tête vers les places libres.
Libres ?
Ma vois rocailleuse et croassant résonne fortement dans le restaurant, et les regards s'accentuent sur moi, mais je les ignore, j'ai l'habitude de les avoir quand je parle, je préfère plutôt me concentrer sur la personne devant moi, j'ai faim, j'ai besoin de boire et ces places ont plutôt intérêt à être libre !
Non mais... |
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| Sujet: Re: Nouilles Jeu 29 Oct - 19:23 | |
| Haya avait décidé de rester sur son idée originale, des nouilles avec des boulettes. Si cela lui faisait du bien de s’asseoir un peu et de profiter d’un plat tout préparé sans pour autant rester toute seule, elle n’avait pas particulièrement envie d’y passer la journée. Elle aurait le temps de réfléchir à ce qu’elle ferait par la suite pendant qu’elle mangerait, car aucune envie de s’entraîner ne l’animait. Elle se réservait pour un peu plus tard, une longue session d’entraînement, sans aucun doute.
La jeune fille passa sa commande et sortit de sa poche un petit carnet dans lequel elle avait noté des choses diverses. Il y avait sur certaines pages les techniques qu’il lui fallait acquérir avec, parfois, le nom du professeur vers lequel elle se tournerait entre parenthèse. Elle n’y prêtait pas une attention forcenée car Haya se doutait que ces événements ne se passeraient de toutes façons pas comme elle l’avait planifié. D’ailleurs, maintenant, la plupart des professeurs seraient certainement remplacés par Benihime qui lui avait laissé entendre qu’elle était prête à passer du temps avec elle pour l’entraîner personnellement. Et c’était quand même la classe. Il y avait également des dessins (moches), des phrases éparses desquelles elle ne se rappelait plus, des remarques sans intérêt particulier. Ces temps-ci, elle n’écrivait pratiquement plus dedans et tout cela remontait à quelques mois maintenant, mais il lui arrivait de se relire. Par nostalgie, presque, parce que certains passages avaient été rédigés pendant qu’elle était encore genin.
Non les événements ne s’étaient pas exactement passés comme elle l’imaginait.
Haya reposa son carnet sur la table et jeta un coup d’œil aux cuisines, mais personne ne semblait avoir sa commande prête. Elle passa en revue la salle une nouvelle fois, la porte s’ouvrit et une jeune femme entra. Une jeune femme aux cheveux… incroyablement… longs. Peut-être un peu excessivement. Elle ne portait pas le sigle de kiri mais Haya estimait qu’elle devait toutefois être une combattante, il y avait quelque chose qui l’évoquait dans sa démarche et dans son allure. La jeune fille ne put s’empêcher de se demander comment elle faisait pour combattre avec sa crinière. Déjà, rien qu’avec ses propres cheveux, Haya était fréquemment agacée par temps venteux et que ses cheveux lui battaient les joues et l’aveuglaient à moitié. Elle haussa intérieurement les épaules. Peut-être qu’elle les utilisait pour combattre après tout, Haya avait vu quelques techniques de combat pour le moins étonnantes. Elle portait également un bandeau sur les yeux, à la façon des pirates. Peut-être qu’elle avait aussi un œil gorgé de chakra qui lui permettait de ne pas être gênée par ses cheveux et… Haya gratta la table. Elle devait s’ennuyer un peu pour disserter sur une inconnue, laquelle se frayait à présent un chemin dans le restaurant. Plusieurs personnes fixaient ses cheveux, d’ailleurs, et si la jeune femme semblait à la fois vaguement indifférente et vaguement agacée, elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même : des cheveux qui nettoient le sol derrière eux, ça fait forcément rêver les taverniers.
Haya se détourna vers les cuisines, mais il ne semblait toujours y avoir rien pour elle. Un homme, la trentaine, fixait sa table avec attention. Il adressa un signe de main à Haya auquel la jeune fille répondit d’un très vague geste de la tête. Elle espérait secrètement qu’il ne vienne pas lui proposer de payer le plat qu’elle n’avait même pas encore touché, certain de la validité de sa technique de séduction. Quand même, si Haya en était réduite à ne plus pouvoir se payer des boulettes et des nouilles, kiri était vraiment très, très mal lancé.
? - Libres ?
Haya se retourna et fixa la jeune femme aux cheveux blancs. Elle avait une voix plutôt abîmée et pas très maîtrisée. Haya acquiesça simplement et l’inconnue s’installa en face d’elle. Elle se détourna à nouveau pour fixer les cuisines, puis se désintéressa. Cela ne faisait qu’une poignée de minutes qu’elle avait pris commande et l’endroit était pris d’assaut, il n’y avait rien d’étonnant.
Haya ne se rappelait pas l’avoir déjà vue auparavant. S’il s’agissait bien d’une kunoichi, elle devait être d’un niveau soit supérieur au sien, soit inférieur. Comme souvent, d’ailleurs… Leurs regards se croisèrent un instant et Haya tapota sur son bandeau, fixé autour de son bras, sans la quitter du regard. Elle n’estima pas nécessaire d’écrire sa question, parce qu’à moins que la jeune femme ne pense qu’elle se vante d’être une kunoichi (ce qui n’était quand même pas tout à fait glorieux en soi), cela allait de soi. |
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| Sujet: Re: Nouilles Jeu 29 Oct - 22:46 | |
| Cool, l'inconnue à acquiescer, ces places sont libres, je vais pouvoir m'asseoir, c'est génial ! Note à moi-même : augmentez les doses des médicaments... Quoi ? C'est pas comme si c'était pas normal ce genre d'attitude, nan ? Je veux dire, vous vous attendiez tout de même pas à ce que je dise rien et me contente de remerciez poliment la jeune femme avant de m'asseoir délicatement tout en consultant le menu d'un œil critique mais néanmoins juste, n'est-ce pas ? C'est pas moi ça. Nan, moi je suis plutôt celle qui grogne son remerciement, s'assoit lourdement sur la chaise en émettant un long soupir avant de lever la tête au plafond, attendant qu'on connard de serveur vienne prendre sa commande qui se résumerait à "Sake. Nouilles simples." point. C'est déjà plus moi ça.
Alors pourquoi est-ce que je le fait pas ? Ah ouais, pour une très bonne raison : j'ai l'esprit ailleurs...
Je grogne bien en guise de réponse à la jeune femme mais je ne m'assoit pas lourdement sur ma chaise, je le fait de façon un peu discrète en fait, la tête baisser, le regard perdu dans le néant. je pense à rien et pourtant je pense à tout en même temps. Je pense à "elle", je pense à moi, je pense à Uzu, je pense à tout ces gens autour de moi, je pense à la femme en face de moi, je pense à notre équipe, je pense à tout, je ne pense à rien, je pense au passé, je pense au futur, je me noie dans le présent, je pense à la vie, je pense à la mort. Mais je pense surtout au Kaguya, ce qu'ils sont, ce qu'ils font, leur passé, leur présent, leur futur... Et je sait que je ne sait rien à leur sujet... Des recherches devront s'imposer. Mais pas aujourd'hui, pas maintenant. Maintenant je vais juste manger un peu, et noyer mes problèmes dans plusieurs grandes bouteilles de sakés.
C'est long... Il y a bien un serveur qui est passer en coup de vent trois fois mais pas une fois il s'est arrêter à coté de moi... Il a de la chance que j'ai changer, parce que avant je l'aurait arrêter, briser un bras, lui aurait donner ma commande et lui aurait promis la perte de son second bras si elle ne venait pas rapidement. Aujourd'hui je le regarde passer avec un regard fatigué... J'ai juste pas la motivation nécessaire pour le faire en fait, c'est un peu triste quant on y réfléchit d'ailleurs... Bah, inutile de me prendre la tête, quand quelqu'un viendras servir la femme en face de moi, je prendrais ma commande à ce moment là, inutile de se chercher des complications surtout que le lieu est bondé comme j'ai rarement vue un restaurant l'être et qu'on dirait pas qu'il y ait des masses de serveurs pour tous les clients. Tant pis. Je préfère m'occuper en regardant par la fenêtre mais cela deviens rapidement lassant, voir toujours les mêmes gens passer par cette fenêtre finit par lasser, à croire qu'ils sortent tous du même moule ma parole... De vrais drones cloner parfaitement... Ou alors je m'en tamponne tellement que je les différencie pas les uns des autres... c'est sûrement la deuxième solution...
C'est très long... Je laisse échapper un petit soupir et tourne mon regard vers mon compagnon d'infortune du moment et à un moment donner nos regards se croise. Tch, si j'étais honnête avec moi-même je dirais qu'elle est très jolie, mignonne dans son propre genre, un style vestimentaire correct, bien que je soit la dernière à avoir le droit de commenter à ce sujet, et des cheveux mi-longs qui ne devaient pas la gêner... Contrairement aux miens. Ouais,je sais "coupe les"... je pourrais, non, je devrais le faire, mais je peut pas m'y résoudre, pas tout de suite en tout cas, je sais pas pourquoi, peut être parce que mes cheveux étaient la partie de mon corps que j'aime le plus... Ce doit être ça, et c'est aussi pour ça que j'arrive pas à me résoudre à les couper, ce serait comme couper une partie de moi. Tch, j'ai vraiment changer pour déprimer à cause d'une coupe de cheveux, vivement qu'un serveur s'approche que je puisse me noyer dans l'alcool... Quoique, semblerait qu'elle veuille me dire quelque chose la femme de de devant moi.
Elle tapote doucement son bandeau de Kiri, bandeau de Kiri ? Ah ouais tiens, j'avais pas remarquer ce détail, comme quoi... Faut dire, elle est silencieuse cette petite, pas entendue dire un mot encore, j'en connais des gens réservés, mais là ça frôle le délire psychotique obsessionnel. Elle pouvait pas me poser sa question au lieu de faire des gestes que je dois comprendre du premier coup ? Trop compliqué ? Un chat est entrer dans sa gorge ? La réponse à la question de l'âge du capitaine est moitié moins que le temps qu'il te reste à vivre ? Bah. Son geste à deux réponses possible, ou elle se vante d'être une kunoichi de Kiri et me dis clairement "t'es pas de mon niveau gamine, dégage", ce qui nécessite une mise à mort immédiate et sans chichi, ou alors elle me demande où est mon bandeau, tant est que j'en ait un. Logique... Je précise, tout ça c'est que de l'extrapolation sauvage hein, j'en sais rien de ce qu'elle me demande mais, pour une fois, je vais jouer ma sociale et admettre qu'elle me demande où est mon bandeau de Kiri. Je sais, je suis trop généreuse...
Aspirante.
Et voilà, comme d'habitude on a l'impression que je crache plus mes mots que je ne les dis. Sauvages, brutaux et bruyants décriraient bien la façon dont je m'exprime, ajoute à ça une voix croassant qui craque sur la durée et qui monte tantôt dans les aigus, tantôt dans les grave, et ta ma voix à la perfection. Seigneur... Je la regarde un peu plus, l'air intéressée, je pense pas que cette question à été posée pour briser la glace et engager une conversation, tant est que sa question est bien celle que je pense qu'elle est, et pourtant, je pense pas non plus qu'elle ait attirée mon attention à cause de l'ennui, alors pourquoi ? Il serait peut être amusant de le savoir.
Grade ?
Quelques personnes se retournent en entendant ma voix si mélodieuse, je les envoie se faire voir par une grimace de dégoût, voir un geste grossier de la main... Mon troisième doigt sert beaucoup en ce moment, je risque de me le luxer à force de le lever. |
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| Sujet: Re: Nouilles Ven 30 Oct - 19:55 | |
| Haya n’était pas dérangée par sa voix. Elle notait qu’il était vraisemblable que la jeune femme aurait préféré ne pas l’utiliser. Pourquoi le faire alors ? Peut-être trouvait-elle humiliant le fait de devoir communiquer par geste, ou par vagues borborygmes, et c’est vrai que ça l’était. Plus encore quand c’était la seule façon de communiquer à laquelle on puisse accéder, et qu’on n’y est pas réellement habitué sur la durée. C’était si frustrant, d’avoir les mots sur le bout de la langue et de ne pas pouvoir les mettre en forme, les prononcer pour se faire comprendre facilement. Il fallait toujours supporter ce regard d’incompréhension et de doute, ce moment où ses interlocuteurs se demandaient si elle ne les prenait pas pour des imbéciles.
Peut-être qu’avant, Haya aurait pu en souffrir. Maintenant, c’était moins vrai. Elle n’y prêtait plus autant d’importance que lors de ses premiers mois à kiri où elle ne connaissait presque personne et où elle se sentait déjà plus ou moins agressée par sa situation. Aujourd’hui, non seulement elle ne s’arrêtait plus à ces détails, mais elle avait surtout la force nécessaire pour avoir une saine confiance en elle-même.
? - Grade ?
Sans quitter son interlocutrice du regard, Haya leva l’index à deux reprises dans les airs. C’était probablement moins facile à comprendre, mais elle indiquait qu’elle avait deux grades supérieurs au sien. La jeune femme (un peu plus âgée qu’elle, d’après ce qu’elle pouvait observer, mais pas de beaucoup non plus) utilisait d’ailleurs son doigt pour communiquer, et c’était très vaguement ennuyant. Pourquoi accorder autant d’intérêt à des regards de personne qu’elle ne rencontrera plus jamais de sa vie ? C’était de l’énergie perdue. Elle aurait dû le savoir, car Haya restait convaincue que son grade n’indiquait pas ses réelles compétences. Il ne semblait pas y avoir beaucoup de sagesse en elle, comme une sorte de bête traquée et blessée qui essaye de se traîner jusqu’à sa caverne. Juste le temps de s’y reposer, et de repartir. Le gros défi de kiri serait certainement de lui inculquer cette sagesse… s’il y arrivait, ce qui n’était pas du tout certain. Peut-être fera-t-elle la rencontre d’une personne qui pourra lui apporter un peu de paix ? Ou peut-être qu’elle restera ainsi, à répondre à chaque personne qui l’interrogera du regard et à perdre son temps. Haya se recula dans sa chaise pour accueillir l’assiette de nouilles aux boulettes. Le serveur en profita pour saisir la commande de la jeune femme et repartit dans les cuisines.
Cela ne devait pas être évident de construire un village comme celui de kiri. Beaucoup des ninjas qui le composent sont des personnalités brisées, partiellement ou totalement. Il y a chez eux un espoir, parfois unique, un but vers lequel ils tendent et que kiri peut leur permettre d’atteindre. En échange, ils lui rapportent de l’argent. Mais ces personnalités sont si fragiles, si volatiles ! Comment le village peut-il compter sur elles ? S’appuyer sur elles pour croître, accepter d’exploiter leurs petites faiblesses de caractère, leurs petites obsessions personnelles pour en retirer un bénéfice ? Peut-être parce que quelque part, le village espère pouvoir leur apporter la paix et profiter ensuite de l’investissement sur la durée. Comme un… gigantesque centre de réhabilitation. Un centre où la majorité de la thérapie consiste à apprendre comment tuer un homme les mains attachées dans le dos et avec une épingle à cheveux.
Haya n’échappait pas à cette règle, mais elle espérait secrètement pouvoir la dominer le moment venu. Ne pas se laisser avoir, être piégé par sa propre obsession, arriver à la fin de sa quête vide et creuse, sans rien d’autres dans sa vie que ce vide prégnant. Il n’était pas question de déconstruire quelque chose sans avoir déjà bâti d’autres structures solides. On lui avait déjà tout détruit une fois ; ce n’était pas plaisant du tout et elle ne s’infligerait jamais cela à elle-même. Pas après l’avoir vécu.
Haya engouffra une boulette et se fit la réflexion que même si elle avait eu le matériel requis, elle n’aurait pas réussie à en faire une aussi bonne. Cela n’avait beau être qu’un restaurant parmi d’autres, ils maîtrisaient assurément l’art de la boulette plus qu’elle ! Une idée saugrenue lui passa par la tête. Elle renversa un peu d’eau sur la table et laissa sa main dessus en manifestant un peu de chakra. Elle n’était pas sûre que cela réussisse (auquel cas, elle passera pour une fille qui renversait de l’eau sur sa table et qui posait la main dessus, ce qu’elle pouvait assumer sans trop de mal), parce que son don ne répondait pas aussi bien qu’il le faisait pour Iba ou pour Hyô. Elle sentit un très vague contact au bout de ses doigts, comme un petit animal de compagnie qui daigne lever une paupière quand on s’égosille à l’appeler puis la sensation se raffermit et l’air devint très légèrement plus frais autour d’elle. Une légère buée s’échappa de sous sa main tandis qu’elle la passait sur la petite flaque d’eau. La jeune fille la retira et on pouvait lire, les caractères tournés vers la jeune femme en fasse d’elle : Haya Sasaki. Elle doutait que ce nom lui évoque quoi que ce soit, elle ne voyait pas pourquoi une aspirante aurait particulièrement entendu parler d’elle, mais elle préférait se présenter néanmoins. Elle ne demanda pas son nom à la jeune femme, par écrit ou par geste, et continua à manger ses nouilles toutes chaudes.
En relevant la tête, elle avisa le début de ce qui pouvait ressembler à une cicatrice. Peut-être était-ce l’origine de sa voix rocailleuse et abîmée. Haya n’avait pas de cicatrices pour expliquer réellement son mutisme. Elle avait toujours les blessures sur son dos avec son nom inscrit au couteau sur toute sa longueur, ainsi que des indices subtils, presque effacés à présent mais qui ne le seraient jamais tout à fait sur le reste du corps, témoignages de ce qui l’avait conduit là où elle en était. Mais ce n’était pas un mutisme physique… Haya tapota à deux reprises son propre cou et indiqua celui de Motoko d’un mouvement de la tête, puis l’inclina dans un sens qui lui semblait pouvoir signifier qu’elle était elle-même muette et que communiquer par geste n’était pas un caprice personnel, mais une nécessité. |
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| Sujet: Re: Nouilles Lun 2 Nov - 23:37 | |
| Deux doigts ? Elle préfère pas plutôt qu'on finisse de manger avant ? Bon, bon, d'accord, désolée... Mais j'avais besoin de me libérez un peu l'esprit et... C'est la seule méthode que j'ai trouvé okay ? Tout ces regards commencent à me pomper l'air et avoir en face de moi une personne même pas foutue d'aligner un mot pour répondre, ben, on va juste dire que ça égrène ma patience très limitée déjà. Je sais que j'ai des putains de cheveux blanc, je sais que je suis borgne, je sais que je suis verticalement déficiente, je sais que ma voix ne me permettra jamais de chanter dans une saleté d'opéra nordique qui parle d'amour, de guerre et de mort, je le sais. Alors arrêter de me regarder bougres d'abrutis consanguins de déficient mentaux asexués !
Non mais... Je vais finir par perdre mon sang froid moi...
Enfin bref, revenons en à nos moutons. Elle ma montrée deux doigts quand je lui ait demander son grade, maintenant, je suis pas la plus maligne du monde, mais je suis pas non plus totalement attardée, pas encore, je finirais bien par réussir à tuer ces derniers neurones avec l'alcool de toute façon. Mais je m'embrouille là. Donc en me servant de ma super intelligence, on évite de rire derrière merci, donc en me servant de ce magnifique esprit de déduction qu'un certain gentleman anglais m'envierait, on va supposer qu'elle a deux grades de plus que moi. Maintenant, si on prend en compte que "Etudiant" est un grade, alors on va dire qu'elle est chuunin hein ? Wouhou, encore une chuunin... Misère, tous les chuunin que j'ai croisée à ce jour sont tous tarés je crois, j'ai l'impression qu'atteindre chuunin dans ce village rend cinglés... Heureusement, je le suis déjà, cinglée j'entends.
Ah, tiens, le serveur s'approche avec un plat de nouilles, pour la Muette, cool, il va enfin pouvoir prendre ma commande, super. Je prend le menu et je lui pointe ce que je veux : nouilles simple et du sake, beaucoup et beaucoup de sake. Il me regarde bizarrement, pas du regard de quelqu'un qui se moque ou est écœuré mais plutôt... Étonné, comme si ça le surprenait de voir deux personnes ne pas parler pour commander... Enfin, là je part du principe que cette chère Muette à commandée de cette façon, ce qui, je l'avoue, serait assez drôle. M'enfin ce serait sympa qu'elle dise au moins un mot, juste un, histoire de voir si sa voix est aussi pourrie que la mienne ou pas du tout en fait, parce que, mine de rien, ça me ferrait vachement chier si jamais ma voix était la seule comme ça... Bon, de toute façon, je vois pas trop pourquoi je me pose cette question vu que je sais que la réponse est "non", "jamais", "pas dans cette vie ni dans la prochaine", je suis la seule à avoir une voix aussi merdique et c'est comme ça. Croire autrement ne serait que bêtise.
Enfin bref, peu importe, je m'adosse tranquillement sur sa chaise, la regardant manger calmement, j'ai rien d'autre à faire tu me diras, enfin si, je pourrais faire autre chose, je pourrais, je sais pas, compter les clients, compte les dalles au sol, chercher de nouveaux moyens pour exécuter des gens, manger un bébé, n'importe quoi en fait, je pourrais faire absolument tout et n'importe quoi sauf la regarder manger. Mais c'est plus marrant de le faire en fait. Elle prend une boulette avec adresse, presque avec habitude. Marrant, elle est juste en train de bouffer des boulettes de viandes avec ses nouilles et je suis en train de comparer tout ça avec des aptitudes combats, comme si le fait qu'elle se battait avec ses baguettes. J'ai vraiment besoin d'un verre moi, vraiment, ça deviens urgent si je raconte de telles conneries. Que.. qu'est-ce qu'elle nous fait cette muette là ? L'air deviens plus froid autour de sa main... C'est bizarre, c'est étrange, c'est très étrange même je dirais... Elle nous fait quoi, oh, Muette, tu me répond ? Ah nan, merde, je suis conne... Enfin bref, l'air deviens vite glacé autour de sa flaque d'eau là et, sauf si je deviens folle, enfin, encore plus folle que je ne le suis déjà, il semblerait que la glace qui se crée forme des lettres, des mots, un nom.
Haya Sasaki.
Je hausse un sourcil interrogateur, étrange, très étrange... Bon, je suis pas conne, c'est son nom, j'en suis sure, mais, pourquoi me le donner comme ça ? Pourquoi en me montrant une de ses "capacités" ? Elle pouvait pas le dire ? Me l'écrire ? Me le faire passer en morse ? L'écrire en grosse lettres capitales avec son sang ? J'en sais rien moi ! Le faire chanter par une troupe de cabaret russe danseurs de teknonik, peu importe. Mais pourquoi comme ça ? Changer l'eau en glace n'est pas donner à tout le monde ? Avec de l'air suffisamment frais, ça peut le faire, mais j'ai pas sentie de vent et, qui plus est, c'est pas que le liquide qui a changer de "corps" mais aussi de forme, cette saleté à former un nom, un nom complet même j'ajouterais ! Donc c'est quoi ce délire ? Pourquoi se servir d'une capacité pour me montrer son nom ? Et pourquoi j'ai l'impression qu'il y en a plus à dire sur cette capacité qu'il ne devrait ? J'ai mal à la tête... Mais bref, très étonnant, surtout juste pour donner son nom, si ça se trouve, elle aime juste se vanter de ce qu'elle sait faire. Et bien, salut à toi Haya Sasaki, je suis Motoko Houjuu, mais comme tu semble t'en foutre, je vais pas te le dire et continuer de t'appeler la Muette, okay ? Ah ouais, elle peut pas répondre, c'est vrai...
Hum, elle fait quoi là ? Elle montre sa gorge et... Ah, merde, ma cicatrice... Elle la vue ? Putain, bons yeux fillette, bons yeux... Par contre... Je comprend pas trop ce qu'elle veut dire par tout ces mouvements là... Tapoter le cou peut indiquer qu'elle veut me demander si ma gorge est pourrie ? Ouais, ce doit être ça... Par contre, sa petite danse des canards de la tête là, ça signifie quoi ? Je sais pas en fait, j'ai jamais fait "Haya Sasaki" en seconde langue... Déjà que ma première langue j'y arrive pas bien...
Détruites.
Je parle de mes cordes vocales évidement, je suppose que c'est de ça dont on me parle.
Vocales ? Muette ? Feignasse ?
Et là je pose ma question sur pourquoi j'ai pas encore entendue sa voix, c'est vrai quoi, ça deviens stressant, comme ce gros connard qui me regarde, chose qu'il risque de ne pas faire longtemps si il continue comme ça... Je risque de lui arracher ses yeux et m'en servir comme olive pour mon sake... |
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| Sujet: Re: Nouilles Jeu 5 Nov - 19:15 | |
| Haya leva à nouveau deux doigts pour indiquer que la deuxième proposition était la bonne. Elle se fit mentalement la réflexion qu’elle était toutefois insuffisante. Elle n’était pas exactement muette, c’était davantage qu’elle ne pouvait pas parler. De la même façon que lorsqu’on ne peut pas lever son bras, cela ne signifie pas qu’on n’a pas de bras. Seulement qu’on ne peut pas le lever. Mais c’était une petite subtilité. Dans les faits, elle était muette et les gens la percevaient ainsi. Ce n’était pas très gênant. Cela lui évitait de répondre à leurs questions.
Haya continua à manger tranquillement. Elle ne saisissait pas exactement pourquoi des gens continuaient à observer sa… collègue de table. Certes elle donnait l’impression de rayer un tableau quand elle s’exprimait, mais ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’elle le faisait. Peut-être était-elle attablée en compagnie d’une personne qui avait déjà tué quelques civils dans le village. En voilà une perspective intéressante. C’était le seul moyen qu’elle envisageait pour justifier cet intérêt pour cette jeune femme qui, hormis ses cheveux longs et sa voix désagréable, ne sortait pas réellement du lot. Haya s’interrompit et jeta un œil à l’homme qui l’observait placidement. Son regard rencontra celui d’Haya qui fit un petit signe de tête pour lui demander, en silence, de s’occuper de son assiette. Il haussa les sourcils puis se détourna, vaguement gêné, comme s’il ne s’était pas rendu compte qu’il avait été malpoli.
Haya but une gorgée de son verre d’eau et le reposa, puis entreprit de continuer son repas.
Les cordes vocales détruites, ce n’était pas anodin. Peut-être s’agissait-il des stigmates d’une obscure séance de torture ? Ou plus simplement, d’un ancien combat qui ne se serait pas déroulé exactement comme prévu (comme souvent les combats). Ah… Haya était bien placée pour savoir que le corps portait souvent les traces des échecs et des pertes. Parfois, il s’en fallait de si peu. Et après, ils se retrouvaient là, à kiri, pour y suivre un enseignement qui visait précisément à les mettre face à ces situations et à les inciter à ne plus favoriser l’échec. Un an qu’elle était kunoichi à kiri et elle était devenue chuunin sans même s’y attendre. Ses débuts lents, grossiers et médiocres étaient maintenant en relation avec sa brusque montée en puissance. Elle n’avait pas la sensation d’avoir particulièrement brillé à l’examen des chuunin, même si elle s’était préparée avec sérieux et application. Elle ne s’attendait ni à être proposée pour participer, ni à être promue au bout du compte, malgré ses deux succès. Puis elle avait décidé de progresser parce que subitement, son horizon s’élargissait : les douleurs qui l’avaient poursuivie pendant de longs mois s’étaient tues, son dos ne la faisait plus souffrir, elle était intégrée à une équipe qui comptait sur elle pour ne pas être totalement à côté de la plaque et surtout, sa volonté latente et endormie avait enfin l’opportunité de s’exprimer même si elle n’en savait pas beaucoup plus. Retourner à son village natal, avec une permission de chuunin, revenir là où elle avait vécu toute son enfance et où tout avait été saccagé.
Elle s’était tellement préparée à ce voyage… elle s’était entraînée avec la flamme jaune… elle continuerait à s’entraîner avec la flamme jaune car tout ne faisait que commencer. Elle était au début de sa progression et la fin, le sommet, apparaissait encore tout enveloppé de noirs nuages. Cela ne l’impressionnait pas… elle n’était pas seule.
Muette… pour l’instant. Haya savait que sa voix n’était pas complètement éteinte. Elle se sentait presque, parfois, sur le point de parler. Redécouvrir sa voix… ce serait une expérience nouvelle. Sa voix sera peut-être légèrement abîmée par ce silence imposé. Peut-être plus exactement dans les mêmes tons, également, mais ce serait sa voix. Et Haya était tout à fait impatiente à l’idée de la retrouver. Comme une vieille amie dont tu t’étonnerais de t’entendre toujours aussi bien avec, avait dit Kinsuke. Cela s’en rapprochait effectivement.
Haya était habituée aux conversations de surface, qu’on ne pouvait pas approfondir. Parce que cela lui demandait beaucoup d’efforts de discuter et qu’à force de deviner l’agacement des autres ne l’incitait pas à les produire. Elle devait toujours revenir à son carnet pour transmettre des idées plus profondes que oui, non, je ne sais pas. On ne pouvait vraisemblablement pas avoir à la fois le sentiment de paix quand on n’a pas à répondre aux gens avec la facilité de dialogue en prime. La jeune fille tenait toujours ses baguettes, mais observait la rue à travers la vitre. Elle entendit le serveur à côté d’elle qui donnait à l’inconnue son repas (et ses bouteilles).
Haya sortit finalement un petit carnet, arracha une page et rédigea rapidement quelques mots qu’elle glissa à sa voisine.
Haya - Tu as l’air plus forte qu’une aspirante. Non ?
Elle la fixait sans expression particulière. Il était possible qu’elle ne souhaite pas répondre ou qu’elle ne voit pas où elle voulait en venir. Les ninjas étaient frileux dès qu’il s’agissait d’aborder leurs capacités réelles. Quelle puérilité ! Comme si le fait de savoir ce dont ils étaient capables les rendaient moins forts. S’il suffisait de cela, quelle force ce devait être !
Une force de moucheron et des connaissances d’enfant en bas âge.
Ce n’était pas ce qu’elle cherchait, elle. |
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| Sujet: Re: Nouilles Mer 3 Mar - 0:46 | |
| Haya : +46 XP Motoko : +25 XP
Nous n'aurons malheureusement jamais la conclusion de ce duel de muettes, que j'ai lu il y a fort, fort longtemps ! Mais chouette session =) |
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| Sujet: Re: Nouilles | |
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