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| Terrain numéro 3 - Team One | |
| | Sujet: Terrain numéro 3 - Team One Mar 9 Déc - 2:55 | |
| Le bleu azuré du ciel se révélait à ses yeux. A leurs yeux à tous. Quelques draps de nuages de coton blanc apparaissaient, ça et là, puis se morfondaient sous la brise légère qui réveillait Konoha. C’était étrange comme chaque matin se ressemblait. Il ne paraissait n’y avoir ni hiver ni été, le soleil, chaque jour reprenait son droit, et chassait le froid de son repos funeste. Les volets s’ouvraient, les portes délaissaient leur verrou. Peu à peu, les âmes se levaient de leur tendre sommier, et chaussant des pantoufles d’une confortable assise, elles vagabondaient dans les bâtisses. Il n’y avait pas de coc pour crier réveil à toutes les oreilles. Mais la lumière avait ce petit quelque chose d’imposant, auquel on ne pouvait s’opposer. Les consciences se remettaient sur l’ordre de la route, et les paupières, quoique lourdes et somnolant, se fissurait pour faire apparaitre au monde, la lumière de la vérité toute parfaite :
Sabi – Il fait jour !
Il était pourtant à peine six heures. Déjà si peu de temps passé depuis la veille, et le village s’animait. Comme une troupe désordonnée dans ses rêveries, elle se réveillait, et peu à peu reprenait ce qui devait être un semblant d’organisation. La hiérarchie n’avait pas de prise la nuit. Sauf dans les bars, où les règles changeaient, à leur guise, selon l’imagination de celui qui s’encuvait le plus de verres, et celui qui tenait le plus longtemps, proportionnellement. Sabi n’avait jamais vraiment compris comment l’on pouvait encore s’amuser si perturbé, cela lui échappait, et à bien y regarder, il préférait peut-être ne pas trop s’approcher des sciences à équations bizarres qu’un amateur de bon alcool pouvait débiter pendant une soirée. La nuit, ce n’était ni mathématique, ni arithmétique, en réalité, cela ne touchait d’aucune science, aussi humaine ou sociale que cela pourrait paraitre ; c’était un conglomérat de sentiments et d’émotions tronqués, d’hommes tout aussi apeurés par le noir qui les couvre de leur état spirituellement aggravé aux yeux de tous, comme de leurs propres vécus, à l’ombre ou en plein jour de leur vie. La nuit se cache à elle-même. Elle n’ouvre les yeux de personnes, elle les ferme afin qu’on ne puisse pas même voir que dehors. Il fait noir.
L’Uchiwa sourit. Il aimait lorsque le soleil se couchait, et que plus aucun souffle ne venait déranger leur repos funeste à tous. C’était calme, tranquille, comme dans les bois de Konoha, même les grands jours de foire. Il y avait toujours ce plafond naturel, vert cette fois, qui couvrait et protégeait ses sujets de tous les maux du monde. Mais c’était une nuit bien différente n’est-ce pas ? L’agitation des lieux publics n’avait rien de bien honorifique, le doux zéphyr qui faisait palpiter et ses mèches et son cœur, l’avait toujours renversé d’honneur.
Il s’étira devant la fenêtre, les rideaux encore en travers de la vitre. Pourtant il sentait déjà le contact du soleil sur sa peau, à demi-nue. Sa peau légèrement basanée, d’une vie sous le soleil, mais encore douce comme celle d’un enfant, n’était perturbée par aucun prémisse de poil ou de quelques autres bouton que se soit. C’était pourtant l’âge, mais il fallait croire qu’il était un petit beau gosse par nature. Ou alors en retard. Mais il préférait ne pas penser à cette hypothétique mésaventure dans le grand chemin de la vie. Le café coula doucement, répandant une odeur amère dans la petite cuisine. Mia avait sombré, et ronflait encore dans sa chambre. Elle était bien plus attirante, lorsqu’un espèce de chat touffu coincé dans sa gorge grésillait sa respiration sous une forme un peu abjecte du bon octogénaire. Il fit la moue, et haussant les yeux au ciel avant de se rendre compte qu’il serait difficile de passer le plafond, il posa ses lèvres sur la tasse de terre cuite déjà chaude. Le T-shirt qu’il enfila avait pris une étrange décoloration blanche, au milieu d’un brun plutôt classique, si bien qu’il avait une fâcheuse tendance à se métamorphoser en une mode un peu plus d’actualité que tout ce qu’il avait porté jusqu’à aujourd’hui. Et encore, c’était involontaire.
Il prit son sac à dos, laissa sur la joue de la jolie brune, la marque de ses deux lèvres réunis au doux mélange de café et de menthe – sûrement le dentifrice – et fila le long des grands escaliers. Riku était au courant, bien évidemment, il pensa qu’il n’était pas nécessaire de le lui rappeler une ilnesavaitcombientième fois. Non, il avait mieux à faire.
Battant le pavé avec tranquillité, il ne trainait pas. Rapidement il arriva devant le parvis de la maire et pénétra dans les locaux. Premier étage, éviter tant que faire se peut le réz de chaussé, c’était l’Etage Zéro, dans tous les sens du terme. Son comptoir affreusement blanc, ses hôtesses horriblement belles, et ses secrétaires, terriblement gourdes… Bref, un micmac tout à fait insupportable que l’Uchiwa n’avait pas vraiment passion à répéter. Il grimpa les escalier rapidement.
Yashou – Bonjour Sabi-kun. Tu viens bien tôt.
Le sourire de la jeune femme le calma quelque peu, et il ferma la porte derrière lui. Il retrouva avec joie le visage détendue de Yashou, avec qui il avait déjà eu affaire à plusieurs reprises. Elle était une de ces exceptions qui confirment la règle. Accueillante, charmante, polie… intelligente…
Sabi – Vous allez-bien, Yashou-chan ?
Elle fit tourner tranquillement son siège sur lui-même, jouant avec les patins qui manquaient de rompre sous son poids.
Yashou – Trèèèès bien. J’peux faire quoi pour toi ?
Sabi – Je voulais savoir : notre troisième coéquipier, à Riku et à moi, c’est qui ?
Elle pouffa de rire. Puis elle se reprit. Ils étaient jeunes, Sabi en particulier. Il avait des préoccupations qui sortaient de l’ordinaire, c’est peut-être pour cela qu’elle fut surpris. Mais quoi de plus naturel que de vouloir quel serait son prochain ami ? Parce que c’était de ça dont il était question…
Yashou - C’est une jeune femme, Kyouki.
Une fille ? Ce n’était pas un problème en soit. Non, ce n’était pas un problème du tout. Mais il se demandait comment allait réagir Riku. Il le voyait déjà en train de lui faire la cour et à chercher on ne sait quel prétexte pour s’occuper d’elle, de ses sentiments, de son petit cœur tout chaud par ses longs mois d’hivers…
Yashou – Je lui ai envoyé un courrier hier. Si elle l’a reçut, ne t’inquiète pas, elle sera à l’heure.
Il mima un sourire poli, qui laissait transparaître avec aisance le malaise qui le plongeait dans une latente position. Il restait encore sur le caractère féminin de son nouveau coéquipier. Puis, comme rappeler sur le monde réel, il haussa les sourcils, et sourit franchement.
Sabi – Très bien. Arrigato Yashou-chan.
Il ferma la porte avec pour seul au revoir le petit geste du poignet de la jolie secrétaire principale. Il ne savait pas vraiment pourquoi c’était toujours à elle qu’il fallait qu’il s’adresse, peut-être avait-elle la charge administrative de son équipe. A vrai dire cela tombait plutôt bien, il s’entendait très bien avec la jeune femme. Il sortit un papier de sa poche et zyeuta le plan tranquillement. Le soleil se faisait un peu plus haut encore et sa chaleur illuminait Konoha. Elle n’avait pour comparable que sa lumière. C’était sûrement ce qu’il y avait de plus beau ici. Après l’ascension de la lune, orangée, chauffée par le monde pendant toute la journée. Le crayon traçait finement le chemin à suivre. Parfois, il s’affinait, relatant l’écriture rapide, les contours boursouflés du support qui avait servit de table, et lorsque la mine se soulevait légèrement, elle retombait pour épaissir la trace de carbone. Il sortit des limites du centre-ville et pénétra dans la grande forêt qui faisait d’une barrière naturelle, un véritable champ de bataille à dimension humain. Le lieu qu’on leur avait recommandé – ou imposé, il ne savait pas vraiment – était un terrain plat, dénudé d’arbres, à la lisière des grands arbres. Il se prolongeait, indéfiniment jusqu’à ce que Konoha ne soit plus, et que les chemins creusés par les pas de l’homme et par la pluie ne soient que sentiers du pays du Feu.
Il s’assit doucement contre un chêne et leva les yeux au ciel, toisant le soleil de son impériale hauteur, symbole de sa toute puissance. L’Uchiwa se dit que le jour où arriverait à le toucher, alors ce monde changerait radicalement ; mais il s’y plaisait, alors il préférait laisser l’astre dans un rêve anodin, entouré de ses compagnons, collés contre le divin plafond bleuté que l’on ne peut apercevoir que la nuit, lorsque le plus grand de tous cède son onirique place. Il ferma alors les yeux, et s’imaginait dans un autre monde. Cette capacité à se mouvoir dans des lieux parallèles dignes de son imagination avait toujours été superflu, incompréhensible. Avec la découverte du sharingan, tout cela s’était progressivement calmé. Pourtant, il y a de cela quelques nuits à peine, il se reprit, dans les bras de Mia – et seulement dans ses bras – à rêver. Tout homme laissait son esprit voguer, c’était inéluctable. Mais Sabi différenciait avec précision la liberté sensorielle du corps au repos, à la tourmente du rêve, celui qui n’annihilait et l’emportait dans des songes, à leur commencement abordable, puis rapidement incontrôlables. Il avait autrefois repris ce phénomène à la possibilité de décomposer ce propre monde, du sharingan, qui était apparut, fort tard chez l’Uchiwa, mais avec une puissance certaine. Ce semblant d’imagination qui repousse un peu plus loin encore les limites du fictif. C’était idiot en soit, le fictif n’a pas, en théorie, de frontières, sinon celle de l’esprit de l’homme. Mais c’était là tout le paradoxe. Aucun homme ne pouvait si rapidement, émettre de telles images.
Il sourit, puis se dit que Riku et cette dénommée Kyouki ne tarderaient pas. Il les voyait déjà arriver ensemble, sa tapant la bise, voir plus si affinité. Riku avait toujours eu un certain charme, et s’il fallait le poussé jusqu’à l’extrême, il n’avait aucune timidité à la faire. Il avait souvent pris exemple sur son coéquipier. Aujourd’hui qui pourrait dire de qui des deux genins était le plus doué ? Personne, et c’était sûrement cela qui faisait leur force. C’était agréable de faire rompre l’adversaire dans l’inattendu. L’Uchiwa se l’imaginait déjà, en train de transpirer de douleur face à lui, tout en s’interrogeant sur la qualité du suivant. Ca faisait très vite peur. Et c’était mieux ainsi, la peur est une défense de moins a passée, mieux, il est plus agréable d’y enfoncer ses poings.
Le cercle noir qui traçait ses yeux était toujours de la même forme. La couleur sombre, vide, incrustée du néant se répandait un peu plus. Il prit un miroir, puis il trouva cela stupide : il le sentait, ce sont ses yeux. Mais il voulait en être sûr. L’impulsion de chakra autrefois violente n’était qu’une vague calme et plate sur un rivage de sable fin et blanc. Il n’y avait rien à redire de la tranquillité des îles dans lesquelles berçaient le dôjutsu, comme confiné. Dans la plaque froide, qui reflétait une réalité bien déformée parce que simple et physique, le rouge de son œil perdait de sa superbe, prit dans la tourmente d’une prunelle noire. Les deux virgules gonflaient, elles prenaient peu à peu une place trop importante. L’Uchiwa ne voulut pas poursuivre trop longtemps cette nouvelle expérience qui s’offrit à lui.
Ses paupières se rabattirent.
Et lorsque ses deux yeux retrouvèrent la douce lumière du soleil, galvanisée par l’ombre du grand chapeau de feuille, il n’y avait que le brun de ses yeux pour le côtoyer avec une telle impudeur. |
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| Sujet: Re: Terrain numéro 3 - Team One Jeu 18 Déc - 23:34 | |
| Le jour était juste levé, Riku l'avait attendu. Il ne dormais plus depuis une heure à peu près mais par entêtement il avait refusé de se lever avant le soleil. Certaines nuits le genin se réveillait en sueur la main plaquée sur son ventre au niveau du foie, le souvenir de la douleur de la lame. Cela faisait longtemps mais ce souvenir ne passait pas, il faudrait un nouvel événement pour écraser celui-ci.
Le jeune homme s'était levé et avait mangé en regardant par la fenêtre, le ciel bleu s'étendait toujours au dessus de sa tête, de leur tête à tous. Les rares nuages épars lui rappelait ce qu'on lui avait dit lorsqu'il était petit, qu'un nuage pouvait cacher la lumière du soleil mais qu'un souffle léger suffisait à les déplacer. Ce qui voulait dire que pour voir clair il suffisait de peu pour dissiper les mensonges de la vie.
Le genin traversa le salon, en passant devant la table ses yeux se posèrent sur la lettre qui s'y trouvait. Les mots couchés sur le papier lui demandaient de se rendre dans une zone particulière de la forêt pour y rencontrer le troisième membre de l'équipe. Dans sa tête défilèrent de nombreux visages qu'il avait croisé à l'académie, l'un d'eux était peut être leur futur équipier.
[Riku] – Quoi qu'il en soit j'espère qu'il sera pas trop nul...
Dans le couloir, il put entendre la porte voisine s'ouvrir et se refermer puis des bruits de pas légers et maîtrisés. Sabi, sans aucun doute. Riku sourit en pensant à son frère d'arme et se demanda un instant ce qui le poussait à partir si tôt. Il tourna la tête pour voir l'horloge.
*Il reste au moins deux heures avant le rendez vous... *
Le genin prit son temps pour finir de se préparer, il noua son bandeau frontal et s'arma puis sortit. Il descendit les escaliers à pas lents l'esprit toujours ailleurs. Il ne digérait pas sa défaite et cela l'avait changé, bien que Sabi ait essayé de lui remonter le moral. Cependant il y avait ces nouvelles qui arrivaient et aideraient à lui changer les idées, le troisième de l'équipe et l'examen chuunin. Chose que Riku attendait depuis un certain temps, il comptait bien entendu y arriver accompagné de Sabi. Pour cela il devait encore s'entraîner.
Riku marchait dans les rues de Konoha, Sadame sur le dos, la rage au ventre. Il arriva enfin au lieu écrit dans la lettre, il aperçut Sabi qui se trouvait déjà dans la place, assit contre un chêne.
*Toujours là où il faut quand il faut... hein ! *
Riku se téléporta sans un bruit dans le chêne au dessus de son pote. Puis il observa la fin de la scène, un Sabi se regardant dans un miroir. Ou plutôt regardant ses propres yeux, cela il le savait car il connaissait de mieux en mieux l'Uchiwa et ses soucis de lignée.
Riku lui n'avait pas encore de problème de lignée, bien que son père se trimbale encore vivant sur cette terre, il y remédierai un jour ou l'autre. Puis il n'avait pas encore pu en apprendre d'avantage sur les jutsus de son pays d'origine avec lesquels il avait d'étonnantes facilités et affinités.
*Lorsque je serais chuunin je pourrais demander une mission à Iwa et je subtiliserai des jutsus sur place, ce sera ma mission personnelle... Un jour je trouverai qui à détruit Iwa et je lui ferais payer... *
Lui aussi avait ses problèmes personnels mais il savait aussi que s'il demandait à Sabi de venir l'aider il viendrait, c'est ça un ami. En attendant c'était à lui d'aider son ami qui se tracassait avec ses yeux. Riku sauta de l'arbre tandis que Sabi rangeait son miroir.
[Riku] – Alors poto... t'as pas dormi de la nuit et tu regarde si t'as pas les yeux rouges ?
Un sourire ironique et amical se dessina sur le visage encadré des cheveux blancs.
[Riku] – En attendant notre troisième on pourrait voir si on peut pousser ton dojutsu plus loin ? Moi aussi j'ai une petite technique à travailler avant qu'on passe l'examen chuunin...
*Et que tu m'accompagne à Iwa... * |
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| Sujet: Re: Terrain numéro 3 - Team One Dim 21 Déc - 17:09 | |
| Elle n’était pas restée après le cours de Kairi-sensei. Pourtant si elle avait un peu attendu et observé les autres élèves sortir, elle aurait pu voir toutes les déclinaisons de la réussite complète à l’échec le plus … humide. Ç’aurait pu être drôle, mais elle avait autre chose en tête.
* Je n’ai toujours pas de bandeau Konohéen… Peut-être que je trouverai quelqu’un à l’accueil qui saura me dire comment l’obtenir. *
Elle avait donc fait le tour par l’extérieur de l’enceinte, puis était revenue au bureau à l’entrée de l’académie. La porte était entrouverte, et elle y avait trouvé le petit monsieur qui l’avait accueillie lors de son arrivée à Konoha. Il écouté sa requête avant d’hocher négativement de la tête.
«- Je suis navré demoiselle, mais il n’y plus de bandeau ici, il faut aller voir à la mairie, c’est eux qui sont en charge de ce matériel maintenant. Vous revoir aura été un plaisir, à bientôt j’espère. »
Il la gratifia d’un sourire chaleureux, puis se réabsorba dans la paperasse qui semblait meubler son bureau et son temps libre. Kyouki n’avait pas besoin d’en savoir plus, elle se dirigea donc là-bas, où elle espérait bien trouver son ‘insigne’. La mairie n’était pas difficile à trouver, trônant au centre du village, avec autour une agitation perpétuelle semblable aux mouvements browniens des bactéries en milieu aqueux. Elle traversa la foule affairée, notant mentalement ceux et celles qui ne semblaient pas indifférents à son passage.
Arrivée dans le hall, ne sachant pas trop quelle direction prendre, elle demanda son chemin à la première personne qu’elle croisa. Celle-ci balbutia légèrement avant de se reprendre et de dire d’une voix plus assurée de continuer sur le couloir de gauche et de prendre le second bureau à droite. Après l’avoir remercié, elle alla à se bureau.
Elle n’eut pas besoin de frapper : au moment où elle levait la main, la porte s’ouvrit sur une secrétaire qui sortait en trombe. Il s’en fallut de peu pour qu’elles se percutent. Il n’en fut rien, et sans se déstabiliser, lui demanda l’objet de sa requète. L’affaire n’était pas compliquée si bien que la secrétaire chercha vite l’objet désiré et le ramena. Avant de le donner à Kyouki, elle lui demanda son nom afin de se souvenir de la transaction (histoire que chaque ninja ne s’amuse pas à collectionner les bandeaux …). Quand Kyouki lui dit son nom, elle tiqua.
«- Kyouki … Kyouki … Où ai-je vu ce nom ? Ah oui, je me souviens : avez-vous bien reçu un pli vous affectant à un équipe ? »
Cette dernière nia – remarque, elle n’avait pas encore vraiment cherché à voir le contenu de sa boîte aux lettres.
«- Je vois, parce que vous avez reçu votre affectation à l’équipe une avec Ginko Yagi. Vous aviez rendez-vous aujourd’hui à 10h30 au terrain d’entraînement. Le terrain se trouve à l’ouest en sortant de Konoha vers la forêt. Vous traversez la rivière en continuant un peu plus au nord, et vous devriez y trouver les autres membres de votre équipe. A l’heure qu’il est, ils vous y attendent déjà ! »
Kyouki, qui avait attaché son bandeau autour de ses cheveux entre temps, regarda la pendule qui affichait 10h32. Confuse à l’idée d’être en retard dès le début, elle demanda à la secrétaire à laisser ses affaires sur place, elle viendrait les récupérer plus tard, mais là si elle voulait minimiser le retard, fallait vraiment qu’elle se dépêche ! La secrétaire accepta sans difficulté – si jamais il y avait quoi que ce soit, elle passerait par Sabi. Sans demander son reste, Kyouki se métamorphosa en guépard et partie au quart de tour vers la forêt.
Cette fois-ci les gens ne se retournaient plus sur son passage pour la même raison – un animal sauvage, mais aux allures élégantes -, d’ailleurs, elle non plus ne faisait plus attention à eux. La sensation de course était agréable, le vent lissant son pelage, la terre glissant sans effort sous ses pattes, le soleil lui chauffant le corps. Lors du premier grand virage, ses coussinets l’empêchèrent de déraper et sa queue la rééquilibra. Elle galopa encore à fond de train, suivant les indications à la lettre. Elle entendit la discussion de deux personnes près d’elle, elle devait être arrivée.
Au détour d’un bosquet imposant, Kyouki débarqua toujours à grande vitesse dans une clairière d’entraînement où se trouvaient deux jeunes gens. Elle freina le plus rapidement possible et reprit sa forme initiale aussitôt. Elle se pencha pour s’excuser et releva enfin la tête vers ses nouveaux compagnons. |
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| Sujet: Re: Terrain numéro 3 - Team One Dim 28 Déc - 14:29 | |
| Il aurait aimé que se soit un simple petit bonhomme. On l’appellerait Sharingan, et à la naissance, Sabi lui aurait associé un joli petit nom bien familier, avec lequel il aurait pu s’amuser sans fin. C’était une manière comme une autre de personnaliser ce dont il n’était pas question de saisir si jeune. C’était à cela, que servait les contes pour enfant. Matérialiser une relation entre le bien et le mal, que même les parents ont du mal à comprendre. D’ailleurs, il est normal de se demander si les histoires de fées, de princesses, de beaux chevaliers et de méchants dragons, ne sont pas plus utiles aux adultes qui les lisent, qu’aux enfants qui ne voient la dedans, que la simple émanation d’un monde bien meilleur que celui dans lequel ils ont été appelés. Entubés quoi, les mômes. Mais non, ce n’était pas un petit être dans sa tête, qui dirigeait le dôjutsu avec une telle habilité qu’il aurait suffit de le récompenser pour qu’il ne prenne un peu plus de poids et de puissance encore. Le Sharingan avait toujours été une valeur abstraite, quelque chose de floue et d’indécis, sur lequel Sabi n’avait que très rarement pu mettre le doigt. Avancer dans les pénombres de son esprit, c’était impossible. Les landes dans lesquelles il s’amusait à voguer ne se terminait que lorsque le corps, fatigué, s’endormait sans demander son reste. C’était dommage, mais il n’avait pas besoin de se savoir fataliste pour résumer cela à la simple action de « la vie », cette valeur un peu plus complexe et floue et encore que tout le reste. C’était fou comment tout était relié à… tout, et au reste encore ! L’occasion, l’opportunité, ne relevait que de peu de choses et pourtant, lorsqu’on se retourne pour l’observer, elle parait si fine qu’on se demande encore comme aujourd’hui elle semble aussi solide que nos passions pour celle-ci. *** Une dernière fois il se plongea dans l’antre obscur d’une âme indécelable. C’était la sienne, la sienne, la sienne. Tout y résonnait comme entre deux grands pans d’une montagne, une vallée acérée et finement creusées par l’eau. Le ravin spirituel qui meublait les paysages de ses songes s’étaient dégradés depuis la dernière fois, pourtant la boue sur laquelle il marchait d’habitude avait disparu pour une terre souple et consistante. Ses yeux se baissèrent vers l’immaculée et brune dalle, sans qu’aucune explication ne remonte vraiment. Il était une nouvelle fois perdu dans les méandres de rêves, de sortes de puissances, et d’autres choses tout aussi inexplicables et incompréhensibles. Il se mit à marcher, sans que jamais ses pieds ne s’épuisent, décrivant un chemin qui devant n’existe pas, mais qui derrière se forme, de la seule trace de ses pas. Il avait toujours du faire ainsi. La seule fois où il n’avait pas crée sa propre route, il avait cru mourir. Et bien que peu attaché à la vie, la mort n’était pas vraiment une solution qu’il appréciait plus que les autres. Disons qu’elle restait toujours ce point d’interrogation, derrière les longues lettres, ponctuations, qui font de la vie un interminable texte, un récit biblique pour soi, hérétique pour les autres, mais cultes, pour tous. Devant lui les grandes portes sortirent de terre et se soulevèrent comme si un mécanisme les avait caché jusqu’à son arrivée. Non, elles étaient si grandes, et Sabi si petit, qu’elles avaient d’abord été, à la surface de l’horizon, de simples graviers, puis des cailloux, pour devenir ces deux montagnes gigantesques, où le son résonnait un peu plus encore, encore, encore. Et encore. C’étaient ces deux pentacles qui recouvraient l’entière partie de sa puissance. Entière ? Non, il y avait également la force de son esprit, qui faisait de Sabi ce dont il était vraiment, et qui permettait notamment d’ouvrir, ses deux gigantesques réceptacles d’une révélation bien lointaine. Le chakra avait toujours été utilisé par les hommes, sans qu’on ne comprenne, ni que l’on veuille comprendre, de quoi il est vraiment constitué et d’où il provient. Les connaissances à son sujet son immenses, certes, mais quels sont ses secrets ? Pour le moment il n’y en avait guère que dans l’imagination de l’Uchiwa. Il posa la paume de ses deux mains sur la pierre froide et ressentit les quinze dernières années conquérir la pierre. Comme si ce passé qu’il avait calfeutré au plus profond de son cœur resurgissait. Tout remontait, il en était subjugué. Enfin son souffle se calma, sa respiration reprit une cadence posée, et toujours appuyé contre la roche, il ferma les yeux. Rien n’était vraiment effacé, mais cela il s’en doutait. De toute manière l’amnésie n’était pas vraiment une solution adéquat, il n’y avait plus rien pour forger le présent, si du passé les seuls souvenirs qui restaient ne sont que trous noirs, et vagues blanches, un coton silencieux et vaporeux pour seul mémoire. Il y avait déjà pensé. C’était une sorte d’alternative à la mort. Les gens oublient la haine et la colère qu’ils ont pour quelqu’un lorsqu’ils savent que lui, n’a plus rien pour comprendre de tels sentiments. Reconstruire une autre vie, c’était finalement trop dur. Il avait déjà du mal à fonder la sienne. Et pourtant il y arrivait. Shinzei – Qu’est-ce que tu cherches encore, Sabi ? Le jeune garçon se laissa glisser, se retourna, et s’accroupit, le dos contre la paroi de la porte. Sabi – Ce que je n’ai pas trouvé jusqu’ici. La voix sembla feindre un rire amusé. Shinzei – Toute chose trouvée ne mérite plus qu’on la cherche. A moins que tu ne sois trompé. Mais j’en doute. N’ai-je pas raison ? Il leva les yeux au ciel comme s’il n’y avait que lui pour porter si grave les paroles qui se projetaient dans tous les sens, rebondissant contre les troncs, fouettant l’herbe blanche et asséchée, creusant la terre meuble. Sabi – Peut-être que je cherche qui tu es vraiment. Shinzei – Qui je suis ? Oui, c’est évident. Bien sûr, c’est évident…Il parut songeur, sans que pour autant un visage ne puisse vraiment confirmer l’expression d’émotions que seul un élément visible ne pourrait décrire. Sabi – J’imagine que cela signifie que je devrais chercher ce que je suis avant…Un « Ah » satisfait rompit le silence de verre. Shinzei – Il n’y a pas d’ordre. Ni d’Avant. Ni d’Après. Je suis, ce que tu es. D’une certaine façon, si tu me trouves, tu te trouveras également. Si tu te trouves… je n’y serais peut-être pas. Mais tu sauras à quoi t’en tenir. Sabi – On broie des paroles qui ne veulent rien dire. J’ai avancé, j’ai évolué. Comme tous les autres. Je me suis adapté, j’ai trouvé des convictions qui me tiennent à cœur et non qui tiennent mon cœur, j’ai des amis, et des ennemis. Je crois ou ne crois pas, mais ne reste pas indécis. Je suis puissant devant le puissant, faible devant le faible, comme tous les autres. Je suis moi, c’est presque indéniable. Et pourtant, je n’ai encore aucune place pour toi. Shinzei – Sûrement pour cela que c’est « presque » indéniable. Sabi se prit à rêver. Il ne comprenait pas vraiment comme c’était possible, étant donné qu’il était déjà dans ses songes les plus profondes. C’était un lieu qu’il appréciait beaucoup, et qui chaque fois qu’il s’y retrouvait, découvrait de grandes choses. Shinzei – Mais si tu y réfléchis bien, je suis la seule chose qui fais de toi un Uchiwa. Sabi – Je n’ai ni orgueil ni impétuosité. Je n’ai rien d’Uchiwa si ce n’est cet oe… Le déclic parvenu, ses coudes se replièrent sur ses genoux, haussés, et les pieds dans la terre, il raffermit sa position. Il se disait encore qu’une simple poupée avec laquelle il jouerait serait une solution trop simple pour un fait si complexe. Finalement, tout avait bien un nom. Les songes étaient un monde de rêve où tout se réalisait, sans qu’il n’y ait vraiment de possibles réalités. Shinzei – Tu m’as moi…Les portes coulissèrent et le flux bleuté s’étala dans les grandes steppes, prenant sous leur coupe les immenses plaines et hauts terrains d’un monde où il n’existe finalement que le néant. Mais le néant. C’était tellement. Plaisant. *** Je lâchais le miroir. C’était stupide de vérifier mes yeux, alors que je sentais leur présence au plus profond de moi-même. Le trou noir qui venait de m’animer était toujours inexplicable. Je n’en eus cure. La voix de Riku fut bien réelle pourtant. Il leva les yeux, et déposa la plaque de verre sur l’herbe fraiche et verte. Il sourit de plaisir et laissa le genin s’asseoir à côté de lui. Cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient plus vus. Depuis leur retour du Pays de la Pluie, et la semi-réussite de leur mission, les deux genins avaient multipliés les entraînements, l’un avec Akogare, l’autre avec Ginko. Sabi se demandait encore s’il devait en préférer l’un à l’autre, mais il n’y avait aucune raison d’affirmer qu’ils se hiérarchisaient dans l’échelle des Préférés. De toute manière cet ordre était idiot. Idiot, parce que gamin. Gamin, parce qu’ils l’avaient tous repoussés, tous, ceux qui se disaient matures. Bref, matures, mais idiots. Cela se tenait. Sabi – J’ai du me shooter pour oublier les gémissements de la d’moiselle que tu avais ramené. A moins que c’était pour me marrer avec la mienne… En fait, je m’en souviens plus trop. Il fronça les sourcils, comme si Riku pouvait croire un seul instant que l’Uchiwa s’attardait à se défoncer… puis pouffa de rire. Sabi – Une chose est sûre, mes yeux, ils sont de plus en plus noirs. J’aurais beau utiliser toutes les drogues possibles et inimaginables, ce rouge disparait progressivement. Je ne sais pas bien ce que cela veut dire, mais… J’vais essayer d’en tirer quelque chose ! L’examen chuunin se distinguait un peu plus chaque matin. Une semaine, tout au plus ? Ils n’étaient pas bien tenus au courant, la surprise se liraient sur leurs yeux lorsque des bandeaux aux insignes inconnus débarqueraient sans retenue dans les ruelles de Konoha. Sabi se sentait prêt. C’était bien la première fois qu’il n’y avait dans son esprit, ni l’impertinence d’un trop de confiance, ni la frousse, d’un manque d’assurance. C’était pourtant simple, ils allaient avancer, et tout balayer. Sans rien laisser. C’était radical, mais il fallait être réfléchi et efficace. Prendre les évènements un par un, faire tout dans son temps et… et avancer. Un plan simple mais intéressant. Il en jouissait d’avance. Et puis sur sa route, il y aurait peut-être des adversaires qui rendraient le challenge un peu plus amusant encore. Ils se levèrent tous deux. Sabi réactualisa son sharingan, deux virgules plongées dans une mare de noir pétrole modelèrent ses deux prunelles, et regarda Riku. Sabi – Vazy, balance la sauce, va falloir du choc pour le motiver, le bonhomme à l’intérieur de ma p’tite tête !Pris dans la tourmente il n’avait même pas remarqué le félin qui venait de s’immiscer dans la conversation, rapidement transformé en une jeune femme dont Sabi n’avait jamais vu la teinte à Konoha. Le nom même de leur coéquipière s’était effacé devant l’adrénaline d’une nouvelle expérience. Depuis combien de temps les deux garçons ne s’étaient pas mis sur la gueule, dans les règles de l’art, et l’art pur pour seule règle ? |
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| Sujet: Re: Terrain numéro 3 - Team One Lun 19 Jan - 20:42 | |
| Un léger sourire au lèvres, une phrase totalement déplacée aux lourdes conséquence si elle s'avérait vraie, puis leur éclat de rire succéda aux prémices mal dissimulées de Sabi. C'était une véritable source de bien être et de motivation, à chaque fois que Riku se trouvait en présence de son ami les soucis qui le tracassaient deux secondes plus tôt disparaissaient. Éloignés l'un de l'autre depuis un bout de temps, il ne faisaient que se croiser ou passer peu de temps ensemble mais aujourd'hui cela aller changer.
*On va repartir pour une aventure... là ça va être très cool je sens... *
Sabi pensif, s'exprima étrangement sur la couleur de ses yeux, le genin aux cheveux blanc avait du mal à saisir le sens de ces informations, il fallait le vivre, le sentir être d'une manière ou d'une autre liée à ce clan.
Souvent Riku y pensait, lui qui n'appartenait pas à un clan au sens strict du terme. Certes on lui avait raconté que le clan de son père avait des affinités avec l'élément terre mais c'était une chose banale en soit. D'une autre part sa mère aussi appartenait à un clan mais lui n'avait jamais fait de rêve prémonitoire ou lui montrant juste des images censées. En d'autre termes il n'avait aucun trait héréditaire particulier, il n'était qu'un simple shinobi.
Puis le regard de Sabi, avec ces yeux étranges aux pouvoirs sans doute encore cachés, lui rappela la réalité. Que l'on soit d'une lignée ou non on peut atteindre le sommet.
*Il n'y à pas qu'un seul chemin qui mène en haut de la montagne. *
Les paroles de son camarade éveillèrent en lui cette envie de combattre, de déchaîner toute sa puissance tout en sachant que c'était le seul sur qui il pouvait ainsi se lâcher. Il avait confiance en Sabi et le savait suffisamment robuste pour tenir le choc. En revanche il attendait autant de sincerité de sa part, comment dire se battre dans les règles de l'art... ou du moins se battre avec son coeur ses tripes et le reste.
Soudain un animal déboula dans la clairière se transformant en une magnifique jeune femme qui lui rappelait étrangement quelqu'un. Lorsque celle-ci eut fini sa petite courbette d'excuse et montra son visage il n'y eut plus de doute.
*C'est Kyouki... notre équipière... ça va donner avec Ginko ! *
Il marmonna à l'attention de Sabi juste avant de crier à l'adresse de la jeune femme.
[Riku] – Fais gaffe elle est plus dangereuse qu'elle n'en a l'air... Planque ton petit bonhomme mon frère faudrait pas l'effrayer de suite mais je te promet un bon duel bientôt. Et SALUT TOI !
Les dés étaient jetés, l'énergie qui avait parcouru Riku précédemment s'était dissipée, leur combat était repoussé mais à quand... peut être pas avant le tournoi chuunin. |
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| Sujet: Re: Terrain numéro 3 - Team One Mer 21 Jan - 16:31 | |
| Sabi : +23 XP Riku : +11 XP Kyouki : +6 XP |
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| Sujet: Re: Terrain numéro 3 - Team One | |
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