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 Le vieux chêne

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Sabi Uchiha
Mort
Sabi Uchiha


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MessageSujet: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptySam 12 Juil - 13:52

Le vieux chêne Img-115714nhevo


Le vieil arbre vert, de konoha.
Ah, si celui-ci pouvait parlé, il aurait certainement beaucoup de choses à raconté.
Certains, le disent centenaire, d’autre le disent millénaire Tous, ne connaissent pas l’existence de celui-ci.
Caché, au fin fond de la forêt, il n’est découvert que par ceux qui y passe du temps.
Cette arbre, peu ordinaire a de profondes racines qui parcourent le sol, à la recherche de compagnie végétale.
Son écorce, est fort épaisse, résistante, et humide. Comme épuisé par le temps, l’arbre se contorsionne, de multiple façon, pour finalement trouver sa place dans la hauteur des bois. Cet arbre, qui aurait tant à raconter, demeure solitaire.
Etrangement, un périmètre naturel autour de celui-ci c’est formé. Pas le moindre arbre, pas la moindre pousse n’ose s’approcher de ce maître des forêts.
En ces lieux, cette arbre, roi de la forêt, incarnation de la nature reine en maître. Et comme tout trône qui se respecte, ses alentours sont ornées d’une mousse végétale douce, et incroyablement tenace.


L’environnement y est asse agréable, pour ceux qui aime la nature.
Calme, silencieux, asse humide et asse sombre, il est un lieu de repos comme d’entraînement.
La douceur de la nature et l’amour de la forêt encadrent ces lieux. Il n’y a rien à voir, par apport aux autres coins de forêt, celui-ci est sacré, banni d’un arbre qui a traversé les âges pour témoigner de l’endurance de la nature. Il est ici pour rappeler aux plus hautin, qui dirige réellement ce monde. Cette arbre, centenaire, millénaire, il est le roi de la forêt et béni ceux qui le respecte.
________________________________________________



Sabi, les sueurs au front, courait silencieusement. Il venait de croiser l'un des membres de cette famille qui n'était pas la sienne. L'une des familles qui pour préserver leurs silence, était près à briser l'espoir des plus courageux. 'Tu seras toujours maudit’ Lui dit-on sans cesse. Même certains de ses anciens professeurs de l’académie, désespéraient à le voir tel qu’il était. Partout, il est dit que ceux du second rang, ne peuvent rien face aux doué de ce monde. Que les sourds soient bénis. Il préférait ne jamais avoir entendu, plutôt que d'entendre de tel insulte à son égard. Certes, il était faible, du moins, il l’était encore. Chaque jours, encore et encore, il s’entraînait dur dans tout les domaines. Méditation, conditions physiques, conditions mentales. Il avait l’ambition de devenir quelqu’un, il avait la volonté de s’entraîner pour devenir enfin quelqu’un. Cette fois encore, prit d’une pulsion d’adrénaline, il s’épuisait dans les bois, courant à vive allure, comme pourchassé par ce passé tenace. Ce passé ? Mais aussi ce présent. Tout ces mépris, tout ces préjugés. *Je leurs montrerais, un jours, le soleil se lèvera, et ma persévérance aura payé !*

Le souffle court, il ne parvenait plus à s’arrêter. La machine était lancée. Alors que vingt bonnes minutes s’étaient déjà écoulé, ses jambes étaient prisent dans une spirale infernale. Le désir de continuer. Avancer, avancer, avancer toujours et encore vers son objectif. Comme si ces pas, faisaient tourné sa destinée, il s’acharnait encore et encore à progresser dans la foret. En cet instant, il avait la volonté et l’envie de courir jusqu’à l’épuisement. Il courut encore et encore, jusqu’à sa vue. Il était là, massif, implanté sagement dans le sol, le vieil arbre de Konoha. Il est dit bien des comptes à ce sujet. Que parait-il, il serait le premier arbre du village. Celui, qui donna l’image du village, la feuille de konoha. Aveuglé par ce majestueux roi de la foret, Sabi s’arrêta de courir. Autrefois, déformé par la colère, les yeux d’azur du jeune garçon se détendirent, pour adopter une image plus douce, plus respectueuse. D’un pas souple et léger, le souffle profond, il s’avança à la rencontre de celui-ci. Il remarqua, ce calme absolue. Pas un oiseau, pas un mots, pas un cris d’animal, rien. Seul, un profond respect du silence dominait ces lieux… Reposant. Une fois arriver à celui-ci, le jeune garçon ne pu s’empêcher de poser une main douce et calme sur cette écorce. Epaisse, douce, humide, tel un noble manteau, il admira les marques du temps. Le jeune, rencontrait le vieux. Du haut de ces centaines d’année, l’arbre se laissait admirait par ce jeune garçon.


« U.. Un jours je serais comme toi ! Je te le jure ! Je me battrais, je défendrais mon image coûte que coûte. Comme toi, je m’imposerais sur cette foret de talents, j’en fait le serment » lui dit-il à vive voie. La vue de ce vieil arbre qui s’était réservé le privilège d’un espace, au cœur de cette vaste forêt avait déclanché toute la volonté du jeune garçon. Plus que jamais, il était déterminé à la réussite. Respectueux du silence du vieil arbre, il s’assit en tailleur sur l’une de ses épaisses racines, et menton baissé, yeux fermés, commença calmement à méditer. *….je t’en fais le serment…*

C’est après bien quelques minutes de méditations, que le jeune garçon décida de s’entraîner en compagnie de cet arbre qui s’était forgé une dignité au sein de la forêt. Le regard déterminé, il se releva et s’étira calmement. La nuque, les genoux, les coudes, les poignes, les chevilles, bien.. Il s’était maintenant assez étiré pour son entraînement. Il allait pouvoir se montrer qu’il avait la volonté de devenir quelqu’un d’important. Qu’il serait capable de défendre ceux qui lui sont chers. Les mains derrières la tête, il commença à quelques flexion avec les jambes.


« Un, deux trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize… »

Avec détermination, il s’acharna à son exercice personnel. Ils vont voir, tous ! Même s’il ne sera jamais le meilleur dans la maîtrise du chakra, il sera tout de même un excellent Shinobi, honorable et digne de confiance. Après une trentaine de flexion, ses jambes commencèrent à le brûler. L’effort se faisait de plus en plus difficile. Au début, ce fut difficile, il sera des dents. Ces brûlures devinrent de plus en plus désagréable. Mais au fur et à mesure qu’il s’entêtait à continuer, il se rendit compte que cette douleur n’était pas si désagréable. Elle était la preuve, que l’exercice fonctionnait. Elle était la preuve que ses muscles travaillent. Réjouis par ce point de vue, le jeune garçon redoubla d’effort, continent encore et encore. Arrivé à la cinquantaine, ses genoux commencèrent à lui être douloureux. Il sentait son articulation, souffrir de l’excès. Cela ne montrait rien de bon, il cessa l’exercice. Essoufflé, les muscles des jambes en feux, il devait trouver quelques chose d’autre à accomplir. *Encore, encore, ne jamais s’arrêter, jusqu’à l’épuisement, ne jamais s’arrêter*

Pauvre petit bonhomme, écrasé par un retard significatif et par des regards souvent acerbes ou agressifs. Certains, en le voyant ainsi riraient de son infortune. Le jeune garçon s’allongea à plat ventre, et commença à faire des pompes. Les jambes ont subie un exercice, aux bras de subir la colère de Sabi.. Il débuta lentement, pour un exercice difficile. De un, de deux, de trois, de quatre, sans la moindre hésitation, sans la moindre pause, le jeune garçon s’entraîner sans relâche. A présent, voici que la musculature de ses bras et de son torse, lui devint brûlante. Avant qu’il ai pu accepter cette nouvelle douleur, il souffre de ses muscles qui s’étirait et se contractait. Les dents serrées, le regard toujours remplie de détermination. Les épaules, lui étaient particulièrement douloureuses. Mais il ne lâcha rien. Comment cette douleur pouvait ébranler sa volonté. S’il souhaite suivre la voie des Shinobi, il devra alors subir des douleurs, bien plus difficile à contenir que celle-ci. Ignorant la douleur, ignorant les souffrances, il arrivait déjà, lentement, au nombre de cinquante. Une larme coula alors de son œil droit. C’était trop dur, mais il ne voulait pas arrêter. Ses articulations le rappelèrent à l’ordre, Ils lui devinrent affreusement douloureux. Ses coudes, ses épaules, ils ne supportaient pas ces efforts si soudains, et si difficiles. Le jeune garçon, s’écroula. Ses muscles tremblaient, atrophié par les efforts. Une autre larme de douleur lui traversa alors la joue. Mais dans toute ses souffrances, il souriait. Lourdement, il se redressa. Les dents serrées, il prit presque penne à s’asseoir. Lorsqu’il se retrouva assis, il observa ses bras, endolori.

Il songea à entreprendre un exercice pour s’entraîner l’abdomen, et les muscles du dos. Mais les muscles des bras, lui demandaient un moment de répit. Même habitué à des tâches difficiles, l’Uchiha souffrait de cet entraînement un peu disproportionné, sans aucune méthode. Convaincue de devoir souffrir pour arriver à quelque chose, même si c’était un erreur, il était heureux de pouvoir sentir ses membres se développer.. Doucement. Allons, reprenons une médiation, rien de mieux pour l’esprit. Lentement, il se releva, et se rendit à la l’épaisse racine, sur la quel il avait commencé sa méditation. S’y assaillant en tailleur, il reprit cet entraînement mental..

Progressivement, son cœur se calma, les douleurs s’estompèrent. Et de nouveau, ce sont des yeux déterminés qui réapparurent. Sans perdre de temps, le jeune garçon s’allongea, les mains derrière la tête et s’exerça l’abdomen. Ses entraînements, manquaient cruellement de structures, c’était en fait une façon de se défouler. Certes, il se musclait, mais aux lieux d’entraîner les partit de son corps fautif, il entraîna ses points fort. A la fois une bonne et une mauvaise choses.. Sans répits, sans hésitation, il enchaîna effort sur effort. S’entraînant le dos, le buste, l’abdomen, les épaules, les bras, les jambes, les mollets, il essaya de penser à tout avec de multiples petits entraînements. Pour s’entraîner dos et jambes, il porta de lourde pierre et se mit à courir. Pour entraîner épaules, buste et torse, les pompes restèrent ses meilleurs éléments. Ces ainsi, que le jeune garçon déversa sa colère, sur ceux qui le disent sous doué, et dépourvue d’avenir. Enfin, c’est bien après trois quarts d’heure d’entraînement improvisé, qu’il s’allongea épuisé. Ses muscles lui étaient douloureux, ça lui faisait plaisir. Sentir son corps évoluer, était la preuve qu’il pouvait lui aussi évoluer. Rien n’est impossible !

Le souffle court, il décida de rentrer. Se relevant péniblement, il allait mettre un thermes à cet entraînement. Le pas léger, les membres pourtant lourds, il commença à courir en direction de son quartier. Il jeta un dernier coup d’œil respectueux en direction du seigneur des bois, pour enfin, s’enfoncer dans la forêt dense. Lorsqu’il entra dans l’obscurité des bois, ses cheveux prirent une teinture encore un peu plus sombre. Alors autour de lui, tout devint flou. Les couleurs s’estompèrent, d’autres apparurent. *Mer°°, me voila qui hallucine ! Je manque d’oxygène*

Sans pourtant s’arrêter, le jeune garçon respira profondément. Comme s’il méditait, il s’imaginait l’air entrer en lui, et gonfler ses poumons. Calmement, il alimenta son corps de l’air pur qui l’entourait, et tout redevint normal… Il s’enfonça encore et encore dans la forêt, traversant bosquet, rivières et autres obstacles rapidement, en direction de son quartier.


Dernière édition par Sabi le Sam 13 Déc - 13:57, édité 2 fois
Sabi Uchiha
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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptySam 12 Juil - 13:59

C’est la sueur au front, les dents serré, et les bras mou, que Sabi arriva enfin sous l’arbre majestueux. Ayant adopté un pas de course bien plus rapide qu’autrefois, il souffrait de l’effort qu’il venait de faire. Le souffle court, il s’arrêta définitivement lorsqu’il posa une main victorieuse sur l’épaisse écorce de l’arbre. S’appuyant sur le seigneur de la forêt, il se courba en deux pour combattre ses points de côtés. L’Uchiha essaya alors de respirer profondément pour évacuer la douleur, et reprendre de sa dernière course. Mais il n’avait aucun temps à perdre. Il s’allongea face contre terre, et se fit souffrir une nouvelle fois. Poussant puisements sur les bras, au par avant mou et dépourvu d’énergie, il ferma les yeux et serra des dents. Sans se soucier du nombre, sans se soucier de la vitesse, il exécuta rapidement et souplement quelques dizaines de pompes. Au fur et à mesure, l’adrénaline montait, au fur et à mesure, les douleurs d’entraînement augmentaient, au fur et à mesure la volonté du jeune garçon lui permis de continuer. Alors qu’il n’avait que 14ans, il arrivait déjà à dépasser les soixante pompes sans s’arrêter, avec une rapidité souple et indéterminée. Lorsqu’il ouvrit les yeux, ce fut un regard rempli d’énergie et de volonté. Même si ses membres lui étaient douloureux, même si son souffle devenait trop court, il continuerait encore et encore jusqu’à être certains d’arriver à la centaine. Quitte à les dépasser, il veut au minimum réussir à faire cents pompes sans s’arrêter. Les forces lui manquèrent, peu à peu, il ralentissait la cadence. Puis, au bout d’un moment, il fut dans l’obligation de lui arrêter. Son exercice fut alors un échec.

Qu’à cela ne tienne, il se releva rapidement. Son regards se posa sur deux grosses pierres de rondes qui lui semblèrent assez lourdent. En trottinant, il rendit près d’elles. Alors, il eut une idée. Il attrapa les deux petits rochers, et s’en calla un, sous chaque bras. Alors son poids devenait bien au dessus que la normale. Lentement, il commença à fléchir sur les jambes. Il sentit rapidement les brûlures musculaires le déchirer. Ses jambes, supportait mal la différence de poids. Sabi venait de se rajouter près de 30kg de poids en plus. Et pourtant, sa volonté, encore présente, lui dicta qu’il devait faire de son mieux. La douleur, la douleur, encore ces brûlures atroces qui lui harcelait les jambes. C’était bien, ses muscles se développaient. Quand il enlèvera les pierres, il se sentira alors léger comme une plume, et sa vitesse aura décuplé. Le jeune garçon ferma alors les yeux, et se concentra plutôt sur ce qu’il faisait que sur ce qu’il ressentait, c'est-à-dire qu’il s’appliquait à ignorer la douleur. *’Autrement, tu devras mourir comme tout ceux, dont la volonté était trop faible’... Jamais* Les paroles et les yeux lumineux de ce sombre et mystérieux personne refit surface. Lui donnant courage et détermination, il continua donc l’entraînement. Bientôt, il allait arriver à la cinquantaine. Il se mit à respirer profondément. Son souffle lui manquait, il n’était pas entièrement remis de l’entraînement précédent. *Entraînement.. Endurer.. Durer, je dois être prêt à subir sur une longue période.* Même si ses genoux étaient douloureux, même si ses muscles étaient en feux, il s’obstina à continuer. Il voulait encore une fois atteindre la centaine ! Mais si fort soit-il, la douleur avait encore une fois raison de lui. Une larme, perla sur sa joue, il dû s’arrêter. Lorsqu’il lâcha les deux pierres, et que celles-ci se mirent à rouler au sol, Sabi se sentit léger. La douleur était encore présente, dans les bras et les jambes mais il s’étonna à se sentir s’élever.

*Encore, Encore, Encore* Au pas de course, il se rendit vers un petit arbre, non loin de lui. Un pas plus léger que d’abute lui permis d’éviter tout obstacle. Contre cette arbre, apparemment mort, il exerça ses points, et son endurance à la souffrance. Le dos droit, les jambes fléchis, les bras souples, il frappait sur l’épaisseur d’écorce que possédait encore le végétal. Il frappait aussi puisement qu’on lui avait apprit à l’académie, les années passés. Dans les cours de Taijutsu, il avait été celui qui s’intéressait et qui s’investissait le plus dans ce qu’il faisait. Si pour certains, c’était simplement parce qu’ils y trouvaient une affinité heureuse, lui n’avait guère le choix, et devait à tout prix améliorer une maîtrise du combat qu’il avait trop longtemps laissé hors course. Sans se soucier de la douleur qui s’emparait de ses mains, il frappait violement le reste d’arbre qui se présentait à lui. L’écorce commençait également à lui endommager la peau. Quelques gouttelettes de sang commençaient à s’écouler jusqu’à son poignet. Reculant légèrement la jambes arrière, il donna à la souche quelques violents coup de pieds. Une autre larme perla alors sur son visage. Mais il s’en moquait. Il voulait arriver à être enfin reconnu. Ses mains, ses jambes, ses bras et ses tibias les faisaient souffrir. Il changea de jambe, pour entraîner l’autre. Evidemment, il eut un peu plus de difficulté à s’appuyer sur cette jambe, maintenant douloureux. *L’entraînement ne fait que commencer, je ne faillirais pas !*

Une fois, les deux mains et les deux tibias en sang, Sabi commença à élaborer quelques enchaînements de coups. Coup de point haut, coup de point bas, coup de pied latérale. Coup de pied latérale, coup de point enfonçant. Coup de point haut, coup de pied latérale, coup de point bas. Avec les outils que lui avaient donné ses anciens professeurs, il pouvait déjà commencer à construire quelque chose. L’adrénaline fut de nouveau au rendez vous. Se servant de tout les arbres qui l’entourait, il frappait, frappait, frappait jusqu’à qu’il ne sente plus la douleur. Un coup de pied latérale devant, un coup de coude derrière, un coup de point à droite, un coup de genoux sur le même. Comme si le jeune garçon était encerclé d’humanoïde, il se battait farouchement comme pour défendre sa vie. Alors que la rage et la hargne s’empara de lui, il glissa sur une épaisse racine, trébucha et tomba lourdement en arrière la tête sur un rocher. Se redressant violement, il se porta les mains à la tête. Il saignait..


"GWAAaaah!!"

Il hurla sous l'effet de la douleur qui lui arcelait la tête. Ce fut atroce, comme si une lame l'avait pourfendu. Mais au diable les blessures. Coût que coût il voulait arriver à sa fin. Même si la tête lui tournait, même si la vue lui manquait, c’est les larmes aux yeux qu’il continua tout de même l’entraînement, à moitié sonné. Il sentait ce liquide chaud qui s’écoulait de sa tête et vint lui chauffer la nuque. Espérons seulement que le jeune garçon ne perde pas trop de sang durant son entraînement.
A mesure que l'Uchiha se sentait revenir dans la course, reprenant une certaine once d'espoir, sa colère remontait de plus en plus. Si sa puissance augmentait, il se rapprochait de l'ultime et alors son esprit s'ouvrait et des vagues noires de violences l'affichait devant un tel état... Finalement, le taijutsu était un art bien juste, dans lequel il pourrait parler. De tout son corps, et même de toute son âme...
Sabi Uchiha
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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptySam 12 Juil - 15:35

Le plus jeune des chuunins Uchiha de Konoha avait suivit l'entrainement de Sabi depuis le début, et sa petite balade dans la forêt s'était transformé en observation d'un étudiant. Furtivement, il s'approcha d’un cousin qu’il savait lointain, mais quoi ? Il se plaça derrière lui. Il approcha ses mains du crâne du jeune homme.

"Shousen Jutsu !!!"

La plaie du crâne de l'étudiant se referma, faisant coaguler son sang à une vitesse prodigieuse. Puis il passa dans le champs de vision de celui qu'il venait de soigner.

"Ohayo !!! Sabi onii-san ! Ton entrainement au taïjutsu n'est pas mal, mais un peu sommaire."

Il lacha un grand sourire niais.

"En fait, ça fait longtemps que je ne me suis pas entraîné au corps à corps. Alors si ça te dis.....attaque-moi."

Les sueurs au front, le sourire aux lèvres, le jeune garçon se tourna vers le chunnin. Il passa sa main derrière la tête, vérifiant que la plaie était renfermée. La douleur qui autrefois harcelait son crâne avait disparue. Et il lui semblait, que les douleurs musculaires ; ainsi que les ouvertures de ses mains, et de ses tibias, s’étaient calmées. Le sourire qu’il envoya donc à chuunin, était toujours ce regard déterminé, qu’il avait lorsqu’il s’entraînait. Ce regard, avec lequel il se sentirait prêt à soulever des montagnes. L’invitation que venait de lui proposer le chunnin, le touchait. Peut-être pourra t-il lui prouver, à lui, qu’il n’est pas si inutile qu’on ose le dire. Il l’espérait. Peut-être arrivera t-il enfin à briller devant quelqu’un qui reconnaîtra sa valeur. Même s’il savait que ce genre de sentiment pouvait pousser les hommes à bien des cruautés, il était presque prêt à tout. Il devait prendre foi en lui-même, pour que les autres puissent croisent en lui Sont cœur se mit à battre, son adrénaline montait. Il avait en quelque sorte, un peur, celle évidente de l’échec. Serrant des deux points, il prit une posture stable. Jambe droite devant, le genou déverrouillé, 70% du poids du corps sur la seconde jambe, fléchis, le pied dans le sens opposé à celui du droit. Une posture, que Yasu lui avait apprise, quelques jours auparavant. Le dos droit, le regard fier, il lui lança quelques mots.

« Oha, Keiko-san »

Fléchissant plus sévèrement sur les jambes, le jeune homme tendit le bras droit devant lui, et posa la main gauche normalement sur l’épaule droite. Alors, la posture, si difficile à garder soit-elle était complète.

« Pourquoi faites-vous cela pour moi ? » Annonça t-il. En prenant une puissante impulsion grâce à la jambe gauche, Sabi se lança sur Keïko. Le bras droit, devant lui, se plia, la poing gauche se serra. Encore en pleine air, le jeune garçon n’en attendait pas moins du chunnin, d’une esquive. Il arma donc sa jambe en arrière, prête à enchaîner. Mais ce fut le point gauche, qui d’un mouvement latéral, se dirigeait vers le visage du jeune chunnin de Konoha. Ce coup, n’était que la feinte qui devait attirer l’attention du professeur, le coup suivant arrivait…
Quand Sabi entama sa course, Keïko vit bien qu'en fait l'étudiant n'était pas un gamin "normal". D’ailleurs, le simple patronyme Uchiha faisait de lui un être exceptionne. Bon ou mauvais, qu’importe. Le chuunin dût se mettre en position de garde plus tôt que prévu. Le poing droit fût esquivé par un réflexe surhumain de la part du chuunin.

*Imp.....impossible…*

A peine esquivé que la gauche arrivait déjà. Keïko envoya sa tête en arrière, mais le coup était rapide et frôla son nez.

*Je ne peux même pas contre-attaquer pour l'instant, il me pousse dans mes retranchements.*

Après son esquive, un salto arrière éloigna un peu plus le Chuunin de l'étudiant qui continuait à avancer vers lui.

*Merde....une feinte.....pas le temps d'esquiver.....garde.*

Keïko plaça alors ses avant-bras devant sa face, prêt à encaisser.

Déterminé, à briller devant ce jeune cousin qu’il avait très peu côtoyé durant sa courte enfance dans les véritables quartiers Uchiha ; et à prouver au moins que sa volonté était de fer. Toujours élancé, un instinct provenant de sa volonté de réussite le poussa à la continuité. Mais en sont fort intérieur, lorsqu’il vit que le chunnin s’apprêtait à encaisser, il crut à une ruse. Vérité ? Paranoïa ? Il resta sur la défensive. Le jeune garçon ne semblait plus avoir assez de vitesse pour continuer à faire une attaque haute efficace. Il posa pied à terre, et repris une impulsion. Ses entraînements avec ces rocher, tout à l’heure, lui furent en fin de compte bénéfique. De cette nouvelle impulsion, il regagna en vitesse pour rebondir sur le chunnin. Ainsi, profitant du moment du calme du chunnin et de ses bras croisés, son point droit se détendit, et vint saisir l’épaule gauche du chunnin. Ne pouvant continuer son chemin seul, il devait rapidement trouver une impulsion. Avec rapidité et souplesse, il donna un léger coup de pied contre l’un des arbres qui l’entourait. Si le chunnin préparait quelque chose face à lui, il devait se rendre derrière lui. Le coup de pied dans la souche, lui permis de se rediriger violemment vers la droite, comme pour s’enfuir. Or, il avait en main droite, l’épaule gauche de Keïko et il s’en servit pour contourner sa garde. Alors qu’il n’était même pas encore dans son dos, il arma ses jambes. La droite, même jambe que son point de pivot, se dirigeait vers le bas pour laisser la place à la gauche, et dans le but de faucher l’une des jambes du chunnin. La gauche, s’arma, prête à porter un violent coup de genoux ou de pied, selon les mouvements de son adversaire.

Non, plus jamais comme ça. Maintenant il allait s’entraîner durement, et prouver à ceux qui l’entoure, que même les maudits et les défaits peuvent êtres vaincue. Mais s’il devait convaincre quelqu’un en priorité, c’était bien lui-même. Contrôler son corps lui permettrait de maîtriser son propre pouvoir, et c’était ses propres limites qu’il voulait dépasser. Il passera donc sa vie, à s’entraîner et à se battre pour cette raison, et ainsi défendre ceux qui lui sont chers… Au fur et à mesure de ses expériences et de sa vie, son véritable Nindô se formait. Il désirait plus que tout, être à la hauteur. En toutes ces années de regards noirs et de détours, il voulait enfin sortir de ce tunnel infernal, et voir enfin le jour…

Comment avait-il fait pour sous-estimer un tel adversaire ? Il n'en savait rien, mais Keïko était plein de ressources et il était temps de se montrer digne de son rang. On ne devient pas Chuunin de Konoha pour rien. Il avait eût tout le temps d'observer les mouvements du jeune homme, et niveau vitesse: l'étudiant ne pouvait pas rivaliser. Sabi avait eût une occasion en or de le frapper....et rien. Quel affront. Il avait peut-être eût pitié de lui, en tout cas le combat ne faisait que commencer.

*Bien, j'ai évité la tempête. Maintenant, gardons cette face d'ahurie...*

Il gardait l'air bête qui s'était formé sur son visage à la vue des qualités de l'étudiant, mais décortiquait un à un tous ses mouvements. Il se rua à nouveau sur lui....quelle erreur. Attraper l'épaule d'un chuunin n'était pas chose facile....surtout pour un débutant.

*Maintenant que je l'ai laissé m'attraper, il est en confiance.*

La jambe droite de Sabi partit à toute allure pour effectuer un balayage...


"Là !!"

L'ouverture était là, parfaite, claire. Keïko lança à son tour sa jambe vers celle de l'étudiant à une vitesse impressionnante. Le talon du chuunin vint frapper d'un coup sec le ménisque de Sabi. La pliure occasionnée par ce coup fit s'écrouler le jeune porteur de dôjutsu, annihilant l'action de son autre jambe.

*Il ne va pas en rester là...alors à moi.*


"Yosh !!!!"

Profitant de la position inconfortable de son adversaire, Keïko se jeta sur lui à pleine vitesse, enchaînant les droites-gauches-crochets comme autant de gammes qu'un musicien répète inlassablement. Sa vitesse était supérieure, et le chakra engrangé sous ses pieds augmentait encore la vélocité du personnage.

Chutant lourdement, par instinct et encore sous l’effet de la volonté, Sabi essaya de se relever. Mais à penne avait-il relevé les yeux, que le jeune chunnin était déjà prêt à lui porter des coups. Le points droit lui parvint, il l’évita, le gauche, il le bloqua, un nouveau droit, un gauche, il les évita, un coup lui fut porté au visage, il essaya d’en bloquer un autre, mais profitant de cette faille, son jeune partenaire lui en porta un autre. Un coup ici, un autre là, Sabi ne pouvait plus rien faire. La rapidité de ces coups, et la force du chunnin ne lui permettaient plus de se défendre. *Comment?*

Il était certains, que les faibles entraînements de Sabi, ne pouvait nullement rivaliser avec ceux d’un chunnin. Il n’était pourtant pas beaucoup plus jeune que lui. L’écart était-il donc si grand ? Celui-ci devait certainement être un surdoué. De toute manière, maîtriser le shousen était une chose rare dans le clan, et dénotait bien de l’exceptionnelle manipulation du chakra de son « cousin ». Pour la première fois, il se rendit compte, combien leurs puissances étaient dévastatrices. Sabi vola en arrière, il perdit tout contrôle. Ses maigres connaissances, ne lui permettait pas réellement de s’en sortir. Il tentât de lui porter un coup de pied, mais rien n’y fit, il ne voyait plus rien. Serrant les dents, comme à l’entraînement, il s’appliqua à accepter la douleur, si atroce soit elle. Gauche, droite, gauche, crochet, droite, coup latéral gauche, coup au menton, il ne pouvait rien faire. Même si la volonté lui dictait de reprendre le combat, son corps ne pouvait plus réagir. Il devait bouger, vite. Il était acculer, impossible de fuir, il devait l’éloigner de lui, lui saisir un membre, profiter d’une faille. Mais sous les poids et la vitesse des coups, rien n’y faisait, l’Etudiant était trop faible.

Comment avait-il pu atteindre une si grande puissance en si peu de temps. Qu’elle était le parcourt dans sa vie, qui l’ont mener à une tel maîtrise de son corps. Il s’acharna à la défense, protégeant au plus possible son visage, et certains de ses points vitaux. Il voulait lui montrer sa valeur, mais celle du chunnin était plus importante… *… « Autrement, tu devras mourir comme tout ceux, dont la volonté était trop faible. »…*

Tensui bloquait avec brio les attaques du chuunin, même si certaines passaient. Voyant la face de l'étudiant se résigner, il arrêta immédiatement les coups. Il s’approcha lentement de l'étudiant.


"Sa… Sabi-kun."
Sabi Uchiha
Mort
Sabi Uchiha


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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptySam 12 Juil - 15:36

Il attrapa la manche de l'étudiant, reprenant son visage insouciant d'enfant de onze ans.

"Tu es un génie....c'est impressionnant."

Keïko rejeta sa mèche rebelle en arrière, et sourit bêtement.

"Si un jour tu t'ennuies, passe au domaine du Tigre. Je serais honoré d'avoir un élève comme toi Sabi-Kun.
Bon, je dois y'aller. A plus tard j'espère !"


Il tourna les talons et repartit vers le village.

Sabi respirait profondément. La douleur n'était qu'une illusion, il devait commencer à passer outre. Ni la douleur, ni quoi que ce soit ne devait le bloquer. Alors que le jeune Chunnin lui disait au revoir en reprenant le chemin en direction du village, le jeune Etudiant, lui, resta bouche bée. *..."Tu es un génie....c'est impressionnant."... "Honoré d'avoir un élève comme toi"..*

Il le regarda partir avec une rapidité et une souplesse impressionnante. Il venait de se faire retourner, et pourtant, Keïko venait de lui faire plus de compliment qu'on ne lui avait jamais fait. Il n’en croyait, ni ses yeux, ni ses oreilles. Comment pouvait-il le considérer comme une génie, lui dont la labeur est une habitude. Il ne comprit pas tout à fait le sens de la phrase, et eut crut s’être tromper et avoir mal compris. Il lui lança quelques mots, sans hausser le ton alors que le chunnin était déjà loin.


Encore sous l’effet de surprise de cette puissance qu’il n’aurait jamais soupçonné, et encore enivré par tant de mots dont il n’avait pas l’habitude, il resta au sol. Les regards vides, les pensées focalisé sur cette incroyable rencontre, il ne bougeait plus. Une goutte de sang s’écoula lentement de son nez. Il n’avait que faire des blessures. Ces derniers évènements lui avaient forgé un nouveau caractère. Et il se rendit compte qu’il manquait encore terriblement d’entraînement. Il se retourna à moitié pour contempler l’arbre gigantesque, seigneur de la forêt. « …La journée n’est pas terminé.. au contraire..»

Plus déterminé que jamais, il se releva, et se redirigea vers les lourdes pierres qu’il avait laissé choir tout à l’heure. Lorsqu’il les retrouva, il s’en empara, et se les plaça sous les bras. *..Plus rapide.. Beaucoup plus rapide..* Silencieusement mais encore sous l’emprise de la douleur, il commença à courir avec ses poids sous les bras. Ne pouvant plus s’assister des mouvements de va et viens avec les membres, l’exercice était d’autant plus difficile. Il désirait rester dans cette zone, c’est pourquoi, la course se limita dans un périmètre réduis. Le souffle court, les jambes atrophiées du dernier combat, il n’arrivait pas à aller aussi vite que d’habitude. Pourtant, il devait parvenir à courir aussi vite, avec ces poids supplémentaires. *…J’y arriverais…* Sont souffle devint de plus en plus rapide. Ses muscles le brûlaient encore. Ses pas étaient lourds et les poids se faisaient de plus en plus difficile à porter. Mais il persévéra, encore et encore. Serrant des dents, il pensa durant une fraction de seconde à lâcher ces rochers. Mais le courage le repris en main, et il continua son petit parcourt. Il allait là, ici, par là, près de cette arbre, plus près de celui-là. Mais alors qu’il se rendit compte qu’il s’éloignait du maître des bois, il s’en revint en arrière. Le souffle court, les jambes douloureuses. Bientôt, même son abdomen, son dos, et ses bras lui était souffrant. Une nouvelle larme de douleur perla sur son visage. *.. Je n’abandonnerais pas !...* L’oxygène lui manqua, il devait soit s’arrêter, soit ralentir. Il ne fit ni l’un ni l’autre. L’Uchiha se contenta de respirer profondément pour alimenter ses membres et son cerveau en oxygène. Peu à peu, il commençait à se rapprocher de l’arbre majestueux. Mais il trébucha sur une branche morte, et se laissa emporté par le poids des rochers. Tombant lourdement sur les pierres, il se blessa douloureusement aux côtés. De nouveau au sol, il se tortillait de douleur. Respirant avec difficulté il écarta les deux petit rochers de lui.

Soufflant profondément pour évacuer la douleur, il se replaça face contre terre. Ignorant les messages de que son corps lui envoyait dans des vagues de douleurs et des brûlures aux muscles, il commença, comme tout à l’heure, à s’exercer les bras. Se levant, se rabaissant, se levant se rabaissant. Evidemment, les brûlures et les douleurs déjà présentes s’intensifièrent. A penne avait-il dépassé la dizaine, que ses dents se serrèrent. Il ne voulait pas abandonner. Cette fois-ci encore, il n’arriverais pas à la centaine. Mais il voulait au moins arriver à la moitié. Vu son état, il s’imaginait que ce serait tout de même une bonne chose. Quinze, seize, dix-sept, dix huit, dix-neuf, vingt, ses muscles s’atrophiaient de plus en plus. Toute sa jeune musculature se mit à trembler. L’exercice devint vraiment difficile. Les pompes qu’il faisait, étaient vraiment lentes et laborieuses. Mais la volonté était son arme, et il persévérait. Les gouttelettes de sang qui s’écoulait de son nez, arrivaient jusqu’à ses fines lèvres et tombèrent lourdement jusqu’au sol. Bientôt, une grosse tache rougeâtre apparut devant lui. Mais il n’en n’avait que faire, il commençait à atteindre la trentaine. Le jeune garçon ferma les yeux, l’effort était insoutenable. Une autre larme s’écoula sur son fin visage, il souffrait. Quarante, il n’avait pas le droit d’abandonner, il s’était promis d’arriver à cinquante. Il devait le faire ! Persévérant, il continua. Quarante et un, il souffla. Quarante deux, il souffla. Quarante trois, il souffrait. Quarante quatre, il souffrait. Quarante cinq, la douleur atroce, monstrueuse s’intensifia. Quarante six, si près du but. Quarante sept, l’échec ne pu l’atteindre. Les deux dernières furent interminables. Quarante neuf. Plus qu’une. Mais alors qu’il forçait dans les bras pour se relever, il n’y avait plus rien. Son visage se déformait par la souffrance et par l'effort. Les gouttes de sueurs et les larmes de douleurs se mêlèrent. *Non… la dernière.* Lentement, la fatigue eut raison de lui. Les membres tremblants, il essayait encore de se soulever complètement. Rien n’y faisait, il s’épuisait. Lentement, il se posa à terre. *..J’ai échoué…*

Sabi resta longtemps au sol. Il ne pouvait plus bouger, il sentait ses muscles souffrant se transformer. Même s’il n’était pas arrivé jusqu’au bout, il avait fait ce qu’il pouvait. Et d’un côté, il était fier de ses exploits. Ne pouvant plus se redresser avec les bras, il se laissa rouler sur le dos, se bloqua les jambes et se redressa rapidement avec la musculature de l’abdomen. Lentement, il se laissa retombé, puis se redressa. Cette fois-ci, se fut au tour des abdominaux de souffrir. Ne pouvant plus s’aider des bras, épuisé du dernier exercice, il continuait l’entraînement sous une facette différente. Il lui fallait entraîner tous les muscles du corps, et il devait accepter d’endurer la souffrance. Calmement, les yeux clos, le visage fatigué, il continua son entraînement. *…Keïko-Senseï… Encore Merci..* Sa volonté était devenue de fer…

Avec l’épuisement, les exercices devinrent très rapidement impossible. Il sentait sa musculation souffrir des changements. Sabi crut un moment, que ses abdominaux allaient se déchirer. Comme brûler de l’intérieur, une nouvelle forme de torture apparut alors. Soufflant pour essayer encore une fois, de passer outre la douleur, il s’appliquait à ce qu’il faisait, et non pas à ce qu’il ressentait. Après dix bonnes minutes, il fut obliger de s’arrêter. Maintenant, les brûlures et les douleurs parcouraient entièrement son corps. Lentement, les membres tremblants, il essaya de se relever. Quel fardeau ! Il n’arrivait même plus à se redresser. Lorsqu’il fut debout, après bien une ou deux minutes, Sabi commença à marcher lentement vers le gigantesque arbre vert. Ses plaie, grandes ouvertes, saignaient abondamment. Et lorsqu’il les examina, il se rendit compte qu’il perdait tout de même beaucoup de sang. Il devait rentrer, ou il se viderait complètement de son sang et risquerait de perdre connaissance au beau milieu de cette dense forêt.. Mauvais plans.. Les pas lourds, les gestes lents et le corps douloureux, il prit donc la direction du village. Le regard épuisé, il était tout de même certains que la journée ne faisait que de commencer. Dans une heure ou deux heures, il devrait être à l’académie, et dans quatre ou cinq heures, il retournera dans ces bois pour s’entraîner de nouveau, blessé ou pas. Lentement, il quitta ainsi la forêt pour regagner le village de Konoha. Un génie ? Finalement, Keiko-san était peut-être encore un peu plus fou qu'il n'en avait l'air...


[Grrr, tout loge pas ! ! ! ]


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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptySam 12 Juil - 16:01

En trottinant, les tibias en sang, et quelques sueurs sur le front, il arriva sur son lieux favorite, le trône de la forêt. Sabi souffrait de ses blessures. Mais l’amour à ses raisons que la raison ne connaît pas. Et L’Uchiha aimait l’entraînement, il ressentait continuellement le besoin de se remettre au travaille pour avoir l’espoir, un jours, de surpasser les autres. C’est à l’orée du siège ou trône le roi des arbres qu’il s’arrêta. Il accorda à cet arbre un signe de tête respectueux. Enfin, après quelques minutes de repos à le contempler, il devait se décider de se mettre au travaille. Il était ici pour s’entraîner. Il avait une destinée à forger, et un Nindô à tracer. Difficile à faire. Même endommagé, ses points le démangeaient. Il les serra, et les contempla. Emmitouflé dans leurs bandages, les douleurs semblaient avoir disparut. S’il attendait que les ouvertures se referment, il devra alors attendre quelques jours, or s’il continuait l’entraînement, une peau plus dure que le cuir repoussera. Mais il risquait aussi de s’abîmer les poings. Un Shinobi sans poing, par contre, n’a plus aucun destin dans cette voie. C’est à contre cœur, qu’il décida de mettre le Taijutsu entre parenthèse… le Taijutsu, non pas l’entraînement et le renforcement musculaire. C’est alors qu’un petit sourire lui apparut. L’heure de l’entraînement avait sonné. Il n’avait plus de temps à perdre, il devait commencer. Se raidissant, il joignit ses mains pour faciliter la circulation du chakra dans le corps… Se concentrant au niveau des jambes, sa maîtrise du Kinotori laissait à désirer. C’était le moment rêvé pour l’entraîner. Calmement, il se rapprocha lentement de l’arbre immense qui honorait ces lieux.

L’esprit pur, il s’appliqua à ressentir le circuit de l’oxygène dans le corps. Il s’exerça à ressentir tous les fluides qui le traversaient. Le souffle profond, concentré, il dosa son chakra dans les pieds, comme il l’avait si bien fait à l’académie. Encore à quelque pas de l’arbre, il mesurait avec précision la quantité qu’il devait mettre sur ce genre de solide. Puis il arriva à l’arbre commençant à marcher calmement à la verticale. Maintenant, il devait rester concentré, et mémoriser la quantité de chakra qu’il expulsait par la plante des pieds. Au fond, ce n’était pas si difficile, il suffisait de bien connaître son corps, et de rester contient de ce qu’il se passe. Être concentrer, continuellement, attentionné à toute choses. Soudain, il céda. Sans trop savoir pourquoi, ses pas devinrent glissants. Il essaya de se rattraper, commençant à courir sur le tronc d’arbre. Il devait se ressaisir. Il était à bien dix bons mètres du sol, une chute serait fatale. Il accentua donc le passage du chakra dans les pieds. Et effectivement, l’adhérence devint alors plus importante. Il commença à prendre de la vitesse sur le tronc d’arbre continuant en fin de compte à courir. Bientôt, il arriva dans l’ombre de l’arbre, juste sous son épais feuillage. C’est alors qu’il sentit son organisme se brouiller. Se sentant mal, il se nicha sur l’une des épaisses branches de l’arbre. Que se passait-il ? La perte de sang ? Sûrement pas. Il entendait mieux, les lieux devinrent bruyants. Sont odorat sembla s’être réveillé, et certaines petites odeurs naturelles lui parvinrent. Mais sa vue se troubla. Les couleurs s’estompèrent pour finalement ne voir qu’en noir et blanc.

La frayeur s’empara du jeune garçon. Que se passait-il ? Est-ce qu’il était en train de céder ? Surtout pas, il ne voulait surtout pas redevenir aveugle. C’était ruiné toute chance d’un pouvoir que, même s’il refusait pour le moment, son entraînement pourrait admettre dans son esprit. Il paniqua, tout autour de lui perdit de son sens. Mais, alors qu’il forçait des yeux pour essayer de retrouver la vue, il reconnut au loin, une petite tache rouge. Tant de question le parcourut. Il se passa la main dans les cheveux, réfléchissant à ce qui lui arrivait. Il se rendit alors compte, que son poil était devenu un peu plus épais. Autrefois souple et léger, ils lui semblèrent épais et lourds, comme humidifié. Etrange, étrange. Toujours pas rassuré, il fixa cette tache rouge qui semblait, au loin, bouger. Qu’était-ce ? Il devait aller voir. Toujours dans cette vision, en noir et blanc, il sortit de l’ombre en descendant au pas de course de l’arbre. Mais lorsqu’il quitta l’obscurité, la tachette rougeâtre disparue profondément. Et peu à peu, il retrouva les couleurs d’autre fois. Déstabilisé, il se sentit tombé. Tout ses sens, lui parurent alors dominé. S’arrêtant au beau milieu de l’arbre, il s’étonna à ressentir sa chevelure danser avec le vent. *..Comment ?..* Même s’il ne voyait plus cette tachette rouge, il décida d’aller voir. Au pas de course, ignorant ses ouvertures, ignorant ses douleurs, il descendit de l’arbre comme s’il courait sur la terre ferme. Il s’étonna de ce petit saut, et de cette roulade souple qu’il faisait. Enfin, un simple réflexe que de rouler lorsque l’on tombe. Il voulait absolument voir, ce qui pouvait bien produire cette petite tache rouge. Alors qu’il arriva sur les lieux, il ne trouva rien. Observant tout autour de lui, il cherchait ce qu’il avait pu voir à travers quelques feuilles. Il n’y avait rien. Des branches cassées, des rochers, des arbustes, et.. Un cerf. Majestueux, fier, broutant quelques feuilles, le regard aux aguets. Rien d’autre.. Qu’est-ce que tout ceci pouvait bien signifié. Il ne se sentait plus malade, cet évènement n’était pas un hasard. Etrange, le regard vide, l’esprit vagabond, Sabi cherchait dans son passé, comme dans son présent une explication. Alors, en réfléchissant un peu, tout devint clair. Il jeta des yeux ronds au cerf qui ne se préoccupait ni de lui, ni de rien, avant de se jeter sur l’un des arbres qui l’entourait. De l’ombre, il voulait trouver de l’ombre. Maintenant que sa mémoire était remontée à jadis, il se rappelait des comptes et des histoires que lui avait raconté la rue. Il se rappela de nuits folles passées, se sentant malade, transpirant. Ce n’était arrivé qu’une poigné de fois, mais il s’en souvenait. Celle qui l’avait mise au monde et élevé, ne s’en était pas inquiété. Courant sur l’un des arbres de la forêt, il se trouva un coin d’ombre sous un épais feuillage. Alors, tout redevint flou. Son nez et ses oreilles se débouchèrent, tout devint clair. C’était donc ça, le secret. Le regard luisant, les yeux fixe, il observait l’animal. Ce nouveau point de vue, ne demandait qu’à être exploité. C’était incroyable. Sa vie, changeait. Son corps, lui offrait de plus en plus d’opportunité de prouver au monde sa valeur.

S’essayant à l’ombre, il s’exerça à supporter cette vue spéciale. Fermant les yeux, les ouvrants. Il fallait que tout ce qui était flou devienne clair. Il sentait, en lui, que quelque chose travaillait. C’était dur. L’étudiant, arrivait à comprendre que les nerfs optique s’exerçaient à cette particularité. Fermant les yeux, les ouvrants. Peu à peu, il lui semblait que certaines choses devinrent bien plus simples. S’éloignant, la tache rouge devint de plus en plus net. Mais ce n’était pas suffisant, il devait persévérer. Y arrivera t-il seul ? A maîtriser son sang ? Il craignait de devoir faire appel à sa famille. Et après tout, peut-être la rejettera t-il ? Pourtant, eux seul on la clé, il en était persuadait. Il n’y avait pas une moindre molécule de son corps qui était certains que tout cela était de leurs fautes. Indirectement bien entendu. Les yeux fatigués, il s’obstina. Concentrant son chakra sur les pupilles, il arrivait de plus en plus à voir des détailles, des traits et des choses plus clairement. Au bout de quelques minutes d’exercices, il arrivait à sentir sa peau sécréter progressivement de la sueur. Il devait s’arrêter. Le sourire aux lèvres, il était heureux de voir, que quelques choses en lui avaient du bon et de l’exploitable. Il remettrait ce petit entraînement à plus tard, ses muscles le démangeaient. Retournant sur la terre ferme, retrouvant rapidement son lui normale, il s’allongea face contre terre et commença sans plus attendre.

Se soulevant le corps à la force des bras, il commença le décompte. Avec une cadence rapide et souple, il s’appliqua à toucher le sol avec le menton, et à tendre les bras au maximum.


« Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix, onze, douze, treize, quatorze,quinze, seize, dix-sept, dix huit, dix neuf, vingt, vingt et un, vingt de deux »

Ne perdant ni souffle, ni puissance, Sabi allait ce coup-ci atteindre la centaine. C’était un défi qu’il s’était lancé, il le fera. Même si, pour cela, il devait en souffrir, il l’aura au moins fait. Respirant profondément, il se préparait déjà mentalement aux dernières dizaines qui seront certainement laborieuses. La labeur et le travaille ne lui faisait pas peur, voila quatorze ans qu’il devait vivre avec. Arrivé à la cinquantaine, quelques muscles commencèrent à lui brûler. Il n’abandonnera pas, pas maintenant ! S’obstinant à ne pas grimacer, il ne pouvait s’empêcher de transpirer. Quoi qu’il arrive, cette fois-ci, il ne s’arrêtera pas, un serment de plus. Soixante, son souffle se raccourcissait, son cœur accélérait. Serrant des dents, le regards obstinée il s’appliqua à ne pas perdre sa cadence. Décomptant toujours à haute voix, il ne tarda pas à atteindre les quatre-vingt. Quelques grimaces de douleurs, lui apparurent. Au diable la douleur, rien ne pouvait se mettre en travers de son chemin. Peu à peu, son souffle se réduisait, mais il arrivait à garder un bon rythme sans pour autant s’épuiser. Il n’abandonnera pas, plus qu’une petite quinzaine. La quinzaine, il l’avait déjà fait bien plus que cinq fois.. Une petite fois de plus. Ne perdant encore, ni moral, ni vitesse, il arriva aux dix dernières. Maintenant, avec la joie de voir son objectif se réaliser, il commença à crier le décompte.

« Quatre vint douze, Quatre vint treize, Quatre vint quatorze, Quatre vint quinze.. »

Les douleurs musculaires s’intensifièrent, le souffle devint vraiment court et quelques articulations souffraient. Mais il n’avait plus le droit de reculer, il n’avait plus le droit de céder. Les yeux fermé, l’obstination dessiné sur son visage, le décompte pressé toujours au bout des lèvres, il arriva, sans pourtant perdre la cadence à la centaine.

« Quatre vint dix neuf, CENT ! Cent un, cent deux, cent trois… »

Perdant peu à peu de la vitesse, un atroce douleurs aux muscles, il voulait continuer. Cette fois-ci, il exploserait ses records. L’objectif ? Se surpasser, se battre pour arriver à atteindre un bon niveau. Avec un rythme lent et douloureux, il arriva à passer à la première dizaine après la centaine.
C’est alors, qu’il concentra toute son attention sur ses bras. Non pas sur la douleur, non pas sur les brûlures mais bien sur la chakra qui y circule. Il ordonna à ses membres d’absorber cette puissance corporelle. Alors, tout devint un peu mieux. Les quelques douleurs qui le traversaient autrefois, s’estompèrent. Il accéléra légèrement le rythme, et regagna en puissance. S’appliquant à respirer plus librement et plus profondément, il dépassa la deuxième dizaine après la centaine. La volonté lui offrait des ailes. Cent vingt pompes passé. Il s’étonna lui-même et ne voulait pas arrêter le progrès. Les dents serrés les yeux rouges, il commençait à présent à sentir la douleur arriver au niveau de l’abdomens. Evidemment, il avait ignoré celle-ci jusqu’à maintenant. Mais devenant de plus en plus importante, il ne voulait pas la laisser le gêner dans ses exercices. C’est pourquoi, il envoya une faible dose de chakra dans les abdominaux pour les renforcés. Celle-ci s’estompa.

Alors que la nature poursuivait son cycle monotone et pourtant si patinant, un jeune étudiant ne cessait de se surprendre. Expert en quoi ? Il ne le savait guère. Il continuait seulement d’avancer, sans, finalement, regarder derrière lui. Il ferait les comptes à l’arrivée... Les sueurs le traversaient. La terre qui reposait sous son visage était maintenant humide, comme étant victime d’une pluie naturelle. Après quelques minutes de lutte, Sabi s’arrêtant. Ce fut un cris de joie qui parcoura alors la forêt.


« Cent quarante Cinq ! »

Nageant dans sa propre boue, il sentait ses bras se contracter naturellement. Comme répondant à une mémoire musculaire, ses bras continuait encore à pomper dans le vide. Se relevant avec difficulté, l’adrénaline au plus haut, le cœur comblé de joie, l’Uchiha oublia toute notion du réel. Se relevant, il défia du regard les arbres qui l’entouraient. Le pas souple, il se dirigea vers une partie spéciale de la forêt. Cette partie, était un lieux où les arbres étaient plus rapproché. Ce qui lui permettait de les comparer à des corps. Se plaçant dans un coin réfléchi, adoptant une garde offensive, il se concentra. L’esprit toujours pur, les sens à l’éveille, il se lança à l’attaque. Frappant ardemment contre les arbres, s’entraînant à ignorer les douleurs, il livra aux bois une véritable guerre. Point direct en face, coup de coude sur la droite, coup de pied en face, ses tibias le faisaient souffrir. Coup de pied sur l’arrière, coup de coude sur la gauche, coup de point direct sur la droite, ses points lui faisaient tords. Il ne devait pas continuer. Même si cet entraînement pouvait lui être bénéfique, il risquait fortement de s’abîmer le corps. Pourtant, il devait se muscler encore et encore. Alors, il engagea une course spéciale. Dès les vingt premiers pas, il s’allongea au sol pour faire une dizaine de renforcement musculaire. Vingt pas, dix pompes, c’était le schéma de sa course folle. Sans se soucier des douleurs, sans se poser grands nombres de questions, il se dirigeait vers le sud de la forêt. Il contournerait celle-ci en passant par le petit bosquet de l’Est. Se rallongeant le chemin, il voulait à tout prit arriver à la lisière sud de la forêt. Il aura ainsi, traverser les bois, de haut en bas…

A mesure qu’il foulait le sol de la grande forêt environnant Konoha, il se rappelait ce moment étrange durant lequel quelques uns de ses sens s’étaient amplifiés, durant lequel la nature parut s’adapter à lui et non l’inverse comme il l’avait toujours fait depuis le début. Croisant un léger cour d’eau, il regarda son propre visage, espérant qu’aucune malédiction ne s’abatte sur lui, même si ces dernières sensations avaient été, à leur paroxysme, d’un bonheur sans faille. Non, il était toujours le même, aucune blessure béante ne saignant, rassurant quelque peu l’étudiant. Cependant, dans ses yeux, son sharingan s’était activé. Il ne s’en était pas rendu compte. Il s’arrêta et regarda avec attention. Les deux virgules avaient pris une posture étonnante. Le noir continuait de se consumer, et la présence du sceau maudit Uchiha semblait prendre de pus en plus d’emprise sur lui. Son sharingan, la puissance qui en émanait, tout nouvelle, en était la preuve même. Il se releva, et sourit. Puis il reprit sa course…


[Petite série de deux semaines de RP terminée... En peux plus T.T]
Sabi Uchiha
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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyDim 13 Juil - 16:30

Le soleil se levait, et Sabi était déjà debout depuis un moment. Il n’avait pas de temps de répits, pas de temps de repos, l’Uchiha devait absolument s’entraîner. Il était mauvais, très mauvais. Ce combat contre Riku le prouvait. Se faire mener ainsi, si rapidement, si facilement. Il fallait s’améliorer et défier les plus grands. Sabi devait être fier et digne de ce qu’il représentait. Les grands immortels n’avaient pas à perdre de temps avec lui, et la défaite est une très lourde perte de temps. Mais maintenant, il avait des gens sans opinions à qui il pouvait offrir une image positive. Pour ce, il lui fallait devenir puissant, très puissant. Sabi voulait qu’on se sente en sécurité avec lui, il voulait enfin être reconnu.

Aujourd’hui, l’Uchiha n’avait pas attendu le soleil. Il s’était levée bien avant lui pour se rendre à la frontière du village de la feuille. De ce lieu, il avait un petit chemin rarement emprunté qui contournait tout le village. Un petit chemin évidement long, très long tant il était sinueux. Puis, ce fameux petit village était tout de même Konoha. Le village caché, le plus grand du pays du Feu. En une nuit, Sabi pouvait aisément en faire trente fois le tour. Cependant, aujourd’hui, il se laissait dix jours pour en faire plus de mille tours. Un véritable défis, presque irréalisable. Ainsi, il ne devait pas doubler la cadence, mais la tripler. Cet exercice qui tournait aux défis personnels, était un bon compromis entre endurance et rapidité.

Sabi était donc à l’entrée de ce petit sentier si peu fréquenté. Il prenait soin d’étirer, chacun de ses robustes muscles. Les uns après les autres, avec attention, il s’en occupait. La séance d’échauffement débuta avec un massage vigoureux. Afin de se faciliter les transferts énergétique, il stimulait muscles et méridiens. Le corps primitif du genin devait être au maximum de ses possibilités. Il n’avait pas le droit d’échouer, cette prouesse était à lui. Prenant son temps, il passa presque une demi-heure à se masser le corps. Muscle après muscle, calmement, contrôlant sa respiration, l’échauffement était à présent tant physique que mental. Il avait bien dormis et avait bien mangé. Maintenant, il passerait dix jours sans vivre, sans eau, ni sommeil. Jamais il n’avait repousser ses limites aussi loin. Mais il fallait qu’il devienne résistant, il fallait qu’il devienne l’increvable, il fallait qu’il devienne réellement un expert du combat rapproché, qui puisse résisté à toute attaque. Achevant sa séance de massage, il se redressa pour commencer à chauffer. Alors, en silence, l’Uchiha se mit en position pour tirer sur le dessous de ses cuisses. Insistant longuement sur chacun de ses muscles, il en profita pour chercher à s’assouplir d’avantage. Il n’oublia évidement, aucun de ses muscles. Toutes les parties de ses légères mais robustes cuisses furent évidement travaillé, étiré, aussi longuement que possible. A vrai dire, il était probablement partit pour une seconde demi-heure d’échauffement. Le dessus de cuisse, le dessous, les muscles de tractions des jambes, celles qui joignent les hanches, puis on en vint aux mollets. Le haut du mollet, ainsi que la jonction avec les tendons, il profita de ce magnifique matin pour travailler chacun de ses muscles. Puis, montant, il s’attarda aux abdominaux, aux pectoraux, aux bras, au coup, aux muscles du dos. Tous allaient servir, tous, allaient souffrir. Il fallait ainsi les y préparer. Et en effet, après une longue et fructueuse heure, l’Uchiha était déjà prêt. Se redressant, il observa le sentier..


« Mille, avant que le tout premier rayon de soleil ne déchire le ciel de Konoha. »

Sur ses paroles, en un clins d’œil, l’image de Sabi disparu. Que la course, commence.

Engageant une course longue et difficile à travers ce petit sentier sans fin de Konoha, Sabi voulait se prouver sa détermination. C’est à une vitesse inouïe, qu’il souleva un épais brouillard de terre et de débris derrière lui. Pourtant très silencieux, il n’y avait que le souffle et cette brume qu’il laissait derrière lui. Pas même une emprunte de pas, pas un son, rien. Une ombre courait, rapidement. Il ne s’économisait pas, il ne pouvait pas. Il fallait aller trois fois plus vite que la normal sur tout le trajet. L’entraînement était difficile, extrêmement difficile. Mais il en avait pris conscience, et une fois lancée, il est incontrôlable. Affichant un regard déterminé toujours plus loin, pas après pas, il semblait pouvoir se rapprocher de son objectif. Son cœur battait rapidement pour alimenter ce corps puissant d’un effort difficile. Puisse t-il tenir toute la route, car l’Uchiha ne lui laissera pas le choix. Son souffle, puissant, primitif, était profond. Il le fallait, l’exercice était déjà difficile. Comme rouillé, il grimaça durant les premiers kilomètres. Il fallait que ce pré douleur s’en aille. Seul le chemin le lui enlèvera, cette petite douleur. Au début il s’amusa à compter les arbres, défilant rapidement. Puis il renonça. Les pas se suivaient et s’enchaînaient. Sa vitesse devint impressionnante, mais ce n’était pas suffisant. Un supérieur le mettrait largement dans le vent. Mais il était le supérieur, il n’y en avait pas d’autre.

Il fallait qu’il persévère et qu’il se hisse au sommet. Aucune goutte de sueur, aucune inspiration difficile, l’Uchiha avait tout de même une très bonne condition physique. Les arbres autours de lui, semblèrent ne plus avoir d’importance, au moment où il se sentait comme voler. Une fusée, un avion, un train était lancé. Sa fine et pourtant lourde chevelure volait derrière lui. Claquant par moment grâce aux perturbations de l’air, on eut crut qu’il était poursuivit d’une aura rougeâtre. Pouf.. Pouf.. Pouf, chacun des pas qu’il posait était puissant. Offrant toujours un peu plus de vitesse et de force à sa progression, on sentait que même un gigantesque mur de pierre ne saurait l’arrêter. Ses jambes, se croisaient à présent plus que fréquemment. Et vue de côté, on ne pouvait plus dissocier la droite de la gauche.

Un pas, puissant. Puis un autre. Dans chacun des mouvements, l’ensemble du corps poussait. Un pas, puissant. Puis un autre. Sabi progressait rapide, très rapidement. Mais même lui, arrivait à se demander combien de temps il tiendra. Plissant les yeux pour combattre l’air qui le défiait, une minuscule larme se mit à perler sur son visage fin et solide. L’armoire gigantesque se déplaçait avec célérité. On eut crut un oiseau qui s’envolait, mais en fait, c’était un tigre qui s’était attaché des plumes. Grimaçant, il accentua l’effort. Ce n’était pas assez rapide, il fallait persévérer. Ayant déjà dépassé sa vitesse de sprint, il se demandait encore comment il pouvait aller plus vite. Rapidement, il chassa toutes questions inutiles de son esprit. Il devait aller plus vite, point. Les questions se poseront plus tardivement. Ainsi, poussant un peu plus sur chacun de ses pas, il se mit à solliciter réellement l’ensemble de ses muscles. Il courait, courait, les arbres défilaient, et la brume qu’il laissait derrière lui s’épaississait de plus en plus. Accélérant toujours plus, on eut croire qu’il essayer de semer cette nappe de poussière qu’il parvenait à soulever, uniquement avec sa vitesse. Crispant de nouveau son visage, il poussa plus puissamment sur chacun de ses pas. Arriverait-il enfin a gagner ce défis ? Pas avec cette ‘lenteur’. Persévérer, persévérer, persévérer, persévérer, et devenir plus puissant qu’il ne l’était hier. Beaucoup plus puissant. Enflammé par une motivation déconcertante, il décupla de nouveau sa vitesse. Ses jambes, soudainement, semblèrent se délier. On eut crût qu’il avait franchis l’une des portes, pour s’offrir un avantage certains, mais il n’en n’était rien. L’enthousiasme, le courage, la volonté, le menait à des exploits personnels. Tout allait si vite à travers ses yeux. Ses pas frottaient le sol pendant que son corps planait. Changeant de direction fréquemment, dans ce sentier si sinueux, il s’entraînait presque à l’esquive. Droite, gauche, droite, dessus, droite, dessous, droite, gauche, il fallait être attentif. Il n’y avait aucun moment pour le repos. S’aidant d’un certains kinobori pour mieux adhérer le sol et esquiver chacun des obstacles, il constata que le chemin était plus difficile que prévus. Mais il n’était pas possible d’emprunter les arbres. Ceci ne figurait pas dans le contrat qu’il s’était dressé. Prenant son mal en patiente, il redoubla de vitesse pour progresser, toujours progresser. C’est avec cette vitesse et cette motivation qu’il réussit. Enfin, il y arriva. Il n’était attendu de personne, et son exploit n’était vu de personne. Il avait enfin réussit, c’était fabuleux. Il parvint enfin… à finir ce premier tour. Plus que neuf cent quatre vingt dix neuf..


Après ces quelques petites dizaines de minutes, l’Uchiha continuait évidemment son exercice. Lentement, très lentement, le soleil traversait le ciel. La vie dans le village, avait déjà repris tranquillement ce train-train quotidiens. Les travaux reprirent, les marchant ouvrirent leurs boutiques. Les enfants allaient à l’école, l’académie des shinobi ouvrit leurs classes. Tout le village avait déjà commencé la journée. Chacun à sa place, chacun à son poste, la journée paraissait prometteuse et ensoleillé. Qui, dans ce beau village, pouvait imaginer qu’un taré tournait autour de leurs foyers. Dans ses exercices étranges bien qu’inhumain, Sabi pouvait avoir un oscar. Malheureusement, aucun prix n’était distribuait pour les êtres imaginatifs tels que lui. Bien qu’un peu humide, c’était en effet un magnifique soleil qui s’annonçait aujourd’hui. Une excellente nouvelle pour Sabi qui, en fin de compte venait à redouter sa pluie sous les coups de midi. En effet, lorsque le soleil s’était élevé haut dans le ciel, une chaleur de plomb tombait sur le garçon encore en course. Le visage rougeâtre, il en vint au fait qu’il en fallait encore bien plus pour le ralentir. Et accélérant le rythme, ce fut un véritable défi qu’il lança au père brillant de nos cieux. Le regard plein de colère, de motivation, il accélérait encore et encore. Mais quand s’arrêtera t-il ? Oui, au bout de ces milles tours, il trouvera un repos plus que mérité. Mille tours en dix jours et dix nuits. Cela revenait à cent tours par vingt quatre heures, une vitesse qu’il n’avait encore jamais atteinte. Mais il n’était jamais trop tard pour repousser ses limites. Des arbres, des arbres, après l’entraînement, il ne pourra plus en voir un seul en peinture. Et alors que l’auteur de ce texte puise dans les réserves pour trouver un contenu à cet entraînement, celui-ci se demande s’il sera lu un jour. Mais bien, passons, la vie de nos personnages passe avant ce type de question. Puis-je faire comme Sabi et me poser ces questions plus tard. Lecteur, tu as mes remerciements. Mais revenant-en à notre chers tigre. Celui-ci, dont les jambes étaient libre, traversait le sentier de terre comme une flèche tiré il n’y as pas une seconde. Et alors que ce sourire d’amour pour la souffrance venait fendre son visage en deux, il terminait son dixième tour. Ses muscles ne se plaignaient pas. Pas encore. Dans une semaine, ceux-ci ne seront peut-être pas aussi puissants. Pour compenser cela, il fallait qu’il progresse plus rapidement aujourd’hui. A chaque fois qu’il croisait l’un de ces fameux arbres, qu’il allait finir par connaître par cœur, un son sourd émanait. Cela provenait du souffle que le déplacement rapide de l’Uchiha provoquait. Ses cheveux toujours au vent, claquant par moment, voguant comme dans une eau pure, ils suivaient le môme à la trace. Trop puissant, trop rapide, il avait fait trop de vacarme pour attirer ses confrères de la nature. L’ombre se promenait durant les trajets répétitifs de Sabi. Le soleil avançait dans le ciel presque aussi vite que le tigre Uchiha, tant celui-ci n’avait le temps de se préoccuper des cieux. Son incroyable vitesse diminua un moment. Un léger moment de répits, il en eut honte. A penne quelques heures de cette course et le voici qui flanchait. Redoublant d’attention, il reprit une vitesse encore plus rapide. Il n’avait même pas fait un dixième de sa course, et n’avait pas consommer un cinquième de ses capacités. Il ne fallait pas qu’il se laisse aller, il avait un défier à gagner. Le léger personnage volant qui encerclait à présent la métropole, semblait s’enflammer d’une motivation grandiose. S’imaginant s’avancer vers son plus grand rêve, il arrivait à maintenir une vitesse qu’il n’avait jamais soupçonnée de lui. Mais ce n’était pas la première fois qu’il s’étonnait de ses possibilités et ce ne serait certainement pas la dernière. Il remarqua lors de sa course, une emprunte de pas. Il avait laissé une trace, il avait laissé un indice de son passage. Se maudissant, il comprit qu’il s’était relâché. Fléchissant plus sur les jambes, lors de sa course, il prit soin de bien dérouler ses pieds afin de ne rien laisser derrière lui. Il constata ainsi, la vitesse qui s’accentuait lorsqu’il baissait son centre de gravité et qu’il offrait plus d’opportunité de puissance à ses jambes. Alors que la course ne faisait que de commencer et qu’il comprenait qu’il ne trouverait pas de repos avant bien longtemps, il remarquait que le soleil s’apprêtait à se coucher. Lui, avait le droit au repos. Sabi, souriant, terminant son cinquante-et-unième tour. Oui, il était en avance.
Sabi Uchiha
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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyDim 13 Juil - 18:17

Les yeux lumineux, l’air bestial, Sabi passa une nuit froide et humide dans ce chemin. Sans relâcher sa terrible cadence, il réussit à trouver dans la pénombre, un certain repos. Fermant parfois les yeux, il n’avait plus besoin d’être attentif pour éviter tel ou tel obstacle. Connaissant le chemin sur le bout des doigts, il n’était plus difficile d’anticiper un arbre, une pierre. Même les feuilles semblaient lui être familière. Des arbres, des pierres, qu’allait-il voir durant ces dix jours. Il crut apercevoir dans la nuit, des taches rougeâtres qui le renseignait au sujet des présences vivantes. Des animaux, semblaient rester perplexe à la présence du tigre incroyable. Il était vrai, qu’un tel être demeurait incroyable. Une telle vitesse, une telle force, une telle détermination. Combien d’entre nous sortent courir le dimanche matin ? Il m’arrive de le faire, mais parfois l’oreiller est plus dissuasif que la chaussure. Alors que les touches de ce maudit semblent me sortir par la tête, je m’arrête pour aller me saisir d’un verre d’eau. Il me reste vingt minutes de texte à faire, après, je ferais autre chose. Vingt minutes, c’est mon défi à moi. Vais-je devenir fou après ces vingt longues minutes ? Nous verrons bien. J’invite mon lecteur à m’envoyer un message après la diffusion de cet entraînement. Vingt minute, allez courage. J’espère au moins être récompensé. Retournons à notre oiseau.

Ses pas semblaient ne rien vouloir lâcher. Se succèdent rapidement, chacun d’eux allaient contribuer à la réussite de ce défis. La nuit, fraîche et douce mais quelque peu glacée, se passa lentement. Ayant peur de prendre du retard, il n’en finissait plus d’accélérer. Le vent avait sifflé dans ses oreilles toutes la nuit, jusqu’au petit matin qui arriva. Alors que le soleil se leva, frais et doux, l’Uchiha le salua d’un unique sourire tendu. Lui, n’avait pas eut le moindre moment de repos. Tant pis et tant mieux, il n’avait pas sommeil. Se déchirant pour chacun des pas qu’il faisait, il sentait que son cœur battait à tout rompre. Certes, il était habitué à courir. A courir vite même. Mais cette vitesse, jamais il ne l’avait atteint. Et c’est grâce à cette vitesse qu’il allait réussir son pari. Combien de temps allait t’il tenir ? Seul l’animal le savait. Il tiendrait jusqu’à ce qu’il ai gagné ce foutu défis qu’il s’était lancé à lui-même. Deuxième jours. Elle se passa difficilement. Longue, très longue. Le chemin se fait répétitif, la souffrance devient bientôt psychologique. Sabi s’arrêtait aux détails qu’il croisait, qui ne figurait pas lors de son dernier passage. Une feuille, une pierre, un animal effrayé, quelque chose pouvant lui distraire l’esprit l’instant de deux minutes. Le regard plongeant au loin, scrutant le chemin, rien ne semblait pouvoir l’arrêtait. Dans cette vitesse incroyable, ses muscles pourtant durement entraînait semblaient souffrir. Tant pis, il trouvait dans cette douleur un certain plaisir. Se sentant grandir, évoluer, il adorait voir que son entraînement n’était pas inefficace.

Troisième jours, rien n’y faisait, il ne lâchait rien. Trois cent quarante trois tours, quel drame ! Il… Il était en retard, il avait diminué son allure. Il fallait qu’il se ressaisisse, il fallait qu’il devienne plus rapide et qu’il rattrape son terrible retard.. Serrant sa puissante dentition, le voila qui accélérait de plus belle. Ses pas touchaient à peine le sol ils l’effleuraient, soulevant un fil voile de poussière. Un cône de souffle se créa alors autour de lui. La terre derrière lui, fine pellicule de brouillard, venait se soulever. Les branches qui le frôlaient se fracassaient grâce au souffle.

Quatrième jour, il avait largement rattrapé son retard, et voici maintenant qu’il était en avance. Durant ces dernières vingt quatre heures, pas le moindre pas l’avait ralentis. Autour de lui, une aura de souffle se formait. La brume de Konoha l’entourait dans un tourbillon. Sabi n’était plus qu’une ombre qui contournait le village d’une allure incroyable. Allant de plus en plus vite, il sentait les limites de ses muscles se repousser. Pour quelqu’un de son grade, il était devenu rapide, très rapide.

Cinquième jour, la fatigue se sentait légèrement. Sans manger, ni boire, ni repos, mais ce n’était pas fini. Il approchait de la moitié du parcourt. Combien de kilomètres avait-il déjà fait. Il n’avait pas le temps de calculer, il avait tout autre chose à faire. Vaincre un temps ! Il était toujours autant en avance, il fallait qu’il prévoie une future fatigue. Après les sept jours, cette course se transformera alors en enfer. Ses cheveux dansaient derrière lui. Certains tombèrent, arraché par les bourrasques de vent qu’il provoquait. Le gamin devenait de plus en plus rapide. Bientôt ses jambes ne se voyaient plus. Ses bras pompaient violement dans les airs pour accentuer son rythme cardiaque. Ce dernier devenait hallucinant, jamais il n’avait été aussi haut.

Sixième jours, les cernes se creusaient, les muscles devenaient douloureux. Diminuant douloureusement l’allure, il sentait son corps décupler sa capacité à encaisser la douleur. Ses pieds semblaient se mettre à fumer, allaient-ils prendre feux ? Cette journée était comme les précédentes. Longues, difficiles, longues, et douloureuses. Cette nuit se fit fraîche, voir froide. Heureusement, lui ne craignait absolument pas le froid. Luttant pour continuer d’accélérer, comme il pouvait le faire dans les premiers jours, il ne voulait pas perdre l’avance qu’il avait toujours. Septième jours, il mettait les pieds dans une nouvelle limite. Plus d’une semaine de course, ce fut incroyable. Alors qu’il franchissait le sept cent troisième tours, il constatait avec un sourire faible, qu’il était en avance. Les derniers jours s’écoulèrent d’une lenteur incroyable. Parfois, une à deux larmes vinrent prouver de sa souffrance. Dans cette souffrance, dans ses temps, Sabi arriva au neuf centième tour, le neuvième jour… Plus qu’un.


Son visage était marqué par la fatigue. De profondes cernes étaient venu encadré ses yeux entre ouvert. Ses veines sortaient de chacun de ses muscles. Violets, certains avaient certainement éclaté. Des gouttes de sueurs, sales et sombres, lui traversait le corps à présent humide. Ses cheveux trempés de transpiration, volaient à présent difficilement derrière l’ui. Certains de ses muscles semblaient s’être déchiré. Bref, le tigre Uchiha était épuisé, à bout. Son souffle puissant, pompait désespérément l’air qui l’environnait afin d’alimenter son corps. Le peu de chackra qui lui restait, se concentrait dans les muscles les plus touchés. Son visage, balafré et marqué, semblait avoir pris quinze ans de plus. Toute cette journée, il avait couru, couru, couru. Maintenant une allure convenable, il espérait que ce soit suffisant. Il priait pour que sa vitesse était suffisante pour ne pas perdre son avance et pire encore, perdre son défis. Ses muscles souffraient, déchirés, atrophié. On les sentait plus épais, futurement plus puissant. Mais à présent, c’était comme s’il avait échangé toute sa masse musculaire contre du yaourt. Douloureux, chacun de ses pas était comme un supplice.

Encore vingt quatre heures, vingt quatre heures sur deux cent quarante longues et épuisantes heures. Forçant difficilement sur chacune de ses enjambé, il constatait combien il n’avait plus la force de continuer… Repoussant ses limites, encore et encore, il se demandait lui-même combien de temps il tiendrait encore. Surveillent le soleil, il l’observait se coucher, lentement. Neuf cent quarante troisième tours… Neuf cent quatre cinquième tours, Neuf cent quatre sixième tours et enfin, le soleil se coucha. Plus qu’une nuit, et enfin, il aurait réussit ce fameux défis. Mais voila, il n’était pas à l’heure. Apparemment, toutes ces douleurs auraient eut raison de sa vitesse. Mais il n’allait pas se laisser abattre ! Redoublant d’effort, serrant les dents, il accélérait son allure. Cet exploit était incroyable. Ayant des muscles déchirés, douloureux, étant épuisé et affamé, ainsi qu’assoiffé, il arrivait à accélérer sa cadence. Le lune, se baladait tranquillement dans les cieux étoilés de Konoha. Pendant ce temps, inlassablement, l’animal tournait autour du village. Il tournait, tournait, tournait à une vitesse incroyable malgré sa fatigue. Il devait récupérer le retard qu’il avait accumulé. Le soleil, n’allait pas tarder à se lever, il fallait se presser. Fermant les yeux, connaissant le chemin par cœur, voila bientôt neuf cent quatre vingt seize fois qu’il passait par ici. Le ciel commençait peu à peu à s’éclaircir. Les étoiles disparaissaient, et la lune songeait déjà à se coucher. Neuf cent quatre vingt dix-septième tour. L’aurore apparaissait. Plus vite, plus vite, il allait échouer ! Neuf cent quatre vingt dix huitième tour. Il n’y avait déjà plus de lune. Les nuages rougeâtre prêt de l’aurore, commençait à s’accumuler. Le jour arrivait.. Neuf cent quatre vingt dix neuvième tours. La brume du jour tomba lourdement sur l’Uchiha. Les lueurs du jour percèrent et c’est alors qu’un rayon lumineux déchira les cieux.


Le dixième jour était venu, et Sabi, arraché, s’arrêta à son millième tour. Observant le ciel s’illuminer devant lui, épuisé, il tomba à la renverse. Le tigre, s’était endormis devant le levé du soleil. Son défi, était enfin gagné.
Oni

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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyVen 25 Juil - 19:42

Je marchais. Toujours tout droit. Je ne réfléchissais pas, je ne pensais à rien, je ne faisais que marcher. Mes derniers actes ne me pesaient pas sur la conscience, j’avais fait ce que je devais faire, apprendre à ses gamins qu’elle est la vrai force d’un ninja. Il ne faisait que brasser de l’air. Pourtant il est vrai que le doton de Kenji m’avait surpris et blessé. Mon coude saigner. Il avait du être érafler par un rocher.

J’arrivais devant une rivière, un tonner gronder un peu plus loin. Je décidais d’y jeter un coup d’œil. Une cascade se jeter dans la rivière. Il ne semblait y avoir personne dans le coin.

*Une petite douche pourrais me relaxerait.*

Je me déshabilla et finis par me mettre en caleçon en dessous de la cascade. Le courant été fort mais n’importe quel homme entraîner pouvais résister à la force de l’eau. L’eau été fraîche, elle soulager l’esprit des hommes.

*Kenji pourrait devenir très fort mais se n’est pas Yosuke qui peut l’aider. Non il lui faut quelqu’un capable de comprendre sa colère et de l’exploiter. Il viendra me retrouver et ce jour la, se sera moi son maître et non-Yosuke. Je me demande comment il va réagir à cela.*

Le soleil commencer lentement à se coucher loin dans le ciel. Je sortis de l’eau et commença à me sécher grâce à l’aide d’un bon petit feu, puis-je commençais à m’habiller.
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptySam 26 Juil - 18:29

Sabi : +162 XP RP - Entraînement
Oni : +3 XP RP

Sabi... Petit bourrin. J'ai mis pas mal de temps à tout lire, mais c'était vraiment bien et je sais que c'est pas mal chiant de rédiger ce genre de RP. Mais par contre je t'en supplie... ne poste pas tout d'un coup comme ça, ma motivation se liquéfie comme une sorte de glaçon planté sur un cactus.
Sabi Uchiha
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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptySam 26 Juil - 20:53

La chaine se tendit. Les maillons crièrent les uns après les autres, découvrant avec quelle puissance on les utilisait. Mais rien ne pouvait arrêter l'arme en furie. Le coup était parti, pénétrant l'air, le Kusarigama se dirigeait droit vers l'intru. Dans sa tête, il n'y avait ni Konohan, ni ami, ni ennemi, pas même de parents. Il y avait un intrus. Et s'il n'avait pas une bonne raison valable de s'être intégrer à son environnement proche, il payerait. Ou se défendrait. Comme la loi de la nature l'indique.

Il avait osé se détendre dans son eau, à lui. Oui, la bête était trèès possessive. Il suffisait pourtant de lui demander, une autorisation, chose bête et futile que l'homme fort avait tendance à négliger et ainsi jouir de sa supériorité naturelle. Mais qui avait avoué à l'intrus que des deux il était le plus fort ? ...

La pointe de la lame frôlait le bras droit du garçon et venait se planter dans l'arbre qui se situait derrière lui.


"J'peux savoir ce que tu fiches ici ?"

Le ton du genin était noir, presque comme à l'accoutumée. Ses yeux profondément enfoncés ne lui souhaitaient pas la bienvenue, loin de là. Il restait agressif. Il avait un vécu avec ce lieu. Il ne pouvait pas être bafoué aussi inopinément.
Oni

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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyDim 27 Juil - 0:29

Comme ramené par le vent, une coupure jaillit de mon bras. Puis quelque fraction de seconde après, une lame vint se planter dans un arbre derrière. Un de mes nombreux ennemis voulait donc une confrontation maintenant. Je pensais tous d’abord que Kenji venait me retrouver si tôt mais celui ci n’avait aucune arbre et donc cette lame ne pouvait lui appartenir. L’idée de Yosuke me vint par la suite, mais celui devait être trop occupé à chouchouter son élève. Qui alors ? Un garçon aux cheveux et aux yeux d’un noir intense était loin dans la végétation.

[Sabi]"J'peux savoir ce que tu fiches ici ?"

[Oni] « Ça se voit pas ? J'me baigne. J’aurais bien fait une sieste en dessous de ce chêne mais ya un emmerdeur qui est venu l’interrompre. »

Décidément, c’était la journée officielle de l’emmerdeur aujourd’hui. Qui plus est, tous les emmerdeurs avaient le même age, je vais devoir dire deux mots au prof de l’Académie pour apprendre la politesse aux élèves. Le gosse dégager également une aura forte, pleine de haine. Celui semblait me vouloir. Pourquoi ? Je ne faisais que me baigner. Peut être ai-je polluer l’eau avec mon corps ? Mais dans ce cas je ne devrais pas être e seul qu’il doit haïr. Enfin je m’en fous.

[Oni] « Bon apparemment ta un problème avec moi et pour tous te dire je m’en fous des raisons. Tous ce que je sais c’est que tu viens de me déranger et je n’aime pas cela. »

Encore une fois, je devais me confronter à un gosse mais celui était différent. Il avait le bandeau déjà, ce qui prouve qu’il était au moins à mon grade et je vois mal comment un gosse de son age pourrait être chuunin. Son visage reteint mon regard. Des yeux noirs comme le néant et des cheveux presque aussi profond.

[Oni] « Tu dois être un uchiha, n’es ce pas ? »

Le garçon ne dit rien mais son visage en disait long sur la vérité.

[Oni] « Je vois. Cela va être intéressant. Sache que je suis un jigoku. Peut être que tu ne connais pas mon clan. Les uchiha sont connus pour maîtriser le feu mais il y a un clan au-dessus d’eux. Mon clan vit constamment avec le feu. Il est mon pouvoir. »
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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyDim 27 Juil - 12:43

Sabi se rapprochait lentement, et doucement de sa cible. Sa proie elle, avait senti le danger bien explicite que le Kusarigama lui avait infligé. le jeune homme, dans une tenue à caleçon tout à fait grotesque se levat et faisait front.
Il tenait des propos tout à fait irascible, si pas plus encore agressif que les siens. Aujourd'hui il avait droit à un adversaire de gout. Sa rhétorique était vilaine, son faciès pis. D'une manière ou d'une autre, celui-ci était à sa convenance.

*Ton orgueil est mieux trempé que le mien. Ta prétention atteint des sommets que je n'aurais jamais voulu explorer. Héhé. Pauvre fou !*

Peu importait son âge, peu importait sa taille, sa carrure. Devant lui, il y avait un bandeau de Konoha et pour cette simple raison il pouvait faire ce qu'il voulait de lui. Il lui parlait d'un autre clan. Le terme supérieur montrait déjà comment le bonhomme se mettait en valeur. Si Sabi était exaspéré qu'on pénétre son terrain d'entraînement ainsi, lui n'arrêtait pas d'exagérer sa colère.

*Supérieur ?*

Son sourire délicieux, sa langue passant délicatement sur ses lèvres, le faciès amer de l'Uchiha n'était pas volontaire : il était innée. Il aurait voulu éternuer d'un rire moqueur, mais l'affleurement du sang était trop pressant pour qu'il gâche une si belle promotion.

D'un sérieux coup du poignet, il rappelle le Kusarigama à lui, enroulant la chaîne autour de son bras. Puis d'un bond de félin il sauta sur le sol, délaissant la branche qui lui donnait une impression de hauteur salvatrice.


"Je ne connais pas ton clan... Mais tu ne connais rien du mien. L'étiquette que tu veux porter sur les Uchiha est bien seule et fragile. Tu es sur mon terrain d'entraînement. Qu'importe ton rang, ta place ou ton nom, tu es chez moi. Si tu as envie d'en prendre possession, il faudra d'abord me passer sur le corps..."

Son sourire sadique s'accentua un peu à mesure que sa langue sinueuse sifflait dans sa bouche. Sabi souleva doucement son sac, et sauta en dehors de la clairière qui entourait le vieux chêne. Un petit clin d'oeil, en guise de provocation.

[On se retrouve à l'arène, Naoki nous arbitrera là-bas =)]
Akogare Hyuuga

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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyDim 10 Aoû - 0:43

Sabi : +4 XP
Oni : +3 XP
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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyLun 22 Sep - 21:59

Je regardais les oiseaux becqueter avec amour dans la forêt, et rapporter pour leur dîner et pour ceux de leur progéniture quelques condiments tout à fait appréciables. Plongeant les ailes grandes ouvertes dans les feuillages et les grandes ramures des pins de Konoha, il y avait cependant, un lieu qu'ils privilégiaient. En fait, c'était eux que je suivais, les doux hôtes de ces bois, et je retrouvais mon chemin dans cette simple vision de la nature attirante des oiseaux de bonheur. Le rêve de tout homme que de pouvoir voler, aller et venir à sa guise, dans trois dimensions plutôt que deux. La troisième n'est pas intouchable, mais la direction prise est souvent située vers le bas. Et plus le temps passe et plus la vitesse accélère sans que l'on puisse faire quoi que se soit.

Quelques feuilles s'envolèrent également, et dans un piaillement irrégulier et strident, deux ou trois poussins quémandaient la nourriture. Nous étions arrivé. Devant moi, alors que les quelques feuilles vertes venaient se poser délicatement sur le sol, un immense chêne se dévoilait et venait chatouiller le ciel de sa haute cime.

Dantesque.

[Hakuba] - Eh, c'est sympa chez toi. T'as l'électricité quand même ? Non... Ah.

Je lançai un regard plutôt pitoyable à la remarque désuète de mon nouveau professeur qui me sourit plissant les lèvres comme une grande part de pastèque. Les pépins en moins.

[Sabi] - C'est ici que je viens m'entraîner quand il s'agit du Taijutsu, c'est calme, grand, et - presque - personne ne vient me déranger.

Il fouina un peu partout, passant aux limites du terrain puis se plaça sous le grand arbre et leva la tête, comme testant la véritable hauteur de l'arbre.

Quelques animaux disparurent à notre arrivée, et nous laissèrent finalement seuls. Je posai mon sac à terre alors qu'il continuait de tourner en rond, comme émerveillé par ce lieu, que je trouvais magnifique, évidemment, bien que cela ne soit pas du goût de tout le monde. Je repensais à Oni, c'était lui qui s'était introduit ici et qui m'avait donné l'alibi nécessaire au commencement de notre combat. Et ce n'était que le début.

[Hakuba] - Bon, on continue alors ! Tu verras, ça vient vite.

J'affirmais un oui hasardeux de la tête, espérant de tout coeur que ce ne soit pas de fausses paroles. Mais je me demandais bien comment il allait me faire travailler ça. Il déposa comme je l'avais fait quelques secondes plus tôt, son sac sur le sol, et l'ouvrit, dévoilant des objets quelque peu bizarre. J'aurais une ceinture et un bracelet.

[Hakuba] - Tu vas t'attacher ça autour de la ceinture, des poignets et des chevilles. Tu verras, ça vient vite...

Petit sourire narquois. Changement d'atmosphère. Enfoiré. Il m'avait bien eu. Peut-être même n'avait-il pas le droit de faire ça à l'académie et c'était ainsi qu'il délocalisait la pratique dans la forêt de Konoha, histoire de pouvoir faire *ce qu'il voulait*. Mais tout bien raisonné, si personne ne s'en était plaint jusque là, c'est que ça marchait.

[Hakuba] - Bunshin !

Un deuxième Hakuba apparut, tout à fait ressemblant au premier, peut-être même mieux réalisé encore que l'original... Non, ça c'était parce qu'il m'avait fauché avec une telle facilité qu'il fallait bien que je lui en veuille un minimum. Peut-être même cela faisait-il parti de l'entraînement. Aussi exécutais-je ses décisions, et m'embarquais dans une folle aventure. Je mis tout d'abord la ceinture. Lanière de cuir, on avait greffé dessus plusieurs couches de métal et des sacoches remplies de la même matière. Elle pesait au moins une tonne, et mes jambes avaient l'impression de s'enfoncer dans le sol, comme de vulgaires saucisses pas assez cuites. Puis, j'attachai en second les poids aux chevilles. S'en était terminé pour moi. Je levai tant bien que mal ma jambe, et fis quelques pas, afin de m'habituer à cette nouvelle sensation tout à fait particulière, qui fait qu'on a l'impression de planer. L'effort en plus. Enfin les poignets m'en tombèrent lorsque je terminai de régler les sangles afin que les poids ne tombent ou ne glissent pas de mes divers membres.

[Hakuba] - Nani...

La pose du chuunin était grandiose, ses mèches blondes flottant à la faible brise qui s'effilait entre les grands troncs. Puis, comme deux âmes inséparables, les deux chuunins se lancèrent dans l'offensive. Je n'avais pas vu ça... comme *ça*. Je pensais plutôt que c'était à moi d'attaquer, mais finalement le Taijutsu était un art qui se jouait au corps à corps. Et pour l'être, il faut être deux.

Au moins deux.

Je bousculais violemment mes reins et basculant mes épaules vers l'avant, ma tête la première - je n'avais que ça pour accélérer le mouvement, tout le reste de mon corps était bloqué par la pesanteur - j'avançai rapidement le point d'impact. Un premier Hakuba s'éclipsa devant moi alors que le deuxième armait son poing. L'autre réapparut sur mon flanc gauche. J'esquivais dans une lenteur insupportable le coup de poing du premier alors que le deuxième m'enfonçait ses deux talons dans les côtés. Pris par la masse,

[Il doit manquer... Une page Word ? mouai, un peu plus ou un peu moins.]
Sabi Uchiha
Mort
Sabi Uchiha


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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyLun 22 Sep - 22:00

Je m'étais enfin arrêté. Ce n'était ni moi ni une autre personne qui me relevait ainsi, c'était juste que la nature avait décidé de ne pas me faire rouler plus longtemps. Je lui en étais reconnaissant, évidemment. J'avais déjà mal un peu partout, me rendant compte que je ne m'étais pas vraiment échauffé aujourd'hui, et que le coup que le chuunin venait de m'infliger avait provoquer un hématome conséquent. Une faible mais constante douleur s'appropriait mon esprit sans que je n'ai a lui demandé.

[Sabi] - Na... 'Tain, fait chier, j'ai mal. J'suis trop lourd.

Hakuba se rapprocha de moi, m'évitant alors d'avoir à faire tout le chemin inverse. D'autant que si à l'aller je l'avais fais en roulant, il était clair qu'au retour je serais dans le mauvais côté de la pente...

[Hakuba] - Ouais, c'est ça l'truc. Pas assez rapide. Pas assez d'élégance ni de rythme, impose toi le style mec ! C'est toi qui diriges, c'est toi qui fait valser. Tu imposes, tu déposes et clac ! Fini !

J'avais pas l'air convaincu par le discours pourtant atypique d'Hakuba. C'est clair, il avait la classe, c'est net, il savait parler. Et puis, lui avait la chance de pouvoir mêler les gestes à la parole. Sortir de belles phrases, j'en connaissais des beaux spécimens. Mais une fois que la réalité de la chose rattrape la virtuel fantasme du possesseur de songes désirables, il n'y avait rien qu'une masse de chakra informe et indigne d'un tel nom.

[Sabi] - C'est impossible ! Comment vous voulez que je réussisse avec tout ça sur les bras !

Il me sourit, d'un plissement ironique des lèvres et fit mine de compatir à ma souffrance.

[Hakuba] - Tu verras, au bout d'un moment, tu auras l'impression de mieux y arriver. Une fois que tu les auras enlevé, tu planeras !

Je réfléchissais dans ma petite tête - oui oui ça m'arrive - et regardais avec attention les trois ou quatres boulets qui me sciaient toute prise de vitesse. En temps normal je n'avais aucune chance face à un mec comme lui, mais avec ça dans les jambes, même un enfant de quatre courrait plus vite que moi. Enfin... Non, peut-être pas, mais c'était histoire de donner une gravité sans nom à ma situation que je qualifierais de précaire...

[Sabi] - Vous m'aviez dit que vous ne me feriez pas travailler mon physique mais plutôt mon agilité, ma vitesse.

Il se rapprocha de moi sans que je n'ai eu le temps de le voir arriver, lui et son clone, et d'une pichnette de la main il me poussa la tête.

[Hakuba] - Réfléchis un peu...

Son poing visait directement mes joues. Je me baissai immédiatement alors je balayai du pied le premier, puis ramenant ma jambe, et les dépliant comme les deux pattes d'une sauterelle je jetai ma main vers le menton de mon adversaire. Il se décalait rapidement, alors que je frappais l'air, et d'un coup de pied circulaire me projeta au sol, bien que le coup soit beaucoup moins violent.

[Hakuba] - D'abord, maintenir le corps à corps le plus proche, comme tu l'as fait. Si jamais tu perds le fil, leurs coups *à eux* n'auront pas l'espace pour prendre de la vitesse. Ensuite, oublie surtout pas de construire un enchaînement, quelque chose de constructif, une base solide dont tu n'auras à modifier que quelques éléments minimes en fonction de la réaction de ta deuxième cible.

La première étant considérée comme out. Un conseil : même si tu échoues à infliger des dommages à ton premier adversaire, continue ton mouvement et ne t'acharnes pas sur celui-ci. Joue sur le fait que l'adversaire ne s'attend pas forcément à ce que tu es la prétention de tous les buter d'un coup....


Effectivement cela semblait quelque peu logique puisque cela ne me serait jamais venu à l'esprit tout seul... A y repenser, cette technique était en fait quelque peu suicidaire.

Nous continuions de jouer au loup et à la souris, bien inégal d'ailleurs. Le deux contre un était amplifié par les nombreux poids que je devais me peser - c'est peu de le dire. Mais au fur et à mesure que nous exercions, je commençais à trouver des mouvements de bases qui marchent dans à peu près toutes les circonstances. Si bien que j'avais beaucoup plus de facilité à augmenter ma vitesse, à réagir à ses esquives, puis ripostes. Bientôt le combat fut tendu, quoi que toujours inégal. Et malgré les nombreuses blessures que le chuunin ne se refusait pas à lui assigner, il tenait toujours bon l'allure. Akogare avait eu raison sur ce point, il avait toujours été élevé dans une vie de misère, où personne ne faisait de cadeau. Je ne m'en étais jamais fait, en tout cas.

Bientôt, nous nous arrêtâmes. On s'assit tous les deux sur une des grandes racines qui sortaient de sous terre pour nous offrir un banc d'une magnifique consistance.

[Hakuba] - Ca tire ou bien ?

Je retirais le capuchon de la gourde qu'il me proposait et buvait une gorgée plutôt osée. Puis je m'étirai de tout mon long, effectuant un bref inventaire.

[Sabi] - Un peu... Mais ça ira.

Il me sourit et avec deux de ses dix doigt il fit gicler la capsule de métal, avalant à pleines gorgées

[Hakuba] - Tant mieux, ça veut dire que ça travaille.

Son sourire n'était pas moqueur mais j'avais tout de même un peu de mal à apprécier l'humour du personnage alors que j'étais sensé souffrir le martyre. Nous restâmes ici quelques minutes, afin de faire reposer nos deux corps quelque peu endolori - du moins pour ma part - puis sur un coup de tête du professeur, nous étions repartis.

[Hakuba] - Bunshin !

Et c'était reparti. Cependant lorsque le nuage de fumée de dissipa, ce n'était pas deux Hakuba que j'avais devant moi, mais bien trois. Bref, la galère. Son sourire complice me donnait déjà du fil à retordre et l'assurance du personnage dans son style de combat aurait fait peur à n'importe quel adversaire quel qu'il soit, avant même d'avoir pu tâter la force de ses poings...

[Hakuba] - Allez.... !

Ils se lancèrent tous les trois en même temps. Je voulu bouger mais j'avais oublié que mes poids étaient toujours là. Finalement cette pause m'avait fait plus de mal que de bien. Finalement, dans un effort -sur-humain, je me mettais en mouvement et me lançais dans la bataille. Je passai sans trop de mal les deux premiers, mais le troisième arriva comme une tornade et me renversa de deux doigts de trop. Puis, les essais affluèrent encore et encore. peu à peu je me rapprochais d'une réussite bien que je sentais mes muscles qui commençaient à tirer de tous les côtés. Combattre dans cette position me demandait de toujours tout contracter, de savoir relâcher au bon moment et de profiter de l'énergie stockée pour la laisser s'échapper et accélérer le rythme. Mais souvent, cela ne suffisait pas.

Et lorsqu'enfin je trouvais la solution, lorsqu'Hakuba sentait que je n'avais plus rien à tirer de telle ou telle formation, il en utilisait une autre, et à chaque fois je repartais de rien, recommençant à grimper la même et insurmontable échelle pour mieux redescendre...

[Hakuba] - Il te manque juste une chose... Ton chakra !

J'évitai tant bien que mal sa jambe, bousculant son talon alors qu'un clone tombait, je sautai au dessus d'une autre jambe, et me basculai en arrière pour infliger au véritable chuunin un coup bien placé... Qu'il évita sans mal. Je n'avais pas pensé au chakra, je n'y pensais plus ! Mais bien sûr quel idiot je faisais moi. Je réveillais mes deux énergies, bousculais mes tenketsus et remettais la machine en marche. Les poids étaient déjà plus léger.

Au bout de quelques heures d'exercices, il s'arrêta enfin. Il me regarda, me dévisageant comme si c'était la première fois qu'il me voyait puis en souriant m'indiqua du doigt les ceintures de métal.

[Hakuba] - Tu peux les retirer maintenant.

Interloqué, je l'interrogeai du regard.

[Sabi] - Mais... On a pas encore terminé.

Son sourire s'accentua, et, les mains dans les poches, il m'aida à m'enlever ses anneaux des enfers de mes poignets et de mes chevilles.

[Sabi] - J'ai pas encore réussi à tous vous toucher, Hakuba-sempaï... Enfin... vous et vos clones.

IL les rangea dans son sac sans me répondre, puis me transporta jusqu'à la racine où nous avions fait une pausé tout à l'heure. J'espérai simplement que ce n'était pas une mauvaise blague du chuunin. Il but quelques gorgées me plongeant dans un silence des plus horribles. Il me proposa la gourde mais j'étais tellement obnubiler par la situation pressante qui s'était incrusté que je la lui refusais.

Soupirant, il se décida enfin à une explication.

[Hakuba] - En fait, à ton niveau... tu ne devrais pouvoir te débarrasser que de deux adversaires. Trois, c'est physiologiquement impossible. Tu dois être étonné que je t'ai entraîné à trois contre un, mais sous la pression on réussit toujours mieux. Vu tes performances, malgré le poids, je pense cependant que tu as compris le principe. Mais n'oublie pas le chakra...

Nous étalâmes notre rire dans la forêt de Konoha, quelques oiseaux s'envolant, de peur, ou de joie.

[Hakuba] - Alors imagine sans les poids, ce dont tu es capable de faire. Cependant vu ton état physique, je vais te ramener chez toi, tu vas te reposer, et demain si je sens que tu n'es pas encore au top, on le refera. Mais si tu as bien tout suivi de cette après-midi plutôt difficile, alors c'est clean !

[Sabi] - C'est clean... Ouais ! On peut y aller, Hakuba-senseï !

Il me souleva, et prit nos affaires. Nous lassâmes la forêt dans l'état où nous l'avions laissé, c'est à dire pure et parfaite. Nos pas étaient effacés déjà et la nature reprenait ses doigts. Une nouvelle fois le vieux chêne avait fait les frais de mes entraînements... Et d'une partie de ma vie.

[J'ai tout, j'avais heureusement tout sauvegarder !]
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyDim 28 Sep - 14:47

Sabi : +21 XP
Sabi Uchiha
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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyLun 10 Nov - 16:02

Quelque chose réveilla Sabi d’un affreux rêve. Il se releva dans son lit en sursaut, transpirant. Il essaye de se souvenir ce qui venait de le traumatiser. Etrangement, il ne s’en souvint plus. Il détestait ce genre de phénomènes. Il venait de vivre une situation vraiment horrible, et il était là, comme un con, dans son lit, sans pouvoir retrouver la cause d’un tel cauchemar. C’était frustrant. Le genre de réveil dont on se passerait bien.

Les coups, eux, étaient bien réels et ils se répétèrent. Un instant, le garçon avait cru que c’était le dernier gong de son illusion. Se secouant la tête comme un chien l’aurait fait pour ébrouer son poil après un petit plongeon en eaux troubles, il sortit définitivement de la pénombre. Leur cadence s’accéléra. Le bonhomme était pressé. Il espérait de tout cœur que ce n’était pas le voisin. Il était onze heures, et il trouverait bien quelque chose à lui reprocher.

Il passa ses deux doigts de chaque pied entre le cordon de ses tongs, et se faufila entre les murs, le torse nu. Il posa sobrement sa main sur la poignée, et ouvrit la porte.

Keïko lui lança un regard bizarre. La mine déconfite de trouver son cousin dans cet état post-mortem version couché matinalement levé tardivement se transforma en un rictus moqueur.

Keïko – C’est la grande joie ce mat… ce midi !

Il fit mine rentrer dans sa joie et sa bonne humeur et laissa le soin à Keïko de fermer la porte derrière lui. Il trouva une chemise qui paraissait relativement propre sur le sol et l’enfila. Dans la cuisine, un café chaud l’attendait, comme si quelqu’un l’avait préparé quelques minutes auparavant. Non, la cafetière fonctionnait très vite en fait.

Après quelques gorgées et un peu d’eau froide sur le visage, il avait déjà meilleure mine.

Sabi – Comment tu vas ?

Keïko sourit. C’était à lui de poser cette question. Avait-il l’air d’aller autre chose que bien ?

Keïko – Dur, ce matin… Et toi ?

Moi aussi…

Sabi – Ca va… Bien dormi.

Le genin s’assit, et d’un rapide coup d’œil, proposa une chaise à son cousin. Keïko fit de même, et s’empara de sa tasse de café.

Keïko – Tu n’as pas oublié qu’on devait s’entraîner ?

Merde…

Sabi – Non non, je me suis juste couché un peu trop tard.

Vraiment trop tard en fait. Keïko jeta un coup d’œil dehors. Il faisait un temps radieux ; Non, il ne pouvait pas louper une journée comme celle-ci. Sabi se leva, il posa sa tasse dans un tintement de verre, et se dirigea vers sa chambre. Keïko le suivit et se posa contre le montant de la porte. Le genin serra sa ceinture, prit son Kyuketsu shoge qu’il noua dans son dos, et laça ses chaussures.

Sabi – On peut y aller.

Le chuunin sourit, et passa devant. Ils dévalèrent les escaliers et sortirent. Les deux Uchiha entamèrent une course légère, histoire de s’aérer les poumons. Le soleil atteignait déjà son apogée et réchauffait leur peau blanche. L’air était encore frais, juste assez pour ne pas avoir trop chaud. Ils sortirent des lignes du centre-ville et pénétrèrent dans le royaume de la nature. Les grands arbres s’étiraient devant eux. Plus ils avançaient plus ils prenaient de l’ampleur. Sabi avait toujours été inspiré et impressionné par leur grandeur. Eux qui vivaient depuis des centenaires et qu’on pouvait détruire en quelques minutes. Il suffisait d’une scie. C’était triste à dire.

Ils passèrent enfin la lisière.

L’ambiance changea. Une humidité les prit à la gorge. En pleine journée, elle devenait parfois étouffante. Pourtant les deux shinobis ne ralentirent pas leur course. Au contraire, ils s’amusaient à l’accélérer de temps en temps, et cela ne leur déplaisait pas. L’entraînement physique avait toujours été quelque chose qu’ils admiraient. Peut-être parce qu’ils étaient peu à le faire aussi régulièrement et aussi intensément. Ils ne reprochaient rien à personne, certains avaient choisis des voies bien différentes des leurs. Keïko était un médecin de qualité. Il était une sorte d’exception Uchiha, mais ce n’était pour déplaire au clan. Ce genre d’individu était très important dans une équipe et l’on était toujours satisfait de trouver quelqu’un de la qualité du chuunin derrière soi, pour nous épauler.

Ils trouvèrent enfin le vieux chêne. Propre à lui-même, il n’avait pas changé. Ses immenses ramures protégeaient ses frères du soleil. Il s’accaparait tous ses rayons et il grandissait toujours plus vite que les autres. Ses imposantes racines remontaient parfois à la surface, donnant l’impression que des troncs sortaient de terre. Sabi respira profondément, fit quelques pas, bu une gorgée d’eau et entama ses étirements. On lui avait toujours expliqué que c’était une chose très importante, et qu’après un effort physique, reposer le corps lui permettait de mieux se régénérer. Keïko l’imita avec un certain degré de ressemblance. L’Uchiha s’assit finalement sur une épaisse branche basse qui offrait ses services. Un banc naturel…

Sabi – Alors, qu’est-ce qu’on fait ?

Keïko sourit. Il souriait tout le temps en fait, c’était un peu inutile de le relever à chaque fois. Mais le genin était si touché par son caractère éternellement confiant et optimiste qu’il ne pouvait s’empêcher de s’en réjouir.

Keïko – J’avais pensé à un ninjutsu. Mais en fait… J’aime pas vraiment ça. Tu regarderas le bouquin que je t’ai filé la dernière fois. Il y a des choses intéressantes.

Sabi acquiesça d’un hochement de la tête, se rappelant son entraînement au Gokakyû. Il ne savait pas s’il désirait vraiment se souvenir de ses relatifs échecs qui lui avaient brûlés la gorge pendant quelques jours plutôt que de son plongeon avec Mia dans le lac de la cascade chaude…

Keïko – Non on va faire quelque chose de bien plus intéressant. Un peu de Taijutsu…

On innovait… Sabi aurait aimé lui rappeler que pour ça, il aurait très pu aller voir Hakuba ou Yasu – quoi que celle-ci n’était toujours pas revenue de mission – mais vu le contexte il se garda bien de lui faire remarquer. S’il pouvait éviter le plus possible de s'entretenir avec les professeurs en ce moment, il s'en contenterait bien.

Il n’avait pas besoin qu’on remue le couteau dans la plaie…

Sabi – Ça consiste en quoi ?

Première victoire. Sabi était résolu à s’entraîner. Il rechignait rarement, mais le chuunin savait que si son cousin n’en voulait pas, il n’y mettrait pas de bonne volonté, et sa finirait mal, ou nulle part. Dans les deux cas, il mettrait encore des lustres à apprendre sa technique, et il râlerait. Intérieurement bien sûr.

Keïko – C’est le Shishi Rendan, une violente série de coup que tu infliges à ton adversaire. Le problème réside dans le fait qu’elle est aussi violente pour toi que pour lui. Tu développes grâce à ton chakra, ta vitesse, et ta force ce qui te permet de frapper très vite ton adversaire. Mais ton organisme suit rarement…

Sabi saisissait le principe bien qu’il n’avait aucune idée de comment cela se jouait. Etait-ce plusieurs coups simplement donnés, ou bien existait-il un enchaînement particulier. Il lui semblait peu probable que l’adversaire se laisse mener par le bout du nez aussi facilement.

Keïko – L’autre problème, c’est que pour arriver à le toucher, il faut que tu sois vraiment rapide, et très agile. Et la combinaison n’est pas des plus faciles…

Avait-il vraiment le droit de laisser tant de suspens et de trou dans sa description, ou bien voulait-il que Sabi lui pose la question. Le genin ne connaissait pas son cousin pour cette dernière qualité. Keïko lia ses deux mains et expulsa un peu de son chakra. Un clone se modela à son effigie. Il prit un peu de recul. Puis ce fut une véritable danse.

Les deux Uchiha se rentrèrent dedans. Un combat acharné se mit doucement en route. Peu à peu les coups tombèrent. Keïko n’était pas un maître du corps à corps. Il n’avait pas cette agilité qui faisait d’un homme une agile bête de scène. Il possédait une force apparemment surhumaine, ses poings s’abattaient comme des boulets de canons qu’on aurait lancés du troisième étage. Imagination débordante aux conséquences bien réelles. Puis les deux acteurs reculèrent subitement, une grande émanation de chakra remplit la forêt. La vitesse de Keïko se décupla, sa force déjà à son paroxysme n’en était qu’un peu plus puissante. Il se lança vers son adversaire, lui infligea un premier coup, un coup de pied, le clone vola…

Il prit appui sur le sol et se jeta dans les airs. Avec une telle vitesse il dépassa rapidement son clone, et lui asséna un troisième coup de pieds qui eut pour mérite de faire retomber un peu plus vite encore qu’il ne s’était envole le clone vers le sol. Le choc fut assez rude pour qu’il se déforme dans un nuage de fumée.

Il s’avança vers Sabi, essoufflé. Le Genin commença à se demander comment il pourrait réussir un enchaînement qui mettait si mal son cousin. Elle semblait dévastatrice certes, d’ailleurs il ne voulait pas imaginer la souffrance que devait endurer le corps adverse.

Keïko – C’est… très efficace. Mais tu vois, ça demande une grande qualité technique. Si tu n’es ni plus rapide, ni plus agile que ton adversaire… Laisse tomber tout de suite…
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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyMar 11 Nov - 21:51

« Tu es un génie. » Tu t’en souviens Keïko ? Vraiment ? N’as-tu pas toujours été là pour moi ? Dans les bons comme dans les mauvais moments ? Je suis désolé de t’apprendre que pour moi, la fatalité n’existe pas. Pourtant, tu vois Keïko, demain la nuit s’abattra sur moi. Je n’ose penser qu’elle sera définitive, mais ne sommes nous pas des shinobis ? Des dignes représentants d’une race supérieure ? N’est-ce pas tout ce que m’a appris Takeshi ? Je ne sais pas s’il avait raison et profondément je souhaite que oui.

Nous aurions une bonne raison de mourir, Keïko-kun.

Cette pensée saugrenue s’éprend en moi de plus en plus fort. Je ne saurais la retenir aujourd’hui. Que vaux-t-elle vraiment ? Est-ce un simple mensonge, comme notre doyen sait si bien les faire, ou est-ce une vue de l’esprit ? Une vue bien réelle, un achèvement du futur. Chaque homme meurt, je le sais bien, mais nous avons été nommés pour cela. Quand je dis que la fatalité ne m’atteint, peut-être me trompais-je…

Je me souviens de cette semaine que j’ai passé à courir autour de Konoha. Cet effort fut sublime. Il restera à jamais graver dans mes souvenirs. Et comme beaucoup de chose dans ma vie, tu en fus l’origine. Je n’ose citer Sayuri, de peur de trop l’impliquer. Elle est comme toi, tu sais. Vous vous ressembler et j’aurais aimé arborer le même et sempiternel sourire qui fait de vous une force bien au-delà de ce que je n’ai jamais pu imaginer. Ce sourire que jamais je n’aurais. Je ne pourrais pas me pavaner et m’extasier de cette vie qu’on m’a offerte. Finalement, la fatalité est un sentiment bien présent. Elle est comme toi, vous avez les mêmes yeux, le même nom à la suite du tient. Uchiwa. Je ne le prononce pas, je l’aboie. Chaque lettre sonne en moi comme un faux et vague floue. Celui dont tu me narres encore aujourd’hui les âpres frasques au village de la Brume. Il lui est égal, Keïko-kun, il est même pire !

J’ai toujours voulu croire que j’étais ce génie. Mais ce genre de chose ne se ressent pas. Il ne faut pas faire semblant, il faut être. Et ce génie-là n’était qu’une nouvelle vue de ton esprit si positif.

« Parfois, moi aussi je pleure. J’aimerais que l’on arrête de se battre quelques secondes pour que je puisse souffler un peu. » Et que faisons nous, Keïko. Ne sommes nous pas dans un cercle perpétuel qui nous amène aux chaudes cascades ou devant les pieds du grand chêne ?


Keïko s’étendit de tout son long sur l’herbe un peu humide des bois de Konoha. Sabi ne connaissait pas un lieu plus approprié pour ainsi s’étaler, et laisser son corps pénétrer la terre. Il y avait aussi les cascades. Là où la vapeur de l’eau bouillante se retrouvait dans l’ombre intacte du grand chêne. La même humidité qui emplit l’air et qui résonne nos poumons comme notre esprit. Il arracha doucement un brin d’herbe et le mit dans sa bouche.

Puis il sourit.


Tu souris trop, Keïko. Cela causera ta perte. Mais je te respecte pour cela. Il n’y a pas de belles morts, mais il y en plus sordides que d’autres. Je ne sais quand ni comment sera le mienne, je sais simplement qu’elle ne sera pas aussi belle que la tienne. Peut-être décèderas-tu demain d’une vulgaire rupture d’anévrisme, ce dont je doute fort, peut-être finiras-tu ta vie en sauvant le village. Ou alors tu survivras et tu mourras comme les gens de ce bas monde, tu seras endormi et tu plus jamais tu ne te réveilleras. C’est tout ce que je peux te souhaiter parce qu’inévitablement, je passerais le grand trône noir avant toi. Ce n’est pas que j’en ai envie, mais presque. Ce monde qui affabule me dégoute autant que je n’ai plus gout à rien chez moi. Vois-tu, manger est un effort. Dormir est une contrainte. Embrasser Mia reste le seul plaisir de ma vie. Mais il arrive bien trop tard, bien que je n’aie que quinze ans derrière moi.


Keïko – Tu crois que tu pourrais y arriver ?

Sabi décrocha son regard du plafond naturel. Il était entièrement composé de feuilles. Ici, aucun rayon de soleil ne venait apporter sa chaleureuse vérité. Dans sa tête, il ressassa ce que l’Uchiwa venait de faire. Il avait battu l’herbe aussi vite que le vent et avait frappé aussi fort qu’un médecin pouvait le faire. Il réfléchit quelques seconde, se leva, et regarda au loin, comme si il voulait se perdre dans des rêves un peu plus étranges encore.

Sabi – Oui, bien sûr.

Il fit quelques pas, hésitant. Sa respiration devenait de plus en plus forte. Il avançait oui, mais vers quoi ? C’était la première fois qu’il se mettait autant de pression. Il repensait en fait à cette lettre. Ces quelques mots qu’il lui avait écrit durant toute la nuit. Cette folle nuit. Il avait laissé la fenêtre ouverte et au dehors, une superbe lune trônait en reine. Il avait toujours aimé la lune.


Son blanc laiteux m’attire. Je me demande si « après », je pourrais lui rendre visite. J’ai l’impression d’écrire des propos pessimistes, mais n’ai-je pas toujours été ainsi ? J’ai essayé d’entrevoir la lumière, mais la seule sienne m’est apparu. Celle de la lune qui flotte dans les airs. Elle est bien plus belle que le soleil. Elle est différente surtout. Elle n’agresse pas, elle accepte que je la regarde, et pour moi c’est une preuve de respect. Il y a


Il arriva enfin là où les deux combattants s’étaient disputés la belle. Laquelle ? Il ne savait pas. La seule certitude qu’il avait c’est qu’on ne se battait jamais pour rien. Il y avait toujours quelque chose au bout, pour que l’on aille jusqu’à se foutre des mandales dans la gueule, il fallait qu’il y ait un objectif. Ou l’homme triomphait de la bestialité, seulement pour l’annihiler et la faire sienne. Ce qui, en soit, était totalement ridicule et inutile. Il s’arrêta et leva les yeux. Au dessus de lui un petit coin de ciel bleu, là où les branches du grand arbre n’atteignaient pas leur paroxysme. Il fut prit d’un vertige, comme s’il tournait sur lui-même… Keïko s’approcha de lui, arborant son sempiternel sourire. Keïko, ou son clone ? Peu importait lequel venait se mesurer à lui. Il était là, il tomberait.

Pourtant, l’idée de se battre contre son cousin, celui composé de chaire et d’os, et non d’un chakra consistant un peu déluré mais tout à fait réaliste le retenu un peu. Keïko le sentit, il accentua son sourire dominateur. Sabi comprenait une partie de la force du chuunin, le simple fait de voir tant de confiance sur ce simple rictus pouvait faire choir toute une argumentation. Il n’avait pas besoin d’un mot, ni même d’un son. Il suffisait qu’il plisse ses deux lèvres, que leurs coins remontent jusqu’à ses oreilles, et qu’il se délivre de lui-même.

Une masse importante de chakra immobilisa mon corps. Je restais figé par ma propre énergie.


Je connais le regard insoutenable d’un professeur. Qui plus est un shinobi, tout aussi puissant que toi. Parfois plus même. Celui de Sayuri ne changera pas beaucoup, évidemment. Mais Hakube ? Celui de Reïko ? Et de Yasu, qui l’apprendra lorsqu’elle sera revenue ? Et Tsubaki ? Et les autres… Et… et Ginko… Takeshi fait bien son boulot, mais ce n’est ni une surprise, ni une bonne nouvelle. Ne plus pouvoir passer dans les couloirs de l’Académie, et uniquement cela, j’en suis attristé. Ce n’est pas que ses portes me sont fermées, mais voir les visages déconfits par tant de haines, ou par tant de reproches, ou simplement par obéissances aux directives supérieures, cela m’effraie.


Son poing frôla ma joue. Je réussissais à ne pas me faire renverses par ses coups puissants. J’étais peut-être plus agile que lui, peut-être plus précis, mais en aucun cas je ne pouvais me permettre de prendre sa main. Je tenais à mes dents, en fait. Je n’en finissais pas de concentrer mon chakra. Et le moment fut le bon.


Et Ginko ? Comment réagirait-elle ? Nous venons à peine de revenir de notre mission. Un succès, peut-être oui, c’est ce qui a été dit. Un succès teinté d’une deuxième défaite. Personnelle sûrement, mais Riku tout comme moi, étions acteurs fondateurs de cette couleur amère. Nous n’avions pas su gérer notre combat, nous avons perdu notre contrôle et nous sommes tombés. Nous avons laissé Tenson seul, avec Saezu. Ginko était arrivé enfin, certes, mais je m’en voulais d’avoir laisser le maillon faible dans cette situation. Pour ne pas avoir eu la crainte de mourir, je le respecte comme mon égal. Mais comment réagira la juunin, lorsqu’elle apprendra ma situation ? Tu me dirais que pour elle cela ne changera rien. J’espère croire qu’elle restera toujours elle-même, et que donc oui, cette défaite, et ma situation, ne changent rien pour elle. Et puis il y avait les amis. Riku, Kyuza, Tenson, les connaissances, Oni, Kenji, tout risquait de changer. Alors tu vois cette lune est prête à m’accueillir. Si tu lis ces quelques mots…


J’esquivais son offensive, me décalait sur la droite. Je lançais tout. Ma main se planta dans ses côtes, je le senti souffrir. Mon pied se leva, j’étais ne déséquilibre. Mon autre bras se tendit, et rattrapa mon changement rapide de position. Mon tibia s’écrasa dans son abdomen. Mais Keïko souriait toujours. Je tressaillis une demi-seconde. Juste assez pour me déconcentrer. Mon troisième coup fleurta avec le vide. L’Uchiha détestait ça. Le mouvement de Keïko repoussa Sabi au loin. Mais les deux cousins n’abandonnaient pas. Une fois lancé, rien ne pouvait les arrêter, sauf la mort.


Oui, si tu lis ces quelques mots, c’est que je ne serais pas là pour me faire engueuler que je dis n’importe quoi. Non, je ne serais plus là pour que ton sourire me remette à la raison. Ce sera trop tard. Et en même temps trop tôt. Que la vie continue pour toi, Keïko. Et pour tous les autres. Adieu.


Quelques heures passèrent. Les corps se vidaient de leur substance. Physique, chakratique, il ne restait plus grand-chose de leur humanité concrète. Plusieurs fois, Keïko dut créer un nouveau clone. Lui, continuait de mâchouiller le brin d’herbe qu’il avait dans la bouche. Il regardait les progrès de Sabi, d’un bon œil. Peu à peu, le Genin comprit ce sur quoi il se tablait depuis le début de l’après-midi. Il arriva plusieurs fois à compresser son effort, à atteindre ses limites, parce que c’était bien ce dont il était question, et à détruire Keïko en un soupçon de secondes, trois coups en un seul mouvement. Il en avait saisit l’objectif, il devait pouvoir réaliser le mouvement parfait.

Etrangement, il attachait énormément de poids à l’esthétisme de son jeu de coups. Il n’était pas question d’être brouillon, il ne désirait pas jouer à l’efficacité. Du moins pour le moment, ce moment où il ne pouvait encore se permettre d’utiliser cette technique vraiment. En fait, il s’appliquait, et priorisait la précision, l’assurance de ses coups, à un véritable spectacle de forces lâchées comme une armée de milliers de soldats sur un champ de bataille.

Sa jambe percuta le menton du Chuunin qui se souleva dans les airs. L’Uchiha prit appui sur le sol et s’envola le rejoindre. Il avait toujours ce petit décalage dans les airs, qui faisait qu’il ne dosait pas sa puissance comme il le désirait. Le mouvement était bien présent, l’impact moins. Rapidement, comme téléporté d’une autre dimension, Keïko fut rejoint par le Genin. Ils étaient à leur paroxysme, bientôt, ils redescendraient tous deux, c’était ici, que Sabi devait toucher. Sa jambe fouetta l’air, et s’abattu sur l’abdomen du Chuunin. Il se plia en deux, alors que sa deuxième jambe lui fouetta la joue. Puis le jeune shinobi surpassa son homologue, et ils tombèrent tous deux. Il fallait simplement espérer que le clone le protège du choc. Et qu’il ne s’efface pas avant…

Keïko se leva. Leur chute avait provoqué un grand nuage de fumée. Il jeta le brin d’herbe vers les siens, et rejoignit Sabi, maintenant seul. Le clone avait disparu, effacé de la carte. Après tout ce qu’il venait de subir, cela paraissait logique. Le Genin posa sa main sur son genou, et essaya de se relever. Il faillit tomber, de fatigue, mais la main salvatrice de Keïko le retint et l’aide à se maintenir debout.

Keïko – Ca fait ainsi, quand on oblige le corps…

Sabi répondit par un sourire qu’il avait bien mérité de faire. Le shishi rendan, il l’adorait. Ils s’allongèrent dans l’ombre du grand arbre. L’après midi était déjà bien avancée. Dans un ou deux heures, le soleil descendrait, et la nuit remplirait nos songes…
Sayuri Uchiha

Sayuri Uchiha


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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyLun 17 Nov - 1:32

Sabi : +38 XP

Le fameux "peu à peu les coups tombèrent". Très bon entraînement, autrement.
Sabi Uchiha
Mort
Sabi Uchiha


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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyVen 21 Nov - 1:40

Keïko – Bientôt, il y aura l’examen chuunin.

Sabi – Oui.

Il marqua une pause.

Sabi – Je l’attends avec impatience et pourtant…

Keïko roula sa tête sur le côté. L’herbe haute lui chatouillait les oreilles, mais il aimait bien cette sensation.

Sabi – Et pourtant je ne sais pas vraiment à quoi m’en tenir. Les autres shinobis sont-ils puissants ? Je ne connais rien de ce monde…

Le chuunin sourit. On ne connait jamais bien assez ce qui nous entoure.

Keïko – Boarf, on est tous pareil pas vrai. Qu’ils viennent de Kiri, de Kumo ou d’ailleurs, ils sont tous les mêmes…

Sabi se remit sur ses coudes, allongé dans l’herbe. Dans son esprit revenait les deux visages des ninjas qu’ils avaient eu à combattre jusqu’à ce que mort s’en suive. Qui étaient-ils ? D’où venaient-ils ? Il ne se souvenait pas d’avoir vu sur un bandeau l’insigne d’un village particulier… Tuer sans rien savoir de son adversaire. C’était glauque.

Sabi – Ceux de Kiri auront toujours un avantage.

Keïko – Ouais, l’eau mange le feu mec !

Le genin se rallongea dans l’herbe, amusé.

Sabi – Le foudre ne grise-t-elle pas l’onde…

Keïko gloussa de rire. Effectivement, c’était un cercle bouclé tout était ainsi dans leur univers. Il pouvait tomber sur un adversaire dont les plus puissantes flammes ne pouvaient pas même chauffer les cœurs. Et pourtant il aurait besoin d’une allumette pour en cramer un autre…

Keïko – Héhé bien joué, c’est à peu près ça. Mais je doute que là-bas, les utilisateurs de la foudre t’aident vraiment. A vrai dire, il serait plus sage de laisser ceux de Kiri te tuer, pour ensuite n’avoir qu’à jouer contre des vagues inutiles.

Sabi – Je ne voyais pas ça comme ça…

Keïko – On a toujours beaucoup à apprendre.

Sabi lança son regard vers son cousin. Il le prenait pour qui ? Sabi était encore bien inoffensif et faible, mais il n’était pas stupide. C’était marrant de voir comment l’Uchiha prenait soin de Sabi.

Sabi – Non, ce n’est pas ce que je voulais dire. On aurait pu dire que Kiri nous aurait laissé s’occuper des piles, pour ensuite fondre sur nous sans grande difficulté. Enfin fondre, c’est une façon de parler !

Keïko fut surpris de la manière dont on venait de retourner son raisonnement. Il haussa les yeux.

Keïko – Au fond, dans les deux, c’est toi qui crève.

Sabi – Boarf, qui a dit que je préférais les flammes aux poings ? Ils seraient surpris de me voir transpercer leurs flaques. Nous avons les mêmes corps, mais je veux bien parier lequel aura le plus bleu…

Le chuunin fronça les sourcils.

Keïko – Tu te la pètes pas un peu là…

Le soleil était chaud, mais sous les ombres fluettes du grand arbre, rien n’était plus agréable. Il manquait simplement une source d’eau, pour entendre le coulis tranquille de l’onde, et de ses marmots. Quelques animaux qui passaient parfois, beaucoup d’oiseaux. Sabi se sentait étrangement bien. Pourtant, il avait encore cette lettre dans sa tête. Qu’importe, il ne l’enverrait qu’une fois mort. Enfin, s’il pouvait dire ainsi.

D’un bond il se leva. Une subite envie de s’essayer. Keïko, intrigué, leva les yeux vers lui, sans pour autant bougé. Allongé dans l’herbe, toujours la même brindille déchirée entre ses lèvres.

Keïko – Encore ? Roo…

Il malaxa son chakra, l’expulsa. La fluide s’estropia et se matérialisa. Sabi appréciait la possibilité de faire un clone, vraiment consistant, pas une chose absurde totalement irréelle. Il sourit, fin un clin d’œil à son cousin, et recula de quelques parts. Le clone s’avança vers lui, ne sachant pas vraiment quoi faire.

Sabi – Défends-toi un peu… T’es tout mou là.

Keïko – Eh oh ! J’ai rien demandé moi !

Le silence était de mise.

Keïko – Si ça peut te faire plaisir.

D’une seule pensée, le clone se mit en position défensive. Sabi restait droit, comme s’il avait avalé un manche à balais, fin comme le brin vert dans la bouche de l’Uchiha, il ne bougeait pas. C’était assez intriguant la façon qu’il avait de partir dans une danse avec si peu de concentration. Il se rappelait avec quels mimes un homme pouvait se mettre en scène. Il trouvait ça presque risible.

Futilités, que de jouer un jeu. Le corps à corps est un art mortel qui s’exerce autant avec l’âme qu’avec le corps. Il détestait encore les masses de muscles qui s’amusaient à extasier leur puissance devant les cœurs féminins. Si, il en connaissait. Chubaka est une référence à la matière.

Sabi – A la différence qu’il est laid, mais ça, on n’y peut rien.

Keïko – Hum ?

Sabi – Non, rien, je parlais tout seul.

Le chuunin ne chercha pas plus loin, son regard se plongeon dans un vide aussi incompréhensible que les paroles de Sabi. Décidemment, il était bizarre, parfois.

Ils se toisaient du regard. Le clone, baissé, en attente, Sabi, droit, comme s’il regardait loin devant, qu’il se projetait pour voir encore un peu plus loin, ce qui était rigoureusement impossible. Dans une forêt aussi dense il fallait être Hyûga pour traverser les arbres, deviner ce qui s’y passe, quelques centaines de mètres plus loin. Alors que voulait-il ? Que faisait-il ? Il aimait mettre l’adversaire à mal dans le simple fait de ne rien faire. C’était assez perturbant en vérité. N’étaient-ils pas là pour se battre ? Alors qu’est-ce qui perturbait son esprit ?

Rien, justement. Et c’était ça le plaisir malin que de déconcentrer une âme par un esprit vide. Sentir les forces de la terre qui remonte de la plante des pieds jusqu’au bout de ses oreilles. Il aimait préserver ces instants solennels. C’était comme sentir le corps d’une femme contre lui. Il n’aurait jamais à la toucher, pas même à poser sa main sur ses hanches. Juste poser son regard sur ses courbes, et s’endormir dans le creux de son épaule. Il n’y avait rien de plus sensuel, rien de plus plaisant non plus. L’acte sexuel, une autre futilité ? En quelques sorte oui. Il y avait tellement de choses dont on pouvait retrouver la saveur sans n’avoir rien d’autre à faire que d’en profiter le plus longuement et le plus largement possible.

Ses talons se soulevèrent, ses bras se balancèrent. L’être rigide se mettait en mouvement. Il n’était pas un tronc, il était un jonc, qui se pliait sous le vent comme il brûlait sous les flammes de l’art. Il s’inscrit dans l’air. Il bougeait. Il approchait.

Keïko – Enfin…

Une brèche de chakra, déjà ses bras filaient dans l’air, transperçaient le cosmos. Fluide, rapide, instinctif aussi, Sabi s’élançait vers son adversaire. Combien de temps avait-il mis pour rétablir la position offensive et son statut neutre de départ, cette latence un peu particulière, douteuse, craintive, mais chétive. C’était risqué. Comme tout d’ailleurs. Il fallait toujours miser. Et ici on ne jouait pas avec des jetons. Mais avec des vies. Enfin… avec sa vie. Le premier coup partait, le mouvement paraissait d’une lenteur extrême et pourtant il percuta avec une violence anonyme inconnue, le clone qui évita d’exploser au tout dernier instant. L’autre poing changeait la donne. Déséquilibrage, changement subite de trajectoire, ouverture, nette, concise. Et infime. Mais elle était là.

Il avança son pied. L’autre bondit percuta les côtes. Keïko s’affalait. Un léger retour en arrière, et une double-frappe. Droit, direct, il prenait sa plante dans l’abdomen. Le clone n’exposa pas, Keïko maintint habilement le chakra de sorte qu’il en soit ainsi.

Keïko – Eh, c’est quoi ce truc ?

Sabi haussa les épaules. Qu’y avait-il de si impressionnant ?

Sabi – Un enchaînement. C’est pas pour les médecins dans ton genre.

Keïko – Ah ?

Il se rapprocha et susurra à son oreille quelques mots.

Sabi – Tu t’en perdrais tellement ça va vite.

Il s’exalta de rire. Se tordant à même le sol. Sabi s’écarta à nouveau. D’une main joyeuse il aida le clone à se relever. Satisfait, il regarda ses deux mains, rapprochées de son visage. Entre-ouvertes devant ses yeux, il avait l’impression qu’elles fumaient.

Sabi – Dis, tu crois que je pourrais modifier ça ?

Keïko – T’as pas fini de m’ennuyer avec ton taijutsu de mes deux oui ?

Surpris, il s’assit dans l’herbe. Ce n’était pas vraiment dans l’habitude de Keïko de le repousser ainsi. Mais il n’y avait rien d’habituelle dans ces lieux. Sabi ne sentait jamais aussi bien, alors pour une fois il pardonna au chuunin son humeur bougon.

Il soupira.

Keïko – Tu voudrais mettre ta sauce ? J’sais pas, j’y connais pas grand-chose. Mais ça à l’air assez complexe. La combinaison de deux premiers coups permettent l’ouverture qui amène le troisième.

Sabi réfléchit, il retraçait lentement les images qu’il avait des corps en joutes. Il bougeait impulsivement ses mains, les yeux fermés, comme s’il le rejouait.

Sabi – Décalage, changement de rythme. Le chakra, augmentation de la vitesse, ouais ouais ! Mais qu’est-ce qui fait que cette putain d’ouverture est aussi grande ? Balayer aussi facilement son adversaire, c’est peu probable. Il y a sûrement quelque chose.

Le chuunin passa ses mains sous sa tête, alors légèrement surélevée. Il pouvait ainsi voir l’Uchiha pris dans ses pensées.

Keïko – A mon avis, tu ne devrais pas te concentrer uniquement sur ça.

Sabi rouvrit doucement les yeux. Qu’est-ce qu’il voulait dire ? Pourquoi fallait-il que son cousin si direct parfois, soit ainsi mystérieux. Qu’il continue !

Sabi – Qu’est-ce que tu veux dire ?

Keïko – Eh bien… Tout semble être une question de masse, d’équilibre. Ce n’est pas bien compliqué. Pourtant si tu veux l’analyser ainsi, c’est clair qu’il y a tellement de données que ça risque de poser un problème… Tu sais quoi ? Fais comme d’habitude.

L’Uchiha aurait aimé comprendre. Il aurait aimé saisir le véritable sens de ses propos mais… il avait beau se concentrer, il ne voyait pas vraiment le lien avec tout ce qu’il ressentait du mouvement qu’il avait opéré.

Deux corps qui dansent, sur une poutre, non, sur un fil, c’était comme une irrémédiable partie de physique. Retourner les corps, juxtaposer les masses, et faire en sorte de planer, pour éviter de tomber. Qu’est-ce qu’il faisait d’habitude ?

Sabi – Je fais quoi d’habitude ?

Keïko sourit, les bras écartés, la tête dans des nuages de verdure. Un jour, il amènerait une copine ici, c’était vraiment le bon endroit. Il fallait juste qu’il prévienne Sabi, qu’il ne débarque pas, lui et ses satanées mouvances corporelles. Il serait capable de lui plaire, et il repartirait avec. Non, c’était une mauvaise idée en fait.

Keïko – C’est toi qui dis toujours ça. Finalement, votre danse macabre c’est un peu de technique ou beaucoup d’instinct… Vous êtes de véritables bêtes en fait !
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Le vieux chêne   Le vieux chêne EmptyMar 25 Nov - 23:31

Sabi : +13 XP
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