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| CK004 - Saezu, Partie du Feu | |
| Aller à la page : 1, 2 | | Sujet: CK004 - Saezu, Partie du Feu Mer 30 Juil - 17:32 | |
| Rappel du premier message :CK004 : SAEZU - Team 1 C'était parti ! Ginko était de bonne humeur. Elle avait oublié qu'elle était supposée s'ennuyait pendant cette mission, et elle était heureuse de retrouver ses étudiants. Même si ce n'était pas tant leur statut d'étudiants qui l'intéressait, mais seulement le fait que ce soit eux. Elle aurait été bien en peine d'expliquer le processus, pour la bonne raison qu'elle-même ne s'y intéressant pas du tout. Elle marchait d'un pas vif et dépassa les portes du village, s'arrêta et s'étira longuement, avant d'entreprendre une petite série d'assouplissements. Sans même la regarder, Ginko lança. [Ginko] - C'est quoi ton nom ?Saezu eut une bouffée rageuse. [Saezu] - C'est moi qui ait contribué à créer les appartements de l'Hokage. Mon argent (et c'est moi qui te permet de te teindre les cheveux !).Ginko poursuivit ses assouplissement. [Ginko] - Ok. C'est un nom vachement long.La Jounin jeta un coup d'oeil par-dessus son épaule. [Ginko] - Moi c'est Ginko. Le nain brun c'est Sabi, le nain blanc c'est Kikoshin.Saezu connaissait Ginko. Elle aurait dû mettre son veto à se faire conduire par elle. Elle remplissait ses missions, et avec un certain brio devait-elle admettre, mais elle était insupportable. Trop joyeuse, trop insouciante, et surtout très bête. Elle était intellectuellement limitée, c'était certain, une espèce de crustacé décédé, mais avec la réactivité d'une pile électrique. [Saezu] - Il m'a dit s'appeler Riku...[Ginko] - Oh ! Le petit mythomane. Il se trompe tout le temps.Le regard de Saezu passa de la Sensei à l'élève, perplexe, et essayait de démêler qui disait la vérité. A supposer que l'un d'eux dise la vérité, ce qui n'était pas gagner. [Ginko] - Booooon, les jeunes et les moins jeunes, on y va.Elle repartit d'un bon pas, comme si elle ne s'était jamais arrêtée. [Ginko] - On sera au village demain dans l'après-midi. C'est cool, non, de prendre l'air ? Hein ? On dormira à la belle étoile et tout, j'ai ramené mon duuuuuuuvet préféré, il est rose, et jaune, et bleu, et je crois que c'est tout. Je l'ai payé avec ma paye, vous savez, et j'avais aussi acheté des paquets de bonbons mais je les ai tous fini depuis le temps, ça doit faire quoi, au moins six mois, alors j'ai tout mangé. Moi je crois qu'on va bien s'amuser, et puis si je me fais chier, je retourne à Konoha et pis voilà, au pire. J'espère que je ne me perdrais pas. Une fois je me suis perdue, c'était ouf, j'étais dans un village tout pourri du Pays du Feu, Kiri ça s'appelait, trop POURRI ! Il y avait des gars TROP moches qui me regardaient bizarrement, et ils se la jouaient shinobi avec leurs bandeaux pourris. Allez, quatre vaguelettes sur un bandeau, moi aussi je peux les graver hein. J'ai cassé la gueule à l'un d'entre eux, je sais plus pourquoi, j'ai cru qu'il essayait de m'insulter. Il me disait : "Je suis Jounin, je suis Jounin" et moi j'ai fait : "Moi aussi !", et pouf, je lui ai balancé un bon gros Raiton dans la bouche.Elle continua ainsi un moment, puis le flot fini par se tarir. Elle s'arrêta à nouveau. [Ginko] - Pfiouu, je suis crevée ! On fait une pause ?Elle se tourna vers Saezu et ses étudiants. ... [Ginko] - J'rigole, bouh, vous êtes si sérieux ! Hey, des missions comme ça j'en ai fait plus de cent, vous en faites pas hein, c'est pas comme s'il fallait se faire du souci et tout, vous avez qu'à kiffer et on sera tous content. Vous êtes contents d'être ici dites ? Toi aussi... j'ai oublié ton nom... je vais t'appeler Jijobu, parce que c'est mignon et que tu as des joues de Jijobuuuuu ♥Saezu la dévisagea un long moment, avant de comprendre que oui, c'était elle Jijobu désormais. [Saezu] - Non. Je ne suis pas satisfaite du tout. J'aurais aimé arriver demain matink, pas "dans l'après-midi". Si vous vous étiez levée...Ginko leva la main, d'une manière insouciante et pourtant terriblement menaçante. Elle souriait toujours mais son attention se portait désormais vers ses étudiants. [Ginko] - Vous ?[ P.S. : vous pouvez interagir avec Saezu, la faire parler, agir, etc...] |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Dim 31 Aoû - 22:55 | |
| Ils s’étaient donc séparés pour vérifier dans quel endroit pouvait bien se trouver Saezu. Ginko et Riku allaient rencontrer les messieurs louches, Sabi vérifiait dehors et Tenson avait écopé des toilettes… Il avala une autre de ces innombrables bouchées de riz et de brochette de poulet teriyaki puis se décida à y aller. Il avança l’air de rien vers les toilettes, prêt à poser la main sur son kunaï. Il arriva en face de portes au nombre de deux…
*Il faut vraiment que j’aille dans les toilettes des filles ? Mince…*
Alors qu’il s’apprêtait à tourner la poignée, la porte des hommes s’ouvrit brusquement dévoilant un visage que Tenson avait déjà vu auparavant mais dont il ne se souvenait pas très exactement.
[???] – Hey petit, je crois que tu te trompes de porte. Hé, hé !
[Tenson] – Non, c’est pas ça c’est que euh… je cherche quelqu’un…
Il était costaud et mal rasé, une sorte de macho ivrogne. Il s’apprêtait à continuer son chemin en ricanant, mais il se retint une seconde. Il se retourna sur son profil gauche, laissant apparaître une cicatrice…
[???] – Hey il me semble t’avoir déjà vu, minus… C’était pas toi à l’armurerie l’autre jour ?
*Ah c’est lui ! C’était quoi son nom déjà ? Ah oui, Takero Fujiru… Il m’avait fichu une de ces trouilles ce jour-là ! Je fais quoi maintenant ?*
Tenson resta muet, la bouche entrouverte. Takero ricanait, amusé par l’air ahuri du jeune shinobi. Ce rire moqueur fit bouillir la rage en Tenson. Il s’était moqué de lui une fois, mais sûrement pas deux…
*C’est pas de bol que je doive chercher Saezu, je lui aurait bien montré ce que mon Katon vaut ! *
[Tenson] – Je me souviens de vous, Takero Fujiru. J’allais acheter mes premières armes à l’armurerie et vous m’avez interpellé comme un moins que rien alors qu’au fond c’est plutôt vous qui ne valez pas grand-chose. Malheureusement, j’ai mieux à faire que de tester mes projectiles sur vous alors décampez ou ça ira pas bien. On ne joue pas avec les petits ninjas.
Tenson avait dit ça très calmement, sûr de lui. Il attendait la réaction de Takero, dont les jointures se mettaient à craquer.
[Takero] – Ce n’est ni le temps ni l’endroit pour ça mais je te jure que la prochaine fois que tu te mets sur mon chemin je vais t’écrabouiller la cervelle ! Pff !
Et il s’éloigna bien malgré lui.
*Ouf ! Je ne pensais jamais avoir affaire à cette brute encore une fois… Bon où j’en étais moi ? Ah oui, Saezu !*
N’ayant d’autres choix, Tenson ouvrit la porte des toilettes des femmes. Heureusement, personne ne semblait s’y trouver en dehors des quatre cabines présentes. Le jeune shinobi s’avança pour voir si des gens se trouvaient dans les cabines en regardant dessous la porte. Dans la première il n’y avait personne mais dans les trois autres des paires de pieds patientaient. Cependant, une chose inusitée attira l’attention de Tenson. Dans la cabine du fond, les orteils étaient dans l’autre sens, comme un homme debout… Tenson se demandait quoi faire. Il ne pouvait pas simplement demander de qui il s’agissait, puisqu’il se trouvait dans les toilettes des femmes et qu’il serait aussitôt repéré. Il n’avait pas non plus le temps d’attendre à l’extérieur car rien ne viendrait confirmer si Saezu se trouvait dans une de ces cabines. Si seulement il avait remarqué quelle sorte de chaussures elle portait…
*Il faudrait que je puisse les voir sans qu’elles ne me voient. Puisque par les côtés c’et impossible et que par-dessous on ne voit que les chaussures et que de toute façon elles me remarqueraient et crieraient au meurtre, je n’ai pas le choix, je vais devoir regarder d’en haut.*
Tenson se rappelait un entraînement avec Kento où ils avaient grimpé aux arbres. C’est précisément cette habileté qui lui permettrait d’atteindre le plafond. Il se rapprocha du mur et malaxa son chakra pour l’envoyer dans ses pieds. Soudain, un bruit de chasse d’eau se fit entendre. Il devait se dépêcher sinon il se ferait prendre ! Il s’était tellement entraîné à marcher à l’horizontale que c’était maintenant jeu d’enfant. Il contrôlait son chakra avec une bonne précision et était capable de le doser pour ne pas perdre l’équilibre. Il se dirigea au plafond et parvint tout juste à éviter que la dame aux cheveux blonds qui sortait des toilettes ne le remarque.
*Ouf ! C’était limite !*
La bonne nouvelle, c’était qu’il ne lui restait plus que deux cabines à vérifier. Il était grimpé sur le mur le plus près de la porte. Il s’était replié dans le coin lorsque la demoiselle blonde était sortie. Cependant, s’il voulait progresser vers le dessus de cabine, il ne pourrait pas rester seulement sur ses pieds… Il décida d’essayer de se déplacer avec ses mains aussi. L’épreuve était extrêmement difficile. Il devait répartir son chakra dans les quatre coins de son corps tout en le répartissant correctement selon ses pas. De plus, il était tête à l’envers, pas seulement à la verticale… Il ferma les yeux et prit une profonde inspiration.
*Je sais que je peux le faire. Je n’ai qu’à me concentrer. C’est simple, il faut seulement que j’y aille une main et un pied en même temps, puis ensuite inversement. Ce sera beaucoup plus facile que si j’y vais membre par membre.*
Sans plus attendre, il s’exécuta. Lentement, il progressait sur les quelque trois mètres qu’il avait à faire. Heureusement, tout se passa sans encombres extravagantes et il put atteindre le dessus de la première cabine. Une tignasse rousse, rien de ce qu’il recherchait. Sans s’en rendre compte, son jeune âge lui était avantageux car il ne connaissait pas encore les sentiments qui règnent dans tout bon homme… Il pouvait rester concentré sur son mouvement compliqué.
Il avait bien hâte de voir qui serait dans la cabine aux pieds retournés. Tout plein d’idées lui étaient passées par la tête : Un homme déguisé en femme, une handicapée aux pieds retournés, qui sait une poupée grandeur nature jetée à la toilette… Mais jamais il n’aurait songé à trouver Saezu en train de se vomir les entrailles ! C’était bien elle, juste sous lui ! Sous l’effet de la surprise, il relâcha le flux de chakra qui le maintenait au plafond.
[Tenson] – ATTENTION !
Ouch… Il était tombé sur le flanc droit dans la cabine de Saezu. À partir de là, les évènements le dépassèrent. La rousse criait dans sa cabine à s’en cracher les poumons, Saezu, qui arborait un teint blême, se releva brusquement de la toilette et vomit sur les pieds de Tenson, elle manqua s’étouffer, se repencha sur la toilette pour y régurgiter une autre quantité considérable de repas à moitié digéré…
[Fille rousse] – MAIS QU’EST-CE QUI SE PASSE LÀ-DEDANS BORDEL ?!
La seule réponse qu’elle put obtenir fut les bruits des vomissements de Saezu… Tenson souffrait atrocement et se tenait le ventre en serrant les dents pour ne pas pleurer. Pourquoi avait-il fallu qu’il soit si surpris…
[Fille rousse] – OH TANT PIS JE SORS D’ICI AVANT DE ME FAIRE ATTAQUER !
Sans même tirer la chasse d’eau, on l’entendit s’éloigner à pas d’éléphant. Après quelques secondes, Tenson réussit à se relever tant bien que mal et l’estomac de Saezu sembla se calmer.
[Saezu] – Sale gamin… dis-moi tout de suite ce que tu fais ici (ou je te jure que je te vomis au visage).
Elle avait dit ça d’une voix calme, étrangement calme, comme si elle cachait une colère trop intense pour être exprimée. Tenson finit par rouvrir les yeux sur une Saezu qui faisait peur avec son teint pâle, ses sourcils froncés, les vomissements répandus sur son visage…
[Tenson] – Aïe… C’est que… on vous… cherchait…, expliqua-t-il, le souffle coupé par le choc de sa chute.
Il s’attendait à recevoir une pluie d’injures et peut-être même quelques coups de poings frénétiques, mais au lieu de cela, Saezu s’empara de papier hygiénique, s’essuya le visage, lui lança un regard furieux, puis quitta les toilettes. Juste avant de claquer la porte, elle lança un cri.
[Saezu] – Ramasse tout si tu veux avoir une chance de te faire pardonner ! (Sale gamin…)
Tenson avait extrêmement mal sur le côté droit de son corps. Cependant, il n’avait d’autre choix que de tout nettoyer… Il s’empara du rouleau de papier toilette et essuya le tout, une grimace mélangeant dégoût et douleur sur le visage, puis tira la chasse d’eau. Heureusement, plus personne n’était dans la pièce lorsqu’il sortit de la cabine.
C’est donc en se tenant le ventre qu’il sortit pour aller faire un tour à l’extérieur, il avait besoin de prendre l’air un peu. Il slaloma entre les tables, notant l’encdroit où Saezu se trouvait désormais et réussit finalement à atteindre la porte. Il tourna la poignée, tira, mit un pied à l’extérieur, puis l’autre, leva les yeux et… referma brusquement la porte !
*Non j’ai dû halluciner, c’est pas possible, j’y crois pas ! Pas Ginko-senseï et…. Riku ?! Je ferais mieux d’en avoir le cœur net…*
Il ouvrit la porte encore une fois, mais bien sûr, ils ne faisaient que s’entraîner, Tenson avait dû imaginer tout ça. Il tâcha de bien dissimuler sa douleur, pour ne pas qu’ils s’inquiètent pour lui.
[Tenson] – Euh… Ginko-senseï ? J’ai trouvé Saezu dans les toilettes, elle n’avait pas très bien digéré son repas… En tous cas, moi j’suis fatigué, j’vais aller dormir. C’est quoi notre numéro de chambre ?
Une fois ces informations obtenues, il se dirigea illico dans son lit en grimaçant de douleur. Espérons que le sommeil allait être réparateur… |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Mar 2 Sep - 16:23 | |
| Putain… Je me les caille moi. Oui, à l’ombre, le vent frais qui venait du nord fouettait mon visage de plein fouet. Et je devais encore trouver cette folle. La grossièreté de mes propos était justifié par la plus immanquable des recherches que j’ai pu faire jusqu’à aujourd’hui. Je l’avais pourtant bien prévenu de pas faire la folle, elle savait ce qui lui en couterait. Maintenant je n’avais plus qu’à prier pour que se soit Tenson qui la retrouve, et personne d’autre. C’était sûrement le plus fatigué de nous tous, et donc le plus indulgent. Je jure que si je la retrouve dehors en train de faire quoi que se soit je lui file mon point dans sa…
[???] « Eh mec, fais gaffe où tu marches ! »
La voix ne semblait pas en colère, mais juste un peu agacé par mon manque d’agilité, pourtant avantage crucial et notoire de ma morphologie. Merde, j’avais encore à bosser en fait. Je me retournai pour dévisager mon interlocuteur à la voix grave et au teint enrouillé d’une bonne épaisseur de tabac. La capuche cachant quelque peu son visage, je pouvais cependant le décrire sans peine : car si à l’intérieur l’ambiance sourde et atténué cachait ses traits et mettait dans l’ambiance de nombreuses personnes qui s’amusaient à danser sur une musique ringarde des pas de danse improvisés - comme Ginko (…) – à la lumière du jour, bien réelle celle-là, je reconnaissais sans peine un des trois maraudeurs de bas étage que j’avais toisé du regard durant un bref passage aux toilettes, comme si j’avais arrêté le temps. Et digne d’un des plus grands films à suspens, mes yeux comme les leurs s’étaient juxtaposés dans une joute sanglante, dont personne n’était ressorti indemne.
[Méchant] « Eh mais c’est le gnome de tout à l’heure ! »
La preuve. La salle bondée n’avait pas oubliée de me faire revenir comme un gamin, treize ans, oui je sais c’est jeune pour divaguer seul entre l’alcool, la drogue et les femmes, le tout sur un rock ‘n roll déjanté, mais de toute beauté après avoir enseveli quelques deux ou trois verres d’une bonne bière aromatisé sauce piquante. Pourtant mon visage dans ses yeux rougis par l’alcool était synonyme de réaction neuronale et la mémoire pourtant vacante de place du bonhomme toujours encapuchonné en plein été se déclenchait à mes dépends pour qu’enfin ses lèvres délivrent un message tout aussi grossier que son attitude.
[Méchant] « Qu’est-ce tu fous dehors sans ta môôôôman ! Elle est en train de faire la folle sur le parvis de la piste de danse. Huhuhuhu quelle gourde ! »
Chose inexplicable, mon poing restait planté le long de mon buste, comme bloqué par une force supérieur. Pourtant c’était pas l’envie qui manquait de lui foutre dans la gueule, lui cassant dans un même temps son nez, qu’il avait d’énorme soit disant passant. Pourtant je me tenais calme, jetant un coup d’œil à l’intérieur de l’auberge et découvrant effectivement Ginko dans une parodie de « Tous à la maison, dansons dansons dansons » tout à fait exceptionnel. Car le bougre avait sorti une métaphore d’une ultime précision. Son cerveau devait fumer d’un tel exercice. Evidemment ma môôôôman, c’était la juunin, celle dont il avait déjà du avoir un petit échos, ne serait-ce que physique… Je me contrôlai et posai mon regard un peu plus noir encore qu’à l’accoutumée sur son visage bedonnant de sueur.
[Sabi] « Je cherche toujours le paquet-cadeau que vous auriez fort de nous piquer. »
[Méchant] « On dirait que ça t’ferait plaisir qu’on t’le prenne… Huhuhu »
Je regardais avec une certaine complicité le brigand des grands chemins. Comment il avait pour deviner ? J’étais si pressé d’en finir avec elle ? Certainement, mais la grande gueule de méchant, cliché qu’on voit dans les dessins animés si bien ficelés mais remettait dans le droit chemin.
[Sabi] « On dirait surtout que ça t’arrangerais, hein ! »
Il blêmit. Mouhaha, supplice machiavélique digne des plus grands blancs vomiteux de l’histoire. Et ça se disait méchant ? A quand on aura enfin les viles créatures droits sorties des enfers, sertis des pires techniques. Je devais me calmer. Déjà que j’avais du mal à ne pas foutre mon point dans la gueule du bonhomme qui n’avait jusque là rien fait, mise à part poser ses yeux globuleux sur mon bandeau et reçu mon talon sur les doigts de pieds - chose qui devait faire affreusement mal. Et puis c’était un peu trop facile de s’attaquer à crétin sans défense.
Je fis alors rapidement mon tour de l’auberge, décrivant avec soin les environs. Elle serait capable de s’enfuir, de se perdre, et de revenir sans même le faire exprès. Non, la fuite de Saezu semblait compromise, par elle-même, par ce qu’elle valait réellement. Et puis, elle ne nous ferait pas chier depuis le début pour partir si ‘près’ du but. Cela tenait de l’illogique même.
Réflexion fait, Jigobu était tout, sauf une femme logique.
Lorsque je revins près de la porte d’entrée, l’homme coiffé d’une cape des plus miteuses qui existe s’étaient rassis à côté de ses partenaires. A les voir tous les trois, ils formaient un bien joli couple. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfant.
[Sabi] « Ey, Tenson-kun t’aurais pas vu Gin…. »
La furie rentrait en trombe dans l’auberge, avec à ses côtés un Riku rouge tomate d’aventures dont je ne voulais même pas connaître le thème stylistique. De toute manière il me raconterai tout une fois la mission fini. Je l’obligerais… Huhuhu.
[Sabi] « … ko-senseï. Oublie ma question. Mais euh… Ca va ? »
Je n’avais pas remarqué qu’il essayait de cacher une douleur bien placé. Equipe de bras cassé… Une senseï glamour et pittoresque en même temps, un genin envoûté par les charmes de cette muse - toujours pittoresque la muse – et un autre crevé à souhait qu’un bernard-l’ermite qui aurait fait le marathon de Konoha le serait moins, pris d’une douleur dont je ne voulais pas connaître la source. A côté de lui, Saezu et le même maquillage tellement poussé qu’elle aurait pu avoir cent ans on ne l’aurait pas vu. Barbie est encore à la recherche de Ken ?
[Sab] « Bon, on fait quoi maintenant qu’on est tous là ? » |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Ven 5 Sep - 0:05 | |
| [Ginko] – Okay, boy.
Elle avait deviné que Riku ne voulait pas s'appesantir sur ces questions. Mais cela importait finalement peu. Elle avait eu les réponses qu'elle voulait. Elle se leva d'un bond, et se surprit à se trouver étonnamment bien, malgré ses multiples téléportations. La téléportation avait la fâcheuse habitude de lui coller une migraine carabinée. Du genre de celles où il faut dormir pendant quarante-huit heures d'affilées. Truc de ouf, comme dirait Ginko.
Elle se rapprocha de Riku, le saisit sans ménagement par le bras, et le tira jusqu'à l'entrée de l'auberge, grande ouverte. Elle entra d'un pas de reine, comme si elle pénétrait dans son royaume. Et, d'une certaine manière, tous les distributeurs de nourriture étaient des royaumes potentiels.
[Ginko] – On est partiiiiiiiiii !
Une pause.
[Ginko] – Il est passé où le mignon.
Elle jeta un coup d'œil accusateur sur Sabi et aussitôt elle fut sur lui. Elle plaqua ses deux mains sur son col et le souleva sans effort apparent du sol, pour le rapprocher de son beau visage furibond. Elle articula soigneusement chacun de ses mots.
[Ginko] – Tu l'as mangé, hein. Je le sais. Je t'ai vu, tu ne mangeais rien à table : les gens qui ne mangent pas sont louches.
Ils restèrent cinq bonnes secondes ainsi, les yeux dans les yeux, et rien chez Ginko ne se détendait. On ne mangeait pas ses beaux coéquipiers. Surtout les mignons ! Les autres, à la limite, en cas de besoin…
[Tenancier] – Euh, madame, il est monté se coucher.
Ginko resta une petite poignée de secondes supplémentaires ainsi puis reposa en riant Sabi. Elle lui ébouriffa les cheveux.
[Ginko] – Je plaisantaaaaaais. Je sais bien que Sabinet ne mangerai pas un enfant. Il ne tape que dans les femmes de plus de vint-cinq ans. Et que les bronzées, en plus, et Uchiha avec ça. Super sélectif, le gars, pour passer à table. Huhu.
Elle éclata de rire, puis bondit vers les escaliers qu'elle engloutit cinq à cinq. Elle ouvrit une première porte – la première qu'elle avisa et puis, elle avait confiance en son intuition toute féminine. Mauvaise pioche, un homme se réveilla en sursaut – gros, moustachu, et puis, pas vraiment mignon. Ginko referma la porte et bondit sur la deuxième. C'était elle, sûr ! Non, une femme nue sur un homme – ou peut-être une autre femme, qui sait ? – qui poussa un hurlement et se roula sur le côté, dévoilant ses – petits – seins, avant de tirer frénétiquement la couverture à elle.
[Ginko] – Pff… Simulatrice ! Euh, simulationneuse. Huhu.
Elle referma la porte en gloussant, et ouvrit la troisième en sifflotant. Tenson se redressa.
[Ginko] – Ah ! Mon nain préféré ! On ne va pas dormir dans l'auberge, regarde, il fait encore jour et tout, t'es ouf ! On va dormir à la belle étoile, avec les oiseaux qui chantent, les insectes qui te montent sur la cuisse, les pierres dans les reins et tout ! Si tu as froid, je dormirai avec toi. Huhu. Oui on dormira ensemble ! Allez, viens.
Elle se rapprocha, et le souleva hors du lit. Sans cérémonie, elle le mit sur son dos et descendit en trombe les escaliers.
[Ginko] – J'ai trouvé un jeu qui déchire ! Vous pouvez faire pareil si vous voulez. Enfin, vous avez une force de moule morte de toute façon, laissez tomber.
Ginko cavala jusqu'au comptoir, attrapa une épaisse liasse de billet et l'envoya au tenancier.
[Ginko] – Je sais pas compter, alors je sais pas s'il y a assez.
Comme souvent, il était impossible de savoir si Ginko était sérieuse ou bien si elle avait juste la flemme de compter. Elle sortit dehors, respira l'air pur qui lui caressait le visage – elle se surprit un élan lyrique, mais finit par la laisser passer.
[Ginko] – Prochain arrêt dans… Cinq heures. Après dodo. On y vaaaaaa.
Et elle se mit à courir avec son mignon fardeau sur le dos.
[Ginko] – Hey, si tu veux marcher, pas de soucis. Mais si tu veux dormir, pas de soucis non plus. Ils disent que je suis bonne cavalière, mais une monture encore meilleure. Ch'ais pas c'que ça veut dire, mais je l'ai mis sur mon CV et ça pète. |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Ven 5 Sep - 17:18 | |
| Je tournai vivement la tête. On aurait dit une girouette. Une caméra de surveillance qui veillait frénétiquement que personne ne passait sa main sous les jupes ou ni buvait la bière de son voison. C'était fou ce qu'on était capable de faire quand on a trop d'alcool dans le sang.
Personne.
Je mis quelques secondes à comprendre que le mignon n'était autre que Tenson, qui comme lui ne s'habituait pas à cette situation. Cependant je suspectais que ce dernier avait un temps d'adaptation beaucoup moins long que moi à remplacer son nom par "mignon".
[Sabi] "Quand je disais tous, je pensais qu'il était encore là..."
Mais effectivement, Tenson de sa voix monotone de zombie endormi m'avait prévenu qu'il montait se coucher. Etrangement, je n'avais pas bronché, comme presque soulagé de retrouver mon souffre-douleur - celui nommé Saezu - qui s'était fait une petite excursion aux toilettes sans l'accord de personne. En plein milieu de l'après-midi pourtant, dans l'auberge il faisait un noir façon cabaret, ce qui permettait, de jour comme de nuit, de profiter des frasques de la populace, toujours plus aguerrie une fois le soleil couchée.
[Sabi] "Ba il est... waaaa !"
Le sol... Il était plus palpable ! Puis une douleur s'empris de moi au niveau du col. Je sentis le tissu de mes vêtements s'étiré, près à craquer. Elle était folle ou quoi ? Ma chemise ! Mon vêtement ! J'ai plus d'autres fringues moi après ! J'était léger déjà pour les deux ou trois jours, si je perds celle-là...
[Sabi] *Torse nu...*
Ca va pas oui ! Elle serait capable de faire des hiéroglyphes dans le dos en arrachant des bouts de peau, ou exécuter je ne sais quelle idée saugrenue que l'on ne peut prévoir à l'avance.
Déblatérant des mots qui auraient du me faire sortir de mes gonds, je souriais d'un rictus sadique. Oui des enfants ! Mouhaha ! J'adore ça ! Devant la bêtise bien involontaire de Ginko, je déployais toutes mes dents, juste au cas où il resterait des bouts de chair à montrer, et puis j'avais un os coincé en travers de la gorge, si elle pouvait me le retirer. Il parait également que la bile humaine nettoie vachement bien les dents...
J'étais aussi ridicule qu'elle.
Mais quitte à rire, autant rire de soit. Le bonhomme derrière d'un petit geste du doigt essayait tant bien que mal de lui faire comprendre qu'il était monté, mais n'osait déranger la juunin, capable de l'envoyer au ciel juste avec la force de ses points sans passer par la case "décès".
[Tenancier] "Il a pris une chambre il y a à peine quelques minutes..."
Presque blanc crachin, le mec tremblotait de tous ses membres. Son visage pâle indiquait clairement qu'il préférait ne pas subir l'attaque du lave-vaisselle version apocalyptique, et sans même le lui demander, il s'excusait d'avoir raison. Torride comme situation. Elle me reposa sur le sol. Enfin me déposa était un peu limité.
[Sabi] *Lâcha ?*
Oui, c'est à peu près ça. Son attitude - déplorable certes - avait le mérite de me faire rire, et péter des plombs comme j'avais je n'en avais péter. Je cédais à ses caprices, la suivant dans des délires, souvent internes, totalement fou. Laissant la juunin se diriger vers l'étage pour trouver les chambre, je respirais un grand coup en guise de fatigue mentale. C'était un travail de chaque instant. Je lançai un regard à Riku qui semblait me comprendre, bien qu'il y est, entre elle et lui, un courant bien plus intense qu'avec moi. Mais la jalousie, c'était pas trop mon truc.
[Saezu] "Quelle gourde celle-là ! Elle pensait que ça se mangeait les enfants - en plus j'suis sûr que vous seriez dégueulassas, sales mômes ! C'est comme la vache ! On mange pas la vache !"
Le niveau intellectuel descendait dans des profondeurs inconnues. Je l'avais finalement - presque - oublié celle-là. Pourquoi à chaque fois qu'elle ouvra la bouche, il faut qu'elle dise quelque chose de totalement débile ?
[Sabi] "Vous lui avez indiqué quel numéro de chambre c'était ?"
Je m'étais tourné vers le bonhomme, qui s'essuyait généreusement son front dégoulinant.
[Tenancier] "Blblblblblblblbl"
C'était le bruit de ses joues grasses qui claquaient ses lèvres lorsqu'il me fit non d'un signe prononcé de la tête.
[Sabi] "Riku, à mon avis, on devrait rester ici...."
Devinant avec une certaine pointe de précision les frasques de Ginko en haut - je l'imaginais très bien en train d'ouvrir toutes les portes, de tomber sur le mec qui dort, sur l'autre en intense réflexion physique avec sa femme, bref.
La furie revint finalement avec Tenson, dont je ne pouvais deviner quel tête il faisait, c'était un mélange de tant d'expressions, puis dans une descente façon "les shinobis font du ski à Yaki no Kuni", elle se retrouva devant nous, son large sourire décrivant le plaisir malsain qu'elle avait eu à ne pas faire exprès de pénétrer chez les gens comme ça.
Elle lança une liasse de billet, puis nous partîmes sur la route "toute la sainte journée"... La croisière s'amuse quoi. Saezu bougonnait tout le temps, mais ses maraudages ne semblaient plus avoir aucun effet sur le groupe et faisaient parti du décors.
[Tenancier] "Mais... y'en a trop !"
J'haussais les épaules, lui faisant signe de garder l'argent. Il fallait être sot pour rendre la monnaie alors qu'elle avait déjà fait une dizaine de mètre dehors... Et s'il avait ça à l'esprit, c'est moi qui la prenait, la monnaie !
Bref, dans la même atmosphère que depuis le matin, nous marchâme doucement mais sûrement, Ginko déblatérant tout et n'importe quoi.
[Sabi] *Surtout n'importe quoi...*
Je partais le sourire aux lèvres. Un sombre Uchiha, un endormi genin, une senseï folle, et son petit préféré, le tout dans le vomi incessant d'une marchande riche à souhait.
Bonheur et joie ! |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Mar 9 Sep - 4:29 | |
| À peine commençait-il à s’endormir que Tenson se fit réveiller par sa senseï. Il ne comprenait pas du tout ce qu’il se passait et maugréa un peu à l’idée de devoir se relever. Heureusement, il n’eut pas besoin de le faire puisque Ginko l’embarqua sur son dos.
*Ah oui, c’est une bonne idée. Et c’est confortable…*
Plus vite que l’éclair, ils furent sortis de l’auberge, déjà en route pour le village de Saezu. Ginko avait maladroitement payé les coûts d’hébergement, mais peu importe, elle devait être pleine aux as. Ou tout simplement rigoler. Sacré Ginko… Un sourire se dessina sur les paupières closes de Tenson.
Dehors, l’air était frais, sans être trop froid. Des restants de rayons de soleil parvenaient à prendre place à travers les branches. Le vent était occupé ailleurs.
*Ça sent bon le rose…*
Ils étaient déjà à quelques pas de l’auberge. Comme le temps passait vite en état de sommeil, en fin, demi-sommeil. L’essence de certains filaments roses le gardait à demi-éveillé. Et les oiseaux, aussi.
[Ginko] – Hey, si tu veux marcher, pas de soucis. Mais si tu veux dormir, pas de soucis non plus. Ils disent que je suis bonne cavalière, mais une monture encore meilleure. Ch'ais pas c'que ça veut dire, mais je l'ai mis sur mon CV et ça pète.
Comme seule réponse, Tenson resserra son étreinte autour des épaules de la Jounin avec une moue d’enfant serrant un ourson en peluche, le tout agrémenté d’un petit gémissement. C’était si confortable, il ne voulait pas la lâcher.
Bien vite, il retomba dans cet état de demi-sommeil aux parfums enivrants.
*Ça sent bon le rose…*
Un sourire éclairait toujours son visage. |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Dim 14 Sep - 18:35 | |
| Riku fut vite rattrapé par Ginko, elle passa a son côté en l'attrapant au bras et le forçant à entrer dans l'auberge. Heureusement elle le lâcha dès qu'ils eurent passé la porte en criant leur départ. Il semblait manquer quelqu'un ce qui dérangea profondément Ginko qui se rua sur Sabi.
*Le pauvre... *
Une fois que la jounin eut compris qu'il n'y avait pas de cannibales dans l'équipe et que Tenson faisait simplement une petite sieste, elle monta à sa recherche. D'après les bruitages tout cela semblait soit comique soit dérangeant. Sabi eut un sourire complice, Saezu sortit une petite phrase toujours aussi gentille mais toujours sans importance.
*Enfin, on sera bientôt de nouveau en route et on pourra finir cette mission... *
Sabi proposa alors d'attendre le retour de leur sensei ici même ce que Riku accepta volontiers. Pour rien au monde il ne voulait que la jounin s'acharne sur lui. Finalement Tenson réapparut sur le dos de Ginko, laquelle paya le tenancier à l'arrache et sortit. Saezu l'avait suivi prestement puis Sabi apparemment sourirant.
*Bon ben finalement ça reprend comme avant... *
Le genin sortit à son tour de l'auberge tout aussi heureux de pouvoir poursuivre son périple, achever la mission et rentrer au bercail. Ils marchaient vers la frontière d'un bon pas, sauf pour Tenson qui récupérait avec... acharnement ? En domant sur le dos de la jounin.
[Riku] – C'est encore loin ? Enfin... c'est pas que je m'ennuie mais bon.
Riku baissa d'un ton et finit pour Sabi qui se tenait non loin de lui.
[Riku] – C'est surtout que la jijobu me saoule à déblatérer des conneries sans cesse... heureusement que la récompense en vaut la peine non ?
Ils continuèrent à marcher tenant un bon rythme, ils ne devaient pas être si loin de la frontière. |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Dim 14 Sep - 20:48 | |
| Ils avançaient d'un bon pas. Il faut dire que Ginko était rapide, malgré sa charge. Oh et puis, Tenson était tout léger. Une vraie plume. Une plume avec des cheveux rouges et un joli petit visage de joli petit apprenti shinobi. Ça, c'est chou. Ginko courait bien au devant de Saezu et de ses deux autres gnomes préférés. Elle ne répondit pas à Riku, parce que cela ne l'intéressait pas. Il avait des jambes et des yeux, il verrait bien à temps.
Elle laissa s'écouler deux heures avec Tenson sur le dos, à papillonner d'un bout à l'autre du chemin. Puis elle finit par le lâcher quand elle fut lassée du mode tortue. Elle poursuivait avec la même insouciance, complètement ignorante de la moindre formation de combat. Les horizons étaient calmes !
Ginko partit à plusieurs centaines de mètres de son équipe et trouva une vraie tortue qui traversait le chemin. Elle se coucha sur le ventre, face à elle, le menton sur ses mains jointes. Elle parlait avec la tortue – terrifiée, la tortue – dessinait des motifs sur sa carapace, lui chanta même une chanson obscure sur une tortue qui reçoit une pierre sur la tête, et lui dit qu'elle avait bien raison de cacher la sienne sous sa carapace. Quand son équipe arriva finalement, elle leur jeta un regard vide et leur indiqua de continuer sans elle, avant de reprendre sa conversation comme si de rien n'était.
Finalement la tortue sortit la tête, et Ginko repartit rejoindre les siens. Elle parla à Saezu de ses ongles, qu'elle trouvait trop longs, mais Saezu peina à l'éclairer sur le sujet. La jounin se désintéressa à nouveau. Il commençait à faire sombre. Encore une heure de marche et ils se reposeraient.
Ginko n'était pas fatiguée, elle continuait à avançait en silence, ou presque.
Elle marchait à reculons, et frappait dans un tambour imaginaire, dans un semblant de parade militaire, quand elle se figea. Son regard vert était posé sur Sabi. Elle fondit sur lui et lui attrapa le bras avec une telle vivacité qu'il aurait été vain d'essayer de l'éviter. Elle l'observa attentivement, puis son regard rencontra celui de Sabi.
[Ginko] – C'est quoi ça ? "OJ". Ce n'est pas un feu normal qui t'a fait cette blessure, hein ? Sois honnête avec moi.
Elle le dévisageait avec un sérieux glacial, et n'avait toujours pas lâché son bras.
Mais elle sentait qu'elle n'aillait pas aimer la réponse. |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Lun 15 Sep - 21:05 | |
| Que se soit une tortue, une hirondelle ou un escargot, je ne voyais pas beaucoup la différence, et aux yeux de Ginko non plus, apparemment. Encore qu'elle aurait peut-être préféré trouvé un escargot en plein apéritif avec ses collègues sur le grand chemin de Konoha, mais elle gardait son plaisir sur ce qu'elle avait sur place, et ce qu'elle trouvait. On fait ce qu'on peut avec ce qu'on a. Alors doué d'une intelligence hors norme, Saezu pouffant de rire comme une idiote des premières âges, nous regardions la juunin se prélasser devant l'animal incongru qui devant le visage de la jeune femme avait pris peur et s'était retiré bien à l'aise dans sa coquille. Encore heureux que Ginko n'est pas eu à l'idée de nous faire du courbouillon de tortue dans son *authentique* carapace - je la vois bien nous présenté le plat avec un sérieux *authentique* lui aussi.
Nous l'avions alors rattrapé, alors qu'elle s'était tu devant nos pas, comme dérangée dans un rendez-vous galant - et secret, du surcroît ! Elle nous jeta un regard si vide que j'avais l'impression qu'il allait déborder de colère - paradoxal - et je continuai alors de marcher évitant tout incident diplomatique avec la République des Tortues, et sa charismatique ambassadrice, Ginko !
Elle ne tarda finalement pas à nous rejoindre, dansant sur ses deux petits pieds comme une artiste de moins de six ans, et dans un rythme militaire, la forêt de Konoha semblait se transformer en une véritable galère. Je n'avais pas de rame à pousser, mais c'était tout comme. Haussant les épaules devant le capitaine tambourinnant de fierté, au son sourd de son moteur de souffrance invisible, nous marchions au pas. Puis finalement, elle délaissa rapidement son petit jeu saugrenue mais hilarant - et qui avait au moins le mérite de nous faire oublier le caractère bougonnant de l'autre perche nommée Saezu, et ainsi de répandre une bonne aura sur les chemins de Konoha - pour finalement s'attarder sur...
... Mon bras. Chose bête, que j'avais presque oublié de cacher, encore faudrait-il que je le cache. En ressassant les deux lettres OJ, à mon esprit revenait la douleur du combat contre Oni. Je ne m'étais rendu compte qu'une fois réveillé dans mon lit d'hôpital que cette douleur, cette étonnante chaleur que j'avais ressenti alors que pour moi tout était terminé et que ma joue chatouillait la douce terre de l'arène - ou l'inverse - que dans mon coma de quelques minutes, cet enfoiré de provocateur de merde m'avait gratté avec de la lave en fusion ses initiales sur le bras. Je m'étais déjà épris du caractère de Ginko lorsqu'elle était sérieuse. Du moins qu'elle s'y croyait, sérieuse. Et lorsqu'elle m'accusait d'avoir dévoré Tenson, elle ne rigolait pas, son regard noir me fusillant comme un vulgaire détenu, criminelle de bas étage. Et là... je sentais l'embrouille à plein nez.
[Sabi] "Un souvenir lorsque j'avais quatr..."
[Ginko] "Sois honnête avec moi."
Mon mensonge tombait à l'eau, et le regard froid qui me gelait le corps me traversa de part en part. Oui, non, bon, d'accord. On va essayer de l'être. Reste que je pourrais amener ça un peu plus.... doucement que la réalité. Dans mon esprit se décomposait deux choses : soit j'allais prendre une rouste parce que j'avais perdu, soit Oni se verrait prendre une mandale, parce qu'il m'avait gagné. Dans les deux sens, j'étais dans la merde.
[Sabi] "Ce sont les marques d'un combat contre un autre genin de Konoha. Ce sont ses initiales."
J'avais quelque peu peur de dire son nom. Peut-être ne cherchait-elle pas à aller plus loin. Alors je gardais un certain suspens, et m'appuyais sur des indices vagues et larges de sens. J'évitais surtout de dire que j'avais perdu et que ce merdeux m'avait taggué alors que j'étais à terre...
[Ginko] "Tu as perdu ce combat ? ..."
Ce que je redoutais arrivait. Evidemment. De toute manière j'étais maudit, de tous les côtés. En lisant mon sang, ou mon visage, tout chez moi valait au moins la qualification de grand maître de la malédiction niveau cinq dans le Bingo Not Good Book.
[Sabi] "J'dirais pas ça comme..."
J'avais pas le temps de finir ma phrase. Sa main vint percuter mon épaule et me repoussais un peu en arrière. Déjà le groupe s'était arrêté et Saezu décrivait un large sourire. D'un coup d'oeil commun, Ginko et moi la fusillions du regard, avant de nous replonger dans ma misère totale. Son visage devenue colérique avait viré au rouge tomate farci cuite deux heures au feu de bois, épicé, salé, poivrée et persillée. Bref, la totale quoi.
[Ginko] "Tu laisses les gens t'écrire dessus ? Là, si je voulais, parce que tu es par terre, je pourrais écrire "j'aime l'arithmétique" sur ton torse ? Tu es débile ou quoi ?"
Je ne savais pas si elle gueulait parce j'étais naze, ou parce qu'on venait me provoquer et me ridiculiser d'une manière ignoble. Peut-être était-ce les deux. Quoi qu'il en soit, les larmes me montèrent rapidement aux yeux. J'avais un peu honte. Pas de toute cette mascarade, non, d'avoir échoué ainsi, si près du but en plus. Je ne pleurais pas. Je ne voulais ni ne devais pleurer, mais ce que je redoutais le plus s'était sûrement passé.
Décevoir Ginko.
[Sabi] "J'pouvais rien faire, j'étais bon pour l'hosto. Il aurait pu faire ce qu'il voulait de moi..."
Je savais plus du tout comment prendre tout ça. Quelle réaction avoir, comprendre, ou non. Me comprenait-elle, elle ? Etait-elle en colère contre moi ? Ou contre lui, ce gros déloyal ?
[Ginko] "Pourquoi tu ne l'as pas tué ? Un putain de petit con essaye de me faire quoi que ce soit qui le prouverait plus fort que moi, qui m'humilierait, je le tuerais. Et je ne plaisante pas du tout, Sabi. Je..."
Elle même ne trouvait plus les mots. Elle me mimait frénétiquement le mouvement qui lui aurait permi de mettre fin à ses jours, serrant un cou - d'éléphant au moins le cou là.... - invisible, et bougeant ses bras d'une telle manière que je ne pouvais pas manquer le message subliminal qu'elle essayait de faire passer tellement les mots lui en sortait de la bouche. Elle ne plaisantait pas. Dans ce genre de cas, elle était tout à fait sincère. Bien sûr qu'elle ne prenait pas ça à la légère, et quelque part ça me rassurait.
D'une autre, elle était déçue que je n'ai pas réagis ainsi. Peut-être même que pour elle s'était un échec. Une défaite dans l'éducation.
[Ginko] "Enfin tu vois quoi, zigouillé, le mec."
Je voyais. Oui. Les pupilles brillantes, je baissais légèrement la tête. Cela aurait été si simple oui. En imaginant Ginko - chose incongrue - oui, ça aurait été du gâteau. Une pate à tarte fine et tressée d'une main d'artiste. Mais non, j'avais encore complexifiée la chose. Il fallait toujours que je mette un peu de piquant dans ma vie....
[Sabi] "J'ai rien pu faire. J'suis... désolé. Mais... J'ai moi aussi garder quelque chose qui lui appartient. Je n'ai pas eu le temps de le mettre au courant, j'étais déjà inconscient. Pourtant, je la sens, elle est maintenant ancrée en moi... "
Je lui avais piqué son arme favorite, et juste pour cela j'avais trouvé cette expérience intéressante. Apparemment elle ne l'étais pas. |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Mar 16 Sep - 1:25 | |
| Les épaules de Ginko s'affaissèrent de peu. Elle regardait toujours Sabi, mais la colère la quittait. Comme un mauvais souvenir. Il paraissait si faible, devant elle, à cet instant. Elle ne voulait pas qu'il soit triste. Ce n'était pas à cause de sa défaite, qu'elle était en colère. Il arrivait qu'on perde, même si pour un shinobi cela signifiait bien souvent la mort. Et une mort loin d'être calme. Non, ce n'était pas pour ça. Et ce n'était pas non plus parce qu'il avait été blessé. Qui ne l'était pas ? Non, non. Cette brûlure n'avait rien d'ordinaire.
Et cela, Sabi n'aurait jamais dû l'accepter.
Elle devrait lui apprendre, tout cela. Parce qu'elle aussi l'avait appris, et ce n'était pas plaisant, et c'était douloureux. Mais elle l'avait appris.
Ginko avança d'un pas et le serra doucement dans ses bras. Pas comme une mère, mais comme une amie qui comprenait ce qu'il ressentait à présent, après s'être fait crier dessus pour quelque chose qui, de son point de vue, avait échappé à son contrôle. Elle se pencha à son oreille.
[Ginko] – Un jour, je te raconterai une histoire. Tu en tireras ce que tu dois en tirer. J'ai beaucoup souffert, mais pas autant que celui qui m'avait fait du mal. Je l'ai tué en prenant tout mon temps, et je savais que je faisais quelque chose de grave et d'interdit, mais je me sentais si bien en le faisant, si à nouveau entière, que j'ai pris tout, tout mon temps.
Elle se recula et lui adressa un sourire sincère.
[Ginko] – Il se croyait si supérieur, si grand, que quand il a chuté, quand je l'ai fait tombé, tout Konoha l'a entendu. Une explosion. Nekko a été tué ? Son corps a été accroché à sa porte ? Mais qui a fait ça ? Qui a pu le faire ? Non, ce ne peut pas être cette petite fille toute ensanglantée, tranquillement assise dans une flaque de sang, non, non ?
Elle haussa les épaules.
[Ginko] – Mais je te raconterai ça plus tard. Ne me prends pas pour une, huuu, désaxée, ou déséquilibrée. J'ai seulement pris une dure décision, qui a eu de dures conséquences. Et je ne regrette rien du tout.
Elle se retourna, et sans un mot pour les autres personnes présentes, elle reprit la tête de la marche. Elle était également en colère de n'avoir pas été au courant d'un combat qui impliquait l'un de ses élèves. Elle aurait dû l'être. Du genre, tout de suite, ou même avant qu'il ne commence. Mais personne ne l'avait prévenu, même après sa défaite. Hé quoi ? Elle n'allait pas tuer un gosse, même s'il se prenait pour dieu. Même si elle pouvait le balayer en éternuant.
Mais ils étaient presque arrivés au point de chute. Une heure qui s'écoula paisiblement, alors que le soleil se couchait au loin. Il s'éteignait derrière une montagne, comme la grosse ampoule qu'il était.
Ginko était troublée. Il aurait fallu qu'elle dise à Sabi que ce n'était rien, s'il avait perdu, que non elle ne lui en voulait pas. Elle était si nulle pour réconforter les gens ! Elle ne savait jamais qu'elle conduite adopter. C'est comme quand un bébé pleure, elle ne sait pas quoi en faire. Lui donner à boire ? Mais il recrache tout ! Le changer ? Et puis quoi encore, c'est ton gosse ! Le porter dans ses bras, jouer avec lui, lui parler, le jeter par le fenêtre, lui mettre un coussin dessus pour étouffer le bruit, allumer la musique ?
…
Elle aurait bien voulu lui dire : "hé, Sabi, ça va mieux ? T'en fais pas, va, ce sont des choses qui arrive. Je connais quelques médecins qui t'enlèveront cette merde sur ton bras". Quoique, elle ne dirait sans doute pas la dernière phrase. Elle était sûre que Sabi était le genre de gentil tordu à garder ce genre de sévisse, rien que pour atteindre le moment où ils pourraient écraser et effacer mentalement celui qui leur avait fait ça. Oui, c'était un gentil tordu. Et puis, c'était son combat, après tout. Jamais Ginko n'aurait l'idée d'aller tabasser le gamin qui lui avait fait ça. Et pourtant, il suffisait qu'elle aille hurler dans la chambre des conseillers – si elle la retrouvait dans les dédales de la mairie – et on lui donnerait le nom du coupable. Et même son adresse. On lui dirait simplement : "n'y allez pas trop fort, hein, on sait que…"
Ils ne savent rien. Non elle ne tuerait pas celui qui avait fait ça. Ce serait manquer de respect à Sabi. C'était sa cible, à lui de voir s'il la laisserait filer, ou bien s'il l'abattrait.
Finalement, Ginko s'arrêta et jeta contre un arbre son paquetage.
[Ginko] – Dodo ! Vous montez la tente mes choupinous ? Roh, me regardez pas comme ça, il n'y a pas de tente ! C'que vous êtes sérieeeeeux ! J'suis crevée moi, je vais dormir comme un bébé.
Elle s'assit lourdement sur une pierre et croisa les jambes.
[Ginko] – Vous pouvez faire du feu si vous voulez. Moi j'ai la flemme, huhu. |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Jeu 18 Sep - 22:21 | |
| Que pouvais-je dire de plus. N'avait-elle pas raison ? Sur toute la ligne je suivais quelque peu le raisonnement pourtant complexe de Ginko. Disont que s'il est un peu ambitieux de dire qu'il est sujet à une reflexion intense, c'est plutôt la manière d'exposer ses idées qui lui montait à la tête. Oui, elle avait ses mots, ceux qui choquent toujours avec la même violence. Non, elle n'avait pas sa langue dans sa poche et elle racontait comme bon lui semblait ses frasques plus ou moins louches, et plus ou moins légales surtout... Mais dans ses yeux il n'y avait aucun rapport de supériorité pour la loi, entre le vol d'un bonbon et le viol d'un bonhomme. Non finalement, dans les deux cas elle s'amusait.
Alors elle faisait remonter en moi une haine que j'avais essayé de me cacher depuis cette première défaite officielle. Ce n'était pas la première, non, mais elle restait à jamais graver dans ma mémoire, et dévoilées aux yeux de tous. Ces deux lettres me suivraient jusqu'à la fin de ma vie.
[Sabi] - Vous croyez qu'on pourrait faire partir ça ?
Mise à part en creusant un peu plus autour, en formant alors une grande cuvette de peau, oui, peut-être. Mais repensant sérieusement à ma question, je la trouvais de plus en plus stupide. Je m'étais dis que, peut-être, s'il avait pu le faire, pourquoi ne pourrions-nous pas utiliser la même technique pour le faire disparaitre ?
Je posais doucement mes yeux sur cette blessure de guerre, blessure de la vie, mémoire d'une histoire passé, et me rendait pleinement compte, pour la première fois, ce la gravité de la chose. Oui c'était horrible. Si j'étais un gros dégueulasse, un prétentieux de la première heure, jamais je ne m'étais senti aussi sadique que ce mec. Si perdre était totalement admissible et ne faisait pas parti des choses inimaginables forgées par mon esprit - comme la chute du cours du ramen, ou encore le remplacement du thé à la menthe de Konoha par celle de Suna, bref des vrais idéaux quoi - je n'avais jamais eu cette conception là de l'échec. Qui était-il ? Comment était cet homme - si s'en était vraiment un - pour commettre de telles atrocités ? Finalement je songeais avec peine que j'avais engagé ce combat simplement pour tester mes capacités au combat, ma force physique, mon évolution depuis ma sorties des pavés battants des ruelles noires de Konoha. Je n'avais jamais fait attention à mon adversaire, je ne m'étais jamais pris quelques secondes pour le contempler. D'ailleurs, je ne pourrais pas dire à quoi il ressemble, là, maintenant, si on me le demandait. Dans cette histoire je n'avais pensé qu'à moi.
Encore une fois.
Alors que j'avais totalement oublié les conséquences d'un combat. Sur l'homme, sur le corps, et sur l'âme. Je n'avais pas pris en compte les données purement subjectives que sont la conscience humaine et le caractère, la personnalité de l'homme. Alors je m'étais fait avoir par un adversaire, qui était avant-tout un homme et non un mannequin qui se soumettrait à moi afin de me tester et qui s'arrêterait de déblatérer une fois l'un ou l'autre déclarer vainqueur. Dans mon coeur, quelque chose bascula. Comme un lourd mur qui se scinda et qui laissa s'évaporer certains sentiments que je n'avais jusque là jamais déployer. Mes pupilles humides se séchèrent et la peau de mon visage se tendit un peu plus fermement. D'un rapide coup de la main, j'essuyais toute trace d'éventuelle larme, et mon regard se posa sur Ginko. Je ne voulais pas avoir l'air d'un sadique en furie. J'étais juste remis à ma place, les idées claires.
Je savais ce que j'avais à faire.
[Sabi] - Je le retrouverais, Ginko-senseï, c'est promis.
Oui, c'était une véritable promesse, d'elle à moi simplement. Et uniquement. Un petit sourire pour la sceller. Pour moi également. Mais ce n'était plus son affaire, ce n'était que la mienne. Elle le savait, que c'était mon combat. Et elle savait aussi que je saurais quoi faire. Oni Jigoku... Il croyait s'en être sorti indemne. Mais au plus profond de moi, je lui avais pris sa propre technique. Et ma vengeance, sera bien plus chaude que ce qu'il ne peut imaginer. Mon prénom fait quatre lettres. Ses initiales n'en font que deux...
[Sab] - Dodo... Déjà ?!? Mais il fait jou...
Le soleil, ce lâche venait de finir de se cacher au moment où j'allais prononcer le mot fatidique. Non, quelques frissons me prenaient, nous arrivions à la frontières, et le froid tout comme l'humidité nous prenait à la gorge tous. Et la faim arriverait bientôt. Quoi que après le funeste repas que nous nous sommes servis à l'auberge, je pensais en avoir pour plusieurs heures encore. Mais j'imaginais Ginko comme ce genre de personnes qui se goinfrent deux ours en sauce en moins deux dix minutes, qui ne prennent pas dix grammes - et qui pourtant ne font jamais caca ! A croire qu'on se demande s'ils les mangent vraiment, les deux ours - alors nous pauvres pouilleux, avalosn deux carambars façon Konoha et sommes pris de ballonnement pendant quarante huit heures et d'une constipation à faire hurler un mammouth en rute.
La totale quoi.
[Sabi] - Mouai, il fait nuit - moue mémorable... Bon... On fait un feu et on se fait des relèves ?
Il me venait plusieurs questions à l'esprit : faire des relèves était-ce bien nécessaire ? Allumer un feu à la frontière était-ce bien sage ? Trop d'interrogations en somme. Pas besoin de feu. Je sortis une couverture de mon sac, et m'assit dans l'herbe teintée de perles d'humidité. La rosée s'installait déjà sur la forêt et passait en nettoyage complet des actions de la veille. Ainsi, chaque matin, la forêt se réveillait comme neuve, propre. J'enroulais la couverture autour de moi, et m'assis. Les genoux sous mon menton, mes deux bras retenant mes jambes, je me tenais le plus possible au chaud. Puis, alors que la nuit sombrait, je ne fermais pas les yeux, sans crainte certes, mais avec une petite chose d'inquiétude. Non, la frontière n'était pas loin. Mais soit, on ne pouvais pas toujours tout surveiller.
[Sabi] - Bonne nuit tous.
Je levai mes yeux et regardai la lune, blanche. Je l'adorai, elle était ma compagne de voyage, même chez moi dans mon lit, maîtresse de mes rêves. Je restai assi, là, durant plusieurs dizaines de minutes et contemplai notre reflet dans son éclat le plus charnel. |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Ven 19 Sep - 16:11 | |
| Akogare (Ginko) : +105 XP Sabi : +78 XP Riku : +72 XP Tenson : +42 XP |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Ven 19 Sep - 23:52 | |
| Le pas était léger, et la petite troupe avançait bien. Bien sûr Ginko ne changeait pas et s'intéressait à tout ce qu'elle croisait, au moins sa vie ne devait pas être triste. Riku suivait le groupe en fermant la marche, juste derrière Sabi. Tenson marchait depuis un bout de temps, la jounin avait subitement décidé qu'il était incommodant de se trimbaler un genin sur le dos, et il devait être bien réveillé désormais.
Au Grand plaisir du groupe, Saezu avait fini par accepter son sort et ne vomissait plus insultes et méchancetés au premier qui passait devant elle. Finalement sans sa langue de vipère elle était presque fréquentable, bien que son air sombre trahissait ses pensées.
Le genin marchait en prêtant attention à l'environnement, lorsque des oiseaux s'envolaient il scrutait dans la direction si un potentiel ennemi ne se cachait pas. Les sens en éveil, bien que cela ne fut pas vraiment utile, lui permettait de travailler sa perception. Bien sûr Ginko serait la première à remarquer une quelconque anomalie, elle avait d'avantage d'expérience.
*Je dois quand même garder un oeil, une oreille et mon intuition sur le qui vive... c'est ma première mission et je dois la mener à bien. *
L'équipe continuait tranquillement son chemin, et Ginko qui s'était laissé rattrapée avait, semble t-il, fait un découverte sur Sabi. Elle entama immédiatement une discussion et Riku était curieux d'entendre la raison d'un tel étonnement chez la jounin. Certes il était assez indiscret d'écouter les conversations des autres mais Riku avait trouver en Sabi bien plus qu'un simple coéquipier, il le considérait comme un ami, comme son petit frêre.
Il ratrappa donc un peu le retard qu'il avait et se mit juste à portée d'oreille, essayant de saisir la trame principale et non les détails. Il s'agissait d'un combat, plus précisément d'une défaite et d'une marque laissée par le vainqueur. Inutile d'en savoir plus cela suffisait au genin qui se laissa à nouveau distancer un peu.
*Chacun à droit a ses secrets... *
Pensant à tout et à rien, essayant de chercher réponse aux questions de la vie, en vain, Riku laissa le temps filer et ses pas l'emmener à la suite des autres lorsque Ginko haussa la voix pour dire que l'heure de bivouaquer avait sonné. Une petite plaisanterie sur la tente, plu pour elle même que pour les autre vu le temps si bref entre la fin de ses mots et son rire puis elle était déjà au lit. Une pensée trotta dans la tête du genin puis une sueur froide lui parcouru l'échine.
*Comment elle va faire son DMD... la galère... *
Riku sentait que le lendemain serait bien amusant, déjà la nuit serait sans doute spéciale. Sabi se demandait à voix haute s'il était judicieux de faire du feu et des relèves. Riku pensa que le feu était trop voyant même si leur mission n'était pas dangereuse car de rang C, il n'était pas nécessaire d'attirer inutilement l'attention d'éventuelles menaces.
[Riku] – T'inquiète pas, j'ai pas sommeil pour l'instant. Je prend le premier tour et je te réveillerais quand je serais crevé...
Sabi se coucha, Saezu avait enfin fini d'installer une tente bien trop luxueuse pour des voyageurs mais bon mieux ne valait rien dire sous peine de représailles verbales. Au pire si une attaque était lancée, la tente resterait sur place point barre. La lune était belle ce soir, beaucoup de gens devaient la regarder en ce moment même pensant aux autres qui faisaient comme eux.
*Au moins les ennemis ne pourons pas se servir de l'ombre, en tout cas pas aussi bien que lors des nouvelles lunes... *
Le froid et l'humidité tombaient mais le genin n'en tint pas compte. Il s'était entraîné à passer des nuits à la belle étoile. Le garçon se dirigea vers un arbre et y monta en concentrant son chakra dans ses pieds. Il prit position assis sur la branche le dos contre le tronc, il avait ainsi une excellente vision du terrain sauf un petit angle mort dans son dos. Il régnait cependant un silence somptueux brisé par quelques hululement lointains seulement, il pourrait entendre n'importe qui arriver.
La suite de la mission serait peut être plus intéressante. |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Mar 23 Sep - 16:41 | |
| Ginko bailla, son poignet devant la bouche. Elle posa des yeux humides vers Riku.
[Ginko] – Tu me réveilles, je te mange.
Suite à quoi, elle sortit son duvet multicolore, le prépara, et se pelotonna dedans avec amour. Elle n'avait guère besoin de feu, car pour une raison aussi inconnue que pratique, Ginko peinait à ressentir les effets du froid. Elle mettait cela sur le compte du thé vert. Beaucoup de choses trouvaient leurs réponses dans le thé vert. Comme la dystomie, par exemple, à trop forte dose, ou bien plus simplement la bitranscendantalité de la dualité inhérente à la vie – non, non, pas le bien et le mal, mais les hommes et les femmes.
Ginko s'endormit paisiblement.
Dans son rêve, il y avait une feuille… de thé ! Quelle bonne idée elle avait eu, de s'en préparer une petite tasse. Elle n'en proposa pas à ses élèves, qui n'étaient même pas là. Ils étaient trop maigres ! Pour rentrer dans son rêve. Elle s'en servit une première tasse, puis une seconde, puis une troisième, avant qu'une furieuse envie d'utiliser les lieux de commodité, alors elle se leva mais eu la surprise de constater qu'elle était dans un endroit inconnu.
Elle se réveilla. Il y avait eu un bruit. A moins de deux cent mètres. Suivi d'un second. Ginko ouvrit les yeux. C'était Sabi qui surveillait, mais il n'avait rien entendu. Il ferait mieux de dormir tiens ! Il allait être chiant demain, parce qu'il n'aurait pas assez dormi, et alors Ginko allait devoir le porter sur ses épaules parce qu'il serait fatigué, et puis voilà, pas cool. Alors qu'il ne servait à rien, là, il n'entendait même pas les bruits de cet ÉLÉPHANT qui se déplaçait pesamment dans la forêt.
Ginko ne se releva pas. Elle entendit le kunai siffler, mais d'après le son, il visait trop haut pour la toucher. Il se planta effectivement dans le tronc contre lequel Ginko dormait. Elle leva la main, retira le message, et le porta à ses yeux. Les garçons s'étaient réveillés.
Rendez-nous le cube, ou nous vous tuerons.
La signature était illisible. Tukuri ? Kikuri ? Ginko s'étira, jeta le message à côté, et se pelotonna à nouveau dans ses couvertures. Saezu fut la première à se jeter sur le message, suite à quoi elle poussa de petits cris aigus et observa les alentours à grand renfort de coup d'oeil inquiets.
[Saezu] – Oh mon dieu ! Ce sont eux ! Il faut partir, partir tout de suite (mais bouge-toi grognasse !)
Elle attrapa l'épaule de la Jounin et commença à la secouer. La main de Ginko s'abattit puissamment sur son épaule.
[Ginko] – Hey, ch'ais pas ce que t'as fait avec tes mains ce soir alors me touche pas ! Tu me réveilles, je te mange. Mais pas tes doigts.
Et en effet, Ginko s'était déjà rendormie. Son ordre muet : dormez, et foutez-moi la paix jusqu'à demain matin, c'était la dernière fois que je me réveillais pour vous. |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Jeu 25 Sep - 16:41 | |
| Mon regard chatouillait les étoiles. Comme un fou romantique j'espionnais leur rayonnante beauté, j'avait toujours été attirés par ces astres, et dans une première ligne de mire la lune, leur reine, leur sainte mère, la créatrice, la progénitrice, la porteuse de toutes les lumières, l'astre divin de la nuit, concurrence éternelle mais inutile certes de celui du jour, la lune, dans son interminable syllabe, son visage poli par un blanc laiteux exceptionnel. De là pourtant, nous, pauvres humains, pouvions apercevoir quelques uns de ses cratères, petits boutons d'acné à notre oeil, véritable bouche de météorites pour elle, qui subit sans jamais crier et qui vit comme elle peut cacher par les déboires d'un monsieur macho qui ne lui laisse comme place, que lorsque les yeux des hommes se ferment et lorsque leur âme s'endort.
Je devais dormir, sinon je deviendrais malade. Je n'avais jamais été vraiment désagréable fatigué, je ressemblais plutôt à une goule, l'horrible visage en moins. Bref, un être pathétique tout à fait insupportable. Si je pouvais éviter cela.
Pourtant je n'arrivais pas à décrocher mes yeux du toit bleuté.
[Sabi] *Qu'est-ce qu'il y a là-bas ? Qu'est-ce que c'est ? Ca doit être tellement grand...*
Finalement, ni Riku ni moi n'avions pris la décision d'allumer un feu. Ce n'était pas vraiment le fait de donner notre position à d'éventuels poursuivants, ils connaissaient le potentiel de notre équipe, nous suivre de nuit ne devait pas être un exercice tout à fait difficile. Mais si je pouvais éviter de me réveiller les naseaux de je ne sais quel loup curieux dans le pif, sa langue rugueuse me caressant - déchirer serait plus correct - le visage, alors je m'en tiendrais mieux.
[Sabi] - 'Kay. Laissons dormir Tenson. Bonne nuit.
Je lui desservais un dernier petit sourire, et je m'allongeais, recroquevillé dans une couette grise. L'herbe pourtant humidifiée par la rosée qui commençait à s'installer dans les bois de Konoha et des autres pays de ce monde ne traversait par la couverture et je pouvais tout de même dormir au sec. De temps à autre je jetais un coup d'oeil à Saezu, sans que je puisse deviner ce qu'elle faisait. Quant à Ginko, il était bien évidemment stupide de se poser toute sorte de question alors inutiles : elle dormait, dans son duvet aux couleurs flashis, bien plus original que ma sombre couette morose et rétro. Je ne voulais même pas songer à quel rêve sombre ou fantasmatique elle devant imaginer. Puis, mon dévolu s'arrêta sur Riku, qui maintenant ferme la position. Je pouvais fermer les yeux tranquille.
Du moins je le pensais.
J'avais déjà dormi quelques heures, lorsque plusieurs bruits inhabituels à cette heure là et ici me réveillèrent. Je ne pouvais pas dire d'où ils provenaient, de quelle direction, s'ils étaient loin ou non, et Riku semblait dans la même confusion que moi. Quelque chose siffla et traversa le chemin. J'entendis Ginko se mettre sur ses coudes, écarquillant les yeux, se demandant ce qu'il se passait plus par dépit qu'autre chose, et essayant de suivre le bruit de yeux - chose incongrue n'est-ce pas - je retrouvais finalement un kunai ballotant dans l'arbre. Il n'avait évidemment pas manquer de réveiller Saezu qui sursautait comme une folle.
[Sabi] *Dans le genre discrétion....*
Je me levais, imité par Riku, alors que Ginko ne semblait pas se soucier plus que ça de l'importance du symbole. Un kunai n'était jamais rien d'autre qu'un méchant couteau de cuisine, mais soit le mec avait loupé sa cible, et à ce moment-là c'était vraiment un incompétent de base, soit il avait visé juste et dans ce cas, la menace était réelle.
[Saezu] - Il faut faire quelque chose ! Vous ! Toi (le gnome !), t'es payé pour me défendre non (de toute manière comment deux gamins pourraient bien me défendre !)
Elle semblait furieuse, et une nouvelle fois son mascara suintait misérablement. Elle tâterait presque la dépression avec une tête comme celle-là ! Mais là, elle m'énervait. J'inspirais un bon coup, et laissais ses vomissements langagier me passait au dessus - c'est très dur comme exercice...
Je m'emparais du papier. Oui, une menace. Naze, la menace. Aucune rhétorique, pas de prose certifiée, ni de rimes annoncées. Une ponctuation sommaire, une écriture ballante, bref, un grand n'importe quoi. Les bandits de nos jours n'ont plus aucune valeur...
Je me tournais vers Riku. Vérifiant le lieu du choc, je jetais mon regard dans la direction prise par le Kunai.
[Sabi] - Pfff... On trouvera rien ce soir. De toute manière ils feront rien ce soir, sinon ils nous auraient pas prévenu.
Elle parut alors encore un peu plus furieuse... Son visage vira au rouge, même si dans la nuit je ne pouvais pas tout voir, je l'imaginais très bien.
[Saezu] - Vous n'allez rien faire !?! VOUS N'ALLEZ RIEN FAIRE ! Non mais c'est possible ! Vous êtes nuls ! Incompétents ! Des... des... des gamins !
Baissant les épaules, j'avais bien une solution pour la calmer. De toute manière je n'avais pas le choix.
[Sabi] - Eh oh ! On va se calmer d'accord ! Ginko-senseï dort, si vous pouviez éviter de la réveiller une nouvelle fois...
Elle prit peur et du rouge elle passa au blanc. Avec un peu de tact, je pourrais arriver au vert d'ici le lendemain, puis au bleu aussi. Oui, ça pourrait être marrant le bleu.
[Sabi] - Moi, je vais me - re - coucher.
Elle me fusilla du regard. Comment pouvait-il aller se coucher à cette heure là dans une telle situation. Je n'oubliais pas de ranger le kunai et le mot dans mon sac et retrouvai mon matelas naturel. Avant de sombre dans les bras d'une nymphe dont je ne connaissais pas encore le nom, je lançais un bref regard à Riku. Un regard différent, quelque chose de particulier. Un sourire vint agrémenter le tout. Un petit sourire mesquin.
[Sabi] *Enfin un peu d'action... Huhuhu*
Ouaip, enfin de quoi se bouger. J'espérais qu'il me comprendrait. Personnellement, j'en avais marre des sarcasmes inutiles de la folle mais riche marchande, et je n'aurais aucun regret à ce qu'elle soit notre première expérience en mission. Réussite ou échec, il importe simplement de sauver notre peau maintenant. Et la sienne, en complément.
Je n'avais pas spécialement peur. Vu la délicatesse avec laquelle la menace était posée, on avait soit affaire à des amateurs, soit à des gros bourrins. Mais ces derniers n'auraient pas pris le temps de mettre en garde. Alors je ne savais que penser, et attendais demain. Dans l'épaisse forêt de Konoha, la nuit n'apporte guère souvent de conseil. La lumière de la lune est très peu pénétrante, tandis que celle du soleil perforait à sa guise ses ramures verdâtres.
Et puis demain, nous serons dans le pays d'Ame no Kuni... |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Dim 28 Sep - 19:39 | |
| Tenson faisait la moue. Sans prévenir, Ginko l’avait abandonné sur la route, sans prévenir ! Brusquement réveillé sous le poids de son corps et la perte du confort rose, il grommela en se traînant derrière les autres.
*Ah et puis je n’ai pas à me plaindre, elle m’a quand même porté pendant un sacré bout de temps !*
Sur quoi il s’élança pour rejoindre de plus près les autres. Le crépuscule s’installait, lentement mais sûrement, entre les grands arbres. Le soleil rayonnait d’un orange chaud et quelques stratus lui servaient de sourcils. La beauté du paysage redonna encore plus de vigueur à Tenson.
À quelques mètres, là où Ginko s’était enfuie en échappé, se trouvait une toute petite tortue. Elle traversait le sentier terreux en mesurant chaque pas, dans une lenteur éternelle. Elle avait remporté le concours du plus mignon, au détriment du jeune Saishi. En effet, la senseï craquait totalement pour ses petites pattes et sa coquine carapace et que dire de ce dodu double menton ! Impossible de résister ! Pour Ginko en tous cas… Mais pauvre tortue, réfugiée sous sa carapace, elle devait subir la peur de sa vie ! Mais on la pardonnait, n’importe qui se méfiait à la première vue de la jounin extravertie, c’est le moins qu’on puisse dire. Ginko leur fit signe de continuer pendant qu’elle faisait joujou avec sa nouvelle copine.
Quand elle les eut finalement rejoints, elle attrapa soudainement le bras de Sabi, qui était marqué d’une brûlure anormale. Elle et lui entamèrent une discussion qui s’annonçait assez sérieuse, que Tenson n’écouta qu’à moitié, à la fois sous l’effet de l’analgésique rose et pas tellement intéressé à se mêler des histoires des Sabi. C’était quelque chose qui le concernait et d’après les bribes que Tenson avait tout de même captées, la blessure venait d’un combat qu’il n’avait pas remporté. L’Uchiha préférait probablement garder ça pour lui. Tenson suivit l’exemple de Riku et ralentit la cadence. Saezu ne garda pas ses commentaires pour elle.
[Saezu] - Pff ! Un perdant ! Et qu’est-ce qui se passerait si on devait se faire attaquer ? Il ne vaut pas plus qu’un chien de garde…
Tenson, offusqué de l’ignorance qui émanait des propos de Saezu, s’arrêta sans prévenir, retenant la vieille moche par la manche. Il la regardait droit dans les yeux, sévère.
[Tenson] - Écoutez Saezu, nous nous sommes tous entraînés durement avant d’être promus Genin. Si nous portons ce bandeau, ça signifie qu’on a atteint un niveau suffisamment élevé pour être capable de vous protéger des gens qui vous veulent du mal. Sabi a beau avoir perdu un combat, ça prouve qu’au moins il a de l’expérience et qu’il saurait sans doute vous étonner. Alors vous allez nous faire plaisir à tous et vous fermer le clapet ! Chacun de nous est capable de mener à bien un combat !
Elle ne répondit pas tout de suite. Un sourire moqueur se dressa sur son visage sournois.
[Saezu] – Je parie que tu n’as jamais tué qui que ce soit. (Sale gamin !)
Tenson resta bouche bée. Elle avait dit ça avec un malin plaisir, profitant de sa faiblesse, son jeune âge, pour le prendre au dépourvu. Il tremblait, de rage ou de peur, il ne savait pas trop. Il déglutit avec difficulté, puis reprit la marche, tout derrière cette fois.
Il avait froid. Les mains dans les poches, il regardait ses souliers, seuls interlocuteurs qui seraient en mesure de le comprendre sans qu’il n’émette aucun son. « Jamais tué… » Ces mots résonnaient dans sa tête à chacun de ses pas. Elle avait raison, jamais il n’avait ôté la vie à un être humain. Mais ce n’était pas tout, il ne se sentait pas prêt à le faire. Il retira les mains de ses poches et regarda ses paumes.
*Je suis pitoyable…*
Il botta un caillou avec plus de force qu’il ne l’aurait cru, attirant l’attention de Riku, une dizaine de mètres devant. Tenson lui fit signe que tout était correct. Tout, sauf lui… Mais il devrait mettre ça un peu de côté, Ginko ayant choisit l’emplacement où ils camperaient. Une fois rapproché des autres, le jeune genin simula une fatigue immense bien qu’il n’eut pas la moindre envie de dormir. Son trajet à dos de Ginko l’avait reposé et la réplique tranchante de Saezu l’avait complètement réveillé. Il espérait que quelque chose d’autre viendrait l’assommer pour qu’il ait l’air un tantinet plus humain que zombie le lendemain. Après un bâillement plutôt réaliste, Tenson se débarrassa de son sac qu’il cru d’abord oublié étant donné sa légèreté, et en sortit son sac de couchage. Il était noir à l’extérieur et rouge à l’intérieur. Chose plutôt pratique parce qu’il pouvait soit se camoufler dans les endroits sombres, soit signaler sa présence en cas d’urgence. Après quelques « Bonne nuit ! » faussement sympathiques, il s’y recroquevilla et ferma les yeux, bien qu’il n’eut pas sommeil. Il essayait de penser à autre chose, car dormir lui était à présent impossible. Il avait des comptes à régler avec son horloge biologique… Les étoiles lui tenaient compagnie dans le froid nocturne, telles de petites chandelles blanches. La lune le dévisageait de ses cratères, occupée ailleurs. Tenson s’amusa à créer ses propres constellations, étant donné qu’il ne connaissait pas les vraies. Après une heure, il avait tracé un poisson, une grenouille, un raton-laveur et un lynx, tout aussi détaillés les uns que les autres. Soudain, une étoile filante traversa le firmament.
*Merci papa…*
Après quoi il put enfin s’endormir paisiblement. Enveloppé dans un sommeil de velours, il ne rêvait pas, toute son énergie concentrée à le revigorer. Il dormait comme un loir. Le tout aurait été parfait s’il s’était fait réveillé par le cuicui des oiseaux mais, curieux contraste, ce furent les cris d’une vieille harpie du nom de Saezu qui le réveillèrent. Elle était toujours aussi insécure avec l’équipe. Elle ne changerait donc jamais.
Après quelques secondes pour se réveiller, Tenson s’efforça de comprendre pourquoi la dame hystérique s’était déchiré les cordes vocales. C’est alors qu’il aperçu le kunaï que Sabi tenait dans les mains.
[Tenson] – C’est quoi ce papier ?
[Sabi] – Une menace de nos ennemis…
[Tenson] – Ils vont nous attaquer ?!
[Sabi] – Il n’y a rien à craindre. Pour l’instant. Rendors-toi.
Tenson n’en dit pas plus et reposa sa tête sur son petit oreiller, les mains derrière la tête.
*Pour l’instant… Ça veut donc dire qu’on aura droit à un affrontement bientôt. Je vais faire de mon mieux. *
Déjà suffisamment reposé, le garçon apprécia la brise matinale sur son visage, transportant le chant des oiseaux lève-tôt. Le rythme régulier des grillons agrémentait la mélodie. De temps à autre, Ginko marmonnait dans son sommeil, des choses cocasses. Sur la branche d’un arbre, Riku montait la garde, attentif au moindre son. Dès qu’il fit suffisamment clair, Tenson se leva, empaqueta ses affaires, et se dirigea vers l’arbre où se trouvait Riku. Concentrant son chakra dans ses pieds, il grimpa jusqu’à sa branche.
[Tenson] – Bonjour ! Ça va bien ? Si tu veux je peux te remplacer pour le reste de la matinée, j’ai plus du tout besoin de sommeil.
Ça paraissait sur son visage, les cernes de la veille étant complètement disparues, laissant place à de jolies pommettes rouges. Tenson ignorait si son compagnon avait beaucoup dormi et il se sentit égoïste de ne pas s’être proposé plus tôt. Mais il restait encore quelques heures avant que le soleil ne se lève pour de bon. D’un autre côté, les ennemis pouvaient attaquer à tout moment, ils n’attendraient pas qu’ils soient tous réveillés. |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Dim 28 Sep - 22:36 | |
| Tout le monde dormais, et la nuit était avancée. Riku qui veillait n'avait pas entendu de bruit de pas mais lorsque le kunai siffla dans l'air il était alerte. Ce fameux kunai vint se planter dans l'arbre qui servait de dossier à sa sensei et le genin remarqua tout de suite le petit bout de papier attaché.
*C'est donc un message, mais de quel sorte, menace, avertissement ? Et puis le destinataire est Ginko sans l'ombre d'un doute... Ce qui voudrait dire que les auteurs savent qu'elle mène le groupe, ils sont donc informés sur nous...embêtant... *
Avant même que quiconque soit informé du contenu du message, qui aurait très bien put être alié même si cela aurait ressemblé à une mauvaise blague, Saezu s'affola et hurla que c'étaient eux. Mais qui eux ? Elle avait donc des poursuivants, et étant donné qu'il s'agissait d'un kunai Riku pensa que eux étaient des shinobis.
*Encore plus embêtant... ses cris aussi d'ailleurs... *
L'air agacé de Sabi amusa intérieurement le genin, Tenson sembla s'inquiéter et Ginko s'attelait à fermer la bouche à Saezu pour pouvoir se rendormir en se justifiant sur le fait qu'ils n'attaqueraient pas avant le lever du soleil. Riku pensait qu'il aurait été judicieux d'échafauder un plan, ou de trouver une meilleure planque mais tout bien réfléchit, dormir n'était pas une mauvaise idée. Vien sûr cela signifiait que le combat aurait lieu sans aucun doute et qu'il fallait reprendre des forces en attendant.
Sabi essaya de calmer la vieille qui s'en prenait maintenant à lui et décida de se recoucher. Tenson n'attendit pas avant de l'imiter, technique efficace pour éviter les sermons de la cliente apeurée. Avant de refermer les yeux, sabi échangea un bref regard avec Riku et étant sur la même longueur d'onde, les deux genin se comprirent parfaitement, leur sourire trahissait leur excitation et le plaisir montant.
*Enfin un peu d'action... *
Le genin aux cheveux blanc parla doucement à Saezu qui refusait de se recouchait et faisait les cents pas autour des dormeurs.
[Riku] – Je pense que vous devriez retourner vous coucher... Ginko à décidé de son plan même si cela ne saute pas aux yeux. Je continue à surveiller mais personne ne viendra avant demain et demain nous serons prêt, nous prévenir fut leur plus grande erreur. Maintenant plus un bruit sinon je n'entendrais rien arriver et Ginko-sensei pourrait se relever furax !
Saezu pas vraiment soulagée repartit docilement se coucher serrant contre elle la fameuse boite convoitée. Riku toujours sur sa branche en profita pour dormir à moitié, il avait confiance en la jounin car aussi délurée soit elle, jamais elle n'aurait risqué la vie de ses genin.
*De la vieille par contre je sais pas... *
Riku se réveilla juste avant que Tenson ne lui parle, l'entendre se lever l'avait réveillé. Heureusement, le jeune genin lui proposa de le remplacer pour le reste de la nuit. Un grand sourire se dessina sur le visage de Riku, la face de Tenson était reposée et amusante à voir et la proposition l'enchantait. Il avait somnolé mais pas vraiment dormi, quelques heures lui ferait le plus grand bien.
[Riku] – Ouais je veux bien ! Merci beaucoup Tenson !
Le genin descendit de son perchoir et se pieuta rapidement, son sommeil lui parut court mais lorsqu'il se réveilla les autres en faisaient de même, il n'était donc pas à la bourre et en plus il se sentait relativement reposé. Il ne restait plus qu'a attendre les ordres de Ginko.
*On va passer la frontière et quitter le pays du feu ! Trop génial ! * |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu Lun 29 Sep - 16:59 | |
| Riku : + 15 XP Sabi : + 11 XP Tenson : + 12 XP Ginko : + 9 XP La suite [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] |
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| Sujet: Re: CK004 - Saezu, Partie du Feu | |
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