Perché près de la cime d'un arbre, sur une branche qui tanguait au gré du vent, à la limite de la rupture sous le poids du chuunin, Isamu étouffa un glapissement de surprise lorsque la première explosion retentit.

Alors il avait eu raison ! Son père avait eu raison ! Comment avait il pu prévoir l'attaque ? L'enfant s'en soucia peu, seul lui importait à présent cette délicieuse sensation d'excitation qui lui donnait, littéralement et métaphoriquement, des fourmis dans tout le corps.
Il reporta son attention sur sa main, fermement soudée au bois, tendu à se rompre, par un halo vif de chakra. Quelques insectes, sans doute intrigués par la présence d'un si gros animal à la cime de leur arbre, l'entouraient. Il en approcha le visage et, gaiement, dans un murmure, leur souffla :
« C'est la guerre, la gueeeeeerre ! »

« Si je t'ai convié ici aujourd'hui, c'est que j'ai l'intention de te confier une mission de la plus haute importance, pour Kiri, et pour nous », lui avait admit Nobuhito, son père, quatre jours plus tôt. La surprise avait été totale. Le simple fait d'avoir été invité dans la demeure familiale avait rendu Isamu passablement mal à l'aise. Il n'y était plus entré depuis ... quoi ? Deux ans ? Depuis qu'il l'avait quittée sur impulsion de sa soeur, en fait. Sans qu'il y comprenne grand chose, il avait bien senti que la situation s'était tendue à son départ, à cause de son départ.
Il avait répondu à l'invitation, évidemment. Même Makie ne s'y était pas opposée, et pourtant Isamu doutait sérieusement qu'elle remette jamais volontairement les pieds dans cette imposante, et inquiétante, baraque de bois. De bois, oui, et d'un bois qui abritait une quantité terrifiante d'insectes, même s'ils s'y cachaient la plupart du temps. Isamu avait su les repérer, et il avait senti leur anormalité. Ce n'étaient pas des insectes, c'étaient ses insectes. Comment pouvaient ils survivre hors de son corps ? * Sais pas, veux pas trop y penser * Il avait par la suite refusé de s'approcher des murs, et d'utiliser le mobilier. Devant son père, il s'était assis à même le sol, angoissé par la possible émergence de ces petites choses à six pattes entre les lames du parquet.
Mais voilà, le malaise s'était rapidement évanoui à la simple écoute de ces quelques mot « une mission importante », « pour Kiri, et pour nous ». Il avait détourné son regard vers Shoji, son frère ainé, présent lui aussi. Impossible de déceler la moindre émotion sous le masque d'anbu qu'il portait ...
« Une mission qui doit rester secrète. Est-ce que tu me comprends, Isamu ? »
Le visage de l'enfant s'était illuminé, bien sûr qu'il comprenait ! Vite vite, la mission !
« Dans quelques jours, Kiri sera victime d'une attaque. Une attaque orchestrée par des traîtres qui souhaitent prendre le pouvoir. » L'idée même de trahison était si éloignée de la logique du chuunin qu'il mit plusieurs minutes à saisir la portée de telles paroles. Une sensation désagréable l'avait envahi ... du dégoût ? Ca n'avait pas duré longtemps. Nobuhito lui avait décrit les détails de l'attaque : la chasse des enfants (pourquoi des enfants ?), le vandalisme orchestré dans le centre. Isamu avait immédiatement comprit ce qu'il devait faire au milieu de ce chaos. Il était un ninja de Kiri, et ne pouvait pas ne pas la défendre. * Un peu comme une fourmi soldat, en fait. *
« Es tu prêt à entendre la nature de ta mission ? Elle est importante, tu sais. Tu ne peux pas te permettre d'echouer. »

Ah ! Il l'avait entendue, et il l'avait acceptée. Pas de problème, elle ne serait pas bien difficile. Il était temps de passer à l'action.

Il commença à se balancer du haut de son arbre, puis soudain, il s'élança dans le vide, vingt mètres au dessus du sol. Il se rattrapa adroitement sur le mur d'un haut bâtiment voisin, puis il en dévala la paroi à quatre pattes, à la verticale.

Arrivé au niveau de la rue, il tomba nez à nez avec un autre ninja. Genin à en juger l'accoutrement. Euphorique, Isamu ne ralentit qu'à peine lorsqu'il passa près de lui.
« C'est la gueeeeeeerre ! »
Pas de temps à perdre, non. Il fallait qu'il retrouve quelqu'un. Et vite. Kiri comptait sur lui. Même son père comptait sur lui, et c'était bien la première fois !

J'adorais trainer dans les rues de Kiri et y voir toute l'activité qui y regorgeait. Je passais mon temps à observer les faits et gestes des gens, essayant au possible de dresser des profil psychologique de chacun.
Ce n'était pas une mince affaire, loin de là, car sous bien des apparences, se cachait, là où on s'y attendait le moins, la pire des raclures.

A travers cette marche, je travaillais de nombreuses facettes des compétences que tout bon Ninja se doit de posséder.
Rechercher et analyser.
Se fondre dans la masse.
Tels étaient les mécanismes que je souhaitais pousser jusqu'à leurs limites... Tout était prétexte à travailler quelque chose et je le faisais sans rechigner.

Aujourd'hui, mes pérégrinations me poussèrent dans les rues marchandes du village.
Tout ces commerces, tout cet argent qui circulaient... Voilà un lieu dans lequel on pouvait voir toute sorte de crapulerie car force était de constater que dans les affaires, seuls ceux aux dents les plus longues s'en sortaient.
Un marchand attira mon attention... ses gestes et ses mots avaient tout pour charmer... et je ne voulais pas être à la place de la bonne dame qui engloutissait chacune de ces paroles.
Apparemment intéressée par des étoffes de qualités moyennes, ce filou de marchand parvint à rediriger les négocations sur des étoffes de qualité supérieure et sans s'en rendre compte, la pauvre dame se lança... sortit son argent et acheta trois bon mètres de ce tissu remarquable.
Vraiment remarquable?

[Hanzo] *Pffff... Il a dû lui sortir de la camelote. Vu la manière dont il a traité son matériel, je ne pense pas qu'il y ait une quelconque qualité derrière celle là.*

Je continuais donc ma route, pépère au milieu de tout ce beau monde.

[Hanzo] *Il fait bon de sentir toute cette vie au village...*
*Jusqu'à présent, je préférais me tenir à l'écart des gens mais c'est une mauvaise méthode... Fonctionner ainsi, tel un hermite, n'est guère bon tout simplement parce que mon visage n'est pas familier et du coup, je ne passerais pas inaperçu.*
*Faire un petit plouf au milieu de cette masse me permet de devenir monsieur tout le monde et ainsi agir à ma guise, tranquillement.*

C'est ce dont je me disais... fier de moi, et confiant en mes capacités mais cette activité qui avait tant l'habitude de diffuser un melting pot de langue, son et musique, fut brusquement interrompu par une détonation.
Du moins, c'est ce dont j'avais entendu au milieu de ce brouah.

A l'inverse de ma personne, l'activité s'interrompit brièvement puis reprit de plus belle... Les affaires étaient plus importantes.

Que neni! Il se passait quelque chose d'anormal.
Comment une telle détonation pouvait survenir en pleine journée. A première vue, sa localisation n'était guère éloignée.

Je quittais donc le quartier marchand, à la recherche de signes particuliers, d'activités anormales ou bien pire, d'autres détonations qui me guideraient à destination mais rien ne venait.
Je continuais donc ma route avec la ferme intention de mettre la main sur des éléments tangibles, confirmant mes doutes mais soudain, quelqu'un vint me frôler, laissant traîner un...

[Inconnu] "C'est la gueeeeeeeeerrre !"

...puis repartit de plus belle.

[Hanzo] *Quelle vitesse!*

Alors qu'il s'éloignait peu à peu, me revint en mémoire...

[Hanzo] *Guerre ? A Kiri ? C'est quoi ce bordel ?*

L'inconnu escalada les murs d'une bâtisse, par la seule force de ses jambes... Il n'était donc pas un civil mais bel et bien un Ninja comme moi et il venait d'utiliser cette fameuse capacité de rendre adhésif à n'importe quelle paroi, une partie de son corps.

[Hanzo] *Suivons le, il a l'air d'en savoir plus au sujet de ce qu'il vient de se passer !*

J'accélérais le pas, tentant de faire fondre la distance qui nous séparait mais impossible d'y arriver. Au mieux, je maintenais l'écart entre nous deux... mais au prix d'efforts considérables.
J'étais sur les toits, sur sa piste mais parvenir à tenir l'équilibre, en pleine vitesse, sur des toits escarpés, endommagés, sauter de toits en toits... Voilà un exercice qui ne m'était pas familier.
Cela demandait une concentration extrême et une économie de Chakra millimétrée.

Ses bons dépassaient l'entendement et j'arrivais tant bien que mal à maintenir la distance acceptable, à vue d'oeil du moins.

[Hanzo] *Je suis obligé d'utiliser mes pupilles si je veux avoir la moindre chance de ne pas le perdre...*

J'activais alors cette capacité qui me permettait d'anticiper les mouvements et avec l'aide de mes pupilles, je parvins à maintenir l'écart entre nous deux.
Ses sauts, changements de direction et arrêt sec ne me surprenaient plus, du moins, plus tant que ça. Je parvenais à prévoir ses mouvements quelques fractions de seconde, me permettant d'enclencher un mouvement identique et ainsi suivre sa trace au moins.

Peu à peu, au loin, se dessinait un nuage de fumée.

[Hanzo] *Quelque chose a explosé ! Mais qu'est ce qu'il se passe ici ? Tout semblait calme et maintenant, c'est le bordel !*

Je forçais un peu plus sur mes yeux, essayant tant bien que mal d'y voir un peu plus clair et peut être reconnaître le poursuivi mais cela m'était impossible.
Cependant, je vis bondir d'un autre toit un projectile, fonçant en direction de l'inconnu...

[Hanzo] "ATTENTIOOOOOOOOON !!!"

Mais cela parut insuffisant. Le projectile vint frôler l'inconnu qui fut déstabilisé l'espace d'un instant, suffisamment longtemps pour lui faire réaliser une erreur.

Apparemment, prenant mal appui sur le rebord d'un toît, son saut ne fut pas aussi parfait que ses précédents... un peu trop court même. Il ne parvint pas de l'autre côté, tombant dans le vide.

[Hanzo] *Putain mais c'est vraiment la guerre ou quoi ?*

J'arrivais enfin là où il était tombé et je me penchais immédiatement en bas pour tenter d'y voir un peu plus clair.
S'était il effondré ? J'en doutais au vu de ses extraordinaires capacités. Son agilité ferait palir les maitres en Taijutsu.
J'entendais des voix... plusieurs voix plus bas...

Je m'accrochais donc à tout ce qui était possible et envisageable de s'accrocher et j'entrepris une descente prudente et ce, afin de ne pas faire remarquer ma présence et surtout, pour ne pas me viander la gueule lamentablement.

Je commençais à y voir un peu plus clair... L'inconnu était perché, la tête en bas, sur une poutre qui traversait un bâtiment pour en rejoindre un autre et plus bas, des hommes l'injuriaient et le menaçaient.
J'arrivais enfin à hauteur du personnage... C'était bel et bien un Ninja, il portait comme moi, le bandeau frontal de Kiri.

[Hanzo] "Hey ! Mais c'est quoi ce bordel ?"
"C'est quoi cette explosion ? Cette fumée au loin ? Et cette histoire de guerre ? J'y comprends rien. "

Il fallait que je sache car si le village était en proie à une guerre, il fallait que j'y participe. J'avais choisi la voie du Ninja, j'avais choisi d'être une arme entre les mains de mes supérieurs. C'était l'occasion rêvée de faire mes preuves...

Coup d'oeil à gauche, attention à droite, le paysage défilait si vite qu'Isamu avait à peine le temps de le parcourir du regard. Et ce vent, ah ce vent ! Il sifflait, soufflait sur les toits. Le vent contraire tendait à le ralentir un peu, même parfois à le gêner lors des sauts les plus inconsidérés, mais qu'est ce que ça pouvait être agréable !

Isamu s'arreta brusquement, encaissant sans broncher sa propre inertie. Ah non, il n'avait pas rêver, il était bien suivi. C'était assez difficile d'entendre quoi que ce fut avec ce sifflement continu, mais il lui avait bien semblé, alors qu'il avait jeté un oeil derrière lui au gré d'une acrobatie, qu'une petite forme bleue se déplaçait en retrait.

Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres, puis il repartit sans hésiter. Sa pause n'avait duré qu'une demi seconde. Jusqu'où l'autre genin allait il pouvoir le suivre ? Ah, il n'aurait pas longtemps fait le malin s'ils s'étaient trouvés dans le centre commerçant, où les rues mesuraient vingt mètres de large. Isamu pouvait il vraiment traverser vingt mètres en sautant d'un toit à l'autre ? C'était un défi qui méritait considération, en tout cas.

« ... oooon »

Quoi ? Le gamin avait il dit quelque chose ?
* oups ! *
Isamu réagit instinctivement à l'éclair gris qu'il venait d'entre apercevoir. Oh, il ne fit pas grand chose, il se baissa un peu, utilisa sa vitesse acquise pour se déporter sur le côté, et ces quelques centimètres gagnés suffirent à lui éviter d'être transpercé par un kunai.
* AH ! *
Ironie du sort, ce n'était pas le projectile, mais la satisfaction qu'il éprouva de l'avoir évité, qui le poussa à commettre une erreur. Il voulu sauter, mais la gouttière sur laquelle il fit l'erreur de prendre appui céda. Le saut fut trop court, tout simplement. Un accident bête, hein ?

Par chance, une poutre vint 'amortir' sa chute. Incapable de se redresser à temps, il s'écrasa de tout son long sur la planche de bois, se brisant au passage une paire de côtes et probablement le nez, à en juger par la quantité de sang qui éclaboussa le bois. Il activa son jutsu de soin sans même y penser ...

« Hé regarde, yen a un qu'est venu dégringoler ici. Les gars en haut l'ont pas raté, dis donc ! »
« Putain, fais gaffe il est encore vivant ! »

Isamu passa la tête par dessus la poutre et vit, juste en dessous de lui, un couple à peine armé qui semblait bien surpris de le voir se relever si vite.
« Si ... m'ont raté. »
Le chuunin se laissa glisser sous la planche et se retrouva debout la tête en bas, à quelques centimètres des deux visages.
« Tiraient de loin, très loin. Même pas vu le lanceur, il est doué ! »
La femme fut plus rapide que son compagnon. D'un geste ferme, mais pas si assuré qu'elle le laissait croire, elle leva son bâton vers Isamu, menaçante. Elle fut cependant distraite par l'arrivée impromptue du genin, qui la surprit en lançant :

"Hey ! Mais c'est quoi ce bordel ?"
"C'est quoi cette explosion ? Cette fumée au loin ? Et cette histoire de guerre ? J'y comprends rien. "

Isamu ne perdit pas une seconde. Il se laissa mollement tomber sur la femme, et, d'une clef improvisée, quoiqu'un peu fouillis, l'immobilisa proprement sur le sol.
« Lache ! »
Même si elle avait voulu, elle n'en eu pas le temps. Un bruit sourd trahit la dislocation brutale de son épaule. Ouch, tant pis. Et l'autre type ? Le chuunin balaya la rue du regard, mais il semblait bien qu'il avait rapidement détalé. En silence qui plus est, * bien joué *.

Restait à faire taire la femme, qui s'était soudainement mise à brailler sans raison apparente. Rien de bien difficile : Isamu lui empoigna fermement la tête et la fit percuter les pavés, trois fois de suite. Ca la calma. Bien. Elle ne bougeait même plus. Encore mieux.

L'Aburame se releva, le sourire aux lèvres. Il toisa un instant son nouveau compagnon de jeu, puis lui lança de sa voix la plus guillerette.
« Tu as réussi à me suivre ! Tu vas m'aider maintenant. J'ai une mission à remplir, mais d'abord, il faut que je trouve quelqu'un. C'est la guerre ! Des traîtres veulent prendre le pouvoir à Kiri.»
Il s'arreta brusquement, a priori intrigué par quelque chose qu'il venait de remarquer sur le genin. * ses yeux ... * Il combla en un instant les cinq pas qui le séparaient du Uchiha et lui cala fermement la tête entre ses deux mains. Les visages des deux jeunes gens se retrouvèrent à quelques centimètres l'un de l'autres, le temps qu'Isamu admire avec curiosité les étranges pupilles du genin.
Ca ne dura que quelques secondes, après quoi Isamu le lacha, sans poser la moindre question. Il ignorait la signification de ce qu'il venait de voir, mais il ne l'oublierait pas. En attendant, il avait d'autres chats à fouetter.

« Il faut que je trouve Iba Hiyori. C'est important, et tu vas m'y aider ! Tu ... tu n'as qu'à l'interroger, quand elle se réveillera. Réveille la toi même d'ailleurs, moi je retourne chercher. Je reviens ! »

Il m'avait laissé seul, dans cette ruelle.
Il était parti à la recherche d'un certain Iba Hiyori... Ce nom ne me disait rien... Il devait certainement être un personnage important.
Le village était en guerre selon ses dires... des traitres à Kiri, avaient l'intention de prendre le pouvoir ? Si ce qu'il disait, était vrai, tout les Ninja étaient en danger et je ne pouvais le permettre.

J'avais une mission, certes mince, mais une mission quand même.
Un interrogatoire ? Je n'avais jamais tenté l'expérience mais ça me servirait certainement pour plus tard.

A première vue, la femme n'était pas une Kunoichi... Pas de bandeau frontal sur elle, après une petite fouille. Elle était inconsciente, ça ne me facilitait pas la tâche.
En parlant de tâche... une petite flaque de sang s'était formé à côté de sa tête... Le bougre, il n'y était pas allé de main morte.

Après lui avoir fracassé trois fois la tête contre les pavés de la ruelle, je me demandais si elle était encore en vie mais après avoir vérifié son poul, je me sentais rassuré.
Comment entreprendre le moindre interrogatoire si l'interrogé était dans le royaume des morts ?

Je restais alors planté là, sans savoir trop quoi faire pour la sortir de son état végétatif... Une série de claques s'imposa mais rien n'y faisait... Elle était toujours dans les vappes.

[Hanzo] *Ca commence bien cette histoire... Elle est out !*

J'anticipais le moment où elle se réveillerait en cherchant du mieux que je pouvais quelque chose me permettant de la ligoter.
Réussir à la maîtriser si elle venait à se réveiller n'était peut être pas dans mes cordes... Et je ne voulais pas qu'elle rameute toute la populace et possiblement des complices.

Quelques secondes s'écoulèrent donc pour enfin trouver des tissus abîmés et des vêtements sales.

[Hanzo] *Ca fera parfaitement l'affaire !*

Je la saucissais donc. Les bras fermement attachés ainsi que les jambes tout en lui nouant la bouche afin qu'elle ne puisse pas pousser de quelconques cris.

Une fois la situation stabilisée après l'avoir déplacé dans un coin de la rue, à l'abri des regards indiscrets, je me plaçais devant elle, attendant qu'elle se réveille mais celle-ci fut vraiment longue, beaucoup trop longue.
Je ne parvenais pas à la tirer de son état.

[Hanzo] *Bon si les tartes ne la réveillent pas... J'vais devoir utiliser les grands moyens !*

Je me levais immédiatement, la fixant du regard.
Seul le son de ma respiration filtrait quelque peu dans ce soin sombre dans lequel nous étions... J'enchaînais immédiatement les signes incantatoires.

[Hanzo] "Suisouzou!"

Je prenais une énorme bouffée d'air alors que je scellais les signes pour crachant une immense quantité d'eau en pleine figure.
Elle était désormais trempée jusqu'aux os... Et je le regardais d'un oeil perplexe... Pas de réactions de sa part...

Je m'accroupissais, exaspéré...

[Hanzo] *Mais elle va se réveiller ou quoi ?*

Je la saisissais, pour une dernière tentative, par les épaules pour la secouer énergiquement comme un pantin.
Finalement, un gémissement se fit entendre.
Je la posais contre le mur, attendant qu'elle ouvre lentement les yeux.
A première vue, elle ne savait pas trop ce qu'il lui était arrivé et quand il finit par ouvrir complètement les yeux, elle fit les yeux rond, tentant de pousser des cris qui ne furent que gémissements étouffés.

[Hanzo] *Heureusement qu'elle est baillonnée.*

Je pointais mon index contre ma bouche en soufflant un léger chut.

[Hanzo] "Si tu veux vivre, tu vas t'arrêter de gueuler... sinon, je te laisse imaginer ce qu'il va advenir de ta personne, alors si tu tiens à la vie, tu la fermes... ok?"

Elle hocha de la tête par l'affirmative mais elle semblait toujours affolée par ma présence... sûrement mon bandeau frontal...
Ils avaient attaqué l'inconnu et ce dernier m'avait parlé de traitres et d'une possible guerre pour renverser le pouvoir en place.
Elle savait quelque chose... enfin, je l'espérais... il fallait qu'elle me facilite la tâche vu mon manque d'expérience dans la pratique.

[Hanzo] "Je vais te débaillonner... et surtout, tu ne cries pas sinon..."

Je lui libérais donc la bouche lentement, pour palier l'éventualité d'un cri de sa part et c'est ce qu'il arriva.
Affolé, je posais avec force ma main contre sa bouche pour étouffer ses cris... Je la regardais fixement et décidais de lui afficher mes pupilles pour l'effrayer.

[Hanzo] *Elle n'a pas connaissance de ce que ça pourrait être et ce n'est pas une Ninja... Pas de soucis donc à se faire.*

[Hanzo] "Si tu ne veux pas que je te foudrais du regard... Si tu veux continuer de voir ton camarade qui a prit ses jambes à son cou, t'abandonnant ici, tout seul à ma merci... Tu ferais mieux de te taire..."

Tout en appuyant encore plus fort contre sa bouche.
Je relachais lentement la pression, toujours l'index contre la bouche... Il fallait jouer finement.

Elle me regarda sans mots dire tandis que je la fixais de mes pupilles rouges et noires... Quelques mots finirent par être poussés.

[Femme] "Je... Je ne... laissez moi la vie sauve... Je vous en prie..."

[Hanzo] "Tu l'auras si tu réponds à mes questions."

Elle hocha la tête de bas en haut, un sourire crispé sur ses lèvres.
Sa blessure à la tête était quand même sérieuse et elle saigna sans discontinuer... Il y était allé un peu trop fort... le bougre.

[Hanzo] "Pour qui travailles-tu ? Où sont-ils ?"

[Femme] "Je... Je ne sais pas... Je ne... Je ne peux... pas..."

[Hanzo] "Comment ça tu ne peux pas ? Tu veux vivre ou pas ?"

Je me faisais plus insistant, la tenant fermement par la gorge tout en la fixant du regard. Elle tourna la tête pour me regarde du coin de l'oeil... Elle semblait terrorisée...

[Femme] "Si... Si je parle... Ils les tueront... TOUS ! TOUS !"

Cria t'elle !
Immédiatement ma main se reposa sur sa bouche et je tournais la tête, derrière moi pour vérifier si personne ne nous avait entendu, si personne n'était là... Je pressais avec force sa bouche... trop fort... beaucoup trop fort... et sans m'en rendre compte, alors que je lachais de nombreux coup d'oeil afin de vérifier si notre position n'avait pas été localisée, la jeune femme tourna dans tout les sens, ce qui me fit rapidement revenir dans sa direction.
J'étais sur le point de l'étouffer. Je lachais alors lentement la pression, laissant un peu d'air filtrer entre mes doigts.

[Hanzo] "Alors ? Je vais perdre patience..."

Sa respiration se faisait plus faible et je la voyais perdre ses forces.
Elle avait du mal à maintenir ses yeux ouverts et le sang qui venait les recouvrir, ne lui rendait pas la tâche plus simple.

[Hanzo] *Elle va me glisser entre les doigts ! Je n'ai pas les compétences pour la maintenir en vie !*

Ses yeux se révulsèrent, faisant apparaître le blanc de ses orbites. C'en était trop pour moi, c'était au delà de mes capacités.
Je ne pouvais qu'être spectateur de sa lente glissade vers l'oubli.

Je lui laissais donc l'honneur de quitter ce monde en la déliant. C'était plus pour ne pas éveiller trop de soupçon qu'autre chose.

J'avais échoué... Je n'en savais pas plus...
Seulement que cela semblait être des hommes de pouvoirs, du moins, avec assez de relation pour manipuler des civils pour les dresser face aux forces Ninja du village.

[Hanzo] *Le conflit est inévitable... Si ça continue comme ça, ça va vraiment être la guerre... Je ne suis pas encore prêt à une telle chose... Ma formation n'est pas encore terminée.*
*Mais ça ne me fait pas peur... Pas le moins du monde. C'est surtout la meilleur occasion pour mettre en avant mes qualités.*

Je restais donc planté là, à attendre le retour de l'inconnu, parti à la recherche d'Iba Hiyori.
J'espérais ne pas avoir à trop attendre... Il y aurait certainement, au bout d'un moment, d'autres civils qui passeraient par là.

« Reveille toi »

Pas de réaction, peut être avait il tiré un peu trop fort ?

« Reveille toi ! »

Ah ! N'était-ce pas une frémissement ? Bien, bien, il émergeait doucement. On pourrait bientôt entrer dans le vif du sujet.
Isamu, lorsqu'il avait quitté son compagnon à la recherche d'un moyen de retrouver Iba, n'avait pas tardé à se retrouver confronté aux shinobis sentinelles, habiles lanceurs de divers objets tranchants. Imprudent, mais extrêmement agile, le chuunin avait galopé de mur en mur, sous et sur les toits, passant même parfois par les fenêtres au travers des appartements, et était finalement parvenu à semer ses poursuivants. Il les entendait cependant toujours, hurlant des ordres, quadrillant les rues à sa recherche. Ils étaient nombreux, mais pas bien dégourdis...

Isamu n'avait eu qu'à se cacher dans une alcôve, juste sous un toit, pour passer totalement inaperçu. Mieux encore, l'un d'entre eux, inconscient de la présence de l'enfant juste sous ses pieds, s'était approché un peu trop près du bord en voulant surveiller la rue sous-jacente. Isamu avait saisi l'occasion au vol, littéralement, et avait agrippé la cheville de l'homme pour le faire passer par dessus le rebord du toit. En perdant l'équilibre, le type avait tenté de se retourner et s'était pris le bord sous le menton, ce qui avait eu pour effet notoire de lui ravager la mâchoire, ainsi que de lui faire perdre connaissance. A bien y réfléchir, c'était plus pratique ainsi : Isamu avait pu le remonter avec lui dans l'alcôve sans avoir à lutter davantage.

Ainsi, il s'était retrouvé à attendre là, une dizaine de minutes, que le type se réveille enfin. Toute la difficulté avait été de tenir à deux sous le toit, sans trop déranger le nid d'oiseau dans lequel trônait un unique oeuf de belle taille ...

« Ca y est ? »

L'homme écarquilla les yeux lorsqu'il réalisa enfin la position dans laquelle il était. Perché à quinze mètres du sol, en équilibre précaire, il ne devait son salut provisoire qu'au support du jeune chuunin, qui ne le lâchait pas.

« J'ai des questions. »

Le type hocha immédiatement la tête. Le moins que l'on pouvait dire, c'était que ce n'était pas un héros ...

« D'abord, tu t'appelles comment ? »
La question, pour une raison qui échappa à Isamu, parut surprendre son 'otage'. Mais il était sérieux, très sérieux même. Quand tout ça serait fini, il aurait un paquet de choses à écrire. Il espérait juste ne pas en oublier trop.

« O... Okabe Yuichi »
Il semblait avoir du mal à articuler. Beaucoup de sang lui coulait de la bouche, oui. Une chance qu'il ne se soit pas coupé la langue, ceci dit.
« Je cherche Iba Hiyori. Vous devriez le connaître, c'est un chuunin de Kiri. C'éait un enfant de la brume, ou ... je sais plus quoi, là. »
« Jze .. jze fais... » (tiens, il avait du mal avec les 'j')
« Faut vraiment que je le trouve, hein ! Allez, dis moi où il est. »
« Jze fais pas. JZE FAIS PAS ! » (avec les 's' aussi ...)

Panique, panique ! Le type faillit glisser. En tout cas, il fallait qu'il arrête de crier, il allait finir par rameuter ses amis.

« Crie pas. Bouge pas. »
« Ecoutez, jze fais rien. Nezvu nou a engagé pour ... JZE FAIS RIEN ! »

Nezvu ?
Nezu ?
Isamu avait déjà entendu ce nom là, dans la bouche de Makie. Elle n'en disait pas du bien, oh non ! Un quoi ? Un politicien « véreux » ? Possible, oui. Alors c'est lui qui est derrière ça ...
Une idée un peu folle commença à germer dans l'esprit du chuunin. Et si ? Et s'ils s'attaquaient directement à la source du problème ? Au temps pour Iba, qu'il ne pouvait de toute façon pas trouver (comme chercher une fourmi dans une botte de foin ...). Voilà quelque chose qu'il pourrait faire pour Kiri. Nobuhito sera fier de lui, en plus de ça ! C'était certain.

L'homme vit il dans l'hésitation du chuunin une marque de faiblesse ? De toute façon, que s'imaginait il pouvoir faire dans sa position ? Toujours était il qu'il se débattit brusquement, surprenant Isamu dans sa réflexion. Cet imbécile bouscula le nid dans son mouvement et en fit tomber l'oeuf, que l'enfant rattrapa de justesse, et sans le briser. Petit miracle.
Dommage que pour réussir cette prouesse, il eut à lâcher son captif, qui, de facto, alla s'écraser dans une exclamation au sol, quinze mètres plus bas. * Tête la première, pas de bol. *

Tant pis pour lui, Isamu en avait assez appris. Sans plus attendre, il détalla à travers les ruelles de Kiri. Prenant bien soin de rester au niveau des toits, tout en restant invisible à la fois des sentinelles et des patrouilles au sol. Facile !

Il retrouva l'endroit où il avait laissé son genin, mais sans ledit genin. Ah ! Si. Il s'était juste caché dans un coin. La femme était morte ? Isamu adressa un regard de reproche au gamin. N'était-ce pas une façon assez irrationnelle de mener un bête interrogatoire ? Enfin, tant pis pour elle aussi.

« Allez, viens ! C'est un type qui s'appelle Nezu qui a orchestré tout ça. C'est lui l'ennemi. Je sais où il habite, viens ! »

A peine eut il fini sa petite tirade qu'un bruit de pas se fit entendre dans les ruelles adjacentes. Des cris, aussi.
Trois secondes plus tard, l'unique issue de leur impasse était barrée par une troupe de grands gaillards, hurlant à qui voulait bien les entendre qu'ils « les avaient trouvééééés !! ».

« 'Sont agaçants. »

L'inconnu était revenu non sans m'avoir laissé un long moment... si long que j'en était venu à me demander s'il allait revenir.
Et puis, cette bonne dame, elle m'avait claqué entre les doigts.

[Hanzo] *Saleté de blessure à la tête.*

Me suis-je dis des minutes durant.
On m'avait confié l'interrogatoire de cette dernière et je n'avais pas été fichu de lui faire cracher quoi que ce soit, tout au plus que c'était quelqu'un avec beaucoup de pouvoir et de relation qui avait pu perpétrer pareille machination.
Au point de payer du monde, manipuler des centaines de gens pour arriver à ses fins. Il n'avait guère de scrupules ni de morales.

En quoi souhaitait-il renverser le pouvoir en place ?
Qui était-il vraiment pour prétendre à détrôner le Mizukage ?
Et avec qui travaillait-il pour lancer une pareille opération ?

Toutes ces questions me trottaient à l'esprit, tel un puzzle quasi terminé et dont les dernières pièces ne trouvaient de places où aller.

[Hanzo] *Mais il n'y a rien de bien consistant pour nous aiguiller... C'est trop la merde. Je n'en sais pas plus... J'espère seulement qu'il a de meilleurs nouvelles à annoncer... Je fais un piètre Ninja... J'ai échoué...*

C'était la solution de facilité, me dire que j'avais échoué mais la bonne femme avait réellement une grave blessure à la tête, lui ayant fait couler beaucoup de sang et de manière abondante.
Et c'est par miracle que j'avais réussi à la tirer de son sommeil la menant lentement à la mort.
Les seules informations tangibles, c'était cette peur lorsqu'elle était sur le point de parler de celui qui avait perpétré cette attaque. Elle avait vraiment peur... non pas pour elle, mais pour son entourage.

Soit ! A quoi bon me tourner ces questions dans tout les sens, c'était inutile et il était revenu.

Apparement, il s'agissait d'un certain Nezu, qu'il connaissait. Il savait où habitait ce gars et m'avait proposé de le suivre pour nous y rendre.

Il était certainement question de lui régler son compte mais comment moi, Hanzo, je pouvais lui apporter la moindre aide possible.
J'étais certes Genin, mais ma formation était incomplète et surtout, je n'avais pas vraiment d'expérience du combat.
J'étais le seul, à ce moment là, sur qui compter...
Ma peur devint satisfaction... J'allais enfin servir... Du moins que je pouvais. Même si je n'étais pas encore formé aux subtilités du Ninjutsu Eleméntaire, ce n'était pas les techniques qui me manquaient.

Il était question d'approcher sa demeure et le travail de récolte d'informations aller être mis en route, c'était le meilleur moyen de s'affirmer comme élément de confiance pour une mission.

Cependant, la joie fut de courte durée... On nous avait trouvé et le seul échappatoire nous avait été subtilisé. Nous étions fait comme des rats, dans cette impasse.

[Hanzo] *Merde ! Ca sent le roussi.*

Je tournais immédiatement le regard vers l'inconnu qui restait de marbre... seul un sourire aux lèvres était visible.

[Hanzo] *Ca sent vraiment le roussi. Il n'a pas l'air d'avoir envie de trouver une solution de secours... Ca va frapper.*

J'observais néanmoins l'environnement dans lequel nous étions. En effet, nous étions arrivé par les toits, plus haut.
L'échappatoire se trouvait là et en tant que Ninja, cela ne nous aurait pu posé de problèmes pour quitter les lieux mais l'inconnu transpirait l'envie d'en découdre.
Je mettais donc cette possibilité de côté. Je n'allais pas le laisser seul, affronter tout ce beau monde... Et puis bon, c'était l'occasion de s'exercer... Comme le disait si bien Mr T, il faut regarder le monde qui nous entoure d'un autre oeil... On dire souvent des enseignements des situations qui nous paraissent si banales généralement.

[Hanzo] *Il n'a pas tort dans le fond. Maintenant, il ne reste plus qu'à savoir quel genre d'enseignement je vais tirer de ce qu'il va se passer, en espérant que l'on ne va pas se faire ramasser la gueule. J'ose à peine imaginer le sort qu'il nous est réservé en cas de capture...*

Je n'étais pas très sûr de moi.
Le fait d'affronter la mort pour la première fois, mettait à mal un moral si longtemps forgé, modelé... La première épreuve d'envergure, et cela se résumait à une panique grandissante, s'emparant de mes jambes, me tétanisant sur place.

Néanmoins, la présence et l'assurance de l'inconnu me rassurait.
S'il était prêt à les affronter, c'est qu'il était sûr de lui et à sa manière de se mouvoir, il était très bien entraîné.
De là à dire quel était son grade, je ne pouvais l'avancer avec certitude mais je penchais plutôt sur Genin, même s'il affichait une véritable maîtrise de ses mouvements et déplacements.
Peut être était-il Chuunin... Ce n'était guère important dans cette situation... Le plus important était de savoir que la situation ne l'avait pas fait sourciller.

Assurance de soi même ou folie ? On allait bien les voir.

Le gros problème dans l'histoire était aussi que je n'avais pas la moindre arme... Alors comment pouvais-je être d'une grande aide ?

Instinctivement et pour le bien du groupe, je tendais la main en direction de l'inconnu en lui demandant un Kunai de préférence.
Il ne me regarda même pas, me jetant le Kunai demandé.

Maintenant équipé, nous allions pouvoir nous lancer mais tout ce temps durant, ils n'avaient cessé d'hurler qu'ils nous avaient trouvé, ameutant une véritable petite foule devant nous.
La situation était délicate. Même s'ils n'étaient pas Ninja, ils avaient la force du nombre et ils étaient équipés aussi.
Armés de fourche, de bêche, de bâton, voir parfois de lames rudimentaires, il n'était pas bon de les affronter de face... La moindre attaque qui faisait mouche, pouvait nous faire plier sur la longueur.

[Hanzo] *Il va falloir la jouer serré si nous voulons avoir une chance de s'en sortir même si l'idée de fuir par les toits me tentent de plus en plus...*

J'activais alors mes pupilles, espérant qu'elle m'offre assez de vision pour dénombrer les assaillants et anticiper les moindre de leurs mouvements.
Alors que mes pupilles prirent forme, se teintèrent de leurs couleurs rouge et noire, l'inconnu m'adressa un regard franc mais presque désintéressé... Comme lorsqu'il avait prit ma tête entre ses mains, tout en rapprochant sa tête contre la mienne pour y voir plus clair dans mes yeux.

C'est à ce moment qu'il m'adressa un sourire puis il fonça à toute vitesse dans leur direction. Quant à moi, j'étais encore ancré sur mes positions, j'attendais que mes yeux m'offrent quelques réponses.

[ La suite, plus tard xD ]

* Agaçants, ouais *

Et sans la moindre stratégie, sans la moindre appréciation du risque, Isamu s'élança joyeusement dans une mêlée aussi cocasse que sauvage. Les adversaires étaient nombreux, huit ou dix personnes au moins, à se répartir en deux groupes avec l'Uchiha, mais au fond, ce n'étaient que des paysans malhonnêtes recrutés le temps d'une journée de casse. Ils furent ainsi bien en peine de stopper la petite tornade qui déferla sur eux ...

La première victime de l'enfant fut précipitée à terre par un coup de pied descendant sur la rotule, précis et éminement douloureux. Une fois au sol, personne ne put plus rien pour le pauvre homme, qui eut à subir l'une de ces clefs si désordonnées. Crac, fit son coude en cédant sous la torsion.
Bien vite, les autres entreprirent de frapper le chuunin, mais il se montra plus vif et roula prestement sur lui même, se servant alors de sa victime comme bouclier. Au passage, il s'acharna encore un peu plus sur le genou déjà blessé, en serrant violemment la jambe du casseur entre les siennes.

Et le type se mit à hurler. Ah ! Quoi encore ?!

Les cris excitèrent ses imbéciles de camarades, qui n'hésitèrent plus à le frapper lui, en essayant d'atteindre Isamu, toujours bien planqué sous le corps massif. Mais les choses tourneraient vite au vinaigre. Le chuunin s'extirpa, et tenta de se relever aussi vite que possible. Dans son mouvement, il mangea un sévère coup de bâton au visage, juste au dessus des yeux. Ses arcades tinrent bon, cette fois ci, mais le coup le fit partir en arrière.

Qu'à cela ne tienne. Il se rattrapa de justesse, se plia en arrière et, en touchant le sol, expulsa une bonne dose de chakra. L'impulsion le lança plusieurs mètres en avant. Au passage, il réussit à attraper au vol le bâton qui l'avait presque mit à terre. L'autre ne voulut pas lâcher * mais lâche donc ! * alors Isamu poussa le bout de bois au lieu de tirer. L'homme, qui n'avait pas anticipé le mouvement, encaissa l'extrémité de son arme dans la pomme d'Adam. Le coup était mortel, même si Isamu ne s'en rendit pas compte ...

D'ailleurs, il se désintéressa brutalement du bâton. En effet, il se retrouva bien vite proprement fauché par un coup de fourche porté horizontalement. * Il a prit son élan lui ! * La régénération s'enclencha une fois de plus presque sans qu'il y pense. A terre, l'enfant se fit bastonner de tout côté. Les casseurs frappaient même d'autant plus fort que le gamin semblait se bidonner comme jamais. Un rire frais et cristallin s'élevait de la mélée. Il finit par trouver une voie de sortie et roula prestement entre les jambes d'un grand bonhomme, lui assénant au passage un bon coup de pied ascendant dans les parties ... ce qui ne manqua pas de le faire chuter, et de fournir ainsi une nouvelle victime.

Mais cette fois ci, Isamu décida d'arreter de plaisanter. La mêlée lui avait bien plu, mais il avait pris de trop gros dégâts, et les insectes en lui commençaient à grouiller de façon inquiétante.

Les vandales voulurent s'en prendre à nouveau à lui, mais il reculèrent, horrifiés, lorsqu'une gerbe de sang vint éclabousser leurs armes. Leur camarade se tenait droit et tendu, les mains portées à la gorge, d'où s'écoulait inexorablement le précieux liquide.

Et derrière lui, l'ingénu gamin, exhibant fièrement la fine lame de chakra au bout de ses doigts.

« Téhéhé ! »

[Hanzo] *Mais il est dingue !!!*

Il avait foncé, tête baissée, vers ces assaillants.
Il n’y avait pas d’hésitation dans son attitude, rien de tel sur son visage… seule la détermination et un brin de folie dans son regard, comme s’il avait attendu impatiemment cet instant, celui d’en découdre.

J’activais immédiatement alors mes pupilles afin de les dénombrer et ainsi établir un plan d’attaque plus ou moins viable… mais l’assaut de mon camarade Ninja vint éclabousser la moindre tentative d’établir un stratagème.
Néanmoins, je ne pouvais agir et réagir comme lui… Je n’en avais tout simplement pas la force, ni l’assurance et encore moins l’expérience. Tout me portait à croire qu’il ne s’agissait pas d’un Genin, lui de là… Il était beaucoup plus sûr et fort.

Quelques secondes furent nécessaires pour les dénombrer… Ils n’étaient pas loin de 10 personnes. Le nombre jouait en notre défaveur mais nous avions l’avantage d’être formé au combat et à toutes les techniques qui pouvaient en découler.
Cependant, mon camarade faisait office de véritable Ninja, quant à moi, je ne pouvais prétendre à pareille assurance mais bon, cela me servait de baptême du feu.

A mesure que je réfléchissais à un plan d’attaque, je voyais le groupe de civils se séparer en deux… 5 sur mon camarade et la même chose pour moi. Il fallait la jouer fine si je voulais m’en sortir.
Equipés d’armes rudimentaires telles que des fourche, des bêches et autres bâtons en tout genre, le moindre coup, mal encaissé ou esquivé, pouvait s’avérer fatal.

[Hanzo] *Je n’ai pas droit à l’erreur. Aujourd’hui sera la journée où je devais briller et m’illustrer en tant que Ninja. Heureusement qu’il m’a filé un Kunai car sans armes, je me voyais mal leur faire face fièrement. C’est dans ces moments que l’on regrette de ne pas s’être entraîné à façonner son corps, dans l’effort et la douleur.*
*Je m’étais contenté d’exercer mon Ninjutsu et aujourd’hui, je ne peux le faire… Je ne possède pas de techniques offensives dans mon répertoire. Il va falloir se creuser les méninges.*

En effet, sans le moindre pouvoir offensif alors qu’à la base, je misais tout sur ces pouvoirs là, je n’étais pas beau à voir.
C’était la première fois que j’allais me battre pour ma survie, pour le bien de mon village. Il était en proie à une ambition démesurée.
Quelqu’un avait la ferme intention de prendre le pouvoir par la force, quelque en soit les moyens, capable de corruption, manipulation et autres manigances.
On pouvait sentir cette haine, cette animosité à notre égard, dans leurs yeux. Qu’est ce qu’on avait bien pu leur dire pour qu’ils en veuillent à nos vies, nous qui avions voué la nôtre à défendre le village et par la même occasion, leurs existences.

Heureusement que mes pupilles me permettaient d’anticiper les mouvements adverses, et face à des adversaires non entraînés à l’art du combat, cela me facilitait la tâche.
Je les attendais de pied ferme, ils étaient en pleine course, prêt à faire face à la mort. Etonnant que cela ne les effraie pas plus que ça… Ils allaient vraiment donner leur vie pour une cause qui n’était pas la leur.
Je ne pouvais tout de même pas porter atteinte à leur existence… Ils y étaient pour rien dans cette histoire, seulement des êtres manipulés pour servir de chair à canon. Je devais me contenter de les neutraliser, du mieux que possible.
Plus facile à dire qu’à faire pour un gars qui n’en connaissait pas des masses sur les techniques de combat rapproché.

[Hanzo] *Bon, va falloir faire avec les moyens du bord. Parmi les techniques que je possède, les plus à même de me servir, sont le Henge, le Bunshin et le Suisouzou. Un peu l’Hydrolyse aussi… Ca leur fera un drôle d’effet de voir l’eau se mouvoir d’elle-même, comme animée d’une vie propre.*
*Etant donné qu’ils n’ont pas connaissance des arts Ninja, il y en aura certainement quelque uns qui seront effrayés… Enfin, j’espère.*

Une sueur froid avait traversée mon front puis glissa le long de ma joue pour ensuite finir sa course, sur mon cou et passer à travers ma tunique.
Je les attendais, certes pas très sûr de moi, mais il fallait que je tienne position, au moins le temps que mon camarade de fortune en termine avec les siens pour ensuite venir me prêter main forte.

Alors que le second groupe s’approchait dangereusement de ma position, je voyais l’inconnu se battre avec une incroyable aisance.
Il avait mit à terre, d’un seul geste, son adversaire d’un simple coup net et précis sur la rotule, le stoppant net dans son élan puis s’écrouler de douleur.
S’ensuivit une esquive fluide, plongeant à terre tout en réalisant une roulade, avec pour bouclier, le corps du premier malheureux qui eut à subir sa première attaque… Il en profita pour appuyer encore plus fort sur la rotule, en serrant ses jambes contre.
Les compagnons de la victime, n’hésitèrent pas à frapper même si leur camarade était brandi tel un bouclier…

[Hanzo] *Incroyable ! Peu importe les moyens, ils sont prêts à terminer leur camarade pour réussir à nous atteindre ! Se contentant de les neutraliser va être plus dur que prévu.*

Ils étaient enfin arrivés ! Ils étaient là, en face de moi, m’entourant.
Leurs visages étaient déterminés et cette flamme qu’animait leur regard, débordait d’une haine, telle, qu’elle les poussait aux pires excès… que cela les mène à se débarrasser de nous, c’était le plus important, peu importe les moyens utilisés pour arriver à leur fin.

Cinq personnages m’entouraient.
Il y en avait un à la carrure imposante et au visage renfrogné.
Un autre était un véritable obèse comme on en voyait rarement. Sa panse était immense, à tel point qu’il ne devait certainement pas voir ses propres pieds.
Le troisième, derrière moi, était tout maigrichon mais brandissais une immense fourche… démesurément grande pour son physique… Cela cachait vraisemblablement une grande dextérité.
En plus de ces trois là, se trouvait une bonne femme aux cheveux hirsutes et au visage noirci par la saleté. Elle affichait un sourire dément, fait de dents jaunes, voir noires pour certaines… une dentition ravagée… dents cassées ici et là… d’autres manquantes.

[Hanzo] *Brrrrrrrrrr, qu’est ce qu’elle est moche ! Je ne savais pas qu’il pouvait exister de pareilles têtes… C’est dingue. Je plains le mari… Enfin, si elle en a un.*

Le dernier du groupe semblait plus jeune que les autres… Peut être la quinzaine. Il prenait lui aussi part à ces évènements alors que cela ne le touchait ni de près, ni de loin.

Quoi qu’il en soit, j’étais encerclé par une bande d’affamés, prêt à me zigouiller dès que possible.
Je les observais, les analysais, via mes pupilles, qui m’offraient une vision extraordinaire. Chacun de leurs mouvements étaient comme visualisés à l’avance.
Je vis une fourche se déplacer, sans qu’elle bouge réellement. Une fraction de seconde après, celle-ci venait rejoindre la position qu’elle avait prise.
Avec une telle vision, je pourrais certainement tirer mon épingle du jeu mais ils étaient beaucoup trop nombreux pour moi. Certes, j’aurais pris un avantage franc dans un face à face mais là, il était question d’un cinq contre un et malgré mon don, je ne pouvais parer à tout ce dont il allait m’être administré. Au mieux, je pourrais prévoir les mouvements mais difficilement me sortir d’une attaque simultanée.

[Hanzo] *Je suis fais comme un rat… et comme un rat, je vais me sortir de ce merdier.*

Je ne voyais plus ce que mon camarade de fortune faisait. Seulement des sons de chocs m’étaient perceptibles mais le doute, à son sujet, ne parvenait pas à prendre place.
La démonstration qu’il m’avait faîte, sur les toits, était impressionnante. Il dégageait une sacrée maîtrise de ses déplacements et aucunes personnes ici présentes ne pourraient le mettre dans une position fâcheuse.
L’esprit clair à son sujet, je me concentrais sur ma situation…
Je tournais sur moi-même, faisant face à chacun d’eux, j’étais fin prêt… Il fallait insinuer le doute parmi eux… Les manipuler comme ils l’avaient été auparavant.

[Hanzo] « Vous allez risquer vos vies ce soir, mais pour quelles raisons ? Est-ce que ça en vaut réellement la peine ? Est-ce que votre quotidien va changer pour autant ? N’étiez-vous donc pas satisfait de la protection et de la prospérité que l’on offrait à votre village ? »
« Et que pouvez vous faire face aux Ninja de Kiri ? Absolument rien ! »
« Si vous tenez tant à en découdre. Si vous tenez tant à nous mettre hors d’état de nuire. Si vous tenez tant à arriver à un point de non retour, je vais devoir utiliser les grands moyens… »

[Hanzo] *Est-ce que ça va être suffisant ?*

Rien n’y faisait. Ils étaient fermement déterminés à en découdre, quitte à faire couler le sang. Comme ils l’avaient fait, en abattant leurs armes sur le corps de leur camarade, qui avait servi pour l’occasion, de bouclier humain.
Etaient-ils sous un charme particulier ? Drogués ? Ou simplement galvanisés par des paroles qui les touchèrent au plus profond de leur être ?

[Hanzo] « Approchez ! Je n’ai pas peur de mourir. J’ai choisi la voie du Ninja et la mort fait parti des choses qui peuvent nous attendre au tournant. Nous sommes entraînés à cela… Je donnerais ma vie pour défendre mon village ! APPROCHEZ ! »

Ca y est ! Tels des bêtes, deux fondirent sur moi rapidement.
Le maigrichon à la fourche et le gros lard.
Le gros, du haut de sa masse, dessina un gigantesque arc avec ce dernier, mais je le vis s’abattre sur moi une fraction de seconde plus tôt… Juste le temps nécessaire pour moi d’engager un déplacement sur le côté et ainsi esquive l’immense morceau de métal s’écraser lourdement sur les pavés de la ruelle. Le coup fût d’une rare violence, les pavés ayant éclatés à l’impact !

[Hanzo] *Il fait pas beau de se recevoir un de ses coups. Il va falloir que je le mette hors d’état de nuir. Une seule erreur de ma part lors d’une de ses attaques et je ne donne pas cher de ma peau.*

A peine eu-je le temps d’esquiver le coup de masse, que le maigrichon se déplaça sur le côté, passant derrière moi et d’un mouvement d’arrière en avant, il fit fondre la fourche dans ma direction.
Alerté de l’attaque par mes pupilles, je parvins, d’un léger bon en arrière, à éviter l’attaque. Dans le mouvement, je rebondissais sur le ventre de mon adversaire, me déséquilibrant par la même occasion. Il en profita pour porter un coup vertical, cette fois-ci, avec son gros marteau. Je me laissais instinctivement tombé à terre pour me sortir de là, d’un cheveu ! Mais ce n’était pas pour le moins terminé. Le maigrichon était en face de moi, et le gros derrière.

Je roulais sur moi-même le plus vite possible, afin de me dégager de l’étau mais c’est là, à côté de moi, que la bonne femme, à la dentition démoniaque, vint prendre part aux hostilités avec sa machette.

[Hanzo] *Une arme tranchante !*

Ma roulade me mena à ses pieds et elle n’eut qu’à planter son arme sur moi mais je pivotais sur moi-même le plus vite possible, avant même que la lame vint me retrouver, je dressais mon Kunai en guise de parade, déviant le coup de justesse. Heureusement que mes pupilles étaient là, sinon je ne donnais pas cher de ma peau.

Un instant de répit devant ma démonstration ? C’est ce dont je cru, en voyant l’expression de laurel et hardy mais je me rendais compte que ce n’était pas le cas, au contraire, le colosse me prit par la tunique, me souleva jusqu’à hauteur de tête et il me fit un immense sourire.
Son immense poing vint s’enfoncer dans mon ventre, me coupant net la respiration, puis tout en me lâchant, enchaina un rapide direct du droit, m’envoyant traîner à quelques mètres de là.
La violence du choc me fit cracher du sang ! Tous étaient aussi dangereux les uns que les autres et à mesure que le combat trainait dans le temps, je voyais mes chances de m’en sortir, s’amincir.

Ils gagnaient en confiance, vu ce qu’il s’était passé et ça me mettait dans une position délicate.

[Hanzo] *Mes pupilles ne sont pas suffisantes ! Va falloir trouver autre chose.*

Jusqu’à présent, je m’étais contenté de réagir, et au vu de leur assaut, ils n’avaient pas retenu leurs coups… J’allais en faire autant.

[Hanzo] « Fini de rigoler. Ce n’est pas comme si j’avais essayé de vous raisonner ! Bande de bouseux ! Je vais vous la faire manger cette bouse dans laquelle vous baignez tous les jours ! »

La provocation ! Oui, c’était peut être un moyen de les sortir de leurs gonds et ainsi les mener à faire un peu n’importe quoi. Tous les moyens étaient bons pour trouver une faille et s’y engouffrer.
Mes dernières paroles les firent voir rouge… Objectif atteint !
C’était le jeune qui me fonçait dessus mais seul, les autres se contentaient de regarder ce qu’il allait se passer.

[Hanzo] *Je vais faire un exemple avec lui. Il n’aurait jamais dû venir seul.*

Je le voyais foncer droit vers moi, me frappant de toutes ses forces avec son bâton, en diagonale. Mouvement analysé, la parade avait déjà été choisi.
Il n’était pas question d’esquiver en reculant, son bâton était bien trop grand pour cela, et je me serais quand même fait toucher. Au contraire, à peine eut il armé son mouvement que je fonçais droit dans sa direction, le percutant de plein fouet d’un coup de pied frontal en pleine face.
Il s’effondra deux mètres plus loin mais la leçon ne lui avait toujours pas servi.
Il se releva et utilisa sa manche pour s’essuyer la bouche. Déterminé à en découdre, je ne pouvais faire autrement que de le réduire au silence.
Il revint à la charge, pour me frapper à l’horizontale, au niveau des côtes. Je ne décidais pas de parer le coup mais plutôt de l’encaisser, en y opposant mon bras, plié, contractant les muscles au maximum pour amortir le choc.
Le bâton vint s’abattre violemment, me faisant grimacer de douleur mais il n’était pas question de flancher. Le mouvement avait été désiré, prévu, pour contre attaquer !

Je relevais immédiatement, mon bras plié, en le faisant pivoter vers l’avant pour ensuite l’enrouler sous mon aisselle et m’en saisir violemment en le tirant dans ma direction. Surpris, le jeune garçon n’y opposa guère de résistance, suivant le mouvement lancé. C’est là que je le recevais, Kunai dressé.
D’un geste circulaire, j’enfonçais mon Kunai profondément dans ses cotes flottantes. Il poussa un gémissement tout en m’adressant un regard surpris. Il me serra fort dans ses bras, alors que le sang commençait à sortir de sa bouche.
Je tournais alors le Kunai dans la plaie, l’enfonçant encore plus profondément, sous les yeux ébahis de ses camarades qui se mirent à hurler de concert, pour ensuite me foncer dessus.

Je poussais alors le corps inanimé du jeune garçon, le jetant sur le côté, prêt à recevoir une nouvelle charge.

[Hanzo] *C’est le moment !*

Lorsqu’ils furent à distance raisonnable, j’enchaînais rapidement les signes incantatoires. Il était temps de passer aux choses sérieuses.
Les quatre adversaires restant n’étaient pas de la rigolade en comparaison du jeunot qui avait quitté le monde des vivants.
Je scellais finalement le tout et un immense nuage de fumée s’éleva au beau milieu de cette mêlée. Le Bunshin était lancé !
Je profitais de la relative confusion, au beau milieu de cette fumée pour me tirer de là, laissant mon clone seul au milieu de ces sauvages.
La première étape de mon plan avait marché. Maintenant, il ne me restait plus qu’à enclencher la seconde et ainsi me débarrasser de mes adversaires, les uns après les autres.

De ma position, j’observais l’autre mêlée. J’y analysais une forme, afin que je puisse la modeler la mieux possible… rien que l’apparence m’était nécessaire.
La voie était inutile, vu les braillements qu’ils avaient poussé jusqu’à présent, je ne jugeais pas nécessaire de mimer la voix.

Pendant ce temps, mon clone, tenta tant bien que mal, de jouer au chat et à la souris… Ca avait été mes instructions, le temps que je puisse à mettre un autre hors d’état de nuire et ainsi avoir un handicap plus léger.

Réalisant aussi vite de possible les signes incantatoires du Henge, je pris la forme d’un énième bouseux pour enfin venir les rejoindre dans leur course effrénée, derrière mon clone qui jouait son rôle à la perfection.

Maintenant que j’étais à hauteur du maigrichon à la fourche, je laissais lentement glisser mon Kunai le long de mon bras pour enfin se loger dans le creux de ma main. J’attendais le moment le plus propice pour frapper.
Finalement acculé dans un coin, le sort de mon clone allait se jouer, je profitais donc de cet instant statique pour glisser mon Kunai à la gorge du maigrichon et lui trancher net celle-ci, faisant gicler des quantités de sang sur leur camarade.
La femme s’affola devant le spectacle tandis que l’armoire à glace, fou de rage, abattit son immense poing sur mon clone qui n’eut d’autre choix que d’exploser sous l’impact, libérant un dernier nuage de fumée derrière lui, m’offrant une énième possibilité de m’extirper de là.

Le maigrichon, dans sa douleur, bougea dans tout les sens et tenta de crier mais ce ne fut que borborygmes. Il finit par s’écrouler lourdement au sol, lâchant par la même occasion sa fourche, baignant dans son propre sang.
La bonne femme semblait traumatisée et se mit à hurler à plein poumon.
Il ne faisait pas bon de rester un instant de plus ici… Cela allait ameuter encore plus de monde et je ne souhaitais en rien affronter de nouveaux adversaires, déjà ceux là m’avaient posé problème… alors un autre paquet, ça m’en faisait trop.

L’armoire à glace se saisit de la fourche lâchée par son camarade et me lança un regard incendiaire, pour la première fois, je l’entendis parler.

[Colosse] « Je vais te réduire en bouillie ! Tu vas payer pour ce que tu as fais à mon cousin et mon neveu. »

Il s’approchait dangereusement de moi, la folie animant son regard.
Il ne faisait pas bon de l’affronter en face à face. Il m’avait déjà amoché la gueule d’un simple coup de poing et je n’osais pas imaginer ce que cela pouvait être, une fourche à la main.

[Colosse] « Je vais me faire un plaisir de te faire subir toutes les souffrances du monde… Tu ne mourras pas, au contraire, tu vas m’implorer de te tuer. »

[Hanzo] *Oulà, il est en rogne.*

J’accumulais rapidement du Chakra en quantité suffisante sur la plante de mes pieds et sur mes mains, pour ensuite, courir en direction d’une paroi pour me mettre hors d’atteinte mais ce n’était sans compter le fait qu’il s’était saisi de la fourche.
De mes hauteurs, il me regarda longuement et me sourit.
La fourche fut lancée de toutes ses forces.
Remerciant mes pupilles, je sautais sur un mur perpendiculaire au précédent, me reprenant de justesse.

Maintenant que je pouvais un peu respirer, je regardais en direction de mon camarade.
Il se débrouillait très bien. Ses adversaires avaient été, dans l’ensemble, mis hors d’état de nuire. Il ne lui en resta plus qu’un, avec lequel il semblait s’amuser.
J’avais donc raison, il faisait preuve d’une incroyable maîtrise… ces civils n’étaient qu’une entrée pour lui mais dans une situation telle que la nôtre, dans une impasse, au milieu de je ne sais où, il ne faisait pas bon de nous éterniser ici.

Je décidais d’utiliser l’élément aqueux pour impressionner mon adversaire et ainsi tirer mon épingle du jeu, car face à un tel colosse, le combat n’était pas la meilleure solution.
Alors que je réalisais les signes incantatoires de la création d’eau, l’autre gus m’hurlait de descendre, que j’étais un lâche mais rien n’y faisait, je n’allais pas me jeter dans la gueule du loup… Je n’étais pas à ce point inconscient.

J’étais sur le point de sceller les signes quand j’entendais des personnes se rapprocher.
Cela semblait venir des toits, ces mêmes toits où l’autre Ninja de Kiri, s’était vu essuyer une attaque, qui l’avait déstabilisé et fait tomber ici.
Il était sûrement question de Ninja… Si c’était le cas, nous devions quitter les lieux au plus vite sinon cette impasse deviendrait notre tombeau.

Je crachais à plein poumon, tout l’eau qu’il m’était possible d’expirer, le tout en direction du colosse, qui en fut déséquilibré, tombant sur le côté.
Profitant de l’occasion, je sautais d’un geste vif, au sol puis prit mes jambes à mon cou, en direction de mon camarade qui en avait fini avec son dernier adversaire.

[Hanzo] « Amenes-toi ! Ca s’agglutine en haut ! C’est pas bon du tout. On n’a plus rien à faire ici ! »

Les choses tournaient finalement à un désavantage critique pour les brigands. Ces pauvres hères, sans doute payés trois fois rien pour ce genre de sale bouleau, en voyaient de toutes les couleurs. Les deux jeunots faisaient preuve de ressources dont les vandales ne les avaient pas cru capable. En même temps, se dit Isamu, c'était une drôle d'idée d'envoyer des civils à la poursuite de deux ninjas entraînés, même de bas grade ...
La mêlée avait été impitoyable, même pour les fuyards, qu'Isamu s'empressait systématiquement de rattraper pour les mettre à terre. Le jeune chuunin jetait quelque fois des coups d'oeils à son homologues, qui semblait se débrouiller avec les honneurs. Il avait moins d'ennemis à gérer, mais ses mouvements étaient d'une précision et d'une fluidité quasi-parfaites. Isamu en était un peu jaloux, lui avait encaissé une bonne quinzaine de coups depuis le début de la rencontre, si bien que le jutsu de régénération tournait pratiquement en continu.

« Amenes-toi ! Ca s’agglutine en haut ! C’est pas bon du tout. On n’a plus rien à faire ici ! »

Bien sûr, c'était sans compter les bonshommes qui surveillaient les toits ! Ceux ci n'allaient pas tarder à rappliquer. D'ailleurs, ils étaient déjà là ! Quelques silhouettes se découpaient discrètement sur le ciel nuageux de Kiri, figures indiscernables, gesticulant sans encore s'approcher. * Ils se coordonnent ! * Oui, ceux là étaient plus disciplinés. De véritables shinobis, sans doute. Quel grade ? Quelle puissance ? Isamu ne s'en soucia pas le moins du monde. Lui ne voyait qu'une nouvelle paire d'adversaire à abattre, peu différents des casseurs qu'il venait de ... casser.

Il ne réfléchit pas une seconde de plus, et, ignorant les injonctions surprises de son camarade, il se mit à détaler en direction de ces nouvelles cibles. Il en avait compté trois : deux sur le toit des bâtiments au nord, et un au sud. * Autant commencer par les deux ! * Aussi vite qu'il pouvait, il se mit à grimper à la verticale, avide d'en découdre. Son ascension fut un tantinet perturbée par les tirs du type en face, mais Isamu parvint à les éviter sans trop de problème. La rue était en effet relativement large, et la trajectoire des kunais sur une aussi longue distance n'était que trop prévisible. Au dessus de sa tête, les deux autres s'activaient, se penchaient par dessus le rebord et envoyaient tout ce qu'ils avaient sous la main. A deux reprise, le jeune chuunin dut se décaler brutalement, voire se laisser tomber de quelques mètres pour se mettre à l'abri d'une alcôve, le temps de laisser passer le fuma shuriken un peu trop imposant pour être esquivé ...

Son petit manège dura trente bonnes secondes, pendant lesquelles il se montra suffisament agile et rapide pour ne pas être blessé. Malheureusement, la fatigue commença à se faire sentir, ce qui n'avait rien d'étonnant après les efforts qu'il avait fourni contre les vandales. Un shuriken lui effleura le cou, marquant son passage d'une légère estafilade. Un autre kunai lui arriva droit sur le visage, et il ne dut son salut qu'à un mouvement réflexe incontrôlé, qui l'avait poussé à se plaquer contre la paroi.

Et une petite idée, toute simple, mais terriblement angoissante, fit insidieusement son chemin dans l'esprit de l'enfant, empiétant par la même occasion sévèrement sur son enthousiasme.

Ces deux tirs auraient pu lui être fatals.

Aussi loin qu'il pouvait s'en souvenir, Isamu n'avait jamais éprouvé une telle terreur. Même pendant l'examen chuunin, lorsqu'il s'était battu jusqu'à réduire son adversaire en bouillie pour sauver sa soeur, il s'était senti plus calme. Alors pourquoi maintenant ? A quelques centimètres du rebord du toit, ses adversaires quasiment à portée de ses coups, il hésita.
Non, plus qu'une hésitation, c'était un véritable renoncement. La peur l'avait paralysé, avait sèchement annihilé toute sa volonté de vaincre. Il n'avait ainsi plus qu'une idée en tête : sauver sa peau.

Il lâcha prise.

Pendant sa chute, Isamu trouva le temps de se faire une réflexion étrange, qui ne lui ressemblait guère. * La seule chose qui peut encore me sauver, c'est un coup de pouce du destin. *
Comme s'il pouvait comprendre la batterie de concepts qui se cachaient derrière le mot 'destin'...

Toujours est il que, cette fois ci, la chance lui sourit. Un paravent en bois, censé abriter les clients de l'échoppe sur laquelle il atterrit, vint amortir sa chute. La poussière générée par les décombres gâcha la ligne de vue des shinobis ennemis, qui furent forcés de tirer leurs dernières cartouches en aveugle. Aucun tir ne fut mortel, et seul un shuriken trouva son chemin jusqu'à la cuisse du chuunin.

En bas, Isamu se remit rapidement du choc. Il retrouva Hanzo qui s'était révélé plus prudent en se cachant non loin, et tous deux s'engagèrent prestement dans l'echoppe.
Là, ils s'accordèrent une petite pause. Leurs adversaires n'étaient pas assez nombreux pour décider de se risquer en intérieur, où une embuscade pouvait aisément leur être tendue.

Isamu se laissa tomber au sol. Il retira sans ménagement la lame qui saillait hors de sa cuisse, et entreprit de masser la zone endommagée. Si Hanzo avait été suffisamment attentif, il aurait d'ailleurs pu remarquer la présence de quelques insectes qui sortaient discrètement de la plaie.

Le chuunin souffla, longuement. La pression le quitta peu à peu, libérant ses épaules d'une véritable chape de plomb. Et cette peur ... Il en était encore sous le choc. Rien ne se passait comme il l'aurait souhaité. Rien !
Il aurait aimé pouvoir céder. Pouvoir simplement renoncer, là, maintenant. Mais ce n'était pas comme ça qu'un ninja devait considérer sa mission, n'est ce pas ? Alors il aurait aimé que Makie soit là ...
Oui, si seulement Makie était là.

Ce fut Hanzo qui le sortit de sa torpeur puérile.

Je lui avais pourtant dis de quitter les lieux, que la situation prenait une tournure dans laquelle nous n’aurions presque plus de chances pour nous en sortir.
Néanmoins, le Kiréen ne prit pas note de mes remarques, fonçant tête baissée dans leur direction.

[Hanzo] *Mais il est dingue, il va se faire découper !
Il est question de Ninja là bas, on ne sait pas combien ils sont, nous sommes deux et aussi fort que l’on puisse paraître, nous ne sommes pas en position de force.

Mes pupilles en alerte, je forçais sur celles-ci afin de voir ce dont il pouvait bien se passer mais il était difficile de discerner quoi que ce soit avec tous ces nuages qui cachaient la moindre parcelle de clarté capable de nous afficher un tout autre spectacle.
Il était tard et en plus de cela, le ciel était nuageux, rien ne nous facilitait la tâche actuellement.
Mais une chose était certaine, ils préparaient quelque chose.
Un Ninja ne reste jamais immobile pour son propre plaisir. Ils avaient du analyser nos combats pour y déployer la meilleur stratégie possible pour nous mettre hors d’état de nuire et le pire dans l’histoire, c’est que mon camarade Kiréen s’était rendu dans leur direction.

Que pouvais-je faire dans pareille situation ? Le suivre ? C’était du suicide !
Le laisser seul ? Je n’allais quand même pas l’abandonner ?
Mais nous étions en mission… enfin, je le pensais et seul lui détenait assez d’informations pour tenter de mener l’opération à son terme. Mais pas au point de sacrifier inutilement des vies. Nous nous étions sortis d’une mêlée qu’on aura préféré éviter… mais il était question que de simples civils, une vulgaire formalité… enfin dans les grandes lignes.

Mais là, il s’agissait d’autres Shinobi, et certainement une équipe entraînée. Nous, nous l’étions pas au sens propre du terme… nous étions que deux individualités… collectivement parlant, nous ne valions rien.

[Hanzo] *Notre mission, si elle existe, n’est pas de supprimer toutes les menaces que nous croiserons de près ou de loin… Il avait parlé d’un certain Iba Hiyori, nous devons certainement le retrouver.
Y’a aussi un Nezu dans l’histoire. Le plus chiant dans l’histoire, c’est qu’elle sait où sa maison se trouver… Sans lui, je ne vais pas pouvoir mener la mission à terme. Je vais devoir m’embourber dans les échoppes et autres auberges pour me renseigner si ça venait à mal tourner pour lui.
Je ne peux rien pour l’aider, je ne dispose que d’un maigre Kunai et le combat rapproché, comme il souhaite l’engager, n’est pas du tout mon fort.
J’ai réussi à me débrouiller face à ces bouseux mais là, ce sont des Ninja entraînés ! Moi je ne suis encore rien à côté d’eux. Il est préférable de tenir position et voir de quoi il va en retourner.
Le plus important est la mission et rien d’autre.

Je m’en persuadais même si voir mon camarade se jeter dans la gueule du loup, me nouait l’estomac… Je ne pouvais pas abandonner un camarade mais la lucidité m’en convainc.
Courageux mais pas téméraire…
J’observais alors la scène et ce qu’elle allait me réserver. J’espérais que mon camarade rebrousse chemin… Il risquait gros maintenant… Ce n’était plus une partie de plaisir, ce sont des gars armés, entraînés et prêt à tout pour nous supprimer.

J’observais alors la scène, de ma position reculée, caché derrière des barricades.
Je le voyais, foncer à toute vitesse, tel un dingue, droit dans leur direction. Avec la ferme intention d’en découdre, il esquivait les premiers projectiles qui lui étaient lancés.
A cette distance, il était aisé de les esquiver sans risque la moindre blessure.

Tentative d’intimidation ? C’est possible mais toujours est-il que le Kiréen ne sourcillait pas, continuant son avancée comme si de rien n’était.
Pendant ce temps, cela s’activait fort sur les toits, deux membres de l’équipe se mirent, eux aussi, à couvert tandis que le troisième, enfin visible, semblait rejoindre une autre position.
Ils s’étaient donc organisés ! Trois Ninja organisés tels une équipe face à un élément seul et isolé, on pouvait deviner aisément l’issue du combat mais je ne pouvais croire qu’il atteindrait le point de non retour.
Tôt ou tard, il ouvrirait les yeux et se rendrait compte de l’impossibilité de l’action entreprise et retournerait sur ses pas. On ne pouvait être aussi inconscient tout en étant Ninja…

Son avancée fut néanmoins stoppée, un bref instant. Un Fuma Shuriken avait fondu dans sa direction, ne lui donnant aucune possibilité si ce n’est se cacher où cela était possible.
La situation prenait un tournant !
Lui qui avait été si rapide, agile et sûr de lui, maintenant, il trouvait des adversaires capables de le stopper dans sa progression, capables de le mettre à mal.
Il n’avait pas du en rencontrer souvent durant sa carrière, pour qu’il atteigne un tel degré d’assurance mais là, ce soir, c’était autre chose. Nous faisions face à des adversaires qui ne souhaitaient rien d’autre que la mort.
Je fus tenté d’utiliser mon seul et unique Kunai pour le sortir, du moins il ouvrit une possibilité d’échappatoire mais je me ravisais immédiatement… Je serais rapidement repéré et cela aurait tout foutu en l’air.
De ma position, je ne pouvais rien, si ce n’est observer, être spectateur de ce qui allait arriver, en espérant que cela ne tourne pas tant au vinaigre que cela.

[Hanzo] *Jusqu’à présent, ils l’ont raté mais à mesure qu’il s’approcha, la cible se fera de plus en plus grande et donc, plus facile à atteindre.
Il faut qu’il rebrousse chemin s’il veut encore avoir l’occasion de servir Kiri.
Putain mais il est chiant !

Sa progression reprit, faisant preuve d’une incroyable agilité et d’une extrême rapidité, qui leur permirent de tirer son épingle du jeu, cependant, je pouvais voir que ses mouvements se faisaient de plus en plus lents et approximatifs.
Mes pupilles me permettaient de voir cela… Le temps de latence entre le mouvement engagé et ce qui se produisait, était bien trop long, même moi j’aurais pu me permettre de me mesurer à lui dans un combat… La fatigue commençait à le consumer à petit feu et cela ne jouait clairement pas en sa faveur.

A mesure qu’il approchait, les attaques se faisaient de plus en plus dangereuses. Chacun d’elles étaient esquivés à l’arrachée.
Je me demandais même comment il pouvait avoir autant de chance dans un moment pareil.
Cependant, et malgré ses performances, les Ninja renégats devinrent de plus en plus précis.
Un Shuriken caressa d’un peu trop près le cou de mon camarade de mission… C’en était moins une. Quelques centimètres plus près et c’était la carotide qui était touchée.
Celle-ci touchée, ses jours auraient été comptés et dans une situation pareille, je ne pense pas que les renégats nous auraient laissé le temps de trouver une solution.

Un second projectile donna l’impression de faire mouche, en plein visage. Mais dans un geste indescriptible, il parvint à éviter la sentence de mort.
Sa vie ne tenait qu’à un fil… Il jouait avec celui-ci. C’était bien trop risqué ! Je voulais le lui crier mais il était trop têtu et borné pour comprendre quoi que ce soit. Il ne semblait pas me faire confiance alors que nous étions censé formé une équipe de fortune… Décidément !

Il avait réussi à se réfugier, plaqué contre une paroi, mais il ne repartit pas pour autant.
Quelque chose se passait dans sa tête… L’hésitation ?
C’était fort possible étant donné qu’il n’était pas encore arrivé à leur hauteur que par deux fois, il avait failli passer l’arme à gauche. C’était énorme.
Les lancers n’étaient pas des lancers approximatifs. A mesure que le Kiréen s’approchait, ceux-ci prenaient la direction du visage et du torse… Ils visaient pour tuer sèchement, pas pour immobiliser et nous capturer. Il ne le jugeait pas nécessaire.

Nous devions donc trouver une solution et au plus vite.
Il était dans une situation délicate, la mort l’attendait au tournant et il ne semblait pas dans la meilleure des postures.
Il fallait que je me décide car la vie de mon camarade était en jeu, alors je m’apprêtais à sortir de ma cache et venir lui venir en aide mais celui-ci le laissa tomber.

Que s’était-il passé ?
Avait t-il été touché ? J’avais sûrement du rater quelque chose, il ne pouvait pas tomber comme ça sans qu’il se soit rien passé.

Il vint finalement s’écraser sous un paravent de bois, soulevant d’immense quantité de terre, créant un nuage de fumée autour de lui mais ce n’était pas sans compter la détermination des Shinobi situés sur les toits ! Ils arrosèrent le nuage de Shuriken avant de retourner à des positions plus reculées.

[Hanzo] *J’espère qu’il est en un seul morceau.
Déjà la chute, ce n’est pas du gâteau alors si en plus, il a été arrosé de projectiles…
La chance doit être de son côté… J’espère !

Je m’approchais alors du lieu de chute, m’enfonçant dans la nuage à sa recherche mais pas moyen d’y voir à plus de 10 centimètres à l’intention.
Malgré mes tentatives, le résultat fut un échec, je me sortais alors de celui-ci, attendant d’y voir un peu plus claire.
Les Ninja aux toits, n’avaient pas donné signe de lui. Ils ne pouvaient se permettre d’attaquer alors qu’une échoppe se trouvait à quelques mètres de lui. Cela aurait créés trop de bruits et puis le moindre cri aurait attiré leur attention.

Leurs ordres avaient été clairs alors.
Il était question de nous supprimer mais pas au point que cela soit rendu public. Le plan devait se dérouler sous l’anonymat de la population.
Il n’était donc pas question de guerre ouverte mais comme un règlement de compter entre deux groupes… Les partisans du Mizukage en intérim et certainement ce Nezu… Enfin, c’était le seul nom qui me venait en tête… c’était le seul que je connaissais.

Finalement nous nous retrouvâmes, lui sortir du nuage rapidement, je le saisis alors vigoureusement et nous prîmes alors la route de l’échoppe dans laquelle nous nous engouffrâmes.
Nous étions enfin en sécurité… Il n’était pas bon de nous pourchasse ici même, ça aurait été le meilleur moyen de contre attaquer et les prendre à leur propre jeu.
A notre entrée, qui ne se fit pas discrète, tout le monde nous dévisagea.
En effet, nous n’étions pas entrés de main morte mais bon, tout les regards se figèrent sur nous, nos présences les avaient tiré de leur discussion, qui en temps normal était le passe temps numéro 1… Le silence se posa lentement sur nous mais alors que nos bandeaux frontaux se mirent à luire au milieu des lampes disséminées un peu partout, tout le monde se replongea dans sa discussion.

Le fait d’avoir été Ninja nous avait sauvé la mise.
Mon camarade se laissa tomber immédiatement au sol puis tata sa jambe par endroits, avant de retirer un Shuriken planté dans sa cuisse.

[Hanzo] *Il avait été touché !*

Puis il se mit à masser la blessure lentement.
Il y avait quelque chose qui clochait en lui. Il semblait sortir de sa blessure, quelques insectes. D’où étaient ils venus ? Ils sortaient de la plaie même… Il avait ces insectes en lui ?!
Je n’en revenais pas. Comment était ce possible ?
J’essayais de plonger à nouveau mon regard dans la plaie mais il n’y avait plus rien. Avais-je halluciné ? Non ! Je les avais vu !
Et la blessure avait disparu !
Ces insectes et la disparition de la plaie, étaient donc liés ?

Je regardais immédiatement autour de moi pour vérifier que personne n’avait vu ce qu’il s’était passé. Les choses surnaturelles avaient souvent tendances à effrayer la populace mais j’avais complètement oublié de désactiver mes pupilles pendant que je vérifiais, attisant la curiosité d’un client.
Celui-ci me regarda longuement tout en s’approchant de moi.
Je le regardais alors fixement dans les yeux, les pupilles s’étant endormies durant son approche. Celui-ci ne remarqua rien de suspect, et retourna au compteur à quelques pas de là.

[Hanzo] *Ouf ! C’était moins une.*

Je ne remarquais pas que mon camarade était demeuré silencieux. Il n’avait pas dit le moindre mot. S’étant seulement contenté de masser sa plaie.
Il était appuyé sur un mur, assis sur le sol même, et semblait réfléchir à quelque chose.
Je le levais alors lentement, avant de l’installer sur une chaise. Je le secouais alors vivement pour lui faire retrouver ses esprits.
Il me regarda immédiatement droit dans les yeux et je fis de même, lui demandant.

[Hanzo] « Hého ! Y’a quelqu’un ? T’es parmi nous ? »

Il détourna ensuite son regard du mien avant de me faire un signe de la main comme quoi tout allait bien. Cela me rassurait… Il avait été étrange dans sa profonde réflexion… Je me demandais bien ce dont à quoi il pensait mais je n’osais le lui dire.

Maintenant, il était question de savoir s’il était question de continuer la mission ou pas.
Dans la situation qu’était la nôtre, il était difficile de ressortir sans se voir se faire traquer comme des bêtes. Ils étaient parvenus à mettre mon camarade en doute alors je n’imaginais pas ce dont ils m’auraient fait si j’avais eu cet éclair dément qui me pousserait à les rejoindre.

L’option de sortir était à écarter… Je ne savais quoi faire.
Il m’avait affirmé qu’il savait où se situait la demeure du fameux Nezu… Iba devait certainement s’y trouver s’il était à sa recherche.
Je l’avais suivi et puis étions tombé dans une embuscade, je n’avais pas la moindre idée d’où nous nous trouvions. J’étais perdu ici.

Soudain, il parla !

[Isamu] « Je sais par où il faut passer. Amène toi ! »

[Hanzo] « Comment ça ?! »

Il me regarda droit dans les yeux, la démence pouvait se lire sur son visage.

[Isamu] « De toits en toits ! Ca va être amusant ! »

Comment ça de toits en toits ?
Il voulait franchir les habitations et garder pour objectif le demeure de Nezu. Simplement suivre une autre route.
Mais je ne m’étais jamais vraiment essayé à pareils exercices même si la poursuite de ce Kiréen, n’était pas loin de l’être. Il ne m’avait pas laissé le moindre temps de réflexion, demandant que chacun de mes sens soit en alerte.
Et cette fois-ci, ça allait recommencer mais en bien pire, j’en étais persuadé.
En plus de se frayer un chemin au travers de ces habitations, il fallait le faire discrètement.
Un challenge de plus à relever, me disais-je.

Je le suivais alors, qu’il prenait une direction qui m’était inconnue, au beau milieu de ce monde, qui n’avait plus la moindre raison de nous regarder, comme si ce genre de chose leur était normal.
Il s’engouffra dans une porte. Nous étions en extérieur.
Il s’agissait d’une petite cour intérieure, les bâtiments étaient immenses.
Mon camarade Kiréen me regarda, m’affichant un immense sourire en me pointant du doigt, les hauteurs. Il avait bien l’intention de passer par là… Il n’y avait, de toute façon, pas d’autres solutions.
Pas la moindre explication et il s’envola, comme un oiseau, grimpant sur les murs et bondissant pour franchir les étages qui lui coupaient la route, entre ces deux bâtiments qui atteignaient de sacrées hauteurs.

[Hanzo] *Ouah, fatche de ! Il rigole pas le gus !*

Il fallait que je fasse la même chose… Et bah dis donc, je ne m’en voyais pas la compétence mais il fallait bien que je me lance, c’était la seule solution… et maintenant, j’étais tout seul en bas, alors que lui, montait à toute vitesse, d’étages en étages.

Je me devais de concentrer assez de Chakra sur la plante des pieds, et les mains, afin qu’elles adhèrent le plus possible et ainsi, me permettre de gravir chacun des mètres qui me séparaient des toits.
Je malaxais lentement mon Chakra, prenant le temps de le doser pour lui faire atteindre une quantité suffisante, et je me lançais.
La position, n’étant pas familière, il me fallut un léger temps d’adaptation afin de me faire à cette façon de me déplacer. Au début, je marchais à quatre pattes, puis peu à peu, je me redressais lentement sans pour autant avoir la notion des distances… Quelques minutes me furent nécessaire mais finalement, je m’y faisais.

Arrivé à la base du premier étage du bâtiment de départ, je concentrais une plus grande quantité de Chakra afin de me créer assez d’impulsion pour bondir et adhérer au second bâtiment.
Peut être une erreur de ma part mais le bond ne fut pas assez puissant, je m’approchais de la paroi du deuxième bâtiment mais je tombais déjà. Je tendais les mains alors au maximum pour espérer accrocher quelque chose et me rattraper de justesse.
Par chance, le contact fut créé avec une seule main, et mon corps suivit, frappant violement la paroi du deuxième bâtiment. Je me repositionnais immédiatement, accroupi, scrutant les environs, dans l’espoir de voir que le bruit n’avait attiré personne.

[Hanzo] *Et merde ! Putain, j’ai failli me ramasser la gueule. C’est passé à un cheveu. Et heureusement que je n’ai pas fais trop de bruit.
Faut que je revoie le dosage si je ne veux pas que ça recommence ! Je n’ai pas envie de me retrouver dix mètres plus bas, étalé au sol.*

Je reprenais alors la course, un peu mieux sur mes jambes, ça y est, je m’étais adapté.
Je prenais soin, cette fois-ci, d’activer mes pupilles, afin d’y voir plus clair sous cette obscurité et voir quel point était le plus facile à atteindre lors de mon bond.
Le second saut fut mieux dosé, m’envoyer d’une impulsion correcte, franchir le second étage.

[Hanzo] *Ah, ça le fait mieux ! Au moins, j’aurais appris quelque chose dans cette mission. Me déplacer acrobatiquement… Bon, ce n’est pas du niveau de ce gus que je peine à voir, mais c’est déjà ça de prit.*

Je franchissais alors les étages les uns après les autres, de plus en plus à l’aise avec cet exercice.
J’arrivais au dernier étage franchir et je vis le Kiréen marcher, tête baissée, le long d’une poutrelle afin de franchir le sommet du toit voisin et ainsi voir une vue d’ensemble de la configuration des habitations et ainsi déterminer le meilleur itinéraire.
Alors qu’il était déjà de l’autre côté, j’entrepris la périlleuse manœuvre. Peut être que marcher à la verticale, ça le faisait assez… à l’horizontale, tête en bas, je l’avais encore en travers de la gorge mais il fallait bien que je m’y fasse.
Si je voulais atteindre le sommet et commencer la seconde étape de notre parcours, il fallait que je passe par cette poutrelle…
Je concentrais alors légèrement plus de Chakra afin d’augmenter le niveau d’adhérence, je ne me voyais pas finir par lâcher au beau milieu de l’épreuve.
Je marchais alors à taton, petits pas par petits pas, et alors je fis l’erreur… Celle de regarder en bas… Cette vision me fit remonter des vestiges de vertige.
Je me sentais perdre mon adhérence, je me précipitais alors mes mains premières, sur la poutre, afin de m’accrocher des bras… Mes jambes lâchèrent et je terminais le franchissement de la poutre, par la simple force de mes bras.

J’avais cruellement honte de moi, je n’y étais pas arrivé. Et je ne pensais pas que cette étape était la plus facile du parcours.

[Hanzo] *Et merde ! C’est le début et je me ramasse… Ca commence super bien.*

Il me demanda de le regarder droit dans les yeux, en me pointant, doigts écartés, ses yeux de ses index et majeur. Puis il plongea, courant à la verticale le long d’une paroi, à l’horizontale.
Il le faisait avec une telle aisance !
Il s’engouffrait sous un mur, continuant la course la tête en bas, pour finir par faire un bond et s’accrocher à d’immenses poutres horizontales.
Il se laissa glisser le long de celle-ci avant de poser pied à terre et reprendre de plus belle, il courut le long d’une barre métallique, dans le vide, puis bondit quand celle-ci s’arrêta, pour retomber plus bas, en s’accrochant à une autre paroi, franchissant l’immense fossé qui séparait les deux pâtés de maison.
Le pire dans l’histoire était que dans le vide, séparant les habitants, se trouvait un marché, grouillant d’activité. Il fallait donc franchir ce précipice sans réaliser la moindre erreur et attiser la curiosité de la foule, créant peut être des mouvements de panique.

[Hanzo] *Il veut vraiment que je fasse pareil ? Oulà, je le sens mal… Je le sens mal…*

Le fait d’avoir appris à marcher sur l’eau, était un plus non négligeable. La technique de concentration de Chakra pour adhérer à n’importe quelle paroi me servait là aussi.
Je m’engageais alors dans la course folle, suivant les pas du de mon camarade Kiréen.
La course à la verticale ne me gênait pas, je gagnais en vitesse mais le second tronçon de route me posait problème. Il s’agissait d’une course à l’horizontal, tête en bas.

A peine posais-je le pied pour une course horizontale, je me senti envahi par la panique, ne sachant plus trop quoi faire. Je n’étais pas entraîné pour de pareilles acrobaties.
Avant de lâcher prise, je concentrais une grande quantité de Chakra créant une force impulsion pour me projeta sur la diagonale, alors que je chutais.
Heureusement que la poutre faisait des mètres, je parvins alors à me rattraper et regagner mon équilibre. Je m’agrippais alors fermement tout en regardant plus bas, ce qu’il s’y passait.
A première vue, rien de particulier, ne nous étions encore trop haut pour que le bruit parvint à traverser le brouhaha des affaires.

Je descendais alors lentement la poutre pour arriver sur le toit d’une maison.
Ouf ! Le passage que je craignais le plus avait été surmonté… Non pas avec la meilleur des manière mais bon, le résultat était là, je n’avais pas fais remarquer ma présence.

[Hanzo] *Quand il s’agit de faire le pitre, il est motivé. Et en plus, il fait n’importe quoi sans se faire remarquer… On dirait que c’est un jeu pour lui.*

Je me mis à courir à toute vitesse, afin de prendre le plus d’impulsion possible, en dégageant la bonne doser de Chakra pour me propulser encore plus loin.
Je vis alors la paroi de l’habitation suivant grandir peu à peu alors que je remarquais le Kiréen m’observait du coin de l’œil alors qu’il regardait quasiment ce qu’il se passait de l’autre côté.
J’approchais de la paroi, posant mes mains, dans un premier temps, puis mes pieds, dosant assez de Chakra pour qu’ils adhèrent sans créer d’impact et donc de bruit.
Je remontais alors lentement la paroi de la bâtisse pour atteindre finalement son sommet, rejoignant mon camarade de fortune.

La seconde partie de la progression se dessinait dans la tête du Kiréen, qui m’intriguait.
Je me demandais ce dont il se passait dans sa tête alors qu’il affichait de temps à autres, de petits sourires.

[Isamu] « Hep ! Par là ! »

Il s’engouffra entre deux bâtiments, tel une araignée. Me précipitant pour voir de quelle il s’y prenait, je le vis progressais, à plat ventre entre deux étages.
Il arriva au coin de rue et me fit signe de la main de m’approcher.

Encore une nouvelle étape à franchir.
Et encore une autre façon de se déplacer bizarre.
Je concentrais mon Chakra sur mes membres et je posais mes mains en premier sur la paroi, l’adhésion faîte, je posais alors un premier pied, puis le second.

Je me déplaçais alors tel une araignée, le long de la paroi, lentement.
Je me situais entre deux étages et la moindre erreur pouvait ameuter quelqu’un. Hors de question de me manquer dans un déplacement, on ne devait plus être loin de l’objectif.
Prenant mon temps, je rejoignais le Kiréen trois bonnes minutes plus tard.
Nous étions tout les deux au coin de la rue, chacun regardant le côté de rue opposé. Il ne semblait pas y avoir la moindre activité.
Cela allait peut être nous facilitait la tâche.

Il décrocha un caillou du mur pour le lancer sur le toit plat opposé.
Il ricocha contre la pierre du bâtiment sans que cela n’attire la moindre personne… pas âmes qui vivent de ce côté-là.
Le Kiréen plongea tel un prédateur sur le toit, atterrissant tel comme plume, sans faire le moindre bruit… Je me lançais alors dans les airs, espérant réitérer la performance du Kiréen mais le résultat ne fut pas celui escompté.
Je tentais d’amortir ma chute en pliant les jambes à mon atterrissage mais je vis une roulade sur le côté, incapable de ralentir ma chute. Je vins alors m’écraser sur le rebord du toit, fait de pierre. La douleur fut terrible mais il ne fallait pas pousser le moindre bruit.

Je me levai alors lentement, rejoignant mon camarade qui regardait droit devant lui.
Il me pointa ensuite une habitation à une dizaine de mètres de notre position. Je le regardais alors, impressionnante par sa taille et la surface des jardins extérieurs.

Il prit ensuite la parole, m’annonçant.

[Isamu] « C’est là bas. »

Nous étions enfin tout proche.
Mais qu’est ce qui nous attendait là bas, je me le demandais.

Difficile de décrire avec précision tout ce qui se passa dans la tête du chuunin à la suite de sa chute. Il resta un certain temps prostré, encaissant avec difficulté le choc d'un panel d'émotions simples et complexes auquel il avait pu pour la première fois accéder. En particulier, il venait de découvrir la peur, dans sa forme la plus pure et la plus ancestrale : la simple peur de mourir. Etonnant ? Oui. Il est dit que les enfants prennent conscience de l'inéluctabilité de leur propre fin aux alentours de leur quatrième année. Pour Isamu, il fallut ainsi quinze ans, et plusieurs tentatives de meurtre.
Isamu en tremblait encore. Il accusait, sans lever les yeux, le regard gêné de son compère Hanzo, et les questions se bousculaient dans sa tête. Des questions sur lui même, sur les raisons de son comportement. En découvrant, de la façon la plus brutale qui fut, que lui aussi pouvait être blessé, tué, il avait ouvert la porte à toute une batterie de concepts aussi divers et complexes que la survie, la prudence, pour la première fois, une pointe d'empathie, et, à moindre échelle, une esquisse de spiritualité.

Trop pour sa petite tête, surtout en si peu de temps.

Hanzo fit plusieurs tentatives maladroite pour faire sortir le chuunin de sa torpeur. Secouer l'enfant n'eut que peu d'effet, mais en levant les yeux vers le genin, Isamu remarqua un détail qui le distrait de ses considérations plus macabres.
Ses yeux ...
* Oui, tes yeux, ils étaient différents. *

Il était assez difficile d'estimer l'age mental qu'on aurait pu attribuer au jeune Aburame. Le développement psychologique du chuunin n'avait, à l'évidence, pas suivi la même progression que celle de la majorité des autres jeunes. Si son intellect ne semblait souffrir d'aucune tare en particulier, son éducation conceptuelle était largement lacunaire (et il venait d'ailleurs de combler l'un de ces trous). Heureusement pour lui, de son caractère profondément enfantin, il avait gardé cette curiosité sans borne et cette insouciance indestructible que manifestent les enfants en bas age. Dès lors, simplement remarquer qu'Hanzo pouvait, lui aussi peut être, cacher un secret, attisa suffisamment sa curiosité pour le détourner de ses angoisses.

En d'autres circonstance, il lui aurait abruptement posé la question. Quelque chose comme 'pourquoi tes yeux n'ont pas la même couleur ?', aucune finesse, en somme. Mais cette fois ci, ils avaient une mission à remplir, pas vrai ?

Isamu avait fait un signe négligent de la main, rassurant ainsi son camarade, et les deux shinobis s'étaient remis en route. Par chance, le bâtiment dans lequel ils se trouvaient n'était plus bien éloigné de leur destination, et le déplacement ne serait pas long ... quoiqu'il s'avera assez sportif, surtout pour le genin.
Isamu l'entraina dans une de ces courses dont il avait le secret, passant par les endroits les plus inaccessibles, et à vrai dire, n'empruntant pas vraiment le chemin le plus court. Toujours est il qu'ils parvinrent à se frayer un chemin entre les mailles du filet de défense tendu par les partisans de Nezu et ce, sans trop de danger. Cela restait peu surprenant : qui aurait pu anticiper un tel itinéraire ?

Toutefois, le chuunin, même s'il gambadait a priori toujours aussi gaiement sur les toits de Kiri, était en réalité préoccupé. En quelques heures, il avait subi des coups, plusieurs entailles, quelques blessures importantes sans être handicapantes, et il avait terminé sur une chute qui aurait pu être mortelle. Comment pouvait il encore aller bien après tout ça ? Dans quel état étaient ses organes internes ? Ses os ? Sans signal de douleur, il n'avait aucun moyen de savoir ... et, ironie du sort,il n'avait aucun moyen de savoir qu'il lui manquait cette douleur. Il essayait de ne pas trop y penser.

Ils finirent par arriver en vue de la demeure de Nezu. Mission accomplie ? Pas encore, mais on s'en rapprochait, à la grande satisfaction d'Isamu.
« C'est là bas. »
A peine eut il dressé le bras dans la direction qu'il indiquait qu'une clameur importante retentit dans la large rue. Des cris, des ordres étaient lancés à pleins poumons. Tout un festival, se dit Isamu, déjà intrigué et excité par ce qui se présageait.

C'est alors que son regard accrocha un couple qui dévalait les toits, courant dans leur direction. Droit vers eux, oui ! Et quel ne fut pas le plaisir de l'enfant lorsqu'il reconnut les deux fuyards. Haya fut une bonne surprise, mais sur le moment, c'est Iba, et uniquement lui, qui attira l'attention d'Isamu.
Un sourire sincère se dessina sur ses lèvres, un sourire qui dévoila doucement deux rangées de dents blanches comme le nacre.
« Téhé ! »



[clôture de cette session. Suite dans le sujet « Demeure de Nezu »

Hanzo : + 92 exp RP
Isamu : + 56 exp RP]