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| [Mission D] - La folle et l'épée | |
| | Sujet: [Mission D] - La folle et l'épée Mer 29 Oct - 12:17 | |
| ¤,.°O°o Spécial - Mission rang D o°O°.,¤ Une matinée lourde à sens unique. Le réveil, la toilette, le petit-déjeuner, des habitudes, toujours les même à vrai dire. Installé dans le fauteuil qui faisait face aux grandes fenêtres de sa chambre, Sho fixait le plafond de son appartement avec une lassitude palpable. Celle qui accompagnait habituellement les personnes qui n'aspiraient qu'à vivre un jour nouveau. Il aurait put se diriger vers l'Académie et suivre un autre cours, ou se rendre dans les montagnes pour s'entraîner mais son coeur enviait d'autres horizons. L'Eisei-nin commençait à se demander à quoi pouvait bien ressembler les autres pays. Quelles étaient leurs mentalités, leurs coutumes ? Ou encore comment venaient-ils à considérer le village caché des Nuages ? Autant de choses qui demeuraient sans réponses et qui pourtant ne cessaient de l'attirer. Il le savait, Reisui Shouka l'avait expliqué au cours de leur première rencontre au cimetière du village : s'il voulait accéder à des missions de grandes importances, au point d'en franchir les frontières de ce pays, il fallait passer par l'accomplissement des plus petites missions. Peut-être était-ce d'ailleurs le temps pour lui de se lancer dans quelques unes d'entre elles. Certes, elles ne se montreraient peut-être pas aussi intéressantes que ce qu'il pouvait espérer en cet instant, mais elles auraient au moins le mérite de le former aux responsabilités plus accrues.
Partant pour cette idée, Sho se vêtit convenablement et sortit de sa chambre avant de se tailler un chemin parmi les ruelles du village en direction du palais de l'intendant. Par cette matinée, un froid glacial en provenance de l'est virevoltait de mur en mur et endormait les membres les plus découverts. Heureusement pour lui, son épaisse tunique l'en préservait aussi bien que la couette d'un lit douillet. Les divers commerçants du village étaient déjà de sortie. Certains s'occupaient à préparer leur étalage dans la rue, d'autres s'afféraient au rangement de leur boutique en attendant l'arrivée des premiers clients de la journée. Kumo vivait et respirait à plein poumon. En passant devant le Chien fou, le plus grand restaurant du centre-ville, Sho sentit un doux parfum de ramen au surimi lui chatouiller les narines au milieu des quelques vapeurs qui pouvaient se dégager exceptionnellement de l'endroit. Même si le petit-déjeuner lui avait paru légèrement plus copieux que d'habituel, cette odeur avait le don de lui tordre l'estomac de famine. Si ce dernier lui dictait de s'arrêter une petite heure pour se régaler, sa tête, elle, lui rappelait qu'une mission l'attendait expressément au temple de l'Intendant et qu'en conséquence, aucune minute n'était plus à perdre.
Aussi poursuivit-il sa route, sans plus se soucier que des seules obligations qui l'attendraient une fois qu'il entrerait dans le domaine du Raikage, ou dans le cas présent, celui de son Intendant. Sho n'avait bien évidemment aucune connaissance des évènements passés et ne s'était, pour ainsi dire, jamais inquiété de l'absence du Raikage. Depuis qu'il était arrivé à Kumo, l'Intendant était en place et campait si parfaitement le rôle que peu étaient les shinobis qui venaient à se demander où pouvait bien se trouver le véritable Raikage à cette heure. Erreur ou simple insouciance ? Cela n'avait dans le fond que très peu d'importance. Les hauts membres du village n'avaient encore besoin des ninjas les moins expérimentés, comme l'étaient les étudiants de l'académie. Il n'y avait donc aucune raison pour Sho de rencontrer l'un d'eux en ces temps. La suite des évènements donnerait peut-être tord à cette loi mais elle trônait, pour l'heure, en maître sur toutes les autres. Au terme de ses déambulations, le jeune shinobi aux cheveux rouge brique arriva aux portes du palais. Respectueux des sites sacrés, il se plia aux règles d'usage, comme celle du silence total, et se laissa guider par les pancartes suspendues au plafond jusqu'au centre des missions dont la couleur de la porte d'entrée se confondait à peu de choses près avec celle de sa longue chevelure.
D'un geste de main, il l'ouvrit et découvrit une grande pièce fraîchement éclairée par les éclats du jour. Elle semblait cruellement vide hormis ce grand bureau en bois derrière lequel un homme d'une quarantaine d'années, vêtu d'une tunique blanche à ornements violet, s'amusait visiblement à lire et à classer des dizaines et des dizaines de rouleaux d'épaisseur et de couleur différentes. Faisant mention de sa présence d'un simple toussotement, Sho attendit une réaction qui ne se fit guère attendre trop longtemps.
· Responsable · Oui ? ... que puis-je faire pour toi ?
· Sho · Je me présente, Sho Nagoshi, étudiant en médecine, je viens solliciter votre attention afin de me voir confier une mission pour la journée.
Le responsable du centre posa le dernier rouleau qu'il tenait en main sur le bureau et se pencha en avant, comme s'il cherchait à le dévisager.
· Responsable · Une mission ... mmmh oui je dois bien avoir quelque chose pour toi. Si tu veux bien patienter un instant ...
Sho répondit d'un hochement de tête et attendit. Par moment caché par ses mèches de cheveux, son regard sombre se concentra sur les gestes du personnage. Les mains du concerné allaient et venaient avec une telle rapidité entre les différents rouleaux qu'il se demanda si ce n'était pas là une technique spéciale visant à accroître sa vitesse naturelle. La question n'eut toutefois le temps de trouver une réponse que l'homme déplia un rouleau en particulier pour y perdre son regard de long en large.
· Responsable · Voila mmmh ... je crois avoir trouvé quelque chose qui conviendra parfaitement à ton statut. Un homme est venu nous voir il y a trois jours de cela, on lui aurait dérobé un objet d'une grande valeur sentimentale. Une épée, héritage de sa lignée. L'homme en question s'est séparé de sa femme il y a un mois et prétend que c'est elle qui le lui a dérobé. Il nous a donné son adresse et nous a chargé de cette investigation. Cette une mission de rang D somme toute banale pour un débutant. Si tu es d'accord, elle est à toi.
Court instant de réflexion puis un nouvel hochement de tête pour répondre positivement, et le voila en charge d'une mission de rang D. Une mission qui pouvait s'avérer plutôt amusante si les circonstances le permettaient. Remerciant le responsable en se courbant poliment, Sho s'éclipsa ensuite avec les informations nécessaires à la réussite de cette requête. L'adresse indiquée ne lui était pas méconnue, bien au contraire, il la connaissait pour être située dans la rue où le vieux Hondô habitait ; celle même où il avait fait sa rencontre au premier jour de son arrivée à Kumo. Bien décidé à retrouver cette épée tant aimé de son légitime propriétaire, le jeune shinobi retourna en toute hâte en plein centre-ville avant de bifurquer sur une rue adjacente qu'il avait l'habitude d'emprunter lorsqu'il lui fallait rejoindre rapidement les murs de l'Académie. Aujourd'hui, la rue était légèrement plus animer que d'habitude, la faute à deux hommes dont les railleries s'entendaient à une trentaine de mètres à la ronde. Sho ne s'y intéressa pas et poursuivit sa route quand il remarqua une silhouette tournée de dos qu'il lui semblait avoir déjà entrevu quelque part. Intrigué, il dévia discrètement sur le côté pour apercevoir le visage de l'individu quand dans un éclair de génie, il se souvint.
· Sho · Taiki ? ¤,.°o°O ... O°o°.,¤ |
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| Sujet: Re: [Mission D] - La folle et l'épée Sam 1 Nov - 3:14 | |
| Journée classique : se lever à l'heure, s'entrainer afin de ne pas perdre la main sur ce qu'il maitrisait déjà à peu près, s'en aller manger en ville, puis direction l'académie pour apprendre de nouvelles choses. Tel était l'emploi du temps de Taiki. Telle était sa façon de vivre, maintenant. Tel était son programme, afin de devenir meilleur que tout les autres, dans son domaine de prédilection. Tel ...
[???] - Hey, gamin !! Tu dors encore ? Tu es sur d'être un Ninja ? Je croyais que vous vous leviez à l'aube. Gamin !! Tu m'entends ?!
Des coups à la porte. Des cris venant de dehors. Et à l'intérieur, un ... une ... une marmotte, roulée en boule sur son futon, encore endormie ... Il est beau, le magnifique emploi du temps ...
[Taiki] - Gnnnn ... dodo ... Décampe, le vieux ...
[Fuyuhira-San] - Sois poli !! Et lève toi, feignant ! Si tu ne t'entraine pas, tu ne deviendra pas un Ninja. Et tu n'auras pas d'argent. Et tu ne pourras pas payer ton loyer. Alors, debout !
[Taiki] - Ahhh, mais c'est pas vrai ... Me suis entrainé toute la nuit ... veux dormir ...
[Fuyuhira-San] - Tu dormiras ce soir, bon sang ! Maintenant, tu te lèves !!
Encore quelques coups sur la porte, puis plus rien ... Taiki se redressa dans son lit, et bailla à s'en décrocher la mâchoire. Son emploi du temps était superbe ... sur le papier. En réalité, il avait un mal de chien à se lever le matin ... Et en plus, ces derniers jours, il était réveillé chaque matin par ...
[Taiki] - ... par une espèce de vieux malade détraqué qui ne pense qu'à ennuyer les jeunes gens ...
[Fuyuhira-San] - J'ai entendu ! Sois poli, bougre d'andouille !!
[Taiki] - * Aaargggh... C'est pas vrai, il campe devant la porte ?! *
[Taiki] - Ca va, je me lève, je me lève ...
[Fuyuhira-San] - Pas trop tôt ...
Le soleil était déjà haut dans le ciel, et une douce lumière éclairait la petite pièce dans laquelle vivait Taiki. Il prit le temps de s'étirer, longuement, looooonguement... puis se leva enfin - après quelques échecs infructueux et quelques retombées sur l'arrière train - et se dirigea vers la petite chaise où il laissait ses vêtements - en marchant pas tout à fait droits, et en trainant des pieds. Après avoir rouler correctement son futon, et mit un peu d'ordre dans son logement, il s'assit à terre et entreprit de s'entrainer comme il s'était promis de le faire tout les jours. Les aiguilles que lui avait donné sa Sensei lui était très pratique : les blessures étaient toujours très fines, mais la douleur bien réelle. Sa technique ne progressait désormais plus, mais il ne perdait pas la maitrise de ce qu'il avait appris. Il termina par quelques exercices de musculation, et des assouplissements, avant d'ouvrir la porte vers l'extérieur.... et de la refermer aussi sec !
[Taiki] - Gnnnn ... Maudite lumière ... Se lever le matin, ça devrait être interdit ... Fuuaaaaahhh ...
Le jeune garçon plissa les yeux, ouvrit de nouveau la porte, et cette fois sortit pour de bon. Il n'était absolument pas du matin, mais ce n'était pas pour autant un feignant, et il avait des choses importantes à faire.
[Taiki] - * Des tas ! Et la première, la plus importante de toutes, c'est ... trouver à manger ! *
... enfin, disons qu'il avait des choses importantes à faire après avoir manger. Il se dirigea vers un petit restaurant de ramen où il avait quasiment élu domicile, en sifflotant doucement. Pour lui, la vie était belle : il avait enfin accompli ce dont il avait toujours rêver, entrer à l'académie, et pouvait envisager de devenir un Ninja. Et malgré ses nombreuses difficultés, il avait un incroyable réveil matin qui l'aidait à se lever, et en plus qui le logeait, et lui donnait des conseils !
[Taiki] - Ouais, enfin ce serait encore meilleur si il ne filait pas des coups de cannes dès que ça lui chante ...
Le jeune garçon avançait d'un pas vif, et avec entrain : l'odeur de la ville, au matin, était agréable, et une douce fragrance de soupes et de nouilles lui parvenait déjà aux narines, quand ...
[???] - Taiki ?
Une voix ... Pas le vieux ... Pas ses parents ... Pas Sunchi ... Il y en avait d'autres à le connaitre ? Il se retourna, et vit ... quelqu'un ... Effort intense de concentration ... Quelqu'un qui ... le connaissait ... ...
[Taiki] - * Ouais, enfin bon, pas dur, il m'a appelé par mon prénom ... Donc, en toute logique, si il me connait, je le connais ... Je connais des gens, moi, à part le vieux, mes parents, et Sunchi ? .... *
Et il se souvint : le jeune des ramens !! Il devait sans doute avoir effectué une livraison, et rentrait au restaurant ! Et avec un peu de chance, en lui filant un coup de main, il pourrait obtenir un rabais !
[Taiki] - * Une bonne journée en perspective, ça !! Levé assez tôt pour profité de la matiné, un bon repas qui se prépare, et un rabais à venir !! j'adore !! Ca me met de bonne humeur, la dernière fois c'était ... *
C'était ... C'était lors du regroupement, où il avait rencontré plusieurs personne. Ca avait été un moment assez agréable, malgré le fait qu'il avait encore eu l'air ridicule, mais bon ... Ca ne changeait pas, ça.
[Taiki] - * Le regroupement ... Le regroupement ... le ... regroupement ... Hey, mais c'est pas le jeunes des ramens !!! Aaaarrrggghh ... C'est un des gars de la fameuse matinée !! *
[Taiki] - Euh ... Sho, c'est ça ? Excuse moi, je ne suis pas tout à fait réveillé. Tu vas bien ? Tu fais quoi, là ? Moi je comptais aller manger un bol de ramen. Enfin, c'est dommage, tu as failli m'offrir un rabais, mais en fait comme c'était pas toi, je payerais le prix normal. Mais c'est pas grave !
Taiki s'avança vers son camarade, et lui tendit la main, en souriant. Il ne fallait pas grand chose pour le mettre de bonne humeur, et de croiser un ami lui faisait plaisir. |
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| Sujet: Re: [Mission D] - La folle et l'épée Dim 2 Nov - 4:23 | |
| ¤,.°O°o ... o°O°.,¤ L'instant avait beau être cocasse, Sho ne semblait nullement se préoccuper des affaires des deux hommes dont les insultes volaient à présent plus haut que les toits. Toute son attention était focalisée sur son camarade. Ses yeux, aussi sombres que la nuit, le sondaient sans la moindre insistance palpable. Sous les premiers rayons du jour, il se remémorait la dernière fois, et accessoirement la première, qu'il avait rencontré Taiki. Cette scène avait eu lieu au cours du regroupement organisé par l'Intendant de Kumo, Shigeo Koyama, sur la place centrale du village. Au gré de ses rencontres, Sho était tombé sur lui alors qu'il faisait sa fameuse démonstration du Jinsei Noshi à deux autres de ses collègues, Asuna et Mad' Taimu. Ce qui faisait forcément de lui un eisei-nin, très probablement spécialisé en médecine défensive au vu des quelques connaissances qu'il avait apporté au cours du regroupement. Le temps le confirmerait mais le jeune Nagoshi avait la nette impression que ce personnage deviendrait un bon ami à la longue. Leur rencontre était encore fraîche, certes, mais ils étaient tous deux destinés à soigner et guérir les blessés au champ d'honneur ; la vie ne pouvait donc que leur destiner une franche et belle amitié.
· Taiki · Euh ... Sho, c'est ça ? Excuse moi, je ne suis pas tout à fait réveillé. Tu vas bien ? Tu fais quoi, là ? Moi je comptais aller manger un bol de ramen. Enfin, c'est dommage, tu as failli m'offrir un rabais, mais en fait comme c'était pas toi, je payerais le prix normal. Mais c'est pas grave !
En entendant ces paroles, Sho ne put s'empêcher de rire brièvement tout en serrant amicalement la main de son camarade. Sacré Taiki, il avait toujours la fibre humoristique à fleur de peau ; ce qui avait le don de l'amuser comme jamais depuis qu'il était arrivé à Kumo. Ce jeune shinobi était vraiment un personnage haut en couleurs mais à sa propre manière. Il avait le pouvoir de donner le sourire à ses interlocuteurs en seulement quelques répliques. Plus qu'un pouvoir, c'était un don, un don unique qui savait apporter une toute autre touche à n'importe quelle journée morose. Heureux de connaître pareille personne dans le village, Sho plongea son regard sombre, mais nullement ténébreux, dans le sien tout en gardant un léger sourire aux coins de ses fines lèvres avant de se courber comme on le lui avait appris depuis sa plus tendre enfance. Marquant ainsi le terme de ses politesses d'usage, il se redressa et passa sa main droite dans sa nuque en prenant un air un peu plus enjoué encore, à croire qu'il ne savait pas vraiment comment s'y prendre pour expliquer à son camarade la raison de sa présence dans cette ruelle. Finalement, un tissu de paroles réussit à s'échapper de ses fines lèvres, voguant avec une maigre pesanteur jusqu'aux oreilles de Taiki.
· Sho · Oui, tu as vu juste. Et ma foi, tout va très bien pour l'heure, et toi ?
Maintenant qu'il y réfléchissait, cette nouvelle connaissance pouvait lui être d'une très grande aide s'il réussissait à la convaincre de le suivre dans la mission qui lui avait été confiée. Grâce aux compétences qu'il avait acquises, plus particulièrement grâce à la technique de métamorphose, Sho avait déjà réfléchit à un moyen de détourner l'attention de sa future cible. Seulement, s'il voulait que cela fonctionne sans le moindre encombre, il lui fallait trouver quelqu'un capable de se faufiler discrètement dans sa demeure pendant qu'il l'occuperait à diverses conversations, pour peu qu'elle les aimerait. Il subsistait cependant de fortes chances de complications, comme le fait de voir tout de même son complice se faire prendre la main dans le sac, mais n'était-ce pas là l'intérêt premier d'une mission ? A savoir le soupçon de danger qui l'accompagnait toujours, quelle fut de rang D comme de rang A. Sho y croyait avec assez de conviction pour s'en soucier, au point de prévoir les pires situations et ainsi se donner les moyens d'envisager les plans adéquats pour s'en dépêtrer. Quoi que cela devait entraîner, il lui fallait rallier Taiki à sa cause et à cette mission pour la mener à bien avec un minimum de difficultés possible. Seulement, comment devait-il s'y prendre ?
La question résonna un long moment dans sa tête alors que son regard continuait de fixer celui de son interlocuteur. Que faire, que dire qui était susceptible de faire pencher la balance à son compte ? Bien évidemment, il ne fallait pas voir en cela une manière de " manipuler " ce shinobi mais bien de quérir son aide, et pourquoi pas, d'obtenir sa confiance au terme de cette entreprise. L'optique lui semblait honnête et honorable bien qu'aucune idée ne semblait se dégager de ses pensées profondes. Quand soudainement, il se repassa en boucle les paroles que lui avait adressé Taiki, tout juste quelques secondes plus tôt. Il avait parlé de son souhait d'aller manger un bol de ramen mais avait également mentionné une histoire de rabais que Sho n'avait comprit qu'à moitié. Et si la clé se trouvait là ? S'il lui offrait tout simplement un repas à son propre compte en l'échange de sa coopération sur cette mission ? Est-ce qu'il accepterait ? L'idée ne s'en trouva que plus alléchante quand elle eut le temps de mûrir et de germer dans l'esprit de l'eisei-nin à la chevelure rouge brique. Plus de doute possible, il devait sauter sur l'occasion ! Une occasion unique de partager son expérience avec celle d'un autre apprenti médecin, et de surcroît d'apprendre à le connaître autour d'un bon repas chaud après l'effort.
C'est donc bien décidé à faire entendre son offre que Sho la proposa à Taiki :
· Sho · Je suis désolé d'avoir brisé ton rêve de rabais, mais pour me faire pardonner je pourrais t'offrir un bol de ramen au Chien Fou si tu acceptes de m'aider ? En réalité, je suis actuellement en mission. Je dois retrouver une épée chez une femme des environs. Elle appartiendrait à la famille du particulier qui a proposé cette requête au centre des missions du village. Si je retrouve cette épée et que je la ramène à son propriétaire, cela fera une mission de rang D en moins à traiter. J'ai déjà un plan en tête. Si tu acceptais de me suivre, je crois qu'on se sortirait facilement de cette histoire en empochant une petite somme d'argent non négligeable. Qu'en dis-tu ? ¤,.°o°O ... O°o°.,¤ |
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| Sujet: Re: [Mission D] - La folle et l'épée Jeu 6 Nov - 22:00 | |
| Hum ... Une mission ... Et, à première vue, un truc plus compliqué que de livrer le courrier, ou de nettoyer les rues, sinon Sho n'aurait pas demandé la moindre aide ... Mais savait il réellement à qui il demandait un coup de main ?
[Taiki] - Euuuuh ... t'es sur de toi, là ? On parle bien de la même personne ? Enfin, de moi ? Parce que, à part me couper tout seul, et être capable de soigner les blessure que je me fait tout seul, bref ... enfin, à part ça, je sais rien faire hein ... Sauf si manger des ramens rentre dans les compétences requises pour réussir, mais j'en doute ...
Taiki réfléchit rapidement ... Accomplir une mission, même de rang D, serait bénéfique pour lui. Il apprendrait ainsi à agir en mission, à travailler en équipe, et même pour plus tard, ce serait un plus dans le cadre de ses futurs montée en grade ...
[Taiki] - * Ouais, enfin quand je serais aussi vieux que le vieux - instinctivement il baissa la tête, évitant un coup de cane improbable - un reflexe de Pavlov ... - puis secoua la tête ... - enfin, quand je serais vieux, je serais peut être au même grade que les gosses de l'académie ... *
Il observa Sho, devant lui ... Un ... ami ? En tout cas, dans des temps à venir, certainement ... Et un membre du village. Un collègue Ninja... Il se rappela sa promesse, de devenir un Shinobi, de se battre pour sa famille, ses amis, pour protéger ce qui lui était cher ...
Et là, devant lui, un ami qui demandait de l'aide ... Contre un bol de ramen ... Il n'était pas goinfre au point de tout accepter uniquement si on lui offrait à manger ... Mais la proposition du jeune homme semblait sincère ... Il avait besoin d'un coup de main, et était prêt à partager un repas en échange... Bon, sans doute pas un bien grand sacrifice, mais le geste était là.
[Taiki] - Ecoute ... Je suis pas un ventre à pattes ... M'offrir à manger, c'est sympa, mais si c'est pour m'acheter c'est pas la peine ...
Taiki fit une moue disgracieuse, une sorte de grimace de mécontentement ...
[Taiki] - Alors pour les ramens, on fera moitié - moitié, dès que la mission sera bouclée, d'accord ?
... et sa moue se transforma en un sourire franc, et chaleureux, alors qu'il tendait sa main vers Sho. Ouaip, il n'allait servir à rien, allait tout casser, faire tomber la moitié du logement, faire pleurer les enfants et aboyer les chiens, et si un éclair devait tomber durant la matinée, ce serait sur les deux jeunes ... Taiki était un incapable, et il n'en doutait pas une seconde ... Il serait même en mesure de perdre l'épée une fois celle-ci en leur possession ... Mais il n'allait pas refuser de donner son aide, ça, non ! |
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| Sujet: Re: [Mission D] - La folle et l'épée Ven 7 Nov - 21:45 | |
| ¤,.°O°o ... o°O°.,¤ La température ambiante se faisait plus douce de minute en minute. Au-dessus de leur tête, perchés sur un câble épais, quelques oiseaux débutaient une symphonie de piaillements aux sonorités plus stridentes les unes que les autres. Les yeux posés sur son camarade, Sho s'était figé dans une longue attente. Allait-il accepter avec entrain ou refuser catégoriquement de l'aider ? Un prémisse de réponse ne tarda guère à parvenir jusqu'à ses oreilles.
· Taiki · Euuuuh ... t'es sur de toi, là ? On parle bien de la même personne ? Enfin, de moi ? Parce que, à part me couper tout seul, et être capable de soigner les blessure que je me fait tout seul, bref ... enfin, à part ça, je sais rien faire hein ... Sauf si manger des ramens rentre dans les compétences requises pour réussir, mais j'en doute ...
A ces paroles, Sho ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amusé. Cherchait-il à le mettre en garde contre une éventuelle maladresse de sa part s'il venait à intégrer le cadre de cette mission ? Ou peut-être était-ce une manière de se justifier, et de tenir une couverture si jamais les choses venaient à mal se dérouler par sa faute ? A bien y réfléchir, c'était très probablement un peu des deux, saupoudré d'un manque de confiance cruel au premier abord. Pourtant, Sho ne doutait pas le moins du monde. Il était confiant en son entreprise autant qu'il l'était en la réussite de son plan. Il avait, bien sûr, tout le loisir de croire ou non aux paroles de Taiki mais quelque chose d'instinctif l'avait dors et déjà fait pencher vers la négation. D'une manière ou d'une autre, il lui serait d'une aide précieuse pour compléter cette mission; savoir comment était une toute autre histoire, mais il restait persuadé du bien fondé de son impression.
Ses yeux notèrent brusquement un changement de profondeur dans le regard de son camarade, comme s'il s'était mis soudainement à l'observer avec un peu plus d'attention. Impassible, comme à son habitude, cela malgré le léger sourire qui trônait encore aux coins de ses lèvres, il essuya son regard d'un simple clignement des yeux quand un nouveau flot de mots lui parvint de son interlocuteur.
· Taiki · Ecoute ... Je suis pas un ventre à pattes ... M'offrir à manger, c'est sympa, mais si c'est pour m'acheter c'est pas la peine ...
Surpris, l'eisei-nin aux cheveux rouge brique fronça nettement les sourcils en prenant cet air gêné qu'il était si rare d'entrevoir sur son visage. Gêné et mal à l'aise, il l'était définitivement pour ne pas avoir su se faire comprendre convenablement de son camarade. Son désir n'avait jamais été de l'acheter en lui proposant un repas à son compte en échange de son aide. Au contraire, il avait juste proposer cette issue pour qu'ils apprennent un peu plus à faire connaissance, au lieu de se contenter d'une simple mission de rang D pour ensuite reprendre la route de leur appartement respectif, comme si rien ne s'était passé et qu'ils n'étaient en réalité, rien de plus que des automates incapable de ressentir la moindre amitié pour qui que ce soit.
Maintenant que le mal était fait, que pouvait-il dire pour arranger la situation ? Sho avait beau réfléchir, l'idée de ne pas s'être fait comprendre l'empêchait tout raisonnement rationnel. Fort heureusement, l'incompréhension laissa rapidement place à un soulagement profond lorsque Taiki dissipa toutes ses craintes au rythme de sa plaisanterie.
· Taiki · Alors pour les ramens, on fera moitié - moitié, dès que la mission sera bouclée, d'accord ?
Décidemment, ce garçon avait bel et bien le sens de la plaisanterie dans le sang. Rigolant doucement, Sho empoigna sa main avec vigueur tout en hochant la tête pour lui faire comprendre qu'il acceptait sa condition avec grand plaisir.
Ils leur fallaient à présent quitter cette ruelle pour le moins bruyante et prendre à gauche au carrefour sur lequel ils viendraient à déboucher, une fois arrivée à son terme. Après quoi, ils devaient rejoindre le numéro 32 de l'allée en question où un bâtiment aux façades rougeâtres les attendait. C'est dans ce bâtiment que leur mission devait avoir lieu dans un secret quasi absolu. L'ordre de mission que Sho avait reçu aux palais de l'Intendant, l'avait d'ailleurs informé du fait que l'ex-femme du client ne quittait que très rarement son nouveau domicile. Cela rendait, certes, l'objectif beaucoup plus difficile à atteindre mais diminuait d'autant leur marge d'action s'ils réussissaient à s'infiltrer à l'intérieur du bâtiment. Sho avait toutefois pensé à tout et savait exactement comment il devait s'y prendre pour tromper la vigilance de cette femme et permettre à Taiki de s'infiltrer.
Décidé à en finir avec cette histoire, il adressa un signe de tête à son camarade en ajoutant d'une voix monotone.
· Sho · En route ou nos bols de ramen risqueraient de refroidir.
Les bras le long du corps, les longues manches de son manteau recouvrant jusqu'à l'extrémité de ses doigts, Sho prit la direction du carrefour dont la fontaine centrale s'entrevoyait déjà clairement de sa position. Au rythme de ses pas, il commença à réfléchir à la meilleure métamorphose envisageable. Une fille de son âge à la voix fluette ? Un vieillard au visage ridé par le temps ? Ou encore un shinobi plus âgé de quelques années vêtu d'une tenue officielle comme celle qu'on voyait au palais du Raikage ? Il avait le choix mais s'il optait pour une approche convaincante, le dernier choix était sans doute le plus désigné.
La fontaine passée, Sho tourna sur la gauche et s'engouffra dans une allée bordée par des bâtisses d'hauteur équivalente mais aux façades si colorées qu'il n'aurait été dément d'affirmer qu'elles étaient couvertes par un véritable arc-en-ciel de teintes et de nuances. Aux côtés de chaque porte on pouvait voir de grands bacs de terre où des arbustes aux feuilles d'un vert émeraude s'élevaient sur deux bons mètres de haut. Assurément, l'un des plus beaux quartiers qui lui avait été donné de voir depuis qu'il était arrivé à Kumo.
Arrivé au 30, les pas de l'eisei-nin s'arrêtèrent brusquement. Ses pupilles se logèrent alors dans le coin gauche de ses yeux en remarquant le petit chemin qui avait été aménagé entre le bâtiment 30 et le 32, tout juste sur sa gauche. Parfait ! Il venait de trouver l'endroit où Taiki pouvait se cacher en attendant qu'il détourne l'attention de la propriétaire. Encore fallait-il qu'il lui explique son plan. C'est pourquoi, il pivota sur ses talons et se tourna vers son compagnon de mission pour lui exposer son idée.
· Sho · Voila, le 32, c'est ici qu'habite la femme qui serait en possession de l'épée que nous recherchons. Maintenant que nous sommes ici, je vais t'expliquer mon plan. Je vais me métamorphoser en shinobi du palais et frapper à sa porte en prétextant une enquête des hautes instances quant à la sécurité au sein même du village. Toi pendant ce temps, tu te cacheras dans ce chemin. J'improviserai un maximum de questions pour détourner son attention et tenterai de la faire sortir de l'embrasure de la porte. Quand ce sera fait, tu te faufileras le plus discrètement possible à l'intérieur de la bâtisse et tu chercheras l'épée. La description dit que sa garde est rouge sang et que sur son pommeau, le symbole du feu y est entouré de petits rubis. La lame est en acier, tout ce qu'il y a de plus basique. Une fois que tu auras mis la main dessus, sors tout aussi discrètement et met-toi à l'abri le plus rapidement possible. Quand j'en serais assuré, je mettrais fin au questionnaire et la laisserait retourner à ses occupations.
Sho marqua volontairement une pause et se dirigea vers le petit chemin qu'il avait aperçu quelques secondes plus tôt.
· Sho · Je pense que tu devras axer tes recherches sur les grandes pièces, au mur, sur les meubles, bref à exposition des visiteurs. Ou bien trouver le grenier et y faire d'autres recherches. Ce sont les lieux les plus probables selon moi d'accueillir l'arme que nous devons ramener. ¤,.°o°O ... O°o°.,¤ |
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| Sujet: Re: [Mission D] - La folle et l'épée Ven 9 Jan - 15:55 | |
| [ Le topic est sans réponse depuis 2 mois, je crois que Taiki ne reviendra probablement jamais, pas de nouvelles, donc je clos le topic en terminant la mission comme s'il était là ]
¤,.°o°O .4. O°o°.,¤
Le plan mis en place, les deux shinobis se préparèrent à entrer dans le vif du sujet. Sho activa la technique de métamorphose, ou Henge, et modifia deux composantes précises. La première fut ses vêtements. Son long manteau rouge brique, son pantacourt noir et ses bottes aux semelles noires mais au remontant blanc, laissèrent place à l'uniforme du palais du Raikage. Celui-ci était composé d'une veste mauve un peu plus courte que son manteau et au dos de laquelle trônait l'insigne de Kumo, un débardeur noir basique, un pantalon assortie à la veste et retenu à la taille par un ruban noir, et enfin des sandales noirs sans remontant. La seconde composante fut l'âge. Pour se rendre crédible, conformément à l'uniforme qu'il portait à présent, Sho se laissa vieillir d'une dizaine d'année. Il avait désormais l'apparence d'un homme proche de la trentaine mais dont les traits fermes rappelaient encore qu'il appartenait encore à une belle tranche de la vingtaine. Un léger sourire aux coins des lèvres, il se tourna vers son compagnon et lui adressa un clin d'oeil. La fête pouvait commencer.
Comme il l'avait préparé, Sho quitta le chemin situé entre les numéros 31 et 32 puis donna deux coups à la porte de ce dernier. L'air tout à fait décontracté malgré la pression qui reposait dors et déjà sur ses épaules, il lança un dernier regard à Taiki et rembobina son discourt dans sa tête au moment où des pas lourds se firent entendre au-delà de la porte. Quand celle ci s'ouvrit à la volée, l'eisei-nin découvrit une femme d'une quarantaine d'années, forte ( corporellement parlant ), au visage rond et aux yeux affables d'une couleur noisette. Ses cheveux brun semblaient légèrement ternis par le poids des années mais étaient idéalement coiffés en un chignon derrière sa tête. Sur le moment, il se dégageait un parfum de fleurs depuis le hall d'entrée. A voir le tablier blanc tachés par d'innombrables traits verdâtre et ocre qu'elle portait, Sho pencha pour une adepte des fleurs et autres cultures de végétaux. Mais la raison de sa présence l'obligea à abandonner ses hypothèses d'un moindre intérêt pour se concentrer sur sa seule et unique mission. S'éclaircissant la voix et affichant un sourire bienveillant, il se présenta donc dans les règles de l'art, histoire de trouver un début à cette aventure.
· Sho · Bonjour madame, je me présente, je m'appelle Miyazaki Tada. Je suis responsable du bureau des enquêtes internes. Enchanté de faire votre connaissance.
· ? · Laissez votre amabilité au Palais, vous voulez bien ? Que me voulez-vous ?
Intérieurement surpris par la réponse que venait de lui faire son interlocutrice, Sho n'en laissa rien paraître sur son visage et se contenta tout simplement de garder son sourire bien à sa vue. La situation allait probablement être plus délicate que prévue. Si elle refusait de coopérer sur le long terme, il y avait de fortes chances que son compagnon se retrouve coincé dans cet immeuble sans qu'il ne puisse rien tenter pour l'en faire sortir. Ses mots devaient donc être choisi avec un soin tout particulier s'il voulait mettre un terme à cette mission aussi rapidement que possible. C'est donc sans trop faire abstraction de ce qui venait d'être dit qu'il poursuivit.
· Sho · Je mène une enquête spéciale pour le Conclave. Je vais de porte en porte pour demander aux habitants ce qu'ils pensent de la sécurité au sein même du villa ....
· ? · Ce que j'en pense ? Il y a des jeunes étudiants qui s'amusent à grimper sur nos toits, sur nos murs, parfois même à briser nos fenêtres quand ils ont la stupidité d'essayer leur technique en pleine rue. Si vous voulez mon avis, il n'y a aucune sécurité. C'est bon je peux retourner à mes occupations ?
Décidemment, il comprenait pourquoi le client s'était séparé de cette femme. Comment vivre avec une personne pareille ? Elle était si insociable, si pédante et si irresponsable. Il devait absolument trouver quelque chose pour la retenir et surtout pour l'écarter de l'embrasure de la porte derrière laquelle elle était encore tapie. Taiki devait pouvoir entrer dans l'immeuble mais pour cela, il fallait qu'il l'attire dehors. Une idée fit immédiatement lumière dans son esprit. D'un pas léger, Sho recula sur deux mètres et leva son visage vers le ciel avant de plisser son regard en portant sa main droite au-dessus de ses sourcils pour couvrir son champ de vision. Ses yeux ambrés parcoururent le long de la façade jusqu'à remarquer une discontinuité dans le jointure du toit au mur porteur. Vraisemblablement, il manquait des tuiles au toit de cette pauvre dame. Nul besoin de chercher comment une telle chose était arrivé au vu du discourt qu'elle venait de lui tenir. Elle avait été la victime, ou en tout cas son toit, des facéties de quelques étudiants mal attentionné. Ce qui expliquait cette colère apparente pour eux et le peu de coopération qu'elle affichait et qu'elle avait bien l'intention de continuer à nourrir. Mais maintenant que ce détail était en sa possession, Sho avait un moyen infaillible de faire sortir naturellement cette pauvre dame de son antre. Il fit disparaître son sourire jusque là tenace et fronça les sourcils pour attirer l'attention de son interlocutrice. Celle-ci fronça immédiatement ses propres sourcils en se demandant ce qui pouvait bien maître un représentant du palais dans cet état. Elle eut beau se pencher en avant et lever sa tête, son angle de vue ne lui permettait pas de voir ce que Sho était capable de voir. C'est donc d'un air tout à fait intriguée qu'elle quitta l'embrasure de sa porte et s'avança auprès du shinobi. Pendant ce temps, Taiki en profita pour entrer discrètement dans la maison. Une fois l'opération réalisée avec succès, Sho ramena son bras droit le long de son corps et abaissa en même temps son regard vers sa cible.
· Sho · Ce sont eux qui ont fait ça à votre toit ? Regardez
Il désigna la discontinuité de l'index.
· ? · Rrrrrrrrr ... croyez-moi que justice ou non, la prochaine fois que je les verrais rôder dans les parages, c'est moi qui m'occuperait de leur cas, croyez-moi qu'ils déchanteront rapidement ces vauriens !
· Sho · Nous pouvons demander à des patrouilles d...
· ? · De quoi ?! De déambuler dans nos rues et de se tourner les pouces pendant que des gamins s'amusent à les tourner en bourrique ? J'aimerai bien voir ça tient !
· Sho · Nous avons des shinobis très compétents pour ce genre d'affaire, croyez-moi. Si vous le voulez, je peux en toucher un m....
· ? · Allez au diable avec vos sornettes ! Où étiez-vous quand ils ont fait ça à mon toit ? Où étiez-vous quand ils se sont attaqués à l'hôpital, hein ? Vous n'êtes qu'une bande de beaux parleurs voila tout.
· Sho · L'hôpital madame ?
· ? · Oui l'hôpital ! Si vous n'êtes pas au courant de ce qui s'y est passé c'est que vous êtes encore plus incompétent que je ne l'imaginais.
L'hôpital ... maintenant qu'il y réfléchissait, Sho se rendait compte qu'il ne savait absolument rien de cette affaire. Étrange toutefois, une attaque portée à l'hôpital aurait rapidement habité les murmures dans les couloirs de l'Académie. Alors pourquoi n'avait-il rien entendu à ce sujet ? La question était posée mais la réponse n'était pas aussi évidente à se faire entendre. Malgré cela, Sho savait désormais que son interlocutrice avait un don particulier pour grossir la réalité et la rendre démesurément inquiétante alors qu'elle était en soit plus risible que tout autre chose. Peut-être cette histoire d'hôpital n'était-elle pas aussi grave qu'il n'y paressait, d'autant qu'on se trouvait ici dans un quartier bien éloigné du lieu dit. Probablement avait-elle eu vent d'une rumeur le concernant et sûrement avait-elle grossit les faits ( peut-être même les lui avait-on grossit déjà au préalable ). Quoi qu'il en soit, Sho devait poursuivre son entretien, Taiki était toujours à l'intérieur de la maison et il lui faudrait certainement encore un bon nombre de minutes avant de pouvoir en ressortir avec l'objet de leur mission.
L'air toujours aussi détaché et sûr de lui, l'eisei-nin exceptionnellement " déguisé " en membre des hautes instances continua sur sa lancée.
· Sho · Oh je vois de quoi vous voulez parler, mais ne vous inquiéter pas, l'affaire a fait beaucoup de bruits mais ce n'était rien de bien significatif. Revenons-en à votre toit, si vous le voulez bien. Puis-je prendre votre déposition pour pouvoir ensuite mener une enquête ?
La femme lui lança un regard suspicieux puis baissa son regard sur le sol en ruminant, comme si elle hésitait à lui faire confiance.
· ? · Très bien ... mais faîtes vite, je n'ai pas tout mon temps.
· Sho · Bien, votre nom et votre prénom s'il vous plait.
· ? · Sehnime Nanbu.
· Sho · Avez-vous vu ou entendu quelque chose ces derniers temps qui pourrait expliquer les dégâts de votre toit ?
· ? · ... il y deux jours, oui, trois gamins s'étaient réunis devant le 33, juste en face de chez moi. Je n'ai pas put voir le visage, ils étaient de dos et portaient tous une capuche.
Les questions et les réponses se poursuivirent pendant quelques minutes. Sho tenta de nourrir un maximum la conversation, cherchant la petite bête n'importe où. Mais vint un moment où son interlocutrice se demanda pourquoi il ne notait rien de ce qu'elle lui disait. Il eut beau répondre qu'il avait une excellente mémoire, elle ne semblait pas grandement convaincue et se hâta même de mettre un terme à sa déposition, en prétextant un plat sur le feu. Sho eut alors beau essayer de la retenir, rien n'y fit. Elle retourna d'un pas empressé vers sa porte, le salua, et la referma. Misère ... Taiki était toujours à l'intérieur ! Que faire ? Il retourna son esprit dans tout les sens à l'affût du moindre éclaire de génie, en vain. Son camarade était condamné à l'intérieur de cette maison et il n'avait aucun moyen de le prévenir. Il devait tout tenter, qu'importe si cela demandait l'invention d'une idiotie impensable, mais il devait offrir plus de temps à Taiki pour s'en sortir. Auquel cas, ils auraient de graves ennuis.
En se rapprochant de la porte pour y toquer de nouveau, Sho se surprit à la voir s'ouvrir avant même qu'il est eu le temps de la toucher. Derrière elle, il ne tomba pas sur Sehnime mais bien sur Taiki, tout sourire. Étonné, l'eisei-nin écarquilla légèrement les yeux quand dans les mains de son camarade, il découvrit l'épée qu'ils étaient venus chercher. Taiki eut alors un petit rire soutenu et sortit dans la rue. Revenant rapidement à la réalité, Sho referma soigneusement la porte d'entrée derrière les pas de son camarade et lui adressa le plus franc des sourires.
· Sho · J'ai vraiment cru que tu ne sortirais plus jamais de là. Comment as-tu fait pour ne pas te faire remarquer ?
· Taiki · Quand je l'ai entendu refermé la porte, j'avais déjà trouvé l'épée. J'étais dans le salon et heureusement pour moi elle s'est tout de suite dirigée vers une autre pièce. J'ai eu chaud mais tout est bien qui fini bien, non ?
Sho éclata d'un petit rire et tous deux déguerpirent par le petit chemin qui séparait l'immeuble numéro 30 du 32. Au loin, la voix de Sho résonna faiblement une dernière fois avant que les deux silhouettes ne disparaissent.
· Sho · J'espère que le bol de ramen te tente toujours .. ¤,.°o°O ... O°o°.,¤
[ FIN ] |
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| Sujet: Re: [Mission D] - La folle et l'épée Ven 9 Jan - 17:59 | |
| Mission D: La folle et l'épée - Accomplie
Sho :+ 25 £ + 40 XP (bonus genin inclus) Taiki :+ 25 £ + 26 XP (bonus genin inclus) |
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| Sujet: Re: [Mission D] - La folle et l'épée | |
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