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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Dim 1 Oct - 16:36 | |
| Le ciel était ombrageux mais aucune goutte ne se décidait à tomber des cieux. Le soleil ne passait pas au travers des épais nuages, laissant la ville seule dans les ténèbres. Les shinobis de Kiri s’étaient réunis dans la place centrale, autour d’un ponton de bois sur lequel se tenait Shinji Azechi. Le Chuunin, pragmatique, alla droit au but. [Shinji] "Citoyens de Kiri, je vous ai convoqué en ce jour pour vous faire part d'une bien triste nouvelle..."Une bien triste nouvelle… En ces temps troublés, on en recevait tout le temps. Cependant, venant de la part du médecin, Darok était drôlement inquiété. La voix du père de Zen ne laissait transparaître aucune émotion. La mauvaise nouvelle ne devait pas être si importante…mais pourquoi avoir réuni tous les kiréens alors ? Le doute submergea le garçon, déjà en proie à une confusion intérieure depuis quelques temps. Le médecin s’était tut alors que de la foule s’élevaient des murmures. Certaines personnes se donnaient des coups de coude afin d’avoir la parole d’autre restaient muets, simplement. Darok adopta la deuxième solution… il préférait attendre la suite du discours du médecin plutôt que de faire des hypothèses vaseuses. Et en effet, lorsque le silence régna sur la foule, Shinji reprit la parole.
Catastrophe. Cataclysme. Apocalypse.
Des cris d’hystéries, des pleurs, du silence. Les différentes réactions des shinobis présents allaient toute dans le même sens, la détresse. Le désespoir, le découragement, l’affliction s’étaient emparés de la foule, balayait un vent sinistre dans l’air et répandait une once de démoralisation. L’annonce avait chamboulé le monde Kiréen ainsi que celui de Darok. Le garçon était muet, les yeux écarquillés, à l’annonce de la mort de son maître et idole alors que la foule criait inlassablement. Immobile, le Chuunin fixait un endroit de l’estrade, sans pourtant l’observer. Son regard était perdu, dans le vide. Il ferma les yeux lentement, une larme sur le coin de l’œil. Il passa vaguement son poignet sur cette dernière, l’essuyant, puis il arracha brutalement son bandeau du front. Le tissu se déchira à l’arrière. Darok le jeta sur le sol et parti dans la direction opposée à Shinji, les larmes coulant plus intensément. Il renifla bruyamment, tout en avançant sans destination précise. Il avait besoin d’être seul, de réfléchir.*Alors…alors c’est ça ta réponse… Zabuza ? Tu nous laisses ? Tu nous abandonnes quand on a besoin de toi ? … Tu…Je…Roooh, saloperie ! Pourquoi c’est toujours à nous que ce genre de merde arrive ? D’abord Shinzo, puis Shinobu et enfin toi ! Tout le monde y est passé, putain de guerre de merde… Ça c’est la faute à ces deux Sunéens, Hazama et Hiryuu. S’il l’avait soigné, ça ne se serait pas passé ainsi ! J’aurais mieux fait de l’étriper quand j’en avais l’occasion…*Darok continua à ruminer sa rancœur envers les autres, constamment. C’était de leur faute si tous ses maîtres étaient morts. La faute à ceux qui étaient vivants, surtout les Sunéens. Et maintenant Kiri sans dirigeants, c’est comme du vin sans raisins : une ville morte. Kiri tombée, son Nindô n’avait plus de raison d’être.*Zabuza, je l’avais dit, tu es Kiri. Si tu meurs, tu nous entraînes dans l’abîme. Mais tu n’y a pas prêté attention. Tu t’es contenté de partir…*Perdu dans ses pensées, Darok ne vit pas que le toit sur lequel il courait comportait un trou aux dimensions béantes. Sans même s’en apercevoir, Darok posa son pied dans le vide, s’entraînant dans une chute vertigineuse à travers les décombres de l’immeuble. Le vent lui griffait le visage, sa bouche était grande ouverte. Darok eut juste le temps de crier, avant de tomber sur le sol. Le choc fut presque aussi douloureux que le revers qu’il avait pris face à Tsukimaru. Voire plus…**** Une fine pluie se dépose sur mon corps. Je ne sens plus mes bras. J’ai envie de vomir, et j’ai un sacré mal de tête. Où suis-je ? J’ai froid. Un liquide chaud me réchauffe le ventre alors que la pluie me glace le dos. Je tente d’ouvrir les yeux, mais je ne me sens pas assez fort pour le faire. Je préfère attendre encore un peu. Je vais dormir, prendre un peu de sommeil… Tiens ? La pluie s’est arrêtée. Je me demande vraiment ce que je fais là. Mes paupières sont lourdes, mais j’arrive tant bien que mal à entrouvrir la gauche. Je suis sur le sol…non, je suis sur un corps, sur un mort. Des rats tournent autour de nous. Ils attendent que moi aussi je périsse, ou pourrisse, avant de nous manger. Putain de rats, dégagez de là où c’est moi qui vous mange !… C’est ce que j’aurais aimé dire, mais mes lèvres ne bougeaient plus. Soudain, une ombre recouvrit mon corps et dit d’une voix étonnée.[Takeo] « Darok ? Bon sang, qu’est-ce que tu fous là ?»Le Chuunin qui s’occupait des portes de Kiri sortit immédiatement son matériel et commença quelques incantations. Il retourna Darok sur le dos. Déposant ses deux mains jointes sur le buste du garçon, Takeo délivra un chakra vert à l’intérieur du corps de l’invalide. Le sang s’arrêta de couler sans pour autant que les plaies se referment. Ouvrant une sacoche, il en tira un long ruban qu’il enroula autour de la lésion du Chuunin.[Takeo] « Je suis désolé, je ne peux rien faire de plus pour toi. Je ne connais que les bases de la médecine et je n’ai presque plus de chakra. Faudra faire avec, je t’emmène. »Tout en disant cela, il pris Darok sur ses épaules et regarda le corps qui avait amorti sa chute précédemment. Un Kiréen mort…en sauve un autre. Tous deux partirent vers l’hôpital. La nuit venait de tomber… Si Takeo était de patrouille à cette heure tardive, c’est non seulement parce qu’il se pouvait que, comme Darok, des ninjas soient dans un état critique, et où des premiers soins s’avéreraient indispensables, mais aussi parce qu’il n’avait pas assez de qualifications pour rester dans l’hôpital.
Les Chuunins arrivèrent devant les portes de Kiri, un éreinté, l’autre à demi-conscient. Mais tous deux avaient le souffle saccadé et des courbatures à leurs membres moteurs. Poussant la grande double-porte , ils débouchèrent sur un hall complètement investi de soignants, de blessés, de lits sur lequel reposaient les malades, le tout formant un bordel sans nom. Les garçons se frayèrent un chemin dans la foule pour arriver jusqu’à la préposée. Cette dernière leur indiqua qu’aucune chambre n’était disponible. Darok qui avait recouvert des forces entama la discussion.« C’est pas grave, laisses tomber Takeo. Je vais bien maintenant… » dit Darok en espérant que Takeo irait chercher d’autres personne.[Takeo] « Dis… Tu te fous vraiment de moi ?! Je t’ai retrouvé gisant sur le sol, à demi-mort et tu voudrais me faire avaler ça ? »« Oui… Après tout, tu m’as administré les premiers soins, c’est suffisant. Et puis, je ne veux pas rester dans cet hôpital. L’odeur de la mort y est trop présente. Merci encore de ton aide.» dit-il en se débarrassant du soutien que lui offrait Takeo. Il commença à s’éloigner vers la sortie, ayant recouvert ses esprits. Ce dernier le rattrapa en lui posant une main sur l’épaule. [Takeo] « Pas si vite ! Même si tu ne veux pas rester, je devrais t’y contraindre. Tu risques l’évanouissement à tout moment. Tu as perdu pas mal de sang, il faut te faire des perfusions. De plus, tu ne sortiras d’ici que lorsque tes plaies seront complètement cicatrisées et tes côtes ressoudées……Soit dans plusieurs semaines. Le temps que tous les mutilés soient soignés, mon tour passera à la fin. Je ne compte pas moisir ici longtemps. Je te l’ai dit, je vais mieux. Laisses moi partir maintenant, s’il te plaît.»[Takeo] « Ne dis pas n’importe quoi !! »Darok s’arrêta de boiter un moment. Il baissa la tête faiblement, et se retourna pour faire face à son interlocuteur. Il adopta un ton empli de mélancolie.« Dis, Takeo. Tu ne trouves pas ça bizarre comme tout peut s’écrouler du jour au lendemain ?… »[Takeo] « Co…comment ça ? Qu’est-ce que tu veux me dire ? »Il y eut un silence entre les deux protagonistes, alors qu’autour d’eux s’affairent de plus en plus de blessés. Hurlants de douleur, pleurants des fois, pas un ne présentait le repos auquel Darok aspirait. Ce dernier toucha sa poitrine. Il avait mal, mais c’était une douleur qu’il pouvait contenir. Demain, tout irait mieux. Avec un peu de chances, il réalisera que tout ceci n’est qu’un horrible cauchemar. Mais c’est peu probable.« Non, rien. … Si tu veux me retenir, essayes. Saches que je ne comptes pas rester ici plus longtemps. Désolé. »La phrase était sèche et acerbe. Takeo s’abstint, sans pour autant pousser un soupir de renoncement. Il croisa les bras et regarda autour de lui. Un Sunéen avait perdu une jambe ; ses cris étaient atroces. Un autre shinobi avait l’épaule décalée, ainsi que la mâchoire défoncée. La guerre c’est vraiment atroce… Avant que Darok ne sortes de la clinique, Takeo le rattrapa rapidement. [Takeo] « Tu t’en vas un peu vite, je trouve. Même si je ne peux pas t’en empêcher, j’aimerais que tu prennes ceci avec toi. » Il sortit un petit flacon de sa sacoche de médecine. « C’est Shinji qui me l’a donné avant que je ne partes chercher des corps. Il m’a dit qu’une gorgée par jour refermait les plaies, même profondes, au bout d’une semaine à peu près. Fais moi plaisir et bois-en… » Gros mensonge : ce n’était pas Shinji qui le lui avait donné. De plus, l’effet est immédiat et pas toujours très tendre.
Darok étudia minutieusement le contenu blanchâtre. Il prit la fiole, et la déboucha. Il renifla vaguement la teneur, mielleuse. Il la posa à ses lèvres et en but une faible gorgée. Le liquide coula dans son œsophage, et Darok le sentit s'écouler dans ses membres, se dirigeant vers la blessure. Il reboucha la bouteille et la rendit à son propriétaire. Presque juste après, ses os cassés par la chute commencèrent à l’envahir de douleur. Le jeune garçon se prit le torse entre les mains, et commença à crier. La peau de son bras droit se mit à se déchirer à certains endroits. Son bras gauche, quant à lui, commença à partir dans des directions désordonnées. Le Chuunin ne contrôlait apparemment plus son corps. Le médicament agissait seul. Un filet de bave coulait de ses lèvres. Takeo ne broncha pas.[Takeo] * Surtout, ne soit pas impressionné par la réaction de ce médicament : il est illégal, car pour soigner les blessures, il en crée d’autres moins importantes. Quelle que soit le stimulus du soigné, il ne faut surtout pas bouger…
Selon les médecins, ce genre de médoc’ est indispensable lors de guerres. Si l’on veut sauver des vies, il faut bien employer des moyens différents. Mais quand même, comment rester indifférent devant un spectacle de cette envergure ? *Darok changea la place de ses mains, et s’attrapa la tête. Il se mit à genoux, ses mouvements étant saccadés et imprécis. Il s’agrippa les cheveux et se roula par terre. Bien que dans une salle remplie de blessés braillant à en mourir, Darok ne passa pas inaperçu. Takeo entendait des craquements sinistres venant du corps du blessés. Soudain, le Chuunin s’arrêta de s’arrondir sur lui même et son buste fut projeté en avant, signe de la fin de l’action du remède. Sa première réaction fut de respirer longuement. Puis il se mit sur le dos, et posa sa main sur son cœur. Son rythme cardiaque était très accéléré. Mais il ne sentait plus la douleur sur ses côtes. En contrepartie son bras droit comprenait plusieurs incisions. Le ninja resta quelques instants sur le sol, puis Takeo l’aida à se relever.[Takeo] « Comment tu te sens ?… »« Bizarre. » répondit Darok qui ne s’était toujours pas remis complètement du choc. Il s’épousseta furtivement et regarda la sortie. La douleur s’en était presque totalement allée… Le sang commença à couler sur son bras droit. Takeo remarqua quelque chose d’inhabituel chez le Chuunin, mais n’arrivait pas à se prononcer. Il y avait un détail qui le gênait, qui le choquait, mais il n’arrivait pas à trouver quoi. Brusquement, il le remarqua…[Takeo] « Eh, Darok. Où est passé ton bandeau ? »« … C’est une excellente question. » Et sur ces mots il quitta l’hôpital, vagabondant dans les rues de Kiri.La pluie se remit à tomber. A croire que même le ciel et les Dieux pleuraient la perte du Mizukage. Darok, lui, ne pleurait plus, non. Il ne voulait plus larmoyer sur son maître. Après tout, il était mort. Kiri était mort. Shinzo était mort. Shinobu était mort. Toutes ces choses sont définitives, à quoi bon les déplorer ? Tout ce qu’il regrettait, c’était de ne pas avoir égorger le Sunéen. Errant dans les rues, il arriva proche du bar « La fleur polaire ». Un instant il crut entendre la voix du vieil homme. Il s’approcha de l’entrée et de plus en plus fort, il entendit crier l’ermite. Il poussa les battants de la porte, l’intérieur était animé de la même joie qui faisait la fierté du pub avant la guerre. Accoudé au comptoir, Shinzo s’abreuvait d’alcool. Darok écarquilla ses yeux, sans parler. Il ferma les yeux et les rouvrit. La salle était vide.*Shinzo…Le barman nettoyait un verre avec un chiffon usagé. Il était assez gros, avec deux moustaches rousses qui remontaient à leur bout. C’était le même barman que d’habitude. C’était la même pièce que d’habitude. Pourtant, Darok n’était pas à l’aise.…Je peux presque te voir, te toucher.*[Barman] « Normalement, on ne rouvre que demain, petit. »*J’espères que tu te sens bien là haut…« C’est pas grave, un saké s’il vous plaît… »…C’est ma tournée, le vieux. Bonne bourre….*
Dernière édition par le Dim 1 Oct - 17:26, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Dim 1 Oct - 16:44 | |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Jeu 26 Oct - 14:31 | |
| « MWAHAHA ! »
Darok empoigna le manche d’une bouteille de saké et l’abattit sur un client à côté de lui, l’assommant sur le coup. Deux jours après la réouverture du pub, Darok était qualifié de consommateur important et le barman aimerait sa venue au bar, si après chaque bouteille de saké qu’il vidait, il ne fêtait pas l’événement en l’écrasant sur la tête de son voisin. Par jour, on comptait en moyenne deux à trois galettes et plusieurs blessés. La réputation du pub n’en était pas moins ternie pour autant : à chaque baston, les participants et habitués y prenaient plaisir au contraire des spectateurs. C’était des vrais combats de bêtes, qui se terminaient en général par une sieste bien méritée au pays des merveilles. Mais généralement, c’était amical, et ne touchaient que les concernés. C’est pourquoi les gérants les laissaient faire à leur aise, puisqu’au bout du compte, c’étaient les combattants qui repayaient les matériaux détruits et abîmés. Ils y gagnaient, bien qu’ils éprouvaient de la peur sur le moment.
Ce soir, le Chuunin était venu en retard dans le bar, éprouvant quelques difficultés à retrouver son chemin. Depuis la mort de Zabuza et de Shinzo, il ne trouvait plus le repos comme avant. De plus, le Chuunin était tourmenté par la même scène depuis plusieurs jours. Il n’avait jamais accepté la mort de son maître, et la voir sous ses yeux l’avait énormément choqué. Il n’avait même pas assisté à son enterrement, mais plus rien ne comptait pour lui, il avait perdu la foi en Kiri... Boire pour oublier…Non, ici, c’était boire pour se consoler. Finalement, il était entré dans la salle chaude et accueillante et y avait retrouvé son camarade de bourre, l’alcoolo Tarunasa. Vieux, fripé et ridé, il ne consacrait plus sa vie qu’à la détente et la jovialité des soirées entre « partenaires ». Mais ce soir, la bonne humeur ne sera pas présente…
« Koooaaaa ? ! ! Tu me cherches toi ? Je vais *hic* t’apprendre à me lancer un regard *hic* comme tu viens de le faire... »
Pauvre Tarunasa, il n’échappa à son destin, celui de se ramasser une bouteille en verre sur la tête après avoir louché sur le Chuunin. Tous les regards se tournèrent vers eux car chacun n’attendait que le signal du début de l’échauffourée. Ils se ruèrent les uns sur les autres, et les consommateurs qui ne voulaient pas voir la scène furent invités galamment à quitter l’antre. La bagarre commença, et devint vite une boucherie à sens unique. Tabourets levés, gourde de bois en main, chacun s’arrachait les yeux et les cheveux, afin de gagner. C’était un duel amusant mais inéquitable. Parmi tous les combattants (on en comptait pas loin d’une quinzaine), on distinguait trois jeunes hommes pour tout le reste de vieillards. Finalement, lorsque les anciens furent au tapis, la lutte pour le titre du plus grand soûlard commença entre les derniers participants. Empoignant tables, chaises, parfois chopes de bières, le but était de terrasser les deux autres postulants au titre...
La lutte était terrible, si bien que le barman en resta effrayé et décida de se protéger derrière le comptoir, mains sur la tête. C’était la première fois qu’une bagarre prenait cette ampleur, plus personne ne retenait ses coups. Des poings volaient en tous sens, sans grande précision, mais dévastateurs. Les corps des vieux, étendus sur le sol, laissait présager la violence du combat. Certains s’étalait de tout leur long dans leur sang, d’autres, dans leur vomi. La scène était vraiment très désagréable à voir, et quiconque serait entré dans le bar à ce moment, en serait immédiatement ressorti à cause des différentes odeurs qui y régnaient.
Des gouttes de transpiration coulaient tout le long de la tempe du Chuunin, en provenance du haut du front, à destination du menton. Malheureusement, elles étaient souvent détournées de leur destination à cause d’un mouvement trop brusque. Darok tentait de maîtriser ces adversaires, mais c’était très difficile en voyant double. Il tenta de se concentrer sur le plus jeune (toujours âgé de quatre ans de plus que lui) et se précipita sur lui. Il tenta un plaquage mais s’était trompé de double. Il atterrit le front le premier sur le zinc et retomba au sol, un mal de tête sans précédent. Il se prit la tête entre ses mains et hurla sa douleur, l’extirpant à son corps. Puis soudainement, il se sentit mal, un coup sérieux au cœur, qui l’empêchait de respirer convenablement. Le point de côté le faisait atrocement souffrir, et sa gorge était totalement déshydratée.
*Sake…Sake !!*
Il se mit à genoux malgré son incapacité respiratoire, puis pris une bouteille qui jonchait le pardessus du comptoir. Il l’admira : en son fond restait quelques gouttes du précieux alcool. Il la mit à ses lèvres et but le reste du liquide. La chaleur pénétra vivement son corps, débloquant l’arrivée d’air. Le Chuunin reprit de ses couleurs et sa tête cessa de lui tourner. Il se retourna, et put constater que les deux autres niais ne s’étaient pas encore départagés. Il allait devoir s’y mettre sérieusement : il voulait son titre. Par réflexe, il regarda autour de lui. Un coin de la taverne était encore en bon état. Dans un instant de lucidité, il pensa attirer les deux autres adversaires vers les débris. Il serait plus à son aise ainsi, et puis, ils auraient l’air plus spectaculaires au milieu des décombres. En dépit de sa double vision, Darok réussit à choper la tête d’un de ses camarades, et l’envoya agrémenter le sol avec les fragments des meubles et des ancêtres.
Lorsque son corps retomba, on entendit un craquement lourd et sinistre qui en disait long sur l’état de ses membres amortisseurs. Il se roula au sol, en gesticulant de droite à gauche, sans pouvoir hurler ni déclarer forfait. Sans acquis de conscience, Darok était déjà au dessus de lui et lui exécuta une descente du coude merveilleusement bien réussie. Le ventre de l’homme se plia en deux, et une giclée de sang s’échappa de sa bouche. Le coup l’assomma brusquement, et il rechuta lourdement sur le sol, inconscient.
Le barman n’en attendit pas plus pour sortir de sa cachette et se réfugier dans la cave. Il traversa la salle, enjambant les dépouilles des buveurs et atteignit finalement la porte de la réserve. Il tenta de l’ouvrir comme un forcené, mais rien n’y fit. Il avait oublié la clé sous le bar ! Il regarda derrière lui, les deux derniers survivants se livraient une lutte farouche et rien ne semblait pouvoir les arrêter. Avait-il le courage de retraverser la salle pour chercher les clés ? En fait, il n’avait pas le choix : s’il restait à la vue d’un des rescapés, il serait pris pour cible. N’écoutant que sa lâcheté, il s’élança une nouvelle fois à travers les gravats de son tendre et bien aimé établissement. Un pas après l’autre, tout ceci semblait trop long. Il avait peur d’être pris dans le feu de l’action. Si ses serveurs avaient été en état, il aurait volontiers prévenu la police de Kiri. Malheureusement pour lui, ses garçons étaient indisponibles ce soir, ils avaient prévus une sortie avec leurs copines. Comme la vie est cruelle ce soir. Il atteignit par chance le comptoir et se protégea derrière comme un soldat l’aurait fait avec un rempart. Il attendit bien un moment avant d’oser regarder où étaient situées ces fichues clés. Finalement, il les repéra, dans une sorte d’étagère à côté de boissons très fortes. Il s’en saisit vivement et ne tarda pas à relever la tête pour voir où en était l’affrontement. Il n’avait toujours pas avancé : les deux combattants n’arrivaient pas à se départager, tant leurs mouvement étaient saccadés et imprécis.
C’était sa chance ! Le barman se leva et courut en direction de la porte. Depuis sa plus tendre enfance, il ne se rappelle pas avoir détaler aussi vite une seule fois. Arrivé devant le seul obstacle qui lui garantissait la survie, il sortie le trousseau et enfourna la clé libératrice. La porte se déverrouilla et il put apercevoir les escaliers. Ni une ni deux, il claqua derrière lui le portail, empêchant quiconque de le suivre. Puis, il le cadenassa solidement et s’accroupit dans l’attente du silence. Il entoura ses jambes de ses bras et sanglota. Il était si angoissé qu’aucune compagnie n’aurait put le distraire.
Le combat repris, car les bruits aussi. Il y avait des cri, puis le silence. A nouveau, on entendit des bruits de bois brisé sur un objet. Enfin, le silence total. Pendant plusieurs minutes, il n’y eut aucun bruit. Le barman hésitait à voir l’événement, partagé entre la peur et la curiosité. En définitive, cette dernière l’emporta, et, crochetant sa porte, il l’entrebâilla. Sans voir de cadavre, il découvrait un sol ensanglanté. Les lattes du parquet étaient défoncées et il n’osa pas imaginé la pile de corps entassée proche de ce désastre.
[Barman] * Mon Dieu, je n’ai jamais vu pareille apocalypse. C’est la fin du commerce…*
La porte lui échappa des mains, et s’ouvrit sur un spectacle morbide. Le dernier combattant avait la tête enfoncée dans le sol et semblait pour le moins, dans le coma. Il y avait de a gerbe ci et là. Son bar était totalement détruit. Le comptoir, fracassé : son abri n’avait pas duré très longtemps, il avait bien fait de se réfugier ailleurs. Même le plafond avait été atteint. Nul doute que le dernier affrontement avait été terrible. Son mobilier était devenu inexistant à part dans un petit coin de la pièce. En plissant un peu les yeux, le barman aperçut le vainqueur de la bagarre générale, assis à une table encore en état. Il avait apporté la provision d’alcool et ne songeait pas à faire de réserves pour l’hiver. Il émit un rot sonore puis cracha au visage d’un des perdants. Il rit, savourant la puissance du moment. Il jouit de sa supériorité face aux autres incompétents. Il était le roi, le maître de la Fleur Polaire. Le tavernier n’osait plus bouger, par peur de se faire charger par l’adolescent inconscient de ses actes. Brusquement, le Chuunin s’affaissa sur la table. Il était en train de somnoler à grand poumons, bouteilles vides et quelques corps inanimés à côté de lui.
C’était une véritable catastrophe, un désastre ambulant. Et le tavernier se demanda si un conflit de cette envergure pouvait ne pas se divulguer à l’extérieur du magasin. Ce genre de publicité était très mauvaise pour l’établissement. Il ne devait plus se poser de questions, tous ces mécréants devaient aller en prison : ils étaient bien trop dangereux. Alors qu’il allait sortir de la pièce, il se rendit compte que la porte d’entrée était bouchée par les débris d’une table et de chaises, certainement pour empêcher les perdants de partir, ou des nouveaux concurrents de rentrer. Il devait avant toutes choses déblayer la sortie. La prochaine fois, il mettrait au point un système d’issue de secours. Il pris les pieds de la tables à pleines mains et utilisa toute sa maigre force pour la retourner. Il sua et employa toute son énergie à dégager la porte.
Lorsque le travail fut accompli, il s’accorda une courte pose dans la cave, à l’abri du monstre. Il devait privilégier avant tout sa sécurité : il ferma la porte de la cave à clé, et s’assit sur une marche. Sans le faire exprès, il s’endormit… le stress ne s’était pas évacué mais la tension l’avait mis à mal et son corps demandait du repos. Il se réveilla en sursaut et s’empressa d’ouvrir la porte de la cave lorsqu’il comprit l’énormité qu’il venait de faire. Il espérait simplement que la chose n’avait pas plus abîmé sa boutique qu’elle ne l’était déjà. Alors qu’il sortait la tête de son trou, il découvrit qu’un gamin avait fait irruption…
La galère… |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Jeu 26 Oct - 14:33 | |
| Il fait froid, aujourd’hui à Kiri, cela n’a rien d’étrange en cette saison… Le vent balaye les avenues, faisant frissonner le garçon, mais le temps et la température ne sont seuls responsables de cet état transis. Caché au fond de lui, se tient la peur, celle d’être suivit, d’être abattu à un coin de rue. Elle le tenaille fermement, lui impose une désagréable pression. Pourtant le garçon continue de mettre un pied devant l’autre, il doit se dépêcher, sans pour autant le montrer.
Rester neutre, être invisible, un petit garçon parmi tant d’autre… Comme il aurait aimé que Sana-khan lui enseigne des petits trucs comme cela. A force de penser à ses mouvements, il en devenait gauche… Et elle, que devenait-elle ? Cela faisait à peine quelques jours qu’elle était partie…
Une nouvelle bourrasque, et sa peau se hérisse. Réflexe de son épiderme. Il tourne la tête, vérifie ses arrières. Réflexe d’un homme pris en chasse. Il sait qu’il y a peu de risques qu’on l’ait suivi, mais prudence est mère de sûreté. Les pavés sont glissants, des restes de la rosée du matin qui a gelé. Les rues commencent à être de nouveau remplis. Le genin se dirige vers le centre-ville, plus précisément la Fleur Polaire où il espère bien retrouver Darok. Cependant plutôt que de passer par le chemin le plus court, l’enfant se surprends à passer par les chemins bondés, où les gens se marchent dessus : le marché. Détour inutile ? Non, notre garçon espère simplement se fondre dans la masse, et semer d’éventuels poursuivants. La pression continue de monter, lentement, son taux d’adrénaline aussi. Et dans cette histoire, son imagination n’y est pas étrangère.
Et si je conduisais nos assassins, sur un Darok, incapable de se défendre ?… Combien sont-ils ? Est-ce que je suis en mesure de me battre, de leur tenir tête ? Aurais-je le temps de m’enfuir ?
Cette flopée de questions tournoient dans son esprit, un souffle glacial lui fait remonter un peu plus son col. Est-ce uniquement à cause du froid … ? Le jeune garçon marche désormais à travers la foule, le marché de Kiri no Kuni est vraiment immense. Des étables partout, des étalages colorés, odorants, divers et variés, et des dizaines de personnes qui s’affairent autour, dans une cacophonies de bruits, de senteurs. Les vendeurs à la criée mettent à mal ses oreilles, puis les gens le bousculent : il n’est personne, juste un badaud parmi tant d’autres. Soudain, un ninja apparaît au bout d’une allée, parmi la populace qui fait ses emplettes. Que faire ? Est-il lié aux politiciens ? Le cherche-t-il ? Surtout ne pas réagir brusquement, contrôler ses gestes, sa respiration, et ne rien laisser paraître. Il ne m’a pas vu, et ne me verra pas ; L’homme tourne la tête dans toutes les directions, apparemment il est à l’affût de quelque chose…ou quelqu’un ? Les tripes du genin se glacent, c’est pire que le plus violent des blizzards venus du Nord. Un pas, puis deux, son pieds pivote…il ne peut pas fuir en courant, sinon on va le repérer, néanmoins il lui suffirait de se retourner lentement et de prendre la poudre d’escampette.
Et Darok ?
Si ce dernier est ivre, il est fort peu probable qu’il soit capable de se défendre correctement, Iba devait le transporter dans un endroit sûr. En restait-il encore un, dans tout le village de la Brume ? Pas le temps pour les pensées défaitistes. Un deuxième homme, tout aussi imposant venait d’apparaître, ensemble ils s’engouffrèrent dans la masse de visages. Un instant interdit, Iba se tourna vers une étale de fruits et légumes, et se mit à les observer. Les individus arpentant un bandeau, au tissu bleu foncé, et au sigle que trop connu, arriveraient bientôt au niveau du garçon. Ce dernier se décida donc à acheter plusieurs pommes, comme s’il faisait ces courses, le plus normalement possible. Son inquiétude était presque palpable, lorsque les deux personnages le dépassèrent et remontèrent la ruelle complètement. En avait-il après lui ? Le garçon ne le saurait certainement jamais.
Il fallut cependant que le vendeur l’appelle deux fois, avec du « mon garçon », pour qu’Iba retourne à la réalité et se saisisse de son sac. Il continua alors son chemin, mais fit plusieurs autres arrêts à divers présentoirs, sans jamais rien acheter, juste pour vérifier si les deux hommes vus précédemment, ne le suivait pas discrètement.
Rien… Le genin s’autorisa à laisser retomber ses épaules, et retrouver une respiration normale. Puis il sortit de son sac, une pomme et craqua dedans à pleine dent : elle avait du goût, sucrée juste ce qu’il fallait…
Il reprit son chemin, les sens toujours aux aguets. Son regard s’aventurait sur les visages qu’il rencontrait, les mélanges d’émotions qu’il y lisait était des plus surprenants – tristesse, ennui, déception, mais aussi joie, gaieté et allégresse – comment ? Et si Kiri était un phénix ?
Coupant ses pensées, l’appel de la réalité, lui annonçant qu’il était arrivé à destination. L’enseigne de la Fleur polaire pendait faiblement, au-dessus de l’entrée. La rue était déserte, seul, gisait dans un coin, un homme qui cuvait. Iba hésita, devant la porte en bois massif. Et s’il arrivait trop tard, les shinobis ayant déjà accomplis leur basse besogne ? Et si Darok ne l’écoutait pas, se riant de ses inepties…
Et si…et si…
La main sur la poignée, il n’arrivait pas à tourner le verrou. L’appréhension était forte, mais le vent glacé qui s’engouffra subitement dans l’avenue, le décida. Il tourna le loquet… Les gons de la porte grincèrent légèrement, il fallait les huiler… Une odeur âcre d’alcool et de sueur lui parvient immédiatement aux narines. Ça sent le renfermé !
Enfin, la porte s’ouvrit complètement, pour dévoiler au garçon un spectacle des plus étranges. La taverne était sans dessus dessous. Les chaises et les tables, retournées, fracassées, éclatées. Des flaques de liquides, sûrement de l’alcool répandues sur le parquet défoncé. La vitre derrière le comptoir était en miettes, quant au comptoir lui-même, il ne servirait plus que de bois pour les feux de cheminée. Des champs de batailles que le garçon avait vu, celui-ci était un de plus impressionnant.
Plusieurs corps jonchaient le sol. Ivres et ensanglantés ? ! On s’était battu ici…avec une rare violence. Iba chercha alors désespérément son chuunin. Une minute plus tard, il le trouva, au fond de la salle, somnolant sur la seule table encore debout, plusieurs cadavres de bouteilles à ses côtés, quelques contusions de ci delà. Il puait le sake… Il n’avait plus rien de l’enseignant qu’il avait connu auparavant. Non, tout ce qu’il restait devant lui, c’était une loque, aux yeux cernés, un filet de bave aux coins des lèvres, cuvant son vin. «- Espèce d’outre à vin de £$*-+ #~@»Il ne savait pas pourquoi il était en colère. Etait-ce parce qu’il s’était inquiété pour rien ? Ou bien parce que le chuunin s’était plongé dans un état lamentable ? Surgissant d’une petite porte, donnant certainement sur la cave, un petit homme, à peine plus grand que notre garçon, le crâne dégarni par les années, le front plissé par les soucis. Le tenancier ? Son teint était blafard, combien de temps était-il resté dans une salle sans lumière ?
Il arriva implorant, demandant à Iba de se taire, et de ne surtout pas réveiller Darok. A l’entendre, il s’agissait d’un monstre qui avait dévasté toute son échoppe, ainsi que sa plus fidèle clientèle. Darok, le patriote, était devenu un dragon qui fallait à tout prix ne pas le réveiller pour pouvoir lui usurper son trésor… Mais quel trésor ? Le calme et la paix, d’un instant éphémère. Non ! Tout cela ne plaisait pas au genin, qui passant outre les avertissements du barman. Vu l’état actuel de son supérieur, il était impossible de le réveiller par des moyens « conventionnels ». «- Debout ! », hurla-t-il.Le poing droit du garçon se mit alors à crépiter d’énergie, et s’abattit avec violence sur l’un des bords de la table, ce qui par un commun principe d’équilibre, renversa cette dernière. Un bord opposé, percuta alors, brutalement le menton de Darok, qui se redressa vivement, et retomba aussitôt sur le parquet moisi, sonné, mais les yeux grands ouverts. Il se releva, en titubant et en massant son menton. Sa bouteille n’avait pas quitté sa main, même dans la chute. Il bu une rasade au goulot, puis jeta l’objet contre un mur ; elle se brisa en morceaux. Ses pas étaient incertains, il n’avait toujours pas décuvé. D’un geste maladroit, il essuya son menton. Le temps sembla s’immobiliser, Iba restait coi. On aurait dit que Darok cherchait à rassembler les événements, pour comprendre ce qu’il venait de lui arriver. Soudain, il fonça sur le garçon, en s’époumonant :[Darok] «- Petit con ! »Peu surpris, le garçon réussit à parer le premier coup de poing, visant sa tête, mais le deuxième toucha son flan droit, et le fit reculer de plusieurs mètres, lui coupant par la même occasion, la respiration. Sans avoir le temps de reprendre ses esprits, le chuunin le rattaqua, mais cette fois, sa main était chargée de chakra . D’une roulade malhabile, le garçon s’esquiva. Dans son élan, le coup du chuunin fracassa le reste du comptoir, le réduisant à en copeaux de bois : il pourrait toujours servir à faire des allumettes…Maigre consolation pour le tavernier… Iba essayait de garder ses distances, espérant que le chuunin retrouverait rapidement ses esprits et son calme. Mais c’était loin d’être le cas, Darok se saisit des restes d’une chaise et l’envoya avec force sur le garçon, qui n’eut pas de mal à l’éviter. Toutefois, la grande baie vitrée derrière lui ne pu pas en dire autant. La chaise la traversa dans un bruit de verre brisé impressionnant. Le barman, lui s’arrachait les derniers cheveux qui peuplaient encore son crâne luisant.
Nouvelle charge de Darok, le garçon ne pouvait pas rester sans rien faire. S’arquant sur ses jambes, il fonça lui aussi, son poing droit bourré de chakra. La frappe imprécise du gauche de son adversaire put être évitée par notre genin qui plia ses genoux, et enchaîna un uppercut bien placé, explosant sa lèvre inférieur. Toutefois, c’était sans compté sur le fait que le chuunin possédait deux mains… Le poing droit, bleuté, de Darok s’abattit sur la tempe d’Iba, l’envoyant s’écraser contre un tonneau de bière, le fissurant légèrement. Totalement sonné, le jeune enfant ne se rendait pas compte qu’un fin filet d’hydromel coulait sur ses vêtements..
C’est à ce moment précis que trois shinobis de Kiri firent éruption dans ce qui avait été, autrefois, une taverne. Ils approchèrent de Darok, et le félicitèrent d’avoir arrêté un « dangereux déserteur ». Néanmoins, l’un d’entre eux avait sorti un kunai, et s’approchait lentement, par derrière du chuunin… Le vacarme de la bagarre avait dû les alarmer. Quel idiot il avait été ! Iba n’avait même pas eut le temps de prévenir le chuunin du danger et il ne le pouvait toujours pas, tant sa vue était trouble, le coup sur la tempe l’incapacitant complètement.[Traître] «- Vous avez bien accomplit votre devoir, soldat. Laissez moi vous soulager d’un poids… »Moins d’un mètre séparait son kunai de la gorge de Darok et Iba qui était toujours dans les vapes, se démêlant avec des fils inextricables de la raison… S’il avait put lire sur le visage de Darok, il aurait vu ses yeux fermes et déterminés, d’un homme qui a retrouvé toute sa raison. Le coup du genin l’avait réveillé ? Brusquement, le chuunin se retourna sur son futur assassin, et lui assena un coup de poing mémorable. Le sinistre son d’un nez complètement explosé retentit alors, suivi de peu par le cri d’un homme gravement blessé. L’assassin s’écroula, mais les deux autres se jetèrent sur lui et le plaquèrent au sol…[Darok] «- Iba !… »Darok se débattait avec ses adversaires et Iba avec ses sens, qui refusaient de revenir à la normale. Tout à coup, il sentit un fluide tiède coulé dans son cou : l’hydromel. Une impulsion mentale, et ses mains réalisèrent mécaniquement les sceaux de sa technique. Le baril explosa lorsque retentirent les paroles « Suiton ! Suiryudan no jutsu »…recouvrant par la même occasion le garçon et le sol alentour de boisson alcoolisée. Un dragon aux couleurs dorées fondit alors sur ses opposants et Darok. Le chuunin et un de ses adversaires esquivèrent sans trop de difficultés, en roulant sur le sol. Le deuxième attaquant se prit de plein fouet l’assaut, mais au grand dam, du tandem « Enfant de la Brume », l’assaillant avait permuté avec un bout de chaise miteuse.
Il se trouvait sur la gauche d’Iba et fondait sur lui, un scalpel de chakra s’activa sur sa main droite. Le garçon n’arrivait pas à se lever, sa tempe le martelait de douleurs, et il glissa à cause de la bière répandu sur le sol. Sa face heurta le sol. L’homme allait le frapper…Il armait son coup…par instinct de survie, notre garçon ferma son poing, l’hydromel sur le sol se gela instantanément, l’attaquant , surpris et déséquilibré, dérapa sur la plaque de « verglas » et tomba. Iba venait de gagner quelques secondes de répit. Darok, de son côté était aux prises avec un maître Taîjutsu, qui le malmenait grandement, un coup dans la poitrine resterait profondément ancré dans sa mémoire. Le troisième assaillant, recommençait à se lever, malgré son nez salement arrangé.
La situation s’annonçait des plus mauvaises…Il était temps que la cavalerie arrive…[Zab’…on attends le Nimuro masqué ] |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Jeu 26 Oct - 21:23 | |
| [Darok, Iba : +8 EXP RP pour vous faire patienter ] |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Ven 27 Oct - 0:10 | |
| Le shinobi qui s'était affalé devant Iba se releva d'un bond et envoya une main chargé de Chakra vers la gorge du petit garçon. Ce dernier ferma les yeux, incapable de se relever à temps et sursauta lorsque ce qu'il savait être des gouttes de sang tombèrent sur ses genoux. Il ne ressentait aucune douleur ; était-ce cela l'art des Médecins, tuer sans souffrance ?
Le cri que poussa son assaillant ramena Iba à la réalité. Le Genin ouvrit les yeux alors que l'autre shinobi tentait de retirer le shuriken qui était venu se ficher dans sa main. L'espace d'in instant, les combats cessèrent et les regards se tournèrent vers l'entrée de la Fleur Polaire.
[Iba] "Nimuro-san !"
Le Chuunin se tenait droit, dans l'encolure de la porte, kunai en main. Iba eut un sursaut de surprise réjouie alors que son regard se portait sur le front du Médecin ; il arborait à nouveau l'insigne des guerriers de la Brume. Regaillardi par cette nouvelle, il se releva prêt à se battre, rattrappant à la volée les projectiles que Nimuro lui lançait.
"Je crois que cela t'appartient."
[Shinobi 1] "Toi ici... Je pensais que tu ne prendrais plus les armes, toi, Nimuro le lâche..."
"J'ai changé d'avis ! Je ne peux plus rester les bras croisés à attendre alors que les Enfants de la Brume risquent leurs vies !"
[Shinobi 1] "Pourquoi te mets-tu du côté de ce groupuscule faible et voué à disparaître ? Mieux que les autres tu sais ce qui va se passer ! Vous ne pourrez pas nous résister longtemps ! Azechi est faible et pacifiste, les hommes de Zabuza sans influence ! Rejoins-nous plutôt !"
"J'ai songé à de nombreuses possibilités, mais je veux pouvoir me lever le matin et me regarder dans ma glace sans me cracher dessus. Je veux mettre mes capacités au service de ceux qui en ont besoin, pas juste au mien. Et surtout, je veux croire à un avenir radieux, même si nous devons payer le prix pour ça !"
[Shinobi 2] "Quel beau discours... Tu oublies juste quelque chose, Nimuro... Regardez vous : un gamin, un poivrot et un éclopé. Tu crois vraiment que vous allez sortir vivant d'ici ?"
"Nous sommes peut être ce que tu dis, mais nous avons quelque chose de plus que vous : nous sommes les disciples du Mizukage Zabuza Momochi ! Nous sommes les Enfants de la Brume et nous n'avons pas perdu notre Nindo ! Darok, Iba ! "
Les deux interpellés se mirent en position de combat. Darok dégaina Taoshi, l'arme héritée de ses ancêtres, et Iba concentra son Chakra, gelant l'air autour de lui. L'homme qui faisait face à Nimuro enleva le shuriken planté dans sa main et fit appeler à son art pour refermer la blessure, faisant courir une énergie bleutée et régénératrice dans son membre. Nimuro esquissa un sourire et fit sortir le Scalpel de Chakra de sa main.
"Pas mal, je vois que tu ne sais pas que tuer avec la Médecine... On peut peut-être faire quelque chose de toi..."
[Shinobi 1] "Tu te sens fort devant les gamins, hein Nimuro ? Pourquoi tu ne leur raconte pas comment tu as perdu en partie l'usage de ta jambe ? Je suis sûr qu'ils aimeraient savoir... Tu leur as dit que c'était en fuyant... ?"
"Quand bien même, cette époque est révolue... Iba, va aider ton sensei, moi je me charge de celui là !"
Les deux Médecins se jaugèrent du regard, cherchant la faille dans la garde de l'autre. De l'autre côté de la pièce, le maître Taijutsu se tenait sur une seule jambe, prêt à affronter ses deux adversaires. L'heure de faire parler l'acier avait sonné.
[Je vous laisse un peu décrire le combat, ou continuer autrement si vous le souhaitez ^^] |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Sam 28 Oct - 14:49 | |
| Darok s’était accoudé paisiblement à une table encore en état, et s’était assoupi presque aussitôt. Le calme après la tempête, il était dorénavant plus fragile qu’un nouveau né. Sa sieste dura plusieurs heures, bien qu’il n’en eut évidemment pas l’impression. Son rêve était plutôt étrange bien qu’agréable. Il se trouvait dans la même taverne, remise sur pieds, suivant les conseils de Shinzo afin de profiter au maximum de la bouteille de saké qui se trouvait devant lui. Puis le barman sembla s’effrayer en criant de ne pas réveiller quelqu’un. Il s’affolait et se prenait la tête entre les mains, se mordait les doigts, lorsque, soudainement, l’environnement du Chuunin se déforma et se modula en une piteuse caverne. Mobiliers retournés ou détruits, la taverne ne ressemblait plus à rien de connu. La table qu’il partageait avec Shinzo se recouvrit de bouteilles, vides, au grand dam du personnage. Puis, comme si le monde s’était arrêté, toutes les personnes à l’intérieur du bar disparurent et Darok ressentit une atroce douleur au niveau du menton. Il tomba de sa chaise et ouvrit les yeux. Le Réprouvé se tenait devant lui, furieux, et l’avait frappé. Il remarqua que la tablette était penchée, c’était sûrement ce qui l’avait cogné. Il mit cependant un certain temps avant que son cerveau n’accepte ce raisonnement. Il remarqua que la vitesse de ses analyses dépassaient très nettement sa vitesse de réaction.
Mauvais signe.
« Petit con ! »
La phrase était sortie toute seule. Tant mieux, ainsi, il n’a pas eu à réfléchir à l’insulte qu’il devait lui jeter à la figure. Il se releva rapidement tout en se frottant le menton et se dépêcha d’engager le corps à corps avec le garçon. Son poing droit s’envola vers la figure du garçon, mais il réussit aisément à parer l’assaut. Sans attendre, le poing gauche parti vers les côtes, où aucune protection d’aucune sorte ne pouvait plus le déranger. Ses heures de sieste l’avait énormément aidé à récupérer de son combat, et il y voyait beaucoup plus clair. Le garçon recula de quelques pas, la respiration saccadée. Une chose frappa le Chuunin : la tenue de l’Hiyori. Alors qu’il lui avait permis de se protéger correctement pendant la guerre, il portait maintenant une tunique en fin tissu. Aucun rembourrage ni pièce cachée. Il n’y avait pas trente six mille raisons pour lesquelles un shinobi se ballade sans protection : il se fond dans la foule, où il est en congé. La deuxième est impossible par les temps qui courent… Un danger plane ; le Chuunin en était bien conscient. Mais il ne pouvait plus s’empêcher de foutre une raclée au Réprouvé, l’alcool contrôlant son corps et sa raison.
Chargeant sa main d’un chakra meurtrier, il lança son attaque vers le thorax du garçon, qui esquiva d’une roulade sur le côté. Darok remarqua une autre chose : malgré sa vivacité de réaction, le Réprouvé ne cherchait pas à riposter, ou n’en donnait pas l’impression. Tentait-il de l’avertir, ou venait-il juste lui dérober son titre si durement acquis ? Le poing qu’il avait lancé s’écrasa sur le comptoir du barman, qui se brisa en mille morceaux. Désespéré, le gérant s’effondra à genoux.
Instinctivement, comme la distance était bien tenue par le Genin, Darok s’empara d’une chaise en bois et la lança avec vigueur en direction du jeune. Une fois de plus, il esquiva habilement, contrairement à la vitre derrière lui. Le barman déjà au bord du suicide, s’effondra sur le sol, étourdi. Puis, le Chuunin tenta son premier pari. Il fonça de nouveaux sur son opposant, et lui décolla une gauche rapide. Le regard d’Iba changea, bleuissant, et, se pliant sur ses jambes, il contint l’attaque du Chuunin. Puis, saisissant son courage et sa force, il explosa la mâchoire de l’adolescent. Premier pari réussi. Sa main droite, s’enfonça dans la tempe du garçon, le sonnant et l’envoyant valdinguer dans les débris et les corps. Lui aussi distrait par le coup, failli s’effondrer au sol, mais réussit finalement à tenir sur ses jambes.
La porte s’ouvrit à grand fracas, et trois hommes entrèrent. Ils arboraient tous le glyphe de Kiri et un chakra néfaste émanait de leur corps. Darok était toujours immobile, le coup d’Iba l’avait remis à sa place. Il ne comprit que maintenant la venue du garçon. Il s’inquiétait pour lui !? Alors qu’il ne faisait plus que boire et taper à longueur de journée ? Il leva son regard en direction de son élève. Il semblait complètement inconscient, et accusait le coup. Il s’était écrasé contre un précieux tonneau d’hydromel, liquide qui coulait sur son corps et sur ses vêtements.
Le Chuunin écarquilla ses yeux, désillusionné. Il se rendit alors compte de sa naïveté et surtout de son incapacité à réfléchir à temps. Il avait pourtant compris ce qui se passait. Alors pourquoi ? Pourquoi avait-il continué cet affrontement sans aucun sens ? Est-ce que son cerveau venait tout juste de comprendre ce qui se tramait dans l’ombre ? Avait-il mis autant de temps à réagir, après avoir remarqué toutes les incohérences du combat ? Le bruit du conflit avait sûrement amené ces gens jusqu’ici. C’est comme si un poids immense venait de s’abattre sur la pièce, et l’empêchait de bouger. Il se sentait piégé et humilié.
[Traître] «- Vous avez bien accomplit votre devoir, soldat. Laissez moi vous soulager d’un poids… »
Darok avait déjà lu une phrase du même type dans un ouvrage. C’était un roman policier, où les anbus étaient à la recherche d’un meurtrier. Il se souvenait que l’assassin employait souvent des métaphores pour désigner la vie. Derrière lui, il avait trois assassins. Stupide animal, il aurait dû savoir que la mort de Zabuza signifiait nouveau règne. Et qui dit nouveau règne, dit extermination de l’ancien. Il s’étonna de remarquer que son cerveau acceptait rapidement les différentes hypothèses de son analyse. Avait-il recouvert ses capacités après s’être rendu compte de la situation, ou bien le coup de l’Hiyori l’avait extirpé de sa torpeur mollassonne ? Quoi qu’il en soit, c’était dorénavant son tour de protéger le garçon. Il savait que s’il n’agissait pas assez rapidement, il allait mourir. Il fallait attendre le bon moment, celui ou l’ennemi aura relâché son attention en pensant la victoire sienne. Le kunai de l’assassin se chargeait progressivement en énergie. Darok la palpait et tous ses pores de la peau lui criait au danger. Il n’avait jamais été aussi proche de la mort. Et s’il n’arrivait plus à bouger convenablement, et laissait le Genin mourir ? Il préféra ne pas penser aux échecs…
Agile comme un singe, il se retourna promptement et arracha le kunai de la main de son agresseur, lui cassant deux doigts, puis lui asséna un violent coup de poing dans la tête qui lui brisa le nez. Finalement, les deux autres individus se chargèrent de le maîtriser en lui sautant dessus. Le Chuunin eut juste le temps de crier le nom de son disciple avant de s’effondrer sur le sol à cause du poids des attaquants. Il mit un coup de tête, lors de sa chute, dans le premier venu, qui lâcha prise, le front ensanglanté. Le genin cria et un dragon doré s’abattit sur les combattants. Darok et son assaillant réussirent à esquiver la technique, mais le malheureux qui avait pris de plein fouet la tête du Chuunin ne put pas en dire autant. Heureusement pour lui, il avait à portée de permutation une chaise en piteux état, qui lui valut son salut. Il se retrouva aux côtés d’Iba, la blessure au front soignée : un médecin ! Darok devait porter secours à son élève face à cet adversaire à l’art bien peu connu, mais en face de lui se dressait un vaillant adversaire. Ivre, Darok aurait été incapable de se débarrasser d’un antagoniste de sa trempe, mais dans son état, une telle chose n’était pas impossible. A en juger par sa carrure, il pratiquait le Taijutsu à haut niveau. Son étreinte était puissante, et il avait une bonne allonge. Un ennemi bien redoutable.
De son côté Iba, tentait tant bien que mal de résister à un adversaire plus fort que lui. Le combattant en face du Chuunin disparut un moment de sa vision. Derrière lui ? Rituellement, il leva son avant bras droit soutenu par la main gauche et le colla à sa tête. Le coup se heurta à sa protection et le fit voler sur plusieurs mètres, le secouant partiellement. Il se rattrapa sur ses mains, et s’accroupit ; sa vision se troublait quelque peu. Quelle connerie d’avoir bu ! Pourtant, Shinzo arrivait bien à se battre bourré, lui. L’expérience faisait-elle toute la différence ? De nouveau, le maître Taijutsu disparut et Darok ne douta pas une seconde de son emplacement. Il envoya un coup de pied retourné dans le visage de l’assaillant surpris.
Darok vola sur plusieurs mètres, sans en comprendre la raison. Il l’avait pourtant tapé en pleine figure, alors pourquoi ressentait-il la douleur dans son abdomen. Il cracha un long filet de sang, alors que son jouteur s’évapora une fois de plus. Le Chuunin renouvela son attaque et retoucha le visage du traître, sauf que cette fois, il protégea son ventre. Un poing s’y logea, puissamment et rapidement. L'individu frappé disparut en fumée, et à sa place se tenait une copie conforme de l'homme. Darok avait percé à jour sa stratégie.
« Un clone *kof* ? Je comprend mieux *kof*… Tu ne m’auras *kof* plus aussi facilement. »
[Traître] « Que tu crois. Tu n’as plus aucune chance de survie. »
Le troisième homme commençait à se relever, le nez et deux doigts en miettes. Iba était lui aussi malmené. Etait-ce la fin ? Le spécialiste Taijutsu élança sa jambe verticalement et tenta de saper la tête du Chuunin, lorsqu’un projectile métallique les sépara et alla se ficher dans la main du médecin, lui arrachant un rugissement. Darok venait de regagner un peu de distance et se permis un regard. Sur sa droite, à l’entrée, se tenait un homme, arborant le bandeau de Kiri. Darok regarda le nouvel arrivant, estropié. Nul doute, il s’agissant de Nimuro, gardien de l’orphelinat. Son aîné en fait. Une ribambelle d’armes furent envoyés au Genin.
[Nimuro] « Je crois que ceci t’appartiens. »
La cavalerie arrive-t-elle toujours à temps ? Apparemment, oui. S’ensuivit un dialogue entre le shinobi spécialisé en Taijutsu et le médecin infirme sur des valeurs telles que la bravoure ou la loyauté. Bref, un sermon sur les devoirs ninja.
[Nimuro] "J'ai changé d'avis ! Je ne peux plus rester les bras croisés à attendre alors que les Enfants de la Brume risquent leurs vies !"
*Les Enfant de la Brume ? Qu’est-ce que c’est ? Un groupe ? Il est bien pourri leur nom dis donc…*
[Nimuro] « Nous sommes les Enfants de la Brume et nous n'avons pas perdu notre Nindo ! Darok, Iba ! »
*Quoi ? Je fais parti de ce groupe pathétique ?* Sentant le danger imminent, Darok sorti de son étui son précieux « Taoshi ». Sur ses gardes, l’arme dédiée à son père le défendrait coûte que coûte. Darok comprit que cette fois, la bagarre ne s’arrêtera qu’à la mort des protagonistes. Alors que la discussion prit fin, les combats redoublèrent d’intensité. Iba se saisit d’un fumaa shuriken, et indiquant à son sensei de se baisser l’envoya vers le spécialiste Taijutsu. Pendant ce temps, Darok avait ramassé un plateau en acier rigide, servait habituellement à apporter les boissons. Le maître Taijutsu dévia le shuriken d’un adroit coup de pied et s’aperçut qu’un disque volait droit vers lui. Il mit en pratique une esquive habile et le projectile passa à ses côtés sans pour autant le toucher. Une fois de plus, le duo avait piégé leurs adversaires, en les alignant, et voilà que l’homme au nez brisé reçu de plein fouet l’objet aérien. Celui là était déjà hors compétition.
Darok s’avança vers son premier rival, arme en main, mais se fit prestement renvoyé par un coup de pied dévastateur. Il commençait à difficilement supporter la douleur et un mal de tête commença à le prendre. Le monde tournait autour de lui. Augmentant sa concentration, il parvint à un équilibre et le décor cessa de fondre. Iba avait déjà préparer sa technique, et l’hydromel prit la forme d’un serpent. Montrant sa célérité, l’animal s’enroula autour du combattant, l’emprisonnant. L’homme tenta vainement de se libérer, sans succès. Puis, il se mit à rire. Impensable dans une telle situation, le prisonnier ne pouvait qu’être stressé et rire nerveusement. Mais le son qui sortait de la prison aqueuse était celui d’un homme sûr de lui.
[Traître] « Pathétique, tout ceci ne sers à rien. Voici… ma botte secrète ! Ouverture de la première porte ! »
Un halo d’énergie sortit de son corps et il lança son pied droit, détruisant l’animal doré. L’hydromel s’écarta en des milliers de gouttes, laissant l’homme à l’air libre. Ayant anticipé tout ceci, Darok était juste devant le shinobi adverse, et préparait sa technique qui leur assurerait la victoire. Il plaça ses mains en avant, et une sphère aqueuse engloba l’individu sans lui laisser le moindre temps de réaction. Le duo s’était parfaitement entendu pour parvenir à cette conclusion.
« C’est toi qui est pathétique… Hiyori, achèves le, c’est maintenant, ou jamais. Je ne suis pas sûr de tenir longtemps encore. J’ai des vertiges, alors dépêches toi.»
Le genin semblait hésiter, et il laissait Darok se morfondre dans la transpiration et l’effort. La boule commença à se déformer, et Darok avait de plus en plus de mal à contenir le Taijutseur à l’intérieur.
« Gèles moi ça, Iba ! Tues le ! » |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Sam 28 Oct - 17:58 | |
| C’est étonnant comme le temps semble avoir une vitesse différente en fonction des situations. Il y a des moments où l’on se sens profondément seul, ou bien on s’ennuie ; et les secondes paraissent des années. Et puis, il y a d’autres instants, où l’on arrive pas à rattraper la marche du temps. On souhaiterait l’arrêter, mais rien n’y fait. C’est un peu ce que ressentait Iba à ce moment précis. Le médecin s’était relevé d’un bond, alors que lui pataugeait encore dans la boisson. Les images s’étaient faites claires, mais il se demanda s’il n’aura pas préféré, tout compte fait, rester « aveugle ». Le médecin le chargeait, scalpel à la main. Son esprit, encore engourdi, ne réagissait pas assez vite. Non, finalement, il ne préférait ne pas voir, et il ferma les yeux.
Plotch…plotch…
Du sang à n’en pas douter…Son sang ? Etait-ce fini ? Allait-il finir ainsi ? Mourir dans les décombres d’un bar… Pourtant il ne ressentait aucune douleur, rien. Etait-ce déjà l'épilogue? Ses paupières se relevèrent timidement… Son adversaire avait un shuriken planté dans la paume de la main, et il essayait tant bien que mal de le retirer.
Darok ?
Non il était toujours occupé avec le maître Taijutsu, mais qui alors ? Se retournant, il aperçu alors une silhouette familière : Nimuro… Il était venu à son secours ; lui qui ne voulait plus se battre ? L’irruption du chuunin médecin avait provoqué quelques remous, et les affrontements s’étaient arrêtés, à la grande chance d’Iba, qui mettait à profit ce précieux temps gagné pour retrouver toutes ses capacités. Rapidement, il se retrouva en possession de ses armes ramenées par Nimuro. La joute verbale entre ce dernier et leurs assaillants semblaient se clore. Un ordre de Nimuro, un regard de Darok, il n’en fallut pas plus au garçon pour comprendre ce qu’il avait à faire. Il ne pouvait pas laisser partir leurs assassins maintenant que leur identités étaient connues : les enfants de l’orphelinats, et toutes les personnes susceptibles d’avoir des liens avec eux, seraient en danger.
Il allait falloir tuer…
Le garçon ne s’était jamais vraiment fait à cette idée…Vaincre ou mourir, tel était la loi, immuable et éternelle. Déjà les échanges d’attaques parades reprenaient… A en juger par les mouvements d’esquive de Darok, ce dernier avait retrouvé une partie de ses facultés. C’était plutôt rassurant. Sa main se posa sur l’anneau circulaire de son fuma shuriken. D’un geste précis, il enclencha le mécanisme, et les pales se désunirent pour former une mortelle étoile. Il banda ses muscles, visa…
«- Darok ! A terre ! »
Immédiatement le chuunin s’exécuta, et le projectile fila, sifflant dans les airs. Le duo fit alors preuve d’une coordination hors paire… On aurait put croire qu’il y avait là plusieurs années d’expérience, de mise en commun, d’entente tactique. Comme deux pièces d’un puzzle, leurs assauts se combinèrent. Le chuunin s’était saisi d’un lourd plateau, aux formes aérodynamiques, qu’il projeta – sans plus de cérémonie – sur le maître taïjutsu. Le fuma d’Iba fut dévié à l’aide d’un puissant coup de pied, tandis que redoublant d’adresse, leur adversaire esquiva le plat à boissons.
[Traître] «- Raté ! », une joie malsaine perçait ses propos…
*Baka…*
Iba n’avait pas simplement « tiré dans le tas », et cela Darok l’avait tout de suite compris. Pour parer le fuma, le ninja renégat avait dû reculer de deux pas, et s’était aligné avec son camarade défiguré : le plateau de Darok ne visait nullement à blesser le maître taïjutsu, juste à le mettre en difficulté. Son but premier restait toutefois d’attendre l’homme au nez cassé, ce qui ne manqua pas, car ce dernier se remettait à peine du choc, et son partenaire lui avait caché le projectile … Le ninja s’écroula de nouveau, et ne se relèverait certainement plus. Déconcerté par l’attaque rondement menée de ses opposants, le taïjuteur laissa sa garde ouverte, ce que le genin ne manqua pas d’exploiter. En quelques secondes, ses pupilles virèrent au bleu pâle et tout le liquide à sa portée s’assembla. Il réalisa quelques signes et un nouveau dragon apparut, fondant sur son ennemi, et l’enserrant du plus fort qu’il put. Il fallait immobiliser l’ennemi. Bandant sa volonté, le dragon essaya d’étouffer sa proie, tel un boa. Luttant contre l’emprise, l’homme se débattait, puis il s’esclaffa. Trop concentré sur sa technique, Iba ne le releva même pas…
[Traître] «- Pathétique, tout ceci ne sers à rien. Voici… ma botte secrète ! Ouverture de la première porte ! »
Son énergie se décupla en un instant, le garçon ne pourrait pas tenir plus longtemps son emprise. Trois larges coups, rapides et précis, eurent raison de son dragon, le dissipant en une pluie de fines goulettes. Qu’importe ! il avait joué correctement son rôle, permettant à Darok d’avoir assez de temps, et aussi une ouverture pour lancer sa technique. Le ninja n’avait rien vu arriver…
[Darok] «- Suiton ! Suiron no jutsu !
Ce qui était quelques secondes auparavant, un fier dragon se transforma en une dangereuse prison aqueuse. L’adversaire était prisonnier, il fallait l’achever maintenant…
[Darok] «- C’est toi qui est pathétique… Hiyori, achèves le, c’est maintenant, ou jamais. Je ne suis pas sûr de tenir longtemps encore. J’ai des vertiges, alors dépêches toi. »
Iba ne réagit pas. Il fallait tuer ; il n’avait jamais accomplit pareil acte, même durant la guerre… Où puiser la force ?…Tuer…il n’était pas assez fort pour cela…pas encore. La lutte à laquelle se livrait son esprit était clairement visible, quant à la sphère de Darok, elle avait de plus en plus de mal à conserver une forme consistante.
[Darok] «- Gèles moi ça, Iba ! Tues le ! »
Darok approchait de sa limite, Iba s’avança. Tuer… Vaincre ou mourir…Manger ou être manger, tel était devenue Kiri : une jungle urbaine. Soudain, en une fraction de seconde, son cerveau assimila de travers les informations, et à ses yeux s’apposèrent : le visage des morts peuplant les ruelles, Shinzo-senseï, Zabuza-sama…son maître…les siens, sa propre famille, son sang… Resurgit une colère latente, une rancœur profonde. Serrant les dents, l’énergie l’entourant se fit plus dense. Cet homme allait payer pour les autres ! Néanmoins, le genin avait hésité trop longtemps…
[Traître] «- Ouverture de la deuxième porte ! »
La prison explosa sous le coup d’une violente vague d’énergie. L’onde de choc dégagée par l’homme fut telle, que Darok et Iba, reculèrent chacun de plusieurs mètres. Le genin effectua un mouvement leste, demi-cerculaire, avec sa main et l’eau sur le sol s’envola. Immédiatement, il ferma son poing et l’eau se cristallisa – et les gouttes d’eau devinrent autant d’aiguilles acérées… Nullement impressionné, son opposant, avec une vitesse inouïe, balaya l’assaut. Pas un pic de glace ne l’atteint…
Darok se jeta alors sur son adversaire, son kunai en main. Le maître Taïjutsu arrêta le coup en se saisissant du poignet du chuunin. De sa main de libre, il s’apprêtait à faire regretter son imprudence à Darok ; un puissant coup de poing allait s’abattre sur sa cage thoracique. Prompt, l’adolescent le stoppa. Son adversaire resta un moment incrédule. Sur le point de vue de la force, il était trois à quatre fois plus fort que son adversaire, pourtant Darok avait réussi le contrer, sans que son poignet ne se casse, ni même reculer. La raison était simple, le chuunin avait anticipé l’assaut et concentré son chakra dans sa paume, pour encaisser sans broncher la monstrueuse frappe, et dans ses pieds, pour adhérer au planché et ne pas reculer sous la puissance du coup. Pas de doute, il maîtrisait son sujet, et actuellement, les deux mains de son adversaire, ce qui l’immobilisait partiellement. Saisissant le but de la manœuvre, Iba s’élança, les mains chargées d’énergie, glissant sur l’eau à l’aide, là aussi de chakra…
Une fois de plus, leur adversaire fut prit de court. Le garçon donna deux coups à son adversaire, sans grand effet apparents, pourtant quelques secondes plus tard, l’eau sur son corps se mit à geler, réduisant ses capacités motrices. Darok put alors échapper à la mortelle étreinte de son adversaire... Il ne faisait pas bon avoir prit un bain dans une prison aqueuse, face à deux maître ninjutsu du village de la Brume. Toutefois le genin avait fait une erreur de calcul, son opposant dégageait beaucoup trop de chakra sous cette forme, tant et tel qu’il fit fondre la glace presque aussitôt. Il envoya prestement baladé Iba, d’un bon coup de pieds dans l’épaule, qui laissa échapper un cri de douleur. Pivotant sur lui-même, et conservant la jambe tendue, il balaya les trois Darok qui fonçait sur lui à vive allure.
[Traître] «- Tu ne m’aura plus avec cette technique… »
[Darok] «- Crois-tu ?, répondit-il ironiquement.
La voix provenait de ses pieds. Darok se trouvait aux pieds de son adversaire et se releva prestement. Comment ? Ils étaient quatre et non trois. Les trois premiers avaient juste servi à faire écran, tandis que le vrai lui, s’était élancé, dos contre le sol, glissant à l’aide de son chakra, comme on glisse sur une luge, pour échapper au champ de vision de son adversaire. Trop tard pour réagir ou s’échapper, il était fait comme un rat. Et pour la deuxième fois en moins de cinq minutes, l’homme se retrouvait enfermé dans une bulle d’eau.
L’air se fit alors glacial, les cheveux sur la tête d’Iba se hérissèrent légèrement. Sa gemme à la main droite se mit à luire fortement. Il abattit son poing sur la prison de Darok…
«- MEURS ! », ces mots sonnaient faux dans sa bouche…
C’était fini, la bulle d’eau n’était plus qu’un bloc de glace. Iba avait offert un tombeau translucide et froid à son adversaire. C’était fini… Le garçon essuya la sueur froide qui perlait sur son front. Nimuro ? Tout de suite, il tourna son regard dans sa direction. Le médecin était toujours vivant, son homologue gisait au sol, dans son propre sang. Etait-il mort ? Le chuunin médecin soignait ses propres blessures. Iba vérifia alors mentalement s’il était « entier ». Il avait encore mal à la tête, et cela ne passerait certainement pas tout de suite, et son épaule gauche était endolorie…Il y avait aussi quelques contusions, un ou deux bleus par ci par là, mais en fin de compte il s’en tirait bien. La voix de Darok, lui criant dessus, fit sursauter le garçon, ainsi que Nimuro, craignant chacun qu’un nouveau danger n’arrive.
[Darok] «- Espèce d’idiot ! Comment je fais maintenant avec ma main enfermée dans la glace ? ! Hein ! Tu y as pensé triples buses !
A ces mots, les trois camarades éclatèrent de rires, comme pour extérioriser le stress de la bataille, pour se vider de leur anxiété… Une minute plus tard, Darok était de nouveau libre. Le trio se tourna vers le dernier des assaillants encore vivant. Les trois jeunes gens étaient bien décidé à le faire parler, il allait cracher toutes les informations auxquelles il avait eut accès : commanditaires – noms des traîtres – points de rencontres – moyens à leurs dispositions – éventuels mots de passe ou code – tout, absolument tout…
Dans un coin se tenait le tenancier, qui n’en revenait toujours pas. Plus rien ne tenait debout, rien n’était encore en bon état…il pouvait fermer boutique. Les ninjas avaient tout ravagé. D’abord la guerre, et dorénavant cela…il se demandait si sa vie n’aurait pas été plus tranquille sans ces maudits fauteurs de troubles. |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Mar 31 Oct - 18:31 | |
| Une fois le stress du combat passé, Nimuro rit de bon coeur avec Darok et Iba. Il relâcha le jutsu qui lui permettait de mouvoir sa jambe infirme et s'avança du cercueil de glace en boitant, passant une main le long de sa surface lisse et froide.
"C'est fini pour celui-ci... Les deux autres vivent encore, nous pourrons les interroger et faire un rapport détaillé à Shinji-sama..."
[Darok] "Pourquoi ne pas avoir achevé ton adversaire ? Après tout il a tenté de nous tuer et nous n'avons pas besoin de deux hommes à interroger..."
"Je suis Médecin ; mon devoir est avant tout de préserver des vies, même si je suis un shinobi. Mon adversaire l'est aussi, et quand bien même il est notre ennemi, Kiri a encore besoin de gens comme lui et moi pour se remettre sur pied."
[Darok] "Mais il fait partie de ces hommes qui veulent renverser l'ordre établi par Zabuza-sama ! C'est un traître à la nation !"
"Et nous, que sommes-nous ? Zabuza-sama a pris le pouvoir par coup d'état ; lui aussi a renversé l'ordre établi et s'est proclamé Mizukage, lui aussi a longtemps été considéré comme un renégat, pourtant nous le suivons aveuglément et sommes prêts à mourir pour les idéaux qu'il nous a laissés. Ne t'es-tu jamais demandé si ce n'était pas la même chose dans le camp adverse ?"
Darok et Iba restèrent interdits quelques instants. En effet, ils ne s'étaient jamais posés la question, jamais le doute d'une quelconque injustice de leur part ne leur avait traversé l'esprit. Ils oeuvraient pour le bien de Kiri et sous le commandement d'un grand homme, ça ils en restaient persuadés, mais quelque part, ils se sentaient mal à l'aise.
[Iba] "Je suppose que malgré ce, nous n'avons pas d'autre alternative que de nous battre..."
"Effectivement. Quoi que nous fassions, nous trouverons toujours des gens qui s'opposent à nous, et vu la situation actuelle nous devrons parfois tuer nos adversaires, mettre terme à leur vie et à leurs rêves afin de faire prévaloir les nôtres. C'est cruel et égoïste, mais il en est ainsi, sinon nous pouvons toujours attendre la mort..."
Des bruits de pas de course dans la ruelle mirent un terme à la conversation. Il était grand temps de filer en quatrième vitesse avant que l'on se rende compte que des Enfants de la Brume étaient impliqués. Nimuro fit un signe de la tête à ses deux compatriotes qui acquiescèrent en retour et prirent chacun un de leur détracteurs sur le dos. Tous trois passèrent par la fenêtre donnant sur l'arrière-cour et filèrent en direction de la mairie.
Darok et Iba prirent aisément la tête du cortège ; Nimuro était un peu en retrait, son membre handicapé le ralentissant. Le petit garçon tourna la tête dans sa direction plusieurs fois, mais le Chuunin se contenta d'acquiescer de la tête pour le rassurer.
Une fois arrivés à destination, le Médecin intima à ses deux compatriotes de l'attendre près de la porte de derrière. Lui, entra par la porte principale et promit de revenir au plus vite.
Les minutes défilèrent, longues et interminables. Le maître et le disciple restèrent sur leurs gardes, prêts à être attaqués à chaque seconde. En parfaite simultanéité, ils se retournèrent, arme en main, vers la porte qui venait de grincer et se relâchérent en voyant Nimuro et Shinji. Le Chuunin avait tenu parole.
[Shinji] "Rentrez ! Vite !"
Il n'en fallut pas plus à ces deux-ci pour obtempérer et se faufiler à travers l'entrée à toute vitesse. Darok, épuisé par toutes ses émotions, se laissa glisser le long du mur et souffla.
[Shinji] "Nimuro m'a expliqué la situation. Je tenais à vous féliciter et vous réprimander tous les trois. Darok, pour quelle raison abuses-tu d'alcool à outrance ? Crois-tu vraiment que c'est cela le devoir d'un Chuunin ? Tu fais honte à ton bandeau ! D'ailleurs, où est-il ?
Iba, pourquoi t'es tu jeté dans l'action sans réfléchir ? Tu aurais pu te faire tuer inutilement ! De plus, dans des cas comme ceux-ci, tu te dois de prévenir les autorités compétentes, pas agir de ton propre chef !
Nimuro, pourquoi n'est tu pas allé directement là bas et envoyé Iba nous prévenir ? Ton manque de directivité aurait pu vous coûter la vie à tous les trois !
Cependant, je suis heureux de vous savoir sains et saufs et prêts à vous battre pour nos idéaux. Je vais vous donner congé à tous les trois pour la journée, mais j'attends un rapport de la part de chacun. Je vais faire interroger ces deux hommes et étouffer le meurtre du troisième, mais votre position au sein du village va être plus que compromise, je pense que je vais devoir vous faire partir en mission quelques temps. Je vous ferai part de votre assignation sous peu. Vous pouvez partir.
Les trois Enfants de la Brume opinèrent du chef et quittèrent la Mairie de Kiri, chacun dans une direction différente.
[Darok, Iba : +8 EXP RP] |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Jeu 2 Nov - 12:45 | |
| [Edit du post, que je trouvais un peu court.] |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Dim 4 Fév - 13:42 | |
| Le temps était chaud, pas trop humide, agréable, et tout et tout. L'ambiance à la terrasse de la Fleur Polaire était calme, reposante, et tout et tout. Les rares consommateurs n'étaient que quelques citadins tout à fait normaux venus s'accorder une petite pose, et il était encore trop tôt pour la brusque affluence de ninja arrivés à la fin de leur journée d'entraînement, avec tout le bruit et le désordre que cela impliquait.
Et pourtant, malgré ces conditions idéales, Zen ne tarda pas à réaliser dans quelle mesure il avait commis une erreur en sacrifiant à la traditionnelle invitation après une dispute...
Le problème, c’était qu’une fois sorti du contexte des études, au niveau d’Ine au même au sien, il n’était plus à l’aise dans aucun sujet de conversation. Dès lors qu’il s’agissait de discuter de la pluie et du beau temps, il n’était plus guère capable de formuler plus qu’une réponse vaguement convaincu, et comptant rarement plus de deux ou trois mots.
Bien sûr, il restait un sujet qu’il maîtrisait relativement bien : lui même. Mais il avait déjà prouvé qu’il n’était pas vraiment disposé à l’aborder. La vérité, c’était que les choses s’amélioraient petit à petit pour lui, sans qu’il ait besoin d’autre aide extérieure que celle qu’on lui avait déjà apportée. Il pensait que le plus dur était fait, et qu’il pouvait bien parcourir le chemin qui lui restait sans avoir besoin de personne. Il se demandait si c’était ça qui avait agacé Ine, quelques dizaines de minutes plus tôt. Il ne comprenait pas bien…
Franchement gêné de couper court à la conversation chaque fois que la jeune femme trouvait un sujet, Zen réfléchit un instant et chercha à engager une discussion qu’il serait capable de tenir …
*n’empêche, c’est là qu’on voit que même si certaines personnes me prennent pour un petit génie, il reste des domaines où mon incapacité est à la limite du pathologique … *
Alors que le serveur notait leurs commandes, le chunin lança sur un ton désuet :
« - Tout à l’heure, tu m’as dit que c’était la première fois qu’on t’invitait. Ce qui me fait penser qu’hormis le fait que tu as été actrice, je ne sais pas grand chose de ce que tu faisais avant de venir ici…
Il était conscient de lui demander précisément ce qu’il ne voulait pas qu’elle lui demande. Et il était naturellement tout disposé à restreindre sa curiosité au moindre signe d’impatience de la part de la jeune femme. |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Dim 4 Fév - 18:47 | |
| Ine ne le croyait toujours pas. Elle avait suivi Zen jusqu’à la Fleur Polaire, bar-restaurant qu’elle avait déjà remarqué au cours de ses pérégrinations à Kiri no Kuni, sans toutefois jamais oser y entrer. Ce genre d’endroit n’accueillait généralement pas très bien les gaijin peu fortunés, que l’on accusait de provoquer le désordre. Au fur-et-à-mesure du temps, les nomades en arrivaient à s’interdire certaines choses, sans plus savoir quelle en était l’origine. Naturellement, Ine n’avait pas remis en cause ce que son instinct lui dictait. C’était comme cela, et l’on ne devait pas chercher à se demander pourquoi.
Zen, sans le savoir, venait d’ouvrir chez Ine la porte qu’elle gardait désespérément fermée, et ce totalement inconsciemment. Depuis son arrivée à Kiri no Kuni, elle avait appris beaucoup de choses, mais sa nature de « gaijin » était restée, comme un blocage profondément enfoui. Toutes les peines du monde qu’elle éprouvait, par exemple, à pénétrer certains bâtiments, comme l’administration ou la bibliothèque, où elle s’attendait à chaque instant à être interpellée et jetée dehors.
Et pourtant… Zen l’avait traitée avec respect quand elle était arrivée à Kiri no Kuni. Le facteur la saluait maintenant, dès qu’il la croisait. Ren’ai l’avait accueillie chez lui. Nimuro n’avait pas été méprisant le moins du monde. Et maintenant, Zen l’invitait dans un bar. Les serveuses ne la fixèrent pas bizarrement quand ils entrèrent, pas plus que le peu de clients déjà présents. Là où elle aurait eu des regards incendiaires quelques semaines auparavant, il y avait de l’indifférence. Ce bandeau qu’elle portait négligemment à la ceinture avait changé le regard que les gens avaient sur elle. Finalement, elle n’était plus gaijin. Elle était Kiréenne.
Zen choisit de s’intaller en terrasse. L’air était doux, presque chaud. L’humidité ambiante avait perdu son caractère voilé pour se faire le plus discret possible. Un temps peu commun à Kiri, ce qui rendait l’invitation d’autant plus agréable.
Malgré tout, Ine sentit le malaise de Zen dès qu’ils furent confortablement assis. Après un silence un peu pesant, elle tenta d’engager la conversation sur des sujets bateaux, pour le mettre en confiance, mais le peu de mots qu’il marmonnait en réponse la renseigna sur l’inutilité de sa tentative.
La kunoichi se demandait si ce manque de conversation était lié à elle en particulier, ou si le jeune homme était comme ça avec tout le monde. A moins que les évènements qui avaient précédés n’aient gâché toutes ses chances de nouer des liens d’amitié avec le chuunin. A dire vrai, Ine ne comprenait pas bien pourquoi il avait joué la comédie, surtout face à elle. Cela aurait été tellement plus simple de dire tout bêtement que ça allait moyen, et elle n’aurait pas poser plus de question. Le cours se serait déroulé normalement. Pas de provocation, pas d’agacement. Normalement.
Ou peut-être simplement qu’il ne l’appréciait pas tout particulièrement. Il lui avait bien spécifié que son sort l’importait peu. Ine avait beau connaître la dure discipline à laquelle s’accrochaient les shinobi, elle avait cru qu’ils s’entendaient bien tous les deux. A présent, elle se rendait compte qu’elle s’était peut-être lourdement trompée. Par expérience, l’entraide était primordiale aux yeux d’Ine, et celui qui avait besoin d’aide en aucun cas ne passait pour un faible aux yeux des autres. Ni n’inspirait la compassion. La vérité pour Ine, c’était que Zen associait ce mot à quelque chose de négatif, quand son intention à elle venait du cœur.
Elle soupira, alors que Zen venait de couper court à sa énième tentative de converser. Elle fut tout de même rassurée de voir que cela l’embarassait un peu. Un serveur vint prendre leurs commandes. Elle fut surprise quand Zen lança d’un ton badin :
« Tout à l’heure, tu m’as dit que c’était la première fois qu’on t’invitait. Ce qui me fait penser qu’hormis le fait que tu as été actrice, je ne sais pas grand chose de ce que tu faisais avant de venir ici… » Ine le fixa un instant, consciente que cela le mettait mal à l’aise. Elle sourit et fit gentiment :
« Ne te crois pas obligé de me faire la politesse, Zen-san. »
Souhaitant dissocier ses leçons de l’invitation, Ine avait volontairement évité le « Sempai ». La jeune femme laissa le serveur poser leur deux verres devant eux, et fit tournoyer du bout du doigt la boisson fraiche qu’elle avait commandée.
« En fait, Zen-san, je voyageais plus que je n’étais actrice. Une nomade, en quelques sortes. Après, expliquer de quoi étaient faites mes journées, je doute que cela t’intéresse vraiment. Quant à ma vie avant de parcourir les routes avec la troupe, je fais l’impasse dessus. Une routine de piquage et de ramassage du riz, agrémentée de manière sporadique de levées sur les récoltes ou de mise à sac des cultures qui rendaient certaines années plus difficiles que d’autres. »
La jeune kunoichi arrêta le mouvement de son doigt et regarda le tourbillon qui animait son verre avec intensité. Certains passages de sa vie passée étaient profondément enfouis dans sa mémoire, et inconsciemment elle avait peur de les faire revenir en surface après tant d’efforts pour les oublier. |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Dim 4 Fév - 20:24 | |
| « Ne te crois pas obligé de me faire la politesse, Zen-san. »
Et paf. Prends toi ça dans les dents, tu l’as pas volée. Le chunin ne montra aucune réaction, mais la remarque attisa son sentiment de marcher sur des œufs. Curieux, il n’avait pourtant jamais eu cette impression de se planter à ce point dans une conversation. Ceci dit, il n’avait pas non plus discuté très souvent avec des gens de son age, et encore moins des jeunes femmes…
« En fait, Zen-san, je voyageais plus que je n’étais actrice. Une nomade, en quelques sortes. Après, expliquer de quoi étaient faites mes journées, je doute que cela t’intéresse vraiment. Quant à ma vie avant de parcourir les routes avec la troupe, je fais l’impasse dessus. Une routine de piquage et de ramassage du riz, agrémentée de manière sporadique de levées sur les récoltes ou de mise à sac des cultures qui rendaient certaines années plus difficiles que d’autres. »
Aucune surprise, elle ne s’était pas vraiment attardée sur le sujet. Et puis elle avait raison : honnêtement, il s’en fichait. La vie des champs n’avait jamais évoqué en lui la plus petite once d’intérêt, celle des routes non plus d’ailleurs. Alors pourquoi avoir posé cette question ? Ben … comme ça, juste pour faire la conversation.
Un ange passa. Puis deux. Puis trois. Le silence dura si longtemps qu’on aurait bien pu y faire passer toute une cargaison, de ces machins ailés.
Zen essaya de comprendre ce qui se passait à ce moment : pourquoi ce mur intangible s’était il dressé entre eux deux, alors qu’il faisait preuve de toute la bonne volonté dont il était capable. Ce n’était pas son genre de se plaindre des autres lorsque ses propres efforts ne payaient pas. En fait, ce n’était pas son genre de se plaindre du tout, et il était de plus en plus tenté de se contenter de payer la note et de partir. Il n’était pas obligé de bien s’entendre avec tout le monde, pas vrai ? Quand ça marche pas … ben ça marche pas, et puis c’est tout. Même si, très sincèrement, il aurait préféré que les choses soient plus simples.
La mauvaise humeur commença à pointer le bout de son nez chez le chunin. Non pas qu’il blâmait Ine, ou lui même, pour un quelconque motif, mais la tension qui régnait, additionnée à sa propre gène personnelle, commençaient à lui taper sur les nerfs. Typiquement le genre d’exaspération qui finissait immanquablement par lui faire dire des absurdités du style :
« - C’était pt’être pas une si bonne idée de venir ici finalement hein ?
Evidemment, il faisait uniquement allusion au fait qu’ils n’étaient pas plus avancés maintenant que dix minutes plus tôt, et il ne remettait en aucun cas en cause le geste amical dont il avait fait preuve à la base. De là à ce qu’Ine interprète ça correctement…
« - Allez va. Je suis juste pas doué pour ce genre de chose. On a prit une bonne pause, mais je crois bien qu’il est temps de nous remettre au travail. J’ai reçu une note qui m’indiquait qu’on t’avais assigné un terrain d’entraînement, pas vrai ? On a qu’à y faire un tour. On peut pas rester enfermé dans l’académie eternellement, hein ? |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Dim 4 Fév - 20:52 | |
| Le silence fut long, très long, avant que Zen ne s’avance à parler pour énoncer une vérité qu’Ine partageait très largement :
« C’était pt’être pas une si bonne idée de venir ici finalement hein ? »
Ine fut intensément soulagée. Elle avait beaucoup apprécié cette petite pause, et Zen avait été très gentil de l’inviter bien que ça l’ait mis mal à l’aise. Cependant, ce n’était pas la peine de continuer dans l’état des choses. Ce qu’espérait surtout la jeune femme, c’était que l’ambiance de leurs cours ne s’en ressente pas par la suite. S’il fallait plus de temps à Zen pour lui faire confiance, et bien soit, elle attendrait. De toute évidence, le chuunin ne l’accordait pas facilement. Ce n’était pas comme si elle n’avait pas été habituée…
« Allez va. Je suis juste pas doué pour ce genre de chose. On a prit une bonne pause, mais je crois bien qu’il est temps de nous remettre au travail. J’ai reçu une note qui m’indiquait qu’on t’avais assigné un terrain d’entraînement, pas vrai ? On a qu’à y faire un tour. On peut pas rester enfermé dans l’académie éternellement, hein ? »
Voilà qui plaisait bien plus à Ine ! Elle acquiesça, et se leva avec un peu de précipitation. Retourner à son aire d’entrainement l’enchantait, et prendre l’air leur ferait du bien à tous les deux. Elle sourit très largement à Zen, qui appréciait visiblement qu’elle ne le prenne pas mal.
Le chuunin se leva pour aller régler la note. Ils sortirent tout deux du restaurant, et la tension avait déjà considérablement diminué entre les deux jeunes gens. Ine pressait son professeur de lui parler de ce qu’elle allait apprendre cette fois-là, comme une enfant qui aurait déjà oublié qu’elle venait de se faire mal, et Zen fut enchanté de reprendre son masque de professeur plus ou moins serein. Ils se dirigèrent vers la zone des lacs, afin de reprendre l’entrainement de la jeune kunoichi. |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Dim 4 Fév - 21:42 | |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Sam 17 Fév - 20:18 | |
| Le délai d'attente était écoulé, et une note d'information était parvenue au domicile de Zen pour l'informer qu'il pouvait récupérer sa commande au magasin d'armes de Kiri. Sur le chemin de la boutique, il passa rapidement devant la "Fleur polaire" .
Le chunin ne portait que peu d'attention au brouhaha ambiant. Il jeta un oeil indifférent à la terrasse bondée du bar-restaurant en cet après midi agréable et (presque) ensoleillé. Il pressa un peu le pas. Il voyait déjà les hautes pagodes du centre ville, et apercevait, non sans une pointe d'impatience, l'enseigne de l'armurerie.
Soudain, il perçut quelque chose. Sur le moment, il ne put définir quoi, mais il sut que ça n'avait rien à voir avec une perception sensible habituelle. Interloqué, il s'arrêta de marcher et regarda autour de lui. Rien n'avait changé, pourtant... Non, les nombreux passants continuaient de vaquer, continuaient de papoter de la pluie et du beau temps. Les bâtiments solides qui bordaient la rue n'avaient rien perdu de leur consistance. La terrasse du restaurant était toujours aussi active, l'air était toujours aussi délicieusement frais, et les rayons du soleil perçaient toujours au travers d'une couche nuageuse plus fine que les autres jours. Rien n'avait changé, mais le malaise de Zen ne faiblit pas.
Il se retourna et entreprit de reprendre son chemin lorsque quelque chose changea. Son cerveau refusa d'abord d'y croire, mais l'évidence écrasante s'imposa. Devant lui, la rue grouillante et lumineuse avait laissé la place à ... rien !? Il distinguait toujours les pavés humides sous ses pieds, qui formaient une route s'étendant devant lui. Mais la route s'arrêtait brusquement à un peu plus de trois mètres du chunin. Au delà, il n'y avait strictement rien, seulement le vide noir et infini. Disparue l'enseigne de la banque, disparues les hautes pagodes, disparus les gens, ainsi que la rumeur de leur passage. Zen resta calme, même devant l'absurde. Il tourna doucement la tête. Les ténèbres avaient envahi la ville. A droite, il ne distinguait plus qu'une maigre portion de trottoir. A gauche, la façade d'un haut bâtiment laissait apparaître des fenêtres qui ne donnaient que sur le néant. Lorsqu'il leva les yeux, le vertige le prit alors que son regard ne pouvait plus se fixer sur quelque objet tangible que ce soit. Quelqu'un passa près de lui et marcha tranquillement, comme s'il ne s'en était pas rendu compte, dans l'obscurité qui l'engloutit sans un bruit. Zen se dit qu'il était trop calme. Amusé, il imagina quelque personnage grotesque, effaçant la réalité à l'aide d'une gomme gigantesque... Quand viendrait la panique ? Ou bien était-ce que son cerveau refusait simplement d'admettre que son emprise sur le monde lui échappait et se bornait à considérer que tout ceci était normal ? Pris de nausée, il chancela brusquement.
Il se jeta sur le sol, posa les mains bien à plat sur les pavés qu'il pouvait toucher, fixa son regard sur la pierre grise qu'il pouvait voir, concentra son attention sur sa respiration régulière qu'il pouvait entendre. Il combattit tant qu'il put l'impression de vertige qui l'envahissait.
Après quelques instants, il se sentit capable de se relever. Il eut la surprise de voir que plusieurs personnes s'étaient regroupées autour de lui et se penchaient vers lui. Il voyait leurs lèvres remuer, mais aucun son ne parvint à ses oreilles. Ce qui n'était pas tout à fait exact... Aucun son ne parvenait à sa conscience, mais ses tympans fonctionnaient probablement toujours correctement. Même alors qu'il se savait sous l'emprise d'une illusion, il ne perdit pas son sang froid. D'ailleurs, il remarqua ironiquement que c'était la deuxième fois qu'il se retrouvait confronté à un maître genjutsu, et il dut bien admettre que celui ci était peut être plus retors que le premier. Il se releva, et adopta une expression rassurante et enjouée.
"-C'est... c'est rien, j'ai fait un petit malaise. Ca m'arrive parfois, j'ai la santé assez fragile. Il n'ya .. ya pas de problème"
Il entendait parfaitement les mots qu'il articulait, comme s'il les avait prononcé seul dans sa chambre. Et il se rendait compte que les gens autours de lui l'entendaient aussi. Après quelques secondes passées à donner des explications plus ou moins convaincantes sur sa condition physique, il parvint à les rassurer et ils passèrent leur chemin.
Zen se retrouva seul. Mais il savait qu'il ne l'était pas.
Il se retourna vers ce qui aurait dû être la terrasse du bar-restaurant. Au milieu du néant à l'immobilisme dérangeant subsistait une table. Et à cette table, un vieil homme. Le chunin s'aperçut alors que la seule partie du monde dont il était conscient était précisément le chemin qui le mènerait à cette table. Comme éclairés par un spot très sélectif, les derniers pavés qu'il distinguait étaient ceux qui séparaient sa position de celle du vieil homme. Il ne pouvait pas encore en être sûr, mais il pensait bien avoir trouvé son agresseur. Il fit quelques pas et regarda derrière lui. Comme il le pensait, la portion du sol qu'il venait de fouler avait quitté le champ de ses perceptions. Le seul chemin qui restait était celui qui menait à la table, et il s'effacerait définitivement une fois franchi. Zen regarda l'homme, et fut surpris de le voir sourire et lui montrer la chaise devant lui, l'invitant manifestement à s'assoire.
Zen frissonna. Sa conscience l'abandonnant, il ne pouvait plus se reposer que sur sa logique. Et elle lui dictait que cet homme devait être largement plus puissant que lui, pour l'enfermer dans une illusion de ce type. Néanmoins, même s'il doutait de pouvoir y parvenir, il entreprit de briser le genjutsu. Mais alors qu'il se concentrait, debout dans ce qui restait de la rue, l'homme s'impatienta.
"-Tu serais plus confortablement installé ici pour faire ça."
La logique dicta à Zen qu'à cette distance, il n'aurait pas dû entendre aussi clairement la voix de son interlocuteur. Le brouhaha de la rue aurait dû couvrire ses paroles.
Il avança sans trop hésiter (de toute façon, que pouvait il faire d'autre ?) et s'installa en face de l'homme. Celui ci lui apparaissait à présent comme un véritable vieillard. Sa peau était profondément ridée, son crâne presque chauve augmentait l'aspect squelettique de son visage émacié. Son oeil droit était masqué par un bandeau noir. Etait il borgne ? D'autre part, il n'était pas vraiment assis dans l'un des sièges du restaurant mais dans une sorte de chaise-roulante. Une canne au pommeau délicatement ciselé était posée en travers de ses jambes. Tout en lui dégageait l'impression d'une vieillesse handicapante, mais assumée. Enfin, il n'avait pas de bandeau apparent. L'homme prit la parole d'un ton rauque :
"- Rappelle moi ton prénom s'il te plait.
La question choqua le chunin. Son agresseur ignorait il son identité ? Mais alors pourquoi s'en prenait il à lui ? Il répondit sur un ton où perçait la méfiance :
"- Zen Azechi. Puis-je vous demander le votre en retour ? "- Aah, oui. Le jeune Azechi... J'ai plutôt bien connu ton père tu sais ?
Il avait prononcé cette phrase calmement, comme s'il voulait simplement discuter avec le jeune homme. Ce dernier ne répondit pas. Il se contentait de fixer l'espace, devant lui, comme si son regard traversait le maître illusionniste. En réalité, il cherchait à gagner du temps, afin de se laisser une chance de se défaire de cette hallucination. Grâce à ses efforts, il en était arrivé à sentir, pas plus d'une seconde, une présence étrangère dans sa propre psyché. Il se sentait capable de briser son influence, si on lui en laissait l'occasion.
"- Et bien. Tu ne réponds pas. Tu n'as pas de question à me poser ? Tu ne veux pas réagir ? Tu te rends compte que tu es actuellement en mon pouvoir, n'est ce pas ? N'es tu pas intéressé par le fait que je te laisse encore t'exprimer ? Il marqua une pause, son visage ne montrait rien d'autre qu'une expression détendue. Aucune trace de colère ou de frustration. Il se pencha vers Zen, souriant, et, tapotant légèrement sur son crâne dégarni, il lui murmura
"- Tu cherches à te débarrasser de ce que je t'ai mis là dedans, n'est ce pas ? Tu penses que tu peux y arriver ?
Le chunin lui rendit son sourire.
"- Pourquoi pas ? J'ai déjà contré des illusions, et elles m'avaient été infligées par de véritables maîtres...
L'homme étouffa un gloussement : "- Mwaha, oui, je n'ai plus accès aux rapports de missions depuis longtemps, mais j'ai entendu le bruit de la rue. Shinzo … Je trouve assez cocasse d'entendre qualifier ce vieux fou de "véritable maître". Peut être a t'il été techniquement doué en son temps ceci dit, je veux bien l'admettre... mais la question ne se pose plus vraiment maintenant, pas vrai ?"
Il se cala confortablement au fond de sa chaise roulante, joignit ses mains et se mit à regarder fixement son interlocuteur. Zen s'aperçut avec surprise qu'il attendait réellement de lui qu'il brise l'illusion. Il ne déclenchait apparemment pas d'autre assaut, ni ne cherchait à consolider celui ci.
*Pourquoi je dois toujours tomber sur ces vieux gâteux... Bon, je vais essayer de ne pas décevoir celui là.*
Et, effectivement, il se sentait en bonne voie pour y réussir. Il avait pu entendre pendant un bref instant la rumeur du restaurant, et il avait cru voir l'ombre diaphane de l'enseigne de la Fleur Polaire flotter devant lui. Il s'agissait de se convaincre soi même que ce que ses sens pouvaient percevoir n'étaient pas l'écho de la réalité mais un voile halluciné. Dès lors, Zen pensait qu'il lui serait possible "d'accrocher" une partie de la réalité (comme cette ombre transparente par exemple), et de tirer son propre esprit hors du genjutsu. Lui même ne comprenait pas vraiment comment il y parviendrait, mais , par intuition, il pensait qu'il pouvait s'en sortir comme ça.
Ca lui prit plus d'un quart d'heure, mais le chunin finit par se libérer de l'illusion. D'un coup, il recouvra l'ensemble de ses perceptions originales, accompagnées d'un vertige brutal et violent, ainsi que de maux de têtes. Sa vision resta partiellement brouillée par un nuage de points rouges pendant un long moment, et un bourdonnement strident accompagna la rumeur active de la rue durant le reste de son entrevue avec le vieil homme.
Ce dernier ne montra aucun changement dans son expression faciale, ce qui alarma le chunin. S'il avait réellement voulu qu'il s'extirpe de l'illusion, il aurait du au moins sourire, montrer une certaine satisfaction. Et si, en revanche, il avait été contrarié par ce fait (improbable, compte tenu du temps qu'il lui avait laissé pour contrer le genjutsu), il aurait dû afficher une certaine frustration. Mais cette absence de réaction pouvait avoir deux significations : soit Zen avait été trop lent, soit il y avait autre chose...
Le chunin décida de rester silencieux et d'attendre une réaction de la part de son interlocuteur. Pendant un instant, il songea à s'enfuir maintenant qu'il n'était plus sous l'emprise d'un genjutsu handicapant, mais il doutait de pouvoir y arriver si le vieil homme le refusait. D'autre part, sa curiosité avait été piquée au vif pendant leur échange : quel lien avait il entretenu avec son père ?
"- Je me demande quand même pourquoi tu as fait ça. Le silence du néant n'était il pas plus propice à notre discussion que ce brouhaha ambiant ?
La question dérouta légèrement le chunin. Bien sûr, dans l'absolu, le vieux avait raison, mais qui apprécierait de voir ses sens contrôlés par quelqu'un d'autre ?
"- Tu n'aimes sans doute pas l'idée qu'un intrus puisse filtrer à sa guise chacune de tes perceptions, c'est bien compréhensible. Tu n'as donc pas confiance en moi ? "- Je devrais ?
L'homme marqua une courte pause, puis : "- mmmh, pas encore. Mais peut être qu'il le faudra. En fin de compte, ça va dépendre de toi, et de ce que tu choisis. "- Je vais devoir choisir. Entre quelles options ? "- Tu verras en temps voulu. Pour l'instant ... tu n'as pas soif ? Nous sommes à la terrasse du bar le plus réputé de Kiri après tout, profitons en.
Ce vieillard avait une capacité fascinante à sauter du coq à l'âne, et il ne répondait à aucune question que le jeune chunin se posait. Même le but qu'il suivait lorsqu'il avait provoqué cette entrevue restait totalement obscur.
"- Vous ne m'avez toujours pas dit votre nom. *tentons un coup de bluff* Est-ce que vous avez peur que je puisse vous identifier ? Vous possédez des dons de ninjas, mais vous ne portez pas de bandeau. Votre présence ici est elle vraiment souhaitée ? "- Ohoh, ça fait beaucoup de questions en une fois. ... Serveuse, s'il vous plait ! ... hum, commençons par la dernière. Sache que je me fiche éperdument de l'avis des autres quant à ce que je fais et où je vais. Mais puisque je suis assis à cette terrasse en plein jour, tu devrais pouvoir en déduire que ma présence est au moins ... tolérée. Evidemment, certaines personnes ne seraient pas enchantées d'apprendre mon retour.
La serveuse, jeune fille aux cheveux sombres, noués, et au regard fatigué, choisit ce moment pour venir prendre les commandes. "- Un thé s'il vous plait. Bien chaud, surtout. "- Je n'ai pas soif, merci... "- ... Et un jus de fruit pour le gamin. Je ne te propose pas d'alcool, n'est ce pas ?
La fille tourna les talons et s'éclipsa dans la boutique, laissant les deux hommes en tête à tête.
"- Quelle était ton autre question inutile déjà ? Ah oui, et bien, non, je n'ai pas peur que tu m'identifies. Il y a bien quelques personnes que je n'ai pas envie de voir, pas encore, et qui pourtant chercheraient à prendre contact avec moi, ou simplement à faire quelque chose de ... contrariant. De là à dire que j'en ai peur... "- J'imagine que je ne peux pas vous demander qui sont ces gens ? "- Tu peux, mais n'attends pas de réponse. |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Sam 17 Fév - 20:24 | |
| La voix du vieil homme trahit son impatience. Zen s'y prenait mal, il avait dû manquer quelque chose. La perspective de voir son interlocuteur se défiler à la dernière minute sans répondre à ses questions lui était désagréable. D'autre part, il était sûrement du genre à parler par énigme, et le chunin risquait de passer à côté du "choix" sans même le remarquer. Il fallait relancer la discussion rapidement, et faire en sorte de poser les bonnes questions. Le vieux ne voulait pas donner de nom, mais peut être était il tout de même prêt à lâcher quelques informations si la question était formulée un peu différemment :
"- Qui êtes vous ? Au tac au tac : "- Je suis moi. "- Peut être que ça ne répond pas à tes attentes, mais laisse moi te dire que c'était une très bonne question, bien meilleure que les autres en tout cas.
"- Comment avez vous connu mon père ? "- Rhalalalala, peut être que je t'en demande trop après tout. C'est pas grave, on reverra ça une autre fois. "- Attendez !
Avait il crié ? Ce n'était pas son genre pourtant. Le vieux lui filait entre les pattes ? Et alors ? Apparemment il avait manqué quelque chose... et alors ? Il ne devrait pas accorder tant d'importance aux divagations d'un vieillard. Ce dernier, ayant commencé à se lever, s'interrompit dans son mouvement.
"- Tu veux poursuivre l'entretien ? Pourquoi ?
Le chunin fut bien en peine de répondre. Il l'ignorait lui même.
"- Peut être que tu as compris que je pouvais t'offrir quelque chose ?
C'était ça le choix ?
"- Peut être que tu te demandes aussi jusqu'où tu pourras aller ?
Non, pas vraiment...
"- Pour être honnête, je t'ai surestimé. Je pensais que tu arriverais à déceler le second genjutsu. Mais si tu as une volonté suffisante, on peut passer outre ce détail.
Second genjutsu ? Il n'en avait ressenti aucun effet.
"- Après tout, si j'y réfléchis, j'en ai testé de moins bons que toi. Alors pourquoi pas ? Même si tu n'as pas su le déceler, prouve moi au moins que tu peux t'en défaire.
Il avait terminé sa phrase sur un ton des plus moqueurs. S'amusait il ? Est ce qu'il y avait encore un piège sous ces paroles sucrées ? Zen n'eut pas le temps de se poser la question sérieusement. Soudain, une douleur fulgurante lui traversa les tempes, accompagnée de la certitude absolue et terrifiante qu'il n'était plus seul dans son esprit. Il sentait une présence maligne, blottie dans sa psyché. Impossible !
"- huhuh. Ne me regarde pas comme ça. Ca ne serait plus un test si je te donnais la clefs.
La présence ricanait. Zen pouvait l'entendre, l'écho d'un rire provocateur. Il le percevait aussi bien que s'il l'avait réellement entendu, à ceci près que le son semblait légèrement déformé. En fait, il n'avait aucun "relief", ce qui lui donnait un aspect artificiel encore plus dérangeant pour une conscience habituée à traiter des objets réels et extérieurs. Cette présence était parfaitement insupportable, et il devait s'en débarrasser immédiatement !
"- Tu ne poses plus de questions maintenant. Ce n'est pas grave, il y en a une à laquelle je n'ai pas répondu avec toute la précision dont j'aurais voulu doter mon développement. Tu m'as demandé quel était mon nom. Et bien, si tu parles du nom que m'ont donné mes parents à ma naissance, alors je n'ai pas de nom, car je n'en ai pas besoin. De toute façon toutes les personnes qui auraient pu retenir ce nom sont mortes... ou pire.
Zen n'écoutait plus l'homme que d'une oreille. Toute son attention était dirigée vers l'intérieur, où la présence continuait de rire comme un dément. Parfois, elle s'arrêtait, uniquement pour reprendre les paroles du vieux, en les singeant d'un manière grotesque. *Comment je me débarrasse de lui ?* Il le sentit se déplacer, excitant différentes parties de son cerveau à sa guise. Le contrôle de ses jambes sembla lui échapper un instant avant qu'il ne décide lui même de les bouger afin de retrouver l'assurance qu'il était toujours maître de son corps.
"- Si tu parles des nombreux noms qui m'ont été accordés au fil de mes faits d'armes, et bien ... ce ne sont pas vraiment MES noms, n'est ce pas ? Ce ne sont que des mots par lesquels mes ennemis, où ceux qui me craignent et redoutent ma puissance, réfèrent à moi. En fin de compte, ces noms ne sont que le reflet de la perception qu'ont eu les autres de mes actions, ils ne reflètent en aucun cas mon identité personnelle.
*J'arrive pas à le trouver*
"- N'est ce pas ?
*tais toi, vieil homme !* Zen frissonna. La présence avait disparu. Mais il n'avait rien fait pour.
"-Les gens comme moi n'ont pas besoin de nom. Seuls ceux qui veulent être connus en ont besoin. Ca a un petit côté pratique quand on cherche à se faire une réputation, évidemment, le bouche à oreille ne peut fonctionner que s'il y a un nom à faire passer.
Le chunin se souvint brusquement d'éléments perdus de son enfance. Sa mère lui annonçant que Shinji repassait son examen *quel examen déjà ?*, le ton de mépris affiché, blessant. *pourquoi maintenant* *non* *non non non non NON, DEGAGE !!* La présence n'avait pas disparu, elle s'était juste enfoncée un peu plus loin dans sa psyché. La voilà qui cherche et fouille dans sa mémoire en ricanant ! Qui pouvait tolerer qu'un étranger ait accès à ce genre d'informations ? Ce parasite parvenait même à extirper des souvenirs oubliés ! *DEHORS !!!!*
"- Même toi, tu n'en as pas besoin. Si tu réfléchis un peu, les seules personnes susceptibles de l'utiliser te connaissent suffisamment pour ne pas avoir besoin de s'en servir. Imagine que ton père veuille t'appeler, tu connais si bien sa voix que tu te retournerais vers lui même s'il ne prononçait pas ton nom, je ne me trompe pas ? Ah, mais peut être que mes exemples ne sont pas très convaincants.[
*ta gueule*
"- C'est si réducteur un nom. Nous sommes bien plus que ça.
*la ferme, je n'arrive plus...*
"- Nous sommes des identités. Nous sommes un passé, des choix révolus, des fardeaux à porter, des joies qui nous motivent. Nous sommes un intellect perturbé par des sentiments.
"-Est-ce que ... est ce que je peux vous demander de vous TAIRE ?!
Zen se sentait furieux. Frustré de ne pas avoir pu se débarrasser du parasite psychique qui l'infestait toujours, il reporta sa colère sur la source de sa distraction. Il ne se rendit pas compte que les gens se retournaient à présent vers lui, murmurant quelques paroles moqueuses.
"- Tes émotions prennent ils le pas sur ton intellect . . . Zen ?
Ses yeux se portèrent un instant sur les poings serrés et tremblants du chunin, puis ils roulèrent en direction de la porte du bar. La serveuse apparut, un plateau sur lequel étaient posés une tasse fumante et un verre rempli d'un liquide coloré.
*là...* Zen se ressaisit, il y avait encore une chance. La présence semblait être devenue possible à atteindre. Comment ? bonne question ... Mais il fallait juste faire un petit effort, juste un effort de volonté et il pourrait l'attraper. Il pourrait bientôt l'empêcher d'accéder à ses souvenirs, foyer de sa personnalité. Ses nerfs étaient à vif, mais il allait bientôt pouvoir retrouver la serennité nécessaire à son calme. Il se concentra, le monde autour de lui n'eut plus d'importance. Il parvint même à ignorer le vieil homme qui se calait à nouveau profondément dans son siège. Il souriait ? Zen se sentit aussi près de son but qu'il ne l'avait jamais été.
La douleur, intense, coupa court à toute tentative. Le retour à la réalité fut brutal et impitoyable. Il sentit la présence s'esquiver une fois de plus, dommage, il avait été si près !
Il leva les yeux vers la serveuse. Celle ci semblait paniquée, toute désolée d'avoir bêtement renversé le thé brûlant sur ses jambes. Elle balbutiait des excuses incompréhensibles sans reprendre son souffle, mais savait elle seulement pourquoi elle s'excusait ? Devinait elle le mal qu'il avait eu à arriver jusque là ? Cette petite sotte, incapable de faire un travail, pourtant simple, correctement ! Et vas y que j'te demande pardon, que je t'affirme que ça se reproduira plus. Mais que pouvait il en avoir à foutre maintenant !? Une consommation gratuite ? ET ALORS ?! Cette gamine insensée méritait de ... *elle l'a pas fait expres* ... recevoir une correction, relative à la gravité ... *c'est pas grave, oublions ça* ... de sa connerie !
Il dut avoir un mouvement brusque, car la jeune fille sursauta. Son visage s'était il rapproché ? *je me suis levé ?* Zen sentit son bras droit s'armer, comme s'il allait frapper quelque chose. *euh... vraiment ?* La présence ricana.
[encore un chouia trop long : je coupe] |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Sam 17 Fév - 20:24 | |
| *pause, je n'arrive plus à suivre*
Une lassitude extrême s'empara de chacun de ses muscles. Il s'affala bruyamment sur sa chaise, et sa tête dodelina sur le côté. Il ferma les yeux, inspira profondément, puis les rouvrit. A l'intérieur, la présence continuait son petit jeu. Elle le perturbait, faisait remonter des souvenirs au hasard, lui faisaient croire des choses stupides (plus tard, il se rappellerait nettement avoir pensé que la gravité allait dans le mauvais sens, et qu'il était assis sur une chaise collée au plafond). Mais, à elle aussi, il accorda une pause.
Les éléments se remirent doucement en place dans sa tête. Il était à la terrasse d'un restaurant. Des gens le regardaient, et en plus, il ne frappait pas les gens. Comment avait il pu l'oublier ? Il ne frappait pas. Il échafaudait des plans de revanche parfois, mais il n'agissait jamais sur le coup. Il aimait bien avoir les idées claires quand il prenait des décisions. C'est pourquoi il serait préférables qu'il se retire maintenant.
"- c'est ... pas grave. Oubliez ça, je me suis un peu emporté.
Sa voix avait encore une sonorité très contrariée... Il reporta son attention sur le vieillard, et s'aperçut que son visage était radieux. La serveuse s'éclipsa discrètement, le visage empourpré par la honte. Elle n'osait plus relever le regard, de peur de croiser celui d'un client curieux. De plus, elle risquait sa place sur ce coup là...
La vision de Zen se brouilla, ses tempes bourdonnèrent furieusement pendant quelques secondes, puis tout revint à la normale. Plus de présence...
"- Hé hé hé, il n'y a pas d'autre artifice, rassure toi.
Le chunin reprenait son souffle. Il dévisageait le vieil homme d'un air agressif.
"- En fin de compte, tu n'as pas un talent fou mais tout de même un profil intéressant. J'imagine qu'on t'a toujours conseillé d'utiliser la peur, l'esprit de conservation et l'angoisse de la douleur pour faire pression sur tes victimes. Foutaises tout ça, paranoïa et orgueil sont des leviers bien plus puissants. Ils permettent de réveiller les plus basses pulsions qui sommeillent en nous. "- Tout ça, c'était vous... "- Evidemment, mais je t'aurais trouvé génial si tu t'en étais rendu compte alors que j'exerçais ma poigne sur toi. Ceci dit, je suis tout de même content, tu as passé le test avec succès. "- Le ... test ?
Zen avait l'esprit embrummé, il n'était plus sûr de comprendre ce que lui disait son interlocuteur. En quoi consistait le test ?
"- Oui, oh, ne sois pas empoté ! Tu n'as pas brutalisé la serveuse. Tu n'as pas compris que c'est à ça que je t'amenais ? La pauvre, ne va pas t'imaginer qu'elle était complice, et elle n'a pas commis sa maladresse sans aide non plus, hé hé.
Le sourire narquois et les yeux pétillants du vieillard rappelèrent au jeune homme Shinzo, son ancien professeur. *Shinzo était un plaisantin bourré, celui là prend vraiment plaisir à faire ce qu'il fait. Ses yeux ... il pourrait rire d'un bien plus terrible spectacle.*
"- Maintenant, et seulement maintenant, vient l'heure du choix. Je peux t'apporter beaucoup, et tu as la faculté de comprendre mes leçons. Evidemment, il y a quelques conditions... "- Des conditions ? Mon nom ... "- Oh, ça, ça n'est pas important je te l'ai dit. Tu comprendras bien assez tôt pourquoi tu n'en as pas besoin. Tu t'en trouveras un nouveau, qui correspondra à la nécessité. Moi même, par commodité, je te fournirai un nom par lequel tu devras référer à moi. Je ne suis pas un grand amateur des "sensei" et autres "professeur". Si tu es un élève attentif, je ne te resterai pas supérieur très longtemps. "- Pourquoi je vous suivrais ? J'ai déjà un enseignement ici, je peux apprendre mes techniques sans vous. "- Parce que je peux t'offrir beaucoup. Beaucoup plus que la "technique". Je te l'ai dit, elle ne fait pas tout, le vieux Shinzo en est le meilleur exemple. Je peux t'offrir la puissance au combat, évidemment, mais aussi quelque chose en plus : l'ascendant sur tes congénères. "- Et ... comment vous feriez ça ? L'"ascendant" sur mes congénères ? "- Lorsqu'on voit à quel point la race humaine se complait dans sa faiblesse, on se dit qu'il n'est pas si difficile de la dépasser. Tu partages mon avis, n'est ce pas ? Le handicap suprême, que pourtant personne ne nomme ainsi : ces émotions qui détournent l'intellect des choix les plus judicieux, ces émotions qui conduisent certains d'entre eux à se détruire. Tu vois où je veux en venir ? Et avant que Zen ne puisse répondre : Ne sois pas naïf, je ne ferai pas de toi un automate, mais un sage.
Un long silence s'établit alors que le chunin pesait la proposition qu'on venait de lui faire. Sans chercher à se voiler la face, il se dit qu'il n'était pas loin de penser comme le vieillard. Pour un ninja en général, et pour un maître genjutsu en particulier, il était important de pouvoir maîtriser ses émotions sur le champ de bataille sous peine de commettre des erreurs graves. Peut être pouvait il retirer quelque chose d'utile de cette collaboration, après tout... Ou peut être pas. Il avait du mal à accorder sa confiance à cet homme. Quelque chose en lui le gênait, même s'il ne pouvait dire exactement quoi.
"- Tu as quarante huit heures de réflexion. Après demain, à cette même heure, je serai ici et j'écouterai ta réponse. Je t'expliquerai alors davantage de choses. Un dernier détail, personne ne doit être au courant de cette entrevue. Nous sommes d'accord ? Si tu en parle a qui que ce soit, je le saurai. Pour le moment, je serai ton petit secret... Prends le temps de réfléchir.
L'homme s'arrêta. Il avait manifestement terminé et ne répondrait sans doute plus à aucune question. Pour des réponses pus précises, Zen aurait à apporter une réponse positive le lendemain. Le chunin empoigna les bords de sa chaise et se leva. Il jeta un dernier coup d'œil au vieillard, ainsi qu'aux clients qui s'étaient finalement désintéressés d'eux, puis il tourna les talons.
"- Afin que tu ne prenne pas ta décision à la légère, je vais quand même te dire un dernier petit quelque chose. J'ai utilisé ce même test sur quatorze personnes dans toute ma vie. Quatorze personnes que je pensais capables de suivre mon enseignement particulier. Et sur ces quatorze, seuls trois ont réussi à maîtriser leurs émotions avant de faire du mal à quelqu'un.
Sans se retourner, Zen continua d'avancer doucement.
"- Tu es la troisième personne. Shinji était la première...
Le chunin s'arrêta, et tourna la tête dans la direction du vieil homme. Il resta muet.
"- Pas un mot. A personne. Demain, même heure, même lieu. Passe une bonne nuit...
Le jeune homme reprit sa marche sans dire un mot et disparut bientôt dans la foule. Le vieux, quant à lui, se mit à parler tout seul.
"- Qu'en pense tu ? "- Il a un bon profil. Mais pourquoi lui avoir demandé de ne rien dire de cette discussion ? Shinji sait déjà que je suis là, et il en a probablement déduit ta présence. "- Comment sait il ? "- Je lui ai parlé, juste avant que Suna ne lance l'attaque. Il m'a demandé d'observer le combat et de veiller à ce que son fils ne soit pas tué. Je me suis dit que c'était un bon moyen de l'approcher et d'avoir une première idée. "- Etait-ce la seule raison ? "- Je considérais qu'il méritait que je lui rende un service, après tout ce temps. "- Suis le et assure toi qu'il prend bien le temps de considérer ma proposition. Je veux être sûr qu'il prendra sa décision seul, je n'ai pas besoin d'un gamin materné.
Aucun bruit, aucun remous dans l'air, mais le vieil homme était maintenant absolument seul. |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Sam 17 Fév - 20:52 | |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Jeu 13 Mar - 21:16 | |
| Information : il n'y a désormais plus de frais de consommation, vous pouvez poster comme s'il s'agissait d'un endroit normal. |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Lun 14 Avr - 16:36 | |
| -LES PLAISIRS DU BAR- J’étais fière de moi, je venais tout juste de passer Genin! Quel bonheur, en à peine deux mois j’avais atteint un niveau assez convenable pour un gosse de treize ans. Je n’avais pas encore un panel de techniques impressionnant mais je comptais bien affiner ma maîtrise des arts ninjas, notamment dans le Genjutsu, cet art fabuleux que j’avais put approcher grâce à un professeur : Eichino Kenji. Grâce à lui j’avais put comprendre les préceptes primaires de l’art illusoire. Après être sorti de l’académie, que j’avais quitté avec mon bandeau ninja, j’avais donc décider de me rendre au Bar, histoire de me désaltérer et de fêter, seul ou pas, ma promotion récente. « La fleur Polaire » m’avait été conseillé par l’homme qui m’avait fait intégrer l’académie…
J’avais sympathisé avec lui. Notre première rencontre n’avait pas été fructueuse, mais par la suite nous avons appris à nous connaître et à nous respecter, il s’appelle donc Kiruha et est Chuunin. Il m’avais appris plein de choses, finalement nous n’étiez pas si éloigné que cela, caractériellement parlant. En effet il avait le même esprit espiègle que Jinko et moi-même. Jinko. En ce moment même il était lui aussi en train de passer cet examen. Je n’avais pas eut grand-chose à faire, ci ce n’est que j’ai dut parler de mes motivations et exécuter une technique : La métamorphose, que je réussi avec brio.
Désormais j’étais en train de marcher dans les rues, tranquillement, serein. Quelque chose me disait que ce soir j’allais m’amuser, et faire de belles rencontres. Enfin! La seule chose que je cherchais réellement pour le moment ce n’était pas un ami, mais à boire, de l’alcool, histoire de ne pas trop m’inquiéter pour le reste de ma carrière ninja qui se profilait. J’arrivais au fameux Bar-Restaurant. Les odeurs qui se dégageaient de l’entrée me faisaient frémir de plaisir, et gargouiller mon ventre.
J’entrais tout de même, entrant dans la partie bar du bâtiment. Je m’asseyais à une table, toutes les autres étaient prises, il y avait quatre autres places, et j’espérais qu’elle se remplirait. Se saouler seul, ce n’était pas très marrant. Enfin, j’avais pour idée de manger aussi! Mais les cuisiniers devaient être occuper à servir les véritables clients pour le moment. « Jak! Un verre d’alcool de riz doux s’il te plaît… »« Avec plaisir Ho! » On allait bientôt m’apporter mon verre, et quelqu’un fit son apparition en face de moi. Pas un serveur, non, quelqu’un d’autre, qui portait un bandeau ninja, tout comme moi.« Salut! Tu peux t’asseoir tu sais, entre ninja, on se soutient… »Je ne savais pas qu’elle allait être la réaction de cette personne, pour le moment je ne savais même pas si il s’agissait d’un homme ou d’une femme, je ne savais pas non plus qu’elle était son grade. Et puis la journée que j’avais passé ne me donnait pas trop envie de m’attarder sur ce genre de détail. Non, par contre, j’étais dans la possibilité de parler, à ce moment là. Oui, j’étais près à déblatérer des paroles entières. Pendant ce temps là, au fond du bar, j’entendais des rugissements. De vieux roublards qui étaient en train de se battre pour une histoire d’argent sans doute. |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Mar 22 Avr - 18:20 | |
| Liori rentra dans le même bar qu'Hotaru, quelques minutes après celui ci. Lui aussi était heureux d'avoir eut accès au grade de genin en à peine quelques mois, et il avait hâte de démarrer les choses sérieuses. Notamment, il espérait revoir Takeo, l'instructeur si susceptible qui lui avait fait remplir une tonne de paperasse pour que le Satsubatsu puisse rejoindre les bancs de l'académie. (D'ailleurs, ces derniers étaient pleins d'échardes). Donc une fois son grade genin en poche et son bandeau frontal au front -qui faisait encore mieux ressortir la blancheur de ses cheveux- Liori n'avait plus qu'une idée en tête. Se "remplir le bide jusqu'à exploser".
Liori poussa donc la porte du bar/restaurant, répondant au doux nom de "La Fleur Polaire". L'endroit était bondé et bien plus chaud que l'air extérieur, qui commençait à se rafraichir. Liori plus en avant dans le restaurant, et passa entre le table cherchant une place de libre. Finalement, il allait renoncer, quand il se fit interpeller.
[Hotaru] - Salut! Tu peux t’asseoir tu sais, entre ninja, on se soutient…
Liori se retourna pour voir de qui il s'agissait, et il constata que c'était un jeune garçon, deux ou trois années plus jeune que lui tout au plus. Lui aussi avait les cheveux blanc, mais son teint halée montrait qu'il n'appartenait pas à son clan. Néanmoins, la tête de ce jeune garçon lui rappelait quelque chose. Ces yeux gris, ce bandeau ninja et surtout, cette petite taille. Ce fut le déclic pour Liori. Ce garçon appartenait à sa promotion. Il pointa un index gauche accusateur, recouvert de bandage comme le reste de son bras, vers le visage d'Hotaru.
[Liori] - Mais tu es... Qui déjà ?
Il y eut un instant de flottement, durant lequel le Satsubatsu en profita pour s'assoir.
[Liori] - Enfin, quoi qu'il en soit merci de l'invitation. Il se tourna sur le côté et hurla après un serveur. GAAARCON ! Trois assiette de brochette de crevette, deux de boules de riz, et un thé, j'vous prie.
Lorsqu'il eut confirmation pour sa commande il se retourna vers Hotaru.
[Liori] - Euh... Sinon, comment s'est passé ton examen ?
Cela n'intéressait pas particulièrement Liori, mais il pensait qu'engager une conversation avec le nain lui ferait passer le temps plus vite en attendant sa commande.
[Désolé pour l'attente ^^'] |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Ven 2 Mai - 16:17 | |
| Je me retrouvais désormais en compagnie d’un genin, qui venait tout comme moi de passer son examen. Il avait réussi à ce qu’il paraissait, vu qu’il portait fièrement son bandeau frontal… Tout deux étions donc de nouveaux promus et étions officiellement des apprentis ninjas, une nouvelle vie commençait, finis le temps ou nous passions notre temps à l’académie et ou nous étions considérés comme des bons à riens. Non ! Désormais, maintenant, nous allions partir en mission, des missions périlleuses !!! Enfin, j’allais bien vite déchanter…
« Pour ta gouverne, je m’appelle Hotaru Hojin, je suis de ta promotion ! On était ensemble en cours de théorie stratégique… Enfin bref, passons ! »
Puis, alors qu’il s’asseyait, Liori commanda plusieurs choses, à croire qu’il voulait se remplir la pense à en crever. Enfin, peut-être avait il un gros apétit, après la journée que nous venions de passer, cela était d’ailleurs plutôt compréhensible.
« Mon examen. Oh, je n’est pas trouvé ça trop dur, ils m’ont demandés de me métamorphoser puis j’ai du faire un petit exposé sur les lois qui gèrent le monde des illusions. Je suis un apprenti professionnel Genjutsu, il fallait donc que je fasse mes preuves pour pouvoir ensuite me lancer pleinement dans cette voie ! A ce qu’il paraît c’est un art très complexe qui nécessite une grande dextérité et une sagesse hors paire ! Enfin bon, je ne pense pas que c’est non plus insurmontable, avec de la motivation et de bons profs je vais pouvoir vite progresser je pense. D’ailleurs je compte me rendre aux amphis dès demain ! »
Je ne m’arrêtais pas de parler, mais apparemment cela ne semblait pas déranger mon interlocuteur. Je me demandais bien ce qu’il pouvait penser à ce moment là, si j’avais eut la chance d’être un de ces ninja qui pouvait lire dans les pensées ! Enfin bon, je devais me contenter des dons que j’avais reçus.
« Dis moi, tu vas en avoir de la bouffe !!! Tu risques de devoir aller à l’hôpital après avoir englouti tout ça !!! Je ne voudrais pas faire la maman, mais c’est juste pour te prévenir… Tu comptes te spécialiser dans qu’elle voie toi ? »
Et je continuais de parler, je ne m’arrêtais pas. J’étais heureux, et Genin ! Ma vie commençait vraiment à devenir intéressante, et je comptais bien profiter de celle-ci à partir de maintenant, mais en étant plus responsable qu’avant, désormais les vols à l’étalages, c’était fini pour moi. Je ne pouvais plus me comporter comme un gamin, je devais devenir adulte. En mission, la vie de mes coéquipiers pourrait dépendre de moi…
Pendant que nous parlions, tout un tas d’autres personnes affluaient dans le bar-restaurant. Le moment que je passais en compagnie de ce garçon me plaisait, et la soirée ne faisait que commencer. Je me demandais bien quels surprises nous réservaient encore les brumes de la nuit du village de la pluie. |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Ven 2 Mai - 20:27 | |
| [Hotaru] - Pour ta gouverne, je m’appelle Hotaru Hojin, je suis de ta promotion ! On était ensemble en cours de théorie stratégique… Enfin bref, passons !
[Liori] - *Hotaku ? C'est pas un nom commun...*
Il a dit qu'il s'appelait Hotaru.
[Liori] - *Oh... Tu as sans doute raison mère...* Oh, moi c'est Liori Satsubatsu.
L'autre genin au cheveux blanc parla longuement pour répondre à la question de Liori, qui aurait pu se contenter d'un simple "oui, ça n'a pas était trop dur". D'ailleurs, il avait dérivé par rapport à la question de base. Enfin bon, cela ne dérangeais pas vraiment le Satsubatsu qui commençait à trouver la tournure de la conversation intéressante.
[Hotaru] - Mon examen. Oh, je n’est pas trouvé ça trop dur, ils m’ont demandés de me métamorphoser puis j’ai du faire un petit exposé sur les lois qui gèrent le monde des illusions. Je suis un apprenti professionnel Genjutsu, il fallait donc que je fasse mes preuves pour pouvoir ensuite me lancer pleinement dans cette voie ! A ce qu’il paraît c’est un art très complexe qui nécessite une grande dextérité et une sagesse hors paire ! Enfin bon, je ne pense pas que c’est non plus insurmontable, avec de la motivation et de bons profs je vais pouvoir vite progresser je pense. D’ailleurs je compte me rendre aux amphis dès demain !
La mention des amphis laissa Liori songeur. Maintenant qu'il était devenu Genin il n'avait pas vraiment imaginé qu'il devrait retourner à l'académie, mais il est vrai que son enseignement n'était pas complet. Cela le dérangeait un peu, non pas qu'il déteste particulièrement les cours, mais il préféré la pratique à la théorie. C'est sans doute pour cela qu'il avait du mal avec le Genjutsu. Liori allait lui répondre quand le serveur arriva avec sa commande. Lorsqu'il fut servi, ce fut Hotaru qui l'empêcha d'en placer une.
[Hotaru] - Dis moi, tu vas en avoir de la bouffe !!! Tu risques de devoir aller à l’hôpital après avoir englouti tout ça !!! Je ne voudrais pas faire la maman, mais c’est juste pour te prévenir…
Liori éclata de rire à cette remarque, même si elle n'était pas particulièrement drôle.
[Liori] - Ne t'inquiètes pas pour ça ! Et de toute façon, mère dit que c'est bon pour moi.
Pour accentué son propos il s'attaqua a une des brochettes, qu'il dévora en quelques secondes. Et tandis qu'il s'attaquait à la seconde, Hotaru continua à lui parler, lui posant une question.
[Hotaru] - Tu comptes te spécialiser dans qu’elle voie toi ?
Liori fini de mastiquer sa crevette et l'avala avant de répondre.
[Liori] - J'hésite encore, soit la médecine, soit la même voie que mes parents. (il montra son katana pour se faire comprendre) La seconde est un vœux de mes parents et je ne voudrais pas les décevoir... Mais la première est pour mes parents.
Hotaru continua de parler, semblant apprécier la compagnie de Liori, qui lui répondait assez souvent, quand on lui en laissé l'occasion. Il y eut un silence -façon de parlé vu le monde présent autour d'eux-, durant lequel Liori dévora le reste de son repas. Repus, il saisit sa tasse de thé, et sorti des petites feuilles issu d'une plante médicinale. Il prit la parole tout en plongeant les feuilles dans la tasse encore fumante et en faisant tourner le tout avec une des baguettes de ses brochettes.
[Liori] - Et sinon... Qu'est ce qui t'a poussé à devenir un shinobi ?
Il arrêta de faire tourner les feuilles, jeta la baguette dans son assiette placée sur sa gauche car vide et n'ayant plus d'intérêt, et il but d'un trait le thé mélangé aux feuilles avant de reposer la tasse assez violemment sur la table. Il toussa un peu avant de murmurer un "dégueulasse". |
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" Mar 6 Mai - 16:45 | |
| J’étais toujours en compagnie de Liori, le Genin que j’avais invité à ma table. Il venait tout juste de se faire servir ! Avec tout ce qu’il avait demandé j’espérais bien qu’il me propose un petit quelque chose ! Mais rien… Peut-être avait-il oublié que c’était moi qui l’avais invité à venir s’asseoir à ma table. Enfin bref, je ne pensais pas à mal non plus. Au contraire, je pouvais parler, et parler, sans avoir à m’interrompre. En effet je ne pouvais pas avoir la bouche pleine puisque je n’avais rien à me mettre sous la dent. Il venait de répondre à toutes les questions que je lui avais posées. C’était un assez drôle de type, mais qui, je l’avouais, était intéressant tout de même.
Ses propos furent assez confus quand à sa spécialisation. Il semblait hésitant quand à la voix qu’il allait devoir emprunter. Je voulais le conseiller.
« Tu sais, tes parents, je pense, serons fière de toi quoi qu’il arrive, prendre la médecine serait une bonne chose car rare sont les médecins. En même temps il faut prendre en compte tes capacités aussi. Car si tu prends le Taijutsu et que tu n’as pas de prédisposition pour cet art, tu risques de te casser la gueule. Enfin bref, je ne veux pas non plus faire le rabajoie… Bon Appétit !!! »
Ce fus ensuite autour de mon interlocuteur de me poser une question… Qu’est-ce qui m’avait poussé à devenir shinobi ? A vrai dire je ne savais pas trop, pour moi cela avait toujours paru être une évidence et je ne comptais pas non plus m’attarder sur le sujet. Mais, comme j’avais que cela à faire je décidais de faire un grand monologue…
« Devenir shinobi ? Je ne pense pas qu’on le devient mais qu’on l’est d’ores et déjà, quoi qu’il arrive. Et cette phrase veut tout dire, il n’y a donc pas de raison, c’est le destin qui l’a décidé ainsi, j’étais fait pour être shinobi… Et toi, tu penses quoi ? »
Drôle de monologue me direz vous, mais les longs silences sont plus intéressants que les grands discours. C’est dans ces moments là que l’on peut contempler les pensées de l’autre, et c’était d’ailleurs ce que j’essayais de faire en ce moment. Histoire de savoir ce que Liori pensait à ce moment là. A vrai dire il semblait préoccuper à autre chose. Il buvait une tasse de thé qu’il avait agrémenté de plantes.
« Mais, c’est quoi ce que t’as mis dans ton thé ? En tout cas ça ne doit pas être très bon vu la tête que tu fais. »
Liori avait terminé de manger. Le bruit s’intensifiait dans le restaurant. Quand soudain un cri se fit entendre. Quelqu’un criait :
« AU FEU ! AU FEU ! AU FEU !!! »
« Liori, je crois qu’on ferais mieux de déguerpir, je ne sais pas ce qui se passe mais ça sent le roussi… Ou plutôt ! [Hotaru eut un flash] On devrait essayait de calmer le jeu, on est des ninja après tout, pourquoi ne pas essayer de contrôler la situation ? Trêve de parlotte, il est temps pour nous d’agir… »
La foule commençait à s’agglutiner à la sortie du restaurant. Tout le monde souhaitait s’enfuir… Mais moi, jeune Genin que j’étais, je n’avais pas l’intention de laisser passer l’occasion de prouver que je n’étais pas Genin pour rien.
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| Sujet: Re: Bar - Restaurant de Kiri : "La Fleur Polaire" | |
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