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| Aller à la page : 1, 2 | | Sujet: Entraînement d'Akogare Mar 20 Déc - 14:07 | |
| Akogare s'était promis de s'entraîner seul. Il déambula ainsi, dans les rues de Konoha, avant d'atteindre les portes. La forêt se dressait devant lui, majestueuse et ancestrale. *Il ne devrait pas y avoir trop de monde à cette heure là, et c'est un bel endroit*
Il s'y engouffra donc, à la recherche d'un coin propice. Sur la route, il évacua de son esprit tous les doutes qui l'assaillaient. Il repensa au cours précédent de son Sensei, celui où il avait vu le Kunai se rapprocher dangereusement de lui. Sur le moment, il avait éprouvé de la frayeur. Il se demandait si dans une situation comme celle ci, son Byakugan se serait révélé. *Mmh, non. Sans doute pas. Mais il n'empêche que j'aurais dû penser à essayer.* Haussant finalement les épaules, le jeune garçon se remit en route.
Pour le moment, il n'avait pas besoin d'un trop grand espace. Peu de temps après, il le trouva. Beaucoup d'arbres, pour peu de terre, mais le lieu dégageait une impression d'apaisement, de calme et de sérénité. Akogare sourit, tout en sortant ses gants. *Tout ce dont j'ai besoin.*
Le jeune garçon les enfila. L'extrémité de ses doigts dépassait, et une plaque métallique était posée sur le dessus de la main. Il se sentait à l'aise avec eux. Il avait déjà enfilé l'armure que lui avait donné Jujuko. Il se mit ensuite à marcher, au milieu des arbres, et finit par ce placer derrière l'un d'eux.
Il passa en revue les signes à exécuter pour le clonage. Il les transposa ensuite manuellement. Comme la dernière fois, ce n'était pas très difficile. *Mais il faut toujours se garder de sous-estimer un exercice. C'est ce que répète Père.*
Le jeune garçon ferma son esprit. Il sentit son chakra s'éveiller, et couler en lui. Il le travailla une poignée de secondes avant d'en prendre une quantité moyenne et de l'expulser par ses tenketsu, l'esprit focalisé uniquement sur une image de lui, et sur le Jutsu qu'il entreprenait d'exécuter. Akogare était totalement concentré par la tâche qu'il entendait bien mener à bien.
De la fumée récompensa ses efforts. Un Bunshin se dressait devant lui, mais la fumée était encore trop présente pour pouvoir clairement l'observer. Une fois dissipée, Akogare se plaça devant le clone. Il haussa un sourcil : une réplique moins bancale que la précédente, mais toujours pas droite étant en face de lui. Le jeune Hyuuga s'affaissa devant son nouvel échec, tout en continuant de dévisager son clone. *C'est pas vrai... Mais je n'ai pas le temps de faire mieux, mon Sensei est peut-être arrivé.*
Akogare s'étira. Il ne fallait pas tarder à repartir en direction de l'Académie. Il y attendrait son Sensei. *Par contre, que faire de mon clone difforme ?* Il se passa la main dans les cheveux, puis déclara :
"Bon, et bien... Viens avec moi. Tu te dissiperas bien à un moment. Bientôt j'espère.
Puis, remettant ses mains dans les poches, il marcha vers Konoha. Peut-être que quand il reviendra ici, il aura quelque chose de nouveau à essayer. Peut-être. mais déjà, il lui faudrais maîtriser cette technique. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Mer 21 Déc - 0:16 | |
| [ Akogare: +2 XP Entraînement] |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Lun 26 Déc - 18:41 | |
| La lassitude s’était un peu amoindrie le temps passant, même si elle restait toujours bien présente, et pouvait se deviner à la démarche plus lourde que d'habitude d’Akogare. Mais ce n’était pas une raison suffisante pour reprendre du repos celui lui, et il marchait résolument vers son aire d’entraînement personnelle. Il y avait tant de choses à apprendre ! Sur le chemin, il laissa son esprit errer librement. Il passa en revu sa formation avec son Sensei intérimaire Jujuko, son apprentissage des différents Bunshin, et bien sûr, son Byakugan. Malgré ses recherches dans la Salle d’étude, il n’avait rien trouvé de transcendant, même si elles lui permirent de garder confiance. Il lui faudrait du temps pour maîtriser son don, mais une fois ceci fait, le jeune Hyuuga aura accompli un pas significatif en avant. De plus, il sentait que le temps où il pourrait le maîtriser se rapprocher.
Le soleil était encore haut dans le ciel quand Akogare atteint son espace. Aujourd’hui, il avait décidé de l’aménager un peu plus à son goût. Il leva les yeux vers les quelques rayons de soleil qui parvenaient à percer les frondaisons de l’épaisse forêt. Quelques feuilles virevoltaient, pour tomber doucement près de lui. Konoha portait bien son nom. Poussant un soupir, il se mit à la tâche. Il commença par arranger les branches mortes, qui le gênaient plus qu’autre chose. Il sortit une craie, et dessina sur un vieil arbre une cible. *Pourvu qu’aucun Aburame ne se promène par là..* La cible était grossièrement coloriée, néanmoins, elle avait le mérite d’être clairement visible. *Voilà pour les exercices de tirs, même si ils ne risquent pas d’être bien nombreux le temps passant*. Il tourna son attention vers un arbre plus large, irrégulièrement taillé. Il passa sa main dessus, prenant note de chacun des plis. Il sourit. *Et voilà pour l’entraînement à mains nues.* Peu d’obstacles au sols, voir aucun. C’était inutile. Akogare était fier de lui, même si il n’avait pas fait grand-chose. Le genre de plaisir simple, que l’on ressent lorsque l’on est fatigué et que tout nous paraît soit merveilleux, soit terriblement ennuyant. Il s’assit contre son large arbre d’entraînement, et ferma les yeux, la tête en l’air. Il ne s’endormit pas, mais sa tête dodelinait dangereusement. Il fit pourtant l’effort d’ouvrir les yeux, et, plus encore, de se lever. Il s’étira en baillant. *Il est temps de travailler !*
Il passa en revue toutes les choses qu’il pouvait réviser. *Le Byakugan, évidemment. Mais je préfère être en meilleure forme pour ça. Reste les Bunshin donc ou la Permutation.. Les Bunshins* Il se déplaça vers le centre de son aire, un petit cercle naturel, sans arbres ni obstacles d’aucunes sortes. Il se concentra. Ses mains se mirent en position, son chakra bouillonnait comme à son habitude, même si il était moins présent que lors des précédents entraînements. *La fatigue sans doute* Ses mains exécuteraient les signes requis, et son chakra fut projeté hors de ses tenketsu.
"Kage Bunshin No Jutsu !"
Du premier coup, de la fumée apparue. Elle était moins épaisse que les fois passées, et il sourit en voyant sur sa gauche une réplique parfaite de lui-même. *Mmh, j’ai réussi. Mais ce n’est pas moi qui ai déterminé l’endroit où il apparaîtrait.* Conscient que c’était une donnée importante, Akogare se remit dans la position initiale. Maintenant qu’il savait comment faire pour se dupliquer, il lui fallait pousser plus loin ses connaissances, afin de ne pas se retrouver démunie en combat réel. Son esprit chercha la réponse, progressant minutieusement, écartant certaines hypothèses, cherchant la clef. Finalement, il rouvrit les yeux. Il suffisait de ne pas laisser le cerveau agir de lui-même, mais de le contrôler. Dans le cas contraire, il agirait aléatoirement, sans prendre en compte les données extérieures et celles que lui envoient les yeux.
Akogare laissa ses mains incanter, et se concentra à la fois sur sa son apparence, et sur le lieu juste devant lui. Son chakra s’écoula à vive allure dans son organisme. Il avait choisit de travailler cette fois le Bunshin no Jutsu, afin d'avoir moins de critères à rpendre en compte lors de la réalisation de la technique. Il pourrait se concentrer sur l'emplacement du Bunshin.
"Bunshin No Jutsu !"
Juste devant lui, le jeune Hyuuga discernait une forme. La forme apparue clairement une poignée de secondes plus tard, légèrement décalée vers la droite, mais malgré cela devant lui. *Je manque encore de précision, mais ça viendra.* Un mince sourire affichait, Akogare leva les bras et s’étira une nouvelle fois. Il était toujours fatigué, et préférait ne pas trop tirer sur ses forces retrouvées. En marchant lentement, il entreprit de reprendre le chemin le ramenant à Konoha. Il se tourna vers les rayons de soleil que les arbres filtraient. Il aimait se moment de la journée. Haussant les épaules, il revint sur ces pas. Après tout, une nuit hors de chez lui, son père et sa famille ne s’inquièteraient pas trop. Et une nuit à la belle étoile, au milieu des arbres, c'est une occasion prendre. De plus, il pourra reprendre immédiatement son entraînement. Akogare s’adossa à l’arbre dédié aux exercices balistiques. Il plaça son gilet sur une racine et resta ainsi, les yeux fermés, récupérant des efforts des derniers jours.
Il s’assoupit ainsi, au calme, bercé seulement par les piaillements des oiseaux et le bruissement des feuilles. A son réveil, il pourrait reprendre ses exercices.
Dernière édition par le Lun 26 Déc - 18:45, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Lun 26 Déc - 18:44 | |
| [Akogare : +4 XP entraînement et seul Armo est écolo, hein, ce ne sont pas les Aburame en général ^^] |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Mar 27 Déc - 0:26 | |
| [Mouais, enfin, ils aimeraient peut-être pas qu'on taggue un arbre ]La nuit était tombée pendant le somme de l'étudiant. Il resta étendu, appréciant les bruits nocturnes qui l'environnaient, la pâle lumière de la Lune se reflétant dans les yeux blanc ouvert d'Akogare. Sa jambe droite était endolorie, et une racine lui titillait les côtés, néanmoins, cela ne le gênait pas plus que ça. Il regarda la Lune, sa blancheur naturelle lui rappellant douloureusement son échec à exécuter le Byakugan. Finalement, il poussa un soupir et se releva à moitié. *Pas question de se laisser abattre. Définitivement, j'arriverais à le maîtriser. Ce n'est qu'une question de temps, et de travail !*Ce brusque regain fit se lever totalement le jeune garçon. Il faisait certes nuit, mais la Lune était belle et ronde. La fatigue n'était plus qu'un douloureux souvenir à présent, Akogare était prêt à reprendre l'entraînement. Demain, il irait faire un tour à l'Académir, voir si son Sensei pouvait le prendre en charge. Mais pour le moment, il s'entraînerais seul.
Etant donné qu'il était seul, il s'autorisa à parler à voix haute.- "Alors... Je maîtrise le Bunshin simple à présent. Le Kage... Pas vraiment... Et la Permutation n'ont plus... Aucune importance ! J'ai toute la nuit devant moi."*Mon Sensei va m'aider plus tard pour mon Byakugan. Je ne m'en occuperais pas maintenant, même si c'est le Jutsu que je désire le plus.*Avant de commencer à réfléchir sur les exercices qu'il pratiquera, Akogare prit soin de réveiller sa jambe droite, encore endormie. Lorsque cette dernière répondit enfin à ses ordres, il s'avanca vers le centre de son aire. Il attendit, les yeux fermés, sans un mouvement, à cet emplacement. Les minutes s'écoulèrent, sans qu'il esquisse un geste. Enfin, une fois qu'il se sentit prêt, il ouvrit ses yeux, et se mis en position de combat. L'aire n'avait pas la possibilité de proposer à Akogare un entraînement en condition réelle. Mais, cela n'avait pas d'importance, les Jutsu étant possible même en condition normale.
La malaxation du chakra était devenu un exercice de plus en plus facile. Néanmoins, Akogare avait toujours des problèmes à contrôler son chakra de façon précise. Même si il savait le faire, il n'était pas extrêmement doué. Et, à son avis, c'était l'une des bases obligatoire pour faire un bon shinobi. Il fit donc en sorte d'amasser son chakra dans ses deux mains. Celui ci restait sous la peau d'Akogare, et aucun halo n'apparut. Il tendit sa main sur l'arbre, avant de hisser la seconde plus haut. Son esprit était concentré sur la tâche, il devait réguler la bonne dose de chakra. Sa main droite, la première qui avait été posée, se leva pour s'appuyer plus haut encore sur la paroi de l'arbre. Le corps de l'étudiant bascula dangereusement vers la gauche mais sa prise fut bonne. Il se rééquilibra, avant de concentrer le chakra également dans ses pieds. Un intant, il se demanda si les sandales n'allaient pas gêner, mais cette question prenait déjà trop de concentration. Le front du jeune Hyuuga commença à s'humidifier de sueur. Pourtant, son pied droit réussi à se coller à l'arbre. Le gauche par contre, glissait. Il y avait trois point de chakra différent qui était simultanèment sollicité. Ils n'en nécéssitaient pas une masse importante, néanmoins, partager le chakra en différente parties était difficile.
Sans paniquer, il leva sa main gauche. Le corps du jeune garçon resta droit, étant donné qu'il ne reposait plus sur un unique point de chakra. Sa paume se colla à l'arbre facilement. Il lâcha le contrôle du chakra qui occupait sa jambe droite, et prit immédiatement appuie sur la gauche. Ses bras le faisaient souffrir, mais il n'arrêta pas.
Il répéta l'opération plusieurs fois. Mais, au bout de la troisième, il commit une erreur de calcul. En effet, il n'y avait plus que sa main droite qui le retenait de la chute. Il avala sa salive, puis se hissa, ce qui lui arracha un grognement, afin de coller ses pied à l'arbre. Il reprit son souffle, faisant bien attention à alimenter ses points de chakra. Il commencait à fatiguer, et la cime de l'arbre était encore haute : il n'en était qu'à la moitié. Mais il refusa de prendre une pause plus longue. De plus, celle ci le fatiguait aussi. La sueur initiale du front s'était développée à l'ensemble du corps d'Akogare. En nage, il tendit sa main droite, qui tremblait légérement à présent un peu plus haut. Elle adhéra parfaitement à l'abre, sans accroc.
Il gardait à l'esprit la recommandation de son Sensei. Ne pas tomber à court de chakra. De surcroît dans une position comme la sienne, si il venait à s'évanouir, la chute serait certainement mortelle. Mais l'exercice était nécéssaire. Akogare si était déjà essayé il y a plusieurs jours. Il n'avait jamais atteint la cime de l'arbre. *Mais... aujourd'hui... J'y arriverais.*Il continua ses efforts sans faillir. Une partie de son cerveau analysait le chakra qui lui restait pour l'exercice. Apparemment, de quoi réussir l'escalade. Mais... Quatre points de chakra, c'était trop. Même si la perte était faible, elle était multiplié par quatre à chaque fois. Et, à ce rythme, le risque d'en manquer était plus grand. *Deux points. Les pieds.* Il fallait se limiter. Le problème, c'est qu'Akoagre maîtrise mieux ses mains. En effet, on connaît mieux ses mains que ses pieds, et il le savait. Il assura sa prise, campant sur ses deux jambes. Puis lâcha sa prise de la main droite. Son corps se pencha en arrière. Il répartit le chakra. Il lâcha tout doucement la main gauche, prenant milles précautions. En vitesse, il déposa unepartie du chakra économisé dans les pieds. Il devrait porter un plus gros poid, il fallait les renforcer.
Akogare se laissa tomber en arrière, à la verticale. Etrangement, cette position lui semblait nettement plus naturelle que la précédente. Il profita de ses mains pour s'éponger un peu le front, pour éviter tout ralentissement au niveau des paupières. Tout planifier, et essayer de ne rien laisser au hasard. Telle était la nature d'Akogare.
Il leva sa jambe gauche. Son corps pencha à droite, mais un flot de chakra vint le remettre à la verticale. Son pied gauche se posa sur la paroi de l'arbre. *Bien*Il fit de même avec sa jambe droite. Puis recommenca à nouveau. La cime se rapprochait. Akogare tentait de rester bien concentré sur sa tâche. Et pourtant, même la concentration ne lui permit d'éviter une nouvelle erreur de calcul. Son chakra fut inéquitablement répartie, et le pied droit du jeune Hyuuga glissa. Le pied gauche, quant à lui, perdit tout appuie devant les tentatives de l'étudiant à irriguer en chakra le pied glissant.
La chute fut courte.
Les réflexes d'Akogare lui sauvèrent la mise. Celui ci ce projettant contre l'arbre avec ses deux mains. Peu de temps après, elles se colleraient à la paroi, lui évitant une chute mortelle. Le rythme cardiaque d'Akogare s'était augmenté. Il profita de cette position rassurante pour reprendre son calme. Il dégourdit un par un ses membres, faisant craquer ses articulations, puis reprit son ascension. Sa réserve de chakra avait grandement baissé, mais il en conservait néanmoins largement assez.
Akogare finit par atteindre la cime. Il s'assit sur une branche, les jambes flageollantes, et les mains tremnlantes. Il regarda la Lune qui avait silencieusement suivie chacun de ses mouvements, chacunes de ses erreurs. Il s'épongea le front, s'étira, et détacha ses vêtements de son corps suant. Poussant un soupir, il laissa sa tête se poser contre l'arbre. La fierté envahie rapidement son coeur, lui faisant oublier la faiblesse de ses membres. Tout comme son père, il était dier des progrès qu'il avait accompli. Grâce à cet exercice, il avait mûrit d'un point de vue technique. Les apprentissage serait moins difficile, maintenant que le contrôle du chakra n'était plus un concept aléatoire et étrange. Il n'avait pas un contrôle parfait, loin de là. Néanmoins, pour le moment, c'était plus que ce qu'il pouvait espèrer. Il avait déjà tenté cet exercice précédement, mais jamais il n'était parvenu à un tel résultat. C'était également la première fois qu'il se concentrait sur uniquement deux membres. Il s'avèrait, que vers la fin de son ascension, il pouvait presque marcher normalement sur l'arbre, ses deux pieds étant parfaitement équilibrés.
Il avait prévu de travailler également la permutation une fois en haut de l'arbre. Mais finalement, il dut se rendre à l'évidence : il n'avait pas assez de chakra. Du moins, pas assez pour avoir une marge d'erreur. Et, de plus, il gardait en tête le conseil de Jujuko : ne pas tomber à court de chakra. Sous aucun prétexte. Akogare ne tenez pas à se réveiller dans un hôpital. Pas déjà.
La question de la descente se posait. Il ne savait pas encore se téléporter, comme il avait déjà vu faire. Et descendre à la force de ses mains, de manière normale, ne lui disait rien. *Et finalement, pourquoi pas de permutation ? Ca se rapproche de la téléportation, de loin. Mouais, de vraiment loin.. Mais, de toute façon, cela nécéssite de la vitesse et... je ne maîtrise pas assez la technique pour me reposer sur elle*Finalement, ce fut avec un mélange de descente normale et d'utilisation de chakra qu'Akogare parvint en bas de l'arbre. Malgré le temps que l'exercice lui avait pris, la Lune était haute, et ne semblait pas prête de redescendre."Le temps de finir ma nuit, je pense."Akogare revint à son emplacement initial, prêt d'un arbre. Cette fois ci, il fit tout de même attention à ce mettre sur le dos, sans racine meurtrière. Son esprit était heureux du relâchement de sa concentration. Il vagabonda tranquillement, sans se préoccuper des problèmes actuels. *Mmh, il faudra que j'aille à la Bibliothéque. Devenir plus fort et une chose, mais... la Bibliothéque est un bon endroit pour réflechir. Et j'en ai besoin* Il s'endormit rapidement, les yeux perdus dans les étoiles et bientôt clos.
Dernière édition par le Dim 26 Fév - 18:51, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Mar 27 Déc - 0:37 | |
| [ Akogare: + 6 XP Entraînement/RP Monsieur " Le Cliffanger de Konoha" ^^ Passes à l'académie, je te ferai un enseignement. Je t'aurais bien mis plus d'XP, mais j'ai décidé d'être un peu plus sévère. ] |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Mar 27 Déc - 1:29 | |
| [Héhé, j'ai trouvé ça plus original que de faire de la permu ou des bunshins ] [6, c'est déjà pas mal ^^] |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Ven 30 Déc - 20:00 | |
| Le réveil avait était aussi douloureux que la nuit avait était longue. Akogare était resté couché sur son lit, sans faire attention aux cris sonores des oiseaux, et au Soleil qui inondait déjà sa chambre. Il resta, les mains derrière la tête, à réfléchir, se remémorant les événements du repas d'hier à tête reposée. Mais rien a faire, les réponses à ses silencieuses questions restaient hors d'atteinte, virevoltant dans son esprit comme une feuille bien vivante. Cela lui fit penser à son entraînement. C'était plus important que de se questionner sur un temps révolu.
Mais l'était il vraiment ?
Haussant les épaules, il s'habilla en vitesse, avant d'aller manger. Il était probable qu'il fasse beaucoup d'efforts aujourd'hui, alors que justement il avait toute la journée libre. Le petit-déjeuner exépidié, il prit le chemin de la forêt.
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L'étudiant fit l'effort de calmer la tempête qui menaçait d'envahir son esprit. Lorsqu'il avait beaucoup de sujet d'interrogation, Akogare se laissait généralement submerger. Et ce n'était pas recommandé à la veille d'un entraînement éprouvant.
Il était encore tôt quand il arriva dans la partie qu'il avait décrété sienne. Les rayons du soleil parvenait même à caresser sa peau. Il leva les yeux au ciel. De noirs nuages avançaient rapidement vers le village. Il se permit un léger sourire. *De nouvelles conditions d'entraînement.* Comme à son habitude, il resta debout, au milieu des feuilles qui venait mourir sur le sol. Il ferma les yeux, purgeant à nouveau son esprit de toute pensée parasite. Bien. Le silence se faisait.
[Souvenir - Haraguoi]"Il me rappelle une jeune fille. Tu te rappelles sans doute d'elle. Hinata. Quoique, elle savait lancer le Byakugan, elle."
Akogare grimaça. Ce n'était pas le moment de se laisser distraire. Surtout pour ça.
[Souvenir - Haraguoi]"Ne sois pas de mauvaise foi. A douze ans, ne pas savoir utiliser son don ? Ne dis pas de sottises. Akogare-kun est un raté d'or est déjà."
Akogare rouvrit ses yeux laiteux. Décidement, les propos d'Haraguoi l'avait touché plus profond qu'il ne l'avait cru de prime abord. Il y avait un goût d'inachevé dans sa bouche, et c'était désagréable. Il devait prendre sur lui. C'est aussi cela être un Shinobi. Parfois, sentiments et fierté doivent passer après la réflexion. Il n'était pas l'heure.
Une goutte trouva le chemin parmis les feuilles pour se loger sur son front. La pluie était imminente. Combattre dans des conditions difficiles était intéréssant. Le sol glissant, les coups imprécis, la vue brouillée. C'est généralement dans ces moments là que le Byakugan est utile. Enfin... Pour ceux qui savent l'utiliser. L'étudiant passait en revue les entraînements qui lui étaient possibles.
*Le Contrôle du chakra ? Non, même si le fait qu'il pleuve puisse être intéréssant. Bunshin ? Non. Si j'ai le temps, pourquoi pas. Le Taijutsu... Oui.*
Seulement, il n'y connaissais rien. Mais, il avait des arbres, et ses poings. C'était suffisant pour s'entraîner. Il serra ses gants. Puis, alors que la pluie tombait drû désormais, il se plaça dans le plus pur style Hyuuga. Il ouvrit ses yeux, brillant d'une volonté retrouvée.
L'arbre. Trois pas le séparait de lui. Akogare fondit sur lui, son poing se formant juste au moment de l'impact. L'onde de choc se répandit dans son bras, l'engourdissant. Sans s'en soucier, Akogare fit un pas sur la droite, avant de frapper à nouveau son vénérable adversaire. Un poing, puis l'autre. Il utilisa son talon pour pivoter légèrement, et envoyer son pied droit contre le tronc. Le Hyuuga ne s'accorda pas de repis. Son bras droit s'allongeant à nouveau. Prenant appuis au sol grâce à sa main libre, il envoya ses deux pieds à la rencontre de l'arbre. Il utilisa son chakra, aavnt de ne pas glisser dans la boue fraîchement formée. Balancant son corps d'un côté, il se réceptionna en finesse, un genoux à terre. L'écorce avait été par endroits déchirée. Akogare laissait son bras droit pendre à son côté. Ce dernier était tremblant. D'un mouvement brusque, l'étudiant se remis debout. Il envoya son pied gauche dans l'arbre, exécutant à nouveau un tour sur lui-même. Sa jambe fut évidemment stoppée par le tronc, et le mollet du jeune garçon prit le choc. Il la baissa, avant de frapper à nouveau. Il répéta trois fois l'opération, qui lui arrachait une vague grimace à chaque fois.
Ses poings prirent la relève. Il altérna les coups, droite, gauche, gauche, droite. Du sang ne tarda pas à couler, ultime plainte des phalanges du jeune garçon. Il coula le long du tronc, rapidement essuyé par la pluie. Il donna un coup de pied droit, en modérant sa puissance, afin de ne pas se briser net la jambe. Il retourna à l'assaut, usant de tout ses membres. Au moment où son poing touchait l'extrêmité de l'arbre, et avant que l'onde du choc ne se répande dans son corps, il y eu un craquement sinistre qui déchira la monotonie de la pluie. Akogare étouffa un cri et retira vivement sa main. L'un de ses doigt était plus douloureux encore que tout les autres réunis. Bien que non médecin, il ne faisait aucun doute qu'il était brisé. Le garçon haussa les épaules et se recula, à nouveau en la position de combat des Hyuuga. Il n'utiliserais plus le bras droit, voilà tout. La main qui était tendu devant lui était tremblante. Mais ce n'était rien à côté du bras droit, qui sursautait tellement qu'Akogare ne parvenait pas à rester maintenir la position. Il fit un pas en avant, mais il tituba plus qu'il ne marcha. Ses jambes répondaient à peine, et au final, il s'écroula face contre terre, incapable de tenir debout.
Le jeune garçon resta ainsi, peinant à reprendre sa respiration. Ses poumons étaient en feu, et il avait la gorge séche. Il ouvrit la bouche, dans l'espoir d'attraper quelques gouttes d'eau. Ses cheveux collaient à sa peau humide. Il sentait son coeur, tellement qu'il avait l'impression qu'il tapait sa poitrine pour en sortir. Poussant un grognement, il se releva à moitié. A la force de ses bras, il se traîna vers l'arbre contre lequel il s'était batttu. Agenouillé, il se laissa aller contre le tronc réconfortant, reprenant le contrôle de son souffle.
Finalement, il lui avait fallu moins de toute la journée pour s'épuiser. Il leva douloureusement la main devant se yeux. Il essaya de serrer le poing. Impossible, il n'eut pour seul résultat qu'une grimace. Sa main retomba dans la boue. Son souffle lui était revenu. Akogare parvenait enfin à respirer sans avoir l'impression que ses poumons se déchiraient. Il fallait rentrer à la maison. Prendre une douche, et surtout, se bander les bras. Mais pour le moment, il n'y avait rien à faire. Ses jambes ne le supportait plus. Akogare n'était pas pressé, il attendrait qu'un peu de force revienne en elles. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Ven 30 Déc - 21:33 | |
| [ Akogare : +5 xp RP, Joli travail ] |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Lun 9 Jan - 1:34 | |
| [Amorce du déblocage du fameux Byakugan.] [En cours, donc. Attribuez l’XP lorsque j’aurais totalement fini, je pense que ce sera mieux. Enfin, c'est vous qui voyez, puisque là, la première partie est terminée ^^] [Triple fragmentation cette fois, ce petit texte est mis à part parce qu'il faisait légérement déborder le suivant]
Dernière édition par le Lun 9 Jan - 9:32, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Lun 9 Jan - 1:34 | |
| Akogare avait eu du mal à s'endormir. Il se repassait inlassablement tout ce qui pourrait se passer le lendemain.
*Dans quelques heures !*
Il sentait qu'une boule se formait dans son ventre. Maintenant, San n'était plus l'inconnue d'hier. Elle était son amie. Un mot qui sonne encore étrange aux oreilles du jeune garçon. Pourtant, il n'y avait pas à paniquer. La jeune fille était tout ce qu'il y a de plus sympathique, et la qualité de l'entraînement s'en ressentirait. Il sera nettement plus efficace, et plus jovial.
Quand enfin le sommeil le prit, il se demanda si San se sentait dans le même état, ou si s'était juste lui.
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Le Hyuuga s'était préparé en vitesse. Il était lavé, habillé et prêt au départ. Alors qu'il saluait sa mère en sortant de la cours, il entendit sa voix et s'arrêta, sans se retourner toutefois.
[Mère]"Tu feras attention. Mais, je pense que cette fois, tu as quelqu'un qui veillera à ce que tu ne fasses pas d'excès."
Il était difficile de lire l'expression d'Akogare de dos, mais sa mère le connaissait trop bien pour en avoir besoin. Celui-ci se retourna, un étrange sourire aux lèvres. Il fit que sa mère était également souriante.
[Akogare]"Oui, je ne serais pas seul cette fois. Et je te promet que je pourrais marcher, quand je reviendrais."
La femme ne s'en faisait pas, elle garda son sourire rassurant. Son fils tenait toujours ses promesses. Elle le regarda s'éloigner, et ce souvient de la première fois qu'Akogare avait parlé de San, il y a à peine deux jours. Décidemment, c'était une fille bien.
Akogare lui, était en train de lutter contre la nausée. Il tentait de se persuader que tout ce passerait bien. C'était un peu comme si son organisme était encore sous le choc du brusque changement de sa vie. Mais pourtant, cette angoisse physique, bien que gênante, rassurait le Hyuuga. Il avait le sentiment que San pouvait lui apporter énormément. Et même si une partie de son esprit, et son corps en général le réfutait, il en était certain.
Il avait laissé ses jambes le conduire, et il fut surpris de se retrouver si tôt devant la porte de San. Il avait les bras soudain très lourd. Il leva néanmoins sa main droite et la posa juste à côté de la sonnette. Un moment d'hésitation, et il appuya, bien décidé à affronter son devoir. Il laissa retomber son bras, et patienta, se balançant d'un pied sur l'autre. Akogare entendit des pas dévalant ce qui semblait être un escalier, et la porte s'ouvrit à la volée.
Le noeud dans le ventre du Hyuuga se défit instantanément.
San était devant lui, en peignoir, les cheveux encore trempés et dégoulinants. Cette simple vision fit sourire Akogare. Elle avait un charme certain dans cette tenue. La jeune fille le lui rendit, et pendant qu'elle se grattait les cheveux, elle dit.
[San]"Salut ! Rentre je suis pas encore prête. Je me suis réveillée un peu tard." Elle avait une telle moue qu'Akogare lui aurait même pardonné d'avoir tué sa famille.
A cette pensée il s'immobilisa dans son geste.
[Akogare]"Ta famille n'est pas là ?"
[San]"Ma mère juste. Mais rentre, ne t'inquiètes pas."
Elle avait une main posée sur la poignée, et de l'autre elle tira doucement Akogare à l'intérieur en le saisissant par le bras. Elle ferma la porte d'un même mouvement, laissant sa main contre le dos d'Akogare. Ce dernier réprima un frisson en sentant le contact.
[San]"Assied-toi, je ne serais pas longue. Et si mon père entre, prépare toi à commencer l'entraînement en condition réelle.
Les yeux de l'étudiant s’étaient agrandis en entendant la dernière phrase. Un charmant rire secoua San.
[San]"Je rigole bien sûr ! Ne t'en fais pas pour ça.
Alors qu'elle remontait les escaliers, elle lâcha sans se retourner.
[San]"Et puis, mon père t'aime bien tu sais."
Le garçon s'installa sur un bout de divan, un peu raide. Il laissa ses yeux se promener dans la pièce. Elle était beaucoup plus vivante que celles dont il avait l'habitude. Bien rangé, sans que cela ne sois excessif, très colorée et conviviale. Quelques minutes s'écoulèrent, et Akogare avait consenti à se mettre un peu plus à l'aise. Il entendit à nouveau des pas dans l'escalier, cette fois plus calme. Tournant la tête, il vit une San ravie. Elle s'était revêtue de vêtements serrés, adaptés à l'entraînement. Un haut rouge qui ne couvrait pas ses bras pour le haut, et un pantalon noir plus large s'arrêtant à mi-mollet, pour le bas. Elle s'était également chaussée de sandales, et portait un sac à dos cliquetant à la main. Apparemment, s'était la première fois qu'elle se montrait dans cette tenue à quelqu'un, et Akogare en sourit, se levant lentement. La jeune fille resta devant lui.
[San]"Qu'est-ce que tu en pense ? C'est pas trop... Garçon ?"
Akogare s'était approché de San, la détaillant du regard pendant qu'elle parlait. Il posa sa main sur la taille de la jeune fille, la tournant légèrement. Elle se retrouva à nouveau en face du Hyuuga, qui souriait toujours. D'une voix sans teinte, il déclara :
[Akogare]"Tu es très jolie.
Il croisa le regard de San. Elle était à la fois extrêmement féminine, notamment grâce à ses cheveux humides qui lui tombaient en cascade sur les épaules et à son sourire charmeur. Mais, il y avait aussi une touche presque... masculine, chez elle, qui était mise en valeur par ses vêtements. Son sourire s'agrandi. Un garçon manqué, comme certain disaient. Un terme péjoratif, mais Akogare se rendait compte que ce n'était pas vraiment repoussant. Au contraire même.
[San]"Merci. C'est le premier compliment que tu me fais, non ?"
Dire que la question surprit Akogare serait un doux euphémisme. Il dévisagea l'adolescente, les yeux écarquillés.
[Akogare]"Euh, oui, peut-être bien. C'est important ?"
[San]"Très." Elle accompagna sa déclaration de son fameux clin d'oeil, qui semblait lui être réservé.
Le Hyuuga retira sa main de la taille de la jeune fille. Il se tourna, et ouvrit la porte. Il dévoila un demi-sourire.
[Akogare]"Je tâcherais de m'en souvenir. Si ça peut te rassurer, j'étais en train de me dire que tes cheveux sentaient très bon et que mouillés, ils te donnaient un certain charme. On y va ?"
San passa devant lui, toujours souriante.
[San]"J'admire ta subtilité et ton romantisme. Mais ça fait toujours plaisir. Au fait... Je rigolais au sujet des compliments.
Elle laissa un Akogare dubitatif fermer la porte et lui emboîter le pas. Il marcha à ses côtés, jusqu'à arriver dans la rue principale, les portes de sortie se rapprochant. Il hésita, puis finalement, il demanda :
[Akogare]"Tu n'aimes pas les compliments donc ?"
San lui décocha un regard désolé.
*Ah, les garçons...*
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Les deux équipiers étaient couchés par terre, épuisés, l'un à côté de l'autre. Un certain nombre de projectiles jonchaient le sol. Akogare avait une entaille superficielle au visage, et le poing droit en sang. Ses vêtements étaient déchirés en divers endroits. San n'avait pas bonne mine non plus, ayant plusieurs hématomes au visage, et un énorme bleu au bras. Sa tempe était également en sang, et elle boitait un peu. Akogare reprenait sa respiration, et dans un souffle parvient à articuler :
[Akogare]"Toi qui disait... ne pas être douée... Tu exagères."
Il laissa tomber sa tête sur le côté pour regarder San. Elle souria.
[San]"Tu n'es pas mal non plus. On reprend ?"
Elle se relevait déjà. Akogare fit l'effort aussi, son coeur reprenant un rythme normal. Il s'épousseta, un nuage de poussière se formant rapidement. La jeune fille avait ramassé trois Kunai, et marchait rapidement à une distance respectable. Le jeune Hyuuga se mit dans la position familiale. Il n'esquissa pas un mouvement, attendant que San prenne l'initiative.
C'était un entraînement mutuellement enrichissant. San améliorait sa précision, tout en prenant garde à ne viser aucuns points vitaux, et sa vitesse d'exécution. Akogare son attaque et son esquive. Aucun des deux ne semblaient sur le point d'abandonner.
Sans prévenir, la jeune fille s'élança. En pleine course elle lança son premier kunai.
[Akogare]"Bunshin no Jutsu !"
Le jeune garçon sortit du nuage de fumée nouvellement formé en bondissant. Déjà, le second projectile était sur lui.
*Kawarimi no Justu*
Avec un bruit sourd, le Kunai s'enfonça profondément dans un rondin de bois. San haussa les sourcils, n'ayant pas encore vu la technique. Elle avait l'oeil vif, mais les muscles encore lents. Elle vit Akogare sur sa droite, et lui lança le Kunai, d'un geste sec. Ce dernier s'enfonça dans le ventre d'Akogare. Mais il explosa, comme précédemment. San sentit un souffle léger dans sa nuque, et une main au milieu de son torse.
[Akogare]"Il faut que tu fasses très attention à la Permutation. C'est une technique simple, mais elle induit en erreur. De plus... Garde toujours un Kunai sur toi, voir une arme plus puissante."
Il se retira, et s'éloigna un peu. San passa la zone du combat en revue, et ramassa quelques armes. Elle garda dans sa sacoche une pleine poignée de shuriken, et un Kunai. Elle pivota vers Akogare, avec à nouveau trois Kunai en main.
Avec un sourire, ce dernier se mis en place.
La jeune fille bondissa à nouveau vers lui. La main de San plongea dans sa sacoche, et elle envoya vers Akogare trois shuriken, lancés inégalement, afin que le Hyuuga ne les bloque tous avec un Bunshin. Non, il préféra les éviter simplement, en roulant sur la droite. Il comprit son erreur en voyant deux kunai s'envoler.
Le Byakugan lui éviterait bien des tourments. Mais il fallait faire sans.
A l'évidente surprise de San, il courut en avant. Les Kunai étaient eux aussi lancés avec art, couvrant juste la largeur du corps du jeune garçon. Deux choix. Soit, il n'en prenait qu'un, mais complètement, soit, les deux l'éraflaient.
Il opta pour la seconde. Néanmoins, même si son plan fut un succès, l'un des kunai endommagea plus profondèment le flanc gauche du garçon. Mais, il ne ralentit pas, il était suffisamment proche de San. Il envoya son poing dans les côtés de la jeune fille, qui ne parvint pas à l'éviter. Alors qu'elle se dégageait à peine un nouveau poing était devant son nez. Cette fois, elle réussit à se baisser, et profita de l'ouverture pour tenter un coup de kunai. Mais Akogare avait prévu le geste, et sautait déjà sur le côté. San fût déséquilibrée, et le Hyuuga fit tomber sa jambe sur l'épaule de son adversaire.
Accusant le choc, elle réussit à se remettre en position immédiatement, chose que n'avait pas pensé possible le jeune garçon. Un bref instant les deux combattant se regardèrent, puis ils firent tout deux un acte insensé. Ils se jetèrent l'un sur l'autre, en confrontation directe.
Un choc sévère.
Ils étaient collés. Le Kunai de San était à moitié enfoncé dans le flanc gauche d'Akogare, déjà endommagé, qui lui même avait son poing dans les côtés de la jeune fille, déjà touchées auparavant également. Les deux étouffèrent un cri. Les deux amis n'avaient pas prévu qu'ils auraient la même réaction.
Akogare était si proche qu'il sentait la poitrine de San se soulever. Sa tête était posée droite sur l'épaule de son amie, et cette dernière était dans la même position.
Il sourit.
[Akogare]"Tes cheveux.. ne sont plus mouillés..
Il sentit plus qu'il n'entendit San rire. Elle murmura, sa tête toujours contre la sienne.
[San]"Les tiens.. sont toujours aussi beau."
Il laissa son bras tomber, rééquilibrant le corps de la jeune fille. Il l'enlaça doucement, une main posée en bas de son dos, l'autre au niveau des omoplates. San sourit, et laissa son Kunai chuter. Elle plaça sa main nouvellement libre sur la blessure, et la seconde sur l'épaule d'Akogare. Elle pencha aussi sa tête, posant son front contre le cou de son partenaire.
C'était un bien étrange couple. Aucun des deux n'auraient pu tenir debout sans l'aide et le soutien de l'autre. Ils étaient donc serrés et immobile. La chute des feuilles et les rayons du soleil filtrés ajoutaient quelque chose... d'onirique, voir de romantique à la scène.
Akogare sentait son sang se répandre sur la main de San, mais même en songeant qu’une partie de sa vie était en train de s’écouler, il resta dans les bras de l’adolescente. Il lui caressa gentiment le dos. Et finalement, il la repoussa légèrement, la regardant droit dans les yeux. Il enleva les cheveux qui s'étaient collés sur son front luisant. Le contact fit sursauter la jeune fille, mais elle ne retira pas la main du Hyuuga. Au contraire, elle sourit. Le couple se sépara finalement à l'initiative de cette dernière, leurs bras encore hésitants à se quitter.
San retira sa main sanglante de la plaie d'Akogare, et chercha quelques secondes dans sa sacoche, pour en sortir un rouleau de bandages neuf. Elle s'agenouilla et fit signe à l'étudiant de lever son vêtement. Il s'exécuta, toutefois relativement surpris. Elle passa le rouleau autour du buste du Hyuuga, couvrant la blessure et empêchant le sang de couler plus. Il y avait déjà une petite mare au sol, même si la terre en avait bue une partie. Elle se releva, un sourire fatigué affiché, et Akogare la prit par la taille pour la déposer près d'un arbre. Elle était épuisée. Plus encore que lui. San n'avait pas de blessures profondes, mais ses bras et son visage étaient couverts de bleu. Ses yeux étaient clos, et son souffle inaudible. Le jeune garçon s'agenouilla à son tour, ce qui lui arracha une grimace de douleur, son flanc étant encore à vif. Il passa sa main contre le torse de la jeune fille, et la vit à deux reprises se contracter. Apparemment, elle devait avoir une côte de fêlée, à l'endroit où le dernier coup l'avait atteinte.
Akogare pansa les blessures de San. Notamment la coupure sur sa tempe, et il passa de l'onguent sur ses bleus. Elle avait perdue connaissance, ou alors s’était simplement assoupie, il n’aurait su le dire. Il se plaça derrière elle, et ouvrit sa chemise. Conscient que dans un moment comme celui-ci, il devait éviter d'aussi pragmatiques pensées, il fut rassurée en voyant qu'elle s'était bandée la poitrine. Il passa doucement ses doigts sur ses blessures du torse et du dos, puis il s'occupa des bras. Pour la côte, il ne pouvait rien faire. Il referma la chemise, et resta dans cette position, San ayant posé sa tête contre l'épaule du jeune garçon. Il l'enlaça de ses bras par le ventre, et ferma lui aussi les yeux.
Dernière édition par le Dim 26 Fév - 18:53, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Lun 9 Jan - 1:35 | |
| Akogare ouvrit les paupières alors qu'il sentait un choc sur son flanc blessé. Un gémissement s'échappa malgré lui de ses lèvres entrouvertes. Ses yeux étaient encore embrumées, mais il parvint tout de même à entendre un murmure, malgré le battement qu’il discernait dans son crâne :
[San]"Désolée. Mon coude a... dérapé.
Il l'entendit se remettre debout. Mal réveillé, le Hyuuga clignait des yeux comme un damné, avant de se rendre compte que la nuit était tombée. Seul quelques sons nocturnes les entouraient.
[San]"Tu peux te relever ?
Avant qu'il puisse ne serais-ce que réfléchir à un début de réponse, elle avait déjà sa main derrière son dos, sous son aisselle. Il s'aida de ses bras et de l'arbre pour se relever totalement. Ce mal de crâne n'était pas naturel, il n'y avait pas que le sommeil en cause.
[San]"Tu as les jambes engourdies, ça va passer. Par contre, ça ne te dérange pas de dormir chez moi ? Je pense pas que tu puisses rentrer seul.
San avait une pointe de crainte dans la voix, comme si elle voyait quelque chose de particulièrement étrange. Akogare avait déjà vu des gens ivres. C'était donc cet enfer qu'ils vivaient ? Quoique, eux, ils avaient l'air heureux. Alors qu'Akogare entendait et sentait chacun de ses muscles protester. Sans compter les bruits assourdissants dans son crâne. Il avait la tête brumeuse, et les jambes lourdes. La marche mal équilibrée, il s'avança un peu. Il ne pouvait pas parler, sa gorge était trop sèche. De toute façon, son cerveau semblait refuser de travailler.
[San]"Akogare ? Tu... as l'air bizarre." Elle fit une pause, regardant le jeune garçon se saisir les tempes en gémissant. "On.. on va rentrer. Je suis là, ne t'en fais pas.
Alors qu'elle parlait, elle serra le Hyuuga mal au point. Celui-ci se détendit sous la douce pression de la jeune fille. Il sentait sa tête posée sur son omoplate. Elle le saisit par la taille, et prit le chemin du retour, d’un pas chancelant. Akogare la força à s'arrêter plusieurs fois de suite. Il avait ses paumes serrées contre sa tête, et tombait fréquemment à genoux. San le relevait avec patience et douceur, clairement inquiète. Elle même pouvait à peine marcher, mais il était évident que le garçon ne souffrait pas juste de son entraînement.
Elle lui murmurait des paroles rassurantes. Elle n'était pas certaine qu'il puisse les entendre, et encore moins les comprendre. Mais comme pour beaucoup de chose, tout était dans le ton, et cela, même inconscient elle savait qu'il pouvait le saisir.
Ils étaient aux portes. Le jeune garçon était à moitié penché, son bras autour du cou de San. Il avait le teint pâle, sans doute que la Lune y jouait pour quelque chose.
[San]"On y est bientôt. Tu vas dormir, j'irais prévenir tes parents que tu ne vas pas bien demain."
Il avait la respiration saccadée. Sa blessure s'était rouverte, et une traînée de sang marquait leur passage. San y appliqua maladroitement sa main, aidée d'un bout de bandage. Le couple parvint à la porte d'entrée. La jeune fille l'ouvrit, et tira Akogare à l'intérieur.
Silence.
Apparemment, la famille était déjà couchée.
*Quelle heure peut-il bien être ?*
Elle regarda avec appréhension l'escalier. Akogare été un véritable poids mort, voir même un poids désagréable, car par deux fois il l'avait frappé, emporté par l'un de ses rêves brumeux. Elle le saisit à nouveau par les aisselles, et se mit dos à l'escalier qu'elle entreprit tant bien que mal de gravir.
*Pourvu que je ne réveille personne. Me voir blessée, habillée comme je suis, et portant un Hyuuga presque mort dans les bras, je n'imagine pas les ennuis...*
Heureusement, le sort avait décidé de lui épargner cela pour aujourd'hui. Le réveil serait déjà dur. Elle parvint en haut, et tira le jeune garçon vers sa chambre. San passa sa porte ouverte, et déposa maladroitement Akogare sur le lit, en prenant garde de préserver son flanc gauche. Elle le déchaussa, et le remit droit sur le lit, les bras le long du corps et les jambes alignées. Elle le déshabilla, et prenant soin de placer un large tissu sous le flanc du jeune garçon. San se précipita vers la salle de bain, où elle prit deux bassines qu’elle remplit d’eau, des onguents et des bandages en plus, puis revint près de son patient, en fermant la porte derrière elle. Il était toujours agité de spasmes. La jeune fille déposa la bassine près du lit, où elle trempa un premier tissu. Elle l'installa sur le front du Hyuuga, qui avait l'air d'être fiévreux d’après les traînées de sueur et son visage luisant. Elle en mouilla un nouveau, avec lequel elle entrepris de nettoyer les entailles et coupures mineures. L'adolescente mit de l'onguent sur le bout de ses doigts, puis elle massa tendrement les principales zones d'hématomes.
Le temps passait rapidement, et San s’évertuait à le gérer du mieux possible. Puis San commença le plus difficile : la plaie du flanc. Elle tenta de retirer le bandage mit à la hâte quelques heures plus tôt, mais finalement elle préféra le découper. La blessure n'était pas profonde, mais un flot de fluide vital s'en échappait lentement et continuellement. Pour le moment, il s'écoulait sur le tissu posé, épargnant le lit. San passa ses doigts sur le flanc, faisant hoquetait son ami. Elle prit sur elle néanmoins, et pris une étoffe chaude, avec lequel elle nettoya la meurtrissure. Le sang coagulé lavé, elle continua en apposant de l'onguent. Elle ne savait pas si c'était efficace contre ce genre de blessure. Mais il fallait bien faire quelque chose. L'adolescente reprit les bandages, et en installa un autre, faisant attention à ne pas trop bouger son patient. Elle reprit son souffle, s'appuyant contre le mur les jambes croisées sous elle. San était véritablement épuisée. C'est une fille énergique en temps normal, mais pourtant là, ce qu'elle ressentait, c'était une fatigue inconnue et particulièrement éprouvante. Pourtant, elle ne s'endormit pas. Elle voulait rester près d'Akogare. Si jamais il avait besoin d'elle, si jamais il avait besoin d'être rassuré, si jamais il se réveillait. Non. Elle ne pouvait pas encore dormir. Elle se pencha au dessus du corps inanimé pour attraper un tissu humide. Puis elle se coucha sur un coude, à côté de la tête du garçon. Elle lui mouilla le visage, affectueusement, nettoyant les traces de sang et de terres qui le marquaient encore. San changea du même coup le tissu qu'il avait sur le front.
Ses yeux se fermaient d'eux même. Elle passa une épaisse couverture sur leur corps fatigués. Hésitante devant le corps du jeune Hyuuga tremblant, elle se cala entre son épaule et son cou, et posa son bras sur son torse. Toute proche de son oreille, sa bouche lui murmurait toujours quelques mots empreints de douceur, et après un certain moment, elle sentit que son ami se détendait. San ne s'arrêta pas pour autant de le rassurer. Elle ne savait pas ce qu'elle racontait, juste ce qui lui passait par la tête. Elle lui disait qu'elle avait peur. Elle riait aussi, et elle crut même voir l'ombre d'un sourire au coin des lèvres du jeune garçon.
Sommeil.
Non, il ne fallait pas tomber encore. Akogare avait encore besoin de ses mots, de ses caresses, de son amitié. Il y avait en lui quelque chose qui se passait. Une silencieuse tempête qui soufflait à l'intérieur de son corps et de son esprit. Quelque chose de réellement impressionnant, même vu de l’extérieur.
Silencieuse mais puissante.
Il grimaçait souvent, bougeait un peu malgré son épuisement. Cela devait faire au moins deux heures qu'ils étaient rentrés. Mais la tempête continuait son office, torturant Akogare, le faisant tomber fréquemment dans une inconscience désagréable et douloureuse. Son esprit réclamait du calme, du repos. Il ne pouvait pas le lui donner. Son corps sollicitait des soins, de la décontraction. Il ne pouvait rien faire non plus.
San s'endormit dans un sommeil troublé et cauchemardesque. Vaincue par la fatigue. Sa présence était grandement bénéfique malgré tout. Qu'elle soit éveillée, ou endormie.
Et, aussi brusquement qu’elle était arrivée, la tempête stoppa.
Akogare avait repris conscience. Il faisait encore nuit noir. Il se tourna, surprit de sentir un souffle chaud contre son cou, et y vit une San profondément endormie. Il avisa alors la main de la jeune fille contre son torse. Faisant fi de la douleur de son flanc, il leva sa propre main et la lui saisit délicatement. Un mince sourire aux lèvres, il se rendormit le corps toujours aussi lourd et fatigué. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Lun 9 Jan - 1:36 | |
| Un rayon de soleil sur les yeux, Akogare se réveilla. Il resta simplement étendu sur ce qu'il supposait être un lit, sans chercher à se lever. Pour le moment, il avait de la brume dans l'esprit, et tentait de se remémorer ce qu'il avait bien pu ce passait au cours du laps de temps où il avait été inconscient. Une odeur apaisante, des murmures doux, et un terrible mal de crâne. Aucun souvenir précis ne lui revint. Seulement des sentiments et des sensations. Le garçon plongea plus profondément dans ses souvenirs, mais rien de concret n'en ressortit. Il tenta de se mettre sur le côté, mais la douleur de son flanc le foudroya littéralement. Un souvenir de plus, et pas des meilleurs. Il laissa ses bras retomber le long de son corps. D'ailleurs, il nota confusément qu'il était torse nu, et que sa blessure était soigneusement pansée. Il remarqua aussi après une nouvelle poignée de secondes que toutes ses blessures avaient été traitées. Il était donc chez lui ? Il ne savait même pas cela. Akogare aurait bien voulu simplement tourner dos à la fenêtre traîtresse, et se rendormir. Mais dans son état, c'était impossible. Alors, il décida d'ôter le désagréable sentiment de ne pas savoir où il se trouvait, et ouvrit ses yeux laiteux. Il cligna plusieurs fois, la lumière était encore plus agressive qu'il ne l'avait pensé. Il tourna la tête de droite à gauche, cherchant dans son esprit le lien qu'il avait avec ce lieu. Aucun apparemment. C'était une chambre, mais pas la sienne. Il y avait à côté de lui une fin de rouleau de bandage et deux bassines, dont l'une clairement rougeâtre. Il retomba sur l'oreillet, poussant un soupir irrégulier. Immédiatement, il était à moitié relevé. L'odeur de l'oreillet lui était famillière, mais il n'arrivait pas à mettre un nom dessus. Un nom, peut-être pas, mais une image, oui. Et celle de San s'imposa à lui. Son esprit lui rappella que toute la nuit durant, il avait eu cette odeur si agréable à quelques centimètre de lui. Akogare était chez San.
Il tendit l'oreille. Des bruits de pas, et une discussion énergique. Ecoutant la voix de la prudence, le jeune garçon feignit le sommeil, se recouchant comme il supposait l'être avant sa prise de conscience. La porte s'ouvrit à la volée. Un instant, Akogare se demanda si il ne se serait pas réveillé brusquement, même dans son état.
[San]"Crétin. Tu vois pas qu'il ne va pas bien ?
[Frère]"Pourquoi tu ne l’a pas ramené chez lui ? Tu ne pense vraiment à rien."
[San]"Dégages."
Le ton utilisé n'admettait aucune réplique. Furieux, l'homme sortit, fermant furieusement la porte coulissante. San soupira longuement, tout en s'approchant du garçon. Elle s'assit sur la chaise près du lit. L'adolescente vérifia les bandages. Elle lui murmura à l'oreille :
[San]"Je suis allée chez toi. Je n’ai pas trouvé tes parents, mais j'ai revu l'homme que tu m'avais présenté, Tokoshi, je crois. Il a sourit et a dit que c'était bon signe." La jeune fille avait tout dit d'une seule traite. Elle repris sa respiration, et ajouta, à mi-voix, presque pour elle. "Franchement, c'est bon signe d'être à moitié mort ?"
Elle fut surprise de voir le jeune garçon sourire. Elle ne pensait pas qu'il était réveillé en vérité. Akogare pencha maladroitement sa tête vers elle, ouvrit les yeux, et marmonna :
[Akogare]"Merci."
[San]"Désolée, c'est mon frère qui t'a réveillé ? Non non, désolée, ne parle pas. Reste calme."
Akogare avait refermé ses yeux, replongeant dans un monde ténébreux, pendant que San s'affairait autour de lui, vérifiant chacune de ses blessures, vérifiant si il avait de la fièvre. Le contact froid de la main de San le fit sourire.
[San]"La fièvre est tombée. C'est bizarre, tu as l'air d'aller beaucoup mieux, alors qu'hier, tu étais complètement... Enfin."
Le Hyuuga regardait San s'affairer. Elle tourna la tête vers lui, et souria. Elle avait de profondes cernes autour des yeux. Alors qu’ils échangeaient un regard, la voix d’Akogare s’éleva.
[Akogare]"Viens dormir."
Les yeux de San s'agrandirent, et elle hésita. Elle savait qu'elle en avait besoin, mais, comme Tokoshi lui avait signalé, il était possible que les parents d'Akogare viennent les voir. Que penseraient-ils de voir leur fils tout enrubanné avec elle qui dormait avec ? Mais le garçon avait faiblement levé sa main, paume ouverte. San mit son incertitude et son bon sens de côté, et succomba à l'invitation du Hyuuga. A peine avait elle déposée la couverture sur elle, qu'elle sentit ses muscles se décontracter. Comme la veille, elle se cala contre son épaule, les bras et les jambes serrés contre le corps d’Akogare. Et sans avoir le temps de se dire que ce n'était pas la plus innocente des positions, elle tomba dans un sommeil curatif.
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Des murmures. Akogare reprenait à nouveau ses esprits. Ce n'était pas le même genre de murmures que San lui avait soufflé à l'oreille, durant une bonne partie de la nuit. Mais, ces murmures là étaient du même type. Rassurant et calme, bien qu’ils ne lui étaient pas destinés directement. Encouragé par les bras de San autour de lui, il ouvrit les yeux.
"Il se réveille"
Akogare cligna des yeux, même si la lumière était moins vive que lors de son premier réveil. Des yeux blancs lui renvoyèrent son regard. C'était Kibishisa, le père d'Akogare, et à côté, se trouvait sa mère. Cette dernière prit la parole, d’une voix douce et mélodieuse, un sourire dans la voix.
[Mère]"Tu n'avais pas dit que tu arriverait à marcher pour revenir ?"
[Kibishisa]"En même temps, même lui ne pouvait pas prévoir ce qui lui arriverait.
Les voix paraissaient lointaines. Il sentait la respiration de San, à ses côtés, mais cela ne le gênait pas, malgré la présence de ses parents. Sa vue redevint parfaitement claire. La première réaction qu'il eut, fut de lever les sourcils. En effet, ses parents souriaient. Sa mère avait pris sa main dans la sienne, et la lui serrait tendrement.
Il perçu un mouvement contre lui. San ouvrit elle aussi les paupières, et s'étira contre Akogare, avant de se rendre compte qu'ils n'étaient pas seuls. Elle avait les yeux ronds et un mince sourire désolé se forma sur son visage ensommeillé. La mère d'Akogare lui rendit chaleureusement son sourire, ce qui rassura une partie de ses craintes, mais en créa de nouvelles. Elle se remit comme elle était la tête contre l'épaule du jeune Hyuuga, gardant les yeux ouverts.
Akogare quant à lui était également surpris de cette totale indulgence. Le fait de ne pas être rentrer à la maison n'est pas un problème, mais le fait d'être blessé et de passer la nuit avec une fille aurait dû lui valoir au moins une petite remarque. Mais rien. C'était le frère de San qui était le plus excité, et il contrastait admirablement bien avec le calme des Hyuuga. Il se tordait nerveusement les mains derrière eux, sans doute que ses parents étaient partie. Au moment où Akogare le fixait, il était en train de foudroyer sa soeur du regard.
[Kibishisa]"Tu vas mieux ? Par rapport à hier.
[Akogare]"Oui. Enfin, grâce à San, surtout." Il fit une petite pause, avant d'ajouter, avec un sourire et en se tournant légèrement vers San. "Encore une fois."
Kibishisa avait les yeux brillants. C'était rare de le voir dans cet état. C'était même la première fois qu'Akogare le voyait comme ça. Il semblait excité, sous son masque de calme et de sérénité.
[Kibishisa]"Ce n'est peut-être pas le moment de t'en parler, mais... Est-ce que tu sais ce qu'il s'est passé exactement hier ?"
[Akogare]"Euh, je n'ai pas eu le temps d'y repenser, en fait."
Cette fois, Kibishisa sourit franchement. Akogare prit une photo mentale, pendant que San ajusta son menton sur son torse, elle aussi attentive. Il sourit intérieurement en imaginant les pensées meurtrières de son frère.
[Kibishisa]"Et bien, de l'avis de Tokoshi, avis que je partage, il semblerait que tu ais réussi à briser la mystérieuse "barrière" qui t'empêchait d'utiliser ton Byakugan.
Akogare écarquilla les yeux. Avant qu'il ne puisse former un début d'explication, son père continua.
[Kibishisa]"Enfin, non. Pas "brisé". Tokoshi t'a sondé, et le mur est fortement endommagé. Il ne sait pas pourquoi tu as réussis, c’est un cas unique dans al lignée des Hyuuga. Mais, tu as dû trouver le petit quelque chose qu’il te manquait pour réussir.
*Le... petit quelque chose ?*
L'image de San s'imposa à nouveau à son esprit. Il lui jeta un discret regard, alors qu'elle dévorait les propos de Kibishisa. Elle ne voyait pas de quoi il voulait parler, et Kibishisa non plus, probablement. Akogare avait cependant un doute pour sa mère. Sans doute avait elle une idée sur ce qui avait bien pu aider son fils. Ce dernier sentait la douce pression que causait San contre son torse.
[Kibishisa]"Tu as accomplis un grand pas en avant. Un pas décisif. Mais, pour le moment, tu es blessé. Reste ici, si tu le désires, en compagnie de ton amie. Tu y seras plus en paix, et se sera propice à ton rétablissement.
De surprises en surprises. Son père, lui autorisait à rester chez... une amie ? Il n'était pas le seul à avoir fait un grand pas en avant. Son père se leva.
[Kibishisa]"Nous devons partir. Reste autant qu'il te plaira, prend le temps qu'il te faut. La suite, risque d'être de même difficulté que ce que tu as vécu. Le regard de Kibishisa se posa sur San. "Même si tu ne te souviens pas toi même de la douleur, d'autre l'on vu. Et, même de l'extérieur, ce n'est pas agréable."
Le jeune Hyuuga regarda le sol. En effet, il avait aperçu la crainte qui habitait les yeux de San, et son besoin d'être rassurée. C'est pour cela qu'il l'avait invité à dormir près de lui. Elle avait dû souffrir au moins autant que le jeune Hyuuga, bien que d'une douleur différente. Son père sortit de la chambre, saluant au passage le frère de la jeune adolescente. Ce dernier s'inclina respectueusement, mais ne pouvait empêcher une ride nerveuse de se figer sur son front. La mère d'Akogare resta quelques secondes de plus. Elle n'avait besoin d'aucun mot, son fils lisait tout ce qu'elle avait en tête. Il y avait de l'admiration, de l'étonnement, de l'amusement, et une autre chose, plus difficilement discernable. Elle embrassa son fils sur le front, et fit de même pour San. Puis, sans un mot, elle s'en retourna. Le frère était également sorti, raccompagner les parents du Hyuuga étendu.
Ce dernier tourna la tête vers San. Il se perdit un instant dans ses yeux d'ambre, alors qu’elle lui rendait son regard. Akogare passa tendrement sa main sur le visage de la jeune fille, dessinant le contour de sa bouche, de son nez, de ses yeux, puis la laissa sur la nuque de San, et, succombant à ce qu'il jugeait bon, il l'embrassa sur le front, et la serra fort dans ses bras. San passa les siens dans le dos de son ami, et lui rendit son étreinte spontanée. Ils restèrent ainsi de longues minutes, peau contre peau, tellement près qu'ils sentaient la poitrine de l'autre s’animer. Le jeune Hyuuga sourit. Sa blessure l'élançait, mais pour rien au monde il n’aurait voulu briser cette nouvelle union. Il respira à plein poumon l'odeur si délectable de San. Cette dernière lui déposa un léger baiser dans le cou, radieuse. Chacun était perdu dans ses propres pensées, partageant se moment intime à deux. Il n’y avait rien à dire, les gestes parlaient d’eux même. Doucement, Akogare se recula afin de revoir les yeux de San. Ils étaient étincelants, de fatigue, mais de joie aussi. Une joie simple, comme celle que l’on éprouve au moment de retrouver quelqu’un que l’on pensait perdu. Et une joie aussi, de savoir qu’elle avait sa part de responsabilité dans se retour. Une joie d’être remercié, de se sentir aimé.
[Akogare]"Merci, San."
La jeune fille fit l’effort d’étouffer un sanglot en souriant. Avec son pouce, Akogare essuya une larme, qui avait réussie à s’échapper et qui s’écoulait sur les joues de San. Il aurait voulu l’embrasser. Juste pour la remercier. Un baiser amical et sincère. Le Hyuuga hésitait à le faire, afin de ne pas créer de problème à cette jeune fille qui était si importante pour lui. Akogare fit dans le regard de San qu’elle voulait la même chose. Mais il sourit juste, en se disant que ce n’était pas encore l’heure. Que l’un et l’autre étaient encore trop fatigués, et trop sensibles. Cela avait du bon, d’être fragile. San se retourna, et colla son dos contre le torse du jeune garçon. Ce dernier posa sa tête sur les cheveux de l’adolescente, et son bras autour de sa taille. Les deux amis étaient souriants, San saisit la main du Hyuuga, et la tint, jusqu’à ce que le sommeil vienne la reprendre à nouveau.
Il était trop tôt pour se lever.
Il était trop tôt pour s’aimer. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Lun 9 Jan - 16:34 | |
| [ Akogare: +16XP RP/Entraînement ] |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Sam 22 Juil - 15:27 | |
| San était dans la cuisine. Elle observait Akogare se préparer. C'était presque invisible lorsqu'il portait ses vêtements, masqué par sa carrure adolescente, mais la musculature du jeune homme s'était développée, sans doute plus encore qu'avant son coma. Tous les matins, il partait à la salle de sport, et il passait les après-midi avec elle. C'était une mécanique simple, qui se mettait doucement en place, avant de se briser pour être adaptée de nouveau.
Akogare se tourna finalement. Il avait fini de boutonner sa veste. Il n'emportait rien. Ses doigts caressèrent les mèches de la jeune fille, elle sourit.
[San]"Tu reviendras ce soir ?"
[Akogare]"Et bien, j'espère oui."
Elle hocha la tête. Il sortit, non sans avoir embrasser l'adolescente. C'était encore le matin, il ne devait pas être plus de dix heures. Akogare marchait tranquillement, vers la sortie du village. Désormais, sa famille devait être au courant qu'il s'était réveillé. Etait-il soulagé, déçu ? Heureux ? Est-ce que c'était important ? Oui. Oui, sans aucun doute.
Il sortit du village et s'enfonça dans la forêt. Sous la luminosité du soleil printanier, elle paraissait presque souriante. Les rayons dansaient sur les écorces tantôt rugueuses, tantôt lisses, se jouant des feuilles lourdes. Akogare savait encore où était son aire d'entraînement. Plus où moins, car il mit tout de même une vingtaine de minute à l'atteindre. En silence, il attendit son équipier du jour, en se chauffant les muscles.
Mashiro arriva, dénoncé par un rayon facétieux. Il était calme, comme si il partait cueillir des champignons. Néanmoins, le katana qui pendait à ses côtés signifiait que c'était un champignon bien dangereux. Les trois roses étaient toujours là, la rouge trônant au milieu. Il s'arrêta devant Akogare, sans lui accorder un regard.
[Mashiro]"C'est amusant."
Akogare haussa un sourcil interrogateur.
[Mashiro]"Je me disais que si quelqu'un passait par là, il te verrait sauter dans tous les sens, sans me voir. Ce serait marrant, non ?"
[Akogare]"Quand je me mettrais à saigner, je suis sûr qu'il se réveillera."
Mashiro hocha la tête, comme si cette conclusion était déjà décidée à l'avance.
[Mashiro]"Tu te bats sans katana toi, non ?"
Akogare hocha la tête, et Mashiro conclut.
[Mashiro]"Galère..."
Le jeune homme quitta l'arbre pour se placer devant le guerrier blanc. Ce dernier sortit la rose blanche de sa ceinture et de son fourreau son katana. Akogare s'étira les muscles pendant un bon moment, sous l'oeil critique de Mashiro.
[Mashiro]"Et si c'était une attaque surprise, tu te serais étiré avant ?"
[Akogare]"Bah non."
Mashiro hocha la tête. Puis, sans prévenir, courut vers Akogare. Ce dernier ne perdit pas de temps à s'étonner, et se propulsa en arrière, se collant à l'arbre comme une grenouille. D'une main insolente, il replaça une mèche bleutée et quitta son perchoir.
Mashiro fit un pas de côté, évitant le coup de l'adolescent, et plongea sa lame dans le corps mou à ses pieds. Une explosion suivit d'un nuage de fumée découvrit un bête rondin. Akogare frappa le torse d'un Mashiro placide, l'envoyant contre l'arbre.
Ce dernier se remit aussitôt en position.
[Mashiro]"Tu tapes fort, mine de rien."
Akogare s'aidait des arbres, adhérant son même y penser aux branches solides. Il était plus rapide que Mashiro, qui ne cantonnait néanmoins pas à une position défensive. Il y avait désormais deux Akogare sur le terrain. Mashiro n'avait aucun mal à savoir lequel était le vrai, puisque le clone ne pouvait pas s'attacher aux arbres.
Patient, Akogare repassa la totalité de son répertoire, à chaque fois contré par Mashiro. Il ne faisait jamais de contres qui pourraient blesser l'adolescent, mais désignait à chaque fois les erreurs de placement. Akogare ne s'affaiblissait pas pour autant, il sentait son chakra bouillonner dans son ventre, prêt à servir, avide de sortir. Mais il n'en fit rien, poursuivant le combat jusqu'à ce que son clone explose d'un coup au visage.
Akogare recula, dérapant sur les genoux. Il en profitait pour reprendre son souffle.
Tenshi lui sourit.
[Tenshi]"Ca ne fait pas trop professionnel, mais demande à Mashiro d'attendre un peu."
Akogare s'exécuta, Mashiro obéit sans faire de commentaire. Ils devraient s'entraîner tous les deux, même si souvent, le soir, l'adolescent invoquait Tenshi. Leur rapidité avait augmenté, mais Tenshi préférait ne pas précipiter les choses. Et, le souvenir de la douleur ressentie lorsque la jeune femme sortait trop vite était encore vivace.
Finalement, les veines apparurent. Le monde se teinta de gris, de noir, et de blanc. Akogare trouvait que ses couleurs allaient très bien à la mentalité des Hyuuga. Comme quoi, dans la vie, on a ce que l'on est, parfois. Après cette philosophique pensée, le jeune homme se redressa, adoptant la position de combat familiale.
[Mashiro]"Ca ne prend plus tellement de temps, c'est bien. De plus, tu n'as pas besoin de l'invoquer vocalement, c'est impressionnant."
Mashiro ne prenait plus de risques. Le combat adoptait un tournant. Les coups seraient plus précis. Akogare s'approcha avec lenteur, attentif à chaque parcelle de vie que dénonçait le Byakugan. Mashiro serrait la rose dans sa main gauche.
Il porta le premier coup, mais Akogare le para avec son bras, prenant soin à n'effleurer que le plat de la lame. Il voyait très clairement l'acier, qui prenait une teinte noire. Le corps de Mashiro était composé de points bleutés, brillant faiblement. Ils étaient plus visibles chez San, et ce n'était pas dû à la seule distance, mais plutôt merci à l'état particulier de Mashiro. Ni humain, ni esprit, il était simplement autre.
Akogare esquiva la lame qui lui frôla la cuisse. Il se concentrait sur les esquives. Mashiro le comprit aussitôt, et évita de porter des coups trop dangereux, et lorsqu'il le faisait, il appuyait légèrement moins sa frappe. Akogare suait abondamment, son pantalon collait vaguement à sa peau, et il avait mortellement chaud.
Il sauta en arrière, brisant le contact, sa main plaquée contre son flanc. La lame avait ignoré la maille nouvelle de la veste pour lui mordre les côtes. Du sang s'écoula sur les doigts d'Akogare, mais la blessure était superficielle. Il se redressa et se mit en position, mais à sa grande surprise, Mashiro rangea son katana dans son fourreau.
[Mashiro]"Je suis fatigué, va te baigner dans la rivière à côté pendant que je me repose."
Akogare n'en croyait pas un mot, mais le remercia d'un signe de tête. Tenshi se retira, et Akogare descendit la légère pente, jusqu'à atteindre la rivière. Elle était profonde au printemps, peut-être que s'était dû aux fontes de quelque glace lointaine. Il retira sa veste pour se soulager les épaules, mais jugea préférable de garder ses autres vêtements. De l'humidité de leur ferait pas de mal.
Il s'immergea dans l'eau sans hâte, surprit par la fraîcheur de celle-ci. Mais son corps brûlait tellement que ce point là fut écarté rapidement. Il prit des repères mentaux de l'endroit où il se trouvait, avant de s'allonger sur l'eau. Akogare n'avait pas besoin de chakra pour cela. Il suffisait simplement d'avoir confiance en soi, et en l'eau. Elle le portait sans peine, aucune vague ne l'agitant.
Akogare aimait cet état. C'était apaisant, terriblement apaisant. Même dans la baignoire de San, il s'amusait parfois à cela. Les oreilles dans l'eau, il devenait parfaitement sourd au monde qui l'entourait. Il ne percevait plus que les rares bruits marins, et sa propre respiration. Lourde, encore souffrante des efforts fournis, elle gonflait sa poitrine à un rythme élevé. Le temps passant, le calme des lieux l'embrassant, elle s'adoucit.
L'adolescent se redressa, secouant la tête pour déloger les gouttes d'eau glacées. Il était surprit par les sons qui agressèrent ses oreilles, par la vie qui animait la forêt indépendamment du calme de la rivière. Il respira plusieurs fois l'air qui s'offrait à lui, ravivant ses poumons las. Sans bruit, il nagea en direction de la berge. Il n'avait que peu dérivé grâce à l'eau parfaitement plate.
Akogare s'étira, essora ses vêtements trempés, fit quelques mouvements pour se dégourdir les muscles avant de remettre sa veste. A pas lents, il rejoignit Mashiro. L'homme était appuyé sur une branche, de d'eau, occupé à dévisager un couple d'oiseaux chanteurs. Sans se tourner, il envoya son repas à Akogare.
[Mashiro]"Il est passé midi."
[Akogare]"Merci."
Ruisselant, le jeune homme se rapprocha de Mashiro.
[Akogare]"On a pas fini alors."
[Mashiro]"Non. Tu es résistant, et endurant. Je veux t'épuiser."
Il jeta un coup d'oeil à Akogare.
[Mashiro]"Ta spécialisation est éreintante. Souvent, tu ne trouveras plus la force de te relever, mais tu le feras tout de même. Et ce sera grâce à ça que tu survivras."
Akogare hocha la tête.
Les deux combattants reprirent position l'un en face de l'autre, et Tenshi se manifesta de nouveau. Le duel reprit, s'étirant lentement. Akogare chancelait, ses gestes avaient perdu leur rapidité d'avant. Il multipliait les coupures légères, mais restait imperturbable. Il voyait toujours le coup arriver, mais peinait à le stopper ou l'éviter. Il avait réussi à porter quelques rares coups dans le torse de l'homme en blanc, mais sans parvenir à le déstabiliser, ou le déséquilibrer.
Akogare tomba sur les genoux, et évita le coup avec une évidente fatigue. Mashiro n'avait pas la moindre trace de sueur. Il ne s'interrompit pas, et n'attendit pas non plus que l'adolescent se relève. Akogare para avec son poing, ripostant pour profiter de l'ouverture nouvelle. Mais Mashiro évita le coup.
L'adolescent avait des flashs blancs devant les yeux, survenant comme des fantômes avant de s'enfuir en riant. Il appuya sur ses paupières closes avec le bout de ses doigts. Son oreille l'avertie qu'une lame fendait les airs. Akogare se baissa, tombant sur un coude et contre-attaquant au sol.
Sa limite était proche. Le Byakugan puisait dans sa force et le maintenait au dessus d'un précipice. Les vêtements poisseux, il manoeuvrait avec difficulté et douleur. Le combat avait prit une tournure bien différente.
Akogare resta à terre. Sa gorge s'enflammait à chaque inspiration, et ses poumons souffraient du manque d'air et de la chaleur. De lourdes gouttes tombaient au sol. Il avait les yeux fermés, des vertiges le prenaient. Ses jambes tremblaient comme si il était un nouveau-né que l'on oblige à marcher.
[Mashiro]"Mmh, c'est délicat."
[???]"Tu veux l'habituer à être épuisé ?"
[Mashiro]"Oui."
Akogare sombrait dans l'insconscience. Il perçut une main lui effleurer les cheveux, puis plus rien.
[???]"Il est à terre. Je peux lui enseigner une technique, quand il sera prêt."
[Mashiro]"Je pensais qu'il l'apprendrait seul, avec le temps."
[???]"Possible. Mais improbable. La technique demande un certain conditionnement mental. C'est comme un enfant que tu lâches dans une prairie. Il court après les papillons, toi tu restes. Il se retourne, court encore, s'éloigne. Quelle est sa réaction ? Il court en tournant sur lui-même, et s'éloigne de toi. Tu lui demandes de revenir, il revient. Et si tu marches avec lui, tu pourras aller de l'autre côté de la prairie sans parier sur le hasard."
Mashiro hocha la tête, lentement.
[Mashiro]"Alors je continuerai à l'épuiser."
L'inconnu sourit.
[???]"J'en connais un qui va être content."
Puis, sans un mot, sa présence disparue. Mashiro s'assit sur la racine d'un arbre, rangeant la rose dans sa ceinture. Il soupira, et patienta au coeur de la forêt l'éveil de l'adolescent.
Enfin, ce dernier gémit. C'était une plainte rauque, inarticulée, et douloureuse. Mashiro avait porté le corps d'Akogare sur un tapis d'herbe plus confortable pour son repos forcé. La nuit n'était pas encore tombée, même si le soleil avait disparu depuis quelques minutes sans que Mashiro n'y fasse attention
[Mashiro]"Ca va mieux ?"
[Akogare]"..."
[Mashiro]"Tu m'en diras tant... Allez, demain, on recommence. Tu vas pouvoir rentrer chez toi, non ?"
Akogare ne répondit pas. Il lui fallu un bon moment pour se mettre sur le côté, et se rendre compte que Mashiro n'était plus là. Il n'y avait toujours aucune étoile dans le ciel lorsqu'il se remit péniblement debout, se dirigeant vers la maison de San.
Et demain, il recommencerait.
Dernière édition par le Lun 24 Juil - 17:21, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Dim 23 Juil - 14:52 | |
| Au cinquième jour, Akogare chancelait.
Il avait la tête vide, une colonie d'oiseaux devait y avoir élu domicile, martelant les fines parois de son crâne. Il ne parvenait à se battre efficacement plus d'une heure, ensuite, il fallait le pousser. L'adolescent ne pensait même pas aux quelques blessures qu'il avait récolté, elles ne se faisaient même plus sentir tant son corps était endolori.
Il poussa un profond soupir. La veille, il n'avait pas eu la force de se relever, il était resté étendu parmi les arbres. Son dos lui en voulait de ce traitement, et ses côtes n'étaient pas les dernières à protester. Akogare vérifia que ses blessures ne s'étaient pas rouvertes par la faute du frottement imposé par le sol dur. Cela lui fut épargné.
Il attendait Mashiro. Etrangement, malgré son harassement et son envie de voir San, il trouvait cet entraînement utile. Il avait l'impression de faire réellement quelque chose, de ne rien mimer mais de travailler.
[Mashiro]"Salut."
Akogare n'eut pas la force d'être surprit.
[Mashiro]"Ce matin, on va travailler quelque chose de différent. J'ai même pensé à ramener de la flotte pour toi, comme quoi, je pense à tout."
L'adolescent ne lui demanda pas comment il s'y était prit. Mashiro échappait totalement à sa compréhension, et ce n'est pas aujourd'hui qu'il se pencherait sur son cas.
[Mashiro]"Tes muscles se souviennent ou mémorisent de nouveaux réflexes. C'est une bonne chose. Mais, il est inutile de faire ça toute notre vie. Tant qu'à t'épuiser, autant le faire utilement."
Akogare se redressa, étirant ses muscles endormis. Il s'évertua à les assouplir et les chauffer, pendant que Mashiro lui contait ce qu'il souhaitait travailler.
[Mashiro]"On va travailler l'art de l'ouverture. Ton adversaire, si ce n'est pas un gamin impotent et incompétent, possédera toujours une garde, une défense, que tu devras vaincre pour le mettre à terre. D'où l'intérêt de savoir ouvrir."
Mashiro fit quelques pas et reprit.
[Mashiro]"Je faire une comparaison concrète, qui ne manquera pas d'intéresser l'adolescent que tu es. L'ouverture au combat et similaire à l'ouverture en séduction."
Akogare rit, bien qu'aujourd'hui, ce fusse plutôt un aboiement qu'autre chose.
[Akogare]"Je me vois draguer mon adversaire sur le terrain."
Mashiro murmura quelques mots qu'il n'est, je pense, pas utile de retranscrire.
[Mashiro]"Ouais... Je suis pas pressé. Donc. Tu vois une fille. Elle est mignonne, sa jupe aguicheuse ne manque pas de te chauffer l'entrejambe. Tu voudrais que votre relation se termine dans un lit confortable, ou contre un mur euh, dur. Tu saisis ?"
[Akogare]"C'est à ce point subtil que j'avoue avoir du mal."
[Mashiro]"Fais pas le malin va."
Akogare cessa bientôt de s'étirer, s'approchant du milieu de l'espace. Mashiro était plus loin, devant lui.
[Mashiro]"Bien. Donc, pour avoir cette fille, il faut aller lui parler, lui exposer gracieusement tes charmes, et par conséquent emprunter le chemin de la séduction. Tu ne rencontreras pas souvent une fille prête à te sauter dans les bras. Ou alors, méfie toi."
L'adolescent était de plus en plus perplexe. Il pensait vaguement que Mashiro plaisantait, mais d'après ce qu'il voyait là, il n'en était rien.
[Mashiro]"Déjà, tu dois mettre ta cible en confiance vis-à-vis de toi. Tu dois donc la préparer indirectement à te parler. En combat, ça donne que tu dois te préparer toi, pour approcher l'ennemi. Si tu n'es pas prêt, si tu manques de confiance, l'autre s'en apercevra et te mettra à terre."
Akogare croisa les bras sur sa poitrine. Non pas pour se donner un air dominateur - avec ses cernes c'est loupé - mais parce qu'il ne savait pas quoi faire de ses bras.
[Mashiro]"Imaginons que la jeune fille reste plantée là. Elle te voit parler à d'autre, rire avec eux et t'amuser. Son opinion sur toi est donc positive, avant même que tu lui ai parlé. Une parie de l'approche est dans la poche."
[Akogare]"Encore une rime."
[Mashiro]"Tu fais la fille, reste là."
Akogare dévisagea l'homme. Non, il n'allait pas s'approcher. Et bien si. Mieux même, il faisait semblant de discourir avec des personnes imaginaires.
[Akogare]"Si je suis vraiment la fille, je vous assure que je pars en courant là."
Mashiro ne releva pas, s'approchant d'Akogare en multipliant les dialogues imaginaires.
[Mashiro]"Là, nous sommes proche. Si tu étais mon adversaire maintenant, qu'est-ce que tu ferais ?"
[Akogare]"Une tornade et je vous tatane pour vous faire taire."
Mashiro hocha la tête vivement.
[Mashiro]"Exactement ! Une tornade ! Mais tu es une fille chaste et innocente, qu'un brave séducteur va vaincre. Je te rappelle que nous travaillons l'art de l'ouverture."
[Akogare]"Ouais enfin, si je m'approche de mon adversaire comme ça, j'ai le temps de mourir hein."
Mashiro le regarda encore une fois comme si il était incroyablement obtus et borné, incapable de faire preuve de la moindre imagination.
[Mashiro]"Chaque chose en son temps. Pour le moment, je te montre l'aspect séduction, on transposera tout ça plus tard en combat. Profite, tu te reposes."
Mashiro continua à s'approcher. Il se planta légèrement sur la droite d'Akogare qui commençait, à vrai dire, à flipper sérieusement. Il se demandait même si il ne préférait pas hier, quand il devait marcher sur les genoux tellement ses jambes étaient épuisées.
[Mashiro]"Voilà. Là, c'est l'ouverture. Il faut qu'elle soit originale, fraîche, délicieuse, sinon la fille ne verra en toi qu'un importun qui l'empêche de se recoiffer. Elle aura donc une image foncièrement négative, et te collera l'étiquette peu enviable du boulet dragueur à la manque. Terrible, non, l'injustice d'une fille ?"
[Akogare]"Ce serait quoi une ouverture fraîche dans mon cas ?"
[Mashiro]"Bah, il en existe quelques millions. Là, dans une forêt, sans rien autour, c'est délicat. Il faut une ouverture directe sur toi. C'est délicat, car la fille peut croire à une agression. C'est sensible, les filles. Alors, je pourrais dire par exemple, que j'adore les filles aux cheveux noirs en te fixant avec un sourire mielleux."
Akogare se mit deux doigts sur chacune de ses tempes, les massant doucement.
[Mashiro]"Les cheveux bleus, c'est pas comment. Tous les dragueurs du dimanche lui font la remarque. Elle est surprise. Surprise donc déstabilisée. Déstabilisée, donc faible. Faible, donc à terre. C'est une suite logique, il faut que tu enchaînes agréablement. Là, en théorie, ça dépend des filles, elle devrait rire. Si elle ne rit pas, tu peut tenter une deuxième approche, mais après c'est foutu."
[Akogare]"Ah... C'est complexe. Donc, imaginons que je suis plié de rire là. Je me redresse, m'essuie les yeux, et te regarde avec des yeux énamourés. Tu dis quoi ?"
[Mashiro]"Je dis qu'il t'en faut pas beaucoup pour tomber amoureux, héhé. Après, tu l'achèves, tu as gagné quand elle te donne quelque chose. Un numéro, ou un baiser, ou.. enfin, tu vois quoi."
Akogare hocha la tête.
[Akogare]"Et le rapport avec un combat ?"
Mashiro se recula, même distance que précédemment.
[Mashiro]"Tu es la fille."
[Akogare]"Ouais, ouais, et après."
[Mashiro]"Une furieuse combattante en jupette, avec un charisme mammaire impressionnant."
[Akogare]"Ouais, ouais, mais après."
En vérité, Akogare était tout de même intéressé. Rien que pour voir la pertinence de la comparaison, car malgré ses efforts, il avait du mal à voir un lien.
[Mashiro]"Première chose, te mettre en confiance. Je n'utilise donc pas ma plus puissante technique contre toi, mais je ne commence pas trop mollement. Pourquoi ? Parec que sinon je ne pourrais jamais revenir dans le match, et toi fille aux appas alléchant tu détournera les yeux. Je te met donc la pression doucement, je te montre que c'est moi qui domine ce petit monde autour de nous."
[Akogare]"Les arbres et les oiseaux ? Balèze."
Mashiro, stoïque, ne releva pas. Il joint simplement ses mains, et fit apparaître un clone, à la grande surprise d'Akogare.
[Mashiro]"T'es vraiment une fille minable, déjà impressionnée, héhé. T'es que Genin, non ? Je vais pas y aller trop fort alors."
Il envoya un projectile en bois, son clone arriva en courant vers Akogare médusé. Sa main se leva, et frappa le morceau de bois sans même qu'il ne s'en aperçoive.
[Mashiro]"Tape pas le clone, c'est un entraînement."
Mashiro demeura, tandis que le clone s'arrêtait à quelques pas de l'adolescent.
[Mashiro]"En séduction, dans ton rôle de fille donc, tu as une image positive de moi. Tu me trouves compétent d'une certaine façon, à parler avec des inconnus le long de la rue. En combat, tu me trouves compétent aussi, bien que facilement contrable. Non ?"
A peine eut il terminé que son clone envoya un coup à Akogare. Ce dernier leva son bras gauche pour stopper le coup, il resserra sa prise pour empêcher le clone de se dégager, et frappa de toute sa force dans son ventre. Le clone disparut dans un nuage de fumée.
[Mashiro]"Mon travail est d'ouvrir. D'ouvrir une discussion, pour espérer ouvrir tes cuisses. Enfin, dans ton rôle de fille bien foutue hein."
[Akogare]"J'avais bien compris."
Mashiro se mit à avancer.
[Mashiro]"Une ouverture, c'est une prise de risque. Tu peux être confronté à un refus et un échec. Mais là, je t'ai déjà montré que je ne rigolais pas. Alors je m'approche, logique, tu fais du taijutsu."
Akogare se demandait si il devait intervenir, Mashiro semblant lire dans ses pensées déclara.
[Mashiro]"Fais comme en condition réelle."
Akogare disparut dans un nuage de fumée, et lorsque ce dernier se dissipa, il était deux, dans la même position, à dévisager Mashiro. L'un se mit à courir, armant son poing, prêt à frapper. Le second se concentrait, et bientôt s'envola dans les air en tournoyant sur lui-même.
[Mashiro]"Là, tu es le type de fille qui oppose une résistance. Je dois donc vaincre cette résistance."
Akogare ne put s'empêcher de penser que tourné comme ça, ça faisait vraiment robot qui s'apprête à détruire une ville. Le clone au sol envoya son poing sur Mashiro, tandis qu'Akogare amorçait sa descente. La tornade était bien réalisée, malgré la fatigue, et son pied se figea dans la tête de Mashiro, tandis que le clone frappait le torse. Akogare retomba à genoux, aux côtés de son clone, dans un nuage de fumée blanche.
[Mashiro]"J'ai désamorcé ta première résistance. Mon ouverture est réussie. Il ne me reste plus qu'à te finir. Je devrais y aller progressivement, sans t'effrayer. Si tu prends pour, tu te refermes sur toi-même, et la séduction se termine. Tu as saisis ?
[Akogare]"En gros, je met en confiance la fille - mon adversaire - tout en me rassurant moi-même. Je m'approche d'une façon ou d'une autre. La fille résiste, je lui balance une tornade et quelques mandales, et l'affaire est dans la poche, je l'ai ouverte."
Il surveilla la réaction de Mashiro, un sourire insolent aux lèvres.
[Mashiro]"C'est ça. Enfin, dans les grandes lignes, la séduction est tout de même plus subtile que le combat.."
La journée continua, entre deux conversations philosophiques animées par Mashiro, qui palliait bravement la carence verbale d'un Akogare exsangue. En fin d'après-midi, alors que le jeune homme était assis - avachi en vérité, mais gardons une image positive là aussi - il entendit des pas plus légers que ceux de Mashiro. Mais lever la tête était, comme dire, un acte improbable.
[???]"Comment est-il ?"
[Mashiro]"Bien, bien. Enfin, non, il est totalement défoncé, mais il se comporte bien. La technique va rentrer comme un poisson dans l'eau."
L'inconnu s'approcha d'Akogare, à la conscience relative. Il posa une main sur le bras du jeune homme, et il sa voix calme à l'oreille. C'était une voix féminine.
[???]"Tu es prêt pour un petit effort supplémentaire."
Akogare ne répondit pas. La femme hocha la tête un moment, avant de se redresser.
[Mashiro]"Je reste. Je serais sur un arbre."
La femme rit.
[???]"Il ne risque rien, tu sais."
Mashiro ne répondit pas, bondissant simplement sur l'arbre le plus proche. Des bruissements de vêtement. La femme releva un Akogare gémissant. Elle resta avec lui contre l'arbre. Elle était plus grande que lui, elle laissait ses mains sur son bassin, le massant tout doucement. Avec une lenteur patiente, elle s'évertua à défaire les mauvaises combinaisons nerveuses que l'adolescent avait accumulées, la fatigue aidant. Elle lui redressa le menton.
Akogare ouvrit les paupières. Un masque coloré le dévisageait. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Dim 23 Juil - 23:41 | |
| Un tout petit déclic. Perdu dans une brume épaisse, il failli se faire oublier. Mais le cerveau épuisé d'Akogare saisit l'information. Elle se débattit, il manqua perdre la pensée, mais non, elle traversa sa conscience aussi efficacement qu'une lame.
Ce masque. Il n'en existe qu'un.
Akogare secoua la tête. Impuissance. Mashiro ? Où es tu ? Je ne veux pas être ici. Le masque s'éloigna de quelques pas, mais ne sortit pas du champ de vision du garçon. Même une fois que ce dernier eut fermé ses paupières, il voyait toujours ce masque danser devant ses yeux. Deux faces. Deux personnalités.
Non.
Je ne veux pas.
[???]"Bonjour Akogare."
La voix. Il se souvenait désormais. Un bref instant de lucidité dans un esprit perdu et nébuleux. C'était le timbre calme d'une femme, un ton doux, presque affectueux, presque tendre.
[???]"Tu n'as pas à avoir peur. Tu te souviens ? C'est Raunen qui te l'as dis. Il a raison."
Akogare avait la vue troublée. Il s'en voulait. Pourtant, il sentait approcher l'inconscience. C'était comme le vent. On sait qu'il est là parce que les feuilles tremblent. On en est sûr quand il nous caresse. Quelque chose griffait son esprit, envieux d'y prendre place, et lui le repoussait en s'éloignant.
Pourquoi ? Cette question seule demeurait dans la tête du jeune homme, fracassant les parois de son crâne. Pourquoi est-ce que je recule ? Pourquoi est-ce que je sens la peur suinter dans mon coeur ? Pourquoi est-ce qu'elle est là, pourquoi elle ?
Il reculait, se cognant aux arbres, tombant mais se redressant toujours. Et le masque le suivait patiemment. Il ne justifiait pas sa présence. Il n'essayait pas de se montrer gentil et attentionné. Il suivait, voilà tout. Il n'entendait plus rien, plus personne, et ne voyait plus qu'un masque moqueur s'approcher.
[???]"Il a peur. Je crois qu'il n'est déjà plus conscient. C'est sa mémoire qui s'active et qui commande son corps. Il va tomber d'un moment à l'autre."
Et en effet, quelques secondes plus tard, Akogare s'écroula, ses jambes refusant de le porter. Il se savait en danger. Il ne pouvait plus bouger.
Akogare était étendu dans un coin de son esprit, dans un monde coloré, mais étrangement terne. Les ravages du manque de sommeil sans doute. Pourtant, au sol, il se sentait reposait, frais. Il s'assit, rassemblant ses esprits.
[Tael]"Akogare."
Le jeune homme se retourna avec une lenteur toute étudiée. Tael était assise sur un rocher, es jambes croisées, un manteau orangé sur les épaules. Elle portait son masque. D'un côté, une jeune femme dénudée, de l'autre un démon furieux. Le regard du démon était braqué sur la jeune femme. C'était un spectacle inquiétant, en quelque sorte. Mais incroyablement coloré.
[Tael]"Tu es très pratique."
Elle se rapprocha. Akogare n'était pas effrayé. Il se releva, époussetant ses vêtements et dévisageant la femme.
[Tael]"Ton esprit est pratiquement éteint. Ton corps toi se relever, car tu es potentiellement en danger. Mais de là où tu es, tu ne peux plus le contrôler. Ce sont ses réflexes qui doivent l'obliger à se relever, et ta mémoire doit alimenter tes coups."
Akogare ne répondit pas immédiatement. Finalement, il demanda.
[Akogare]"Vous êtes bien Tael ?"
La femme hocha la tête, signifiant qu'elle n'était pas prête à répondre à plus de questions.
[Akogare]"Vous avez essayé de m'éliminer, indirectement, mais de m'éliminer, et maintenant vous voulez m'aider ?"
Tael secoua la tête avec une lenteur extrême, gracieuse et douce, comme une mère devant son fils.
[Tael]"Ne cherche pas à connaître ma logique. Elle échappe à la tienne, je ne cherche pas à être comprise, mais écoutée. Le passé, le présent et le futur sont des notions profondément humaine. Détache toi s'en. Ce que j'ai fais hier n'est pas important. J'ai échoué, une histoire s'achève. Une autre commence."
[Akogare]"Mashiro vous laisse faire."
[Tael]"Mashiro peut me comprendre. Tenshi et Raunen aussi, d'une façon légèrement différente. Si ils ne sont pas intervenus, c'est qu'ils savent que je ne te veux pas de mal. Ne t'inquiètes pas, Tenshi ne serait pas la dernière à te défendre."
Elle devait sourire. Un sourire mélancolique. Son combat contre Tenshi avait été son plus terrible. Ses combats d'ailleurs. Elle y avait perdu un bras, son masque avait presque été retiré. Akogare s'en souvenait comme si ces événements étaient tout récents.
[Akogare]"Que voulez vous que je fasse ?"
[Tael]"Que tu commandes à ton corps de se relever, et de se battre. Que tes réflexes s'activent."
[Akogare]"Plus généralement je veux dire. Pourquoi êtes vous là ? Pourquoi dans mon esprit et à l'extérieur ?"
Tael inclina la tête. Elle garda le silence un long moment, tellement qu'Akogare manqua ranimer le dialogue.
[Tael]"Je ne sais pas. Je sais que je dois le faire, c'est tout, je n'en demande pas plus. Je n'ai aucun lien avec toi, mais je peux visiter ton esprit. Je ne sais pas."
Elle poursuivit, changeant de sujet.
[Tael]"Tu n'as pas besoin de moi pour faire réagit ton corps. Il le fera tout seul. Pas du jour au lendemain cependant. Ce sera encore un peu long."
Le restant de la nuit fut un calvaire. A peine éveillé, Akogare était de nouveau épuisé. Il ne tenait que quelques minutes, avant de rejoindre les ombres. Il était mis en condition de danger. Son esprit savait qu'il y avait des lames autour de lui. Il savait que son sang tombait au sol. Mais il ne réagissait pas.
Il était plus de minuit lorsque Tael s'interrompit. Akogare courait de terribles risques si ils poursuivaient à ce rythme. Son corps avait besoin de repos. Il n'est qu'un adolescent, avec ses moyens. Il était encore en pleine croissance, ses muscles ne pouvaient subir trop, sinon ils claqueraient. Néanmoins, l'adolescent a l'avantage de vite récupéré. Il lui faudrait toutefois une bonne journée de repos avant de pouvoir fournir un travail convenable. Et une fois la technique maîtrisée, une bonne semaine de repos, de massage, et d'étirements légers pour éviter toutes séquelles futures.
Mais cela, Tael le savait. Elle installa avec précaution Akogare dans un lit d'herbe préparé par ses soins, entre deux coma. Elle lui retira ses vêtements, le lava calmement avant de le sécher. Puis, elle lui passa son chaud manteau sur les épaules, dissimulant sa nudité.
Tael remonta ensuite sur la branche où était resté Mashiro.
[Mashiro]"Tu es un contraste vivant."
Tael le dévisagea, inclinant la tête pour lui demander d'approfondir sa pensée.
[Mashiro]"Tu as été une pure barbare avec lui, pendant l'entraînement. C'est simple, j'ai cru que tu comptais l'abattre. Et là, on aurait dit une mère, toute attentionnée qui veille son enfant malade. Tout en contraste. Comme ton masque."
Tael hocha la tête, parue sourire, mais n'ajouta rien. Finalement, Mashiro se dressa.
[Mashiro]"Je vais rassurer San. Ca va faire deux jours qu'elle n'a plus vu son chéri, elle va flipper. Et, je crois qu'elle n'a pas tort."
Mashiro partit sans se presser.
Tael retira son masque, le posant en sécurité dans des branches de l'arbre. Elle laissa le vent léger jouer avec ses cheveux, se posant les doigts sur l'arrête du nez.
Elle descendit, s'asseyant aux côtés de l'adolescent endormi. Ils demeurèrent ainsi, silencieux, ensemble, unis par un fil du destin qui s'est miraculeusement enroulé au bon endroit. Ou pas.
Elle profita de la lune et des étoiles.
Akogare se réveilla le lendemain soir. Tael lui avait préparé ses habits, étendus toute la journée aux caprices du soleil. Il quitta l'ombre du manteau et se passa son pantalon. L'esprit encore un peu brumeux, il prit son temps pour le rassembler, pour se faire une idée de ce qu'il se passait. Quel jour on était ? Tael s'approcha de lui, son masque occultant son visage.
[Akogare]"J'ai dormi longtemps ?"
[Tael]"Toute la journée. Ca fait deux jours, si on compte. Il est un peu moins de minuit."
Akogare hocha doucement la tête, se saisissant de sa veste. Il se tut un moment, avant de murmurer.
[Akogare]"Vous êtes restée là tout le temps."
[Tael]"Oui. Ne met pas ta veste. Couche toi sur le ventre."
Akogare hésita un instant, avant d'obéir à la femme. Elle monta dessus, et avec dextérité passa le bout de ses doigts sur certaines zones, les massant légèrement ou d'une manière plus accentuée. Akogare poussa un léger soupir, expulsant l'angoisse accumulée, la nervosité qui le nouait. Tael demeurait silencieuse, s'affairant sans engager la conversation.
[Akogare]"Mashiro ?"
[Tael]"Avec San."
Tael passait l'extrémité de l'un de ses doigts sur les blessures qu'arborait le jeune homme au dos et aux flancs. Elles n'étaient pas infectées. Elle continua ses massages plusieurs minutes, avant de se relever. Akogare fit de même, se passant le reste de ses vêtements.
[Akogare]"On va recommencer comme la dernière fois ?"
Tael opina.
Et ils recommencèrent. Tael était une combattante redoutable, et pourtant, elle n'était même pas au quart de sa puissance. Elle se contentait de l'entraîner. Avec un seul bras, elle se révélait plus rapide que lui.
Entre deux séances, Akogare murmura, essoufflé.
[Akogare]"Vous êtes gauchère ?"
[Tael]"Droitière de naissance. J'ai appris à utiliser la main gauche avec le temps, et là, je suis bien obligée."
Ils reprirent. Tael était patiente. Elle n'eut pas à attendre longtemps. Akogare tomba à genoux, les poings les long du corps. Elle resta à distance, observant sa réaction. Il essaya de se redresser, mais chuta, inconscient.
Deux nouvelles fois, ce schéma se reproduit. Akogare était couché, face contre terre, de la poussière recouvrant son visage en nage. Tael le veillait à chaque fois silencieusement, alors que midi sonnait.
En fin d'après-midi, il se réveilla de nouveau. Il avait de lourdes cernes, et dodelinait dangereusement de la tête. Tael remit tranquillement son masque, tandis qu'Akogare se levait, avachi contre l'arbre.
Leur combat reprit. Tael enfonça son poing dans les côtes d'Akogare. Il grimace. Grogne. Chute. La jeune femme s'éloigne de nouveau. Elle dépose son masque contre l'arbre et soulage ses cheveux ses cheveux d'une main. Le crépuscule étend ses ailes, le monde meurt pour mieux renaître quelque part.
Un bruissement dans son dos. Elle sourit. Enfin.
Akogare est sur les genoux. Il a la tête baissée. Il respire calmement. Il se redresse sans un soupir. Il a les yeux clos, légèrement plissés, comme si il était en train de rêver en ce moment même. Il fit un pas chancelant. Tael ramassa une pierre, qu'elle envoya sur le jeune homme. D'un mouvement puissant, ce dernier la dévia.
Il tint quelques minutes, à courir derrière Tael, avant de s'écrouler une nouvelle fois. La femme amortit sa chute, le déposant sur le tapis d'herbe.
Deux heures s'écoulent. Tael porte le jeune homme sur ses épaules, l'amenant sur la berge de la rivière situait un peu plus bas. Elle le déshabilla une nouvelle fois et l'immergea dans l'eau glaciale avec lenteur. Avec douceur, elle le sécha, lui passa ses vêtements et le blotti dans son manteau. Elle sourit, se passant un peu d'eau sur le visage.
Tael remit Akogare sur ses épaules, et prit la direction de Konoha. Evidemment, elle s'arrêta le temps de remettre son masque. Elle courait avec vélocité, portant sans peine le corps du jeune homme malgré son bras amputé. Elle n'eut aucun mal à ne pas se faire voir, sautant de rue en rue, et approchant de la maison de San.
La femme avisa la fenêtre plus haut. Elle resserra son emprise sur Akogare et sauta à sa distance. La salle était vide, le lit inoccupé. Elle déposa son fardeau à l'intérieur. Tael s'éloigna sans récupérer son manteau. Après tout, il aurait été impoli de lâcher un garçon puant et sale comme un gosse dans un lit tout propre.
Tael s'arrêta à la fenêtre, adressant un dernier regard à Akogare.
[Tael]"Au revoir, Akogare."
Sans rien ajouter, elle disparut dans les ombres.
Mashiro prévint San. Il sentait se genre de chose avec une aisance que lui enviait la jeune fille. Elle monta rapidement le long des escaliers, quittant ses parents pour rejoindre l'adolescent endormi. Elle sourit en s'agenouillant à ses côtés. Il puait la transpiration, c'est un fait indéniable, et toute amoureuse qu'elle soit, elle s'en rendit compte. Et oui, l'amour rend aveugle, mais pas bouché.
[Mashiro]"Allez, à la douche le comateux."
Sans effort apparent, Mashiro prit avec délicatesse le corps inanimé, et le porta sous la direction de San jusqu'à la salle de bain. Elle fit couler un bain, ne lésinant pas sur le savon, et bientôt de petites bulles joyeuses explosèrent dans la salle. Mashiro déshabilla Akogare, et le plongea sans plus de cérémonie dans l'eau savonneuse. San tourna pudiquement le regard pendant cette séquence, se passionnant pour le plafond rosé, avec des craquelures que la vapeur a causé, le temps passant. Intéressant, non ? Non ? Bon.
Cela ne fut pas suffisant pour réveiller le jeune homme qui, comme l'expliqua Mashiro a San, était complètement claqué, et qu'il lui faudrait plusieurs jours pour espérer récupérer quelques forces. Puis, il fut de nouveau porté au lit, vêtu d'un kimono noir duveteux.
San demeura à ses côtés, discutant avec Mashiro. Elle descendit rapidement souhaiter bonne nuit à ses parents, avant de remonter se lover contre Akogare. Elle prit garde à ne pas trop s'appuyer contre lui, dans le souci de ne pas ouvrir une des blessures qu'elle avait aperçue plus tôt.
Mashiro s'éclipsa silencieusement. San s'endormit quelques heures plus tard, plus nerveuse encore que la veille.
Et Akogare nageait dans un monde coloré, peuplé de rêves aussi étranges qu'anonymes.
[+3 XP : L'Esprit Dort, Pas Le Corps Validé.]
Dernière édition par le Jeu 1 Mar - 0:48, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Jeu 27 Juil - 20:31 | |
| [Le passé rattrape Akogare. Quelques jours après la mission.]
Ce jour là, j'eus une surprise relativement mauvaise.
Je me suis levé tôt. Par quelque miracle acrobatique, je préservais le sommeil de San. Je m'habillais calmement, après une douche rapide. Sans un mot, je sortis. La maisonnée était encore assoupie, et je compris pourquoi rapidement, il n'était pas six heures.
Je n'arrive toujours pas à dormir. Je me réveille toujours tôt, je me tourne, me retourne. Rien à faire. Même fatigué je n'y arrive pas. Mon cerveau et d'autres choses sont trop perturbés pour me permettre un repos. Ce n'est pas trop grave, au fond. Ca passera.
Mais je vais m'entraîner tous les matins. Ou bien je reste avec San. En vérité, ça dépend des jours, et de mon envie. Parfois, la voix dogmatique vient me déranger. Je la vois agiter son doigt boudiné : "Tu es trop dissipé, imagine toi en mission, et tes amis alors ? Si tu échoue, ils meurent, et toi, toi petit amas d'impotence humaine, toi tu vis."
Moi je vis. C'est vrai. Certains se battent, certains meurent, certains sont malades, certains tombent. C'est vrai. Des enfants, des adolescents, des femmes. C'est vrai. Ce concept, j'ai du mal à me le mettre dans la tête. C'est un tort pour moi, je sais. Je devrais être prêt à affronter cette épreuve. Je ne le suis pas. Que me demande t'on, au fond ? De ne pas pleurer ? De ne pas montrer ma peine ? De ne pas faiblir ?
Je ne sais pas.
Je ne sais rien.
En fait, qu'est-ce que je sais ? Je sais que je suis important. J'attache de l'importance à ma vie. Pensée narcissique ? Non. Il faut s'aimer. Se dire : "j'aime ce corps, il me rassure." Bon bien sûr, il y a des extrêmes à ne pas dépasser. Je sais que San est importante. Je sais que les habitants de Konoha sont importants, que mes coéquipiers le sont.
Pardon ? Suis-je prêt à donner ma vie pour eux ? Je serais bien hypocrite de parader en disant oui. Pourquoi ? Parce que je suis humain. Pire, je suis adolescent. Devenir ninja signifie de devoir oublier ce fait. Ce déshumaniser, pour sauver des vies, concept ironique, non ?
Non, je pense que quand quelqu'un que l'on aime, ou même que l'on ne connaît pas est en danger, notre cerveau ne fonctionne plus de la même façon. Il se gèle, il se rétracte. Il ne veut pas voir. Certains y arrivent, ils détournent les yeux, et se sauvent. Je ne les juge pas. Ils ont fait leur choix, et ce choix c'est la fuite. D'autres interviennent. Poussées par leur instinct, par leur amour propre aussi, par leur fierté, parfois. Notre cerveau n'analyse pas, il subit. C'est ça, l'instinct de survie. Cet instinct est peut-être collectif, mais on en a tous une partie, un minuscule fragment figé dans le coeur.
Ah, je suis en forme ce matin. Je pense à plein de truc. J'évite de trop penser à la mort. Elle m'effraye, en quelque sorte. Je n'ai pas peur de mourir, du moins, je le pense. Si ça arrive, qu'il en soit ainsi. Mais j'ai peur de la voir. De la voir lorgner des gens que je connais, que j'ai déjà fréquenté ou même juste aperçu.
Je change de préoccupation. Le soleil se lève, les oiseaux commencent à chanter. Ils sont chiants. Ce n'est pas poétique un oiseau, c'est juste chiant. Surtout le matin en fait, après, ils font ce qu'ils veulent.
Et là je m'arrête.
Vous savez, ça arrive. On marche, on voit quelqu'un et notre cerveau interrompt toutes nos actions. Je reste planté là, muet, comme si le monde s'écroulait à mes pieds, comme si la foudre ouvrait le ciel pour prélever son dû dans ma chair, comme si je mourrais une nouvelle fois.
J'essaye de me rattraper à une pensée, quelque chose, mais mon esprit est vide, glacial, je m'y perds. Il n'y a plus rien, plus rien que lui, et moi. Moi ?
[Raunen]"Oui, toi. Reprend toi. Tu n'as pas à avoir peur, tu as oublié ?"
Je suis propulsé dans mon corps. C'est comme un rideau d'eau glaciale, une cascade immatérielle que je pourrais emprunter et qui me gèle jusqu'à l'os. Mais elle me rappelle la réalité. Et la réalité, c'est que je n'ai pas à avoir peur.
[Akogare]"Bonjour."
L'autre m’observe. Il est assit sur une souche, il m'attendait. Il est patient, il n'est pas pressé. Aujourd'hui, je suis son seul intérêt. Je crois, je crois que je t'ai haïs, toi. Je le crois vraiment. Je crois que j'aurais pu te tuer il y a six mois, quand je me suis souvenu de ce que tu as fais, de ce que tu as causé. Provoqué. Je me souviens de ton nom, je me souviens de ton visage, je me souviens de chacune de tes phrases, elles sont là, imprimées dans mon coeur d'enfant. Je pourrais te les réciter, te les chanter, te les hurler au visage. Mais non. Je ne suis pas en colère. Je devrais ? Non, je ne crois pas. Pas aujourd'hui. Pas contre toi.
[Haraguoi]"Bonjour, Akogare."
Il a le ton calme, sans teinte, sans accent mauvais. Comme si il parlait à un ami, ou une personne respectée. Je lui souris. Je ne sais pas, ça m'est venu comme ça. Un sourire. Quelle meilleure réponse ? Je m'avance à pas peut-être un peu plus lent, peut-être un peu plus méfiant. Il m'observe.
[Haraguoi]"Tu as grandi."
C'est une constatation, le résultat d'une analyse rapide, basée sur des souvenirs. Je le dévisage moi aussi. Les yeux blancs, deux lunes pâles et muettes. Muettes ? Non, parfois j'y décèle un éclair. Doute ? Regret ? Joie ? Je ne sais pas. J'ai toujours du mal à comprendre les yeux. Je hoche la tête. Je m'adosse à un arbre, nonchalant, détendu. Mon cerveau se réveille, un peu brumeux, hésitant quant à la démarche à suivre. Il tremble, vacille, mais une main de fer le remet en place. Je sais qu'Haraguoi ne s'excusera pas. Il veut le faire je crois. Je crois le deviner à sa manière d'être. Mais il ne peut pas le faire. C'est mental, mais aussi physique. Une barrière l'en empêche. Il sait ce qu'il a fait, je le sais aussi. Bien, ça nous suffit.
[Haraguoi]"Tu comptes retourner à la maison ?"
Une nouvelle fois, je souris. Première question franche. Il en a d'autre. Je ne sais quoi répondre. Lentement, une partie de mon cerveau se met à fonctionner.
[Akogare]"Je pensais passer vous voir un jour. Vous dire que je ne vous en voulais pas, peut-être. Mais je crois que ma place est chez San."
Il hoche la tête, après un instant de réflexion. Signe d'accord ? Je ne sais pas. Je trouve ça étrange maintenant, de voir quelqu'un d'autre avec les yeux blancs. C'est ridicule, je sais, mais j'avais l'habitude de ne voir que mon visage encadrer ce regard. Haraguoi prend une inspiration lente.
[Haraguoi]"Akogare, tu ne dois pas renier ton ascendance."
Je souris à nouveau. La réponse s'enfuit de ma bouche, comme si elle était tapie sous ma langue, attendant son heure.
[Akogare]"Je ne renie personne. Je comptais vous revoir."
Il me dévisage. Il a encore une question, je crois. Je me tais, lui indiquant qu'il n'a qu'à la poser. Il se lance enfin. Je sais déjà de quoi elle sera composée.
[Haraguoi]"Ton don, tu le maîtrises, ou toujours pas ?"
Tenshi a répondu aussitôt. Mon monde se teint en gris, un esprit malfaisant en a aspiré toute la saveur. Haraguoi hausse les sourcils. Il se tait un long moment, je n'ai aucune peine à maintenir le Byakugan. Je sens Tenshi contre moi.
[Haraguoi]"Pas même besoin de l'invoquer verbalement, impressionnant. "
Je souris. Il n'est pas sarcastique, mais sincère. C'est un autre visage. J'ai aussi ma part de question, bien sûr. Est-ce par fierté que ma bouche demeure close ? Peut-être bien que oui. Haraguoi est loin d'être idiot. Je pense qu'il a une capacité intellectuelle supérieure à beaucoup. Je ne sais rien de sa vie, de ce qui l'a formé, mais cela se devine.
[Haraguoi]"Il n'y a que ton père, ta mère, et mon fils qui savent que je suis ici. Les autres s'en apercevront, oui. Mais, ce n'est pas l'important."
Il se lève. Je crois que c'est le premier sourire réel qu'il m'accorde, de toute ma vie. Je désactive mon Byakugan, je sens toujours Tenshi prête à intervenir. C'est sécurisant de ce dire qu'on a une putain de guerrière dans la tête, le genre de celle qu'on ne peut même pas taper tellement on est obnubilé par ses courbes.
[Tenshi]"Ako, écoute ce que dit le monsieur, hmm..."
Bien sûr, il y a des inconvénients. Toutes les fois où je t'ai vue nue dans mes rêves, tu l'as vu aussi ? Je sursaute quand Haraguoi me répond. J'ai eu peur un instant qu'il me dise "oui, je sais que tu me fantasmes nu toutes les nuits Ako." Sans rire, ça fout les jetons.
[Haraguoi]"Ton père aurait souhaité participer à cela, mais nous avons tous les deux jugés que c'était indiscret. Indiscret car nous ne savions pas ta position Akogare. Et je pense que le jour est arrivé où celle-ci ne doit plus nous paraître futile. Tu nous l'as, je crois, admirablement démontré."
Je le sens toujours à la limite. Il est sur un fil. Les excuses, ou non. Il hésite, même si il le cache parfaitement.
[Haraguoi]"Maintenant, je la connais. Tu dénotes une maîtrise certaine de ton Byakugan. Je t'aurais juré perdu, mais depuis ta réapparition, nous devons éviter de te juger trop hâtivement. Tu seras formé au Juken et je serais, bien modestement, ton sensei, sauf si tu ne le désires pas, ce que je comprendrais tout à fait."
Il est rongé par le remord. Il refuse de le laisser transparaître, mais cette dernière phrase le démontre. Je vois deux portes devant moi. Cette fois, c'est moi qui peux partiellement briser une vie et rire, ou simplement pardonner. Il me présente ses deux options sur un plateau. J'ai beaucoup de défauts. Mais, décidemment, pas celui là.
[Akogare]"J'accepte. Je suis honoré de t'avoir pour sensei."
Je pourrais sortir un chapelet philosophique sur le pardon et les regrets. Mais je vois que c'est inutile, Haraguoi se détend suite à mes mots, je le vois sourire une seconde fois. Il ne s’offusque même pas du tutoiement qui m’est venu soudainement.
[Haraguoi]"Bien, très bien."
Je suis heureux de le voir apaisé. Vraiment. Peu de gens méritent de mourir dans leurs regrets. Nous continuons dans la forêt ensemble. Je ne pensais pas qu'Haraguoi avait l'habitude de s'y rendre. Il me dit d'ailleurs que non, qu'il a juste une bonne mémoire et il avoue avoir repéré les lieux auparavant. Il ne me pose pas de questions sur ma vie, sur ce que j'ai vécu. Il sait que je suis tombé en mort clinique pendant quelques minutes et il sait le jour précis où je me suis éveillé définitivement. Il a besoin d'en parler, je l'écoute.
Haraguoi me parle peu de la maison. Visiblement, l'ambiance n'y est pas au beau fixe. Des divisions apparaissent, comme de vieilles blessures qui s'ouvrent de nouveau. Je crois qu'il souhaite m'avouer quelque chose d'autre. Mais, pas aujourd'hui, pas encore. Trop tôt, ou bien trop tard ? Je ne sais pas.
Nous nous arrêtons en plein milieu de la forêt. Seuls les arbres nous tiennent compagnie, car ni le soleil ni les oiseaux ne s'aventurent ici, surtout à cette heure. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Jeu 27 Juil - 20:33 | |
| [Haraguoi]"Avant de nous attaquer aux techniques proprement dites, il faut que tu contrôles parfaitement ton chakra, afin de gêner celui de l'adversaire. Pour cela, il faut exercer un contrôle total sur son Byakugan. Et c'est ton cas, il me semble."
Nous invoquons simultanément notre Byakugan. Tenshi aime bien quand je l'appelle. Je le sens bien, je frissonne à chaque fois et les battements de mon coeur augmentent sensiblement. Sur ce point, elle me précise qu'elle n'y est pour rien, et que je dois voir avec mes pulsions internes. Ouais. Je verrais ça ce soir alors.
[Haraguoi]"Tu dois concentrer ton chakra dans tes mains, et plus précisément dans tes doigts."
J'ai déjà vu des Hyuuga se battrent avec leurs doigts. Je me suis toujours posé une question. Comment ils font pour ne pas se les casser ? Ils tapent comme des brutes, mais rien à faire, leurs doigts restent droit. J'admire.
Haraguoi n'a pas choisi cet endroit au hasard. Nous sommes arrosés de feuilles, et divers projectiles végétaux. Haraguoi en frappe certains, exerçant une simple pression du poignet, avant de se retourner et de marquer lourdement un arbre.
Il me demande d'essayer. Pas de problème, c'est facile comme tout. Une feuille, plus de feuille, une feuille, plus de feuille. Enfantin. C'est presque naturel en fait. Je filtre le chakra sans y faire attention, Tenshi veille à la dose sans avoir à y prendre garde. C'est mécanique, et bientôt une fine pluie verte s'abat sur nous.
Haraguoi me demande de frapper l'arbre. J'aurais dû m'en douter. Je m'avance, feignant la sérénité, mais craignant pour le salut de mes doigts. L'index et le majeur en moins, d'un coup, par le seul fait d'un colosse millénaire. Je prends la pose Hyuuga, sous les corrections d'Haraguoi. Il me dit que je ne risque rien si je m'y prends bien. Et si je m'y prends mal, paf ! Plus de doigts.
Courage et confiance, j'abats mes doigts vengeurs sur l'arbre qui gémit d'une fort élégante façon. L'écorce vole, et je suis pas peu fier de pouvoir bouger mes doigts. En fait, c'était bête. Le chakra protège les doigts du contact physique pendant qu'il se déverse pour frapper le géant. Pratique.
Haraguoi hoche la tête.
[Haraguoi]"Essaye contre moi."
Je ne suis pas surpris. Je hoche simplement la tête, alors que nous nous mettons tous deux en position. La sienne est légèrement différente, plus introvertie, plus défensive. J'attaque.
C'est un peu comme une danse, même si je sais pas danser. San dit que je danse plutôt bien, au vu de mon inexpérience incroyable. Quoique un peu brutalement, avait-elle ajouté. Tu m'étonnes. Mes seules danses, c'est contre des gars de cent kilos et quelques, pour les faire vaciller faut pas y aller comme une fillette - sans vouloir te vexer hein, note bien. Le style Hyuuga se rapproche beaucoup de la danse. Les jambes nous embarquent dans un ballet, agiles et rapides elles sont partout à la fois, et nos bras supportent notre compagnon de jeu. Va falloir que je danse à nouveau avec San. J'aime bien, même si je fais une gueule de trente kilomètres quand elle soumet l'idée. C'est je crois, l'effet psychologique de la danse. Tu te dis que tu vas devoir te trémousser pendant un temps infini, en prenant garde à ne pas indisposer de tout ton poids la demoiselle qui te dévisage comme si tu sortais de ta grotte.
Oui donc, mine de rien, je suis en plein combat.
L'art de l'ouverture, avait dit Mashiro. Essayons. Non, je ne compte pas séduire Haraguoi. Je vois tous ses tenketsu briller joyeusement. Comme dans une boîte de nuit, pour rebondir sur la danse. Héhé, je lâche pas l'affaire, hein ? L'ouverture... Et bien, je suis en face d'une fille carapaçée, muette, sourde, aveugle et foutrement timide, parce que je n'arrive pas à lui tirer un mot. Changeons de technique. Sans prévenir, je change de pied d'appui. Haraguoi met environ une seconde et demie avant de s'adapter de la façon la plus efficace. Donc, je suis en face d'une fille blindée.
Puis, Haraguoi change à son tour de tactique. Il se met à m'attaquer. D'un simple mouvement il arrête mon bras, et enfonce les terribles doigts dans ma peau. Je sens un picotement, au départ, avant qu'une douleur plus franche ne m'assaille.
Je secoue ma main, le duel reprend. Il veut que je lui bloque un tenketsu. Ca doit se trouver. Il y en a plein qui dépassent. Une ouverture fraîche et originale. Une petite danse, Haraguoi ? Allez, je suis jeune et vigoureux, pas d'économie.
Je change de pied, une fois, deux, trois, quatre. Des mouvements précis, presque chorégraphiés. Les feuilles volent, une détestable goutte de sueur me murmure à l'oreille que je me fatigue. Oui, mais Haraguoi a du mal à lire mes actions. J'utilise les arbres pour m'arrêter, pour faire contrepoids. Je me plie tellement que mon dos me dit que demain matin, je resterai au lit, et qu'il me fera manger ma mère et toute ma famille au petit-déjeuner. Oui, mon dos est véhément.
Haraguoi fait une toute petite erreur. Il ne rabat pas son bras assez tôt. Mais déjà son autre main s'est éveillée et interrompt mon coup. Ce n'est pas grave. J'ai encore un peu de souffle, même si ma gorge commence à s'assécher. Demi-tour sur moi même, je frappe du côté opposé. Haraguoi s'apprête à attaquer mon dos, je suis déjà à moitié plié. Je mets genou à terre, ma main libre s'élance à la rencontre de la sienne.
Je lui bloque le poignet, deux doigts posés sur sa veine. Je jurerai sentir son chakra lécher mon dos brûlant et trempé. Je respire comme si je sortais de l'eau, après plusieurs années d'apnée. Mes mains se posent à terre, soulageant mes jambes maintenant tremblantes.
[Haraguoi]"Et bien, bravo."
Il se massait la zone que j'avais frappé.
[Haraguoi]"Bien, je suppose que c'est suffisant pour aujourd'hui. A demain ?"
Je murmure bravement, dégottant encore une larme de souffle.
[Akogare]"Ouais, à demain."
Il hésite, se retourne, et murmure doucement.
[Haraguoi]"C'était assez impressionnant. Ton Byakugan est parfaitement maîtrisé, c'est bien. C'est bien."
Il sourit, et s'en va. Je regarde son dos droit s'éloigner, et je m'accorde une ultime récompense : sombrer dans les feuilles. Je me mets sur le dos, ça aide. Et j'attends. Je ne m'attendais pas à ça. Je me demande si je l'ai vraiment vécu. Mon dos me jure que oui. Je vais encore passer une nuit de merde. Enfin, peut-être pas, peut-être que San me proposera encore un massage. Hé, qui sait ? Si elle ne veut pas, je dirais candidement que je vais encore m'agiter pendant la nuit. C'est l'argument ultime, le tremblement de terre divin. Ensuite, je ferais mon brave en disant que je dormirais par terre.
Là, elle accepte souvent.
La route est longue, je me relève. Et, en route vers le massage ! Il n’est même pas huit heures, et je suis déjà sur les genoux. Mon intuition me dit que ce soir, c'est repos sur le plancher.
[+3 XP : Maîtrise du Chakra Offensif Validé.]
Dernière édition par le Jeu 1 Mar - 0:50, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Jeu 3 Aoû - 0:20 | |
| Haraguoi n'était pas hâtif. Il était méthodique, ou, comme dirait San, lent. Chacun son petit adjectif après tout.
Nous nous sommes entraînés plusieurs jours sur le fondement même de l'art Hyuuga. Il fallait des bases solides d'après Haraguoi, pour espérer faire quelque chose des techniques du répertoire familiale. C'est marrant, mais en deux heures, j'atteignais ma limite. Oh, ce n'est plus trop un souci désormais, puisque j'ai plus ou moins appris à danser sur ce fil mince. Haraguoi me rassure en disant qu'il est peu probable que je tombe sur un adversaire de son niveau, et que jamais un combat ne durera aussi longtemps. Et que si c'est le cas, je dois m'inquiéter.
Aujourd'hui, nous sommes assis l'un en face de l'autre. Il est sept heures, nous n'avons pas commencé. De fait : je viens juste d'arriver.
Je me fais penser à un poignard, sur l’enclume d’un forgeron que l’on aiguise, millimètre par millimètre, avec un soin tout particulier. Haraguoi a prit le temps de corriger ma position de combat jusqu’à ce que je puisse la visualiser dans mon esprit avant même de songer à l’adopter. Cela influe beaucoup sur mon efficacité, puisque la position initiale détermine nos déplacements, et les coups que l’on pourra placer. La garde est basse, centrale devrais-je dire, même si j’ignore si cette dénomination existe. Elle est judicieuse, car j’ai la totalité du corps de mon adversaire qui devient accessible. J’arrive à toucher Haraguoi de plus en plus de fois, et en moins de temps. Il faut dire aussi qu’il n’attaque pas beaucoup, se cantonnant à son rôle de défense.
Je crois que le style Hyuuga est principalement défensif. Sur la base en tout cas, après il est malléable selon son utilisateur. Mais on s’en accommode rapidement.
Haraguoi se lève.
[Haraguoi]Nous allons essayer quelque chose aujourd’hui. L’enseignement durera longtemps, mais je crois que tu es prêt.
Il me conduit à un autre endroit qu’habitude, une petite clairière, un coin perdu dans une forêt étouffante. Aussitôt, je sens une autre présence. Mine de rien, mes perceptions sensorielles ne sont plus aussi faibles qu’auparavant. Et ma vue accrue va de paire avec mon ouïe. Cependant, là, c’est plus une impression qu’une sensation. Haraguoi semble tranquille, aussi je me doute qu’il a prévu quelque chose.
[Haraguoi]"Tu vas t’entraîner avec quelqu’un de ton niveau."
Il est vrai que Haraguoi est encore un brin trop puissant pour moi. Sa défense ne souffre d’aucune faiblesse exploitable, du moins par moi. Quant à son attaque, si j’arrive à y résister quelques instants, je m’épuise sur la durée. Nous faisons encore une dizaine de pas, avant que le Hyuuga s’arrête. Une silhouette se dessine lentement, et s’approche. Je souris.
[Jineryo]"Salut."
Le ton est poli, presque amical. Je le lui rends.
Quelqu'un de mon niveau, donc. Je ne qualifierai pas Jineryo comme étant de mon niveau. Nous n'avons jamais eu une rivalité quelconque. Mais l'enfant a toujours été plus avancé que moi. C'était comme dans un rêve, dans un monde fantasmagorique que mon esprit fertile aurait crée : plus je marche, plus il s'éloigne, et si je cours, je ne le rattrape pas. Jineryo est ce que l'on peut appeler un génie. Il y en a parfois, dans certaines familles. Et pour rien au monde je souhaiterai être né ainsi. On nous regarde toujours avec ces yeux emprunts d'une fierté sans amour. Un regard vide, en somme.
Jineryo est maintenant largement plus petit que moi. Il m'arrive un peu plus bas qu'à l'épaule. La dernière fois que nous nous sommes rencontré, c'était il y a un an. On avait la même taille à quelques centimètres près. Il m'a foutu une sacrée branlée, soit dit en passant. Enfin, non, c'est inexact. Je sentais que le combat serait long, et que même si je l'emportais - ce qui était compromis avec un Byakugan branlant comme je l'avais à l'époque - je serais trop fatigué pour venir en aide à San, qui était aux prises avec Haraguoi. Complexe, non ? Et bien oui. Surtout quand on le vit. Disons que j'ai invoqué Tenshi - que je ne connaissais pas encore -, par l'intermédiaire de Raunen, et qu'elle m'a littéralement broyé de l'intérieur. Mais Jineryo m'a laissé pour inconscient, alors que j'avais encore la force de me lever. J'ai interrompu Haraguoi et paf ! Dans le coma le brave Ako.
Ca me paraît si lointain maintenant... C'est comme un cycle, et Jineryo en est le surveillant. L'idée de Haraguoi est loin d'être stupide. Je vais pouvoir mesurer l'étendue de mes progrès. C'est presque effrayant en vérité. Comme à la veille d'un examen, même si j'ignore tout de ce que l'on ressent.
[Haraguoi]"Vous allez vous affronter, jusqu'à ce que je vous interrompe. Entendu ?"
Je dévisage Jineryo, tout en hochant vaguement la tête. Je l'aime bien, au fond. Certes, il a bien failli me faire tuer, me faire perdre San, et pas mal de trucs, mais je l'aime bien. Haraguoi s'éloigne légèrement, nous nous mettons à distance raisonnable. Je ferme les yeux, cherche la concentration.
[Tenshi]"C'est lui qui t'avais massacré ?"
[Akogare]"Euh, ouais..."
Non mais, comment qu'elle cause celle là ?
[Tenshi]"Sans lui, nous ne nous serions jamais rencontré."
Ouais, et mes nuits auraient été plus calme.
[Tenshi]"Ca, c'est pas mon problème."
Elle prend le temps d'un sourire, avant de poursuivre.
[Tenshi]"Mais tu n'as aucun soucis à te faire. Je suis la meilleure, après tout, sans fausse modestie."
Elle s'en va en riant, me laissant à mes pensées belliqueuses. Je la sens à proximité, prête à intervenir. Nous n'avons plus de problème tous les deux. Elle intervient avec facilité, et soutenir l'effort ne pose plus les mêmes problèmes qu'auparavant. C'est rassurant.
[Haraguoi]"Allez-y."
[Jineryo]"Byakugan !"
Je sens, c'est de la pure vantardise. Mais je ne résiste pas à un petit sourire, alors que Tenshi franchi ma conscience. Je sens les veines se former rapidement, et ma vue se teinte de gris. Je vois néanmoins la surprise sur le visage plat de Jineryo. Et oui mon petit gars, j'ai la classe maintenant. Je me mets en position. A mes oreilles résonnent les recommandations de Haraguoi pour avoir la position parfaite, une garde centrale, apte à intervenir selon n'importe quel angle.
Nous nous dévisageons, puis j'exécute un premier pas. Jineryo essaye de profiter de mon très éphémère déséquilibre pour propulser un kunai vers mon torse. Du dos de la main, je pare l'attaque.
Jineryo est plus offensif. Il court vers moi. Je fais un pas de côté, immédiatement suivit par le jeune génie. Nous échangeons quelques coups, chacun prenant garde à ne pas se faire toucher. Il arrive à effleurer mes côtes, mais le coup est trop faible et aucun point vital ne se trouve au niveau des côtes - en tout cas, je n'en vois pas.
Lentement, la garde de Jineryo s'affaiblit. Il se fatigue nettement plus vite que moi. Je bloque son bras, et porte deux coups à son épaule. Il gémit et se retire aussitôt. Il est surprit. Il ne s'attendait pas à ce que je sois aussi fort, sans doute. Je sens son chakra s'activer, il brûle au niveau de son ventre. Je me tiens prêt à toute éventualité. Jineryo s'est éloigné de quelques mètres. Il tend brusquement les deux bras vers moi, et crie.
[Jineryo]"Hakke Kuushou !"
Ah ben oui, ça veut faire son malin bien sûr. Un projectile chargé de chakra s'élance à ma rencontre. Je n'ai le temps que d'un pas de côté, et je sens une brûlure au niveau du bras. Sans être handicapant, c'est pénible. Mais déjà Jineryo court à ma rencontre.
Au niveau purement martial, c'est-à-dire en duel comme celui-ci, je le bats. Mes coups sont plus rapides, plus puissants et plus précis que les siens. Déjà quelques uns de ses points vitaux sont touchés, et il commence à faiblit franchement.
Soudain, nous surprenant tous deux, la voix de Haraguoi s'élève.
[Haraguoi]"Jineryo, tu as le droit de l'utiliser. Akogare, essaye de toucher son torse."
Le torse est l'une des parties mieux protégée. Mais, le sourire de Jineryo m'inquiète plus que la difficulté de la tâche demandée. L’attaque est préférable à la défense. Alors, j’attaque. Jineryo esquive tant bien que mal. Mes attaques sont déjouées, son torse est bien préservé. Et puis, il y a eu cette seconde fatidique, cette seconde où le temps semble ralenti. On sait que l’on a fait une erreur, et on prit pour que l’adversaire ne la remarque pas. Mais Jineryo envoya son poing au sommet de ma cuisse, me faisant tomber sur un genou. Curieusement, il s’éloigna d’un bond, et prit une nouvelle position. Il allongea ses deux bras et pivota très légèrement son corps sans pour autant me quitter des yeux. Il était incliné vers le bas, un sourire en coin.
J’ai déjà vu cette position. Je me redresse, tentant de réactiver une mémoire hésitante.
[Jineryo]"Jyuukenhou…"
Oh. Ce n’est pas très rassurant. Jineryo semble concentrer ses forces, avant de souffler les derniers mots de sa technique.
[Jineryo]"Hakke Rokujuu Yonshou !" |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Jeu 3 Aoû - 13:01 | |
| J’écarquille les yeux, tandis que Jineryo est projeté contre moi. Je passe en revue les actions que je peux entreprendre pour parer l’attaque imminente. Force est de constater qu’il n’y en a pas des masses. Il enfonce par deux fois ses doigts dans mon bras, je recule sous l’impact. Il poursuit sur sa lancée, quatre nouveaux coups. Je chancelle, me redresse. Les huit coups suivants, un mince filet de sang jaillit de ma bouche. Seize coups, je suis contre un arbre grinçant. Je vois vaguement les branches au-dessus de moi, murmurant sur ce qui se passe sous elles. J’entends mon ventre gémir, protester contre le traitement qui lui est infligé. J’ai arrêté de compter les coups, mais comme ils faiblissent, je suppose que Jineryo va en relancer une nouvelle série.
[Tenshi]"Si il termine la technique, tu resteras au sol Ako."
[Akogare]"Tu sais, j’ai pas une marge de manœuvre gigantesque, et je sens à peine mon chakra."
Ca y est, nous en sommes au trente-deux. Et après, c’est le dernier acte.
[Tenshi]"C’est mauvais. Tu ne pourras plus me maintenir à tes côtés sans chakra."
[Akogare]"Si je restes au sol, le problème sera réglé."
Tenshi hausse les épaules.
[Tenshi]"Quel fatalisme…"
Je sens plus vraiment les coups de Jineryo. La surface de mon torse est tellement brûlante et douloureuse que tout nouveau coup est absorbé avec une sorte de résignation révoltante.
[Jineryo]"Soixante-quatre !"
L’arbre se plaint à son tour, tandis que mon dos s’imprime peu à peu à l’intérieur. Mon sang s’écoule librement de ma bouche entrouverte. Mes paupières se ferment. Après un temps infiniment long, Jineryo se retire, me laissant tomber à genou. Je reste un moment ainsi, la respiration hachée. Même respirer est douloureux. Je tombe en avant.
[Raunen]"Et bien… Il t’a encore plié."
Je suis assis par terre, soupirant. Raunen est agenouillé contre un arbre, jouant avec un brin d’herbe. Tenshi me caresse les cheveux, et s’assoit à mes côtés. Je souris et hausse les épaules.
[Akogare]"Bah."
Je tourne la tête vers Raunen.
[Akogare]"Mon corps est en train de s’activer."
Je souris une nouvelle fois.
[Akogare]"L’inconscience n’est pas un obstacle."
Et en effet, Akogare c’était relevé. Haraguoi haussa les sourcils, et Jineryo s’arrêta, se tournant avec lenteur. L’adolescent avait les yeux clos, mais sa respiration était parfaitement calme. Il leva la tête, cherchant celui qui l’avait mis à terre et Haraguoi se poussa.
Akogare avançait en vacillant, s’inclinant dangereusement en direction du sol, mais contre toute attente il se mit à courir. Son poing se braqua en arrière, prenant de la force, la volant au vent qui venait à sa rencontre. Puis, il l’envoya contre l’enfant.
Le geste était peu académique et dénué de la plus élémentaire grâce. Mais le garçon vola en arrière, amorçant son esquive quelques millièmes de secondes trop tard. Il gémit, et retomba lourdement son séant, interdit. Sa stupéfaction se dissipa lorsque Akogare avança ce nouveau vers lui. Jineryo se releva, reprenant la position familiale.
Le duel reprit, sur un rythme différent. Akogare manquait chuter après chacun de ses coups, mais c’est avec une aisance toute particulière qu’il esquivait les attaques du jeune enfant. Il n’utilisait plus le Byakugan, mais au vu du style de combat adopté, il n’en avait plus réellement besoin. Il frappait avec de la force brute, glissant toute sa puissance dans chacun de ses coups.
Et Jineryo pliait. Il n’avait ni les ressources ni l’endurance d’Akogare. Toutes ses ripostes étaient contrées ou évitées. Lorsqu’il prenait un coup, il sentait ses os frémir dans son corps. Il reculait, sous l’assaut furieux de l’adolescent. Pourtant, Akogare tomba à genoux, les mains posées à plat sur le sol, cherchant son souffle. Puis, il s’étala. Jineryo se tenait le bras droit, encore tremblant d’un impact. Il fixait Akogare d’un œil circonspect.
Haraguoi s’avança aux côtés de son fils.
[Haraguoi]"Il a plus d’expérience que toi. En condition réelle, il t’aurait battu."
[Jineryo]"Je suis encore debout, lui non."
Haraguoi sourit, secouant avec lenteur la tête.
[Haraguoi]"Tu n’es plus toi-même en état de te battre. Il est, certes, inconscient, mais tu as utilisé ta plus puissante technique pour arriver à ce résultat."
Jineryo eut une moue dubitative, mais à dire vrai, il ne souhaitait pas que le combat se poursuive.
Je suis de nouveau assis dans mon esprit. J’aime cet endroit. Enfin, ça vaut mieux, mais je veux dire que je m’y sens vraiment bien. Une sorte de sécurité bienveillante. Et puis, il y a Tenshi. Et Raunen, c’est sympa aussi. Autrement, mais sympa aussi.
[Raunen]"Violent…"
Je me relève et m’étire.
[Akogare]"Ouais hein ? Je lui ai bien pourri la gueule."
[Tenshi]"Sans aller jusque là, tu t’es bien débrouillé."
Elle me sourit, la tête posée sur l’épaule de Raunen. Non, je ne suis pas jaloux. Je trouve juste que sa tête serait tout aussi bien sur mon épaule à moi. Elle est moins large ? Qui a dit ça ? Hein ? Elle est au moins aussi large ! Et beaucoup plus confortable !
Tenshi m’accorde un gracieux clin d’œil, son sourire s’élargissant malicieusement.
C’est vrai que parfois, j’oublie qu’elle voit toute mes pensées. Et Raunen aussi, d’ailleurs. Ahem. Quand même, mes visites sont impromptues. Autant un jour, je les interromprai en pleine action. Non mais, désolé d’y penser, mais quand même, ça choque.
[Tenshi]"Huhu, on répondra quand ça arrivera."
Ni une, ni deux, je suis projeté dans mon corps. Le soir, si j’arrive à me bloquer dans le laps de temps qui précède le sommeil, j’arrive à entrer dans mon esprit de mon propre chef. Mais sinon, c’est totalement indépendant de ma volonté. Araguoi est au-dessus de moi. Je vous jure ça fait peur quand on émerge, la tête pleine de jeune femme aux cheveux mauves, aux yeux rougeoyants et aux formes généreuses, et que l’on voit Haraguoi. C’est comme une douche, mais une douche en plein hiver et le jour où le cumulus est en panne.
[Haraguoi]"Ca va ?"
[Akogare]"Euh, tranquillement oui."
J’ai juste l’impression d’être l’un de mes vêtements, plein de boue et qui passe à la machine à laver, avant d’être soigneusement essoré par de jolies mains et pendu la tête en bas à un fil à linge. Mais sinon, ça va.
[Haraguoi]"Bien, on va pouvoir commencer l’entraînement théorique."
Et merde. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Dim 28 Jan - 22:45 | |
| Tous les matins, à quelques exceptions près, je viens ici. Je n'aime pas la solitude, mais je ne peux pas faire autrement. Personne à l'Académie n'a actuellement le niveau pour me fournir une résistance intéressante, ceci dit sans vanité aucune. Mais, ce que je recherche aujourd'hui, je pense être le seul à pouvoir l'atteindre.
Il y a plus d'un an, Haraguoi m'entraînait à acquérir le répertoire Hyuuga. Il n'a pu arriver à terme, bien sûr, la famille ayant interdit cette relation. Depuis quelques semaines, je suis officiellement coupé de ce savoir. Personne ne peut me l'enseigner, Hiei a parlé. Néanmoins, je possède bien la tenue des Hyuuga. Ils me reconnaissent au moins comme l'un des leurs, mais cela ne me donne pas le droit d'apprendre à utiliser mon don. Tout cela a un doux parfum d'hypocrisie, mais je ne peux rien y changer. Je préfère lutter pour ce que je peux modifier par ma volonté, plutôt que de frapper l'eau avec force.
J'ai passé l'âge de jouer à faire des vagues.
Je ferme les paupières. Tenshi se réveille, je sens mes veines s'épaissirent autour de mes yeux.
[Tenshi] - C'est dangereux.
Je suis dans un monde noir. Tenshi se dresse devant moi, jouant avec la pointe de son katana. Elle passa un doigt fin le long du tranchant, son regard se levant vers moi.
[Tenshi] - Tu pourrais te contenter de ce que tu as.
Je souris.
[Akogare] - Hey, tu connais l'ambition ?
Elle hausse les épaules, détournant les yeux pour se replonger dans la contemplation de l'acier nu. Nous ne disons rien pendant quelques secondes, je fais quelques pas. La voix calme de Tenshi s'élève dans mon dos.
[Tenshi] - Il n'y a pas si longtemps, je me souviens d'un enfant qui est mort sous mes yeux et qui a miraculeusement survécu.
Je sens son regard vermeil sur ma nuque. Je tourne à peine la tête, pas même assez pour l'apercevoir et souffle, suffisamment haut pour qu'elle entende.
[Akogare] - Cet enfant est bien mort Tenshi. J'ai pris des décisions qui l'ont définitivement tué.
Elle pousse un soupir, sans que je puisse déterminer si elle était désolée ou simplement lasse.
[Akogare] - On m'a arraché mes fantasmes d'enfant. Je ne crois plus en mon immortalité, sous prétexte que je l'aurai promis.
Je fais quelques pas de plus, puis je me tourne vers elle. Elle n'a pas changé. Toujours aussi magnifique.
[Akogare] - Je sais que je peux mourir. Je sais que San peut mourir.
[Tenshi] - Et qu'est-ce qu'elle représente pour toi aujourd'hui ?
Je garde le silence quelques secondes. Que représente San pour moi ? Aujourd'hui ? Oui, son statut a changé dans mon esprit. Ce n'est plus celle qui me soutient.
[Akogare] - Une personne que j'aime, mais je sais désormais plus précisement ce que ce mot signifie. Mais je sais surtout que je suis un et indivisible, et que San ne fait pas partie de moi, comme je le pensais alors.
Tenshi inclina légèrement la tête sur le côté, ses yeux se rétrécissent.
[Tenshi] - Ce qui signifie ?
[Akogare] - Que si je la quitte ou qu'elle meurt, je ne serais pas détruit. Je la respecte en tant que personne, pas en tant que mon propre substitut.
[Tenshi] - Et cela, tu pourrais le lui affirmer en la regardant au fond des yeux ?
Je souris, une nouvelle fois.
[Akogare] - Elle le sent et le sait. Nous ne pouvons avoir la même notion de l'amour, Tenshi.
Enfin son visage s'adoucit et ses lèvres reprirent la courbe charmeuse que j'appréciais temps, à l'époque. Cela faisait longtemps que nous n'avions plus parlé tous les deux. Elle fait partie de moi, après tout. Je ne pense pas souffrir d'une quelconque schizophrénie, ou quoique ce soit d'autre de maladif ou de démoniaque. Non, c'est simplement un composant de moi qui a pris forme et vie. Dans mon esprit. Une fois que l'on admet ce fait, et que l'on sait comment il est arrivé, on envisage les choses sous un oeil plus lucide.
[Tenshi] - Tu as raison. Tu as mûri.
Je hoche la tête faiblement. La jeune femme plante son arme dans le sol profondément, puis s'assoie dans l'herbe et m'invite à faire de même. J'obéis. Nous sommes à quelques mètres l'un de l'autre, posés sur une vaste étendue verte et douce, à nous observer comme deux amants aimants, ou deux amis intrigués.
[Tenshi] - Pourquoi souhaites-tu tant acquérir les techniques de ta famille ? Tes motivations ?
J'observe un brin d'herbe, alors agité par un vent inexistant. Lorsque je relève la tête, Tenshi me dévisageait toujours, une mèche mauve barrant son visage.
[Akogare] - Qui je suis, Tenshi ? Tu me connais mieux que quiconque, mais dis moi qui je suis ? Je n'ai plus rien à prouver à personne aujourd'hui. Ni à moi. Ni à San. Ni à ma famille. Ni à mes professeurs. Ni à Konoha.
La jeune femme garde le silence. Son regard ne quitte pas le mien.
[Akogare] - J'ai besoin de me sentir pleinement Hyuuga. Je ne veux plus être dans l'entre deux, à m'agiter comme un gamin agonisant. Si je choisis de devenir shinobi, je le ferai jusqu'au bout avec tout ce que cela implique.
[Tenshi] - Je comprends.
Je me relève et m'étire.
[Tenshi] - Mais comment vas-tu t'y prendre ?
Silencieusement, je m'approche d'elle. Je tends ma main vers elle, elle hésite puis pose deux doigts dessus. Je souris. Elle a toujours eu les mains glaciales.
[Akogare] - On trouvera tous les deux. Cela prendra le temps qu'il faudra. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Dim 4 Fév - 1:03 | |
| Et avec toute la bonne volonté du monde, nous cherchâmes durant de longues heures. Puis de longs jours. Puis de longues semaines.
Tenshi n'était pas lasse de me voir aussi souvent, et semblait même heureuse de pouvoir me parler. De mon côté, je devais bien avouer qu'il y avait plus vilaine à contempler. Mais tout de même, j'étais troublé. Je passais des matinées entières ici.
J'étais assis dans l'herbe, jouant nonchalamment avec un brin vert. Nous avions essayé de nous concentrer ensemble, assis, debout, couchés. Nous avions tenté d'explorer des zones de mon esprit plus enfouies en moi. Nous avions tenté de parler, d'évoquer des choses qui pourraient réveiller Tenshi. Mais rien n'y faisait. Elle ne savait pas comment faire, et moi non plus.
Je me lève.
[Tenshi] - Tu pars déjà ?
Je ne réponds pas. La jeune femme est debout, une main fièrement posée sur sa hanche tandis qu'elle me dévisage. Elle ne bouge pas, seuls ses yeux me suivent. Je me place derrière elle. J'enlace sa taille avec lenteur. Elle se tourne à peine, la bouche entrouverte, une interrogation muette dans sa gorge. Je lui fais un petit clin d'oeil. Tranquillement, je me plaque contre elle, mon nez dans ses cheveux. Elle sourit.
[Tenshi] - Je savais que tu m'aimais, mais toute cette tendresse soudaine, c'est troublant.
Mes mains se bloquent sur son ventre que je sens se durcirent sous mes doigts. Ma respiration accélère légèrement. Ce qui est le plus troublant, c’est sans aucun doute le fait que je serre une autre femme dans mes bras, et surtout que mon entrejambe est aux prises avec le haut de ses cuisses. Mais je garde tout mon sang-froid, murmurant doucement.
[Akogare] - Je suis, évidemment, follement excitant, mais je te prierais de garder tout ton professionnalisme Tenshi.
Je souris.
[Akogare] - Je suis sûr que tu as toutes ses connaissances au fond de ta mémoire, dans ton inconscient. Cela ne peut être autrement. Tu es mon don. Tu te connais. Et tu vas m'apprendre.
Tenshi incline légèrement la tête sur le côté, ma joue effleure sa peau pâle et satinée.
[Tenshi] - Je ne pourrais jamais l'utiliser.
[Akogare] - Je ne te demande pas de l'utiliser, mais de me le transmettre. C'est différent.
Plusieurs minutes firent donc office d’expérimentation. Nous nous enlacions de différentes manières, nez contre nez, joue contre joue, couché l'un sur l'autre, de face, de dos, de côté. Et nous essayâmes même de laisser nos lèvres l'une sur l'autre, espérant un événement miraculeux.
Les premiers essais furent angoissant et me plongèrent dans une froide consternation. Je tenais Tenshi dans mes bras. Sa poitrine gonflait contre mon torse. Ses lèvres souriantes défiaient les miennes. Ses jambes nues s’entrelaçaient avec les miennes. Je sentais une certaine excitation courir dans mon sang, tourmenter mon cœur et mes sens. Tenshi elle-même savait ce que j’éprouvais, ou, tout du moins, le devinait.
Elle était désirable. Il n’y avait pas l’ombre menaçante de San derrière elle, lorgnant avec vigilance mes faits et gestes. Je savais que, si je ne cédais pas à la tentation, c’était parce que je n’en approuvais pas l’envie. Je veux dire, l’envie véritable et insatiable, celle qui mord nos muscles et nous contraint à lui obéir. J’avais simplement conscience de toucher et respirer une femme magnifique.
Le dos de Tenshi était contre mon torse, mes bras autour de sa fine taille. Nous étions allongés dans l'herbe chaude. Elle était chaude parce que mon esprit le désirait ainsi. Cela pourrait très bien être du sable, quoique je n'en aie jamais vu de mes propres yeux.
Alors pourquoi ne pouvais-je pas commander la connaissance de cette technique ? Elle m’appartenait. La présence de Tenshi contre moi le prouvait clairement. Tout cela me fatiguait.
[Tenshi] - Peut-être ne sommes nous pas assez proche ?
[Akogare] - Le lien que j'ai avec toi, personne ne doit le ressentir. Il est bien plus avancé que celui de n'importe quel Hyuuga.
Elle bouge insensiblement la tête, ses yeux clos s'ouvrant.
[Tenshi] - Mais eux n'essayent pas de faire ce que tu fais.
Je hausse les épaules, autant que ma position me le permet.
[Akogare] - Et qu'est-ce que tu veux qu'on y fasse ?
Elle se tourne plus franchement vers moi, ses doigts se posant à leur tour sur mon propre flanc.
[Tenshi] - Comment est-ce que tu peux connaître quelqu'un ?
Je la dévisage, me plongeant dans son profond regard rouge.
[Akogare] - C'est impossible. On peut apprendre beaucoup de choses l'un sur l'autre en faisant l'amour. Ou en se battant. Ou dans une situation de crise. Ou... j'en sais rien.
[Tenshi] - Faire l'amour ? Je ne suis pas certaine que ni toi, ni moi soyons réellement prêt à cela.
Je souris. Tenshi poursuit, pensive.
[Tenshi] - Se battre ? Tu ne pourrais jamais gagner.
Avec délicatesse, je me redresse, quittant les bras charmants de la jeune femme.
[Akogare] - Ma chérie, nous cherchons un moyen pour apprendre tous les deux. Il n'y a pas de perdant ou de gagnant. Et puis, la défaite est aussi instructive que la victoire.
Tenshi, avec quelques hésitations, se relève à son tour.
[Tenshi] - Tu veux réellement te battre ? Contre moi ?
[Akogare] - C'est logique en fait. Tu fais partie de moi. Je dois te connaître parfaitement. Tes coups ne devraient pas me toucher.
Même si elle essayait de le dissimuler, elle était grandement dubitative.
[Tenshi] - Ton corps physique va souffrir, tu le sais ?
Je hoche la tête, m’efforçant de modéliser dans mon esprit une zone de combat. Mon imagination était plutôt asséchée ces temps-ci. Je me contente donc d'une étendue d'herbe verte, d'un ruisseau sorti de nulle part, et de quelques arbres sous un pesant ciel bleu.
Tenshi tendit son bras dans le vide et, lentement, sa redoutable arme apparue. C'était un long bâton que rien ne prédestinait à la destruction et la mort. Et pourtant, c’est ce qu’il allait déclencher.
Elle était très belle comme cela. Un petit air fier, ses longs cheveux mauves retombant librement sur ses épaules découvertes. Et son corps, étroitement serré dans ce qui ressemblait à une robe blanche, quoique largement ouverte au niveau des jambes.
Et dire que cette femme allait, dans quelques secondes, me déchiqueter avec minutie. Cela aussi - surtout ? - était troublant.
[Tenshi] - Je commence ?
Je hoche la tête, me mettant en position de combat. Tenshi s'élance, son arme en garde basse. Elle la relève une fois devant moi, j'incline la majeure partie de mon corps et évite le coup. Mais la jeune femme n'est pas même déséquilibrée, elle glisse un coup de coude - que je devine dénué de sa force habituelle - dans mes côtes.
Elle exécute un arc de cercle, son arme s'abat sur mon cou. Je saute en arrière, toutefois la pointe érafle légèrement ma mâchoire. Tenshi reste collée à moi. Son bâton rencontre mon estomac, mon coeur manque un battement puis repart de plus belle. Je recule vivement, parant d'une main un nouveau coup.
Tenshi est extrêmement forte.
Elle demeure face à moi, son arme pointée vers le sol. Je croise son regard. Elle sourit, et je sens les veines se former autour de mes yeux. Je ne pensais pas que cela serait possible, mais je doute être sur un pied d'égalité pour autant.
Je respire à grandes bouffées. Tenshi bondit en avant. J’enchaîne les esquives, pliant mon corps autant que possible. La majorité des coups ne portent pas, mais elle n’essaye pas de me tuer ou même de me blesser. Cela se sent dans les impulsions qu’elle injecte dans chacune de ses attaques. Elle m’épuise, mais ne souhaite pas voir mon sang.
La jeune femme plante son arme dans le sol et me dévisage.
[Tenshi] - Sincèrement, cela ne rime à rien. Je n’aime pas devoir te frapper, tu le sais.
Je me permets un bref sourire. Ses lèvres indiquent clairement son mécontentement.
[Akogare] - Ne fais pas ta petite fille, Tenshi.
Tout à coup, Raunen apparaît. Il est agenouillé dans l’herbe, sa gigantesque épée sur l’épaule, ses yeux vifs nous contemplent tous deux. Un sourire se forme lentement sur son visage. Tenshi se tourne vers elle, visiblement soulagée, quoiqu’elle ne change pas de position, me faisant toujours face.
[Tenshi] - Raunen ! Dis lui toi, que c’est ridicule.
Le colosse se redresse, faisant jouer ses muscles sous son manteau. Sans répondre, il s’approche de nous, son épée se balançant lourdement au gré de ses pas. Il s’arrête, son regard s’arrête sur son amante, puis sur moi. Il serre son gant.
[Raunen] – C’est ridicule, oui.
Tenshi se tourne vivement vers moi, rayonnante.
[Tenshi] - Ah !
La voix profonde de Raunen résonne à nouveau.
[Raunen] – C’est pour cela, que je rejoins Akogare. Deux contre toi, cela rééquilibre la balance.
Le visage de Tenshi reste saisi d’effroi. Ses flamboyants yeux passe de moi à Raunen, comme si nous étions deux malheureux fous.
[Tenshi] - Attendez, je ne vais pas frapper les deux personnes auxquelles je tiens le plus ?
A la vérité, Tenshi n’envisageais même pas le fait qu’elle puisse perdre, contre nous deux. Nous savions tous les trois que cela était impossible, sauf si Tenshi se brisait les deux chevilles et les deux poignets. Et encore. Elle semblait presque en colère à présent. En silence, Raunen vient se placer à mes côtés.
[Tenshi] - Vous vous êtes mis d’accord ?
Nous ne répondons pas. C’était faux, de toutes façons. Tenshi croise les bras sous sa poitrine.
[Tenshi] - Je refuse.
Raunen sourit une nouvelle fois. Il s’élance en direction de la jeune femme et abat sans ciller son épée sur elle. La lame s’enfonce dans la terre meuble. Tenshi est à quelques mètres, dans la même position, les yeux fermés.
[Raunen] – Me sous-estimerais-tu, Tenshi ?
La jeune femme garde silence, sa seule attitude fournissant une réponse suffisante au puissant guerrier. Bien que je ne sois pas Tenshi, loin s’en faut, je ne me risquerais pas à froisser Raunen. Il dégage un sentiment de puissance tout à fait exceptionnel, un magnétisme et un charisme rare qui feraient de lui un commandant redoutable.
Calmement, il se remet en position. Je suis brusquement gêné. Comme lorsque l’on est invité quelque part, et que le couple qui nous accueille se dispute. Cette impression est augmentée par le fait que le couple en question dispose, pour l’un, d’une épée démesurée, et pour l’autre, d’un bâton meurtrier – quoiqu’elle ne l’ait pas en main.
Tenshi rouvre lentement les yeux et pousse un soupir. Sa tête s’incline sur le côté, tandis que son bras se lève.
[Tenshi] - Et bien, venez alors.
Son arme quitte le sol et vint se ficher dans sa paume. Elle nous dévisage. Je m’approche de Raunen. Elle s'envole vers nous, son bâton devant elle.
[Tenshi] - Tant pis pour vous. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Ven 9 Fév - 21:18 | |
| Les premières attaques de la jeune femme furent terribles. Son bâton frappait la terre, envoyant des nuages épais de poussière dans les airs, mais surgissant de ces derniers, elle frappait de nouveau. Raunen se chargea de parer chacun des assauts avec un calme admirable. La différence de niveau entre eux et moi était évidente.
Puis, brusquement, Tenshi se calma. Ses coups étaient moins puissants et ne visaient plus que des points sans importance. Elle restait éminemment dangereuse, mais sa colère soudaine s’était dissipée. J’envoyais mon poing dans ses côtes, lorsque je sentis son arme remonter le long de ma jambe. Nos regards se croisèrent. C’était assez stupéfiant d’être conscient de la lenteur de notre propre corps.
Elle fut la première à toucher. Son arme s’enfonça profondément dans ma cuisse. Par pur réflexe, je saisis le manche désormais sanglant. Mes doigts glissèrent, mes phalanges devinrent blanches sous l’effort fourni. La lame s’arrêta, je soufflais bruyamment. Tenshi n’hésitait pas. Ses premières appréhensions puis sa colère passées, il ne restait plus que son devoir. C’était une guerrière.
Elle dégagea sa lame, bondissant en arrière pour éviter la riposte de Raunen. Ce dernier me protégea de son immense corps, retenant Tenshi qui avait de nouveau attaqué. Je respirais difficilement et je sentais le muscle de ma cuisse s’endormir. Je traînais la jambe, retenant une grimace. Raunen s’écarta, je vis le bâton de la jeune femme s’élancer vers moi. Je le parais, reculant d’un pas.
Il fallait que je me concentre. Le sang me battait les tempes, j’étais angoissé et énervé. C’était mauvais. Mais Tenshi ne souhaitait pas que je puisse me rassembler. C’était un combat en condition réelle, bien qu’elle ne soit pas à son plein potentiel.
D’une violente impulsion, je cessais de reculer et bondis en avant. Tenshi écarquilla légèrement les yeux, surprise. Je courus le long de son arme, puis, tournant sur mon talon, j’envoyais mon pied au niveau de son cou. Elle se jeta à terre pour éviter l’attaque, j’abattis alors ma jambe sur son dos.
Sa lame s’interposa. Tenshi la tenait du bout des doigts, et pourtant, cela suffisait pour qu’elle arrête mon attaque. Pour éviter sa réaction – que je prévoyais terrible – je sauta auprès de Raunen. Celui-ci positionna son arme devant lui, observant son amante qui se redressait lentement.
[Raunen] – Concentre toi. Je m’occupe d’elle.
Je m’éloignais d’un nouveau bond et ferma les paupières. Je voyais toujours les formes grises s’affronter, derrière mon Byakugan. Tenshi essayait de m’atteindre, mais Raunen l’en empêchait.
Je sentis mon esprit se vider des brumes qui l’empoisonnaient. De lourdes entraves disparurent. J’oubliais ma jambe blessée, ma colère impuissante et ma frustration grandissante. Bientôt il n’y eu plus rien que nous trois. Nous étions redevenu de simples équations qui s’assemblaient, se quittaient et se retrouvaient. Je me concentrai sur Tenshi. C’était elle la clef chargée de m’ouvrir. Il fallait que je la comprenne. Il n’était pas normal que je ne puisse lire ses attaques. Elle était à moi. Elle m’appartenait, c’était ma création. Ce n’était pas un corps indépendant qui vivait en moi. C’était moi, un composant vital de ma propre personne.
Raunen ne pouvait plus tenir, il s’écarta, sa poitrine se soulevant avec violence tandis que son épée rongeait la terre. Tenshi me fondit dessus, mes yeux s’ouvrirent. Elle envoya son arme contre ma poitrine, je ne bougeais pas. La jeune femme retint alors sèchement son bâton, pour mieux la rediriger vers mon aine. Je pus lire de la surprise dans ses yeux lorsque je frappais l’arme pour qu’elle plonge au sol, frôlant mon bas-ventre. Tenshi peina à la tirer rapidement, j’envoyai mon avant-bras dans son visage.
Elle prit le coup sous le nez, sa lèvre supérieure explosa sous l’impact, laissant un épais filet de sang couler. Ses doigts se serrèrent naturellement autour du manche de son arme, alors qu’elle reculait. Elle s’immobilisa, portant une main à sa bouche. Perplexe, elle regarda le liquide vermeil qui glissait sur sa main. Ses yeux se levèrent vers moi, totalement médusés.
Tenshi sourit, ses dents rendues imperceptiblement roses par le sang. Elle passa silencieusement la langue sur sa lèvre blessée, avant de reprendre en main le manche de son arme. La jeune femme était entre Raunen et moi, confiante malgré sa blessure.
Des sentiments contradictoires m’agressaient. Certains étaient désolés de cette blessure que j’avais faite à une amie, d’autres répondaient que ce n’était que justice après ce qu’elle m’avait fait. Il y en avait même qui jubilaient de voir ensanglantées les lèvres de Tenshi. Parce qu’elle restait pour moi l’invincible guerrière qui ne faiblissait pas, un modèle de combattante, méthodique et constante. Et là, elle m’observait d’un regard aussi rouge que l’était son menton.
Elle frappa le sol et s’élança vers moi. Raunen percuta de toutes ses forces son flanc. La jeune femme roula à terre, sans toutefois lâcher son arme. Elle resta étendue sur le dos un moment, pendant que son amant prenait position à mes côtés. Elle redressa son buste, nous observant d’un œil neuf. Un léger sourire flottant sur ses lèvres, elle murmura.
[Tenshi] - Bravo à vous.
Elle n’était pas acide en disant cela. Je crois qu’elle le pensait réellement. Mais lorsqu’elle se releva et passa une main dans ses cheveux, faisant voler des éclats terreux au sol, je compris qu’elle passait désormais à la vitesse supérieure. Son objectif n’était pas de m’entraîner, mais de me battre. Et c’était bien cela que je lui demandais. Je devais la connaître sous son jour la plus éclatant, le plus écrasant. Elle devait me mettre à terre et me rouer de coups jusqu’à ce que je puisse les lire.
Des étincelles jaillirent au moment où Raunen me protégeait d’une attaque. Elle avait gagné en grâce et en fluidité, son corps se pliant élégamment pour tenter de m’atteindre. Elle envoyait son bras de toutes ses forces, ne prenant pas même la peine de se défendre de l’épée de son amant, qui se révélait à chaque fois impuissante.
Elle avait quelque chose de serpentin, mais de merveilleusement serpentin. Il n’y avait que de la grâce et du talent. Et mon goût du beau manqua me coûter un œil, ma tête esquivant l’attaque par le fait d’un réflexe bienheureux. Puis s’en prévenir, Tenshi changea sa stratégie. Elle frappa Raunen à la jambe puis, dans la seconde et enfin au torse. Le sang chaud de son amant éclaboussa sa robe. Sans faiblir, elle appuya ses attaques, faisant reculer le colosse. Je tentais de lui venir en aide, mais d’un coup à l’estomac, la jeune femme me coupa le souffle.
Raunen grogna, avant d’engager un véritable rapport de force avec Tenshi. Leurs armes étaient l’une contre l’autre, chacun des guerriers appuyant de toute sa force. La jeune femme ne pouvait cependant rivaliser avec son amant sur ce terrain-là. Elle grimaça, la lame épaisse se rapprochant de son cou. Elle envoya à deux reprises son genou dans l’aine de Raunen qui ne broncha pas, ne relâchant pas son effort.
Je me redressais pour voir Tenshi briser le contact, un très léger déséquilibre la menaçant du coup de Raunen. En un gigantesque arc de cercle, il envoya le tranchant de son arme contre elle de toute la puissance de son bras. La guerrière ne pouvait arrêter un coup d’une telle intensité, mais elle avait également les jambes trop faibles pour espérer une nouvelle esquive. La lame de Raunen rencontra la sienne, alors plantée dans la terre.
Le corps de Tenshi vola dans les airs et, pour la première fois depuis le début du combat, elle laissa tomber son arme. Elle rebondit à trois reprises sur le sol avant de finalement rencontrer le tronc d’un arbre.
Pourtant, Raunen tomba sur les genoux. Ce n’était pas la fatigue qui prélevait son dû, mais plutôt l’accumulation des légères blessures causées par Tenshi qui se faisaient ressentir. Il n’essaya pas immédiatement de se redresser, m’indiquant d’un signe de tête que je devrais, pour un temps, combattre seul.
Les yeux rouges de la jeune femme croisèrent les miens. Elle s’avança vers son arme et la ramassa.
[Tenshi] - Dis moi quand tu es prêt.
Mon orgueil aurait voulu lui crier que je l’étais, et que je l’attendais. Mais mon bon sens la remercia en silence, pendant que mon esprit se purgeait de toutes les pensées qui l’assaillaient. C’était désormais un duel. Je devinais son objectif. Elle voulait arrêter au plus vite ce combat, c’est-à-dire qu’elle allait m’infliger les dommages qu’elle penserait suffisant pour que j’abandonne. Elle savait déjà que Raunen ne se relèverait pas, il n’avait plus la force suffisante pour porter son arme.
C’était frappant de voir qu’en quelques minutes à peine, elle avait réussi à briser ce merveilleux guerrier.
Mais cette pensée aussi fut écartée.
Tenshi ne me quittait pas des yeux, concentrée. Elle avait toujours à l’esprit que je l’avais blessé, elle ne me sous-estimait pas. C’était peut-être cela sa force. Elle prenait tout ce qui se présente à elle comme quelque chose d’égal, de potentiellement dangereux. Tout pour elle était un défi à relever et à vaincre. Elle fit un pas, puis encore un autre, silencieuse et prudente.
Je me mis lentement en position. Tenshi courut vers moi, son arme se leva dans les airs, se mettant à niveau de son épaule. Lorsqu’elle frappa, je penchai la tête sur le côté, évitant la lame fatale pour m’approcher de la jeune femme. Elle avait clairement lu mon mouvement et son bâton s’abattit près de mon cou. Je sentis un os se briser sinistrement, mais j’envoyais mon poing dans l’estomac de Tenshi. Sa main arrêta net mon coup. Nos jambes s’emmêlèrent, je grognai quand mon genou se retrouva prisonnier de ses cuisses. Je soufflai lourdement contre la jeune femme, nos corps se paralysant entièrement l’un l’autre.
[Tenshi] - Tu as perdu. Que te faut-il de plus ?
Elle murmurait doucement à mon oreille, comme si j’étais un jeune garçon nerveux. Son regard trouva celui de Raunen. Elle exerça une lente pression sur mon genou et je sentais mon os rouler, ma poitrine se souleva plus vivement. J’étouffai un hoquet, ma tête se tournant vers l’homme agenouillé, puis vers la jeune femme. Il y avait un conflit entre eux, et j’en étais le malheureux sujet. Mon os roula plus encore, menaçant de se dérober. Je grognai de nouveau. Tenshi était tout à fait sereine.
Puis, s’en réfléchir plus avant, j’envoya mon front à la rencontre de son nez. Elle sursauta une seconde avant le choc, reculant autant que possible son visage mais fut un incapable de se préserver du coup. Des épais filets de sang ruisselèrent sur nos corps et, par réflexe, elle pressa davantage mon genou qui se brisa à son tour. Je m’écroulais, posant en vitesse une main au sol pour m’épargner un nouveau heurt. Tenshi se recula sa main sur sa bouche, ses yeux démesurément écarquillés.
Lorsqu’ils se plissèrent de nouveau, je su qu’elle allait frapper. Sa lame fracassa mon épaule déjà meurtrie, j’utilisais la violence du choc pour me redresser soudainement et frapper de toutes mes forces la main crispée de Tenshi. Cette dernière s’ouvrit et se rétracta brutalement en arrière, tandis que je frappais de ma jambe valide l’arme suspendue dans les airs.
Le bâton s’envola une dizaine de mètres plus loin. Mon bras brisé pendait lamentablement à mes côtés, mes yeux ne quittant pas ceux de Tenshi.
Elle secoua faiblement la tête en me contemplant, puis d’un saut, rejoint son arme. Elle s’en saisit, avec, peut-être l’ombre d’une hésitation, comme si elle s’interrogeait subitement sur l’utilité de l’outil. Elle me jeta un nouveau regard, indécis, puis se précipita à ma rencontre. Je remarquai qu’elle employait l’arme de sa main gauche. Je para trois coups, contorsionnant mon corps pour me protéger autant que possible. Les ouvertures étaient inexistantes, et lorsqu’il y en avait une, même infime, je me révélais incapable d’en profiter. Elle était plus rapide que moi, plus vive et plus précise.
Et peut-être aussi moins anxieuse.
Mais je ne la visais plus elle, je visais son arme. Ce long bâton droit était sa faiblesse, aussi maigre soit elle. La pointe de ce dernier effleura ma tempe, je frappai alors avec précision son poignet. Elle le plia pour amortir le choc, mais dû lâcher son arme.
Tout heureux, je m’apprêtais à enchaîner quand Tenshi disparu de ma vue. Je sentis son corps et son parfum derrière moi, pressé contre mon dos.
[Tenshi] – Assez.
[+3 XP : Désarmer Validé.] |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare Sam 3 Mar - 15:06 | |
| [Tenshi] – J’ai un problème avec toi.
Je sentis le souffle chaud de la jeune femme dans ma nuque, ses mains se pressant davantage sur mes flancs.
[Tenshi] – Tu es lent, je vois tes mouvements et pourtant, je prends des coups.
Elle semblait pensive, sa prise sur moi ne se relâchant pas. Ses yeux se portèrent sur Raunen qui, toujours agenouillé, nous observait silencieusement. Avec lenteur Tenshi s’écarta et s’éloigna jusqu’à se saisir de son arme. Elle joua avec, la faisant danser autour de son corps, le regard fixe tandis qu’elle réfléchissait. Je la contemplai, ne sachant pas trop quelle conduite adopter.
Finalement, la jeune femme planta son bâton dans la terre.
[Tenshi] – Je vais me battre du mieux que je peux, Akogare.
Son regard se durcit. Elle se dressait à une dizaine de mètres de moi, une belle et fière statue. Je la devinai presque repousser le doute qui s’immiscer en elle, pour ne plus penser qu’au combat qu’elle menait. Je n’étais pas suffisamment puissant pour battre Tenshi, et en temps normal, je ne l’étais pas même pour espérer l’effleurer. Mais je percevais notre liaison, les liens qui nous unissaient tous les deux. Et, au cœur même de mon esprit, je n’étais pas la même personne. Les informations m’étaient délivrées si vite que la notion même de réflexe était désuète. C’était quelque chose comme la logique des corps.
Par conséquent, c’était un peu comme saisir une émotion, ou un sentiment. Je ne pouvais pas l’apprendre au sens propre du terme, mais juste le ressentir. Ce n’était pas véritablement un travail. Je savais que la répétition ne me permettrait pas de l’acquérir, qu’une fois que j’aurais délié le nœud, je saurais naturellement exécuter la technique. Ou plutôt, Tenshi le saura.
Je m’élançai vers elle, courant malgré la blessure qui marquait toujours ma cuisse. La jeune femme demeura droite jusqu’au tout dernier moment où, finalement, elle se saisit de son arme. Elle en joua pour m’attirer sur le côté, me forçant à me maintenir sur ma mauvaise jambe, puis frappa de toutes ses forces mon épaule opposée. Je grognai, sentant l’os exploser sou ma peau et basculai en avant.
Son arme me frappa le menton bien avant que je ne chute, du sang jaillit de ma bouche et éclaboussa mes joues. Tenshi n’en avait pas fini, son arme heurta mon estomac. Je reculai de plusieurs pas, me sentant défaillir, la nausée se saisissant de ma gorge. Le plat de son bâton me faucha, je tombai dans l’herbe, luttant pour un peu d’air.
Tenshi me surplombait, ses mèches mauves réfléchissant la faible lueur du soleil factice qui nous écrasait. Soudainement, elle enfonça la pointe dans mon ventre. Je grognai, ma main se portant naturellement vers le manche qui, lentement, perforait ma chair. Des langues vermeilles glissaient de la blessure formée. Je m’agitai, en vain, des bruits rauques sortant de ma bouche asséchée. La douleur créait des larmes qui m’empêchaient de voir Tenshi. La force quittait mon bras, et mes doigts dérapaient sur mon propre sang.
Lorsqu’elle s’éloigna finalement, je perçus l’air revenir dans mes poumons. Peu importait les quantités de sang que je versais, il n’y avait là rien de vrai. C’était comme si j’étais pris dans une illusion, rien de plus. Je me redressai, mes vêtements imbibés de sang.
Nous parvenions toujours à la même conclusion, mais je sentais les résultats proches. Tenshi bondit contre moi, et je visualisai chacun de ses mouvements avec une conscience jusqu’alors inconnue. Je calquai mes mouvements sur les siens, de façon à me rapprocher d’elle, puis frappai avec précision son poignet. Elle lâcha son arme, mais la rattrapa aussitôt et, quoique déséquilibrée, glissa une attaque vers mes flancs.
Son bâton ne lui était plus aussi utile qu’en début de rencontre. Nous ne parlions plus, Raunen était toujours présent, plus loin.
Le terrain de notre combat changeait progressivement, il était plus sombre depuis quelques minutes et, cette fois-ci, il vira au noir d’encre. Je ne m’interrogeai pas sur cette transformation, mettant toute ma concentration à esquiver les attaques de Tenshi. Et je compris que c’était cela, ce que je cherchai. Alors que la jeune femme s’élançait à ma rencontre, je demeurai en paix, observant et analysant ses gestes afin de trouver l’ouverture la plus appropriée. Je sentais le pouvoir à ma portée, faire trembler jusqu’à mes os.
Toutes les heures, les jours entiers que j’avais passés défilèrent dans mon esprit. Tenshi frappa mais son coup ne porta pas. Avant que je ne réalise quoique ce soit, j’étais en train d’accomplir la technique contre elle. Elle sentait et évitait adroitement toutes mes attaques, mais elle savait ce que c’était. Elle se souvenait.
Nous étions couchés dans l’herbe. Elle n’avait plus son arme. Raunen était parti. La joue de Tenshi était contre la mienne, j’avais les yeux clos, oubliant jusqu’à la douleur qui baignait chacune des parcelles de mon corps.
[Tenshi] – C’était la peine de se mettre dans des états pareils ?
Je haussai imperceptiblement des épaules, trop épuisé pour prendre la parole. Quelques minutes ou quelques heures plus tard, je m’éveillai dans la clairière que j’avais abandonnée. Il faisait à peine nuit, les feuilles des arbres laissant s’échapper quelques rais de lumière. Je soupirai longuement, puis me redressai, grimaçant en remarquant les douleurs éparses qui ponctuaient mes mouvements.
Je rentrai à Konoha.
[+3 XP RP : 64 Poings du Hakke Validé.] |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Akogare | |
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