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| | Sujet: Entraînement d'Isamu Dim 10 Fév - 21:54 | |
| Isamu se déplaçait silencieusement, camouflé par la végétation dense qui bordait un petit lac, au beau milieu de nulle part. Ses pieds nus ne produisaient aucun bruit lorsqu'ils s'enfonçaient dans la boue, et les hautes herbes frémissaient à peine à son passage, ne trahissant ainsi pas sa présence. Son regard attentif balayait méticuleusement chaque parcelle du terrain qu'il pouvait voir, ainsi que de la surface de l'eau. Un léger bruissement lui indiqua la présence d'un petit animal, sans doute une grenouille ou un serpent. Les insectes, bien entendue, étaient aussi de la partie, et en très grand nombre. Moustiques, libellules, araignées d'eau et fourmis avaient fait de ces quelques mètres carrés l'un des endroits les plus vivants de son terrain d'entraînement.
Car il s'agissait bel et bien du terrain qui lui avait été assigné alors qu'il était encore genin. A vrai dire, il ne l'avait jamais considéré comme tel. Il avait toujours préféré s'entraîner chez lui, avec sa sœur et ses parents, et ne venait en ce lieu que lorsqu'il voulait s'isoler et profiter un peu de ses amis si impopulaires là bas, au sein de Kiri no Kuni.
Isamu s'avança et mit les pieds dans l'eau. S'abaissant, il put observer toute une faune, passionnante. *Beaucoup d'œufs, beaucoup de larves. Vous ne faites pas les choses à moitié vous, hein ?* Quelques têtards lui chatouillèrent les chevilles. Tous ces petits êtres vaquaient à leurs occupations, indifférents à la présence d'un humain plus que discret sur leur territoire.
Une libellule vint lui voler près des oreilles. Le vrombissement était désagréable et le chuunin la chassa d'un geste brusque. Sa brutalité eut pour effet de déclencher une véritable crise de panique à ses pieds. Les têtards sentirent une secousse qui les effraya. Les araignées d'eau s'enfuirent, glissant littéralement sur la surface transparente. Même une grenouille qu'il n'avait pas encore remarqué prit peur et, d'un bond, se réfugia dans les herbes hautes.
*Zut... Zut, zut zut !*
Mais quelque chose lui sembla bizarre dans le comportement des bestioles. La grenouille sauta deux fois, alors qu'un seul mouvement aurait suffi à la mettre en sûreté. Les araignées qui se trouvaient le plus près de la rive semblèrent hésiter sur la conduite à adopter. Un bruit ! C'était donc ça : il n'était pas seul. Un autre gros animal se trouvait derrière les hautes herbes. Vraisemblablement un humain, pour autant qu'Isamu pouvait en juger.
*Qu'est ce qu'il fiche sur mon terrain d'entraînement, celui là ?* se dit il, contrarié. Bien entendu, il ne pouvait pas en vouloir à l'inconnu, d'abord parce que la nature n'appartenait à personne, et puis aussi parce qu'il venait si rarement en ce lieu que peu de gens devaient vraiment savoir que la place était réservée.
Il se figea et, aussi discrètement que possible, se rapprocha de la probable location de l'importun. Qu'allait il lui faire ? Peut être allait il lui sauter dessus pour lui faire peur. *Ca serait marrant. Ouais. * Ou peut être allait il déchaîner sur l'inconnu la rage d'une fourmilière qui se trouvait non loin d'ici et par laquelle il avait réussi à se faire reconnaître comme ami. *Encore plus marrant, juste un peu risqué pour les fourmis*
Ce qu'il ignorait, c'était que l'inconnu avait dors et déjà repéré sa présence, et ce, au moment même où il avait mis un pied dans l'eau.
Il plia doucement les hautes herbes et observa le nouveau venu. C'était un jeune garçon, à peu près son age, probablement. Il avait l'air calme, concentré peut être, comme si lui aussi avait été en train d'observer la faune locale. Quelle tête il allait faire lorsqu'Isamu apparaîtrait !
En piste ! |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Ven 15 Fév - 21:32 | |
| Iba avançait lentement sur le petit chemin de terre sinueux. Les herbes verdoyantes lui arrivaient au mollet. Elles se plissaient sur son passage comme elles se courbent devant le vent pourtant il n'était pas ce dernier. Il était amusant d'observer les mêmes conséquences pour des causes différentes. Son esprit comme poussé par des instincts ancestraux cherchait à comprendre, maîtriser, et utiliser. Jour après jour, Iba marchait sur les pas de Shinobu, intriguant de renom et ancien maître. C'était plus fort que lui, cette tendance presque paranoïaque à analyser les faits et gestes des autres, à vouloir les interprêter, sans pour autant que ces interlocuteurs puissent en faire autant. Non, lui, il devait rester derrière un masque placide, neutre, glacial. il n'était pas interdit d'avoir des émotions, ressentir les choses environnantes est une capacité viscéralement indispensable pour un shinobi, peut-être autant que savoir les camoufler. Rien ne doit être pire en combat rhétorique que de trahir son ressenti. Tant d'informations sont lâchées instantanément, alors qu'il a fallut se battre en haute lutte pour en arracher une seule à son opposant.
Iba devenait machiavélique, doucement, très doucement, mais sûrement...
Dernièrement il avait eut vent de la promotion d'un jeune garçon au comportement plutôt bizarre et rapidement l'envie de le rencontrer s'était développée. Il ne voulait pas le juger, seulement le voir, "discuter". Pourquoi ? Parce qu'ils n'étaient pas nombreux ceux qui arrivaient au poste de chuunin à son âge. Assurément il avait quelque chose de spécial, il était certain de pouvoir retirer un quelconque avantage de cette rencontre.
Et puis...il est "bizarre"...
Peut-être que lui alors l'accepterait plus facilement que les autres. Peut-être que son passé ne le soumettrait plus à un jugement immédiat pour cette personne. Mais le garçon ne se faisait pas trop d'illusions, rares étaient ceux qui étaient capable de voir au-delà des apparences, et malheureusement ils avaient une fâcheuse tendance à mourir bien vite.
L'enfant ne devait plus être très loin. Il ne lui restait plus qu'à le trouver. M'étant ses pouvoirs à contribution, Iba banda sa concentration. Aussitôt les Eaux répondirent à son appel. Il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre compte qu'il y avait quelqu'un de vivant pas si loin, les pieds dans l'eau. Il s'était rapidement mit à suer, surtout les mains et le front, l'effort produit étant très intense. Il approchait.
Il savait qu'il était là, mais où il l'ignorait...
"- Bonjour, je cherche un certain Isamu..." |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Sam 16 Fév - 15:28 | |
| "- Bonjour, je cherche un certain Isamu..."
L'enthousiasme exceptionnel du garçon s'évanouit aussi rapidement qu'on souffle une bougie. Non seulement l'inconnu était il parvenu à remarquer sa présence, mais en plus il connaissait son nom. *Il me cherche. Pourquoi pourquoi ?* Passablement angoissé, il se ratatina un peu sur lui même afin de se cacher. *Qui ?* De ce qu'il pouvait en voir, l'autre n'avait aucune intention hostile, mais comme disait sa sœur, mieux valait prévenir que guérir. Encore que ... il n'était même pas sûr de bien saisir le sens de cette expression.
Isamu osa s'avancer encore un peu, afin d'avoir un meilleur angle de vue. Il prenait le risque que l'autre le voie, mais cette fois ci la curiosité s'avéra plus forte que sa prudence naturelle. Ecartant le rideau d'herbes hautes, il dévisagea longuement le nouveau venu. Rien d'inhabituel à noter concernant ses vêtements. Il put tout de même déduire son grade de l'armure fine qu'il portait sous sa cape. Il se tenait droit, raide, apparemment complètement immobile.
L'inconnu balayait le paysage d'un regard neutre. A l'évidence, la discrétion d'Isamu ne servait à rien : il savait qu'il était là. Inutile de faire durer ce petit jeu de chat et de fourmis plus longtemps. Curieux et nerveux à la fois, le chuunin s'avança doucement, toujours à quatre pattes, parmi les hautes herbes. Le bruissement qu'il produisit fut suffisant pour que l'autre l'entende et le repère. Les deux jeunes gens se retrouvèrent face à face. L'un se tenait debout, droit, et regardait de haut le second qui venait de s'asseoir, indifférent à la boue qui maculait ses pieds nus et ses vêtements. Ce dernier lâcha un timide et fluet :
"- Bonjour.
Isamu céda, cela le démangeait depuis quelques minutes déjà. Il n'avait pas pu sortir son carnet lorsqu'il se cachait parmi les herbes, mais il n'avait plus de raison à présent de se dissimuler. Sous le regard inquisiteur du genin, il commença à répertorier sur les fines pages usées tout ce qu'il savait sur lui, sans le quitter des yeux un seul instant. Il écrivait vite, et n'eut besoin que d'une poignée de secondes pour tout écrire : circonstances de la rencontre, possibles motivations de chacun des intervenants, aspect physiques, ainsi que ses propres impressions.
*Son visage. Son expression ... neutre ... neutre ... et quoi ? Neutre*
Sa plume resta en suspens en l'air, absolument immobile. Il était rare qu'un visage soit si inexpressif qu'il ne pouvait écrire plus qu'un seul mot à son propos. Et ça le dérangeait, ça le mettait mal à l'aise,* vraiment !* Des traces d'animosité ? Aucune. De curiosité ? Peut être un sourcil interrogateur. Peut être, mais ça n'était pas si sûr. Un peu de sueur aux coins du front, comme s'il avait fourni un effort. Mais un effort pour faire quoi ? Et puis d'abord, qui était il ? Des indices. Il lui fallait des indices sur son identité. Mais il n'avait rien. Rien qui lui eut permis de le comparer avec les dizaines de dizaines de profils qu'il avait déjà répertorié dans ses carnets; des gens qu'il avait déjà rencontrés, et d'autres dont il avait juste entendu parler.
Une seule solution : prendre les devants. Pour le moment, sa curiosité outrepassait toujours son malaise, mais l'autre avait plutôt intérêt à se montrer convaincant. Dans le cas contraire, Isamu ficherait le camp vite fait bien fait ! Bredouillant et mal assuré, il prit un air qu'il pensait menaçant ... tout du moins contrarié.
"- Qui tu es ? Pourquoi tu me cherches ? Comment tu savais que j'étais là ?"
Sa plume était prête à noter tout nouveau renseignement, en particulier sur ce visage si vide et pâle.
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Dim 17 Fév - 23:47 | |
| Iba avait fini par trouver celui qu'il cherchait, et au final, cela n'avait pas été aussi compliqué ce que ce qu'il s'imaginait.
L'enfant était bien comme on lui avait décrit, ce qui marquait tout de suite, c'était la peau sombre. Rapidement Iba se mit en quête d'informations, tout comme son homologue. Tout deux se jaugeaient et jugeaient du regard. Immédiatement, l'adolescent sut que la rencontre allait être gratifiante. L'expression de surprise sur le visage de l'enfant, mais aussi sa reprise rapide, son adaptation: il était vif...
Nul signe de bizarrerie à l'horizon.
Iba remarqua, comme ses pouvoirs lui avait indiqué, que l'enfant avait les pieds dans l'eau quelques instants auparavant. Pourquoi ? Barboter peut-être, mais Iba n'était que peu convaincu par cette hypothèse. Il finirait par le savoir bientôt de toute manière. Le dénommé Isamu commença sans plus attendre la joute verbale, Iba saurait bientôt à qui il avait à faire. L'enfant commençait fort. Trois questions d'un coup, mais il en fallait plus pour déstabiliser Iba, qui fonctionnait de manière systématique: toujours en dire le moins possible pour en apprendre le plus. Maintenant répondre avec ordre et méthode pour tester "l'adversaire".
Qui tu es ?
Enfantine comme interrogation comme le prouvait l'oubli volontaire de l'inversion du verbe et du sujet dans une phrase interrogative. Isamu venait de se munir d'un cahier. Pourquoi ? Plus tard, d'abord répondre... Un long monologue sur sa personne, tout comme la réponse "quelqu'un", extrême chacune ne semblait guère adapté. L'interlocuteur est un enfant, lui paraître sympathique semble être la meilleure approche. Un faux semblant de sourire, une main tendue.
"- Iba."
Simple et conçis, il réponds sans s'épancher, surtout que sa tenue et son bandeau parlent d'eux-même. Si Isamu veut plus de détails, il devra poser une nouvelle question, et préciser ces centres d'intérêts, nouvelles informations pour Iba.
Pourquoi tu me cherches ?
De nouveau, l'oubli se fait sentir dans la question. Est-ce délibéré pour le faire passer pour plus candide qu'il n'est ou bien simplement naturel ? La deuxième solution semble plus réaliste. L'adolescent répondrait pour par " pour te trouver", mais il n'est pas sûr que la plaisanterie soit appréciée. Donner une fausse réponse semble plus indiqué, de même que pour paraître sympathique reprendre la question dans la réponse et ne pas répondre minutieusement semble plus approprié.
"- Je te cherchais pour discuter."
La réponse se veut délibérément ouverte, va-t-il toucher à la curiosité du garçon. Si oui, cela veut dire que ce dernier éprouve un quelconque intérêt pour Iba. Sinon ils pourront prestement retournés à leurs activités. L'enfant écrivait sur son cahier. Il semblait vouloir conserver par écrit la rencontre, peut-être pour mieux l'analyser par suite ? Isamu était-il sensible à des pertes de mémoire ? Peut-être, mais si oui, elles ne devaient pas être très importantes pour qu'il puisse attendre le grade chuunin...
Comment tu savais que j'étais là ?
Plus délicat. Il fallait rusé. De plus, l'enfant écrivait dans un langage incompréhensible, donc codé. Lui aussi ne semblait pas vouloir se découvrir. La partie semblait devenir de minute en minute plus excitante et intéressante. Iba n'avait pas envie de répondre, autant éluder et observer avec minutie l'expression du garçon... Encore fallait-il le faire avec la manière et l'art ici était de passer à la trappe une interrogation en en posant une autre. Son sourire disparut pour laisser place à un fein air compatissant. Les mimiques de son visage n'avaient presque plus de secrets pour lui.
"- Tu n'as pas froid avec les pieds mouillés ?" |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Lun 18 Fév - 13:24 | |
| "- Iba."
Il ne donnait qu'un seul nom * Rare ça, très rare. Les gens sont d'habitude si attachés à leur nom de clan. 'Sais pas trop pourquoi, c'est toujours plus simple de ne retenir qu'un seul nom, pas vrai ? Ceci dit, ça m'aurait facilité les choses s'il m'avait donné son nom complet... * Isamu parcourut mentalement les lignes de ses nombreux cahiers. Il l'avait noté, il avait tout noté de toute façon. Iba, Iba, Iba, où es tu ? T'ai je déjà rencontré ? Ton nom est il apparu au détour d'une conversation ? Est ce toi, Iba Takeda ? Est ce toi, Iba Minamoto ?
L'autre lui souriait et tendait une main bienveillante vers lui. Isamu se calma un peu, c'étaient là les premiers signes d'un comportement amical ... en général. L'impression fut confirmée par le ton adopté pour la seconde réponse.
"- Je te cherchais pour discuter."
Cette façon de parler, un peu mielleuse, était souvent synonyme de sympathie. *Mais pas toujours* C'était aussi le ton qu'employaient ses parents pour se débarrasser gentiment de lui lorsqu'il devenait trop collant. *Shoji l'utilisait souvent, hé !*. Ca ne le gênait pas plus que ça, après tout.
Est-ce toi, Iba Hatano ?
La plume d'Isamu courut quelques instant sur le papier. Son regard interrogateur était toujours braqué sur le visage de l'inconnu, à la recherche de la moindre expression. *Sourire sympathique. Attitude amicale. Ca contraste beaucoup avec son comportement initial, mais ... bah, il ne savait pas encore qui j'étais. Il doit avoir une raison pour être gentil avec moi alors qu'on s'est jamais vu. Me demande laquelle. Il veut discuter. Il dit pas de quoi, il dit pas pourquoi ... il dit pas grand chose. Oh ! Il vient de jeter un coup d’œil à mon cahier. Pas surprenant, font tous ça, mais quand même. Lui, il pose aucune question dessus. Ca l'intéresse pas.*
"- Tu n'as pas froid avec les pieds mouillés ?"
Le regard d'Isamu tomba brusquement sur ses pieds. Il remarqua que les insectes du coin commençaient à s'y promener, insouciants. Les chatouilles étaient agréables *héhé*. En tout cas, voilà au moins une question à laquelle il était facile de répondre : "Nan..."
Iba l'observait, il en était conscient, vaguement. Ca ne le changeait pas beaucoup, il avait l'habitude que les gens le dévisagent de cette manière, et il ne se privait guère pour leur rendre la pareille. A dire vrai, la notion de politesse qui entourait ce genre de pratique lui était complètement étrangère. Ce qui était surprenant ici, c'était qu'Iba ne cherchait nullement à se cacher, à le regarder "de travers", comme Isamu aimait si bien le dire. * Tu n'as pas répondu à ma question, Iba. C'est dommage, j'aurais aimé savoir. Juste curieux. Pourtant, moi j'ai répondu à la tienne sans problème*
Isamu fut tenté d'attendre quelques secondes. Peut être que maintenant qu'il avait répondu à une question de l'étranger, celui ci daignerait parler à son tour. Il rejeta l'idée, sachant intuitivement qu'il n'en serait rien. Certaines conversation avec Makie lui revinrent en mémoire. Il devait beaucoup à sa sœur, c'était elle qui lui expliquait les tenants et aboutissants de certains des comportements de ses congénères qu'il ne parvenait pas à bien comprendre. Elle lui avait longuement parlé de certains travers que les humains ont *et que les fourmis n'ont pas. Un bon point pour les fourmis !* et l'avait mis en garde contre ceux ci. Il était bien désolé d'avoir à porter ce jugement, mais il lui semblait bien qu'Iba correspondait tout à fait à la description que lui en avait faite Makie.
Hypocrite...
C'était une attitude assez ambiguë. L'hypocrite cherchait à masquer ses intentions en s'en inventant de nouvelles. Isamu ne voyait pas bien en quoi c'était si gênant. Après tout, si un humain ne voulait pas donner trop d'informations à son sujet, s'en inventer de fausses semblait être le comportement le plus efficace. Mais Makie l'avait malgré tout mis en garde contre ces gens. * Menteurs, affabulateurs. Raconte moi une histoire, Iba, ça ne me dérange pas qu'elle ne soit pas vraie. Mais Makie dit que je dois me méfier. Elle pense que je ne sais pas distinguer le vrai du faux. C'est peut être exact ... mais est-ce si important ? Si le faux est plus joli que le vrai, peut être qu'il vaut mieux le croire lui, et pas le vrai. Elle dit que les gens qui mentent manquent d'honneur. Devraient avoir honte*
*Honte. "couverts de honte". "Honte sur ce clan". "Méritent de mourir". Aaaaah ...*
La plume du chuunin courut à nouveau sur le cahier. Est-ce toi, Iba Hiyori ? Il mordilla son crayon. Comment réagir à tout ça ? Si l'autre n'était vraiment pas honnête, est ce que lui non plus ne devait pas se révéler ? Compliqué, mais amusant. Cette façon de penser lui était si étrangère. Il n'était toutefois toujours pas très à l'aise. Tout bien considéré, l'inconnu pouvait très bien être dangereux. Mais Isamu était chuunin, et l'autre, genin. *On en revient toujours là. Finalement, c'est sympa de monter en grade* L'idée qu'Iba eut pu se travestir en genin ne lui vint même pas à l'esprit...
"- Tu ... *...es Iba Hiyori, non ?* Ah ! Surtout pas ! Ce n'était pas comme ça qu'on jouait à ce jeu. Mais que ses règles étaient compliquées ! Il fallait "tourner autour du pot", comme disait souvent Makie, et ne pas donner trop d'indice sur soi même. *Pfff, je ne suis plus très sûr que ce soit si amusant que ça... *
"- Tu veux discuter. Discutons. Discutons de quoi ? De la raison pour laquelle tu voulais discuter avec moi, par exemple ! Takeo m'a dit que, puisque je suis chuunin, les hauts gradés vont s'intéresser à moi, mais ça n'est pas ton cas, pas vrai ? Je veux dire, tu es genin, ça se voit. Remarque, on peut commencer par parler d'autre chose, pour que tu puisses me mettre en confiance d'abord, hein ! On peut parler des fourmis par exemple. Ya une fourmilière quelques pas sur ta gauche, fais attention. 'Z'ont pas l'air bien dangereuse comme ça, huh ? Faut pas s'y fier. Ah ! On peut discuter de moi aussi ! Mais je préfère pas. Ya tellement de trucs que je dois pas dire que je risquerais de faire une bêtise alors... je préfère pas. Ou on peut parler de toi aussi. J'ai cherché mais je suis pas sûr d'avoir trouvé ton nom de clan. Faut dire que ta présentation était plus que ... sommaire, héhé. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Mar 19 Fév - 13:38 | |
| Iba était radieux, l'exercice s'annonçait périlleux, car sous ses dehors d'enfant malicieux, il y avait un petit être pensant,qui réfléchissait à tout vapeur. Il avait eut raison d'essayer de le rencontrer, se serait un bon test.
Cette pensée le surprit.
"Test" ? Pourquoi faire ? Qu'avait-il besoin de se prouver ? Pourquoi depuis quelque temps, il n'arrivait plus à être franc. Il se plaisait à parler par métaphores ou phrases ambigües. Il préférait se draper de mystère, plutôt que d'être reconnu pour ce qu'il était. Il avait fait l'amer expérience que quelque soit les efforts produits, le jugement des gens est généralement irrévocable. Ils le voyaient tous comme un paria, et ne faisait rien pour le faire sortir de cette condition: une boucle vicieuse, le serpent qui se mord la queue.
Où était donc la difficulté ? Il lui suffisait de mentir, inventer un conte au petit enfant, et tout rentrait dans l'ordre, néanmoins, cela c'était trop simple.
Non, pour l'instant, il n'avait pas encore menti à l'enfant. Il avait juste dit la vérité, cependant pas dans sa totalité. Ainsi, il tronquait les informations, on ne pouvait l'accuser de mentir puisque tout ce qu'il disait était pure vérité... C'était ce type de raisonnement qui commençait à s'ancrer dans l'esprit à tendance paranoïaque du garçon.
De plus, il ne pourrait sans cesse éluder les questions de l'enfant, car à la longue le procédé serait que trop visible. Eviter que l'enfant se montre suspicieux, glaner tout ce qu'il pouvait à son sujet, sans se découvrir d'un fil, s'en devenait presque un jeu...
Isamu gribouillait sur son livre, son front plissé indiquait très clairement qu'il cherchait quelque chose, un souvenir sûrement, tout comme les personnes, il se demandait très certainement s'il n'avait pas déjà vu Iba auparavant. Ce dernier ne se souvenait pas l'avoir rencontré, mais Isamu avait peut-être entendu parlé des Réprouvés par propos interposés, ou peut-être par des membres de son entourage. Iba étant un de ces derniers était peut-être alors apparut dans la discussion. Peut-être allait-il chercher un peu loin ? On connaissait les Réprouvés de nom, mais de là à le connaître personnellement, il y avait quand même un gouffre. Toutefois, c'était une hypothèse à ne pas négliger, qui plus est si la "chère petite tête blonde" avait une mémoire d'éléphant, contraire de l'hypothèse qu'il subodorait il y avait de cela à peine quelques instants.
Sa question fut balayée par un mot. Grossière erreur de sa part, elle n'était ouverte. Il venait de manquer le coche, mais si le but premier, à savoir se détourner de la dernière question d'Isamu était atteint.
Le chuunin se mit à mordiller son crayon. Signe de stress ? De réflexion ? La première idée était à rejeter, la faible constitution et l'allure bienveillante d'Iba ne devait pas suscité de peur chez son interlocuteur. Donc Isamu cogitait, à quoi ? prochaine question ? A la personnalité d'Iba ?
Mieux valait que cela ne dure pas trop longtemps. Détourner son attention, la faire dériver sur d'autres sujets
[Isamu]"- Tu..."
Phrase laissée en suspens. Il venait tout juste de se reprendre. Il y avait donc matière à le faire "déraper". Que comptai-il lui poser comme question ? Non, le plus important, c'était que l'enfant pouvait commettre des erreurs d'élocution, il pouvait "lâcher" le morceau à tout instant.
Bon à savoir cela. Soudain, le chuunin submergea Iba par un flot constant de paroles, ce qui ne manqua pas de le déstabiliser. Lui qui avait pris l'habitude de mesurer chacun de ses mots, de les peser, dans analyser leurs sens, et idem pour ceux de ses opposants. Il se retrouvait noyer sous une masse considérable d'informations, d'un seul coup.
C'était une terrible parade rhétorique.
Vite, ne rien laisser paraître ! Reprendre pieds, maîtriser ses sens et son allure. il y avait forcément quelque chose à tirer de tout cela. Il pouvait renverser rapidement la vapeur.
"- Marchons, se sera plus agréable pour parler, n'est-ce pas ?"
Arg...Il y avait du bon et du moins bon dans tout cela. L'impératif, et l'interrogation d'accord, n'allaient pas ensemble. Surtout qu'il venait de commencer à se mettre en mouvement. Le petit lui emboîterait-il le pas ? Point positif, il continuait sur la voie "sympathisante", il se souciat d'être "agréable" à son interlocuteur.
Maintenant réfléchir, qu'a-t-il dis ? Parler, aussi, il faut meubler, pour qu'il ne comprenne pas que sa dernière phrase était une bouée de sauvetage pour continuer à rester mettre de la discution.
"- Tu as rencontré Takeo ? Il est chuunin, et pratique la médecine, si mes souvenirs sont bons."
Iba parle plus, et s'éloigne doucement du sujet. Qu'a dis en plus Isamu? Il a parlé du rapport de grade qu'il y avait entre eux. Mais en premier, il a parlé des fourmis. Etrange... Pourquoi parlé d'êtres aussi insignifiants, et surtout pourquoi est-ce la première chose qu'il a évoqué. Est-ce un sujet premier d'intérêt pour lui ? Peut-être collectionne-t-il les papillons et les traque-t-il munis d'un chapeau blanc bombé et d'un filet. Autre information très importante: il avoue lui même qu'il "gaffe". Il essaye encore de tester Iba, ou bien est-ce de la candeur enfantine ? Iba ne sait, l'enfant est désarmant. Vraiment, le dialogue promet d'être détonant.
"- Tu aimes bien les fourmis ? Je dois avouer ne pas y avoir toujours fait très attention, mais je sais qu'elles disposent d'une des meilleures organisations hiérarchiques existant en ce monde."
Beaucoup de blabla. Il parlait d'un sujet qui apparament était source d'intérêt pour l'enfant, rien de tel pour le paraître sympathique. Deux questions posée par Iba en réponse au long monologue, parfois hésitant de son homologue. Il avançait sur l'aire d'entraînement.
Néanmoins, il n'était pas sûr de pouvoir couper à la dernière pique d'Isamu. C'était subtil. S'il ne répondait pas, l'autre saurait immédiatement que c'était un sujet "tabou", s'il lui révélait son nom, il le dénigrerait aussitôt. Il ne pouvait que mentir... Mais le jeu faisait qu'il ne pouvait, sinon il perdait, en un sens.
Impasse... Non, il pouvait toujours repousser la sentence.
"- Dans une famille, c'est le prénom qui a plus d'importance que le nom, non? Si tu y tiens tellement, je te donnerais mon nom, mais plus tard. Tu n'es pas d'ici ? Non, c'est la première fois que je vois quelqu'un avec ta couleur de peau."
Attaque plus directe, quelle serait donc sa réaction. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Mar 19 Fév - 18:57 | |
| "- Marchons, se sera plus agréable pour parler, n'est-ce pas ?"
Isamu reste un instant interloqué devant une telle remarque. Il était très bien là où il était. Le contact des insectes qui lui gambadaient gaiement sur les gambettes lui était tout à fait agréable, et il ne voyait pas en quoi marcher faciliterait une quelconque discutions. Lorsque le genin fit mine de s'en aller, la question se posa de savoir s'il devait le suivre où s'il pouvait enfin profiter de cette opportunité d'échapper à cet étrange inconnu. *Il a l'air gentil* Oui, mais son malaise n'en disparaissait pas pour autant. Isamu n'avait pas l'habitude de parler aux gens en général, et on l'avait si souvent enjoint à ne pas suivre n'importe qui qu'il éprouva une certaine appréhension lorsqu'Iba proposa de marcher. *Ouais, mais il a l'air gentil...* Répondant à son injonction silencieuse, les insectes s'empressèrent discrètement de retrouver la terre ferme afin de ne pas se trouver embarqués dans un voyage qui les mènerait bien loin de leur terre natale.
Isamu se releva maladroitement et emboîta le pas du garçon. Sa démarche avait de quoi soulever certaines interrogations : mal assuré, il avançait le dos voûté et refusait de quitter Iba des yeux, comme s'il ne le suivait qu'à contre cœur et ne lui accordait aucune confiance. Ses pieds nus foulaient indifféremment l'herbe douce et les roches saillantes et aiguisées sans qu'il ne semble y attacher la moindre importance. Il ne s'était pas séparé de son cahier, qu'il tenait bien en sûreté contre sa poitrine.
"- Tu as rencontré Takeo ? Il est chuunin, et pratique la médecine, si mes souvenirs sont bons."
*Takeo, chuunin, oui. Mais j'ignorais qu'il pratiquait la médecine. Comme moi ! Bizarre, j'aurais dû le savoir.* Par réflexe, Isamu fut tenté d'ouvrir à nouveau son calepin et d'y consigner cette nouvelle information, mais quelque chose dans la tournure que prenaient les évènements l'en dissuada. Iba l'intimidait, ça oui, mais il y avait autre chose. La sensation d'être observé ? Il n'arrivait pas à mettre précisément le doigt dessus. *...Il a l'air gentil...* En d'autres circonstances, le garçon se serait lancé dans un long et enthousiaste monologue qui lui aurait redonné du courage, mais cette fois ci, il se sentit étouffé par ... il ne savait pas bien quoi, en fait.
"- Tu aimes bien les fourmis ? Je dois avouer ne pas y avoir toujours fait très attention, mais je sais qu'elles disposent d'une des meilleures organisations hiérarchiques existant en ce monde."
Alors là, ça, ça faisait peur ! Isamu cacha à peine son hoquet de surprise et marqua un temps d'arrêt, en appui sur une seule jambe. Sur les nombreuses personnes devant lesquelles il avait fait mention des insectes, combien avaient réellement relevé sans se contenter d'afficher une simple moue dégoutée ? Rares ! Très Rares ! Et celui là en savait un peu sur les fourmis. Qui peut bien avoir un quelconque interêt à s'intéresser aux fourmis ?
Iba Aburame ? *Naaaaaaaan*
Isamu avait à présent une assez bonne idée de la raison pour laquelle il se sentait si nerveux. Il avait l'habitude qu'on l'observe, qu'on le regarde de travers, avec curiosité ou bien dégoût, mais rares étaient les personnes qui cherchaient réellement à le comprendre. Le chuunin acquit la certitude qu'Iba ne posait pas ses questions au hasard, simplement pour paraître courtois ou sympathique. Cherchait il à le connaître ? A le comprendre ? Voilà les deux raisons qui l'avaient poussé à coder ses notes dans neuf langages différents. Il ne pouvait se l'expliquer, mais il ne pouvait supporter l'idée qu'un autre que lui - ou, à la rigueur, Makie *ouais, je l'adore, ma sœur !* - puisse lire la seule trace tangible de son passé et de ses pensées. *Ces carnets sont ils la seule preuve que j'ai existé jusqu'à cet instant ? Prouvent ils quoi que ce soit, en vérité ? Sais pas ... m'en fiche...*
"- Oui...
Il avait presque chuchoté la réponse à cette dernière question. Il était nerveux, et ce petit jeu avait assez duré. Au diable la politesse, au diable ce genin qui semblait si gentil. Isamu était bien déterminé à lui faire faux bond à la première occasion.
"- Dans une famille, c'est le prénom qui a plus d'importance que le nom, non? *C'est vrai, c'est ce que je pense aussi.* Si tu y tiens tellement, je te donnerais mon nom, mais plus tard *Ah ! Vil !* Tu n'es pas d'ici ? Non, c'est la première fois que je vois quelqu'un avec ta couleur de peau."
Non, c'était trop bête ! Iba acceptait de donner son nom, mais pas immédiatement. Par ruse ou par hasard, il appuyait sur la corde la plus sensible d'Isamu : sa curiosité. * Il y a un blanc dans mon cahier. Iba Iba Iba quelque chose. Je suis sûr que je peux le deviner ! Ou pas ... Il va me le donner, il faut que je le sache, parce qu'il y a un blanc dans mon cahier. Je n'aime pas quand mes informations sont incomplètes, manque quelque chose. Il dit qu'il va me le dire. Est ce qu'il ment ? Il a l'air gentil. Il a l'air sympathique et honnête, mais il est hypocrite. Ca j'en suis sûr, ça se voit !*
Isamu trépignait. Il se balançait nerveusement, prenant appui sur une de ses jambes, puis sur l'autre, alternativement. C'est qu'il aimait sa peau, lui aussi ! Et il aimait qu'on lui fasse des remarques, ça le flattait, d'une certaine façon. *Bon...* *Bon, d'accord. D'accord !*
"- C'est pas vrai : j'habite à Kiri. Je suis même né à Kiri, mais c'est vrai que je suis rarement sorti. Même ici, si tu me cherchais vraiment, tu as eu de la chance de m'y avoir trouvé, parce que je viens rarement. Je passe juste de temps en temps pour voir comment mes petits amis se débrouillent, mais je ne crois pas que j'ai du souci à me faire. Ils sont bien organisés, ça oui ! Ah, ma couleur de peau ? Tu aimes ? Moi oui ! Je trouve ça mille fois plus joli que la pâleur morne que vous affichez tous ici. M'enfin, pas votre faute, je suppose. Ma mère était comme moi, ma vraie mère, je veux dire. T'as raison pour elle, elle n'était pas du coin. Je sais pas trop d'où elle venait. De loin, sûrement ! Papa est aussi blanc que vous, alors je suppose qu'on ne peut même pas dire qu'elle venait de Konohaaaaah ...
Isamu plaqua brutalement ses deux mains sur sa bouche. Voilà, bien joué ! Toujours pareil. Il s'arrêta brusquement de gigoter et se campa fermement sur ses deux pieds. Il était complètement affolé d'avoir à nouveau gaffé. Le souvenir douloureux de la gifle de sa sœur se rappela à sa mémoire. Plus question de jouer maintenant ! Il prit un air menaçant et lança : "- Bon, dis moi ton nom maintenant. Tu m'as promis !" |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Jeu 21 Fév - 15:51 | |
| Il fallait se montrer prudent. La partie était maintenant engagée, il n' avait plus de marche arrière possible. Iba se devait de faire preuve de maîtrise, de tact et de patience. Il semblait s'être correctement repris suite à l'assaut verbal de son homologue. Rapidement, tout en marchant il se rapellait les expressions faciales, les tics d'Isamu. Ce n'était pas une mince affaire, et pour l'instant son esprit peinait à faire deux choses à la fois, mais Iba avait bon espoir qu'avec de la pratique, il serait à même de scinder sa réflexion sur plusieurs points, tout en étant à même de continuer de paraître et d'écouter. Il lui semblait que son détournement de sujet n'avait pas été perçu comme tel, enfin il l'espérait car rien n'avait trahit une quelconque méfiance, réserve à l'encontre du sujet "Takeo".
A fur et à mesure, Iba tentait de cerner le personnage. L'enfant était joyeux, il faisait preuve d'intérêt et d'enthousiasme pour tout. Iba savait qu'il se laissait souvent emporté dans son élan, vilain défaut, ce qui lui faisait commettre d'imposantes bévues. Toutefois, il ignorait toujours pourquoi Isamu notait implacablement toutes les informations à sa disposition dans son cahier, qui plus est dans un langage codé. Est-ce un besoin de cacher son identité, sa vie ? Ou bien, avait-il des pertes de mémoire ? La première hypothèse attirait beaucoup plus Iba, cela voulait dire que l'exercice se corsait encore. De plus il devait y avoir encore bien d'autres choses qu'il ne connaissait pas sur son interlocuteur.
Mais tout cela n'était qu'une affaire de temps et de patience.
Rester maître de soi-même, ne pas se montrer surpris, adapter sa stratégie face à l'adversaire, et continuer de percée les lignes ennemis. Tant de mots militaires pour un simple discussion entre shinobi du même bord...Iba glissait sur une mauvaise pente, il était atteint d'un mal qu'il encourageait à progresser, et bientôt il appartiendrait lui-même, sans qu'il s'en soit rendu compte à une classe d'individus qu'il détestait : les meneurs d'intrigues, les conspirateurs, les manipulateurs.
Il se souvint que sa deuxième question fait pour meubler avait ému plus qu'il ne l'aurait crut le petit Isamu, un sourcil levé bien haut. Les fourmis étaient bien un point sensible de l'enfant, à noter...
Ne rien céder, ne rien montrer. C'était comme devenir un gangue vide aux regards des autres; tout cela pour se cacher de leurs jugements et de leurs colères. Pour se préserver.
Sa dernière phrase était retorse, comme si elle ne venait pas de lui. on sentait habilement la malice, le vice qui en ressortait. Il avait tapé juste, en mettant en attente la divulgation de son nom. L'autre aussi voulait savoir, mais il ne poussait pas le "jeu" aussi loin, il ne se montrait pas aussi retord et calculateur qu'Iba. Peut-être pas encore.
Isamu parlait, comme s'il acceptait de faire le premier pas, pour de révélations. Un échange de bon procédé en quelque sorte, je te dis ce que tu veux savoir et toi tu fais de même. Mais Iba ne mangeait pas de ce pain là. Non, jamais il n'échangeait. Tout se faisait en haute lutte, il fallait glaner chaque bout d'informations à la sueur de son front, jusqu'à l'épuisement de ses neurones, jusqu'à la limite de sa patience, jusqu'à ce que s'écroule les masques de faux-semblant...
Les anecdotes pleuvaient, mais cette fois, le garçon était prêt. Néanmoins cette fois, la surprise vint autrement. Pas de questions, Isamu parlait vraiment sans retenue. Etait-ce un piège ? Pour mieux l'amadouer, et le laisser s'exprimer par suite. Etait-ce montrer patte blanche ? Iba avait pris goût à cette manipulation, à tel point quelle le poussait encore plus à la paranoïa.
Insectes, des "amis". Il aimait vraiment les insectes !
Pourquoi ? Le réponse vint très vite, sous la forme des plus inattendue: une "boulette"... Iba ne put masquer sa surprise, et manqua de laisser échapper un hoquet. Il marmonna, plus pour lui que pour son interlocuteur.
"- Ko...no...ha...!?"
Isamu devait être un de ces êtres dont on lui avait parler comme des légendes, enfant: des hommes et des femmes capables de vivre en symbiose avec les insectes, appelés Aburame. Ils avaient formé un clan qui résidait à Konoha no Kuni, certes moins célèbre que les Uchiha ou les Hyuuga, mais connu quand même. Jamais de sa vie, il n'aurait crut en rencontré un. Sous le choc, il n'enregistra rien sur la mère de l'enfant. Il lui fallut encore quelques secondes pour se rendre compte de l'état d'hébétitude dans lequel il devait se trouver, et encore deux pour corriger le tir. Décidément, il avait encore bien des progrès à faire pour dissimuler ses émotions, si à la moindre nouvelle "explosive", il perdait tous ses moyens.
Soudain, l'enfant repris l'offensive, et lança, presque agressivement:
[Isamu]"- Bon, dis moi ton nom maintenant. Tu m'as promis !"
Il devait s'en vouloir, ce qui se ressentait sur son comportement et son élocution. Cependant, Iba ne dit rien, se redressa de toute sa hauteur, et le toisa avec un regard froid. L'air sympathique avait disparu de son visage. L'impératif ne lui avait pas plus, et oubliant qu'il parlait à un supérieur, se fiant plus à sa courte taille et son jeune âge, il répondit...
"- Je n'ai rien promis."
Première grosse bévue d'Iba. Chercher la confrontation n'est pas la bonne solution, jamais. Il aurait dû garder son ton enjoué, et trouver un moyen détourné de retourner la situation à son avantage, mais il n'était pas encore complètement changé. Une part de lui restait fière et refusait de se soumettre devant un enfant, peu importe qui il était.
Non, décidément, il était encore bien loin de maîtriser la manipulation comme Shinobu-senseï.
La moue renfrogné d'Isamu lui fit comprendre qu'il venait de perdre beaucoup de points d'un seul coup. Iba tenta une nouvelle approche, maladroite, et surtout inefficace. Il essaya de redevenir souriant.
"- La patience est une des vertues des shinobi."
Mais rien n'y fit, l'enfant ne semblait plus lui accorder le même crédit. Iba était énervé, contre lui-même, il avait perdu au "jeu". Isamu devait dorénavant l'avoir découvert pour ce qu'il était. Il pestait intérieurement contre lui. Il lui restait encore à savoir à quoi servait le cahier. Il n'avait pas put aller jusqu'au bout de ce qu'il c'était fixé. C'était un échec, bien qu'il n'ait rien révélé.
Et si la partie n'était pas finie ?
Il pouvait toujours mentir, et donner un autre nom à Isamu. Comment ce dernier pourrait-il savoir qu'il ne s'agissait pas de la vérité ? Un simple nom pris au hasard et l'affaire été jouée, il était relancé dans le "jeu". il pouvait encore espérer savoir à quoi servait le cahier. Mais voilà, il fallait mentir...
Le fruit n'était pas encore assez pourri pour tomber tout seul.
Un sombre-saut d'orgueil, de fierté, venu de ses souvenirs familiaux, lui fit cracher ces quelques paroles, qui eurent le même effet qu'une pierre que l'on jette dans un lac à la surface complètement lisse.
"- Je m'appelle Iba Hiyori. Satisfait, Isamu Aburame !?" |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Ven 22 Fév - 1:35 | |
| Isamu se recroquevilla lentement, inconsciemment. Iba venait de gagner quelques centimètres de hauteur, et l'expression de son visage s'était faite nettement moins agréable. Pendant un bref instant, le chuunin put y distinguer très clairement le spectre d'émotions qu'il ne s'attendait pas à trouver sur le visage si avenant du garçon. Contrariété, orgueil, autant de mots dont, à vrai dire, il saisissait mal le sens, mais il savait les reconnaître lorsqu'il y était confronté, et il ne les appréciait pas. *Non Non, pas du tout !*
"- Je n'ai rien promis."
Les évènements l'avaient démontrés à de nombreuses reprises durant son enfance : Isamu avait une nette tendance à réagir de façon inappropriée et particulièrement exagérée lorsqu'il était nerveux. Cette fois ci, ce n'était pas tant l'insolence qu'Iba manifestait à l'encontre d'un supérieur, cette notion lui échappant encore partiellement, ni même son refus de satisfaire à l'échange d'informations qui avait été initié qui déclenchèrent la fureur du jeune Aburame. C'était simplement son attitude, le ton qu'il employa pour lâcher sa sentence, qui le mirent hors de lui. Déjà paniqué pour d'autres raisons, le garçon interpréta les paroles de son homologues de la pire façon. Tous les muscles de son corps se raidirent, ses entrailles grouillèrent d'une activité qu'Iba ne pouvait percevoir. Il fixa son regard profond sur l'ennemi prétendu. A ce moment, la rencontre aurait pu dégénérer si le genin n'était pas en partie revenu sur son comportement agressif. Un sourire, faux, bien entendu, mais simple, ainsi qu'une maxime prononcée sur un ton bienveillant suffirent à jeter un plus grand trouble encore dans l'esprit d'Isamu.
"- La patience est une des vertues des shinobi."
Comment réagir, dès lors ? La figure menaçante ne l'était plus tant que ça. Il s'agissait de ne pas commettre d'erreur idiote. Inconscient de ses propres manies, Isamu n'ignorait cependant pas que les gens agissaient quelquefois sans réfléchir. Peut être n'était-ce qu'un malentendu. Peut être ...*calme caaaaaalme* Doucement, il se remit à respirer. L'enfant se détendit un peu, mais l'expression figée de son visage ne changea pas d'un iota. Apaisé, il put se rendre compte de l'apparent conflit intérieur que menait Iba. Il s'en rendit compte, mais cela ne signifiait évidement pas qu'il le comprit.
"- Je m'appelle Iba Hiyori. Satisfait, Isamu Aburame !?"
Iba semblait avoir un don naturel pour instiller des émotions diverses, et totalement contradictoires, dans l'esprit de son homologue. Satisfaction de pouvoir enfin combler le blanc qu'il avait laissé dans son carnet à côté du prénom de l'inconnu, ébranlement devant la révélation du secret de son propre nom. Il s'agissait d'un secret de polichinelle - il n'aurait pas été bien difficile de remonter jusqu'aux Aburame en consultant quelques fichiers administratifs - mais il n'appartenait pas à un genin de le percer à jour. La fierté d'avoir accomplit ce premier exploit ne fut d'aucun secours lorsqu'il se sentit submergé par l'angoisse à l'idée de ce qui allait lui arriver parce qu'il avait failli à cacher son nom. Mais le lui avait on jamais demandé ? Devait il absolument garder ce secret, en avait il reçu l'ordre formel ? Non, mais c'était ce ton à la fois fier et narquois de l'Hiyori qui lui fit penser le contraire. Si l'autre trouvait le moyen de fanfaronner, c'était parce qu'il avait gagné. Du moins, c'était la seule raison que son esprit affolé put trouver à ce moment. Et puis, inconsciemment, il se doutait qu'Iba en avait découvert plus qu'il n'avait bien voulu le dire ... Isamu sentait qu'il en avait trop dit pendant cette conversation. En plus de ses grosses bévues, il avait dû lâcher d'autres renseignements importants. Et ce garçon était diablement hypocrite, *perfide ! Ca oui !*. La tempête qui se déchaînait sous la petite tete blonde ne l'empêcha pas de faire preuve de rationalité. Méthodiquement, il s'empara de son carnet et y nota l'information tant désirée. Il marqua une pause : il aurait aimé pouvoir expliquer comment il était finalement parvenu à ce résultat, mais il était encore trop agité pour émettre la moindre hypothèse quant au comportement illogique d'Iba. Il l'avait d'abord agressé, puis il avait fait marche arrière pour enfin abandonner un combat qui semblait lui tenir à cœur. Isamu n'y comprenait rien, *rien du tout*, et il n'avait guère envie de s'attarde ici une minute de plus.
Iba sembla lire dans ses pensées. Il avait l'air dépité *mais pourquoi ?* et ne manifesta pas l'intention de retenir le chuunin lorsqu'il fit mine de déguerpir. *Pourquoi ? Pourquoi pourquoi ? Je l'intéressais, pourtant. ‘Me posait des questions. C'était un malentendu non ? Juste un malentendu, pas eu de mal.* Mais l'autre était hypocrite * vil !*. Etait-ce un autre piège ? Isamu braqua un regard chargé de reproches et de suspicions vers l'autre ninja.
"- Mmmmmh !"
L'envie lui vint de faire mal. Il le comprenait mieux à présent que l'enchantement était rompu : il avait été en position d'infériorité pendant toute la durée de cette conversation. A deux, ils avaient joué un jeu dont il ne comprenait pas les règles. Le désir puéril du mauvais perdant de lancer une dernière pique farouche au vainqueur.
"- Hiyori ... je l'avais deviné, AH ! Hypocrite, ça oui, Hiyori ! Et menteur aussi ? Peut être, peut être pas. Je sais pas. C'est dommage, il avait l'air sympathique au début. Mais c'était pas vrai. Pas important, Isamu se fiche de ce qui est vrai ou faux, mais l'Hiyori n'aurait pas dû l'insulter. Ca non !"
Il s'élança violemment, tentant de bousculer volontairement Iba au passage - la touche finale à une provocation réussie, se disait il - puis il détala parmi les hautes herbes.
Il courut, se servant tantôt de ses deux jambes, tantôt de ses quatre membres. Sous sa caboche, mille émotions se précipitaient en même temps. Makie n'allait pas être contente, ça non. Elle le giflerait sûrement. Tant pis, il le méritait. Il fallait noter tout ça, très vite. C'était une journée intéressante.
Ca oui. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Ven 22 Fév - 19:47 | |
| Iba s'assit dans l'herbe rase, en tailleur. Il était de nouveau calme et mâitre de lui-même. Il se remémorait chaque instant de la courte rencontre, cherchait ses erreurs et ses bons points.
Au fond tout cela n'était qu'un test...
Il préférait le voir ainsi. Cela permettait de lui faire plus facilement d'accepter le fait qu'il venait délibérément de se priver d'une amitié possible.
Le vent soufflait faiblement. Bientôt la pluie viendrait, mais iba n'en avait cure. Etre trempé ne le gênait pas le moins du monde, au contraire,il adorait sentir les fines gouttelettes rouler sur son visage.
Il n'y avait plus un bruit.
Ah ! Hypocrite, ça oui, Hiyori ! Et menteur aussi ?
Il soupira, Isamu n'avait pas totalement tort. Que devenait-il ? Etait-ce la solitude et le peur qui le poussaient à agir ainsi ? Oui, indubitablement. Il ferma les yeux, laissant les odeurs printanière l'imprégner.
Pouvait-il y remédier ?
Aussitôt, puissante et sifflante, une voix se fit son écho, et lui répondit: Non ! Il n'avait pas menti, pas encore, ce n'était qu'un pas de plus à franchir avant de perdre complètement son intégrité, avant de se perdre parmi les méandres des manipulations. Abandonné, son coeur devenait gris salissant. Combien de temps encore avant qu'il ne soit plus que ténèbres ?
Il pleuvait.
Tout doucement, l'adolescent sentait l'eau qui commençait à ruisseler sur son cou. Elle était fraîche et pure. L'intensité augmenta au fur et à mesure que les minutes se succédaient.Il aimait bien que la pluie coule sur son visage, ainsi on ne pouvait pas le voir pleurer, bien qu'aujourd'hui il semblait atteint de sécheresse ophtalmique.
Il soupira...
Qu'allait-il faire maintenant ? Retourner seul, vaquer à ses occupations journalières. Il semblait qu'aucune autre possibilité ne s'offrait à lui. Il finit par sourire.
Au final, il avait quand même vu juste.
Isamu cachait bon nombre de secrets. Iba n'avait peut-être pas gagner sur toute la ligne, mais il avait découvert que ces origines étaient situées dans le pays du feu, et qu'il était issue d'une lignée réputée, les Aburame, les dresseurs d'insectes.
l'Hiyori n'aurait pas dû l'insulter
Il ne se souvenait pas l'avoir insulter un seul instant. Enfin pas directement, il n'était pas responsable s'il se sentait "roulé", "humilié". Iba accusa un frisson, non de froid, mais d'angoisse. Il se mettait à raisonner comme ceux qui le traitait comme un moins que rien, ceux qui lui crachait ouvertement dessus, sur lui et son nom. Il croisa ses bras sur ses genoux, et s'y enfouis la tête, attendant que l'orage passe...attendant que la journée passe. Cela faisait des années qu'il attendait que la douleur passe...
Mais qui devenait-il ?
[RP très sympathique. Isamu: +30 XP/RP +20% de 30 (grade chuunin - seulement 1 mois de présence) donc 6 XP, soit un total de 36 XP/RP Iba: +28 XP RP +20% de 28 (grade genin) soit 6 XP (arrondi au supérieur) soit un total de 34 XP/RP] |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Dim 9 Mar - 18:22 | |
| Makie balayait un regard amusé sur l'aire d'entraînement de son petit frère. Le terrain était littéralement en friches, en plus d'être relativement plus petit que celui des autres shinobis. Et c'était sans compter la grande marre qui empiétait encore davantage sur une place déjà restreinte. L'air était très frais et humide, comme toujours dans ces régions de Kiri : la proximité des marécages n'aidait pas. Pour cette raison, Makie s'était pour une fois séparée de ses robes colorées pour adopter la bonne vieille combinaison ninja, chaude, pratique, mais d'une laideur sans nom. Amusée, elle remarqua qu'il s'agissait là d'un point commun qu'elle avait avec Isamu : tous deux répugnaient à enfiler cette combinaison. Ceci dit, leurs raisons étaient différentes ...
Elle se promenait lentement, longeant la marre, et observait avec attention ce qu'elle savait être l'un des terrains de jeux de son frère. Comme elle s'y était attendue, toute la surface grouillait de bestioles en tout genre : les batraciens étaient légion dans l'eau, et pourtant même leur grand nombre ne suffisait pas à entamer la population impressionnante d'insectes qui y vivaient. Elle repéra d'autre part au moins deux fourmilières au sol. Pour en avoir parlé avec Isamu la veille, elle savait qu'il cherchait à s'en faire des "amis", mais que la tâche était ardue. Avait il atteint son but avec les deux fourmilières ? Peut être. En effet, elle ne put étouffer un ricanement lorsqu'elle aperçut, en s'approchant de l'une des deux, une rigole qui en faisait le tour et quelques renforts cerclant une entrée du dédale que des fourmis n'auraient manifestement pas pu construire.
Elle se redressa, s'étira, puis s'assit sur un petit rocher. Isamu ne devrait plus être long, maintenant. Elle baissa les yeux vers une flûte qui pendait à son cou puis s'en empara et décida de passer un peu de temps à en jouer. Ce Shakuhachi n'était percé que de cinq trous et n'était donc pas un instrument très difficile à maîtriser, mais elle en appréciait malgré tout le son. Et puis ... il avait d'autres utilités.
Jouant distraitement d'une musique guillerette, elle se mit à réfléchir. Pourquoi avoir décidé d'entraîner Isamu seulement maintenant ? Aussi loin qu'elle pouvait s'en souvenir, Yukari et elle ne l'avaient jamais vraiment inclus dans leur petit groupe. Elles s'entraînaient à deux, se battaient à deux, exécutaient des missions à deux. Son frère était tantôt un boulet qu'il fallait gérer pour qu'il ne fasse pas tout capoter, tantôt une donnée négligeable qu'elles laissaient vaquer à ses occupations pendant qu'elles faisaient tout le travail. Si bien qu'Isamu, privé de toute forme d'entraînement ou d'expérience, et s'il y avait eu un peu de logique en ce monde, n'aurait dû être qu'un genin inefficace, inadapté, et aussi faible qu'un étudiant à cette heure. Oui mais voilà : il était chuunin, et il faisait preuve de qualités surprenantes en combat. Il avait bluffé tout le monde. Cherchez l'erreur...
Elle se rappela à nouveau la façon dont il s'était attaqué à ce ninja, lors de l'épreuve de survie de l'examen. Son adversaire était diablement bon, rapide et précis. Durant leur lutte, il était parvenu à planter au moins deux kunais dans le corps d'Isamu, mais ça ne l'avait pas sauvé. Il s'était laissé surprendre par l'endurance remarquable du kiréen : il s'attendait à ce que son adversaire à la peau sombre faiblisse en conséquence de ses blessures, bien mal lui en prit. Makie gardait en mémoire l'expression désespérément paniquée qu'il arborait alors qu'Isamu l'avait totalement immobilisé et lui brisait méticuleusement toutes les articulations qui lui passaient sous la main, jusqu'à trouver la bonne.
Terrifiant ... mais, après coup, cohérent.
La jeune femme se remit en mémoire tout ce qu'elle savait à propos des insectes qui avaient élu domicile dans les entrailles de son jeune frère. Elle savait que quelque chose avait mal tourné lors de leur implantation. Nobuhito s'était il montré trop impatient et avait il inoculé l'insecte primaire trop tôt dans le corps de son fils? Trop maladroitement ? Ou bien n'était-ce qu'une anomalie tout ce qu'il y avait de plus imprévisible ? Makie l'ignorait et, à vrai dire, s'en fichait royalement. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'Isamu en avait tiré une caractéristique à la fois extrêmement pratique et incroyablement dangereuse : il ne sentait plus la douleur. Ou du moins, il en avait une perception très altérée, qui ne correspondait plus à un endommagement véritable de son corps.
Et c'était la raison de la façon non conventionnelle dont il s'était battu contre ce jeune ninja, lors de l'examen chuunin. Puisqu'il ne sentait plus sa propre douleur, il était sensé qu'il ignore aussi celle des autres. Privé du sens de l'empathie, il ne pouvait plus se rendre compte du mal qu'il infligeait à son adversaire. C'était pourquoi il s'était contenté de l'immobiliser du mieux qu'il pouvait et de lui briser les membres un par un, le privant ainsi de sa capacité de riposte. Puis il avait commencé à le frapper, au hasard sur tout le corps, le plus fort qu'il pouvait. Tôt ou tard, il devait bien trouver une zone plus sensible et porter un coup fatal à son ennemi. C'est ce qui se produisit finalement ...
Ce ne fut pas un spectacle particulièrement agréable à observer.
La question subsistait : pourquoi personne ne s'était aperçu de sa particularité ? Nobuhito gardait probablement un trop mauvais souvenir des premières années d'existence de son enfant, et il répugnait à revenir sur son désaveu. Ou bien, trop occupé qu'il était à sombrer peu à peu dans ses vices, il n'avait plus eu d'yeux que pour la réussite exemplaire de son premier fils. Quant à sa nouvelle mère, et bien ... Makie avait bien peu de respect pour cette greluche stupide et insipide, d'autant plus qu'elle n'était que civile. Voilà qui donnait une assez bonne idée de l'ambiance du foyer familial, et c'était aussi ce qui avait convaincu Makie qu'il était temps d'en éloigner Isamu.
Isamu était un ninja, et un chuunin de surcroît. C'était une folie ! Il serait inévitablement amené à exécuter des missions dangereuses pour lui même, et parfois importantes pour le village tout entier. Ce gaçon, qui n'était même pas capable d'assurer la sécurité de son propre corps, allait peut être porter la responsabilité d'une équipe entière par la suite. Cette pensée fit frissonner Makie : nommer Isamu chuunin avait été une grave erreur.
Mais ce qui était fait, était fait. Si elle avait invité son frère à la retrouver sur son terrain d'entraînement, c'était dans le but de voir comment il allait se comporter si elle le défiait. Il avait désespérément besoin d'entraînement, et il fallait aussi s'assurer qu'il maîtrisait sa petite ... particularité. Et malheureusement, personne d'autre qu'elle même ne pouvait s'acquitter de cette tâche. Le situation lui semblait grotesque...
*Et bien ... je n'ai qu'à me dire que je ne fais pas ça pour lui, mais pour les pauvres bougres qui se retrouveront sous sa responsabilité plus tard ...*
Un bruit la fit tressaillir. Quelque chose se mouvait dans les hautes herbes, un gros animal. Makie inspira profondément. Elle ramassa son bâton et s'appuya sur lui, attendant que son jeune frère, à demi sauvage, daigne cesser ses enfantillages.
*Ca ne va pas être facile.*
[à suivre.] |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Dim 16 Mar - 20:06 | |
| Une forme claire jaillit brusquement hors des hautes herbes et atterrit adroitement aux pieds de Makie, l'éclaboussant au passage. Isamu se redressa et s'ébroua sans ménagement. Où avait il bien pu aller traîner pour s'être sali à ce point en si peu de temps ? La jeune femme n'était pas vraiment sure de vouloir le savoir. Patiente, elle ne bougea pas, en apparence indifférente à la boue que son frère projetait sur elle. Elle attendit simplement qu'il lui montre un peu d'attention ... ce qu'il fit rapidement, à sa façon. Le garçon s'immobilisa brutalement et complètement. Ses grands yeux bleus la fixaient sans sourciller, et un sourire béat s'était tracé sur ses lèvres. Makie ne pouvait même pas être certaine qu'il respirait encore, tellement son attitude semblait figée dans cette posture grotesque. Elle soupira, déjà passablement agacée.
* J'avais oublié à quel point il pouvait être excessif. Ca a le don de me rendre ...* Elle inspira profondément et s'efforça de se calmer. Elle n'allait tout de même pas faire marche arrière pour ce genre de broutille. maintenant, comment aborder la raison pour laquelle ils se trouvaient tous deux sur ce terrain d'entraînement à cette heure matinale ?
" Bien, Isamu, j'aimerais que tu m'écoute avec attention, d'accord ? Nous avons quelque chose d'important à faire... Nous ..." Autant parler à une pierre. Le garçon était il réellement aussi attentif qu'il en avait l'air ? On ne pouvait jamais juger de tout ce qui se passait dans sa caboche blonde.
"- Oh, respire. " Aucune réaction. Même sourire idiot. Makie n'y tint plus : elle fit jouer de son bâton et frappa son frère au tibia, le forçant à trébucher. Ce dernier ne s'en offusqua pas. Il se contenta de s'asseoir calmement à même le sol humide, et ne se départit pas de son expression illuminée. La jeune femme soupira à nouveau, un peu plus fort, cette fois ci.
"- J'aimerais que nous parlions un peu de tes insectes. De ceux qui vivent dans ton corps, je veux dire. J'aimerais que tu me dise d'abord ce que tu sais d'eux, et de ce qu'ils font pour toi." Elle regretta rapidement d'avoir formulé sa phrase de cette façon.
"- Oui ! D'accord ! Les insectes, oui ! Je les entends grouiller, tout le temps. Ils sont heureux, ils ont beaucoup de chakra à manger. C'est papa qui m'a expliqué que les insectes mangeaient le chakra. Je suppose qu'il a raison, même si je trouve ça bizarre. Mes insectes ressemblent beaucoup à des fourmis. Un peu plus petit, leur carapace est un peu plus solide, mais ils ont six pattes, comme les fourmis. Les mêmes antennes aussi. Et les fourmis ne mangent pas de chakra, ça c'est sûr. Elles mangent un peu de tout le reste : des morceaux d'animaux morts, des feuilles je crois aussi. Je les vois parfois transporter des feuilles. C'est impressionnant ce qu'une petite fourmi peut transporter ! C'est énorme !
"- D'accord d'accord...
"- Papa dit que mes insectes peuvent me servir à attaquer les gens. C'est vrai ! Je n'ai pas réussi à les rendre très efficaces mais je sais que dès que je me bats avec quelqu'un, mes insectes sortent d'eux même de mon corps et attaquent mon adversaire. Enfin, pas tous mes insectes, évidemment. Juste une petite portion, juste assez pour que la colonie puisse se reformer par la suite, parce qu'en général, ceux qui sortent finissent par mourir. Beaucoup d'entre eux, en tout cas.
"- D'accord ! Le ton sec de Makie parvint à couper Isamu dans son élan. Encore une fois, il ne s'en offusqua pas. Il avait l'habitude de se faire crier dessus, et puis il aimait trop sa sœur pour lui en vouloir.
"- C'est intéressant. Mais ce n'est pas de ça que je voulais te parler. Je ... est-ce que tu tu sais ce que le mot douleur signifie ? "- Huh, oui ! Le chuunin n'ajouta rien. La question lui avait paru suffisamment simple pour qu'il l'écarte d'une syllabe, mais sa sœur doutait sincèrement que les choses fussent si claires dans son esprit. Elle hésita. Aborder le sujet de telle sorte qu'Isamu comprenne qu'il devait y prêter le plus grand sérieux n'était pas chose facile.
"- Est ce que toi, parfois, tu as mal ?
"- Hein ? Oui ! bien sûr ! Souvent même ! Quand je sors de ma chambre le matin. Quand je saute d'un mur à l'autre et que je me rattrape mal, parfois, je glisse un peu et j'ai mal. Et puis, quand je me bats avec d'autres personnes, j'ai mal. Et puis ...
"- D'accord, d'accord. C'est désagréable, n'est ce pas ? D'avoir mal, je veux dire.
"- Hein ? La remarqua avait apparemment ébranlé le jeune homme. Makie remarqua une légère crispation de son visage, bien qu'il ne se fut pas départi de son expression béate. Intéressant.
"- Oui, la douleur, c'est désagréable. Personne n'aime avoir mal. D'ailleurs, je me demande pourquoi tu persistes à sauter les trois étages de ton appartement chaque matin si ça te blesse. Moi, à ta place, je prendrai simplement l'escalier, comme tout le monde. Non ?"
"- Je ... je ne trouve pas ça ... je sais pas. Je sais pas ! C'est pas grave, hein ? C'est pas important."
"- Si. Ca l'est. Isamu ne répondit rien. L'expression sur son visage vira à la panique et il commença à se dandiner nerveusement, en appui sur un pied, puis sur l'autre. Cette attitude, aussi, avait le don d'énerver Makie. Elle prit sur elle.
"- Ecoute. Tu as un problème, d'accord ? Ce n'est pas très grave, et nous allons le corriger. Pour une fois, nous allons nous entraîner à deux. Je veux que tu fasses exactement ce que je te dis, d'accord ? Il était inutile d'interroger plus précisément son frère à propos de ses insectes. Lorsqu'il était dans cet état, toute tentative d'aborder le problème sous un autre angle ne pouvait que le faire paniquer un peu plus. De toute façon, Makie avait déjà une assez bonne idée de la confusion qu'opérait son frère entre la douleur au sens commun et les blessures. En effet, les situations qu'il avait évoqué avaient comme point commun une blessure visible. Entailles, bleus, éraflures : elle soupçonnait qu'il faisait l'amalgame entre l'endommagement de son corps et le mot "douleur".
Au point où ils en étaient, ils avaient autant passer dès à présent aux choses sérieuses.
"- Je voudrais qu'on se batte, pour s'entraîner. Il ne s'agit pas de blesser l'autre, mais simplement de réviser les mouvements de base du corps à corps. Tu comprends ce que je te dis ?
Cette façon de s'adresser à lui comme à un enfant - ou comme à un attardé - lui insupportait profondément. Cependant, il fallait admettre que c'était le seul moyen d'être certain qu'Isamu n'interprétait pas à sa façon si personnelle les choses les plus simples.
"- Heu, oui.
Makie était assez mal à l'aise. Engager un duel avec son propre frère ne la tentait pas plus que ça, d'autant plus qu'elle ignorait comment il allait gérer l'interdiction de blesser l'adversaire. Elle se mit en position de combat, espérant qu'Isamu comprendrait qu'il devait faire de même. Fermement en appui sur ses deux jambes, elle tenait son bâton à deux mains horizontalement, sur le côté, prête à frapper latéralement. Ce n'était pas une attitude offensive …
"- Allez ! Viens, et attaque moi comme tu le ferais en temps normal. Mais rappelle toi qu'aucun de nous deux ne doit blesser l'autre, d'accord ?
Isamu se tenait bien droit, interdit. La situation semblait lui échapper complètement, si bien qu'on pouvait presque lire dans ses yeux le nombre incalculables de questions qu'il se posait sur le comportement nouveau et étrange de sa sœur. Oh, après tout, puisque c'était Makie qui le lui demandait, il ne pouvait guère remettre l'idée en cause. Il se laissa mollement tomber en avant et se servit de son élan pour se lancer sur son adversaire. Il porta négligemment son bras à hauteur du visage de Makie, dans une parodie de coup de poing, mais fut sévèrement reçu par une balayette du bâton qui le fit trébucher et s'écrouler lamentablement dans la boue.
"- C'est tout ce que tu sais faire, morveux ?! "- Non…
Makie pesta intérieurement contre elle même. Chercher à provoquer Isamu, c'était comme insulter un mur. On ne pouvait pas dire que son premier défaut était l'orgueil. En fait, il était même douteux qu'il comprenne le sens de ce mot. * Ca ne va pas, je ne vois pas comment le forcer à se battre plus sérieusement*
Makie fit un pas de côté et laissa tomber son arme sur le corps mollement affalé de son frère. Ce dernier réagit cette fois ci au quart de tour : d'un geste habile et puissant, il se projeta lui même en l'air, déviant le bâton au passage, et atterrit juste derrière sa sœur qui eut tout juste le temps de se décaler à nouveau pour préparer un contre. Mais, une fois de plus, Isamu se contenta de lancer nonchalamment son bras vers Makie, manifestement sans aucune intention de la toucher. La jeune femme, agacée, esquiva sans difficulté et, faisant tournoyer son bâton au dessus d'elle, frappa violemment le chuunin au visage, lui brisant une arcade sourcilière. Outre le choc qui le força à reculer, Isamu ne montra aucun signe de douleur. Son expression endormie ne varia pas, au grand dam de sa sœur.
* Ca ne sert à rien. Je vois bien qu'il est capable d'une rapidité impressionnante, et je sais qu'il pourrait porter des coups nettement plus efficaces, mais je ne lui apprends rien. Merde, qu'est ce que je peux faire d'autre*
Le garçon remarqua sa blessure lorsque le sang commença à lui couler dans l'œil. Il fit quelques pas en arrière et effectua quelques signes d'un air distrait. Une lueur bleutée apparut au creux de sa main, qu'il porta immédiatement à son front. La technique fit rapidement son effet et l'entaille se referma. S'il était douteux qu'Isamu puisse un jour devenir médecin à part entière, compte tenu de ses inaptitudes diverses, il était au moins évident qu'il se montrait particulièrement doué pour se soigner lui même, la faute à une enfance mouvementée et remplie de blessures bénignes qu'il avait dû soigner lui même.
"- Dis Makie, à quoi ça sert de faire ça ? Pourquoi est-ce que tu veux qu'on se batte. Je suis content que tu dises qu'on ne dois pas se faire mal, parce que je t'aime bien, vraiment. Tu le sais !
Désarmée devant tant d'innocence, la jeune femme baissa sa garde. Après coup, elle remarqua qu'elle avait probablement inconsciemment souhaité qu'Isamu profite de son moment d'inattention pour porter une véritable attaque. A cet instant, tout ce qu'elle attendait de lui, c'était une initiative, qu'importe laquelle. Elle n'en pouvait plus de simplement le voir comme un gamin idiot, inepte et inapte à élaborer la moindre stratégie. Au fond, elle se sentait presque prête à lui pardonner tout ce qu'elle avait trouvé à lui reprocher, mais il fallait qu'il lui montre qu'il était digne d'un peu de respect. * Et pourtant, il l'a déjà fait. * Elle laissa un sourire honnête se dessiner sur ses lèvres.
"- Oui, Isamu, je sais que tu m'aimes bien. Tu me le répètes souvent. Et c'est pour ça que j'aimerais qu'on aille un peu plus loin dans cet exercice, vois tu."
Etait-ce bien sage ? Pour l'avoir vu se battre, elle savait que son frère était capable d'une sauvagerie sans borne. Etait il prudent de lui demander de ne plus retenir ses coups ?
"- J'aimerais maintenant que tu m'attaques vraiment, comme si j'étais une ennemie. Frappe pour blesser, et ne t'inqu … "- Aaah ?!
Le garçon paniquait, à l'évidence. Il se remit à trembler nerveusement. Apparemment, la simple idée de porter la main sur sa sœur lui était absolument insupportable. Makie haussa le ton pour couvrir ses gémissements plaintifs.
"- Ne t'inquiète pas ! Je me défendrai, je suis plus douée que toi et tu n'arriveras pas à me blesser. D'accord ? Pas d'inquiétude. Je te demande juste de me montrer ce dont tu es vraiment capables, mais pour ça, il ne faut pas que tu aies peur de me faire du mal. Isamu … ISAMU !
L'enfant se calma d'un coup, ses yeux humides braqués sur la jeune femme. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Dim 16 Mar - 20:07 | |
| "- Est ce que tu me fais confiance ? Si tu dis que tu m'aimes, alors tu dois me faire confiance, n'est ce pas ? Makie trembla. Elle détestait profondément devoir en arriver à adopter ce ton si mielleux pour s'adresser à son frère. Celui ci ne parvint à répondre qu'un "Oui" à peine audible. Pourtant, Makie remarqua un changement dans son attitude. Il se raidissait. * C'est comme ça qu'il fonctionne. Il se fait très vite une raison : puisque je lui dis que c'est sans danger, il croit réellement que ça l'est. Sa naïveté s'avère donc être une qualité, au moins pour cette fois. *
"- Prêt ? N'aie pas peur de frapper fort. Je te dirais quand arrêter.
Elle était de plus en plus mal à l'aise. Cette sensation qui lui nouait les tripes, était-ce de la peur ? Avait elle peur de son jeune frère ? Elle dut bien convenir que oui. Elle tenta de se rassurer. Isamu était rapide, mais elle l'était davantage. Il frappait fort, mais son esquive était parfaite. La voie qu'il avait emprunté, à savoir la médecine, aurait pu lui permettre de décupler ses facultés physiques, mais elle savait qu'il n'avait appris que les techniques de soin les plus basiques. La seule donnée inconnue, c'étaient ses insectes, mais elle était certaine de pouvoir gérer ce détail.
Enfin, en dernier recours, elle savait pouvoir compter sur son talent particulier. Si son frère prenait physiquement le dessus, elle n'aurait qu'à l'attaquer mentalement. Il était psychologiquement faible et mal entraîné, elle n'aurait donc aucune difficulté à le réduire à l'impuissance à l'aide du genjutsu.
Makie s'élança sans prévenir et fit décrire à son bâton un large arc de cercle, tentant de balayer Isamu au passage. Celui ci réagit instinctivement en se penchant en arrière. Ses mains touchèrent le sol et la jeune femme put clairement remarquer une vive lueur bleue les entourant. *Attention !* Elle ne s'y trompa pas. Isamu, pendant ses longues années qu'il avait passées à parcourir Kiri en empruntant les chemins les plus originaux, était passé maître dans l'art d'injecter son chakra dans différentes parties de son corps pour augmenter sa vitesse en bénéficiant d'impulsions contre les murs. Cette fois ci, elle entendit un craquement discret juste avant que le corps de son frère ne soit projeté vers elle à une vitesse impressionnante. Il aurait pu l'atteindre s'il avait fait preuve de plus de technique, mais il s'était contenté de se jeter maladroitement sur elle et elle put l'esquiver en se baissant, parvenant même à lui porter un coup avec son bâton. * Tu manques cruellement de discipline militaire, frangin ! *
Elle tenta de le frapper avant qu'il n'ait le temps de reprendre son équilibre, mais il se montra plus agile et bloqua son coup avec ses deux bras. Puis, d'un geste précis, il attrapa l'extrémité du bâton et la tira vers lui. Makie décida de ne pas lui laisser son arme et se laissa emporter par le mouvement. En même temps, elle se tint prête à lui porter un coup au visage ou à la gorge pour le forcer à lâcher prise.
Ce genre de réflexion aurait pu lui sauver la mise lors d'un combat normal, mais, sur le moment, elle commit l'erreur de négliger la particularité de son frère. Il encaissa la frappe sans sourciller et parvint même à placer un coup de coude violent dans les côtes de sa sœur. Celle ci, surprise, lâcha son arme qui tomba à ses pieds.
* Zut ! *
Elle se dégagea une fois et joignit les mains. Etait il temps d'initier Isamu aux affres de l'illusion ? Elle n'eut même pas le temps de prendre sa décision : le chuunin se jeta sur elle et sépara ses deux mains de force. Puis il bascula sur le côté et, emportant sa proie dans son mouvement, mit Makie à terre.
C'est à ce moment que la jeune femme s'aperçut qu'elle était réellement terrorisée. La peur qu'elle ressentait, c'était celle qui prend aux tripes lorsqu'on risque sa vie lors d'une mission, d'un combat à mort. Elle avait pu capter le regard de son frère lors de sa chute et n'avait pu y lire ni compassion, ni complicité. Elle lui avait demandé d'être sérieux, il lui obéissait à la lettre.
Makie tenta de se libérer de l'étreinte du garçon. Il se montra moins fort que ce à quoi elle s'était attendue, et elle parvint presque à le repousser. Mais au dernier moment, il se jeta vivement en l'air et l'emporta à nouveau dans son élan, passant dans son dos avant que tous deux ne touchent à nouveau le sol. Et cette fois ci, il ne lui laissa plus aucun échappatoire : d'un bras, il lui enserra la gorge et de l'autre, il maintint la main droite de sa sœur aussi loin qu'il le pouvait de la gauche. Si elle ne pouvait joindre les mains, il n'y avait aucun risque de mauvaise surprise, il l'avait bien compris.
Makie devait reconnaître sa défaite. Son ego en prit un nouveau coup, mais elle devait se rendre à l'évidence : Isamu l'avait totalement immobilisée. Il avait de plus utilisé la même technique que lors de l'examen chuunin, et elle s'était laissées bêtement avoir. Quelle sotte !
"- Is…
Elle ne parvint pas à articuler le reste de la phrase. La clef d'Isamu était si efficace qu'elle ne pouvait même plus parler, tant il lui serrait implacablement la gorge. Il lui était dès lors impossible de mettre fin au combat comme il avait été prévu qu'elle le fasse. L'angoisse la saisit : Isamu allait il se rendre compte du mal qu'il pouvait faire s'il serrait davantage ? Comprendrait il qu'elle ne pouvait plus se défendre et qu'il avait par conséquent gagné le duel ? L'idée ne sembla pas lui traverser l'esprit. Il maintint sa prise. Makie imagina avec désespoir ce qui devait se passer dans la tête de son frère : il attendait, calmement, qu'elle se dégage ou qu'elle mette fin au combat. De toute façon, tant qu'elle ne parviendrait pas au moins à libérer sa main, il savait qu'il n'avait pas besoin de faire quoi que ce soit de plus.
Un voile de points rouges commença à tomber devant les yeux de la jeune femme. Doucement, mais sûrement, la quantité d'oxygène qui parvenait à son cerveau diminuait. Cette sensation qu'elle ne connaissait que trop bien : elle ne tarderait plus à s'évanouir. Elle espérait qu'Isamu s'en rendrait compte et qu'il la lâcherait. Mais elle ne pouvait en être sure …
* Non !* Colères nouvelles et anciennes se mêlèrent soudain dans son esprit enivré par le manque d'air. Un dernier soubresaut de fureur lui permit de tirer parti de l'excès de confiance d'Isamu : elle parvint à toucher du bout des doigts son bâton, puis à le ramener vers elle. Un déclic, et le bois s'ouvrit brutalement, libérant une lame fine longue de vingt centimètres. Elle se saisit fermement du poignard et, se tordant pour résister à l'étreinte de son frère, la planta au hasard dans la poitrine du garçon.
Isamu fut surpris et lâcha prise. Son regard étonné tomba sur le manche de bois qui saillait hors de son ventre. La lame était passée entre deux côté et était fichée au niveau du poumon gauche. Il sentit une sorte de gargouillement dans ses entrailles. Les insectes s'affolaient ils ? Oui, mais il y avait autre chose … un liquide …
"- On- on -on -on avait dit qu'on ne se blessait pas. Makie avait roulé au sol à ses pieds. Lorsqu'elle se releva enfin, elle lui adressa un regard si noir et emprunt de mépris qu'il se figea, glacé par la violence de sa sœur et dont il ne comprenait pas la cause. Désemparé, il reporta son attention sur le poignard, qu'il extirpa sans ménagement de son corps et qu'il jeta au hasard dans les hautes herbes. Le sang commença à couler, comme à chaque fois qu'il se blessait, se dit il. Oui, mais cette fois ci, les choses avaient l'air plus graves. Il porta la main au trou dans sa poitrine et put apprécier la quantité anormale de sang qui en coulait. Devait il en avoir peur ? Les insectes devraient pouvoir régler ça, comme ils le faisaient d'habitude.
Makie put observer les différentes étapes de ce raisonnement sur le visage de son frère. Elle concentra notamment toute son attention sur le regard d'Isamu. Il ne souffrait pas, cela ne faisait aucun doute, il avait même l'air … endormi.
La jeune femme sursauta lorsque son frère se mit à vomir son sang. Lui même commença à paniquer en voyant la quantité déjà effrayante de liquide rouge qui avait coulé à ses pieds. Ses yeux s'agrandirent d'effroi et il se mit à gémir.
Makie finit enfin par réaliser ce qui était en train de se passer. Son frère avait beau ne sentir aucune douleur, il n'en était pas invulnérable pour autant. Et ses maigres talents de médecin ne lui permettraient pas de soigner une blessure aussi grave. Le moment était mal choisi pour remettre sur le tapis les sentiments qu'elle éprouvait vis à vis du garçon. Elle se leva vivement et attrapa Isamu par la manche.
"- Ne panique pas !" Elle déchira vivement tout un pan de son vêtement fin et le roula en boule. "- Tiens ça fermement, bloque le sang. FAIS LE !
Isamu sembla se réveiller brusquement. Il cessa de geindre et obéit à sa sœur. Il était évident que la situation lui échappait en grande partie, mais le simple fait de voir Makie s'occuper de lui avec tant d'attention éveilla en lui de nombreux souvenirs agréables. Il se sentit mis en confiance, même s'il ne pouvait pas ne pas remarquer l'angoisse de la jeune femme.
Les deux jeunes gens se mirent en route en direction du village. *L'hôpital est à quinze minutes de marche d'ici. Dans son état, on n'y sera pas avant vingt minutes, voire plus.* Il faudrait qu'il tienne jusque là. La jeune femme passa le bras de son frère autour de ses épaules et le força à avancer. A vrai dire, cela ne servait à rien : Isamu se sentait parfaitement bien, mis à part le sang qui continuait de s'échapper de sa poitrine. Tant que sa sœur serait, là, il était convaincu que rien de mauvais ne pourrait lui arriver, alors il marchait simplement à ses côtés sans broncher, et sans même prendre appui sur elle.
Il se permit même le luxe d'essayer de la rassurer.
"- N-Ne t'inquiète pas. C'est p-pas grave.
Puis il perdit connaissance.
Makie sentit brutalement le poids du garçon. Paniquée, elle affermit sa prise sur le corps inerte et le prit sur ses épaules. Elle marcha plusieurs minutes ainsi, un tourbillon de pensées diverses et contradictoires lui martelant le crâne. Un mélange de culpabilité et d'angoisse, teintée d'une idée sous jacente aussi terrible qu'innavouable. Et si elle en était enfin débarrassée ?
Arrivée aux premiers bâtiments de Kiri, elle redoubla d'efforts. Un passant lui prêta main forte pour transporter le petit corps inerte et ils finirent par arriver à l'hôpital. Là, Isamu fut pris en charge en urgence et placé en soins intensifs.
Makie se posta devant la porte de la salle de soins. Trempée par la pluie et à la suite de son effort, elle resta debout, figée dans l'expectative, pendant les heures que durèrent l'opération…
[fin du RP initié dans l'appartement d'Isamu] [Je n'avais demandé aucune technique lors de mon inscription, et je n'en ai pas apprise depuis. J'aimerais cependant que soient validée, à titre de techniques déjà connues par mon perso, la "régénération", l'"aggravation des blessures", la "résistance à la douleur" et l'adaptation métabolique". Ces quatre techniques sont toutes plus ou moins bien justifiées dans ce RP] [et puis j'espère que ça vous a un peu plu quand même :p] |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Dim 16 Mar - 20:22 | |
| [Il lui manque vraiment une case à ton perso, c'est pas possible d'être aussi niais Isamu: + 45 XP RP/Techniques + 40%(45 car chuunin) soit +18 XP, donc un total de + 63 XP RP/Techniques EDIT d'Ako : Isamu + 54 XP (inscription en février, un mois : 20% ) Techniques validées: - Régénération - Aggravation des blessures - Résistance à la douleur - Adaptation métabolique] |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Mar 12 Aoû - 23:42 | |
| Liori recula pour se mettre hors de porter des mains un peu trop baladeuse de l’étrange shinobi, et donna un coup de sabre à l’horizontale. Son adversaire continua à s’avance tout en s’abaissant et esquiva donc la lame. Il était à nouveau rentré dans la garde du Genin, mais ce dernier profita de la position de son adversaire pour lui donner un sévère coup de genoux directement dans le menton. Le coup ralenti à peine le mouvement de son opposant, qui malgré une tête partant en arrière saisit la jambe de Liori. L’inertie fit le reste, et les deux shinobi se retrouvèrent au sol, l’un sur l’autre. Le Satsubatsu réussit néanmoins à écarter son adversaire, qui avait heureusement mal assuré sa prise sur son mollet. Liori se releva bien vite et repris une distance de sécurité un peu plus respectable.
C’était une journée qui avait pourtant commencé normalement, Liori s’était rendu au terrain d’entrainement du village, il comptait maitriser quelques techniques de ninjutsu qui pouvaient s’avérer utile, cependant… Voila qu’Isamu –c’était ainsi que se nommait ce bonhomme- lui fonçait à nouveau dessus…
Liori alla à sa rencontre et donna un nouveau coup de sabre horizontal, plus bas que le précédent. Il cherchait à calmer son adversaire, et le meilleur moyen était encore de lui ‘couper’ toute ses possibilités de mouvement. La lame ne rencontra que du vide, et le soleil fut masqué un instant. Liori continua donc son mouvement pour se retourner et mettre sa lame en position horizontale devant le poing que lui lançait Isamu. Otousan pénétra dans les chairs de l’étrange kiréen, mais ne coupa pas pour autant sérieusement le poing qui l’avait rencontré. Isamu ne semblait pas tenir compte de cette légère blessure et fit rapidement passer cette main sous la lame du genin pour lui saisir le poignet gauche. L’animal avait de la poigne, ce qui fit grincer les dents de Liori, et ce fut pire quand il entama une torsion qui obligeait tout le reste du bras à suivre le mouvement. Le sabre toujours en main –Liori refusait de le lâcher- il était dans l’incapacité d’utiliser son bras gauche… Alors il utilisa le droit pour donner un coup du tranchant de la main dans la gorge du Shinobi. Ce dernier semblait n’être que légèrement incommodé par cela et ce n’est que lorsque Liori prépara un second coup semblable qu’il lui immobilisa le bras droit. Le Genin lâcha son sabre qui se planta dans le sol et tira son bras gauche vers lui. Il réussit à se libérer de la poigne d’Isamu en redonnant l’état liquide au sang qui lui servait de substitut au muscle et à la peau à ce membre là, son bras avait subitement perdu en volume et Liori avait eut le temps de se dégager avant que le Chuunin de resserre sa poigne. Cependant, son bandage allait encore une fois devoir être refait car il avait à nouveau viré au rouge. Le Satsubatsu saisit le manche d’Otousan et sortit son arme du sol avant de l’abattra vers la main droite d’Isamu qui tenait toujours la sienne. Ce dernier écarta son membre de la trajectoire de la lame, ce qui permit à Liori se rappeler son bras droit à ses côtés. Il modifia alors la trajectoire de son sabre pour le ramener à nouveau vers Isamu, il essayait cette fois ci de lui trancher un bras –ou du moins le biceps-, mais le poing droit d’Isamu frappa l’oreille du Liori avec une violence inattendu. Ce dernier était sonné et en aurait presque lâché son arme si un avertissement n’avait pas résonné.
Liori concentra son chakra dans ses jambes et déclencha la toute puissance d’une de ses rares techniques, la décapitation fatale. Il leva légèrement le genou gauche, avant de frapper le sol pour se propulser dans la direction inverse d’Isamu. Il se réceptionna quelques mètres plus loin, terminant son saut en glissage dans l’herbe humide. Il était partit avec plus de force que voulu, mais c’était sans doute due à un mauvais dosage de son chakra.
Pour le moment il était à nouveau hors d’atteinte.
C’était assez éprouvant comme combat. Il devait avoir débuté depuis environs cinq minutes, ce qui paraissait court pour les observateurs extérieurs, mais semblait une éternité pour deux combattants, notamment celui en mauvaise posture. Oui Liori était en mauvaise posture dans ce combat. Son adversaire avait l’avantage de la force, la poigne qu’il ressentait toujours douloureusement sur son poignet gauche en était une preuve, mais Liori compensait cela par sa vitesse qui était supérieur à celle de son adversaire. Le véritable avantage d’Isamu résidait dans sa résistance à la douleur… En fait, il l’ignorait.
Lorsque leur combat avait débuté, Liori s’était rapidement rendu compte que quelque chose clochait avec cet individu. Ses premiers coups visait à le tenir à distance, sans le blesser, il frappait donc du dos de sa lame. Isamu avait encaissé chaque coups sans broncher, et n’avait pas arrêté de poursuivre ses assauts, peut importe le nombre de coup reçut. Liori était donc passé à l’autre côté de sa lame. Là, les assauts de son compatriote s’étaient faits plus prudent, mais aussi plus vif. Liori n’avait réussit à l’atteindre que deux fois, une légère coupure au poignet, à peine suffisamment profonde pour saigner, et il lui avait aussi tout simplement transpercé la cuisse. C’était à ce moment là qu’il s’était rendu compte que quelque chose clochait. La blessure était plus douloureuse que dangereuse, mais Isamu avait eut l’air d’être plus intrigué par l’acier traversant sa cuise que le trou que cela avait causé. Après ça, les assauts d’Isamu s’étaient montrés plus violent et dangereux. Liori ne doutait pas qu’il risquait de perdre quelques Os dans ce combat –D’ailleurs, il avait déjà perdu sa veste et il devait penser à la récupérer après ça-, son adversaire semblait plus passionné par le fait de savoir jusqu’où la résistance d’une articulation humaine pouvait aller, que par les techniques de ‘percussions’ que Liori avait l’habitude de voir et de combattre.
D’ailleurs, s’ils avaient commencé à combattre c’était parce que…
Il revient. Soit prêt !
Effectivement, Isamu revenait à nouveau à la charge. Il fit un magnifique bond et atterri en donnant un coup de talon propre à fendre un crâne. Liori esquiva en se déplaçant sur le côté. Son adversaire se repris alors que Liori préparait un coup destiné à le clouer au sol –au sens propre-, et en restant au raz du sol entreprit de faire un large balayage. Liori du reculer pour ne pas se faire faucher, couché il doutait de pouvoir tenir à distance son adversaire avec son sabre. Isamu se releva alors et fonça droit sur Liori, comme pour lui faire un plaquage. Ce dernier tenta de stopper son opposant en lui donnant un coup de sabre vertical, mais Isamu se contenta d’esquiver en pivotant, et en effectuant ce mouvement il se trouva rapidement au côté du Genin, lui balançant son bras droit à l’arrière du crâne. Liori se prit le coup et l’accompagna en basculant vers l’avant, et fit une roulade avant de se relever rapidement et se préparer à un nouvel assaut. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Jeu 21 Aoû - 19:45 | |
| Isamu s'accorda une seconde pour reprendre ses appuis. Ce dernier coup dispensé à l'arrière du crâne de son opposant l'avait forcé à rouler hors de portée, ce qui convenait, à dire vrai, à tout le monde. Ce petit combat amical avait en effet déjà duré un certain temps, et la fatigue commençait à poindre. Une saine fatigue, * c'est sûr ! *
Le chuunin se balança légèrement de gauche à droite, tentant de ne laisser aucun indice sur la façon dont il allait fapper. Puis il se laissa brusquement aller en avant. L'inertie de son balancement l'aida à éviter la taillade menée de haut en bas par son adversaire, mais Liori ne fut pas dupe, et son coude vint rencontrer le visage de l'enfant qui essayait de le contourner. Le choc fut sec, mais les deux combattants étaient bien conscients que ça n'arreterait pas Isamu. Ce dernier s'arquebouta pour ne pas reculer et, tel l'un de ces jouets à la base hémisphérique qui reviennent toujours à la verticale lorsqu'on les pousse, revint frapper Liori en un éclair. Ce faisant, il tenta d'aggriper son épaule, tout en démarrant un mouvement destiné à mettre le genin à terre.
Peine perdue, un ample mouvement du sabre de son adversaire vint le faucher à hauteur de genoux et l'empecha de finir. Liori avait utilisé le plat de son arme, preuve qu'il savait exactement ce qu'il faisait. C'en était presque insultant ...
Le genin s'écarta un peu - il n'y avait aucun intérêt à s'acharner sur un adversaire au sol – ce qui laissa le temps à Isamu de réfléchir un peu. Cette rencontre 'amicale' avait été jusque là très intéressante, et très enrichissante pour le chuunin. L'adversaire était en effet plutôt impressionnant, et si Isamu avait eu la moindre idée de ce que les mots « amour propre » pouvaient bien signifier, le sien aurait certainement été blessé. Une anguille ! Une véritable anguille, avec cette saleté de sabre. Liori était vif, ses frappes étaient rapides, relativement précises, et il s'était révélé diablement doué pour se sortir de toutes les prises favorites du chuunin. C'était rageant, et stimulant à la fois. Si bien qu'il apprenait. Oui, au fur et à mesure que le combat s'éternisait, il semblait à Isamu qu'il progressait, d'une façon ou d'une autre. Oh, il n'arrivait toujours pas à assurer ses prises, et ses offensives étaient d'une naïveté navrante, comme en témoignait son dernier échec. Mais, et c'était délicat à expliquer, il lui semblait en quelque sorte que plus la rencontre durait, plus il prenait l'ascendant sur son adversaire.
Il ne s'en rendit pas compte, mais il y avait deux explications simplissimes de ce phénomène : d'abord, Liori fatiguait, tout simplement. Il était moins endurant que la petite araignée humaine qui passait ses journées suspendue aux toits de Kiri. Et il y avait un aspect primordial qu'Isamu négligeait encore dans un combat, en particulier dans un duel : la psychologie. Liori n'était pas idiot, non. Il était pleinement conscient des ravages que le chuunin pouvait causer s'il parvenait à assurer une prise. Et il réagissait naturellement en conséquence : il taillait l'air à l'aide d'amples mouvements, inutilement fatiguant. Il cherchait à tenir Isamu à l'écart, et c'était une excellente stratégie, à vrai dire. En situation réelle, Isamu serait déjà mort plusieurs fois ...
Ah, voilà qu'il revenait à l'assaut ! C'était surprenant, il se contentait d'habitude de défendre. C'est dire à quel point le chuunin était perdu dans ses pensées !
Coup d'estoc, facilement évité, mais ce n'était qu'une introduction. La lame, verticale, s'inclina de quatre vingt dix degrés, annonçant clairement le mouvement suivant. * huh ? * Isamu se surprit lui même à observer davantage la posture générale de son opposant que la pointe dangereusement effilée de la lame. * Non * . Non, ce n'était décidément pas les appuis au sol qu'il prendrait s'il était à la place de Liori, en train de porter un coup de sabre horizontal. Alors il le vit. Un bon coup de genou, jolie feinte, qui remonta jusqu'au visage de l'enfant. * Ha ! j'avais raison ! * Pleinement satisfait, il senti avec bonheur la rotule de son adversaire lui briser proprement le nez, faisant gicler au passage une quantité appréciable d'hémoglobine.
Isamu se laissa aller en arrière et roula sur le sol, se mettant ainsi hors de portée de la lame de son adversaire. Et il se figea, dans l'expectative. Il progressait, oui, ça ne faisait aucun doute. Liori ne réalisa pas tout de suite que le chuunin était à présent sur la défensive. Trop habitué à repousser les assauts du petit démon, il resta lui aussi tendu à se rompre, attendant une attaque qui ne vint jamais. Il finit par se détendre, un peu. C'était très discret, et Isamu remarqua à peine le léger changement d'appui du genin. Il se redressait, subrepticement, se relâchait.
Le chuunin s'arqua, à quatre pattes. Plus le temps passait, plus il était obnubilé par les jambes de son adversaire. Il guettait avidement chaque mouvement, il analysait calmement ses appuis ... En somme, il progressait.
Liori décida naturellement de tenter sa chance, pour une fois qu'il était à peu près tranquile. Il s'avança brutalement et entreprit de porter un coup de sabre, mais il eut la surprise de voir Isamu s'élancer exactement au même moment. Pris de court, il décida de passer en position défensive, son sabre proche de son corps, prêt à repousser toute attaque. Sa jambe gauche était en avant, un peu en hauteur, prête à frapper ou dévier un assaut. Sa jambe droite, en retrait, supportait la plus grande partie du poids de son corps.
Isamu faucha la droite.
Du moins, il essaya. La balayette s'avéra trop lente, et Liori eut le temps de changer d'appui avant de se retrouver au sol. Dans l'urgence, il s'efforça de porter un coup d'épée, ainsi que d'atteindre Isamu avec sa jambe fraîchement libérée. Sans succès. Le chuunin, habile, dévia la lame d'une main en bloquant directement le poignet qui la tenait, et tenta d'agripper la jambe au vol avec l'autre main.
Il y parvint, non sans encaisser un autre coup à la tête (décidément ...), et affermit sa prise en libérant le sabre de Liori. Ce dernier, mal à l'aise, tenta de se libérer, mais Isamu trouva le temps de s'extirper du corps à corps direct ... en emportant la jambe. A vrai dire, ni l'un ni l'autre des combattants ne comprit précisément comment l'enfant avait réussi à se faufiler sous sa jambe. Toujours était il que le résultat était là : Liori avait été contraint de se jeter à terre s'il voulait éviter que son adversaire ne lui retourne proprement chaque articulation du membre volé. Et même au sol, Isamu ne cessa pas ses assauts. Il roula sur lui même, tout en tenant toujours le pied de Liori, s'attaqua à la rotule avec ses talons. Si ça n'avait pas été si douloureux, nul doute que Liori aurait trouvé la position abracadabrantesque des deux combattants cocasse ... |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Jeu 28 Aoû - 19:56 | |
| Isamu avait un petit quelque chose d’agaçant aux yeux de Liori. Peut être était-ce sa capacité à ignorer la douleur, son style de combat ou tout simplement le fait qu’il était en train de lui tordre, d’une façon très douloureuse, le genoux. Au moins, il semblait plus absorbé par le fait d’avoir saisit une nouvelle fois les articulations du genin pour les tordre, que du fait de maintenir la main armée du Satsubatsu loin de lui. Liori en profita donc pour trancher gaiement en direction de ses jambes. Le coup était donné de façon maladroite et à l’aveugle, mais il sentit tout de même la pression sur ses membres inférieur disparaître. Il se releva et si mit alors hors de porté rapidement, et fut heureux de constater que s’était bel et bien Isamu qui avait battu en retraite pour éviter le coup, et non pas lui qui s’était tranché la jambe.
Son adversaire s’était révélé « différent » de ce qu’il avait cru affronter au début. Il pensait avoir eut affaire à un Osa en puissance, ayant un style d’attaque différent –l’un tordait, l’autre frappait, mais obéissant au même style de combat, c'est-à-dire des attaques incessante et désordonnées. Cependant, Isamu s’était révélé capable d’attendre, une chose qu’Osa n’avait pas l’habitude de faire, et Liori s’était finalement fait piéger. Liori n’aimait décidément pas la tournure que prenait ce combat. Son adversaire bien que jeune –quoi qu’il devait avoir le même âge que Liori- se révélait extrêmement endurant. Malgré un nez brisé et une cuisse percée, ainsi que plusieurs petites blessures mineures, il semblait à peine fatigué et Handicapé par cela. Cela avait de quoi énerver le Genin qui malgré tout les efforts qu’il devait faire ne pourrait jamais ignorer la douleur de cette façon. C’était d’autant plus frustrant, car il ne semblait pas avoir recours à une technique particulière. Liori ne sentait pas de chakra émaner de lui, et les seules techniques dont il avait entendu parler permettant de tel effet étaient limitées dans le temps. Après il restait à déterminé s’il ne contrôlait sa douleur, ou s’il ne ressentait rien. Et vu le comportement du Chuunin, Liori estimait que la seconde option était la plus probable.
C’était maintenant passé de frustrant à problématique. Pour gagner un combat il avait toujours eus plusieurs choix, rendre son adversaire inapte au combat, le forcer à abandonner, ou le tuer. (Même si le troisième choix était symbolique, vu qu’il s’agissait d’entrainement). Hors son adversaire le dépassait dans les critères de la force et de la résistance physique, il jugeait donc avoir peu de chance de pouvoir le mettre K.O sans prendre de gros risque. –Il pensa un instant à son genou qui était maintenant horriblement douloureux, ainsi qu’à toutes ses pauvres articulations qui avaient déjà due subir le contact des mains d’Isamu. Le forcer à abandonner était aussi exclu. Liori estimait que si quelqu’un qui se faisait empaler une cuisse, briser le nez et autre joyeuseté du genre, ce quelqu’un était déterminé à continuer le combat jusqu’au bout. De plus, être insensible à la douleur aidait beaucoup à aller jusqu’au bout dans les combats. Finalement, la troisième option semblait être la meilleure, mais Liori ne le voulait pas –après tout, la raison de leur combat ne justifierais pas ça-, et il se sentait trop juste physiquement pour pouvoir le faire. Il lui restait aussi le Joker (non, pas un triste clown) ; abandonner. Mais ça, c’était hors de question.
Liori observait Isamu, qui l’observait. Ainsi il observait celui qui l’observait pendant qu’il l’observait car il l’observait pour voir ce qu’il allait faire. Bref, ils se jugeaient du regard, séparés par quelques petits mètres. Le Satsubatsu ignorait ce que celui qu’il combattait pensait de lui. Mais lui, il ne pouvait s’empêcher de penser à Osa quand il l’observait. Ils étaient vraiment semblables. C’est à ce moment là que Liori remarqua ce qui trônait au milieu de la figure de son adversaire, son nez brisé d’où coulait un flot abondant de sang. « «Frapper les points faibles ». Maintenant, le Genin s’avait où frapper pour mettre fin au combat.
Il rengaina son sabre, et leva les deux mains. Il voulait tester quelque chose avant de partir à l’attaque.
[Liori] – Tu te bats bien… Mais… Oh regarde, un chat !
Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette feinte marcha sur quelqu’un d’autre que Osa. Isamu tourna la tête dans la direction qu’avait indiquée Liori, et ce dernier en profita pour faire une très courte série de signe, avant de courir vers Isamu tout en concentrant son chakra dans ses mains. Il arriva devant Isamu avant que celui-ci ne puisse réellement réagir, on pouvait toutefois lire de la surprise et du mécontentement dans son regard. Liori lui écrasa la paume de la main gauche contre son nez déjà meurtris, et il y relâcha une dose de chakra qui s’insinua dans le corps de l’enfant. Du sang gicla, et Liori retira sa main avant de donner un second coup de paume, dans la gorge cette fois-ci. Son but était de lui rendre la respiration de plus en plus difficile pour forcer un évanouissement, et pour cela, il devait frapper le nez qui était déjà encombré par du sang, puis la gorge. De plus il combinait ces coups avec la technique de Jinsei Noshi, afin d’infliger de plus grand dommage. Et cela marchait, il semblait ne pas apprécier ce traitement. Liori arma donc un troisième coup, mais il fut prit de vitesse. Sans qu’il ne comprenne comment, Isamu avait réussit à lui retourner le coude. Le Genin poussa un cri de douleur et colère. Ca faisait mal bordel ! Isamu semblait fier de lui et décida de lâcher le bras droit de Liori pour s’attaquer au gauche. Liori lui donna un coup de pied dans le genou, qui fut évité en reculant. Il profita alors de l’occasion pour donner un autre coup de paume, dans le torse du garçon cette fois-ci. Le contact sembla déranger Isamu, et ceci permit à Liori de s’échapper à nouveau.
Son bras le lançait horriblement, et il ne pouvait pas le bouger sans serrer les dents de plus, il ne sentait plus ses doigts, c’était vraiment dérangeant et douloureux. Heureusement pour lui, sa dose de drogue avait diminué la douleur, et il avait déjà lancé le technique de la régénération, ça ne remettrait pas son bras en place, mais ça lui permettait de faire ce qui allait suivre. Sans quitter Isamu des yeux, il plaça sa main gauche sur le manche de son sabre. Il ne pouvait pas le dégainer d’une seule main. C’est pourquoi il se concentrait. Son chakra se concentrait sur un seul point dans son bras droit, et son sang aussi. Il y eut soudain un grand craquement, une gerbe de sang s’échappa du coude, puis toute trace disparue. Liori venait de remettre l’os en place au moyen de son don. S’il ne s’y était pas préparé il aurait sans doute hurlé, mais cette fois il se contenta seulement de fermer les yeux un bref instant pour visualiser le visage de sa mère, tout en poussant un hurlement mental à l’adresse de celui qui venait de lui infliger une telle souffrance. Cependant, ce cours instant d’obscurité suffit à Isamu pour revenir à la charge.
Attention.
Liori referma le poing sur son fourreau et tira le sabre, qui siffla en direction d’Isamu. Ce dernier esquiva en s’abaissant. Liori imposa alors un changement de direction à son arme qui frappe vers le sol. Il fut à nouveau esquivé, par un bond habile, qui plaça le plus bizarre des deux sur le flanc droit de Liori. Ce fut au tour de celui sur la défensive de bondir pour se remettre face à son adversaire. Il ne voulait pas exposer son bras droit plus que raison, il avait du mal à le bouger, même grâce à ses talents familiaux, et il lui faisait un mal de chien. (Cela dit, son bras gauche lui, le faisait constamment souffrir).
Le combat reprenait de plus belle, Isamu semblait plus déterminé que jamais à tordre les membres de Liori, tandis que lui-même était plus déterminé que jamais à l’empêcher de les tordre. Les attaques, les esquives et les ripostes se suivaient sans grand résultat, mais plus le combat avançait plus il était évident que Liori sombrait du côté obscur de la victoire : la défaite. Liori commençait à avoir le souffle court, et plus le temps passait, moins ses drogues faisaient effets, impliquant des ondes de douleurs provenant de tout son corps, chaque fois plus puissantes. Isamu semblait bien moins souffrir du combat, malgré la quantité de sang qui avait coulé de son nez sur ses vêtements, il avait l’air d’être en pleine forme.
Attention à ta jambe droite, vise sa jambe !
Les conseils que lui donnait sa mère permettaient cependant à Liori de maintenir son agaçant adversaire à distance, même morte, elle arrivait à combattre pour son fils. Cependant, ça n’allait malheureusement pas mettre fin au combat –du moins pas de la façon souhaité- il fallait qu’il trouve un moyen de stopper son adversaire. Il pouvait essayer de trancher les muscles de son adversaire pour l’immobiliser, mais c’était risqué et il ne voulait pas donner de coup mortel. De plus, son adversaire esquivait toujours la lame lorsqu’il voyait qu’elle amorçait un mouvement dangereux pour sa santé. Liori sauta en arrière pour empêcher Isamu de s’approcher. Si Isamu évitait ce qu’il voyait, il suffisait de rendre la lame invisible.
[Liori] – *C’est pourtant si évident !*
Il y eut encore un avertissement de sa mère, qui permit à Liori d’éviter les mains de son adversaire et placer une réplique maladroite qui le fit reculer. Liori profita de ce court répit pour réfléchir, combien de technique pouvait permettre cela ? Il avait déjà entendu parler des scalpels de chakra, mais il ne les avait jamais vu en action, ni suivit de cours dessus. De plus, cela impliquait un contact physique trop direct avec la cible, et c’était à exclure. Quelles autres techniques pouvaient appartenir à cette catégorie ?
Liori ferma les yeux pour se concentrer et soudain l’évidence le frappa. Fermer les yeux en pleins combat n’est pas une bonne idée. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Lun 20 Oct - 18:05 | |
| Liori : +30 XP Isamu : +20 XP |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Jeu 27 Nov - 20:02 | |
| Liori était allongé dans l’herbe humide, les bras en croix et son arme à ses côtés. Il regardait le ciel gris au nuage d’acier, un petit sourire aux lèvres. Ca avait était un bon combat, même si Liori en souffrait, il avait était heureux d’avoir vécu cela. Dommage que la fin fut si brutale et sanglante. Le genin regarda son bras gauche. Baignant au milieu de son propre sang, il ne le sentait plus. Oui, vraiment ce combat avait connue une fin violente. Un hurlement horrifié arracha le Satsubatsu de ses pensées. Une jeune fille venait de le voir et c’était d’elle que provenait ce cri. Il fallut quelques secondes à l’adolescent pour comprendre ce qu’elle hurlait comme cela. Une sombre histoire de meurtre apparemment.
[Liori] – Hé…
L’effet fut immédiat, et l’insupportable cri s’arrêta, laissant place à un bégaiement horrifié.
[Liori] – Je ne suis pas encore mort.
Liori se releva lentement de sa mare de sang et regarda autour de lui. Isamu avait bel et bien disparu. C’était dommage. Leur combat avait était interrompu subitement, et Liori s’était retrouvé seul alors que cinq secondes auparavant il luttait pour conserver son intégrité physique. Remarque, c’était plutôt bien tombé, Liori commençait à avoir un sacré coup de barre, et il sentait qu’une crise n’allait pas tarder. Ce qui expliquait le sang qui le recouvrait, et l’absence de sensation dans son corps, dû à la drogue qu’il avait ingéré quelques minutes plus tôt.
Liori ramassa son sabre, qu’il avait laissait à ses côtés, et tout en nettoyant le lame se remémora les événements qui avaient eut lieu précédemment. Le combat qu’il avait fait contre Isamu, un combat ayant une raison tellement stupide qu’elle ne méritait même pas d’être mentionnée, lui avait au moins appris plusieurs choses. La douleur que l’on éprouve quand on se fait déboiter une articulation par exemple, ou encore le fait que le monde Shinobis semblait être peupler d’être tous plus bizarre les un que les autres. Mais plus important encore, Liori avait apprit, ou s’était plutôt rappelé d’une technique.
Son arme maintenant nettoyé de toute trace de sang, il la rengaina avec une précaution infinie. Ses mouvements étaient beaucoup plus maladroits maintenant que ses articulations avaient connue de douloureuses manipulation, et depuis que son corps était plus ou moins anesthésié, s’empaler la cuise en voulant remettre Otousan en sureté serait stupide et assez gênant. Une fois cette délicate opération effectué, il décida de quitter le terrain d’entrainement. Tapotant gentiment la tête de la jeune fille qui était resté terrifié devant la vu que lui avait offert Liori, et qui aurait probablement du mal à expliquer cette marque de main ensanglanté sur ses cheveux.
Donc, pour en revenir à ses pensées. Oui, le combat avait fait ressurgir dans la mémoire de Liori un ancien cours qu’il avait vaguement suivit. La technique était intéressante, mais le professeur, Gengoemon, s’était montré trop confus à propos de ce sujet, et Liori n’avait pas vraiment réussit à tirer grand-chose du cours. Les expressions s’étaient mélangées, pour créer une toile en couleur, véritable hymne à l’incapacité du pauvre homme à enseigner quelque chose de façon correct. Pourtant, aussi abstraites et incompréhensible que furent ses explications, quand Liori en eut besoin, il eut une sorte d’illumination.
Enfin… Une illumination qui l’avait obligé à fermer les yeux pour bien se rappeler des quelques fragments qui lui restait de ce cours. Cette aide à la concentration avait était une des conneries les plus douloureuses de la vie du Genin. Enfin bon, ça lui avait permit de se rappeler du mot qui lui manquait…
[Liori] – *D’ailleurs, c’était quoi ce fameux mot ?*
Pas de réponse. Liori s’assombrit quelque peu. La disparition temporaire des plus terribles douleurs le séparait d’avantage de ce qu’il lui restait de sa mère. Lui qui avait était heureux d’avaler cette pilule, il souhaitait maintenant que ses effets se dissipe rapidement.
Bref, ce fameux mot lui avait permit d’appréhender ce qui lui avait fait défaut pour comprendre la technique. Le concept lui était apparut soudainement plus simple. L’ennuie était la pratique. Non pas que ça lui paraissait difficilement réalisable, au contraire en situation de repos il aurait parié qu’apprendre cette technique ne lui aurait pas demandé énormément d’effort. Cependant, il n’était pas en situation de repos, et Isamu ne semblait pas décider à le laisser s’exercer en paix. Ca allait être difficile. Mais un Satsubatsu ne reculait pas devant un peu de difficulté. Et de toute façon, concentrer son chakra dans son bras, le faire passer dans son arme, maintenir la liaison et rendre ce dernier tranchant et l’adaptant à la forme de l’arme, n’avait rien de bien compliqué. C’était avant tout une histoire de contrôle de chakra. Et Liori avait des aptitudes naturelles dans ce domaine.
[Liori] – Enfin, si seulement ça avait était aussi facile.
Liori soupira cela en rentrant dans l’enceinte de la demeure Satsubatsu. Effectivement, si la théorie paraissait simple, la pratique était tout autre. Surtout quand il fallait éviter en bondissant à droite et à gauche une adversaire aussi collant qu’une sangsue. Mais, la persévérance avait payé et Liori avait comprit et à peu prêt assimilé les mécanismes de la techniques, cependant, ça n’avait pas suffit à vaincre son adversaire, et Liori ne dû son salut qu’au départ de son adversaire provoqué par…
L’eau chaude qui frappa le corps de Liori interrompit ses pensées, et les orientas vers un autre sujet. Comme son lit qui l’attendait et l’entrainement qu’il devrait faire le lendemain. Pour l’heure, il était bien content d’avoir pu rentrer chez lui pour prendre une douche et se changer. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu Jeu 27 Nov - 20:22 | |
| Liori: +10 XP (bonus genin inclus)
Techniques validées. |
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| Sujet: Re: Entraînement d'Isamu | |
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