Oroken savait que la première impression laissée n'était pas ce qu'il y avait de meilleure, il le lut au premier regarde du jeune homme en face de lui. De toutes façons, il ne pouvait pas faire autrement, il sortait d'un rude entraînement et n'avait pas pris de rechanges. Et puis qui disait rechange disait aussi une bonne douche, ce qui n'était pas vraiment à portée au milieu de la forêt.

Le jeune homme lui parla d'une voix plutôt neutre, avec un petit quelque chose qui laissait comprendre que la personne en face pouvait se révéler très sociable. D'ailleurs, ce fut confirmé par la longue tirade qu'il servit en réponse à la très brève question. Les paroles étaient sorties comme elle venaient, avec un naturel débordant et une volonté de communication presque palpable.

*Shinobi? Le premier qui s'affirme aussi ouvertement en tant que shinobi ne peut pas en être réellement un... Enfin, ce gars est un étudiant comme moi, je m'en doutais un peu en même temps.

Il s'avance pas mal sur sa situation... Nous ne sommes en rien des guerriers. Pas encore du moins, mais bon chacun son point de vue.*

Oroken écoutait et remuait son esprit en même temps. A vrai dire, il ne forçait pas vraiment pour ça. Ce que lui avait dit l'autre étudiant avait claqué plusieurs fois à ses oreilles comme des coups de fouets répétés. Dès le premier contact, de sérieuses divergences se présentaient entre les deux esprits.

Soudain, le jeune homme arrêta de parlé, semblant troublé par quelque chose. Il s'empressa ensuite de se présenter et d'inviter Oroken à partager son repas en même temps qu'une cigarette et qu'une place assise.

[Oroken] Hum hum... Je te remercie mais garde ces vivres pour toi, autant que les cigarettes car je ne fume pas.

C'était assez clair, même sec pouvait-on dire, mais c'était poli. Après ce, Kyuza retourna la question du jeune Konomura, demandant au passage qu'il décline son identité. Le garçon s'installa où il était et répondit calmement.

[Oroken] Konomura Oroken, je suis étudiant comme toi. Et là... Je rentrais chez moi jusqu'à ce que je sente l'odeur de ton feu.

Quelques flammes vacillèrent entre les deux personnes. La chaleur du brasier était agréable pour Oroken. Il se rapprocha un peu plus près pour mieux la percevoir avant d'ajouter autre chose.

[Oroken] Tu mêles l'entraînement à de la bière et des cigarettes? Plutôt étrange comme pratique.

Kyuza fut déçut de la réponse négative face à son invitation. Ce partage aurais facilité le contact entre les deux personnes et c’est ce que cherchait le jeune homme. Il trouvait que le regard de son invité était assez froid. Peut-être c’était-il passé quelque chose de grave dans sa vie. Il ne voulait le savoir, d’après ses principes il ne demande pas des choses qui peuvent êtres gênantes. Et puis l’autre raison pour laquelle il ne ce renseigne pas, c’est que si l’on s’initie dans les problèmes des autres, on se retrouve nous-même dans les embarras.

[Oroken] : « Konomura Oroken, je suis étudiant comme toi. Et là... Je rentrais chez moi jusqu'à ce que je sente l'odeur de ton feu. »

L’étudiant n’aimai pas trop ce retrouver face à des personne froides. Mais rien de tel qu’un bon feu pour les réchauffer.

« Tu a été attiré par mon feu ? … Aller, fait pas de manières, tu t’es dis que si il y avait un feu y’aurais quelque chose à grailler. »

Mais bon, il s’avait que ce n’était pas avec un simple feu qu’il pouvait lui faire ouvrir son cœur. Il fallait qu’il trouve un autre moyen pour que Oroken lui parle moi froidement.

[Oroken] : « Tu mêles l'entraînement à de la bière et des cigarettes? Plutôt étrange comme pratique. »

Là il marquai un point. Kyuza s’en trouva gêné. C’est vrai que pour un futur spécialiste en taijutsu, un forcené de l’effort, ce n’est pas terrible. Après y avoir réfléchit, il tourna ça à la dérision. C’est vrai et alors ?

« Mouai et alors ? Je sais que ce n’est pas ce qu’il y a de plus conseillé, mais au moins je ne raterais pas ce plaisir. Et puis mon but n’est pas d’être le plus fort pour me venger ou un truc comme ça. Je veux juste devenir chunin instructeur ou bien jounin si j’y arrive. Je pense que je peux y arriver même en fumant. »

De toutes façon il pouvait bien lui dire ce qu’il voulait, Oroken n’était pas là pour vérifier.

« D’ailleurs pour te prouver que je suis sportif et efficace, on a qu’à se faire une petite série de coups de pieds sur mon tronc et on verra si je tiens pas le choc. »

*Putain je suis trop bête, j’ai les jambes en miettes et là je m’apprête à recommencer.*

Kyuza avait de gros hématomes sur les jambes, si il tapait dessus, la douleur serait multipliée par deux. Mais c’était pour lui une façon de vérifier si son entraînement portait ses fruits.

Kyuza semblait vouloir mettre un peu de lumière dans le regard d'Oroken. Il s'appuyait sur des choses très simples, des mots qui provoquaient des changement incontrôlés chez les autres. Le jeune homme semblait maîtriser le dialogue, la communication en général ainsi que la psychologie. En fait, maîtriser était un grand terme. Il avait clairement une facilité naturelle à établir le contact.

Sa première boutade amusa le jeune Konomura qui se permit un léger sourire en coin. Ses yeux se dirgèrent directement sur le feu, qu'ils reflétaient dans leur voile pâle.

[Kyuza] Mouais et alors ? Je sais que ce n’est pas ce qu’il y a de plus conseillé, mais au moins je ne raterai pas ce plaisir. Et puis mon but n’est pas d’être le plus fort pour me venger ou un truc comme ça. Je veux juste devenir chunin instructeur ou bien jounin si j’y arrive. Je pense que je peux y arriver même en fumant.

Que pouvait-on redire à cela? Oroken se mit brièvement à penser quel genre de personne pouvait bien vouloir devenir un ninja pour se venger, car c'était des deux raisons qu'avait énoncées l'autre étudiant celle qui retenait le plus l'attention du garçon. Cependant il ne s'éparpilla pas bien longtemps car Kyuza ajouta rapidement quelque chose.

[Kyuza] D’ailleurs pour te prouver que je suis sportif et efficace, on a qu’à se faire une petite série de coups de pieds sur mon tronc et on verra si je tiens pas le choc.

Oroken ne dit mot au départ. Il bougea simplement et légèrement ses oreilles qui glissèrent vers l'arrière de sa tête. Son regard se plissa un peu et scruta un peu plus le feu avant d'aller croiser celui du shinobi assis en face. Ses yeux se tournèrent ensuite vers les restes de pantalon et les hématomes énormes qui jonchaient les tibias de l'adolescent en face de lui.

[Oroken] Parce que tu as des choses à prouver ? Soit... Allons voir quels effets ont l'alcool et le tabac.

*Ceci dit... Grand-mère me disait qu'elle avait déjà vu nombres de ninjas fumer. Qu'ils soient chuunin, jounin ou autre. Après tout, ça ne les a pas empêché d'être des valeureux combattants.*

Le jeune garçon se leva et sautilla un peu pour faire disparaître à nouveau la douleur musculaire qui parcourait le bas de son corps. Il s'arrêta soudain et baissa les yeux vers Kyuza.

[Oroken] Juste une chose... Tu ne comptes tout de même pas frapper par dessus tes hématomes, n'est-ce pas?

Volonté de fer? Stupidité avancée? Fierté mal placée? C'était des possibilités qui étaient parvenues à l'esprit d'Oroken. Le mec en face était près à se faire souffrir pour si peu. Ceci dit c'était d'un côté une qualité que de pouvoir sacrifier son corps pour ce que l'on voulait atteindre. Restait à voir si le sacrifice valait l'objectif.

Kyuza fouilla un instant dans son sac. Non, il tourna et retourna le sac à la recherche d'un "ce qu'il faut". Visiblement il ne le trouva pas. Oroken le regarda encore une fois, avec une pincée d'interrogation dans les yeux.

*Mais de quoi il me parle? Je vérifie si ce mec et un maso et lui il se met à la recherche de je ne sais quel objet qu'il n'est même pas capable de trouver... Enfin bref, voyons voir ce que ça donne...*

Le jeune garçon alla se placer un peu plus loin en attendant l'autre étudiant. Il ne remarqua même pas que Kyuza avait bu quelque chose, car quand il se retourna, l'objet était retourné à sa place. Le shinobi alcoolique se leva et exécuta quelques mouvements dans le vide avant d'aller démontrer sur un arbre.

*Oula... Primo, il frappe avec ses tibias. Secondo, son pied n'a pas de puissance. Tertio, il est sur le point d'en rajouter à ses blessures. Je le laisse faire?*

Avant que le jeune Konomura n'ait pu prendre une décision, Kyuza était déjà en train de frapper sur son arbre. Comme il fallait s'y attendre, les résultats étaient moyens et l'énergie dépensée considérable. A la fin des série de coup de pied, l'adolescent s'installa plus ou moins au sol.

[Kyuza] T’as vu, j’y suis arrivé. Et toi, c’est quoi ta spécialité ? Tu peux me montrer ? Moi je suis mort, faudra attendre pour la prochaine série de coups de pieds.

Oroken ne répondit pas immédiatement. Il regarda un moment son homologue avant de se mettre à sérieusement réfléchir. Son activité cérébrale intense se traduisit par un regard plongé dans le vide.

*Je le laisse apprendre seul? Non, il y a des choses qu'on peut comprendre mais d'autre qu'on doit recevoir. Le taijutsu fait partie des deux catégories... La base elle, de la seconde. En même temps je n'ai pas à l'aider. Enfin, pas si l'on part d'un principe individualiste...

Ookami l'aurait fait lui... Avec ses idées de famille, de service et je ne sais quoi. Peut-être que pour une fois... Et puis en plus, nous avons la même spécialité. Allons bon, pour cette fois.

Il va falloir que je reprenne le dessus sur la fatigue par contre.*

[Oroken] Je n'aurai pas grand chose à montrer, je suis un débutant comme toi. Mais si tu le souhaites... Voyons ce que je peux faire.

Avant même de s'être plus chauffé que ce qu'il n'avait déjà fait, Oroken tourna la tête derrière lui afin de voir où se trouvait exactement sa cible. Une fois visualisée, il leva le genou droit et envoya un violent coup de pied en arrière afin d'entamer l'écorce d'un arbre qui se trouvait juste dans son dos. La douleur de ses cuisses revint subitement mais il n'en tint pas compte.

Avant même de reposer le pied au sol, le jeune garçon fit pivoter sa hanche pour décaler sa jambe et enchaîner sur un circulaire du pied gauche. Il reposa juste devant lui et donna quelques coups de poings qui s'arrêtèrent juste avant l'épaisse peau du végétal. Il termina avec un nouveau circulaire, de la jambe gauche cette fois-ci, avant de revenir vers Kyuza.

[Oroken] J'ai aussi choisi le Taijutsu.

[Oroken] : « Je n'aurai pas grand chose à montrer, je suis un débutant comme toi. Mais si tu le souhaites... Voyons ce que je peux faire. »

Kyuza était content que sont collège ninja lui montre ce qu’il savait faire. Pour une fois l’étudiant allait pouvoir se situer par rapport à un autre shinobi de son rang.
Et il se rendit vite compte qu’il était en retard par rapport à Oroken. Ses coups de pieds étaient plus précis, plus violents et pour finir il avait l’air de dépenser moins d’énergie. En un ou deux coups, le jeune homme avait déjà entamé l’écorce. Alors que pour Kyuza il lui fallut beaucoup plus de coups. Le shinobi était entrain, de ce demander comment il pouvait faire pour avoir des coups aussi puissants. Injectait-il du chakra dans ses membres ? Ou était-ce une technique héréditaire ? Il ne trouva de réponse.

[Oroken] J'ai aussi choisi le Taijutsu.

Kyuza voulait trouver des réponses à toutes ses questions.

*Mhh, ce personnage est intéressant. Il faudrait que j’arrive à lui faire dire son petit secret. J’espère seulement qu’il à le temps et l’envie.*

Le jeune homme ce releva en affichant un sourire.

« Whaou. Je dois dire que tu es plus fort que moi. Tu as réussit à défoncer l’arbre en quelques coups. Ton taijutsu est bon. »

Mais en un bref instant il changea de visage et afficha une mine beaucoup plus sérieuse qu’à son habitude tout en ce rapprochant d’Oroken pour lui parler d’homme à homme.

« Je voudrais de demander un service. Je sais qu’on ne ce connaît quasiment pas mais…j’aurais besoin que tu m’explique comment tu fais pour avoir un taijutsu aussi fort. Au pire tu me dis juste ce qu’il ne va pas dans mon mode de fonctionnement »

Ce n’était pas dans les manière de Kyuza de demander de l’aide, au contraire c’était plus souvent lui qui venait en aide à des personnes qu’il connaissait peut. Mais les circonstances faisaient qu’il ne pouvait pas faire de taijutsu sans avoir acquit les bases.

Oroken était assez satisfait de sa prestation. Malgré sa fatigue accumulée durant les derniers jours d'entraînement et d'affrontement, il avait réussi à obtenir d'aussi bons, voir de meilleurs résultats qu'à l'accoutumée. Il s'étonna presque du progrès qu'il avait fait. Durant un bref instant, il se rappela ses premiers coups de pieds et poings dans la cours de l'académie en compagnie des autres membres de la classe, puis de sa séance à la salle commune avec Takiko et les autres.

Debout devant Kyuza, le jeune garçon s'immobilisa et regarda l'arbre. Il plissa légèrement les yeux pendant que l'autre adolescent se levait et se plaçait de façon singulière, comme pour créer quelque chose de nouveau dans cette rencontre. Après quoi, il complimenta les techniques du jeune Konomura.

*Tu crois que mon taijutsu est bon, malheureusement il reste bien loin d'un niveau moyen. Je dois encore apprendre à maîtriser mes membres, éviter les petits mouvements de trop qui me font gaspiller mon énergie et encore plus travailler avec le ventre. Enfin... chaque chose en son temps.*

[Kyuza] Je voudrais de demander un service. Je sais qu’on ne ce connaît quasiment pas mais… j’aurais besoin que tu m’explique comment tu fais pour avoir un taijutsu aussi fort. Au pire tu me dis juste ce qu’il ne va pas dans mon mode de fonctionnement.

Oroken balada ses yeux sur son interlocuteur. Il se recula d'un pas et contempla de haut en bas. Que cherchait-il? Il ne savait pas, sans doute était-il encore intrigué par cette façon de donner des coups de pied à l'aide des tibias. Une fois son tour d'horizon effectué, il releva le regard et le plongea dans les yeux de Kyuza.

[Oroken] Ma foi... Personne ne m'attend. Je veux bien essayer mais je ne promets rien.

Alors qu'il prononçait les mots les plus sympathiques qu'il avaient eus à l'égard de son camarade, il fit un signe affirmatif de la tête, montrant son approbation ainsi qu'un début de concentration. Il ne voulait pas dire n'importe quoi. Aider un autre de la sorte voulait dire prendre beaucoup de responsabilités, émettre des critiques sur des choses que l'on ne maîtrise pas forcément. Oroken réfléchit un instant à la façon de présenter ses propos.

[Oroken] Hum... Je ne reviendrai pas sur ton style de frappe. Je vais juste te dire ce que l'on m'a dit, ou ce que j'ai compris.

Tout d'abord, l'efficacité et la puissance d'un coup résident dans deux choses: La précision et le souffle. Dans ces deux choses, la première que j'ai travaillée est la respiration.

Pour avoir un souffle correct, il ne faut pas travailler avec les poumons mais plutôt avec le ventre. Pour ça, il faut penser à écraser légèrement le corps.
Ca paraissait stupide mais c'était comme ça que le jeune garçon avait commencé, même si ça avait été plus ou moins intuitif chez lui. Pour illustrer ses propos, il joignait à la paroles deux ou trois gestes qui permettaient une meilleure compréhension. Le premier fut de se tenir droit, de descendre les deux mains ouverte devant soi, l'une dans l'autre et avec les paumes plaquées vers le sol.

Il montra ensuite la façon dont il baissait les épaules lorsqu'il donnait un coup de poing, ce qui avait pour effet immédiat de faire travailler les muscles dorsaux et de canaliser plus efficacement l'air utilisé. D'une vue d'ensemble, on aurait pu dire qu'il tassait son corps. Ce qui en soit pouvait être assimilé à une perte d'énergie considérable.

[Oroken] Bien sûr, il ne faut pas forcer constamment en s'écrasant. Ce serait trop éprouvant. Le faire uniquement lors des frappes, par contre, te fera sentir un plus en matière de force.

Kyuza éprouvait un peux de jalousie à l’égard d’Oroken. Sachant que sont but était de devenir Chuunin pour pouvoir enseigner. Il ce trouva que pour le moment, il devait plus suivre des cours qu’en donner. Mais ce n’était pas une jalousie méchante, ce n’était qu’une jalousie passagère. Qu’il éprouva au moment ou il ce mit à sa place. De toutes façon, comment être méchant envers quelqu’un qui rend service.

[Oroken] : « Hum... Je ne reviendrai pas sur ton style de frappe. Je vais juste te dire ce que l'on m'a dit, ou ce que j'ai compris.

Tout d'abord, l'efficacité et la puissance d'un coup résident dans deux choses: La précision et le souffle. Dans ces deux choses, la première que j'ai travaillée est la respiration.

Pour avoir un souffle correct, il ne faut pas travailler avec les poumons mais plutôt avec le ventre. Pour ça, il faut penser à écraser légèrement le corps.»

Le jeune fit un signe de tête pour montrer qu’il avait comprit la théorie.

*Donc la respiration en premier…Ha ouai je m’en rappel, je chuunin instructeur en avait parlé.*

Par simple feignante, Kyuza ne marquai pas toujours le cours dans son intégralité. Il se disait pour se trouver une excuse, que ce n’était pas forcement important ou qu’il s’en rappellerait tellement c’est évident. Le problème c’est qu’il passe à côté de choses utiles, comme la respiration.

« En remarque c’est cool de travailler la respiration. Comme ça je n’ai pas à donner des coups de pieds. »

Sur ces paroles, le jeune homme mima les mouvements de son « maître ». Au moment ou il imita Oroken donner un coup de poing, il comprit tout de suite le sens de la respiration. Mais ça ne voulait pas dire qu’il le faisait bien. D’ailleurs l’autre ninja lui fit une remarque.

[Oroken] : « Bien sûr, il ne faut pas forcer constamment en s'écrasant. Ce serait trop éprouvant. Le faire uniquement lors des frappes, par contre, te fera sentir un plus en matière de force. »

« Ok. »

Le jeune homme continua à faire ses mouvements tout en prenant en considération les conseils qu’on lui donnait. Il n’essayait pas d’en faire le plus possible, mais plutôt de les faire bien. Il voulait ressentir le souffle, sans travailler avec ses poumons, mais plus avec son ventre.
Au bout de pas mal de coups, les fruits de l’entraînement commençaient à se faire ressentir.

« Alors ? T’en penses quoi de mon super coups de poing spécial taijutsu ? »

*Putain, je suis encore partis loin avec mes nom à bal deux.*

Enseigner... C'était quelque chose qui 'était jamais venu à l'idée d'Oroken. Bien sur, à l'instant précis, il ne faisait qu'aider un autre en lui racontant ce qu'il avait entendu lui même, il ne s'agissait pas d'un véritable enseignement. Enfin, c'est ce que se disait le jeune Konomura pour dissiper ce malaise qui l'habitait. Il n'appréciait pas trop la situation malgré qu'il sache que rendre service de temps en temps ne faisait pas de mal.

Après une ou deux secondes, il revint sur terre et se concentra plus sur ce que lui montrait Kyuza. L'autre étudiant imitait Oroken afin de trouver la bonne position ainsi que les bonnes méthodes pour ses coups. En cherchant avec quelques série dans le vide, il commença à trouver ce qui lui manquait. Ca se ressentait immédiatement. L'adolescent dit une phrase qui fit légèrement sourire Oroken.

[Kyuza] Alors ? T’en penses quoi de mon super coups de poing spécial taijutsu ?

[Oroken] Ma foi... Je pense que j'aurais pas eu à dire qu'il faut expirer en frappant. Sinon, pour le souffle je crois qu'il n'y a rien à ajouter. Juste une chose, ça marche aussi pour les coups de pieds. Si tu laisses tes épaules un peu basses et que tu ne fais pas le yo-yo en frappant avec la jambe, tu ne t'essouffleras pas inutilement.

Pour ce qui est de la précision, il n'y a pas de secret, il faut s'entraîner à frapper. De toutes façons, il n'y aura que comme ça que l'on corrigera de nouvelles erreurs.

Que dis tu d'un combat souple? Enfin, un combat... Ce serait plus un travail d'attaque pour toi. Tu viserais des endroits précis que tu m'annoncerais à l'avance et une fois en mouvement, tu essaierais de me toucher juste là où tu l'as dit.

Oroken avait commencé à mimer les déplacement d'un combat au sol. Quelque chose de très martial visiblement, un peu distant d'un combat réel. A vrai dire, il n'envisageait pas immédiatement de vrai affrontement. D'abord, il était encore fatigué de son entraînement précédent, ensuite Kyuza arborait encore ses bleus et, pour finir, ce n'était pas encore l'heure de se battre avec lui.

Le jeune Konomura arrêta de gigoter et se tint droit en face de son camarade. Il réalisa qu'il n'avait jamais agi comme ça auparavant. C'était étrange de sa part, peut-être plaisant quelque part, il avait l'impression de se lâcher lorsqu'il parlait de taijutsu.

L’exercice que proposait Oroken, Kyuza l’avait déjà fait. Pas sur une personne, mais sur un tronc. Il avait fixé des cibles dessus et juste avant de frapper, il ce disait dans la tête où il allait frapper.
Mais il y eu quelque chose qui le gêna. Il ne pouvait frapper sur quelqu’un qu’il connaissait à peine ? Ce qui le fit décider fut les mouvements que faisait sont compagnon. Si il gesticulait de cette façon, c’est qu’il voulait bien simuler un combat.
Le jeune homme se mit donc en position et voulut se rassurer avant.

« Bon je commence ? Hein ? »

*Vue les mouvements qu’il à fait juste avant, il sera capable parer un coup. En plus je lui dit où je frappe.*

Il regarda généralement son camarade pour voir les proportions de sont corps et de cette façon mieux visualiser les membres pour les cogner en suite. Kyuza ce concentra.

« Genou gauche ! »

Après ces paroles, le shinobi leva son pied gauche pour qu’il percute la cible. Pendant qu’il était en mouvement, le ninja pensa à ce qu’Oroken lui avait enseigné. Le souffle, baisser ses épaules et pas de yo-yo. PAF !
Le coup avait atteint sa cible. IL manquait de puissance mais il était plutôt bien. L’action ce renouvela, cette fois-ci avec le poing droit.

« Abdos ! »

PAF ! Encore réussi.
Une fois l’action renouvelé une quinzaine de fois, il étai temps de faire l’exercice avec plus de précision. D’ailleurs s’en est le but.
Maintenant il donnait moins d’attention à son souffle. Il le faisait presque automatiquement, sans être devenu un automatisme.
Cette fois-ci Kyuza ce concentra plus que la dernière série. Cette fois il ne visait pas une partie du corps en générale. Non, pour le moment il visait des zones plus pointilleuses, comme…

« Le menton ! »

Son poing glissa sur le menton, sans pour autant le percuter vraiment. Il s’était raté.

*Pas grave.*

« Cœur ! »

La cible avait été touchée. Mais pour cette attaque, l’étudiant avait fait pivoté sont poing pendant le mouvement. Il ne savait trop pourquoi il avait fait cela. Le résultat était qu’il avait plus de force dans cette offensive. Il garda cette technique pour le prochain assaut, juste pour voir si ça venait de ça.

« Clavicule ! »

PAF ! Ses coups étaient de plus en plus précis. Mais il fallait continuer pour concrétiser tous ses efforts.

« Surtout si t’as trop mal ou si t’es trop fatigué, tu me le dis…et aussi si je fais de la merde. »

Ca lui faisait du bien de rester concentré comme ça. Son esprit était plus éveillé, ainsi que son corps.

L'exercice proposé avait clairement été saisi. Les premiers coups que portait Kyuza n'étaient pas forcément choisis judicieusement mais le jeune homme changea relativement rapidement de registre, preuve d'une progression mentale qui avait de quoi être satisfaisante. De plus, les méthodes de combat s'imprimaient peu à peu naturellement, une fois encore, c'était un signe que le message était passé.

*Il a saisit les principes et a de moins en moins de mal à les appliquer. C'est bien, bientôt nous pourrons nous mesurer à armes égales et ce jour là je montrerai que je suis plus fort... Plus fort? Mais à quoi je pense?*

Ce petit moment d'égarement avait coûté à Oroken une petit glissade sur son menton. Par réflexe il avait retiré la tête se mettant à l'abri de tout choc aux conséquences déplaisantes. Il recula de deux pas avant de poser son regard sur Kyuza. Et de retourner à l'exercice. A nouveau, Oroken s'égara dans un début de pensée. Il encaissa un coup à la poitrine plutôt gênant. Il se rendit alors compte que son entraînement précédent portait déjà ses fruits.

*Je n'ai même plus le temps de penser un peu... En plus, il a naturellement fait pivoter son poignet pendant sa frappe. Heureusement que j'ai quand même réussi à éviter une frappe directe sur le coeur...*

Il y eut un petit temps mort avant que Kyuza ne recommence à annoncer et attaquer. Il devenait plus rapide, plus précis et utilisait ses membres à bon escient, chose qu'Oroken n'avait su faire dès le départ. Le jeune Konomura regardait attentivement la façon de procéder de son camarade. Il apercevait d'ores et déjà un style différent malgré que les bases soient les mêmes. Cette divergence devait probablement venir des façons de penser de chacune des deux personnes, de leur instinct aussi.

[Kyuza] Surtout si t’as trop mal ou si t’es trop fatigué, tu me le dis…et aussi si je fais de la merde.

Oroken recula afin de se mettre hors de portée d'une attaque de poing comme celle de jambe. Il resta en position, prêt à réagir au cas où, signe avant coureur de la réponse qu'il allait donner.

[Oroken] Non ça va, n'arrêtons pas maintenant... Il nous faut constamment travailler notre physique n'est-ce pas? En plus, tu as pris le coup, persévérons encore pendant une ou deux séries afin que tout soit vraiment acquis. Après nous pourrons faire une pause.

A cet instant, deux esprits se réveillaient. Des âmes de futurs guerriers. Des instincts de combatants auxquels il suffirait d'associer, par la suite, des technique appropriées à la morphologie et au cerveau afin qu'ils deviennent ce pour quoi ils avaient choisi cette voie là.

Quand Oroken recula après la demande de Kyuza, il fut déçut. Il se disait qu’il n’aurait jamais du lui poser la question et que de cette façon il aurais pu continuer.

[Oroken] : « Non ça va, n'arrêtons pas maintenant... Il nous faut constamment travailler notre physique n'est-ce pas? En plus, tu as pris le coup, persévérons encore pendant une ou deux séries afin que tout soit vraiment acquis. Après nous pourrons faire une pause. »

*Ha ouf…*

Le shinobi se rapprocha donc de son collègue pour continuer l’entraînement.

« Sternum ! »

Tout en continuant ce qu’il avait apprit, Kyuza porta son coup à l’endroit annoncé. C’était marrant mais depuis qu’il avaient commencés l’entraînement physique. Le jeune homme avait l’impression de connaître son invité depuis longtemps. Comme si il c’était établit quelque chose entre eux. Ca lui paraissait bizarre, mais c’était comme ça.
L’entraînement continua jusqu’en fin d’après-midi. Et là c’était me moment pour l’étudiant de sortir sa réplique préférée…

« Bon je crois que là, un e pause s’impose. »

Il prit de la distance et s’alluma une cigarette, pour ensuite s’asseoir sur le bord d’un arbre. Il était essoufflé et ses muscles n’avaient pas eux le temps encore de ce détendre.

« Bon je pense que l’on a fait pas mal d’exercice. En tous cas merci, tu m’as bien aidé. »

Un petit s’installa, le temps Kyuza fume. Il repensa à ce qu’avait dit le jeune Konomura. Comme quoi il trouvait étrange qu’un ninja fume et boive. En toute objectivité, le futur spécialiste taijutsu s’était plutôt bien débrouillé.

" Sinon une petit question indiscrète…je peux savoir se qui t’as motivé à être ninja. T’es pas obligé de me répondre si ça te faire de la peine ou si c’est personnel."

C'était souvent la question qui fachait mais il tenta le coup, juste pour que les deux shinobis ce connaissent mieux et puissent faire en fonction de.

Les exercices allaient bon train, les performances tout autant. Malgré sa consomation d'alcool et de cigarettes, Kyuza avait de quoi tenir la route. S'il n'avait pas ce genre de loisirs, il aurait été de très loin supérieur à Oroken, enfin c'est ce que pensait le jeune garçon.

L'heure de la pause arriva. Ce fut presque avec un "Ah! quand même.." qu'Oroken accueillit le moment. Cependant, il ne laissa aucune marque d'enthousiasme s'afficher chez lui par rapport à cette idée. Il regarda son camarade qui prenait position un peu plus loin, assis tranquillement pour fumer encore une fois. Kyuza exprima ouvertement sa reconnaissance envers Oroken pour son aide à laquelle seul un signe de tête accompagné de la main avait été la réponse.

Le jeune Konomura garda le silence, estimant qu'il n'y avait rien à dire. Il préférait ne pas gaspiller de salive et d'air alors qu'il en avait besoin pour récupérer. Malgré ses exercices répétés et sa fatigue, il s'efforçait de ne pas s'essouffler et de conserver des rythmes cardiaques et respiratoires assez réguliers, estimant qu'il s'agissait d'exercices de maîtrise du corps qui pouvaient sûrement le mener plus loin dans sa progression.

Le silence se brisa.

[Kyuza] Sinon une petit question indiscrète…je peux savoir se qui t’a motivé à être ninja. T’es pas obligé de me répondre si ça te faire de la peine ou si c’est personnel.

Oroken baissa ses yeux neutres vers le sol marqué des innombrables pas qu'avaient entraînés les déplacement des deux apprentis. On ne lui avait pas posé la question ainsi. Il était une fois venu à parler du passé avec un autre apprenti, mais ça n'avait été qu'une très brève phrase.

[Oroken] Je voudrais dire un tas de choses... Mais quand j'y réfléhis en ce moment j'ai l'impression qu'il n'y en a pas tant que ça. En deux expression ce serait "contexte social" et "la nature"...

Disons que j'ai été très intéressé par les ninjas depuis petit et que le peu de personnes que j'ai cotoyé m'a donné différentes raisons.

Et toi?

Le jeune garçon avait relevé le regard et le posait sur Kyuza. Il n'attendait pas vraiment de réponse. Après tout il ne s'était pas livré, en tout cas pas en profondeur. Ce n'était pas qu'il n'appréciait pas, plutôt qu'il n'en avait pas l'habitude et, à cette heure là, pas l'envie. Peut-être plus tard, qui pouvait savoir...

La parole et les confidences n'étaient pas aussi évidentes pour tous. Alors qu'Oroken ne s'avançait, en général, que très peu, il rencontrait toujours des personnes plus bâvardes. Kyuza était certainement celui qui avait faite le plus vite. Signe d'une profonde sociabilité et d'une sympathie débordante. Son objectif était admirable et très peu personnel.

Le jeune homme apparaissait au yeux de son camarade, comme quelqu'un loin d'être égoïste, bien qu'il soit possibe de dire que ce qu'il recharchait était une fierté constante. Celle de pouvoir affirmer qu'il tenait en laisse de nombreuses personnes et qu'il avait mis nombre d'enfants dans le droit chemin. Mais ce n'était pas l'impression qui dominait.

Oroken regardait Kyuza fumer tranquillement pendant qu'il énonçait les deux où trois raisons principales de son entrée dans les rangs. Il revint ensuite au présent. Car avant le futur, il fallait penser mener à bien le jour même.

[Kyuza] Sinon c’était cool aujourd’hui, j’ai bien progressé...Au fait, tu veux que l’on continues ou que l’on s’arrête pour aujourd’hui ? Nan parce que si tu veux j’ai de quoi manger pour nous deux et puis on reprendraient demain. C’est comme tu le sens. Je pense que je suis bientôt près à reprendre et si tu veux je fais le cobaye et tu pourrais t’entraîner. Y’a pas de raison pour qu’il n’y ait que moi qui m’entraîne.

Oroken ne réagit pas tout de suite. Il leva d'abord les yeux vers le ciel où le soleil avait déjà bien entamé sa descente. Il baissa le regard et revint sur Kyuza. Il ne dit mot pendant un instant et se redressa. Il semblait peser le pour et le contre. Malgré que cette connaissance se révèle toujours plus intéressante, il restait quelqu'un de nature assez peu sociable. Il ne savait pas trop dans quoi il allait mettre les pieds. Il se rappela alors que Kohei lui avait dit qu'il s'agissait aussi de l'entraînement du ninja de travailler ses relations.

[Oroken] Hmm... Bien faisons ça. Par contre, je tiens à ne pas taper dans tes réserves. De plus la forêt offre de nombreux repas. J'espère simplement que tu as une arme que je puisse utiliser pour aller nous procurer un peu de viande.

Oroken s'était peu à peu rapproché de Kyuza. Il semblait vouloir brier un peu la distance qu'il maintenait toujours entre lui et le monde extérieur. De toutes évidence, il était très maladroit dans ce genre d'exercice.

[Oroken] Après on pourra parler de s'entraîner à nouveau.

[Au fait je serrais là jusqu'à Mardi, je fais le pont^^.]

[Oroken] : « Hmm... Bien faisons ça. Par contre, je tiens à ne pas taper dans tes réserves. De plus la forêt offre de nombreux repas. J'espère simplement que tu as une arme que je puisse utiliser pour aller nous procurer un peu de viande. »

Le progrès de relation entre les deux étudiants était en marche. Kyuza pensait que la réponse serait « non », en fait elle fut tout à fait l’inverse. Sauf que son ami ne voulait toujours pas accepter le fait de prendre dans les réserves de son collègue. Ce qui était surment signe de distance entre les deux personnages.
Le jeune homme trouvait étrange que son invité n’ait d’arme. Un ninja se doit de porter une arme sur lui.

« Bah si tu veux je peux te filer des shurikens ou un grappin, c’est toi qui vois, choisit. »

Il posa ses armes part terre entre les deux shinobis.

« Bon bah tu me rejoint ici quand tu auras finit t’as chasse et « après on pourra parler de s’entraîner à nouveau. ».»

Kyuza ce leva pour après ce diriger vers son sac, là ou il prit de quoi manger, qu’il posa près du futur feu. Ensuite il fit de quoi chauffer sa nourriture. Toutes ces actions se faisaient avec une cigarette à la bouche. Quel plaisir pour lui de combiner le plaisir de faire à manger et de fumer.
Une fois le repas prêt, le jeune ninja pu commencer à manger.
Avant de donner le premier coup de fourchette, il se demanda réellement la distance qu’il pouvait y avoir entre lui et son objectif. Un an, deux ans, trois ans ? Il en n’avait aucune idée. Peut-être que ce temps dépendait des personnes et peut-être aussi que très peux de gens y arrivent ?

*Boaf, je verrais bien ça au cour du temps.*

Il avait été stupide sur ce coup. Ne pas prendre ses armes sur soi s'était révélé être un inconvénient bien qu'Oroken, malgré sa réflexion, n'arrivait pas à se convaincre du fait qu'un fuuma shuriken pouvait constituer une arme pratique pour la chasse.

Les armes que Kyuza venait d'entreposer entre les deux étudiants faisait d'ailleurs meilleurs impression que celle que possédait le jeune Konomura. Les shuriken que proposaient son camarade éviteraient au moins que la proie chassée soient découpée en deux. Oroken regarda les quelques items et laissa échaper un petit son étouffé.

[Oroken] Je vais t'emprunter ça... Je reviens vite.

Il se baissa pour ramasser quatre étoiles de jet avant de se tourner et de dispraître dans la forêt, ce pendant que Kyuza se dirigeait vers son sac pour y prendre de quoi manger. Le jeune étudiant allait d'arbre en arbre cherchant ce qu'il pouvait bien chasser dans cet endroit. Les animaux ne manquaient pas, mais il ne pouvait pas tuer n'importe quoi.

*Courir le lièvre me tente guère... Les oiseaux seront trop durs à atteindre et je n'ai pas de quoi constituer de piège. Les gros animaux ne sentiront rien avec des shuriken comme ceux là et j'ai toutes les chances de les perdre.

Pfff... Dans quoi me suis-je embarqué?*

A peine se posait-il la question qu'une chose attira son attention. Oroken s'arrêta sur une branche et regarda plus attentivement. Au milieu de quelques buissons plutôt touffus, quelque chose venait de remuer. Le jeune étudiant se concentra encore plus sur cet endroit précis et arma son bras droit, un shuriken à la main. [Jet de d12: réussite à 8+ => 10 :p]

Il y eut un temps mort tellement intense qu'il sembla durer une éternité. Il ne s'écoula en fait que cinq secondes entre le moment où Oroken s'était posté à l'arrêt et celui où il décocha un shuriken sur l'ombre animale qui quittait le fourret. La petite silhouette s'écroula et resta un léger instant au sol. Elle tenta de se relever ensuite mais un deuxième projectile vint s'encastrer au niveau du cou. L'étudiant descendit de l'arbre et s'approcha de son gibier.

*Ouf! J'ai géré sur ce coup. C'est pas facile facile de toucher un renard comme ça... Enfin, je n'aurais utilisé que cinquante pourcents de mon matériel.*

Le jeune Konomura se baissa et récupéra les deux armes qu'il essuya à l'aide d'une ou deux feuilles qu'il arracha au buisson qui servait de couverture au renard. Il les rangea ensuite avec les deux autres qu'il tenait encore en main gauche avant de se mettre en quête de la position la plus confortable pour transporter le futur festin jusqu'au feu.

*J'ai pas l'air con maintenant que je l'ai tué mais que je ne peux pas le porter.*

Akogare était adossé à un mur, les bras croisés sur sa poitrine et la tête en arrière. Ses yeux fixes observaient les lents mouvements des nuages. L'exercice du jour consistait à considérer un point défini dans le ciel grisâtre, sans que son regard ne suive le trajet des nuées. Mais si tôt le matin, cela demandait une quantité de concentration trop conséquente pour être correctement mené. Le shinobi ferma les paupières. Il entendit des pas dans l’escalier et soupira. Il détestait attendre dehors ; plus encore quand il attendait une femme.

Un joli visage se pencha en avant et sourit quand elle aperçut Akogare. Elle posa sa main sur son épaule et s’inclina pour rajuster la boucle de sa sandale.

[Akogare] – Mmh, si j’ouvre les yeux, je vais te voir à moitié nue et démaquillée ?

La jeune femme rit et lui serra l’épaule doucement.

[Eiko] – Je suis pas encore prête ! Rentre.

Akogare ouvrit un œil et la dévisagea. Il fit semblant de paraître soulagé.

[Akogare] – Bien tenté, comme toujours. Mais je suis pas un garçon facile.

Elle se fendit d’un nouveau sourire.

[Eiko] – Je ne te toucherai pas.

[Akogare] – Ouais, elles le disent toutes.

Ils rentrèrent. Eiko était une jeune femme du même grade que lui, ils s’étaient croisés à une réunion imposée par l’administration du village. Son dynamisme, son sourire et peut-être aussi, qui sait ? ses formes agréablement pensées l’intriguèrent aussitôt. Comme les dirigeants n’avaient pas eu la bonne idée de changer de discours, Akogare avait profité de la séance pour aborder la jeune femme. Et puis, elle était blonde. Elles le fascinaient sans qu’il ne se l’explique.

Eiko arrangeait sa coiffure et boutonnait sa veste d’une main. Elle s’observait dans la glace, ses lèvres prirent un pli critique tandis que par petites touches, elle corrigeait d’infimes – mais importants - détails. Le shinobi quant à lui observait le salon bien rangé, malgré les restes d’un repas à peine touché qui trônaient sur la table basse.

[Eiko] – C’est bon.

Elle se tourna vers lui, ses grands yeux gris le dévisageaient. Akogare l’examina rapidement.

[Akogare] – Heureusement que je n’ai plus cette horrible veste verte à me mettre.

Son regard s’attarda sur les pieds de la jeune femme.

[Akogare] – Et je préfère les talons.

[Eiko] – Sexiste.

[Akogare] – Non, esthète.

Il sortit le premier et s’étira. Eiko le poussa du coude et referma sa porte. Après avoir vérifié deux fois qu’elle était bien verrouillée, elle le suivit en direction de la forêt.

Ils travaillaient ensembles depuis près d’un mois. Et Akogare, si exigeant vis-à-vis de ceux qui devaient œuvrer avec lui, la trouvait suffisamment compétente pour qu’il se lève le matin. Non pas que le shinobi soit devenu un parangon de prétention et de dédain, mais lorsqu’il s’agissait du travail, il préférait trouver chez les autres la même minutie qu’il s’imposait. Eiko était brillante. Elle était plus âgée que lui d’une bonne poignée d’années, mais cela n’avait jamais été un problème. Akogare ne s’embarrassait pas de détails de cet ordre. De fait, ses interlocuteurs ne s’y attardaient pas plus.

Une fois dans la forêt, Eiko quitta son compagnon par la voie des airs. Akogare continua d’avancer puis se mit en garde. Ses sens l’informaient de chacun des mouvements de son environnement proche, son intellect se chargeait de les analyser pour confirmer ou infirmer la menace.

Une boule enflammée fondit sur lui. Eiko ratait toujours sa première attaque.

Akogare se repositionna, sa tunique claqua sèchement alors qu’il tournait sur lui-même pour éviter un nouveau projectile incandescent. Celui-ci s’écrasa contre le tronc d’un arbre, et le jeune homme sourit quand il sentit la chaleur dans son dos. Oui, elle était brillante.

D’une brusque impulsion, il trompa son adversaire et bondit vers son emplacement supposé. Eiko disparue aussitôt dans les feuillages. Akogare fit de même.
Ils aimaient tous les deux ces parties de chasse.

Le soleil était à présent largement levé. Akogare demeurait agenouillé sur une branche, alerte. Il ne parvenait pas à saisir les mouvements d’Eiko. Elle n’avait lancé que quelques attaques, mais déjà le shinobi sentait de la sueur lui courir le long du dos. Il ferma les yeux et se mordit la lèvre pour ne pas utiliser le Byakugan. Sa compagne serait vexée, tout son travail gâché par deux yeux impitoyables.

Le soufflement caractéristique d’une boule l’obligea à réagir. Il sauta à l’opposé de là où avait jailli la flamme. Eiko fut surprise mais, prudente, elle ne le suivit pas.

[Akogare] – Ma grande, j’ai faim.

Eiko sourit sans répondre. Akogare était mauvais joueur, quand il voyait la défaite se profiler, il essayait toujours de s’esquiver. C’était sa lâcheté à lui. Parfois, il pouvait l’assumer avec force et même la revendiquer. Mais dans ces entraînements il trouvait la défaite totalement répugnante.

Le shinobi se mut de telle façon à se rapprocher de la jeune femme. Elle le perçut, sans toutefois essayer de le contrecarrer.

[Akogare] – Je sais que tu as des gâteaux sur toi. Je t’ai vu en prendre chez toi.

Eiko fit de son mieux pour retomber à terre sans faire de bruit. Elle sursauta et tenta de se redresser, mais une main ferme la retint à la taille.

[Akogare] – Hé.

Les doigts du shinobi s’arrêtèrent sur la sacoche de la jeune femme. Il se saisit de deux gâteaux et recula d’un pas. Il tendit le premier à sa compagne qui le prit, à contrecœur. Elle s’assit par terre.

Akogare avait déjà finit le sien quand il rejoint Eiko.

Ils reprirent leur entraînement qu'ils entrecoupèrent de - trop - nombreuses pauses. Finalement, Akogare essuya son front suant et se recula, une main dressée devant lui. Eiko descendit de l'arbre sur lequel elle était perchée et le regarda, interrogative.

[Akogare] - Stop. J'ai envie de marcher.

Eiko eut une moue boudeuse.

[Eiko] - Ca t'écorcherais de dire que je t'ai fatigué ?

Sans lui accorder plus d'attention, Akogare s'éloigna, sachant en outre que la jeune femme la suivrait - hé, que faire d'autre dans une forêt que suivre le seul beau garçon ? Il leva néanmoins une main en l'air et souffla, suffisament fort pour qu'elle l'entende.

[Akogare] - Non Eiko, je n'aime pas les mensonges. Pas mêmes les mensonges polis.

Eiko manifesta son mécontentement en le privant de sa présence. Ce en quoi Akogare lui fut gré, il put tout à loisir essuyer les gouttes de sueurs qui perlaient à son visage et étirer ses vêtements collants d'une journée trop longue. Tout occupé à faire sa toilette - qu'il tentait de rendre discrète - il n'aperçut pas tout de suite la forme acroupie dans les fourrages. Il fronça les sourcils, se pencha en avant puis se permit une ombre de sourire.

[Akogare] - Hey !

Il était encore un peu loin mais préféra prendre les devants. Il lui semblait reconnaître la silhouette générale, quoique c'était surtout l'attitude qui l'avait alerté. Akogare combla les derniers mètres qui le séparaient de son interlocuteur et inclina brièvement la tête vers lui, contempla sa prise et ne put empêcher ses lèvres de s'incurver.

[Akogare] - Chez moi, on a fait une grande avancée. On a inventé le sandwich. C'est incroyable : tu le prépares, puis tu le manges quand tu as faim.

Il hocha la tête et poursuivit.

[Akogare] - Je t'en proposerais bien un, mais j'ai tout mangé. C'est quoi en plus, cette carcasse ?

Il s'approcha sans laisser à Oroken le temps de parler et siffla, admiratif.

[Akogare] - Renard ? Ca se mange ? Mmh.

Ses yeux rencontrèrent les siens.

[Akogare] - Tu as des goûts étranges.

[Kyuza, je prends la suite. Tu m'excuses hein ^^. Normalement je préfère l'ordre des posts mais bon cette fois ci..]

Oroken galérait avec son gibier comme un étudiant pouvait peiner avec un problème de mathématiques. Sa prise était d'aspect peu imposante mais lorsqu'il s'agit de soulever le corps inerte de la bête gisante, le poids avait semblé décuplé.

Légèrement penché, proche des buissons, l'étudiant était dominant par rapport au cadavre qu'il contemplait de haut. Il le tournait et retournait en tout sens avec son regard afin de trouver la manière la plus efficace, et surtout la moins fatiguante, de regagner l'aire d'entraînement. Certes, il pouvait paraître bizarre qu'un gaillard comme Oroken ne se débrouille pas vraiment dans cette situation, cependant il aimait optimiser les choses.

Sa reflexion fut brisée par une voix qui l'avait interpellée au loin. Il pensa d'abord à Kyuza mais se dit ensuite qu'il n'avait rien à faire ici. Pourquoi aurait-il suivi Oroken? Avant même que la question ne soit terminée dans l'esprit du jeune homme, la personne qui avait appelé arriva juste derrière.

Si on le lui avait dit, il ne l'aurait pas cru. Croiser ce même chuunin, qui avait été désagréable au début de leur première rencontre et qui avait finalement laissé une si bonne impression, au milieu de la forêt donnait à Oroken une sensation bizarre. Il regarda Akogare s'approchant de la bestiole morte et feintant un sifflement admiratif. Le Hyuuga se permit même une petite boutade avant de poser une question à laquelle le jeune Konomura était plus ou moins préparé.

[Akogare] Renard ? Ca se mange ? Mmh... Tu as des goûts étranges.

Oroken baissa les yeux une nouvelle fois vers la bête, fronça légèrement les sourcils et revint sur Akogare. Il le regarda un petit instant sans ne rien dire et brisa le silence de cette voix toujours relativement froide.

[Oroken] Si je m'attendais à vous voir ici... Sinon pour ça, ca s'explique facilement. C'est le résultat d'un programme improvisé. Je me serai bien gardé de chasser du renard ou même quelque autre animal.

Pour ce qui est du goût... Je n'en ai mangé qu'une fois et c'était en sauce. Je n'ai jamais essayé d'en faire griller avec un feu.

Comme s'il estimait qu'il était temps d'agir, avec ou sans bonne façon de transporter le butin, Oroken s'approcha du renard mort et attrapa les pattes avant pour les porter jusqu'à ses épaules. La position était peu confortable mais il fallait faire avec.

[Oroken] Quitte à aller jusqu'au bout de l'improvisation... Ca vous intéresse du renard pour le dîner? Auquel cas vous pourriez m'aider à le transporter jusqu'au feu...

Ca ne me dérangera pas de partager un morceau pareil, puisque niveau quantité il y en a bien plus que pour trois...

Dans sa position presque ringarde mais qu'il conservait avec beaucoup d'impassibilité, Oroken s'était légèrement approché d'Akogare et s'était retourné comme pour lui présenter le menu. Il le regarda avec une légère interrogation dans les yeux comme pour compléter ses dires.

A dire vrai, Akogare se demandait toujours si le renard était comestible. C'était, certes, de la viande mais tout de même, était-ce une excuse suffisante ?

[Akogare] - J'ai bien mangé, merci.

Il posa sa main au niveau du cou de la bête, et d'un oeil vérifia l'emplacement de ses blessures. Il avait pu expérimenter au fil des ans que le sang était un liquide qui ne se lavait pas très bien. Et une trace sur sa tunique ferait de très mauvais goût. Il leva l'animal d'une main et le déposa sur son épaule, la gueule du renard rebondit sur son omoplate. Il prit une pose faussement héroïque, un sourire aux lèvres.

[Akogare] - J'ai toujours eu un corps destiné à être gravé.

Eiko sauta à ses côtés et le gratifia d'une chiquenaude sur l'épaule.

[Eiko] - Ce n'est même pas toi qui l'a tué.

Akogare écarta la remarque d'un vague geste de la main. Il se tourna vers Oroken et désigna la jeune femme.

[Akogare] - La politesse n'est pas l'une de ses qualités. Elle tente de compenser par sa répartie douteuse. Je te présente Eiko, Chuunin.

Il ne dit rien sur ses compétences car, comme il l'avait dit, il n'aimait pas mentir. Et il ne pouvait nier - même en déployant des trésors de mauvaise foi - qu'elle était bonne, voire même meilleure que lui. Il attribuait cela à l'âge, persuadé que l'expérience jouait pour beaucoup dans la compétence.

[Eiko] - Enchantée !

Elle inclina doucement la tête vers lui sans le quitter des yeux puis revint vers Akogare. Celui-ci ne jugea pas follement néssecaire de préciser quelle était la nature de leurs rapports et ce pour une raison très simple. Pour lui, s'il évoquait la question, cela revenait à se justifier. Or, il n'y avait aucune justification à avoir. Il interrompit sa pensée en se demandant si là, il ne tentait pas de se justifier à ses propres yeux.

Généreusement, il rejetta toutes ses questions sur le dos de la fatigue.

[Akogare] - Hmm, ton camp ?

Visiblement, ce n'était pas tout le monde qui se laissait enchanter par la découverte des nouvelles choses. En tout cas, Akogare ne semblait pas vraiment emballé par la viande de renard. Oroken ne souligna pas plus la chose et se contenta de regarder le Chuunin faire de l'humour en prenant une pose stupide. L'étudiant ne réagit pas, même s'il se put qu'il apprécie la blague, il n'avait pas eu ce réflexe si naturelle qu'ont les autres, rire ou sourire.

*Décidément... L'improvisation entraîne bien des choses.*

Oroken avait été un peu surpris de l'arrivé d'une fille, une Chuunin du village selon le Hyuuga. Elle tenta une pique sur Akogare qui la dévia relativement bien en enchérissant. Pour une entrée en scène, c'était plutôt original selon l'étudiant. La chuunin ennonça une brève forme de politesse à laquelle seul un léger signe de tête fut réponse. L'envie de se présenter était peu présente, au pire, si elle souhaitait vraiment connaître l'identité du jeune garçon elle pouvait toujours la demander. Sinon, Akogare pouvait s'en charger lui même comme il venait de le faire.

[Akogare] Hmm, ton camp ?

Oroken tourna la tête dans une direction et y tendit le bras brièvement avant de rattraper la patte qui glissait de son épaule. Après quoi il se tourna plus ou moins vers les deux autres et ajouta avec cette même voix peu chaleureuse.

[Oroken] C'est à peine à trois cent mètres environ. Si vous vous joignez à nous - à Eiko - ça fera quatre. Mais bon nous avons quand même un beau repas...

Suivez moi, il ne faut pas trop se faire attendre.

Sans réellement attendre de réponse, Oroken se mit en marche vers l'endroit qu'il avait vaguement indiqué. Il se demandait la tête que ferait Kyuza quand il le verrait revenir de la chasse. Certes il avait du bon gibier, mais il ramenait aussi pas mal de monde.

*Remarque... Il a l'air de bien aimer ça lui, le contact social.*

Akogare emboîta le pas d'Oroken. Il n'essaya pas de rattraper l'étudiant et se contenta de la proximité d'Eiko.

[Akogare] - Oui, oui, ne pas se faire attendre.

Il se remémora une ligne qu'il avait lue il y a quelques années, au sujet d'un guerrier qui pour remporter un duel, s'était efforcé d'arriver plusieurs heures après l'heure prévue. C'était très ingénieux. Mais sans doute qu'il n'était pas lieu ici de se battre avec celui - cet être énigmatique - qui les attendait.

Akogare se demandait si c'était un gradé. Il s'empêcha de soupirer. S'il s'agissait d'un professeur, toutes les chances du monde que ce soit un moralisateur ennuyeux. Bien sûr, cette perspective n'était pas totalement négative : Akogare adorait jouter avec les moralistes ennuyeux. C'était amusant quoique, à terme, l'ennui déteignait sur les propos échangés. De ce qu'il avait pu voir - il ne s'était jamais intéressé en profondeur à la question - l'équipe enseignante était très éclectique : les jolies femmes côtoyaient les moins gracieuses, les rigides allaient de pair avec les feignants et les ennuyeux, de n'importe quel sexe, régnaient sur une partie du village.

D'une façon générale, Eiko était bien plus au clair de ce qu'il se passait dans l'Académie de Konoha. c'était son goût pour l'intrigue, peut-être, qui la poussait à s'intéresser à de telles choses.

Ou bien cela pouvait être un étudiant. Un compagnon d'entraînement. Akogare sourit à la pensée que peut-être il venait d'interrompre un rendez-vous galant dans les bois. Après tout, ce n'était pas lui qui avait insisté pour venir porter un renard fraîcement décédé dans un campement.

[Akogare] - Tu as déjà mangé du renard ?

Eiko lui jeta un coup d'oeil puis secoua la tête.

[Akogare] - Tu as déjà eu du renard sur toi ?

Elle réitéra son geste.

[Akogare] - Tu as déjà menti ?

[Eiko] - Jamais.

[Akogare] - Ah, tu viens de fêter ton premier.

Il ne la laissa rien ajouter et reprit, à l'attention d'Oroken.

[Akogare] - Vous n'êtes pas prêt de manger. Tu vas le dépecer ? Tu pourras donner la fourrue à Eiko. Ca s'ajoutera à sa collection macabre.

Pendant que les trois personnes marchaient, Oroken se contentait de garder le silence. Il ne pouvait s'empêcher de penser combien c'était étrange de se retrouver dans une situation pareille. Un renard sur le dos, un étudiant qui l'attendait à un petit camp, deux Chuunin qui le suivaient jusqu'à ce qu'ils atteignent leur destination.

Akogare avait posé plusieurs questions à Eiko qui ne répondit que par des signes, aussi, le jeune Konomura ne put savoir ce qu'elle avait dit, et de toutes évidences ça lui était un peu égal puisqu'il ne la reverrai sûrement pas par la suite.

Après bien peu de temps, ils arrivèrent à une petite rangée de buissons plutôt bien organisée comparée au fouilli de la forêt. Akogare s'autorisa une légère boutade à l'égard d'Eiko. Ce qu'il avait dit juste avant n'était pas tout à fait faux. Le temps de le dépecer, la faim aurait sûrement rongé l'estomac du garçon et celui des convives si toutefois ils souhaitaient prendre part au repas. Oroken répondit au Hyuuga par un simple digne de tête affirmatif puis il passa la rangée de buissons avant d'annoncer à l'attention de Kyuza

[Oroken] Me revoilà... J'ai fait une ou deux rencontre en chemin. On risque de reprendre à peine plus tard pour l'entraînement.

Il acheva sa phrase et posa l'animal au sol. Il déposa trois shuriken non loin du feu et entama la fourrure du renard avec le quatrième qu'il avait gardé en main.

*Pfff... quel con, je vais en avoir pour cent ans au moins.*

Le jeune ninja s’était assoupit tranquillement contre un arbre avec un cigarette à la bouche. Son repas était finit et c’était l’heure de la sieste. Ses pensés allaient ça et là sans avoir de sujets précis, partant d’un point pour aller vers un autre totalement différent. Si on lui demandait à quoi il pensait, il n’aurait su répondre correctement.

[Oroken] : « Me revoilà... J'ai fait une ou deux rencontre en chemin. On risque de reprendre à peine plus tard pour l'entraînement. »

Kyuza ouvra les yeux et se trouva désemparé ne savant trop ce qu’il se tramait. Lui qui pensait être tout seul avec Oroken, il le vit revenir avec deux inconnus. Mais le jeune homme reprit son calme pour ne pas mettre mal alaise leurs invités.
Le shinobi se leva tout en s’essuyant le pantalon qui était maculé d’herbes et de brindilles. Ensuite il regarda les deux étrangers. Il y avait deux chuunins. A la suite de cette remarque, il eu comme un pincement au cœur, il avait devant lui sont objectif. Mais ce sentiment se transforma en un autre : Qu’est-ce qu’ils foutaient ici ?

*Boaf, toutes question à une réponse, il suffit juste d’attendre le bon moment. Commençons par les bonnes manières.*

Kyuza regarda le premier ninja. C’était un chuunin…qui avait quelque chose de louche aux yeux du jeune garçon, mais qu’il ne savait trouver.
Il le regarda et tout en lui disant bonjours il inclina la tête avec un sourire, signe de respect.

« Bonjour à vous. »

En tournant la tête il remarqua qu’il avait déjà oublié la fille.

« …Et ainssi qu’a vous aussi. Je m‘appel Kyuza enchanté. »

Discrètement il écrasa sa cigarette, pour ne pas faire mauvaise impression.
Ensuite il regarda son camarade ainsi que son trophée. Un petit rire lui échappa.

« Voilà donc t’as prise ? »

Il la regarda de bas en haut et haussa les épaules. Puis il se dirigea vers ses armes.

« Belle prise…en plus je vois que tu ne m’as pas paumé un shuriken, c’est gentil.
Au fait j’ai déjà mangé, donc si tes invités veulent ma part, je leur en fais grâce. »

Il fit signe au deux gradés de ce servir si ils le voulaient.

*Ho et puis merde, je vais pas me priver de fumer, je crois que j’ai prouvé que l’entraînement et le plaisir étaient compatibles.*

Le jeune shinobi s’assit près du feu qu’il avait préparé avant leur arrivé et s’alluma un cigarette.
N’aimant pas les blancs de conversations il l’entama.

« Et sinon puis-je savoir votre venue dans notre piètre retraite ? »

Akogare se passionnait pour ses ongles, il se disait déjà qu’avant de rentrer il faudrait qu’il fasse un détour histoire de les manucurer soigneusement. Il ne déclina pas son identité, et laissa Eiko se charger des présentations. Chacun son tour.

[Eiko] – Je suis Eiko Okabe et voici Akogare Hyuuga.

[Akogare] – Enchanté.

Le jeune homme redressa les yeux et ignora le spectacle d’Oroken dépeçant cette malheureuse bête. La politesse aurait certainement voulue qu’il propose son aide, voire qu’il prenne une part de ce repas. Mais décidemment, il n’avait pas faim et sa curiosité n’était que rarement excitée par des mets gastronomiques.

[Kyuza] – Et sinon puis-je savoir votre venue dans notre piètre retraite ?

Akogare hocha la tête solennellement.

[Akogare] – Tu peux oui.

Il sourit mais n’ajouta rien. Eiko se sentit obligée de fournir des précisions.

[Eiko] – Nous nous entraînions, mais Akogare était trop fatigué pour continuer. Et comme il ne voulait pas avouer que j’étais plus forte que lui, il a décidé de cesser le combat. Ce qui nous a conduit ici.

Akogare rit doucement et se tourna légèrement vers la jeune femme. Il ne dit lui rien mais jeta un coup d’œil à Kyuza puis à Oroken, après quoi il demanda.

[Akogare] – Vous avez passé l’après-midi à vous entraîner tous les deux ?

Il se demanda si cela n’était pas mieux de s’entraîner avec un partenaire du même sexe, mais finalement, il se dit que dans ce domaine-là, les vices de chacun se retrouvaient chez les autres. Y compris la mauvaise foi chronique et maladive d’Eiko.