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 Demeure Hyuuga : Akogare

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Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptySam 24 Déc - 18:29

Rappel du premier message :

L'endroit où habite Akogare est une grande demeure où vit l'ensemble de sa famille proche. Elle est assez traditionnelle, est preque aussi ancestrale que le Clan Hyuuga lui même.
Beaucoup de chambres, chacunes manies de shoji, et une cuisine compose le gros des pièces.
Hormis la demeure proprement dites, c'est à dire les pièces qui la composent, une grande cours occupe la partie centrale. Elle sert principalement aux entraînement familliaux, mais elle est également utilisée lors des moment de repos, du fait de son calme et de son cadre enchanteur. La cours ouvre sur la porte principale d'entrée.

C'est par cette même entrée qu'Akogare se traîne aujourd'hui. Appuyé contre la cloison, il titubait vers la cours. Son Père était assis sur le parapet en bois, un service de thé prêt de lui.
Levant un sourcil en voyant son fils, il se leva et s'approcha de lui. Il donna à Akogare un bras sauveur, sur lequel le jeune Hyuuga s'appuya avec tout ce qui lui restait de forces.

Un sourire éclaira néanmoins le visage de Kibishisa
[le père] alors que celui-ci conduisait Akogare dans sa chambre, en voyant à quel point son fils travaillait dur pour son apprentissage. Il le déposa sur son futon, puis s'en alla en prenant soin de fermer la porte.
[Kibishisa]*Bonne nuit, Akogare*

Alors qu'il rejoignait sa place où l'attendait le service à thé, son sourire ne l'avait pas quitté.
Il était fier des progrès de son fils. Il était fier de son fils.


Dernière édition par le Lun 13 Aoû - 17:47, édité 1 fois

AuteurMessage
Jiraiya
Mort
Jiraiya


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptySam 28 Jan - 23:28

[ C'est si beau... Pas cool snif ]
[ Akogare: +50XP RP - Byakugan Appris. ]
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 10 Fév - 21:59

[Message à Hinata : Ce n'est pas notre RP, pour le moment. Il viendra juste après ^^.]
[C'est l'introduction de l'Anniversaire.]

Les changements interviennent lorsque l’on s’y attend le moins.

En quelques secondes, Akogare avait tourné le dos à toute une vie, tourné la page d’un immense livre, celui de sa jeune vie. Etrangement, cela n’était pas parvenu à lui faire peur. Non, il était trop occupé à savourer l’instant présent, son esprit complètement fermé à toute autres activités.
Il était incapable de bouger par lui-même. San l’avait porté sur un matelas, qu’elle avait déposé au sol.
Le Hyuuga ne sentait pas ses côtes lui mordre les flancs, il ne sentait pas les multiples ecchymoses agresser chaque parcelle de son corps.
Seul lui restait le goût sucré des lèvres de San.

Akogare était resté sur le matelas de longues heures durant. Il ne parvenait pas à s’endormir, malgré l’épuisement qui harcelait ses muscles, et son corps en général. San lui avait sourit, passant sa main dans ses cheveux, puis elle avait quitté la pièce, lui chuchotant quelques mots à l’oreille. Son souffle chaud l’avait fait frissonner de plaisir.
Le jeune homme se fit laver son front ensanglanté, San lui passant doucement un chiffon humide. Son arcade sourcilière saignait encore un peu, elle y appliqua délicatement un pansement.
Même si elle souriait, et que la joie pouvait clairement se lire dans la pupille de ses yeux, elle ne pouvait s’empêcher de craindre le pire. Akogare avait une respiration très irrégulière, et ses côtes risquaient de s’enfoncer dans l’un de ses organes. Si il ne pouvait pas s’endormir, se n’était pas seulement par excitation, mais surtout parce que la douleur le lui interdit.
De plus, le Hyuuga était encore trop faible pour survivre à une nouvelle opération médicale. De temps à autre, son visage était traversé d’une éphémère grimace, alors qu’il se mordait la lèvre.

L’adolescente avait pansé ses plaies, empêchant le sang de quitter le faible corps de son Hyuuga. Cependant, elle n’était pas médecin, et soigner les blessures internes risquait d’être extrêmement délicat. Akogare l’a fixait sans qu’elle ne s’en aperçoive, trop occupée à réfléchir sur la meilleure façon de procéder.


[Akogare]"Ne t’inquiètes pas."

Sa voix était très basse, à peine un murmure. San releva la tête, le dévisageant. Elle essaya de sourire, et le Hyuuga posa une main sanglante sur celle de la jeune fille. En lui serrant tendrement les doigts, elle sourit.
L’adolescente se coucha à ses côtés, et colla sa tête contre celle de son ami. Elle était encore hésitante de la manière de se tenir, ne sachant pas trop si Akogare avait souvenance de ce qu’il s’était passé entre eux, ou pire encore, si il y attachait une quelconque importance.


[San]"Il faudra qu’un médecin passe te voir."

Akogare grogna. Ses yeux s’étaient fermés et sa respiration s’apaisait, quoique toujours dangereusement saccadée. Le sommeil le prenait, et il ne pouvait plus y résister. Il essaya de murmurer une réponse, mais cette dernière se perdit dans sa gorge, ne laissait s’échapper qu’un son inarticulé
San patienta, rayonnante. Elle déposa un léger baiser sur la joue du Hyuuga, avant de se relever lentement. La jeune fille espérait que son sommeil serait calme, et qu’il ne bougerait pas. Elle préféra attendre de voir le tour que prendraient les choses.
Tout en s’étirant, San passa en revue la pièce.
Complètement dévastée. Des traînées de sang, des couvertures et coussins déchirés, une chaise brisée, et plusieurs étagères jetées à terre.
L’adolescente se gratta la tête, avant de se mettre en action. Elle n’aurait pas le temps de tout nettoyer, mais au moins en faire un espace vaguement habitable.
Tout en s’exécutant, la jeune fille ne pu réprimer un frisson. San avait vu ici des images terribles, violentes, horribles. Elle avait vu Akogare se frapper la tête contre le sol, complètement ravagé par la douleur qui lui dévorait le corps. Tout au long des heures qu’avait duré le calvaire, la jeune fille avait du s’assurer qu’il ne se tue pas.
Et ce fut loin d’être évitant.
Il faisait nuit depuis un moment, et elle ne se rendit compte que maintenant qu’elle était épuisée. Elle revoyait dans son esprit Akogare sur le dos, gémissant, enfonçant ses ongles dans le sol en bois et tentant de reculer. San sourit intérieurement. A ce moment là, de grosses larmes coulaient déjà depuis un moment le long de ses joues. Voir la personne qu’elle aimait souffrir, et se sentir totalement impuissante à lui venir en aide l’anéantissait.
En désespoir de cause, elle s’est approchée de lui, laissant son cœur prendre les commandes de ses gestes. Elle s’est penchée sur le corps frigorifié du Hyuuga, et l’avait embrassé une première fois. Sous ses doigts, sous ses lèvres, elle avait senti un peu de vie revenir dans le corps de son ami.
Et elle avait renouvelé son baiser.
Son sourire s’élargit, lorsqu’elle sentie à nouveau la sensation des lèvres d’Akogare qui lui répondaient.

Mais était-ce conscient, ou non ? Sans doute qu’à ce moment là, le jeune Hyuuga était trop épuisé, trop hagard, pour se rendre compte de se qu’il se passait.
Une désagréable boule glacée se formait dans son esprit, puisant sa force dans le doute de San, qui s’alimentait lui-même au fil des secondes.
Elle installa son menton entre ses mains, ses coudes reposant sur ses genoux, soudainement abattue par la nouvelle.
Un instant, elle avait cru bon de rêver un peu.
Ses yeux ambrés perdirent de leur teinte et de leur brillance, se faisant doucement à cette cruelle vérité.
Tout d’un coup, sa joie de vivre avait été soufflée, toute la motivation qui la faisait tenir debout s’évanouie, en pensant qu’elle ne sentirait plus la pression des lèvres d’Akogare contre les siennes.
San soupira doucement, en se redressant, s’appuyant contre la chaise.
Après tout, toute chose à une fin, même les plus courtes.


______________________________________________________

Des bruits de pas dans l’escalier firent se retourner Nanki. Il découvrit une San complètement épuisée. Elle chancelait vers lui, et rapidement il se plaça à ses côtés pour lui offrir un bras salvateur. Nanki l’aida à s’asseoir, et la dévisagea avec inquiétude.
Sa sœur lui sourit tristement, et il sentit son cœur se serrer un peu.
Il n’avait aucune idée de se qu’il s’était passé en haut.


[San]"Il est vivant. Enfin, il n’est pas mort."
Il hocha la tête, mais la fixait toujours avec insistance, ses yeux balayant diverses surfaces du corps de sa soeur. En fait, San n’avait pas eu le temps de se regarder dans un miroir, et n’avait prêté aucune intention à ses propres blessures.
Ses vêtements couverts de sang parlaient pour elle.
Celui d’Akogare se mêlait allégrement au sien. D’ailleurs, la majeure partie venait du garçon.
Pendant plusieurs heures, San avait du lutter contre le Hyuuga. Parfois, ce dernier lui donnait un coup, ne mesurant pas sa force et l’envoyant s’écraser contre un mur. Une étagère avait manqué la broyer, alors que son ami l’avait envoyé dedans par inadvertance. Aveuglé par la douleur, il ne devait plus faire attention à ce qui l’entourait.
Elle avait quelques difficultés à se mouvoir également, plusieurs ecchymoses recouvrant ses jambes et son ventre.
La jeune fille avait les yeux braqués au sol, pensive. Son frère ne troubla pas son silence. Il était clairement visible que San était profondément troublée, et il la comprenait. Elle était restée près de huit heures enfermées avec Akogare, devant presque se battre contre lui d’après son état chaotique.
Un instant, elle croisa son regard. Sa bouche s’ouvrit, mais se referma aussitôt, comme si elle était revenue sur son idée initiale. Nanki accepta son choix d’un sourire simple, avant de se relever.


[Nanki]"Thé ?"

Un vague grognement pour toute réponse, il commença son travail. Il l’entendit se relever, et jeta un coup d’œil par-dessus son épaule. Elle était à la fenêtre, observant la rue sombre et vide. Nanki fronça les sourcils. San n’avait vraiment pas l’air bien. Mais après tout, il fallait sans doute rapprocher sa déprime à la situation d’Akogare. Depuis quelque temps, il la voyait changer. Elle rendrait joyeuse et riante après avoir passé la journée avec "quelqu’un", comme elle disait à l’époque. Il y a quatre jours. Au début, Nanki avait soupçonné une relation amoureuse avec un inconnu, ce qui avait le don de lui porter sur les nerfs. Et quand il avait appris que c’était un Hyuuga, son cœur avait failli s’arrêter. Sa sœur, avec un Hyuuga ?
Heureusement, San l’avait rassurée bien vite.

Alors que l’eau bouillait, il s’approcha également de la fenêtre, posant sa main sur le dos de San. Elle tressaillit au contact, tournant un regard intrigué vers lui.


[Nanki]"Qu’est-ce qu’il se passe San ? Tu devrais aller dormir un peu."

[San]"Je vais bien."

Nanki frotta le dos de sa sœur distraitement.

[Nanki]"Non. Non tu ne vas pas bien.

En effet, c’était un mensonge. La tempête glaciale qui se démenait en elle était tellement violente qu’elle ne parvenait même plus à la cacher.
Elle hocha la tête, complètement perdue. Nanki la prit par le bras, et l’amena au canapé. San se laissa choir dedans, et s’y recroquevilla instinctivement, repliant ses genoux à sa poitrine.
De mémoire, jamais Nanki n’avait vu sa sœur aussi abattue. Ill une passa une chaude couverture dessus, et lui passa la main dans les cheveux.
Désireux de préserver son intimité, et de la laisser à sa peine évidente, il repartit dans la cuisine.

Seule, San pu libérer la tristesse qui menaçait à chaque instant de la submerger. Elle sentit ses larmes couler sur sa joue, lentement, doucement, se laissant mourir au coin de ses lèvres, leur goût amer et salé lui parvenant à nouveau.
C’était des pleurs silencieux, alors qu’elle réprimait tout sursaut, qui l’aurait fait définitivement vaciller.
C’était en soi inexplicable. Elle n’était sûre de rien, et pourtant la seule pensée que ces quelques secondes de bonheur fussent des rêves révolus la faisait sangloter.

Mais après tout, l’amour en lui-même est plus ou moins inexplicable.


Dernière édition par le Dim 26 Fév - 18:46, édité 2 fois
Akogare Hyuuga

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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 10 Fév - 21:59

La première chose qu’elle ressenti, se fut son bleu à l’omoplate. A l’aube de son réveil, elle peinait à rassembler ses pensées. Mais bien vite, tout fut remis en place, et un voile de mélancolie repassa sur son visage.
Elle sourit, en se souvenant de comment le bleu qu’elle arborait désormais à l’épaule avait été fait. C’était la tête d’Akogare qui lui était rentrée dedans, alors qu’elle se relevait à peine d’une chute.
Akogare.
Son seul nom la fit frissonner. Finalement, San avait réussie à s’endormir, après plusieurs heures de sanglots muets. Mais aujourd’hui elle ne se sentait pas la force de pleurer.
L’adolescente s’étira, toujours allongée.
Malgré son repos, elle ne se sentait pas mieux. Et pire, la fatigue ne la quittait pas.
Une voix qu’elle connaissait bien s’éleva.


[Nanki]"Je suis allé à l’Hôpital. Une équipe est venue pendant que tu dormais."

San se tourna vers la où provenais la voix. Il avait le visage parfaitement sérieux.

[Nanki]"Ils ont soignés les blessures internes d’Akogare, il est tout à fait hors de danger. J’étais avec eux."

Avec plaisir, il vit un sourire illuminer le visage de sa sœur. La nouvelle était très bonne, car à vrai dire, même elle avait à un moment douté de la survie du Hyuuga. Nanki ne s’assit pas loin d’elle, et continua à lui rapporter les paroles des médecins. Akogare avait perdu six côtes, soit la moitié. Cependant, son sang ne s’était pas trop écoulé, « à peine » un quart.
Le chakra des médecins avait restauré l’état normal des os, et fermé les plaies que le garçon s’était fait en ce tapant contre divers objets.
Il ne lui cacha pas que l’expérience avait été particulièrement pour le Hyuuga.


[Nanki]"Mais reposes toi maintenant. Les médecins ont dit qu’il le fallait."

Il n’y eut qu’une chose que Nanki garda pour lui. Durant la période qu’avait duré l’opération, Akogare avait trouvé la force de crier et de se débattre, malgré sa faiblesse et sa voix cassée. Il ne pouvait plus prononcer de mot, ou de phrases complètes. Plus qu’un bruit, un nom revenait toujours.
Ce nom, c’était celui de sa sœur. Ce nom, c’était San.

Nanki la regarda se renfoncer sous la couverture. Il était encore très tôt, le soleil était loin d’être levé complètement. Sa mère était partie en cours de nuit, et son père n’était simplement pas rentré. Ce n’était pas rare, et le jeune homme avait pris l’habitude de l’ignorer.
Il monta les escaliers avec lenteur, toujours inquiet pour San, même si il l’avait vu reprendre quelques couleurs.
Il fit glisser la porte, et rentra dans la chambre. Nanki avait fini de la ranger, ou tout du moins, de la remettre en ordre. Sur le matelas déposé au sol, était étendu Akogare, qui fixait le plafond. Ce dernier tourna la tête vers le nouvel arrivant, adressant un bref sourire à Nanki. Le Hyuuga ne pouvait pas encore très bien bouger, et pour lui éviter des souffrances inutiles, il avait été laissé à terre. Nanki s’agenouilla à côté de lui, vérifiant les bandages qui entouraient le torse du garçon. Pas que le torse d’ailleurs, la plus grande surface de son corps était protégé par plusieurs couches de bandages.
Nanki savait qu’il fallait éviter de le faire parler, surtout au vu de l’état lamentable de sa voix.


[Nanki]"Qu’est-ce qu’il y a eu avec San ?"

Akogare dévisagea son interlocuteur. Il ne gardait que quelques souvenirs brumeux de la veille, cependant, jamais il n’aurait pu oublier ce qu’il s’était produit à la fin.

[Akogare]"Quelque chose. N’importe quoi. Mais quelque chose de bien."

Nanki haussa les sourcils devant cette obscure réponse. Puis finalement, il sourit. Akogare souhaitait juste éluder la question, et il ne lui en voulait pas. Chacun à droit à ses secrets, et probablement que là n’était pas ses affaires. Il fut étonné d’entendre à nouveau là voix du faible Hyuuga.

[Akogare]"Elle va mal ?"

De l’inquiétude perçait dans sa voix, aussi faible et irrégulière soit elle, elle ne parvenait pas à cacher ce son. Nanki chercha le regard blanc d’Akogare. Il hocha lentement la tête, avant de souffler.

[Nanki]"Elle a pleuré hier. C’est rare que je la voie pleurer."

Akogare retomba sur le matelas, opinant imperceptiblement la tête. Il poussa un soupir, et Nanki fut rassuré de ne pas repérer à nouveau les soubresauts qui l’agitaient hier lorsqu’il faisait de même.
Le frère de San avait toujours un œil rivé sur le Hyuuga, et il pu voir quelque chose qui était resté caché au plus profond de sa pupille, sans jamais la quitter tout à fait. Il sourit en reconnaissant cette étincelle.
Celle de la détermination.


Nanki après s’être assuré de quelques menues choses que lui avaient recommandé les médecins, sortit de la chambre laissant Akogare se reposer.

Aujourd’hui, il avait treize ans.

Cela l’avait frappé soudainement, alors qu’il regardait rêveusement les planches du plafond. Il se demandait si quelqu’un lui souhaiterais. Souriant, il savait que c’était peu probable. Loin de sa famille, cela lui enlevait déjà de sérieuses chances. Enfin, Akogare avait d’autres choses à gérer pour le moment.
Il était heureux de constater que la majeure partie des douleurs physiques étaient parties. Seuls lui restaient les bleus des chocs, et les plaie externes. Car en vérité, c’était surtout ses côtes qui l’avaient plongé dans ce supplice. Le Hyuuga avait eu le malheur d’être éveillé pendant les soins, et jamais il n’aurait cru que cela faisait si mal de se faire recoller une côté. Il avait failli s’évanouir derechef, sans doute au vu de sa fatigue avancée.
Mais pourtant, il avait toujours l’impression d’avoir une coquille vide en guise de corps. Ce dernier ne répondait à aucun de ses commandements, sauf ceux qui concernaient la tête, et les muscles du cou.
Il sentait en lui une masse évoluer, une sensation presque liquide la précédant. Cette masse semblait explorer chacun des recoins de son anatomie, avant de se loger dans son esprit, et de disparaître totalement.
Décidemment, son Byakugan était bel et bien actif.
Sous une forme sans doute différente pour le moment, mais d’un autre côté, il n’était pas apparu normalement. C’est comme pour un accouchement. Le rapprochement le fit sourire secrètement, même si il n’était pas dépourvu de sens.
La révélation de son Byakugan avait été assistée, et extrêmement douloureuse. Un frisson l’agita, lorsqu’il sentit à nouveau le froid glacial de la mort lui souffler au visage.
Cette révélation avait était sanglante, et bruyante.
Mais plus que tout, et là Akogare devina son cœur se resserrer, son Byakugan était le fruit d’un amour entre deux êtres.
Il aurait voulu lui dire, il aurait voulu sentir son souffle chaud contre sa gorge, sentir ses lèvres contre les siennes, et par-dessus tout, il voulait aller la rassurer, la réconforter quelque soit son mal.
Akogare ne souhaitait pas la laisser seule. Pas si tôt. Pas aujourd’hui. Pas pendant un jour qui représentait tant pour lui. Il ne voulait pas le passer seul.

Elle le lui avait promis.
Akogare Hyuuga

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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 10 Fév - 22:00

Akogare laissa une heure s’écouler. Plus le temps passait, et plus son angoisse augmentait. San allait t’elle si mal ? Il ne gardait qu’une poignée de souvenirs, qui comme des flashs venait alimenter son imagination. Peut-être l’avait il blessé ? Physiquement, voir moralement ?
Comment avait-il pu lui faire ça ? Alors qu’il avait juré de la protéger, c’était lui qui la meurtrissait.
Presque contre sa volonté, les muscles de sa mâchoire se serrèrent.
Et son poing également.
C’était le premier mouvement que lui accordait son corps, comme si il était ému par la frustration qui submergeait Akogare.
Frustration de ne pas pouvoir se déplacer, de ne pas pouvoir chercher San.
La torpeur dans laquelle il était plongé se dissipait très lentement. D’ailleurs, il était sur qu’il lui faudrait plus qu’une journée pour qu’elle quitte définitivement son corps.
Le soleil venait de se lever, puissant et aveuglant. Akogare regarda par la fenêtre les quelques rayons qui embrassaient la pièce, la baignant dans une lumière douce et chaude.
Le Hyuuga ne pouvait pas rester là, simplement étendu, en sachant qu’un peu plus loin, la personne qui lui était chère souffrait d’un mal quelconque, que lui-même avait peut-être implanté dans son cœur.
Il respira profondément. Sa tête se pencha vers la porte laissée entrouverte. Un bref instant, juste le temps de se rendre compte de la stupidité de son action, il ferma les yeux.
Parfois, il fallait savoir faire des choses contraires au bon sens, stupides, ou dangereuses.
Akogare roula sur le côté, puisant des forces dans le réceptacle qu’il gardait secrètement fermé, à l’intérieur de sa poitrine.
Il grimaça, tout en grinçant des dents. Apparemment, ses côtes n’étaient pas encore parfaitement recollées, mais il était un peu tard pour y penser.
Son corps ne bougeait pratiquement pas. Qu’il ne le puisse pas, ou ne le veuille pas, cela n’était pas la préoccupation du Hyuuga.
Il l’obligerait à l’écouter.
Au fil des minutes qui s’écoulèrent, Akogare essaya de se lever avec ses mains, mais elles ne répondaient pas. Il était si faible, que cela en était pathétique. Un enfant de deux ans aurait pu le maintenir à terre, sans qu’il ne puisse espérer se défendre. Mais il n’y avait pas d’enfant taquin en vue, il n’y avait que lui, et son corps.
Un duel entre deux volontés différentes, et totalement opposées.
Akogare perçut des spasmes agiter sa jambe droite. Ses muscles se déliaient. Elle se raidit, lui arrachant un grognement. Il ferma ses yeux blancs, maîtrisant son souffle. Son bras gauche répondit à son appel silencieux, en lui permettant un lent mouvement supplémentaire. Il le ramena sous lui, et força dessus pour se remettre à genoux.
Le temps s’écoulait rapidement, semblant rire de sa lenteur affligeante. Des rayons de soleils moqueurs jouaient avec sa peau, l’aveuglant parfois avant de repartir. Mais il en fallait plus pour atteindre le Hyuuga.
Il savait sa jambe droite faible, mais pourtant, il ne pouvait compter que sur elle, et sur le lent soutien de son bras.
Akogare se remit debout, grimaçant sous son propre poids, qui le fit vaciller.
Jamais la porte ne lui avait semblé aussi lointaine, mais pourtant il s’y traîna. Sa jambe gauche était toujours somnolente, se contentant de glisser lourdement sur le sol de bois froid.
Par trois fois, il chuta. Son arcade se rouvrit, un mince filet de sang traversant le pansement déposé par San.
Cependant, les chocs avaient un effet intéressant. Il lui semblait que son autre jambe amorçait son réveil.
De son bras valide, il poussa la porte. Le Hyuuga prêta une oreille attentive aux bruits de la maison, mais elle semblait vide.
Il poursuivit sa route, désormais aidé par son autre jambe, qui ne traînait plus sur le sol comme un poids mort. Akogare stoppa au niveau de l’escalier. A nouveau, des vertiges le prenaient. Il était loin d’aller bien pour le moment, et un mince souffle de vent aurait pu le jeter à terre pour un moment. Sa main se porta à ses tempes. Il lui semblait que son crâne était en feu, et ses jambes s’affaissaient petit à petit.
Le jeune homme tomba à genoux, au bord de l’escalier. Ses yeux étaient assaillis d’éclairs colorés et difformes. Son rythme cardiaque allait en s’accélérant, et lorsqu’il ouvrit les yeux, il eu l’horreur de découvrir que le noir commençait à envahir sa vision. Il suffoquait presque, luttant pour chaque bouffée d’air, et ses muscles lourds ne le trompèrent pas.
Il était en train de s’évanouir.
Akogare garda les yeux ouverts, ne faisant plus aucun mouvement. Dans des cas comme ceux là, il n’y avait pas grand-chose à faire. Simplement, si il tombait inconscient maintenant, la chute dans l’escalier ne lui pardonnerait pas. Sa tête s’alourdissait, tombant vers l’avant. Le noir avait presque recouvert tout son champ visuel, mais Akogare ne baissa pas les bras.
Il resta concentré. Ses vêtements étaient collant, emprunt de sueur, et il pouvait deviner les gouttes lui coulant sur le visage.
Aussi brusquement qu’il était venu, son malaise s’envola. Le Hyuuga pouvait voir la noirceur environnante quitter ses yeux, et ses muscles se décontracter. Il ne bougea pas, encore surpris de la soudaineté de la chose.
Reprenant un tour plus naturel, son cœur ralentit. Akogare poussa un soupir. Décidemment, il était encore terriblement fragile. Mais même ça n’aurait pu le détourner de son but.


__________________________________________________

Comme guidé par son instinct, il n’avait guère fallu de temps à Akogare pour repérer San. S’appuyant sur chacun des meubles qui passaient à sa portée, il s’approcha du canapé.
La jeune fille dormait paisiblement, les paupières closes et immobiles.
Doucement, il s’agenouilla à ses côtés. Il hésitait à la toucher, de peur de la réveiller sans doute. Il laissa sa main posée sur la couverture. Akogare sourit en avisant la fleur de cerisier, toujours accrochée à l’oreille de l’adolescente. Une tâche rouge avait atteint l’une des pétales de la délicate fleur. Mais pourtant, elle dégageait toujours cette douce odeur qui l’avait déjà sauvé de la douleur. Voir pire, mais il préféra ne pas y penser, trop absorber par le visage endormi de San.
Immédiatement, une partie de ses doutes et de ses craintes s’évanouirent.
Elle avait l’air heureuse.
Sans même y penser, et certainement poussé par la fatigue, Akogare posa doucement sa tête sur le ventre de San. Il se levait, et retombait avec lenteur et régularité. Cela le fit sourire, alors qu’il fermait les yeux.
Le Hyuuga avait atteint son objectif, et il était content. Pour rien au monde, il aurait voulu être autre part.
Bercé par la respiration de San, Akogare se laissa aller au sommeil. Juste quelques instants d’un bonheur rare et précieux.
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 10 Fév - 22:00

Lorsque San s’éveilla à nouveau, la matinée était déjà largement entamée. Son esprit fut inexplicablement tourné vers Akogare. Inexplicablement ? Elle sentait un regard posé sur elle. Il y avait aussi cette présence, qu’elle reconnu aussitôt. Se levant sur un coude, San tourna le visage vers le bout du canapé, à quelques centimètres d’elle. Ses yeux remontèrent lentement le long du corps, et enfin, ses yeux croisèrent les siens.
Akogare lui rendit son sourire. De larges cernes dessinaient le contour de ses yeux, mais il était heureux.
Avec toujours autant de précaution, comme si San craignait de se réveiller à chaque instant, elle se releva, se mettant sur les genoux, la couverture tombant à terre.
L’adolescente leva une main tremblante vers le visage souriant du Hyuuga. Elle en effleura les traits de son doigt, avant de se rendre compte que ce n’était ni un rêve, ni un effet de son imagination fatiguée.
Akogare était réellement à ses côtés, lui rendant silencieusement son regard.
Passé le moment de bonheur simple, les deux adolescents s’interrogèrent chacun de leurs côtés sur la conduite à tenir.
Et à côté de ça, venir jusqu’ici avait été un jeu d’enfant pour le Hyuuga. A vrai dire, aucun des deux ne savaient exactement où en étaient leurs relations. Finalement, ce fut San qui recouvra le plus rapidement ses esprits, et d’une voix défaillante, elle balbutia :


[San]"Tu… Tu vas mieux ?"

[Akogare]"Euh, oui. Enfin, non. Euh… Je sais pas."

De mémoire, jamais il n’avait eu une répartie aussi minable. Il se passa une main vacillante dans les cheveux, de plus en plus perturbé.

[Akogare]"Et toi ? Ton frère m’a dit que tu n’allais pas bien, et euh… Je suis descendu voir. Des fois que… voilà quoi."

Le Hyuuga aurait sans doute préféré ne pas avoir résisté à l’évanouissement. Mais il ne pouvait pas détourner le regard des yeux ambrés de San, lumineux et éclatants.
Les sourcils de San se levèrent lorsqu’elle entendit la réponse d’Akogare.


[San]"Tu es descendu de là-haut, rien que pour me voir ?"

L’assurance du Hyuuga ne tarda pas à reprendre un peu de sa superbe, suffisamment pour le faire sourire, et pour qu’il murmure.

[Akogare]"Je suis descendu de là-haut pour te voir," Il marqua une courte pause, en posant sa main sur celle de San, toujours à son visage. "Il n’y a pas de ‘rien que’ qui tiennent."

San hocha la tête, souriant timidement. Il n’y avait pas à proprement parler de malaise entre eux, mais il y avait comme une hésitation latente, qui se reflétait par de longs moments silencieux. Un paradoxe, si l’on juge le nombre de choses qu’ils avaient à se raconter. Elle se poussa un peu, invitant Akogare à s’asseoir plus à son aise. Ce dernier s’exécuta, luttant pour ne pas grimacer. San était juste à côté, sa jambe collée à la sienne.
En temps normal, elle se serait d’instinct serré contre lui, appuyant sa tête contre l’épaule confortable du Hyuuga. Toutefois, il y avait toujours cette retenue. Le garçon aussi la sentait bien, et elle était tellement puissante qu’il craignait même de regarder San. Il avait les yeux braqués droits devant lui, tapotant ses genoux de ses doigts.
Puis finalement, il se tourna vers elle. Plus ce regard se prolongeait, et plus Akogare se souvenait de choses.
Un désir.
Sans même y penser, il pencha sa tête vers San, posant ses lèvres sur celle de l’adolescente. Le contact fut léger, bref, maladroit. Mais San lui répondit, caressant les cheveux bleutés du garçon.
Akogare se redressa, les yeux rivés sur San.


[Akogare]"C’est bien ce dont je me souvenais."

Les joues de San rosirent, alors que ses doutes étaient balayés par la joyeuse tempête qui s’était soulevée en elle. Les battements de son cœur s’étaient également emballés, sous la caresse sucrée d’Akogare.
Cette fois, elle n’eut aucun remord à poser sa tête contre le creux de l’épaule du Hyuuga. Ce dernier passa son bras autour de la taille de San, et lui embrassa le haut du front.


[San]"Tu l’as ?"

[Akogare]"De ?"

Elle releva un peu la tête, de façon à croiser son regard décoloré. Tellement occupé à s’interroger sur la nouvelle forme que prenait leur relation, il avait du mal à réfléchir à quoi que ce soit d’autre. Avec un sourire conciliant, elle murmura.

[San]"Ton Byakugan."

Il trouva le mot magnifique quand il était prononcé par San. Un mot qui pourtant était synonyme de souffrance. Akogare réprima un frisson en se remémorant les affres de la veille. San sentit son trouble, mais avant qu’elle ne poursuive, il répondit.

[Akogare]"Ah, je pense que oui. Si je ne suis pas mort, c’est que je l’ai. Mais, je n’ai pas la force d’essayer, pas encore."

San hocha la tête, et l’embrassa délicatement, avant de se renfoncer dans son épaule.

[San]"Je veux bien te croire, tu as été suffisamment fort pour tout un mois."

Elle sentit Akogare sourire. Il avait toujours la voix cassée, et vu l’état de cette dernière, elle le resterait pendant au moins une semaine.

[Akogare]"Je t’avais dit que je ne mourrais pas," alors qu’elle s’apprêtait à émettre une protestation, il poursuivit. "Parce que je ne peux pas mourir quand tu me protèges. Quand tu es proche de moi. Juste comme maintenant."

Akogare lui raconta ensuite comment il avait survécu à l’épreuve imposée par son Byakugan. Il n’oublia rien, parlant de ses sensations, de ses sentiments, de ses pensées. Une fois son récit terminé, il marqua une pause, hésitant à nouveau. Il passa son doigt sur la tempe gauche de San, marquée d’un bleu.

[Akogare]"C’est de moi ?"

San ne répondit pas tout de suite. Elle craignait un peu les effets de sa réponse, au vu du ton du Hyuuga. Elle se redressa, préférant le regarder dans les yeux.. Elle sourit.

[San]"Oui. C’était lorsque tu tapais ta tête contre le sol, et que tu t’es fait ça," elle désigna l’arcade sourcilière du garçon. "Je t’ai relevé, et tu continuais à faire des mouvements de tête."

[Akogare]"Ah. Je discernais plus grand-chose à ce moment, je savais juste qu’il y avait quelqu’un avec moi. Je ne t’ai reconnu qu’à la fin. Euh, ça va mieux ? "

La jeune fille hocha la tête, sans se départir de son sourire. Sa tête retomba contre le torse du Hyuuga, qui lui enlaça le dos. Elle aimait être serré contre le gilet d’Akogare, sentir son parfum, percevoir les battements de son cœur, savoir qu’il va parler avant même qu’un son ne sorte de sa bouche.
Elle aimait Akogare.
Cependant, elle releva doucement la tête, faisant reculer son ami de quelques centimètres, étonné. Le sourire de San s’était élargit, alors qu’elle caressait le visage du garçon. Elle approcha ses lèvres, et effleura celles d’Akogare, encore hésitante à s’engager plus franchement. Sa main était posée sur la poitrine du Hyuuga, et elle sentait avec plaisir qu’il appréciait la caresse. Elle fit durer le sensuel contact, avant de le rompre, éloignant sa bouche de celle de son ami. Ils se fixèrent, leurs regards se rencontrant et s’abandonnant. Chacun regardait l’autre comme si ils se découvraient pour la première fois. Akogare épousait des yeux la moindre forme du visage de la jeune fille.
A peine plus haut qu’un murmure, elle souffla.


[San]"Bon anniversaire, Akogare."

Ce dernier était encore sous le choc de l’instantanéité de l’action. Malgré toutes les épreuves qui s’étaient concentrées sur eux en quelques jours à peine, San n’avait pas oublié l’anniversaire du garçon, et pour lui cela représentait beaucoup plus qu’il ne voulait bien se l’avouer.
Treize ans.
Il lui avait fallu treize années pour trouver quelqu’un qui tenait à lui, autre que ses parents. La plupart des enfants le font en cinq, voir un peu plus, mais les autres enfants ne sont pas nés Hyuuga.
Mais à la limite, il pouvait s’estimer heureux, et il l’était d’autant plus au vu du résultat détonant.


[Akogare]"Toi aussi tu tiens tes promesses on dirait. Merci San."

San rit doucement.

[San]"Ce qui est important pour toi, l’est pour moi. Il n’y a pas à me remercier." Elle prit une pause, avant de poursuivre, non sans une pointe d’espièglerie. "Pas pour ça en tout cas !"

Le jeune couple retomba dans le canapé, leurs deux corps enlacés en une étreinte que manifestement rien ne pourraient plus défaire.
Akogare posa son menton sur le front de San, et ils laissèrent le temps leur échapper délicieusement.
La jeune fille tendit la main en avant, afin de saisir un paquet. L’intérêt du Hyuuga était relativement bas, compte tenu de sa fatigue, néanmoins il releva la tête. San sortit des cartes, qu’elle posa sur la table basse juste à côté d’eux. Elle en écarta la plupart, sous le regard intrigué d’Akogare. Enfin, elle se tourna vers lui, une carte unique à la main, accompagné d’un petit sourire.


[San]"L’Arcane Sans Nom."

N’y connaissant rien, Akogare fit le geste humain de base adapté à cette situation, c’est à dire sourire en hochant la tête lentement.
Pas dupe, San lui caressa la joue, avant de s’appuyer contre l’épaule du garçon, qui lisait par-dessus sa tête.


[Akogare]"Je ne savais pas que tu aimais le Tarot."

Il sentit un mouvement de San, et baissa les yeux sur elle.

[San]"Hmm, je crois que je te l’ai déjà dit pourtant." Elle reprit son analyse de l’illustration de la carte. "Mais oui, j’aime bien le Tarot. Je trouve ça amusant à lire."

[Akogare]"Et pourquoi celle-ci te passionnes t-elle ?"

[San]"C’est elle, la carte treize."

Akogare haussa les sourcils, soudainement beaucoup plus intéressé par cette carte, qui quelques secondes auparavant n’en était qu’une parmi vingt-deux autres. Il n’était pas superstitieux, mais la cartomancie l’avait toujours intrigué, de loin. Et puis, il était toujours intéressant de savoir ce que le chiffre treize signifiait dans ce jeu.

[Akogare]"Ah ? Et, elle veut dire quelque chose de spécial ?"

Bien décidée à ce mettre plus à son aise avant de débuter de longues explications, San pivota, se retournant totalement vers le Hyuuga, la carte toujours devant les yeux. Elle laissa une main parcourir la peau satinée d’Akogare, avant de prendre la parole.

[San]"Et bien.. C’est la carte de la mort, comme le montre l’image."

La jeune fille lui montra la carte en question, et en effet, on pouvait difficilement se tromper. Un squelette de profil était en train de faucher de droite à gauche, sur un champs d’ossements, accompagné de quelques touffes d’herbes de couleurs invraisemblables.

[Akogare]"Charmant.."

San rit brièvement, et baissa la carte de façon à croiser le regard blanc du Hyuuga.

[San]"Ca ne veut pas dire que tu vas mourir ce soir, rassure toi. Elle indique le changement, dans le sens général."

Akogare ne dit rien, dévisageant la jeune fille en souriant.

[San]"C’est drôle comme nom, l’Arcane Sans Nom, tu ne trouves pas ?" Sans lui laisser le temps d’estimer le comique de la situation, San reprit.

[San]"Alors… L’Arcane travail à contre-courant, vers quelque chose d’étranger, comme le montre le fait qu’elle frappe dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Son pied est enfoncé dans le sol, elle est impuissante dans le domaine psychique."

C’était plus qu’un petit passe-temps apparemment, et Akogare sourit de la ferveur de l’adolescente. Un sourire respectueux néanmoins.

[Akogare]"Psychisme ? Ca veut dire que les changements seront justes physiques ?"

[San]"Non, à cause de l’herbe qui pousse. Enfin, je dis ça, mais c’est le sens de la carte, je peux pas te les lire avec une seule. Tu veux que je le fasse ?"

[Akogare]"Euh, non ça ira, continue de lire la carte."

Une petite grimace déçue passa sur le visage de San, avant d’être chassé d’un sourire radieux. Cependant, alors qu’elle reportait son attention sur la carte, elle douta pour la première fois, hésitante à délivrer le reste des sens à Akogare. Se mordant légèrement la lèvre inférieure, elle chercha à nouveau le regards du Hyuuga.

[San]"L’Arcane Sans Nom est un symbole de réincarnation, du triomphe de la vie sur la mort. C’est la carte de la transformation. C’est la fin d’un cycle." Elle prit une pause, son hésitation s’accroissant. Prenant son courage à deux mains, et poussée par le silence attentif d’Akogare, elle poursuivit. "C’est quand on se sent comme mort, ou au fond du gouffre que cette carte prend toute sa valeur. Un peu comme toi, hier. Et seules les touffes d’herbes t’on sauvé, les seules qui restent intactes. Cette carte sort souvent après une période troublée, une période où les masques tombent, et sa stabilité passe par elle.
Je te l’ai dit, c’est la carte du changement.
"

Akogare hocha la tête imperceptiblement, avant de passer ses doigts dans les cheveux de San. C’était amusant, où plutôt terrifiant, de se rendre compte qu’une simple carte lui dévoilait une partie passée de sa vie. Il regarda le petit signe, qui indiquait le chiffre treize. Puis il regarda la faux, en pleine action. Akogare frissonna, en ce rendant compte qu’il n’était pas la faux, mais qu’il était le squelette. Statique, et patient.
Poussant un soupir, il se rapprocha de San, ne la laissant plus esquisser de mouvement autre que de se serrer contre lui. A vrai dire, ça ne lui déplaisait pas tellement.
Entre eux, l’Arcane Sans Nom se retourna, ne laissant plus que son dos aux regards indiscrets.

Les minutes s’écoulèrent, sans que la carte ne soit remise au devant de la scène. Bien sûr, aucun des adolescents n’avait à cœur de s’imaginer la tête de Nanki si il venait à les aviser ainsi enlacés, la main du Hyuuga caressant lentement la taille de San, alors qu’ils retombaient dans le sommeil.
Ils savaient déjà que cette après-midi, ils devraient bouger. Akogare ne pouvait décemment pas s’absenter de la Demeure Hyuuga le jour de son anniversaire, les rumeurs se répandent vites.
Mais penser à cette chose l’épuisait plus que tout.
Non, il valait mieux rester là, à respirer le parfum de San, et à entendre son souffle régulier prendre doucement possession de son esprit.

A contre-courant, Akogare avait trouvé son nom, sa raison d'exister.

Les changements interviennent lorsque l’on s’y attend le moins.
Jiraiya
Mort
Jiraiya


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptySam 11 Fév - 0:11

[ Akogare: +30XP RP - Que le Rebel chevauche sa moto ^^ ]
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 24 Fév - 3:16

[Après deux semaines d'écriture, le voilà, l'Anniversaire.]
[Un petit ajout qui n'intéressera pas grand monde, mais qui influt fortement sur mes RP, la musique que j'écoute pendant l'écriture. Cette fois ci, c'est surtout l'OST de FFX ("To Zarnarkand", "Yuna's Theme", "Sending to Another Dimension", "No Dream, No Hope", "Tragedy", "Ending Theme").]
[Note (spoilers, surlignez pour lire, surtout les jeunes en fait) : ]
Citation :
contient une scène légèrement érotique, voir, peut-être, dérangeante. Enfin, de loin hein, vous inquiétez pas. Juste pour prévenir, des fois que...
[Ah, une dernière chose. Pas vraiment un spoiler. A la fin, il y a des caractères japonais. Je les aurais bien agrandit, mais si je le faisais, je dépassais la limite autorisée de caractères. La phrase sera, vous vous en doutez, traduite à temps. Néanmoins, dans ce RP, il y a trois fois une reprise traduite des vers de la chanson (les caractères sont donc le titre d'une chanson). Si vous trouvez le titre vous gagnez, euh... mon estime éternelle, non, non, ne cachez pas votre joie.]
[Ahem, place au RP, c'est déjà suffisamment long comme ça.]
[Bonne lecture. J'espère ^^']

L’après-midi venait de débuter, lorsqu’ils se relevèrent.
San avait réussi à bien récupérer, mais le Hyuuga était quant à lui toujours épuisé. Cela l’inquiétait mine de rien. Mais heureusement, la jeune fille s’occupait de tout, apportant des vêtements plus classieux à Akogare. Ce dernier rechignait à les enfiler, car cela le rapprochait inévitablement de la rencontre avec la famille Hyuuga.
Le garçon n’avait pas eu besoin de redemander à San de venir avec lui, elle le ferait. Pour le moment, elle était en haut, laissant au jeune homme le soin de s’habiller.
Avec des gestes lents, il s’exécuta.
D’un œil las, il se regarda vaguement. San lui avait prêté des vêtements de son frère, et même si ils étaient un peu plus larges, il lui allait plutôt bien.
L’ensemble était noir, et même si il avait la coupe d’un kimono, ce n’en était pas un, Akogare avait pu s’en rendre compte au bout de deux minutes de vains essais.
A présent, il restait assis sur le canapé, la tête en arrière, se passionnant toujours pour les motifs au plafond.

Des bruits en haut. San revenant, il fit l’effort de prendre une pose plus altière. Il faudrait absolument qu’il se prenne quelque chose pour être plus dynamique.
San apparue enfin.
Elle s’arrêta, et Akogare pivota la masse de plomb qui lui servait de tête.
Un instant, il se demanda si il n’avait pas simplement succombé à l’attrait délicieux du sommeil, encore une fois.
Mais il semblait que non, et que la vision qui se tenait en face de lui n’était pas un rêve vaporeux.

San n’avait pas fait les choses à moitié. Elle avait non seulement obligé Akogare à s’habiller convenablement, mais elle l’avait également suivit dans cette voie.
Elle avait revêtue une robe de style chinois, cérémonielle certainement, d’un rouge sombre, ponctuée de tâches noires, avec des veines or qui en recouvrait une grande partie, l’ourlet peut-être un peu trop court, et le corset un peu trop moulant.
Il notait tout cela inconsciemment, sans doute habitué à tout analyser. C’était la première fois qu’il voyait San en robe.
En l’absence de réaction vocale, la jeune fille s’approcha timidement du Hyuuga, hésitante à lui demander comment il la trouvait.
En vérité, même si sa voix avait encore quelques forces, il était incapable de dire si il aimait cette robe. Elle était certainement jolie, mais elle était sur San. Sur sa San.
Il ne laissa donc aucunes paroles filtrer de sa bouche, et l’adolescente paraissait un peu déçue de ce manque d’enthousiasme.
Il en était le premier désolé.

Ils échangèrent quelques phrases et San s’assit sur un fauteuil, croisant ses jambes devant elle. Akogare lui demanda si elle n’avait pas une petite chose, pour lui redonner un peu de vitalité. L’adolescente se leva, et lui jeta, non sans un sourire en coin, un bout de gingembre. Le Hyuuga le dévisagea un moment, sous le regard moqueur de San, avant de se renfoncer dans le canapé.
Lentement, il leva la tête, de façon à croiser les yeux de la jeune fille. Il ne fallait pas être bien malin, pour comprendre qu’elle avait relativement mal pris le fait qu’il ne dise rien sur sa tenue.
Puis il haussa les épaules.


[Akogare]"Merci."

D’un autre côté, le gingembre apporte effectivement un afflux d’énergie. Mais le sourire espiègle que lui adressait San ne trompait pas. Négligemment, il croqua un bout, et fit l’effort de ne pas le recracher immédiatement. Il essaya également de ne pas s'étrangler, et bientôt des larmes se pressèrent à ses yeux.
Stoïque, il continua son piquant repas.
San prit sur elle pour s’arracher à ce spectacle délectable. Elle s’approcha du réfrigérateur, et saisit un autre fruit. La jeune fille s’adossa contre le meuble, se retournant à nouveau vers son ami, curieuse de voir comment en quelques secondes la situation avait évoluée. Elle croqua mollement dans la pomme qu’elle tenait. Akogare avait relevé sa main devant sa bouche, cherchant à recracher discrètement la substance qui lui enflammait la bouche. San manqua s’étouffer elle aussi, quoique pour une tout autre raison.


[Akogare]"Oh, ça va. C’est abject le gingembre."

[San]"Oui. Mais, tu seras plus vif."

Akogare avait du mal à lui en vouloir, et il lui sourit faiblement, tout en rejetant loin de lui le morceau de gingembre. Il en avait encore plein la bouche. Le Hyuuga se leva, avant d’expulser la substance ignoble. Tout en se rinçant la bouche, la voix de San lui parvint.

[San]"On y va maintenant, où tu préfères attendre encore un peu ?"

Akogare se redressa, tournant toujours le dos à l’adolescente. Il avait la désagréable impression de ne prendre que des mauvaises décisions en ce moment, et de commettre de multiples erreurs. Comme celle de n’avoir pas donné son avis sur le vêtement de San. Il resta, les yeux dans le vague un long moment, avant que la voix de San ne le rappelle à l’ordre.

[Akogare]"Oui.. Oui, on y va." La jeune fille s’était rapprochée, visiblement inquiète du silence d’Akogare. Il était toujours possible qu’il refasse une crise, même si son Byakugan était d’hors et déjà actif.

[Akogare]"Je.. Je ne sais pas si c’est une bonne idée."

Un maigre sourire se déposa sur le visage de San, alors qu’elle passait sa main sur le torse d’Akogare.

[San]"C’est une mauvaise idée. Mais.. Il faut savoir en avoir, aussi."

Akogare reporta son regard sur San, la dévisageant gravement. Il ne put réprimer le frisson qui le parcourut à cet instant. Oui. C’était une mauvaise idée. Il le savait aussi sûrement que San, si ce n’est plus. Mais comme elle l’a dit, il fallait en avoir, des mauvaises idées. Plus par nécessité que par réelle volonté de souffrir. Car, Akogare était à présent absent depuis près d’une semaine. Et peu de Hyuuga savaient la vérité sur son état. Si jamais il venait à manquer son anniversaire, de folles rumeurs ne tarderaient pas à prendre possession de la Demeure Familiale.
Le garçon hocha la tête.


[San]"De toutes façons, tu n’y vas pas seul."

C’était bien ça qui lui faisait peur.
San pressa sa tête au creux de l’épaule d’Akogare, alors qu’une pensée traversait son esprit.
Avoir une mauvaise idée mène rarement à des conséquences catastrophiques.

Mais deux, ça augmente les chances.

Tout en enlaçant la jeune fille, il se demanda si il n’était pas plus prudent au final, de ne pas l’amener.
Il sourit de sa propre naïveté.
San refuserait catégoriquement de se laisser dicter sa conduite, et le mieux qu’il pourrait retirer d’une telle confrontation ce serait une colère noire, des deux côtés vraisemblablement, même si Akogare ne laisse que rarement filtrer ce genre de sentiment.
Après tout, que pouvait il lui arriver ? Rien, strictement rien. Personne ne l’attaquerait sournoisement, ni la tourmenterait, pour la simple et bonne raison que personne n’avait connaissance de leur relation, sauf peut-être, la mère d’Akogare.
Il n’y avait pas lieu de se faire du mal avec cette pensée. C’était sûrement le côté pessimiste du garçon qui le poussait à envisager de tel scénario.

La bouche dans les cheveux de San, il murmura.


[Akogare]"C’est vrai."

Avec lenteur, ils se séparèrent. Akogare poussa un inaudible soupir, ses yeux se tournant vers la fenêtre ouverte.
Il ne s’en était jamais rendu véritablement compte, mais il n’aimait pas aller chez lui. Où plutôt, il n’aimait pas la chape de plomb qui recouvrait continuellement les lieux, les rendant au mieux étouffants, au pire mortels.
Ils n’avaient que trop tardés. Le Hyuuga saisit San par la main, et ils sortirent de la maison. Le couple savait bien qu’avant d’arriver en vue de la demeure, ils devaient se la lâcher, afin de préserver l’anonymat de leur relation. Il n’en avait même pas discuté entre eux, mais c’était un accord tacite, qui coulait de source.

Le soleil avait vraisemblablement dépassé de son zénith, assommant les jeunes gens. Quelques regards insatiables se tournèrent vers eux, certains habitués à voir cet étrange couple, d’autres l’avisant pour la première fois. Akogare aurait presque put sourire, au moins intérieurement, si il n’avait pas été si tendu : pour la première fois, les regards n’étaient plus concentrés sur lui, mais plutôt vers les jambes dénudées de l’adolescente.

_________________________________________________

La fleur de cerisier avait fané.
Inexplicablement, cela attristait Akogare. Sa demeure se trouvait un peu à l’écart du centre du village, pas trop loin, mais surtout pas trop proche. Plusieurs chemins s’offraient à eux pour la rejoindre, mais à nouveau ils empruntèrent la même route tout les deux. Celle du Parc.
Traverser ce dernier était toujours une expérience intéressante, de part son évolution constante. Il revêtait à chaque fois un visage différent, que ce soit grâce aux arbres, ou grâce au lac, ou encore grâce aux passants.
Sans y penser, Akogare passa son bras autour de la taille de San, regardant avec admiration la beauté du lieu dans lequel ils déambulaient.
San ferma les yeux, et rejeta sa tête en arrière, avec douceur, afin de percevoir au mieux la mélodieuse brise qui s’était levée.
Le couple arriva plus vite qu’il ne l’avait escompté vers l’endroit qu’ils visaient secrètement.

Un vaste champ de cerisiers s’offrait à eux. La plupart n’étaient pas encore en fleurs, mais quelques fleurs précoces et impatientes s’étaient déjà ouvertes, se délectant des doux rayons du soleil. Akogare et San le traversèrent, presque coupables de gêner la quiétude des végétaux. Quelques traits de lumière parvenaient à percer les frondaisons ouvertes des cerisiers, pour aller jouer sur la peau des adolescents.
San tendit une main peu assurée devant elle, et attrapa au vol une des rares fleurs. Elle tourna le visage vers Akogare, et haussa les épaules, un timide sourire aux lèvres.
Le garçon la dévisageait, alors qu’elle gardait la fleur dans la main. Elle la faisait tournoyer entre ses doigts, tenant délicatement la petite tige. L’adolescente croisa le regard blanc de son ami, et sans réfléchir lui plaça la fleur dans une poche de sa chemise.
Akogare regarda avec surprise les pétales blancs, alors que la fragrance de la fleur lui parvenait de manière éparse.

Le Hyuuga leva un sourcil interrogateur, mais devant le sourire de San, il ne chercha pas à en savoir plus. Néanmoins, il laissa échapper un remerciement. Ils continuèrent leur route, sous la faible et mélancolique pluie de fleurs.
Elles tombaient, fières et belles, se posant doucement sur la terre. Un destin funeste, que de finir au sol.
Mais, quelle élégance, quelle beauté dans la défaite. Un véritable spectacle.

Triste. Et fabuleux.

Finalement, ils sortirent de ce cadre enchanteur, presque à contre cœur.
Leur destination n’était plus très éloignée à présent, et Akogare ressentait dans sa chair, mais surtout dans son corps, les prémices de l'anxiété.
L’image des fleurs de cerisier s’imposa rapidement. Ne pouvant lutter contre la fatalité de la vie, elle l’affronte avec fierté.
Mais, lui, n’était pas une fleur.
Et il ne possédait pas ce courage, cette élégance jusqu’à dans la défaite.

Du moins, il n’en avait pas l’impression.


Dernière édition par le Dim 26 Fév - 18:45, édité 1 fois
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 24 Fév - 3:22

Le couple était devant l’imposante Demeure des Hyuuga.
Elle se dressait, menaçante, semblant dévisager les jeunes gens d’un œil désapprobateur. Aucun membre de la famille en vue, la cour était vide. Ils restèrent debout et silencieux, observant le calme qui régnait sur les lieux.
Akogare poussa un soupir, rompant avec le silence pesant qui s’était installé, encouragé par l’austérité de la Demeure. San se tourna vers lui, sans son habituel sourire.


[Akogare]"On y est."

L'adolescente hocha la tête, sachant qu’il n’avait pas fini. Akogare semblait chercher ses mots, des étincelles s’allumant et s’éteignant tour à tour dans ses yeux décolorés.

[Akogare]"Tu sais.." Il planta son regard dans celui de San, puisant en elle les mots qui refusaient de traverser ses lèvres. "Ne pleures pas."

Elle haussa les sourcils, clairement étonnée. L’adolescente rassembla rapidement ses esprits, avant de balbutia faiblement.

[San]"Pourquoi ?"

Akogare gardait les yeux rivés dans ceux de San. Il leva un bras, et toucha la joue de la jeune fille, descendant doucement vers son menton.
Le tracé d’une larme.
Le tracé d’une fleur.


[Akogare]"Parce que tu ne dois pas montrer de faiblesses. Certains se plaisent à les faire ressortir. Tu ne crains rien, tant que je suis avec toi, ils préféreront s’en prendre à moi. Mais…" Akogare savait de quoi il parlait, et il ne plaisantait absolument pas. Il avait la gorge sèche de devoir en faire part à San, néanmoins, il fallait qu’il la mette en garde. "Ne pleures pas."

L’adolescente resta à regarder Akogare, sonnée par les quelques mots qu’il avait prononcés. Le garçon attendait qu’elle opine, avant de poursuivre. Avec lenteur, elle hocha la tête, tout en soufflant.

[San]"Très bien." Elle sentit Akogare se détendre, mais elle poursuivit, sa voix toujours aussi faible. "Mais, je t’ai dit que je n’aimais pas pleurer. Et je ne fais pas souvent ce que je n’aime pas. Il n’y a que toi qui y arrive si bien à m'y forcer."

Elle murmura la dernière phrase avec un début de sourire, et le Hyuuga sentit également ses lèvres s’étirer.

[Akogare]"Je sais. Mais, nombreux sont ceux qui sont plus doué que moi dans ce domaine. Et, eux le font pour blesser." Il se retourna, quittant les yeux ambrés de San pour fixer la Demeure. Un nouveau soupir quitta ses poumons. "Mais je sais aussi que tu es forte, San. Sans aucun doute plus que moi."

San en était moins sûre que son ami. Alors qu’elle fixait le sol, toujours perturbée, elle sentit le contact des lèvres d’Akogare sur son front. L’adolescente leva les yeux, se trouvant très proche de son ami. Sous le coup de ce contact chaud et rassurant, une partie de ses doutes s’envolèrent.
Son sourire quant à lui revint se poser sur ces lèvres closes. Elle hocha derechef la tête, en caressant discrètement la main d’Akogare.


[San]"D’accord."

Tranquillisé, Akogare reporta son attention vers la bâtisse qui leur faisait face. Il fit un premier pas, de concert avec San. A cet instant, il aurait aimé tenir la main de l’adolescente, juste pour sentir véritablement qu’il n’était pas seul. C’était égoïste, très certainement, surtout compte tenu du fait que c’était elle qui risquait le plus.
Il se devait de la protéger de toutes atteintes, de toutes piques acérées et blessantes. Il se devait de la protéger, comme elle l’avait fait quand il en avait besoin.

Ils s’avancèrent donc, silencieusement, en gardant une prude distance entre eux. La cour était belle et bien vide de vie, malgré le beau soleil qui illuminait le village. Ils redécouvraient un peu ensemble cette Demeure, à la fois noble, et effrayante. San pouvait presque percevoir son ancienneté, uniquement en marchant, comme lors de sa première visite.
Enfin, le couple arriva sans encombre devant la porte coulissante.
Une ultime fois, Akogare regarda l’adolescente.
Son visage, ses épaules, son ventre, ses jambes. Non, il ne pouvait pas permettre qu’on lui fasse du mal.
Et cela, il le savait, avant même que la porte ne s’ouvre.


[Tokoshi]"Bonjour."

Akogare leva lentement les yeux, alors qu’il reconnaissait la voix. Il était assez inhabituel que Tokoshi s’occupe d’ouvrir les portes, et, en réalité, cela ne contribuait pas à apaiser les pensées obscures du jeune Hyuuga.
Il inclina la tête, humblement.


[Akogare]"Tokoshi-sama."

Les yeux du puissant homme passèrent de l’un à l’autre, les étudiant des pieds à la tête. Akogare n’en était pas persuadé, mais il eu la sensation qu’ils s’arrêtèrent plus longtemps sur San.

[Tokoshi]"Tu as l’air d’aller mieux, Akogare. Et ton amie est venue également. A nouveau enchanté."

Il inclina très légèrement la tête, et il n’en fallu pas plus longtemps pour perdre San. Immédiatement après, elle se pencha plus bas que le maître Hyuuga, et répéta la formule utilisée par Akogare.
Tokoshi reporta son attention sur le jeune adolescent.


[Tokoshi]"Au fait.. Il me semble approprier de te souhaiter un bon anniversaire. Je m’excuse d’avance, mais aucune fête n’a été préparée."

Le jeune Hyuuga lui assura que ce n’était rien.De toutes façons, le contraire l'aurait surpris. Voir inquiété. Tokoshi hocha la tête, et sans plus attendre, il s’avança dans l’étroit corridor, leur indiquant d’un geste de la main de le suivre.
Akogare effleura la main de San, prétextant vouloir la laisser passer. Une ombre de sourire traversa son visage, alors qu’elle s’exécutait.
Les dés étaient jetés.
Cette pensée pénétra l’esprit du Hyuuga qui fermait la porte, se condamnant lui-même en quelque sorte.

Tokoshi était devant eux, marchant de son pas calme, sans faire attention à eux. San et Akogare se jetaient de temps à autre un regard en biais. Ils débouchèrent rapidement sur la salle principale, où seulement peu de Hyuuga étaient attablés.
Le jeune adolescent se savait observé, néanmoins, il se pencha à l’oreille de San et lui chuchota, en désignant du menton le plus discrètement possible une des personnes assise.


[Akogare]"Ne fais pas attention à lui."

Haraguoi fixait le couple d’un air dédaigneux. L’échange ne lui avait pas échappé, évidemment, et Akogare était certain qu’il connaissait la teneur des propos. Mais, il savait ce qu’il faisait, et il était capital de mettre en garde la jeune fille. Elle ne hocha pas la tête, à la satisfaction muette de son ami.
Tokoshi s’inclina à nouveau très légèrement devant l’ensemble des Hyuuga, avant de se retourner vers les deux jeune gens.


[Tokoshi]"Asseyez-vous."

Il fit l’effort de les gratifier d’un petit sourire encourageant. Akogare avisa des yeux son père, il s’assit en face de lui, en le saluant discrètement du chef. Sans doute que ce dernier aurait aimé prendre de ses nouvelles, en savoir plus sur ce qu’il s’était passé. Toutefois, il n’en avait pas toute latitude pour le moment.
Au grand soulagement d’Akogare, les discussions reprirent leur cours.
Ils arrivaient au beau milieu du repas. Quoique, à en juger les vestiges des plats, il devait s’approcher de la fin.
On leur proposa de la nourriture, mais le jeune Hyuuga n’avait pas vraiment faim, il refusa poliment. San accepta quant à elle un dessert, déclenchant un grognement de la part d’Haraguoi, comme si elle lui faisait un affront personnel. Akogare trouvait cela étrange qu’il y ait un dessert de proposé, ce dernier étant généralement éludé. Cela était sans doute dû à l’anniversaire.
Ils étaient assis dans la pose traditionnelle, à genoux, autour d’une table basse, ce qui contribuait au malaise de San.
Elle se sentait épiée, cependant la jeune fille s’efforçait de poursuivre son dessert comme si de rien n’était. Le repas n’était que le prélude de l’après-midi. C’était la suite qui angoissait Akogare.
Il eu le malheur de croiser le regard d’Haraguoi. Si ce dernier l’avait pu, l’adolescent était sûr qu’il l’aurait foudroyé. Pour quelques obscures raisons, le Hyuuga n’était pas satisfait.
Il ne perdit pas cette occasion de mordre.


[Haraguoi]"Pas trop fatigué ? Cela a dû être dur de rester couché toute la journée, avec en prime une charmante hôtesse."

Comme à chaque attaque d’Haraguoi, les discussions baissèrent en intensité. L’allusion n’avait échappé à personne, et San s’était clairement raidit. Le jeune Hyuuga sentit son cœur se geler sous la pique d’Haraguoi. Ce dernier pouvait faire preuve d’une subtilité intellectuelle impressionnante, cependant, sous l’effet de la colère, il arrivait qu’il perde de sa superbe. Akogare ne répondit pas immédiatement, souhaitant bannir de ses paroles tout tremblement.

[Akogare]"On s’y fait vite."

Haraguoi jeta un regard mauvais à son interlocuteur, et avant qu’une réplique cinglante ne quitte ses lèvres, Tokoshi le fit taire, d’un simple signe de tête.
Akogare avait sous-estimé l’étape du repas. Déjà, ses doutes étaient renforcés. San était la cible réelle de sa verve venimeuse. Et le garçon était le catalyseur de ce poison.
Le Hyuuga profita du retour des discussions pour vérifier l’état de San. Elle avait arrêté de manger, et avait les yeux plongé dans l’eau calme de son thé.
Néanmoins, elle sentit le regard d’Akogare posé sur elle.

Il ne dit rien, mais lui sourit. Brièvement, comme un baiser volé, il y eu cet échange. San tendit une main mal assurée vers le reste de son repas.
Même si elle était presque gênée de manger, elle le faisait.
Et cela, c’était peut-être la plus belle forme de courage qu’il ait été donné de voir à Akogare.

Le repas s’acheva dans le calme. Quelques Hyuuga s’étaient déjà retirés. Il n’en restait plus que six. Hiai, le chef du clan, qui avait été extrêmement silencieux, comme à son habitude. A ses côtés se trouvait Haraguoi, toujours sombre, comme frustré. Son fils, Jineryo, se trouvait plus loin. Il restait droit, ses yeux ne restant que rarement inactif. Il étudiait Akogare, puis San, ses yeux se teintant d’une lueur étrange. Kibishisa était également encore présent, non loin. Tokoshi était le seul en réel décalage, puisqu’il se trouvait sur le même côté que le couple d’adolescent.
Et bien sûr, Akogare.
Le repas avait duré un bon moment, et l’après-midi était déjà fortement entamée. Le silence s’était installé, mais une voix inattendue le brisa.


[Jineryo]"Excusez moi."

Il s’était levé, et s’inclinait devant l’assemblée. Son père leva une main distraite à son attention. Avant de disposer, Jineryo lança un regard insolite à Akogare.
Ce n’était pas le même regard que lui jetait son père. Néanmoins, le jeune adolescent ne parvint pas à le décoder.
Il sortit, et peu de temps après Hiai se leva à son tour, annonçant de ce fait la fin officielle du repas. Les yeux du dirigeant de la famille se posèrent sur les jeunes gens. Sa voix grave s‘éleva.


[Hiai]"J’aimerais beaucoup m’entretenir avec toi, Akogare. Je suis persuadé que le récit de ton séjour risque de m’intéresser."

Akogare, qui s’était levé, s’inclina. C’était prévisible, et c’était là le point délicat.
Et le pire se produisit.
Le chef du clan fit deux signes de mains. Vers Tokoshi tout d’abord, lui indiquant de le suivre. Puis, vers Kibishisa. Le jeune adolescent sentit une boule se former dans sa gorge, alors qu’un frisson glacial remontait son dos raide.
Hiai se retourna, bientôt suivit des deux Hyuuga désignés. Akogare dévisagea l’adolescente, qui lui rendit son regard.
Il s’approcha d’elle, sentant peser sur lui les yeux du dernier des Hyuuga. Le garçon se pencha à son oreille, et de sa voix fatiguée murmura.


[Akogare]"Ne pleures pas."

Il poursuivit sa route, sans se retourner, une boule dure lui broyant l’estomac. Akogare ne pouvait rien faire. Hiai avait demandé sa présence.
Il ne pouvait pas lutter.

San ne le regarda pas partir. Elle ne pouvait lui en vouloir, et d’ailleurs, elle ne se sentait pas abandonnée. Elle le savait près de lui, néanmoins, les heures qui allaient suivre promettaient d’être éprouvantes.
Surtout avec l’autre qui était présent dans la salle.

Cet autre, elle le sentait la transpercer du regard. Calmement, San se tourna vers lui, un mince sourire affiché.


[San]"Je m’appelle San."

Haraguoi était impressionnant. Pas tant par son aspect physique, mais par sa prestance, par l’aura qu’il dégageait dans une pièce. Il se tenait droit, ses longs cheveux attachés en arrière, la fixant toujours durement.
Il ne lui répondit pas, la laissant sentir le contact gelé de sa réponse informulée. Elle se dégagea de son emprise visuelle, et se força à se déplacer vers l’une des seules fenêtres de la salle. La jeune fille posa ses mains sur le fin rebord, se demandant combien de temps Akogare resterait éloigné.
Dehors, il faisait toujours beau, même si quelques nuages audacieux filaient dans le ciel. Son regard se focalisa sur la cour extérieure. Le jeune Hyuuga qui avait quitté la pièce quelques secondes plus tôt était là, assis sur la fontaine.
Leurs yeux se croisèrent. San n’aurait pu dire pourquoi, mais la solitude de ce garçon la touchait. Il y avait comme de l’hésitation chez ce dernier. Son regard se leva un peu, et l’adolescente, curieuse, le suivit en se retournant.
Son cœur manqua un battement, lorsqu’elle se retrouva face à d’inquiétants yeux blancs. Ce n’était pas le même regard qu’Akogare. Celui qu’elle avait devant elle était froid, dur, calculateur.
Courageusement, elle réprima un insidieux frisson. La voix sourde d’Haraguoi résonna dans ses oreilles, douceâtre et mielleuse.


[Haraguoi]"Il est un peu comme toi en ce moment. Seul."

Le Hyuuga s’éloigna un peu de la jeune fille, les yeux perdus vers l’horizon ensoleillé. Elle se sentait terriblement mal à l’aise à ses côtés, et la mise en garde d’Akogare prenait ici tout son sinistre sens.

[Haraguoi]"Abandonné. Comme un objet inutile, usagé." Sa voix baissa en intensité, comme sur le ton de la confidence. "C’est si classique."

San ne quittait pas du regard le sombre personnage. Il s’était tut, et l’adolescente en profita pour quitter la fenêtre, et au passage se soustraire à sa pesante compagnie. Elle n’avait rien à répondre, sachant que quoiqu’elle dise, le Hyuuga continuerait.
Le regard de l’homme la faisait frémir, et la dérangeait. Des yeux scrutateurs. Elle se sentait comme… nue, face à lui. Et le fait qu’elle porte une robe n’arrangeait rien. Elle qui voulait être jolie, elle comprenait à présent le silence d’Akogare.

Haraguoi s’approchait à nouveau. Le ventre de San réagissait. Ce n’était pas de la peur.
Pas exactement.
Le terme lui échappait, alors que la main du Hyuuga lui effleurait l’épaule.
Ce n’était pas de la peur.
Mais ça aller le devenir.


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 24 Fév - 3:23

Akogare était assis à genoux, les mains sur ces derniers. Face à lui se trouvait Hiai et Tokoshi. Son père était debout, à côté.
Il ne pouvait chasser de son esprit son amie, seule, avec l’un des plus dangereux Hyuuga. Peut-être sera-t-elle partie, c’était sans aucun doute la meilleure chose à faire.
Qu’il aurait aimé que San l’ait abandonné à son sort, en cet instant précis !
Il répondait laconiquement aux questions posées, mettant cela sur le compte de sa voix.
Hiai n’en prenait pas ombrage, interrogeant le jeune adolescent principalement sur son Byakugan. Même si il ne le laissait pas transparaître, il était dubitatif sur la véracité des dires d’Akogare.
Le temps s’étirait, et toujours aucunes portes de sorties.
Le garçon était clairement inquiet, ses réponses perdaient en clarté, il s’embrouillait l’esprit, cherchant ses mots. Cela devait bien faire une heure qu’il était interrogé, et le crépuscule était tombé sur Konoha.
Tokoshi se leva. Il avait assisté à toute la discussion, n’y participant pas. Mais, il s’inclina légèrement, avant de s’excuser puis de sortir sans autres explications.
La voix d’Hiai tira à nouveau Akogare de ses réflexions. Il ne semblait pas encore prêt à le laisser partir.


[Hiai]"Une autre question me vient à l’esprit."

Sans doute était-ce dû à la nervosité de l’adolescent, mais le dirigeant des Hyuuga avait attendu que Tokoshi ferme la porte. Comme un signal, ou alors comme une protection. Mais, Hiai ne le laissa pas poursuivre sa jeune réflexion.

[Hiai]"A vrai dire, elle est assez délicate."

Imperceptiblement, Akogare se raidit. Une question délicate ? Cela n’annonçait rien de bon. Hiai le sondait de ses yeux, et le jeune garçon sut d’instinct qu’il devait dire la vérité.
Il connaissait la teneur de la question, avant même qu’elle ne quitte les lèvres du dirigeant.


[Hiai]"Quelle relation entretiens-tu avec elle ?"

Il ne sourcilla pas, se demandant qu’elle aurait été sa réaction si il n’avait pas été prévenu par son intuition. La réponse ne venant pas, il préféra laisser un moment de silence s’écouler.
Un regard.
Blanc.
Lentement, Akogare ouvrit les lèvres. La phrase qu’il avait préparé défilant devant ses yeux.


_______________________________________________

San avait le dos tourné.
Un silence lourd avait envahi la pièce, laissant transparaître une tension. Haraguoi se dressait derrière elle, souriant. Un sourire sinistre, mais satisfait. Depuis bientôt une heure, il gardait la jeune fille sous son emprise, s’amusant à lui envoyer de temps à autres une pique, une raillerie. Mais, ce n’était pas cela qui le contentait.
Les assauts verbaux du Hyuuga avaient comblé l’heure qui s’était écoulé depuis le départ de son ami. Elle avait naïvement pensé qu’il la laisserait en paix, partant vaguer à ses occupations.
Au final, il semblait que son occupation, c’était elle.

San l’entendit s’approcher. Un pas lent, un pas de chasseur. Paralysée, elle ne pouvait lutter. Depuis un moment déjà, sa gorge lui refusait toute parole, obstruée par une boule épaisse. Pourtant, elle aurait aimé crier.
La main du Hyuuga se posa sur sa taille.
Un frisson. La seule réponse de son corps immobilisé. Son cœur battait plus vite, sous l’effet de la froide terreur qui tempêtait en elle.
Un hoquet. Haraguoi s’était encore approché. Si près, qu’elle percevait son souffle contre son oreille, alors qu’il murmurait. Son esprit ne pouvait enregistrer ses paroles, les comprendre. Il était trop terrifié.
Un sanglot. La main du sombre Hyuuga descendait, s’arrêtant sur sa cuisse nue. Seul son cœur se mouvait encore, frappant violemment contre sa poitrine, la faisant presque souffrir. Il frappait, comme l’on sonne le tocsin, avec l’énergie du désespoir, attendant une réaction.


[Haraguoi]"Si douce. Si faible. Akogare a enfin trouvé une égale."

Elle tremblait. La main d’Haraguoi errait sur son corps, en toute impunité. Il remonta, lentement, s’imprégnant de chacun des frémissements de la jeune fille, avant de s’arrêter sur son thorax, sous son sein.
Toujours penché sur son épaule, le Hyuuga poursuivit.


[Haraguoi]"Un cœur jeune. Mais qui a une raison de battre. N’est-ce pas ?"

Elle sursauta. Ses pensées tournoyaient dans son esprit, s’entrechoquant, heurtant les parois de son crâne. Il savait. Ils savaient.
Une ardente pression se fit sentir dans ses yeux, alors même que la vérité la percutait de plein fouet.


[Akogare]"Ne pleures pas."

Une unique voix. Calme et sereine. Ses larmes cessèrent leur lancinante poussée, attendant leur heure.
Haraguoi n’avait pas cessé de parler, mais même l’entendre était au-delà de ses forces. Le poids de la main du Hyuuga se retira, prenant son temps, épousant les courbes de l’adolescente.
Puis finalement, il se recula d’un pas, abandonnant sa proie pour quelques secondes.

San resta immobile, les larmes lui brûlant à nouveau les yeux. Elle tentait de calmer ses tremblements, mais son corps ne répondait plus à ses désirs, comme conscient du fait qu’elle était incapable de le protéger.
La porte coulissa. Par pur réflexe, San se mordit la lèvre inférieure.
Un nouveau danseur était entré en scène.
Un nouveau chasseur.

Il s’avança, ses pas résonnant contre le bois dur de la pièce. La jeune fille notait cela inconsciemment, son trouble lui dévorant la moindre de ses réflexions.
Pas un mot, pas un souffle. Juste le silence. San luttait pour ne pas renifler, par ne pas hoqueter, pour ne pas se trahir.
Des spasmes l’agitaient sporadiquement, sans prévenir. Ses jambes menaçaient de fléchirent, et à vrai dire, seule sa paralysie lui permettait de rester debout.


[ ???]"Akogare reviendra bientôt." A la simple mention du nom du jeune Hyuuga, la jeune fille se détendit très légèrement. Mais déjà trop pour que cela soit invisible. "Le temps de finir son récit."

Les deux hommes dans la salle avaient bougé sans qu’elle ne s’en rende compte. Ils s’étaient visiblement éloignés, d’après ce que l’adolescente entendait. Toutefois, c’était peut-être juste ses oreilles qui perdaient en efficacité, perturbées par le tumulte intérieur qui l'agitait.
Un sanglot l’ébranla, quand elle perçut la voix venimeuse. Une larme, unique, glissa le long de sa joue, alors qu’elle hoquetait.
Elle n’avait pas la force de l’essuyer, et, impuissante, elle la sentit couler de son menton, tombant sur le sol en bois. Les deux hommes se turent, et San sentit leur froid regard à nouveau.
Une seule voix dans son esprit tentait de calmer le chaotique flux de ses pensées.
La seule qui importait.


[Akogare]"Ne pleures pas."

__________________________________________________

[Akogare]"C’est une amie."

Un timbre serein, comme si il évoquait la plus banale des choses. Son regard resta la même, et son corps ne réagit pas à ce mensonge, heureusement. Il est rare qu’Akogare réussisse à bien mentir. En réalité, il en été presque incapable. Non pas poussé par un grand sens de la droiture, ou un quelconque vœu noble. Il n’avait jamais réussit à mentir correctement.
Le jeune adolescent le savait, et cela l’effrayait. San n’était elle au final qu’une amie ? Son corps disait-il la vérité ? Les choses avaient évoluées très vite, même si au fond de lui, il avait toujours eu connaissance de ce dénouement.
Elle était la seule personne avec qui il se sentait… bien, en paix avec lui-même et les autres. Elle était la seule personne qu’il souhaitait protéger, qu’il ne supporterait pas de voir souffrir.
Est-ce de l’amour ?
Les questions se bousculaient, alors qu’il prenait conscience de son ignorance sur la situation. Sur sa situation. Ou… Sur leur situation.

Akogare leva bravement les yeux, qui s’étaient d’eux même rivé vers le sol. Il était impossible de dire si il s’était trahi, d’une part parce que Hiai est insondable, mais aussi parce qu’il ne le savait pas lui-même.
Le dirigeant Hyuuga inclina pensivement la tête.
Peu de temps après, il poursuivit. Toutefois, aucun son ne parvint aux oreilles de l’adolescent. Comme si Hiai remuait simplement les lèvres. Akogare fronça les sourcils, avant de se rendre compte d’une chose. De plusieurs.
Son rythme cardiaque avait augmenté. Mais surtout, un incessant bourdonnement encombrait ses oreilles, l’empêchant de faire attention aux paroles extérieures. En réalité, ce bruit continu était là depuis le début de l’entretien, mais le jeune adolescent n’y avait pas fait attention. Maintenant, il avait atteint un volume trop élevé.
Il tourna légèrement la tête, comme si il écoutait un bruit lointain. Des cris ? Non, c’était plus intense encore. Le bourdonnement dans sa tête s’intensifia, mais curieusement, il entendait plus distinctement le son éloigné qui attirait son attention, comme un appel.

San.

Le bourdonnement se dissipa instantanément, laissant hagard le jeune Hyuuga, qui eu la surprise de se voir debout. Aucune importance.
Ses yeux se baissèrent, croisant ceux d’Hiai.
Presque haletant, il souffla.


[Akogare]"Hiai-sama. Pardonnez moi, mais…" Mais quoi ? La réponse fuyait à nouveau Akogare, sans doute parce qu’elle n’existait pas. Pas encore. "Pardonnez moi."

Un instant, il crut voir briller une étincelle dans le regard du dirigeant. Néanmoins, il hocha la tête, presque pour lui-même.
L’adolescent ne le remarqua pas. Il s’était déjà retourné.

Seul un doux parfum lui permettait de savoir où il allait.


_____________________________________________________

Ses genoux avaient fléchis.
De peu, la jeune fille n’était pas encore à terre. Mais elle se sentait lentement glisser, sa volonté brisée par d’incessantes morsures. Elle avait reçu trop de blessures, trop profondes, pour espérer pouvoir se battre, ou au moins résister.
Des bruits de pas.
Une nouvelle larme menaçait de s’écouler, cherchant la faiblesse dans ses paupières closes. Le goût salé de la première n’avait pas encore fini de quitter ses lèvres.
Elle secoua faiblement la tête.


[Akogare]"Ne pleures pas."

Trop tard.


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 24 Fév - 3:25

Les couloirs défilaient, inlassablement, devant Akogare. Il savait où aller. Sa main se posa d’elle-même sur une porte.
Sans hésitation, il l’ouvrit, manquant la déchirer. La poitrine de l’adolescent se soulevait violemment.
Haraguoi. Tokoshi. Et… San.

Les deux premiers se retournèrent. Haraguoi leva un sourcil, en avisant le jeune adolescent, mais Tokoshi resta parfaitement serein.
Mais, la seule personne qu’Akogare voyait, c’était San. Son cœur se serra, et la désagréable sensation d’avoir un glaçon sur l’estomac se fit ressentir.
La gorge sèche, il s’avança. Il avait les traits durs, mais également inquiets. Le jeune Hyuuga n’essayait même pas de cacher ses émotions.
Il dépassa Tokoshi, qui n’esquissa pas un mouvement pour le stopper, se contentant de le suivre des yeux.
Difficilement, Akogare déglutit. San était toujours tournée, lui présentant uniquement son dos. Elle tremblait. A seulement quelques pas de lui, c’était clairement visible.
Deux nouveaux pas. La jeune fille semblait hoqueter à chacun d’eux.

La notion de temps s’était brisée.
Dans l’esprit d’Akogare, ils n’étaient que trois dans cette pièce. San, lui, et ses regrets. Il ferma les yeux. Pendant ce qui pouvait être quelques secondes, ou bien trois jours, il resta comme cela.
Il était aux côtés de l’adolescente. Son visage lui apparaissait enfin, même si il était penché vers l’avant, dans toute sa triste beauté.
Avec lenteur, il approcha sa main de son bras. Elle sursauta, au moment du contact, laissant échapper un faible cri.
A nouveau, les yeux du Hyuuga se fermèrent, alors qu’il avalait sa salive, détournant légèrement la tête. Sa propre main tremblait, se joignant aux soubresauts de la jeune fille.
Ses yeux blancs apparurent de nouveau, la fixant avec inquiétude. Un nouveau pas, un nouveau cri. De la sueur avait humidifié l’ensemble du corps de San, et ses cheveux semblaient avoir été plongés dans l’eau, tellement humide que quelques gouttes les quittaient parfois, pour aller s'écraser au sol.
Sans doute poussées par la présence d’Akogare, les larmes de San jaillirent. Il était plus que probable qu’elle ne contrôle plus son corps, néanmoins, elle savait qu’il était là.
Ses épaules se secouèrent, alors qu’elle éclatait en sanglots, sa main droite se portant à son visage.
Des larmes. Hoquetante, elle laissait libre cours à sa peine.
Elle était en sécurité, avec lui. Peut-être.

Soudainement, Akogare posa sa seconde main sur l’épaule de la jeune fille, et fit un pas, se rapprochant à nouveau. Il la lui serra doucement, laissant ses doigts la rassurer.
Sa voix, rauque, mais tendre, s’éleva, à peine plus haute qu’un murmure.


[Akogare]"San."

Par à-coup, elle releva la tête, baissant insensiblement son bras. Ses paupières s’ouvrirent, presque surprises. San dévisagea le garçon, ses sanglots se calmant, sans toutefois cesser totalement. Un sourire apparut sur les lèvres d’Akogare, faible, et volage, ses yeux se perdant comme tant de fois par le passé dans l’ambre chaude qui lui renvoyait son regard. Aujourd'hui, elle était humide.

Sans même y penser, il inclina la tête, et joignit ses lèvres aux siennes, laissant ses bras l’enlacer, la serrer contre lui. San écarquilla les yeux, surprise, avant de lentement s’abandonner à la chaude caresse, en les refermant. Son bras se plia contre son épaule, supportant la pression du corps d’Akogare.
Sous ce baiser, sous cette longue étreinte, l’adolescente sentit s’envoler sa terreur.
Le contact se prolongea. Lorsqu’ils rouvrirent les yeux, Akogare avait sa main dans celle de la jeune fille.
Ils souriaient tout deux, un sourire vrai. Un sourire de joie pleine, et entière. Ils ne se quittaient pas du regard, trop heureux de s’être retrouvés. Leurs mains jouaient ensemble, se serrant, se frôlant, puis Akogare porta la sienne vers la joue de son amie. Il la lui toucha, dessinant le contour de ses lèvres fraîches, de son menton humide, de sa mâchoire fine.
Elle fit voleter de la sienne les cheveux bleutés du Hyuuga, le faisant sourire un peu plus encore.
De nouveau, ils s'étreignirent. Leurs lèvres s’approchèrent, avides de se rencontrer une seconde fois.
La main du Hyuuga glissa de la douce épaule de sa compagne, pour descendre le long de sa taille, ou elle resta, légère et réconfortante. Il sentait le corps de San se serrer plus encore contre le sien. Tellement qu’il percevait sa poitrine se soulever de concert avec lui, battant ardemment, dévorant avec appétit la vie qui lui revenait, dévorant le Hyuuga.
De quelques millimètres, ils s’écartèrent, leurs bras s’entrelaçant toujours. Il voyait son souriant reflet dans les yeux embués de larmes de San. Jamais il ne s’était trouvé si vrai que dans ce regard là.
Une larme s’écoula, épousant les formes de son sourire. Akogare posa sa tête contre celle de l’adolescente, embrassant son cou, sa joue. La peau de San était douce, humide de larmes et de sueur. Il aurait voulu lui chuchoter quelques mots, lui dire qu’il était désolé, lui dire qu’il l’aimait, lui dire qu’il savait. Rien ne vint, aucuns mots ne pouvaient mieux retranscrire ses pensées que son sourire. Elle ne parla pas non plus.
Une spirale bleu, blanche, et ambre. L’esprit des adolescents ne percevait rien d’autre. Ils étaient là. Ils s’aimaient. Rien de plus.

Lentement, le voile de ce doux rêve se déchira. Ils n’auraient su dire combien de temps cela avait duré. Pas suffisamment, certainement. Akogare avait les yeux clos. Ses pensées lui revinrent, lui blâmant sa conduite impulsive. Il les chassa. Pour rien au monde il ne voulait penser à ça. Une seule trouva grâce à ses yeux. Pour la première fois, il avait pleinement accepté le fait d’aimer San, et pour la première fois, il en assumait toutes les conditions. C’était cela qui faisait gonfler son cœur. De fierté, oui, mais aussi d’amour, sans doute.
En ouvrant les yeux, il acceptait de faire face à ses actes. Mais, le jeune Hyuuga était heureux de le faire.
Les deux hommes les dévisageaient. Peut-être pouvait on discerner l’ombre d’un sourire hanter le visage plat de Tokoshi. Akogare n’essaya pas d’en savoir plus. Ses bras protecteurs enserraient le frêle corps de San, il n’était pas encore l’heure de briser cette étreinte, non, pas encore.
La jeune fille n’esquissait aucuns mouvements, sa tête toujours collée au Hyuuga. Sa respiration reprenait un rythme normal, mais elle n’était pas encore prête à se retourner et à oublier. Il ne voulait pas la presser.
Du regard, il défia les deux personnes de la pièce. Il n’avait même pas honte du sillon que la larme versée plus tôt avait laissé.

Même Haraguoi s’était tut. Aucune réplique cinglante, aucun trait d’esprit. Que répondre à ça ?

Tokoshi hocha lentement la tête. Il n’y avait rien à ajouter. Le puissant homme se retourna, et sortit, adressant un bref regard à son compagnon. Ce dernier avait toujours le regard rivé sur le couple qui s’était formé, toujours silencieux.
Leur échange fut bref.
Il suivit le mouvement initialisé par Tokoshi.

Seuls. Les jambes de San se défilèrent sous elle, mais Akogare la tenait. Néanmoins, il continua le mouvement en douceur, s’agenouillant aux côtés de la jeune fille. Il quitta son épaule, et la regarda derechef dans les yeux.
La peur les avait quitté.
Il ne savait pas quoi dire, quoi faire, dans pareille situation. Lui parler ? Sa voix s’était éteinte. L’embrasser ? Il redoutait sa réaction.
Son sourire le rassurait. Elle reprenait toujours ses esprits, toujours pas entièrement remise. Il était impossible de savoir ce qu’elle avait enduré. Haraguoi était une personne dangereuse. Dans ses mots, dans ses gestes, il était capable d’instiller la peur et la souffrance dans le coeur d’une personne.
Sa main glissait, traversant le dos calmé de l’adolescente. Elle s’arrêta sur sa cuisse découverte, et un faible sursaut l’agita. Prestement, il l’ôta.
Le sourire de San s’était éclipsé brièvement, mais il se déposa de nouveau sur ses lèvres.
Son regard ne quittait plus les yeux lunaires de son ami.
Seuls.

La Lune. Un cœur tremblant, dans un miroir instable.
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 24 Fév - 3:26

Akogare avait porté San dans sa chambre. Quelques mots avaient réussis à quitter sa bouche sur le chemin.
Il avait déposé la jeune fille dans son lit, et restait agenouillé près d’elle. Elle semblait aller mieux, bien que toujours particulièrement faible. San serrait sa main, posé sur son ventre, alors qu’Akogare lui caressait les cheveux. Doucement, il chuchota.


[Akogare]"Tu... Tu as besoin de quelque chose ?"

Elle hocha négativement la tête, ses lèvres remuant sans toutefois laisser échapper de son.
Le Hyuuga était épuisé. Aussi bien physiquement que moralement. Ses paupières souhaitaient se fermer, mais il luttait contre le sommeil. Jamais plus, il n’abandonnerait San.
Elle était sur le dos, et ne réussissait pas à dormir. Cela faisait deux heures qu’ils avaient quitté le salon.
Le jeune adolescent dodelinait de la tête. Les caresses de sa main se faisaient de plus en plus douces, de plus en plus légères. San tourna les yeux vers lui. De ses doigts libres, elle lui releva le menton, souriante.


[San]"Dors." Bravement, il secoua la tête. Le sourire de la jeune fille s’élargit, alors qu’elle murmurait, plus bas encore. "Je vais bien."

La tête du Hyuuga tomba, se déposant sur les côtes de son amie. Elle passa sa main dans ses cheveux bleus. Trouvant un peu de motivation, il se redressa, sans lâcher la main de San, et s’allongea à côté.
Immédiatement, elle se logea contre lui, passant ses bras autour, et recroquevillant ses jambes. C’était avec plaisir qu’il sentait à nouveau ce souffle chaud lui battre le cou. Il lui serra l’épaule, les yeux fermés.


[Akogare]"Désolé, San." Il trouva la force de tourner les yeux vers elle. La proximité qui était la leur aurait dû le rassurer, lui emporter ses doutes. Bien au contraire, cela l’angoissait encore plus. "Je... Enfin…" Il ne savait pas ce qu’il disait. Des hésitations, un murmure. San gardait les yeux ouverts, n'amorçant aucun geste pour l’encourager à poursuivre. Il soupira. "Laisses tomber."

Il sentit les lèvres chaudes de son amie effleurer la peau de son cou. Elle pianotait sur le torse du garçon, faisant remonter ses doigts à son épaule.

[San]"Oui. Tu allais dire des bêtises. Dors."

Trop épuisé pour argumenter, Akogare se laissa tomber dans le sommeil, décontractant ses muscles. La jeune fille ne parvenait pas à s’endormir, elle. Dans son esprit défilaient les phrases prononcées plus tôt, son corps se souvenait des caresses reçues. Elle frissonna. Ses yeux restaient ouverts, fixant le mur nu de la chambre.
La respiration du Hyuuga était régulière. Abandonné dans le royaume des rêves, plus rien ne pouvait l’atteindre.
Mais elle…
Elle ne voulait pas revivre cette scène, encore, et encore, jusqu’à dans son lit. Son bras était repris de tremblement. Ce bras qu’elle avait gardé serré contre son corps. Ce bras, qui avait enlacé Akogare.
Les frémissements s’espacèrent.
Jamais, depuis qu’elle est née, elle ne s’était sentie ainsi salie.
En réalité, elle en voulait à Akogare. Son cœur se contracta à cette pensée, mais c’était la vérité. Il avait promis de la protéger, cependant, il n’était pas là. Il n’est arrivé qu’après.
Elle lui en voulait. Et pourtant… Et pourtant elle savait que c’était lui qui souffrait le plus, et que si jamais, par malheur, elle lui soufflait sa rancœur, elle le détruirait. Ce pouvoir la terrifiait.
Comment oublier les baisers du Hyuuga ? Comment oublier ses étreintes, ses caresses ? Comment lui en vouloir ?
Il était sincère dans ses baisers. Ses lèvres l’étaient. Sa langue l’était.
Comment lui en vouloir ?
Cette question obsédait son esprit tourmenté. Tout simplement, car elle ne possédait aucune réponse.


[Akogare]"Cela ne se reproduira pas, San."

Elle lui passa un doigt sur ses lèvres, l’empêchant de poursuivre.

[San]"Je sais."

Elle laissa sa main contre le cou d’Akogare. Elle le savait, en effet. Elle avait vu, dans le regard d’Akogare, autant de douleur que le jour où son Byakugan s’était révélé. Elle le sentit avaler difficilement sa salive, alors qu’il soufflait, à nouveau.

[Akogare]"Je voulais que tu l’entendes."

San n’avait pas besoin de lever les yeux.
La larme d’Akogare glissa sur son front, bientôt rejointe par une seconde. Il pleurait silencieusement, étouffant ses hoquets sans faillir, mais son cœur ne trompait pas, tremblant par intermittences.
Ses propres yeux commençaient à s’humidifier, à pétiller, et rapidement une de ses larmes se joignit à celles du Hyuuga.
Ils pleuraient ensemble, en silence, persuadé que l’autre ne s’en rendait pas compte. Mais leurs larmes s’épousaient, tombant de concert sur le lit, sans cesse renouvelées.
Elle aurait tant aimé pouvoir lui dire : "Je ne t’en veux pas, n’ai pas peur," mais les mots refusaient de sortir de sa gorge serrée, accroissant son accablement. Etait-elle incapable de passer outre l’incident ? Au moindre problème, fallait-il qu’ils revoient l’ensemble de leur relation ?
Non. Elle était bien avec lui, contre son corps, le goût salé de ses larmes sur les lèvres. Juste du temps. Il lui fallait juste du temps. Comme il en avait fallu à Akogare pour accepter le fait d’être amoureux.
Il lui avait ouvert son cœur, elle n’avait pas le droit de le lui refermer.
Elle n’avait pas le droit, mais elle n’en avait surtout pas le désir.

San l’aimait.
Elle ne l’a pas su du premier coup d’œil, le sentiment étant si nouveau, si pur, si merveilleux. Inexplicablement, il n’avait plus passé une journée éloigné l’un de l’autre depuis leur rencontre initiale.
Néanmoins, même sans le savoir, elle l’avait été immédiatement. En le portant, sous la pluie, couvert de boue, en le ramenant chez lui, elle l’a admiré. Pas parce qu’il été un Hyuuga, mais parce qu’il avait accepté son aide.
Lorsqu’elle s’était approchée de lui, alors qu’il titubait, hagard, elle était persuadée de ne pas recevoir de réponse. Mais, elle préférait ressentir cette honte que de le laisser chanceler et s’écrouler.
Il avait accepté.
Mais même avec tout l’optimisme qui caractérise la jeune fille, elle avait pensé que tout s’arrêterait là, avec un "Merci."
Dès le lendemain, elle le revoyait.
Et déjà, elle l’aimait.

Peut-être rassurée de s’en souvenir, elle pu trouver le repos, sombrant dans le sommeil, des larmes encore humides sur sa joue.
Un sommeil peuplé de rêves, impalpables et éphémères.
Des rêves bleus, blancs, et ambres.

Les étoiles. Brisées et oscillantes, comme des larmes impossible à être cachées.


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Akogare Hyuuga

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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 24 Fév - 3:27

Les rayons du soleil se déversaient depuis déjà un bon moment dans la petite chambre. Les deux dormeurs étaient encore plus serrés qu’au moment de se coucher, l’un sur l’autre, respirant calmement dans l’ombre protectrice du sommeil.
Nul n’était venu les déranger, même si les événements d’hier avaient fait le tour de la demeure.
Akogare fut le premier à se réveiller. La fatigue allait et venait dans son corps endolori depuis plusieurs jours déjà. Cependant, il se sentait parfaitement reposé.
Ce dernier restait sur le dos, pendant que ses pensées l’assaillaient de nouveau.
San était sur lui, la tête sous son menton, ses bras sur son torse. Elle dormait paisiblement, ses paupières ne s’agitant pas et son souffle étant régulier. Akogare lui caressa doucement le dos, sans chercher à troubler son sommeil.
Il n’attendit pas longtemps, San s’éveillant lentement. Elle releva la tête, cligna des yeux, et regarda le Hyuuga. Légèrement, elle rosit. Il lui effleura la joue, se demandant à quel point elle lui avait pardonné. Il ne s’attendait pas à des miracles, mais ce petit sourire qu’il voyait sur visage, son rosissement, cela lui redonnait un peu de confiance.
Un rayon d’espoir.
Elle n’essaya pas de changer de position, et reposa simplement sa tête contre le torse de son ami. Après un instant de silence, sa voix s’éleva dans la chambre, douce et sereine.


[San]"Tu es réveillé depuis longtemps ?"

[Akogare]"Non, pas trop." Il avala sa salive avant de poursuivre, d’une voix plus faible. "Tu vas bien ?"

San ne répondit pas immédiatement. Elle se redressa, et planta son regard dans celui d’Akogare.

[San]"Oui. Oui, je vais mieux. Un peu grâce à toi, je suppose."

Le Hyuuga ferma les yeux. Son cœur se décontracta.

[Akogare]"C’est de ma faute si tu as été mal. Et je ne pourrais pas me le pardonner."

Un nouveau sourire traversa le visage de San, alors qu’elle se renfonçait dans le creux de l’épaule d’Akogare. Elle murmura, presque pour elle.

[San]"Il le faudra bien pourtant."

Ce n’était pas un ton de reproche.
Ils restèrent ainsi toute la matinée. Parfois, l’un d’eux brisait le silence, mais la plupart du temps ils préféraient rester muets, simplement bercés par leur respiration. San se redressa, cherchant à nouveau le regard d’Akogare. Elle le dévisagea, cherchant la meilleure façon de formuler la phrase qui hantait son esprit, la suppliant de la laisser s’échapper pour apaiser le Hyuuga.


[San]"Je ne t’en veux pas, Akogare. Enfin… Je ne t’en veux plus, serait plus exact." Les yeux du garçon se voilèrent, très légèrement, mais elle poursuivit. "Tu as fait ce qu’il fallait. Ne souffres plus pour ça. Je ne veux pas que tu gardes cet échec en toi. Sors le. Détruit le." Sa gorge se serrait, et de nouvelles larmes menaçaient de s’écouler. Elle sourit, celui qu’elle lui spécialement. "Tu m’as ouvert ton cœur hier. De la plus belle des façons, et au moment où j’en avais le plus besoin. Je… Enfin, je savais que je t’aimais. Depuis longtemps, j’avais cette sensation en moi. Mais… Ce n’est pas le genre de chose que l’on remarque, quand c’est la première fois. Enfin, je crois." Elle avait tout dit d’une traite, cherchant probablement à cacher son embarras derrière des mots.

Akogare, lui, gardait le silence. Certaines blessures ne pouvaient se soigner avec un baiser. Il regardait San, qui ne l’avait pas quitté des yeux, guettant sa réaction. Finalement il hocha la tête, hésitant. La main qui caressait le dos de la jeune fille se plaça derrière sa tête, alors qu’il formulait sa réponse.


[Akogare]"Je comprend pas. Je ne te comprend pas."

L’adolescente attendait la suite, prête à aiguiller le Hyuuga confus. Il cherchait ses mots, un moyen d’organiser sa phrase. Un râle d’impuissance quitta ses lèvres, avant qu’il ne réponde.

[Akogare]"Je sais pas comment le dire." San sourit, haussant faiblement les épaules. Elle savait qu’il trouverait. Quelques secondes s’écoulèrent, avant qu’il ne reprenne la parole. "Quand je t’ai embrassé, tu ne semblais pas m’en vouloir. Mais une fois ici, alors que c’était terminé, j’ai sentit ton… amertume. Je.. Je comprend pas."

Il ne la regardait plus, les yeux tournés vers le plafond. Lui non plus n’avait pas de réponse. Il entendit San rire doucement, ce qui le poussa à reporter son regard vers elle. Elle souriait largement, ses yeux pétillant d’une joie sincère.

[San]"Il y a des choses qui échappe à ton contrôle, hmm ? Cela fait partie des choses que l’on ne peut pas expliquer. C’était tellement beau que tu m’embrasses à ce moment, je l’avais tellement désiré, j’étais tellement troublée, comment voulais tu que je pense à autre chose ?" Son sourire s’élargit davantage, devant l’air de profonde incompréhension qui restait figé sur le visage d’Akogare. Elle se décida à pousser plus avant son résonnement. "Tu ne peux pas imaginer le nombre de prières silencieuse que je t’ai adressé. C’est sans doute stupide, mais le fait que tu n’y répondes pas, ça m’a fait mal. Mais sur l’instant, j’étais trop.. heureuse, pour penser à ça. Mais, c’est sans importance maintenant, non ?"

[Akogare]"Oui. Sans importance."


Dernière édition par le Ven 24 Fév - 12:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 24 Fév - 3:27

Ils passèrent la journée dans la chambre. Longtemps, ils parlèrent. San ne lui dit rien de ce qu’il s’était passé avec Haraguoi, et Akogare n’essaya pas d’en savoir davantage. Peut-être était-ce mieux ainsi.
L’adolescente était couchée sur le dos, à même le sol, profitant des quelques rayons de soleil suffisamment aventureux pour venir lui caresser le visage. Elle était radieuse. A eux deux, ils avaient soulevé un lourd poids de leur cœurs et l’avaient jeté au loin.
Akogare la regardait, assis sur le lit, adossé au mur. Il était indéniable qu’il était plus léger. Le sourire lui venait facilement, simplement heureux d’une journée de plus en compagnie de la personne.. qu’il aimait ?
Oui. Il n’y avait pas de doute possible. Au lieu de fuir ce sentiment nouveau, il l’embrassait à pleine bouche.

Il n’était pas pressé de faire face aux Hyuuga, mais il le ferait sans faillir.


[Akogare]"Bravo."

Elle ne se retourna pas, mais renversa sa tête pour apercevoir le Hyuuga. Il souriait, de ce qu’elle pouvait voir.

[San]"Moi ?"

[Akogare]"De ne pas avoir pleuré."

Cette fois, elle s’étendit sur le ventre, un charmant sourire affiché.

[San]"Oh. Mais j’ai pleuré tu sais."

[Akogare]"Je sais. Mais, tu as pleuré à cause de moi. Ce n’était pas de son fait."

Un nouveau rire agita la jeune fille, alors qu’elle inclinait légèrement la tête, faisant jouer le soleil sur sa peau. Sous cet angle, elle était encore plus séduisante, un petit air lascif en plus."

[San]"Et ça te rend heureux de me faire pleurer ?"

Il y a quelques heures, cette question l’aurait pétrifié. Désormais, elle le faisait doucement rire.

[Akogare]"Tu n’as qu’à pas être aussi jolie quand tu pleures."

Elle se remit à genoux, toujours rayonnante. D’une impulsion, Akogare se leva, et quitta le lit, s’approchant de la jeune fille tant convoitée. De la jeune fille tant aimée.
Arrivé devant elle, il s’agenouilla à son tour, posant une de ses mains sur son bras nu. Un doigt frôla ses lèvres souriantes. San se cambra faiblement, sous la caresse de ses mains.
Elle passa ses propres bras autour du corps du Hyuuga, qui inclina la tête, et se laissa porter à la rencontre des lèvres de San. Un délicat baiser, doux, et sensuel.
Un baiser de réconciliation.

Ils se laissèrent tomber au sol. San roula sur le dos, amenant Akogare avec elle. Un gémissement naquit dans sa gorge, stimulé par le contact de l’adolescent. Il s’échappa lentement, encourageant le Hyuuga à le prolonger. Les doigts de San couraient sur le flanc de son ami, avant de se stabiliser autour de sa nuque.
Le garçon se recula, contemplant une San aux yeux clos, la bouche encore entrouverte, la respiration haletante.
Il posa sa tête dans le creux de son épaule, remontant son bras entre ses seins. Il ne voulait plus bouger, rester étendu, avec elle, dans sa chambre.
C’est tout.
Un doux murmure, presque un ronronnement lui parvint.


[San]"Toi aussi tu as pleuré."

Akogare se surprit à sourire.

[Akogare]"Oui. A cause de toi, d’ailleurs."

La poitrine de San s’agita alors qu’un rire l’ébranlait.

[San]"Quel couple on fait."

[Akogare]"Il doit bien y avoir pire." Il prit une courte pause, avant d’ajouter, curieux. "Mais, pourquoi me dire ça ?"

Il sentit San bouger sous lui. La main de la jeune fille se posa sur le sienne, alors qu’elle formulait sa réponse.

[San]"C’était la première fois que je partageais des larmes avec quelqu’un. Ce n’est pas de la faiblesse ça, pour des Hyuuga ?"

Akogare haussa des épaules, imperceptiblement.

[Akogare]"Bah. Pour eux, je présume que oui."

L’adolescente sourit, se demandant qu’est-ce qui n’était pas une faiblesse pour un Hyuuga. Aimer devait en être une, rire aussi, peut-être.
Un monde triste et terne. Blanc et gris.
Elle ferma les yeux, se laissant bercer par la chaleur des rayons qui se déposaient sur son visage. Deviner le corps d’Akogare, serré contre le sien, sa main dans la sienne sur son torse, imaginer son sourire, son souffle ardent contre sa robe, contre sa gorge, pendant plusieurs heures, plusieurs jours, telles étaient les aspirations de San, avant de retomber dans un demi-sommeil.

Akogare restait éveillé, lui, repensant aux mots de l’adolescente.
La faiblesse. Un mot banni du vocabulaire des Hyuuga. Le garçon avait grandit dans cette ambiance élitiste et austère. Pour lui, la défaite était un précepte obscur, indistinct, mais qu’il ne fallait pas côtoyer. Même son père pensait comme cela.
Le jeune adolescent avait alors décrété silencieusement ne jamais connaître la défaite. Mais la vie est une désillusion permanente. Cela, il l’avait appris lorsque son Byakugan lui avait fermé ses portes, l’inscrivant comme l’un des plus faible Hyuuga de l’histoire. Un bien triste record, pour des souhaits aussi élevés.
Mais, il n’avait pas remis en question la pertinence de ce style de vie. Il avait lutté, pour ne pas être faible. L’inscription à l’Académie devait être le moyen qui lui permettrait de réaliser son vœu.
Cependant, Akogare avait une personnalité propre, différente du portrait de masse des Hyuuga. Ainsi, alors qu’il rentrait, brisé par un entraînement poussif, une fille lui a proposé de l’aide.
Pas à un seul instant, l’idée de refuser lui avait traversé l’esprit.
Il se rendait compte, que la base de sa relation avec San, leur rencontre même, était basée sur une de ces stupides "faiblesses", arbitrairement désignée par les dirigeants Hyuuga.
N’était il pas idiot de refuser de l’aide lorsque l’on en a besoin ? Est-ce que le fait d’être un ninja oblige de constamment compter sur soi, et sur soi seul ?

La faiblesse. Un terme qui avait bercé son enfance. En vérité, il se souvenait d’une autre personne. Une personne qui fascine en quelque sorte Akogare.
Hinata.
Il n’y avait plus repensé depuis plusieurs semaines, son esprit étant occupé ailleurs. Une disparue. Une morte. Qui était elle ? Rien de plus qu’un souvenir oublié, nimbé à jamais de cette aura de faiblesse.
Le jeune adolescent avait appris que son présent était lié à ce passé. Il frissonna.
S’en rappeler était difficile, mais malgré tout, il lui semblait qu’Hinata et lui avait toujours eu une sorte de… complicité. Les repas avaient toujours été ennuyeux, et parfois les enfants réussissaient à s’échapper. Hinata étant la plus âgée, elle s’occupait d’eux.
Elle était gentille, touchante par sa naïveté. Mais après tout, à cet âge, il été le même certainement.

Tokoshi lui avait dit que c’était par sa faute que son Byakugan s’était bloqué. Il avait du mal à y croire, mais c’était possible. D’après les dires qu’Akogare avait surpris, jamais encore un Hyuuga avait eu un Byakugan… séparé de son esprit. C’était impensable.
Mais, peut-être que finalement Akogare été le plus normal de tous. Le plus humain.

Hinata également avait des problèmes avec son Byakugan. Des problèmes différents néanmoins. Il se souvenait. Elle n’arrivait pas à le maintenir. Mais, poussé par sa volonté de ne pas décevoir son père, elle soutenait son effort. Tellement, qu’elle s’était déjà évanouie.
Personne n’allait la voir. Par honte, peut-être, comme si la faiblesse était une maladie contagieuse.
Akogare y était allé. Juste la voir. Sans rien dire, sans rien faire. Il était triste. Hinata était pour lui ce qui se rapprochait le plus d’une amie, même si le terme lui était étranger. Voir une personne aussi gentille dans un tel état, cela aussi était impensable.
Mais l’impensable n’est pas le vrai.

Un jour, Akogare lui avait demandé ce que c’était d’être fort. Elle lui avait dit qu’elle n’en savait rien. Que ce n’était pas vers elle qui fallait chercher, mais plutôt vers les adultes. Cette réponse ne l’avait pas interpellé à l’époque.
Mais aujourd’hui, rien que d’y repenser, rien que de revoir la bouche d’Hinata formuler ses paroles, cela lui faisait mal au cœur.
Peut-être était elle plus courageuse que beaucoup d’avouer sa faiblesse. Mais, pour le jeune Hyuuga, elle ne l’était pas.
Au fond de lui, il souhaitait sa survie. Juste pour voir, si elle était comme dans ses souvenirs confus et nébuleux. Timide. Jolie. Courageuse.

San murmura dans son sommeil.

Il avait réussi à changer lui, il avait survécu à l’épreuve de son Byakugan. Peut-être, que quelque part, Hinata avait réussie à trouver sa voie, à survivre elle aussi.
Elle ne reviendrait probablement plus à Konoha. Pourtant… Akogare voulait la revoir, si elle était en vie. Il ne parvenait pas à totalement la chasser de son esprit. Le voulait-il ?
Son départ n’était pas de son fait, mais il aurait fallu quelqu’un pour la protéger. Pour la rassurer, après des paroles cruelles et mordantes, pour la réconforter, après un regard de son père.
Mais ils avaient préféré la laisser seule, dans le noir, à se débattre faiblement. Un sort qu’aurait connu Akogare aussi, sans son père, sans sa mère. Eux l’aimaient. Ils l’ont protégé, ne laissant pas les médisances s’installer.
Sans doute qu’en vérité, tous voulaient voir le départ d’Hinata. Elle était l’héritière. Comment mettre quelqu’un d’aussi faible à la tête d’une des plus nobles familles du village ?
La pousser à partir, peut-être pas. Mais ne rien faire pour la retenir, oui, c’est tellement plus facile.

Les dents d’Akogare s’étaient resserrées. Hinata n’était qu’un souvenir du passé pour lui. Mais, c’était le souvenir d’une amitié, étrange sans doute, mais d’une amitié tout de même. La souffrance fait partie intégrante d la vie d’un Hyuuga. Souffrance morale, physique, psychologique.

C’est cela qui a du pousser Haraguoi à s’en prendre à San. La jalousie d’un bonheur simple.
C’est cela qui a du pousser Hiai à abandonner sa fille. Le refus d’un échec possible.

Un monde triste.


[San]"Tu n’arrives pas à dormir ?"

Le jeune Hyuuga n’avait même pas remarqué qu’elle s’était réveillée. Elle serra sa main, tendrement.

[Akogare]"Je pensais à ma.. cousine."

[San]"Ah ? Elle est ici ?"

Il sentit San s’étirer sous lui.

[Akogare]"Non. Elle est partie."

[San]"Je comprend pourquoi."

Le jeune couple resta étendu, ne trouvant plus le sommeil. Les rares faisceaux de lumières à encore pouvoir pénétrer dans la pièce s’estompaient, le ciel laissant place peu à peu au crépuscule.
Ils étaient debout, l’un derrière l’autre, devant la fenêtre. Le soleil mourrait au loin, échouant derrière un massif rocheux.
Tellement de choses chutent. Des fleurs, des larmes, des corps, des soleils. Sans constantes, le monde évoluait.
Personne n’était venu les chercher pour le repas. Ils ne seraient pas venus de toutes manières.
Akogare posa ses lèvres dans le cou de San, murmurant doucement.


[Akogare]"On va rentrer chez toi. Bientôt."

L’adolescente hocha la tête. Elle ne formula pas la question qui lui brûlait les lèvres, redoutant trop la réponse. Elle ne voulait pas rester seule cette nuit, pas après une telle journée. Mais, elle ne pouvait obliger le Hyuuga à tourner le dos aux siens.
La nuit était tombée, elle aussi. Les premières étoiles illuminaient faiblement le ciel, encore timides.

Les étoiles. Brisées et oscillantes, comme des larmes impossible à être cachées.

Akogare prit par la taille San, après l’avoir consulté du regard. Il était l’heure de rentrer. Le jeune Hyuuga fit glisser la porte. Sans prendre la peine de regarder si quelqu’un était dans le couloir, il s’y engagea.
Surprenant San, il s’arrêta dans le salon. Elle tourna la tête vers lui, le questionnant silencieusement. Akogare lâcha la jeune fille, marchant calmement vers un meuble de bois. Il fit courir ses doigts dessus, avant de saisir deux choses, mais il faisait trop sombre pour discerner les objets en question.
Il se déplaça à nouveau, se positionnant devant une sorte de papier blanc. Il s’en empara, et le posa sur la table.
San ne demanda rien. Akogare semblait savoir ce qu’il faisait. Elle s’approcha de lui, lui posant une main dans le dos.
C’était de l’encre, et un pinceau. Akogare trempa l’instrument, avant de le porter sans trembler vers le papier blanc.
Il aimait la calligraphie, mais, à cette heure-ci, ce n’était pas le but de son geste. Il s’appliqua, gardant le silence, formulant élégamment les lettres, sans trembler.
Enfin, il reposa le pinceau, contemplant son œuvre.
C’était une question.


[Papier]"素敵だね"

Malgré l’absence de lumière, elle parvenait à lire les lettres inscrites. Un sourire se déposa sur ses lèvres, alors qu’elle tournait les yeux vers son ami. San porta ses lèvres à la mâchoire du garçon, avant de murmurer.

[San]"Et qu’est-ce que tu en penses toi ?"

Il hocha la tête, soufflant faiblement.

[Akogare]"Je pense que ça l’est."

Il jeta un bref regard à l’adolescente, avant de ranger pinceau et encre. Le papier resta là où il était. A la place du chef. A la place de Hiai.

[San]"Moi aussi."

Akogare se tourna, les yeux souriants, en tendant la main. San avait toujours le regard rivé sur le papier. Une simple question. Eux deux connaissaient la réponse, la seule. Et certainement étaient-ils les seuls détenteurs de cette vérité.
Elle pivota, s’arrachant aux douces lettres qu’Akogare avait notées. A peine avait elle saisit la main du Hyuuga qu’il se tourna et reprit sa marche.
Elle ne savait pas si la famille d’Akogare comprendrait ces quelques mots, cette question, troublante par sa simplicité. D’un coup d’œil, le garçon la rassura. Oui, ils comprendront.
Elle ne pensait qu’il était prêt à assumer aussi loin ses actes.

La douce fraîcheur de la nuit les ramena lentement à la réalité. Ils avançaient, traversant les rues vides. Konoha était calme le soir.
Le voyage fut court. Ils étaient devant la porte, et San hésitait. Akogare l’enlaça, passant ses bras autour d’elle, lui embrassant le front, puis la tempe. Il se dégagea délicatement de l’étreinte de l’adolescente, souriant. Un signe de tête, sans doute que l’émotion l’empêchait de parler, et il partit.
San le regarda marcher, puis murmura, trop bas pour être entendue.


[San]"Restes."

Akogare se retourna, l’interrogeant du regard. Peut-être était-ce dû au calme de la rue, ou au vent facétieux qui s’amusait à porter les voix, ou simplement parce qu’Akogare le souhaitait fort au fond de lui.
La fait est qu’il s’arrêta.


[Akogare]"Tu as dit quelque chose ?"

[San]"Restes. Je t’en prie."

Le Hyuuga dévisageait la jeune fille. Puis il hocha la tête, un sourire aux lèvres. Il revint sur ses pas, et caressa la joue de San.

[Akogare]"D’accord."

Un sourire.
Elle lui prit la main, l’amenant à l’intérieur. En entrant, Akogare se demanda lequel d’entre eux avait le plus besoin du soutien de l’autre. Haussant intérieurement les épaules, il remit cette impérieuse question à plus tard.
Au final, elle était sans importance.
Armo Aburame

Armo Aburame


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 24 Fév - 5:42

[Alala, tu es pénible, toi...C'est une corvée d'attribuer de l'xp à des RP comme ça sans se demander tout le temps si on n'a pas été injuste.

Les caractères japonais sont ceux du papier ? Parce que je n'en ai vus aucun, et comme quand Kuroro en avait employé c'était des points d'interrogation, au début...
Ya des fautes, mais ce serait vraiment chercher la petite bête, par contre ya un problème de balises dans le sixième post (l'avant-dernier), l'une des dernières répliques de San.

Bon, hem...Disons +70 XP RP, et voilà, je suis encore pas sûr que ce soit juste...Je suppose que c'est la dure tâche du modo de ne pas pouvoir se soustraire au supplice de l'évaluaion après le plaisir de la lecture.]


edité par JiJi
Jiraiya
Mort
Jiraiya


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 24 Fév - 14:12

[ Akogare +62XP RP ]

[ Point Grammatical (comme doufi Razz) :
- Je comprends, Tu comprends, ll/elle/on comprend.
- J'ai sentit Ange ]
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 24 Fév - 18:54

[@Armo : Oui, ils sont là en théorie. C'est pas super important, sauf si on lit le japonais.]

[Toujours rien ? 素敵だね]

[Pour les fautes, j'avais passé deux heures à relire le RP, pour corriger la syntaxe (et les plus grosses fautes). L'idée de le relire une troisième fois pour les fautes ne m'a pas entousiasmé XD]

[Balise corrigée. Je l'avais repéré, mais je me suis emmêlé dans les corrections.
Ah, j'en profite pour soulever un oubli : dans l'antépénultième (la classe ce mot XD) RP, j'ai merdé sur la conclusion, en oubliant le mot le plus important ^^"
]

[C'est donc :]

["Les étoiles. Brisées et oscillantes, comme des larmes impossible à être cachées."]

[@Jiraiya : Un jour, je te ferais un "Point Orthographique", hmm ? Razz ]
Akogare Hyuuga

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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptySam 25 Fév - 23:17

[Le lendemain matin.]
[Musique écoutée : "Feel", "Ending Theme", FFX OST.]

[A Hinata : Excellent Chapitre 6. Très bon PNJ's (surtout la petite jeune, mais chut) Smile]

Tokoshi jouait avec un couteau, absent.
Il était le premier levé. Avant même le soleil. L’homme était dans le salon, et gardait les yeux rivés sur le bout de papier, qui trônait fièrement sur la table basse. Un mot d’Akogare, sans aucun doute possible.
Du bruit se fit entendre, perturbant le calme matinal. Tokoshi ne se retourna pas, trop habitué à cette démarche pour ignorer de qui elle était.
Il devina que l’homme derrière lui venait d’aviser le parchemin. Haraguoi s’approcha, saisissant des mains le papier. Il jeta un coup d’œil dubitatif à Tokoshi, qui laissa un soupir filtrer entre ses lèvres.


[Tokoshi]"Non, ce n’est pas de moi."

[Haraguoi]"Je me disais aussi."

Lle silence retomba. Haraguoi reposa le parchemin, et se dirigea vers la fenêtre. Les mains dans le dos, il regardait la cour. Elle était belle, la brume matinale volant lentement, cachant la fontaine. Belle, mais sombre.
Sans la quitter des yeux, il interrogea.


[Haraguoi]"Akogare ?"

Grognement affirmatif. Haraguoi hocha la tête, pensif. Peut-être, l’avaient ils poussé dans ses limites ? Ces fragiles créatures enfantines, un rien les effrayent. Faibles, comme une fleur, doux, comme de la soie.
Pathétique.
La voix de Tokoshi le tira de ses pensées.


[Tokoshi]"Il faut faire plus attention. Attention à ne pas le perdre."

Haraguoi se retourna les sourcils froncés. Ses yeux s’étaient rétrécis, et intérieurement Tokoshi sourit. Toujours aussi impulsif.

[Haraguoi]"Je tenais la fille. D’un mouvement, j’aurais pu la briser. Définitivement. Vous n’avez pas rempli votre part du travail, Akogare ne devait pas venir !"

Posément, Tokoshi se releva. Il était plus impressionnant encore qu’Haraguoi, le dépassant d’une tête. Il secoua la tête.

[Tokoshi]"Calme toi. La fille ne dira rien. Elle est suffisamment... touchée, par tes attentions. On ne risque rien." Il détourna les yeux, qui se portèrent vers un des murs nu de la pièce. "Les adolescentes sont si faibles. Elle préférera oublier."

Haraguoi se détendit. C’était la vérité. Néanmoins, il ajouta.

[Haraguoi]"Il n’empêche que si vous aviez retenu plus longtemps Akogare, elle ne serait plus un obstacle."

[Tokoshi]"Ce qui est fait, est fait. D’après Hiai, il a réagit sans son accord. Leur accointance est plus développée que je ne le pensais."

Tokoshi retomba dans le silence, cherchant la solution à ce problème. En théorie, San n’aurait plus dû être en état à cette heure. Mais désormais, Akogare était loin, et ne reviendrais pas avant un bon moment.

[Haraguoi]"Tout était plus facile avec Hinata."

[Tokoshi]"Oui. Mais personne ne l’aimait elle. C’est pour ça que nous devons neutraliser San."

Un rire moqueur secoua Haraguoi. Il tourna la tête vers son aîné.

[Haraguoi]"Neutraliser ? Eh, tu ne veux quand même pas qu’on la tue ?"

Froids comme la glace, blancs comme la neige, les yeux de Tokoshi dévisagèrent le Hyuuga. Il avait la mâchoire serré, réfléchissant visiblement.

[Tokoshi]"Non. Mais, je me demande si ce n’est pas préférable à ce que je lui réserve."

[Haraguoi]"C’est moi qui m’en occuperait ?"

Tokoshi hocha brièvement la tête. Il se déplaça, lentement, avant de se poster devant les rares photos présentes dans la demeure. Une seule attira ses yeux, et lui décrocha un infime sourire, bientôt étouffé.
Sans faire attention, il murmura.


[Tokoshi]"Dommage qu’elle ne soit plus là. Son esprit nous aurait bien aidé."

Haraguoi n’avait pas besoin d’explication. Il connaissait Tokoshi au moins autant que ce dernier le connaissait. Ses pensées, ses souhaits n’avaient que peu de secrets pour lui. Le son de sa voix était également bas, lorsqu’il répondit.

[Haraguoi]"Elle ne nous aurait jamais suivie, Tokoshi." Il prit une pause, courte. "Et, je pense qu’elle aurait eu raison."

Le second Hyuuga ne répondit pas. Mais il savait qu’Haraguoi disait vrai.
Tita. Un vestige du passé. Mais.. Quel vestige.
Il secoua la tête. Il ne fallait pas se laisser aller à la mélancolie. A la faiblesse.
Ce qui est fait, est fait. Il l’a dit lui-même.

Tokoshi avait de nouveau son visage calme. Mais, dans ces yeux, il ne pouvait cacher la pointe d’amertume qui pétillait tristement dans un coin. Les lettres écrites par Akogare voltigeaient dans son esprit, se formant, se désunissant, avant de retomber, mollement.
Mortes.


[Tokoshi]"Bien. Il faut reprendre les choses en mains. Il ne faut pas perdre Akogare. Il est encore faible. Et San se plait à accentuer cette faiblesse." Son regard se porta sur le dos que lui présentait Haraguoi. "Je pense que tu es le plus qualifié pour t’en charger. Brise-la."

Haraguoi n’esquissa nul mouvement. Enfin, il poussa un soupir.

[Haraguoi]"Bien. Elle ne s’en relèvera pas. Il me faut juste du temps."

[Tokoshi]"Je t’en donnerai. Rien n’est indestructible en ce monde. Leur amour est encore jeune, imparfait. Faible."

Le sombre Hyuuga se retourna. Il dévisagea Tokoshi, longuement.

[Haraguoi]"Il y a aussi des choses que l’on ne peux pas contrôler, ni même juger. Leur amour en fait partie. Je peux le détruire, mais je ne peux pas nier sa force. Crois moi. Il est puissant." Il se passa la langue sur la lèvre. Signe de nervosité. "Elle murmurait son nom. C’était plus un son, qu’un nom à ce moment. Elle l’appelait. Et…" Nouvelle pause. Tokoshi l’écoutait attentivement. Il savait qu’Haraguoi savait parfaitement de quoi il était question. C’était un analyseur. "Et il est venu. C’est la chose que je retiendrais."

Le silence accompagna ses paroles, berçant la pièce. La Demeure était toujours endormie, mais le soleil menaçait de se lever dans moins d’une heure.
Tokoshi hocha la tête. Il avait toujours eu tendance à sous-estimer certaines choses. De loin, elles semblaient insignifiantes, mais plus on s’en approchait, et plus on se rendait compte de leur puissance.
Même si il savait qu’Haraguoi ne faillirait pas, il ne pouvait ignorer qu’il était dérangé par la tournure que prenaient les choses.
En effet, tout avait été tellement plus facile pour Hinata.
Mais pour San, le problème se posait. Il ne devait pas perde la confiance déjà vacillante d’Akogare. Mais il devait supprimer de sa vie la jeune fille. Pour son bien. Pour leur bien.

Il ferma les yeux, cherchant une réponse dans l’obscurité. Tokoshi resta ainsi plusieurs minutes durant. Lorsqu’il les rouvrit, il voyait Haraguoi fixer les mots inscrits par Akogare. Désignant du menton le papier, il demanda.


[Tokoshi]"Qu’elle est ta réponse à toi ?"

Haraguoi leva les yeux. Un sourire naquit sur ses lèvres. Le premier vrai sourire d’Haraguoi, depuis plusieurs années. Pas l’ombre d’une moquerie, pas le pli d’un sarcasme. Il souffla, de sa voix grave.

[Haraguoi]"Je pense que ça l’est. Je pense qu’ils le sont." Il continua. "Et toi ?"

La question était posée innocemment. Mais, Tokoshi savait où Haraguoi voulait en venir. Il lui devait bien une réponse, après tout.

[Tokoshi]"Oui. C’est vrai. Leur amour l’est."

[Haraguoi]"Dommage de devoir le briser. Il y avait quelque chose de… touchant, lors de leur baiser."

Cela non plus Tokoshi ne pouvait le nier. Mais, il ne voulait pas laisser Haraguoi s’engager dans cette voie. Alors qu’il allait le lui rappeler, il prit les devants.

[Haraguoi]"Mais, je ferais mon travail. L’amour est une chose éphémère. La vie d’Akogare ne s’arrêtera pas là."

[Tokoshi]"Je le pense."

Prendre des décisions n’est pas chose aisée. Cela, il l’avait toujours su, depuis son enfance. Il est facile de le croire, de se dire que l’on pourra toujours se rattraper. Mensonge. Se mentir à soi même est une chose abjecte, l’apanage des faibles.
Akogare, si jeune, arrivait à en prendre, des décisions. Et avec force, les défendre. Peut-être était il plus fort qu’ils ne le pensaient.
Evincer et briser quelqu’un est délicat. Mais, lorsque l’on sait le faire, c’est tout à fait possible. Néanmoins, manipuler des enfants est une tâche presque impossible. Les adultes sont motivés par l’appât du gain, la gloire, la chair, la peur. Un adolescent est moins sensible à tout cela.
Un adolescent amoureux plus encore.


[Haraguoi]"On fait quoi du parchemin ?"

[Tokoshi]"Laisses-le."

Ils restèrent assis, laissant les minutes s’échapper, dans un silence lourd. Un premier rayon se permit de venir s’infiltrer dans la ténébreuse demeure. Haraguoi regardait la poussière voler, que le rayon laissait apercevoir.
Quelque chose d’aussi insignifiant qu’un rayon peut dévoiler autant de choses.
Troublant.


[Haraguoi]"Qui occupera Akogare ? Si ils sont deux, je ne peux rien faire."

[Tokoshi]"Ton fils."

Haraguoi se raidit.

[Haraguoi]"Il n’a rien à voir là dedans."

Tokoshi aurait préféré ne pas aborder ce point. Pas si tôt.

[Tokoshi]"Ce n’est pas avec des paroles que nous pourrons le retenir. Ne jamais utiliser deux fois la même stratégie sur un adversaire. Seuls les coups pourront l’empêcher de penser." Même lui n’était pas sûr de ce qu’il avançait. Il n’avait pas pris le temps d’imaginer chacune des possibilités qui s’offraient à lui.
Il n’était pas Tita.
Néanmoins, cette stratégie lui semblait la meilleure.
"Je pourrais certes m’en occuper. Mais, je ne pense pas que Kibishisa approuve ce traitement. De plus, je n’ai aucune raison de le faire moi."

Haraguoi poussa un profond soupir.

[Tokoshi]"Jineryo brûle de jalousie." Haraguoi haussa les épaules. Avant qu’il puisse parler, Tokoshi enchaîna. "Il est plus fort qu’Akogare, il n’aura aucun mal à le retenir. Et le vaincre."

[Haraguoi]"Ridicule. Il n’a pas rien à jalouser chez Akogare."

Tokoshi secoua la tête, faiblement. Son ami savait parfaitement ce que son fils pouvait jalouser. Néanmoins, il savait aussi, même si jamais il ne l’admettrait, que Jineryo n’était pas seulement jaloux d’Akogare.
Il en était admiratif.
Connaissant Haraguoi, Tokoshi avait décidé de laisser s’écouler un peu de temps. Histoire qu’il pèse le pour et le contre, avant de se prononcer. Si il refusait, ou si son fils refusait, l’affaire deviendrait encore plus délicate.
Finalement, Haraguoi poussa un nouveau soupir, et, résigné, il lâcha.


[Haraguoi]"D’accord. Je lui en parlerais. Mais si il refuse, tant pis."

[Tokoshi]"Fais ce que tu penses juste."

Le soleil était presque sorti, derrière la montagne, inondant la cour de lumière. La demeure ne tarderait pas à s’éveiller. Tokoshi se releva. Le plan était en place. Maintenant, l’appliquer risquait de poser de légers problèmes.
Après avoir échangé quelques phrases, le puissant homme quitta la pièce, laissant seul Haraguoi.
Il ne restait plus qu’à prévenir Jineryo, et ils seraient prêts.

Prêts, à briser deux vies. Prêts, à briser un amour naissant.
Jiraiya
Mort
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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyDim 26 Fév - 15:12

[ Akogare: +9XP RP ]

Akogare a écrit:
@Jiraiya : Un jour, je te ferais un "Point Orthographique", hmm ? Razz
Bon alors je prends de l'avance, parce que tu risques d'en trouver pas mal ^^
Akogare a écrit:
Mais désormais, Akogare était loin, et ne reviendraist pas avant un bon moment.
Akogare a écrit:
C’est moi qui m’en occuperait ?
Akogare a écrit:
C’est la chose que je retiendrais
Ange
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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyDim 26 Fév - 15:27

[Stoïque, je garderai le silence. Que de la jalousie, c'tout.]
[Par contre, si tu continues, je passe mes textes sous translateur SMS (si, si, ça existe). Là, tu pourras t'éclater :p]

[Se passe... C'est écrit dans le RP il me semble. Enfin, deux jours après le retour d'Akogare chez San.]

Une lutte.

Il le savait. Il pouvait l’entendre. Derrière cette porte, une lutte était engagée. Quoiqu’il fasse, la porte ne bougeait. Le garçon tapait, encore, et encore, s’essoufflant, haletant, tombant à genoux.
Il ne pouvait pas l’atteindre.


[???]"San !"

Nulle réponse. Seulement un souffle haché, suffocant, parfois accompagné d’un sanglot douloureux. Les jambes flageolantes, il se redressa. La colère déformait ses traits. Il envoya à trois reprises son poing contre la porte de bois. Du sang. Il frappait, sans faiblir.
Le garçon envoya son épaule contre la porte. Il fut simplement projeté en arrière.
Non. Il ne pouvait échouer. Pas encore. Pas maintenant qu’elle avait besoin de lui.


[San]"Akogare.."

Un croassement faible. Une voix brisée, qui brisa à son tour quelque chose chez Akogare. Tremblant, il se recula. Pivotant rapidement sur son talon, il envoya sa jambe contre la porte. Un coup. Désespéré. Furieux. Le seul obstacle entre elle et lui vola en éclat.
Il était dans la pièce. Ses yeux passèrent d’un coin à l’autre, avant de s’arrêter au milieu.

Tokoshi maintenait San par le cou, en hauteur. L’homme tourna les yeux vers Akogare. Brièvement, juste le temps de s’assurer de sa présence. Alors que ses doigts se resserraient lentement autour de la trachée de la jeune fille, il tourna ses yeux glaciaux vers cette dernière, se délectant du spectacle offert. Son bras était parcouru de sanglantes entailles causées par les ongles de San, alors qu’elle tentait de se libérer, vainement.

Paralysé par ce spectacle sanglant, Akogare ne bougea pas.

Le corps de San était parcouru de spasmes. Les derniers sursauts d’un corps brisé. Calmement, Tokoshi se tourna vers lui. De sa voix calme et froide, il dit.


[Tokoshi]"La faiblesse. Tu dois la bannir de ton esprit. Tu dois la détruire."

Il projeta son chakra dans la gorge de la jeune fille. Un bruit sinistre retentit. La main que San avait posée sur l’avant-bras de Tokoshi retomba mollement à ses flancs. La lumière quitta ses yeux écarquillés, et l’homme la laissa simplement tomber au sol
Comme si elle n’était rien.

Ce fut le vent moqueur qui lui enleva cette abominable vision. Le corps de San disparu, remplacé par un nuage de poussière ambré.

Son propre cri, brisé de rage, le réveilla.


[San]"Ako.."

Elle était assise à ses côtés, sa main salvatrice toujours posée sur l’épaule nue de l’adolescent. San pouvait sentir les tremblements qui l’agitaient. Ses doigts froids étaient également posés sur son front, vérifiant qu’il n’ait pas de fièvre.

Il tourna les yeux vers elle, la dévisageant. Elle attendit, patiemment, baissant ses mains. Akogare passa ses doigts sur le bras de la jeune fille, lentement, s’empreignant de chacune de ses courbes, vérifiant qu’il n’y ait pas une légère entaille.
Elle le laissa faire, confiante. Le garçon remonta ses doigts vers son cou. Elle releva la tête, étouffant un gloussement, chatouillée par le contact.

Avec plus de lenteur encore, sa main retomba, se posant sur la cuisse de l’adolescente. Il soupira, se passant une main dans les cheveux.


[Akogare]"Je vais bien."

Elle hocha la tête. Le rythme cardiaque du Hyuuga redescendait, lentement, apaisé par la présence de San. Il se laissa tomber en arrière, contre le matelas. Il ne voulait plus dormir. Il ne voulait plus rêver.
L’adolescente lui adressa un sourire encourageant, avant de se recoucher elle aussi, sur le bras d’Akogare. Il tremblait encore légèrement. Peut-être lui raconterait-il son rêve, demain.
Peut-être pas.
Avant de se rendormir, elle lui déposa un léger baiser, sur le coin des lèvres.


[San]"Dors, tu en as besoin."

Il hocha faiblement la tête. La jeune fille se serra contre lui. Elle passait ses doigts sur le torse d’Akogare, calmant les tremblements. Bien vite, le jeune Hyuuga la sentit s’endormir, ses douces caresses devenant erratiques.

Les rêves sont des sensations bizarres. Quelques uns disent qu’ils ne sont qu’une autre réalité. Akogare n’était pas loin de penser la même chose. Il avait déjà fait ce rêve la veille. Mais pas avec cette intensité, San ne s’était pas réveillée. Cette fois ci, touts les sentiments éprouvés l’on transpercé.
C’était… palpable.
Sa rage l’était. Son impuissance, l’était.
Un frisson l’agita à nouveau, irrépressible.

Seul le corps de San l’empêchait de se lever. Il ne voulait pas échapper à son souffle, à sa poitrine qui se levait lentement contre son torse, à sa main froide, posée sur son flanc.
A nouveau, il avait failli. Pour la troisième nuit consécutive, il avait été incapable de protéger la douce créature serrée contre lui.
Pourquoi ?
Etait-il au final si faible que ça ? Son côté pragmatique lui murmura, rassurant, que ce n’étaient que des cauchemars. Juste une réalité possible, pas la réalité elle-même.

Le sommeil ne le laissa pas s’échapper plus longtemps. Il le faucha en pleine réflexion, sans même qu’il ne s’en aperçoive.

Les rêves le laissèrent en paix. Les cauchemars aussi du reste.


Dernière édition par le Mer 1 Mar - 14:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyDim 26 Fév - 16:07

[ Akogare: +4XP RP ]
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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 3 Mar - 2:01

[Suite du RP avec Auroe ici]

Un battement de cœur emplissait la prairie.
C’était le seul bruit clairement audible. Pas déplaisant, mais angoissant. Comme si une menace surplombait le Hyuuga, étendu dans l’herbe.
Ce bruit incessant le força à se redresser. Son regard parcouru le champ, attentif. Ce n’était pas son cœur qui battait ainsi.

Et il était seul.

Il se rendit compte qu’il était triste. Pourquoi, il n’arrivait pas à s’en souvenir. Il y avait comme un blanc dans son esprit, comme si une personne malveillante avait consciencieusement occulté une partie de ses souvenirs. Akogare se passa une main dans les cheveux, la rosée matinale qui s’y était déposée fut prestement retirée. Il fit l’effort de se remettre debout.
Toujours ses battements. Plus forts il lui semblait, maintenant qu’il surplombait de toute sa hauteur la prairie. Il y avait quelque chose de… spirituel, presque mystique, dans cette ambiance. D’inquiétant aussi.
Il y avait aussi cette sensation de manque, qui s’était installée dans son ventre, s’étirant paresseusement, lentement.

Akogare se mit en marche. En marche, à la recherche d’une explication. En marche, à la recherche de ce manque.
Ce voyage était intemporel. Deux heures ? Deux mois ? Quelle importance ? Il cheminait, simplement. La prairie était plus longue qu’il ne l’avait de prime abord pensé. Nul arbre, nul lac, juste de l’herbe, et quelques bosquets épars de fleurs sauvages.
Les percussions cardiaques continuaient d’environner le garçon. Elles s’étaient à nouveau accentuées. Peut-être, approchait-il du but ?

Le premier animal vivant que vit Akogare fut un papillon. Il en fut tellement étonné qu’il s’arrêta.
Un papillon. Ce dernier exécutait son travail, son travail éphémère, autant que l’était sa vie. Le Hyuuga s’en approcha. L’insecte ne prit pas peur, poursuivant son ouvrage, ses antennes s’agitant mollement, captant les moindres faits et gestes de l’humain. Il était beau, c’était indéniable. Ses larges ailes colorées étaient repliées, lui accordant une plus grande maniabilité lors de son butinage. Beaucoup de jaune, et de rouge. Mais également un peu de noir, qui surlignait les deux couleurs, passant allégrement entres elles.
Les battements s’espacèrent. Une voix, faible et fuyante, se fit entendre.


[???]"Bel animal. Non ?"

Le garçon hocha faiblement la tête, trop absorbé pour réellement faire attention. La voix ne se laissa pas démonter, et poursuivit.

[???]"Le papillon caractérise la résurrection. L’inconstance également. L’inconstance de la vie, perpétuellement répétée, peut-être ?"

Elle rit. Mais, comme si elle n’avait jamais été plus sérieuse, la voix reprit.

[???]"C’est un animal important, pour quelqu’un en cours de transformation. De plus, n’oublie pas, que tu es déjà revenu à la vie une fois."

Akogare s’en souvenait. Vaguement. Il ne savait plus comment il avait procédé. Il y avait cette… présence… avec lui. Qui ? Impossible de s’en rappeler. L’insecte avait terminé. Il reprit son envol, exécutant d’élégants mouvements d’ailes autour du Hyuuga. Avant de s’envoler, le garçon fut témoin d’un fait étrange.
Les couleurs du papillon, si vives, si joyeuses, le quittèrent, laissant place à un gris monotone. L’insecte ne lui laissa pas le temps d’en voir plus, il s’envola dans les cieux.

Le garçon se demandait qui était cette voix, cette présence. Dans tout les cas, elle était repartie, laissant les battements reprendre.
Ses paroles restaient gravés dans sa tête. Etait-il un papillon lui aussi, en quelque sorte ? Un être faible, éphémère, mais revenant constamment à la vie ?
Il n’eut pas le temps d’avancer sa réflexion. Déjà, les battements cardiaques s’estompaient lentement, laissant place à cette présence.

Du mimosa.

Le seul arbre, aussi loin que portait le regard d’Akogare. Les larges et majestueuses grappes de fleurs tombaient nonchalamment, pointant vers le sol. Il s’en approcha. Nul animal ne venait perturber la quiétude de l’arbre.
Il était seul face à lui.
Bientôt, la voix retentit à nouveau.


[???]"Une fleur de printemps. Douce fragrance, n’est-ce pas ?"

Cette voix. Elle essayait de dire quelque chose. Par coups de pinceaux adroits, par petites touches, elle dessinait le fond de sa pensée. Patiente, elle attendait l’éveil du Hyuuga.

[???]"Un arbre intéressant. Ici, il représente la sécurité. C’est une fleur très féminine, douce, et élégante. Belle, en somme."

Belle, elle l’était. Toutefois, là encore se reproduisit l’étrange phénomène. Le jaune d’or de l’arbre s’évapora, et du gris le remplaça. Akogare fronça les sourcils. Il sentait toujours l’étrange présence autour de lui. L’air s’agita, comme secoué d’un rire. Pas moqueur, ni joyeux. Résigné ? Désolé conviendrait mieux.

[???]"Gris. Grise était ta vie. Est ? Peux-tu seulement me le dire ?"

Akogare était perdu. Il avait le souvenir, un de ceux qui avait été occulté, le souvenir d’avoir été heureux. De l’être.

[???]"Gris. Couleur de la solitude. De la tristesse aussi. Es-tu triste ? Es-tu seul ?"

Les questions étaient posées sincèrement. Akogare n’avait toujours pas prononcé une seule parole, trop occupé à observer ce monde qui s’ouvrait lentement, pas à pas.
Triste. Il ne le savait pas. Il ne le savait plus. En ce moment, juste à l’instant, non, il n’étati pas triste.
Seul. Oui. Seul, il était. Mais… Tout était trop complexe, incompréhensible.


[???]"Le gris de tes yeux. Le gris de ton cœur ?"

[Akogare]"Tu poses trop de question."

Sa réponse avait glissé de ses lèvres trop longtemps fermées. Un souffle frais lui caressa le visage, faisant élégamment voleter ses cheveux bleus. Elle attendait qu’il poursuive, retenant sa respiration. Du moins, c’était l’impression qu’il en avait.
Lorsqu’il prit la parole à nouveau, il eu la désagréable impression de ne pas sentir les mots sortir de sa gorge. Comme si un étranger parlait, et que lui agitait simplement les lèvres.


[Akogare]"Un papillon. Du mimosa. Du jaune. Du gris." Chacun de ses quatre mots avait été dit soigneusement. "De ses quatre choses, tu ne m’as pas dit ce que représentait le jaune."

La voix sembla rire à nouveau. Son murmure, chaud et doux lui parvint à nouveau.

[???]"Chez toi, le jaune devient gris. Il n’est pas intéressant."

[Akogare]"Dis le moi."

Pour la première fois, la voix sembla embarrassée. Peut-être que cette question était la seule qu’elle n’avait pas prévue. Elle soupira.

[???]"La jeunesse. La gaieté. La bonne humeur. Et, encore et toujours le renouveau, Akogare. Tout cela devient triste et fade. Par ta faute."

Pour la première fois, elle l’avait nommé, elle lui avait donné un nom. Un nouveau souvenir envahi l’esprit du garçon. Une carte se mit à voler devant lui. Hésitant, il tendit la main, l’attrapant. Elle était de dos. En la retournant, il découvrit un dessin connu.
Un sourire. Son premier.
L’Arcane Sans Nom lui rendait son regard.

Il secoua la tête, et envoya dans son dos la carte.


[???]"Voilà ce que tu serais si tu étais seul. Une ombre, sans visage et sans nom, vagabondant vainement dans un monde trop large pour elle. Mais tu n’es pas seul. Et tu ne le seras plus jamais.

De nouveaux souvenirs. Une petite fille. Auroe. Ses mots lui revinrent. Elle lui demandait ce qu’il se passerait si jamais il perdait San. Si le pilier tombe, la structure s’écroule, entraînant l’autre, d’après elle.

[Akogare]"Je me souviens de toi.

Sa voix retomba. Il leva les yeux.

[Akogare]"San."

Encore un rire, enjoué et heureux. Il perçu un contact frais lui toucher le bras, la joue. Un second lui caressa son autre bras, et bientôt un agréable corps se colla à son dos.

[San]"Tu en as mis du temps."

___________________________________________________

Akogare ouvrit les yeux.
Toujours ce plafond. A l’instar de ses cauchemars, ce rêve ne s’évapora pas au réveil. Toutes les paroles dites, toutes les sensations ressenties, il pouvait encore les apprécier.
La douce pression qu’exerçait San contre lui aussi, il pouvait l’apprécier. Pour la première nuit depuis plus d’une semaine, elle pourrait goûter une nuit complète de sommeil, sans éveil en sursaut, sans sueur froide.
Il passa un doigt sur son front, l’éclaircissant. Elle était si paisible, si jolie dans son repos.

Le Hyuuga se rendit compte qu’il n’avait pas cauchemardé. C’était un vrai rêve. Etrange, oui, mais un rêve tout de même. Le sens des paroles échangées, obscures dans le songe, lui apparaissaient clairement.
Minutieusement, il entreprit d’analyser dans les grandes lignes ce dernier.

Il devait tant à San.
La couleur jaune de sa vie, tout d’abord. C’est tellement plus plaisant que du gris, couleur indécise et froide. Sa résurrection, ou plutôt ses résurrections successives.
Et, ce sentiment unique de sécurité, de joie qui l’habitait quand il était proche d’elle. Quand il la touchait.

Il se rendait compte seulement maintenant que par son silence, son éternel silence, il avait manqué jeter à bas cette relation. Quoique, pas tout à fait. San savait qu’il n’était pas dans son état normal. Teindre le monde en gris est une tâche triste et laborieuse.
Autant le laisser jaune.

Hier, il était un papillon gris, volant dans un champ de mimosa gris.

Aujourd’hui, il est un papillon gris, volant dans un champ de mimosa jaune.

Demain, il espérait être un papillon doré, volant dans un champ de mimosa jaune.


Dernière édition par le Sam 4 Mar - 0:48, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptyVen 3 Mar - 3:13

[ Akogare: +8XP RP ]
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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptySam 4 Mar - 0:47

La chambre était vide et grise.
Du moins, c’est ce qu’il pouvait deviner à son absence total de bruits. La nuit était largement tombée, une nuit sans lune, une nuit triste. Il était debout, au centre de la pièce, ne sachant même pas pourquoi il ne dormait pas. Un sourire. Il ne voulait pas se permettre de rêver, voilà tout. Un frisson l’agita, inexplicable.
Des bruits de pas. Une course. La porte s’ouvrit à la volée, le faisant se retourner. Est-ce que la scène se passait au ralenti, ou bien étai-ce juste lui qui était lent, il n’aurait su le dire.

San entra, courant, le visage ensanglanté. Akogare baissa les yeux, ne voulant pas voir le fluide vital de son amie s’écouler. Par sa faute. Sa faute ?
Non, la sienne.
Une ombre se découpait dans la lumière relative du couloir. Une ombre grande, impressionnante. Une ombre mauvaise.
San était derrière le Hyuuga, tremblante et sanglotante. Elle lui tenait l’avant-bras, se cachant derrière lui.
Pourquoi lui ?
Il n’eut pas le temps de se poser la question.
L’ombre s’approcha. Plus elle avançait, plus elle gagnait en noirceur, protégée par l’obscurité de la nuit. Mais rien n’aurait pu cacher le sourire mauvais qui hantait ses lèvres. Rien n’aurait pu cacher l’éclat malsain de ses yeux blancs.

Akogare se recula, calquant son pas sur celui de l’homme. Il aurait aimé se tourner vers San, et lui dire qu’il s’occupait de tout. Mais, il n’en fit rien, incapable de parler.
Ses jambes se collèrent au sol, refusant de faire un mètre de plus. La peur envahie le jeune Hyuuga.
Il se concentrait, fermant les yeux. Il ne voulait pas rester immobile. Ne le devait pas.

La terrible vérité s’insinua dans son esprit. Dans un cas comme dans l’autre, il ne pouvait tenir ses promesses. Ne pas mourir ? Impossible en cas de confrontation. Ne pas le laisser toucher San ? Impossible, en l’absence de confrontation.
Piégé, comme l’étaient ses jambes.
Poussé par une force invisible, mais pas inconnue pour autant, il envoya San contre le mur, se retournant et frappant l’ombre.
Un seul geste. Son coup fut stoppé.

Akogare fut soulevé du sol, et envoyé à son tour contre le mur opposé. Il s’y écrasa violemment, et retomba lourdement sur le sol.
Un cri. Le cri de San.
Il y puisa de la force. Le Hyuuga se redressa, soufflant et haletant, ses jambes flageolantes menaçant de s’écrouler.
Un nouveau cri, plus fort que le précédent.

San était à terre. L’ombre la tenait par le bras, l’agitant avec force, lui arrachant des gémissements douloureux à chaque impulsion.
Chancelant, Akogare marcha vers eux. L’ombre le regarda, un sourire amusé aux lèvres, seule partie visible hormis ses yeux. Elle redressa l’adolescente, hoquetante, un filet de sang s’échappant de sa bouche, avant de la lancer sur le jeune Hyuuga. Son crâne rencontra encore une fois le mur. Il serra ses bras autour de San, qui pleurait contre son torse.
Il ne pouvait simplement rien faire, spectateur impuissant d’une tragédie sans nom. Probablement était-ce la cause du sourire de l’ombre, tandis qu’elle se rapprochait, encore, et toujours.
Akogare ne pouvait tenir ses promesses. Pas cette fois. Pas les deux. Il savait déjà à laquelle se tenir. Délicatement, contrastant avec la violence des dernières actions, il retourna San, la laissant contre le mur, sanglotante et blessée. Le Hyuuga se releva, l’abandonnant pour la sauver.
Le coup de l’ombre était prévisible, mais Akogare fut surpris de l’avoir esquivé. Ainsi, elle n’était pas infaillible. La bataille s’engagea, aussi courte que furieuse.
Le garçon était à genoux, crachant du sang, et soufflant douloureusement, ses poumons à l’agonie. L’ombre abattit son poing une dernière fois sur sa tempe, lui arrachant un hurlement de pure douleur.
A terre, il était définitivement paralysé.

L’ombre rit à présent. Moqueuse, et enjouée. La partie, était terminée. Elle prenait son temps, savourant sa supériorité pour faire souffrir les deux adolescents. Enfin, elle se décida à abréger le supplice, à sa façon. L’ombre saisit San par les cheveux, et la jeta devant Akogare.
Ils étaient couchés l’un en face de l’autre, leur regard se croisant, entre deux paires d’yeux embués de larmes. Si proches, qu’en poussant légèrement il aurait pu lui voler un baiser.
Le Hyuuga toucha le bras nu de l’adolescente, avec le peu de force qu’il lui restait. Ses yeux se fermèrent, profitant de cet ultime contact. Lorsqu’il les rouvrit, l’ombre était entre eux.


[Ombre]"Vous voyez." Cette voix. Elle était déformée, mais Akogare savait l’avoir déjà entendue. "Vous voyez les dangers de votre faiblesse."

Elle était à genoux à présent, ses doigts ténébreux effleurant la peau humide de la jeune fille. Un faible gémissement quitta la gorge de cette dernière, hagard et inarticulé. Akogare tenta un mouvement, mais un nouveau choc sur sa tempe le repoussa. Des jouets. Ils n’étaient rien de plus que des jouets vaguement animés.

[Ombre]"Regarde, Akogare. Regarde, et admire."

Tout en parlant, l’ombre s’était tournée, de façon à être dans le dos de San, et en face du jeune Hyuuga. Sans prévenir, son poing s’enfonça dans les côtes de San, un craquement menaçant lui répondant, aussitôt suivit d’un hurlement.
L’ombre sourit.


[Ombre]"Quel son mélodieux." Akogare secouait la tête, essayant de bouger, juste un peu. "Non ? Ecoute bien."

A nouveau, il releva son poing sombre, l’envoyant dans le bas du dos de l’adolescente, la projetant contre le Hyuuga. Le cri de San retentit dans son esprit, plus proche encore, plus perçant, plus douloureux. Plus. Toujours plus.
L’ombre attrapa à nouveau les cheveux de San, lui reculant le visage de celui d’Akogare, laissant ce dernier admirer les larmes qui coulaient sur son visage déformé de douleur.


[Ombre]"Elle a du souffle. C’est une bonne chose."

Sa main s’égara sur le corps tremblant de l’adolescente. Elle s’arrêta sur la côte précédemment brisée, et se resserra, implacable.
Akogare ferma les yeux. Comment. Comment pouvait-il rester allongé ? Le hurlement de San résonnait toujours dans la salle, et lui, lui restait là ?

Non.

Sans même y penser, sans même s’en apercevoir, il était debout. L’ombre également. Seule San restait à terre, agonisante.
La forme noire abattit son pied sur le flanc de la jeune fille, écrasant une nouvelle côte, torturant la seconde.
La douleur, ce ne fut pas San qui la ressentie. Non, ce fut Akogare qui se plia sous le coup. Haletant, il se redressa, une main sur le ventre.
Un flash, et il se retrouva au sol, les mains serrées autour du coup de l’ombre vaporeuse. Il était si près d’elle. Ce visage. Cette voix. Le nom le frappa de plein fouet.

Tokoshi.

La pression qu’exerçaient ses mains se relâcha, mais elles ne quittèrent pas le cou ennemi.


[San]"Akogare !"

Le cri de la jeune fille suffit à réveiller le Hyuuga. Les formes vaporeuses et éthérées de son cauchemar se dissipèrent, le rire moqueur de l’ombre se répercutant inlassablement dans son esprit.
Il lui fallu un moment pour se rendre compte de où il était, et avec qui.
Et, de ce qu’il faisait.

Ils étaient sur le lit, quoique dangereusement près du bord. San était sous Akogare, sa main appuyée contre son torse.
Les propres mains du Hyuuga étaient quant à elles autour du cou de l’adolescente.
Immédiatement, il les retira, comme si il avait touché des doigts une poêle brûlante. Elle reprenait son souffle, suffocante, se massant la gorge.
Le garçon était presque debout, hors du lit, les yeux posés sur la jeune fille. Des yeux agrandis par la terreur qui s’insinuait en lui, son cerveau analysant ce qu’il venait juste de faire. Il quitta le corps couché de San pour regarder ses mains, paumes ouvertes, qui quelques instants plus tôt broyaient son cou.
Un odieux frisson l’agita, alors qu’il se reculait encore, le rire railleur soufflant dans sa tête.


[Akogare]"Non..."

Sa voix n’avait plus aucune force, totalement vidée. Un murmure, une supplication. Il secouait la tête, sans comprendre.
Akogare releva la tête, cherchant les yeux ambrés de San. Dans ces derniers, il pouvait deviner une profonde incompréhension, ainsi que.. de la peur ? Elle était assise, ses jambes nues croisées sous elle, dévisageant Akogare. Ce regard… Cette main… Cette.. peur.
Le Hyuuga porta ses doigts à sa tempe, incapable de parler, des larmes menaçant de s’écouler. Il secouait la tête, toujours. Finalement, il se retourna, ouvrit la porte, et sortit en titubant. Fuyant sa culpabilité, sa colère contre lui, et ce regard étranger.
L’adolescente resta assise, les battements de son cœur de plus en plus fort contre sa poitrine.


Dernière édition par le Dim 5 Mar - 15:39, édité 1 fois
Akogare Hyuuga

Akogare Hyuuga


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptySam 4 Mar - 0:48

Il l’avait entendu descendre les escaliers, mais n’avait pas bougé. Il ne voulait pas la voir. Alors, Akogare resta tourné vers la fenêtre, regardant la demi-lune qui daignait illuminer sa nuit obscure.
Les pas légers s’arrêtèrent, à quelques mètres de lui.
Elle pouvait deviner aux secousses de ses épaules qu’il pleurait, silencieux comme à son habitude. San s’approcha, passant précautionneusement ses bras autour du garçon, toujours tourné. Elle se colla à lui, posant sa tête contre son omoplate.

Lui avait les yeux fermés. Contre son épaule, elle murmura.


[San]"Viens."

Il se laissa guider par la jeune fille, qui s’assit sur le canapé. Le Hyuuga tomba à ses côtés. Il ne lui avait pas jeté le moindre regard, fixant un point devant lui, absent.

[San]"Couches-toi.

Son corps se laissa faire, poussé par San. Sa tête se retrouva posée sur les cuisses dénudées de son amie. Sous ses caresses, ses larmes s’écoulèrent de nouveau glissant le long des jambes de la jeune fille, profitant de leur dernier voyage, avant d’aller mourir au sol.
Il était dangereux pour eux de rester dans cette position, qui laissait entrevoir bien des vérités cachées. Mais ni l’un ni l’autre n’avait ce point en tête.


[San]"Tu ne veux pas m’en parler ?"

La main d’Akogare remonta, se posant sur la jambe de l’adolescente. On eût dit un enfant, dans cette position fœtale, pleurant doucement contre elle. Il était touchant. Elle pouvait encore sentir ses doigts contre son cou, ses doigts qui à présent étaient sur sa cuisse.

San s’était levée, éveillée par les mouvements désordonnés du Hyuuga. Elle l’avait pris par l’épaule, l’agitant doucement. Subitement, il s’était retourné, toujours endormi, et l’avait plaqué contre le lit, serrant de ses mains sa gorge. L’adolescente s’était débattue, tentant de repousser Akogare. Mais il était fort. Enfin, son cri est parvenu à quitter sa gorge, réveillant en sursaut son ami.
Elle avait été sous le choc, ne comprenant plus rien. Et lui non plus.


[Akogare]"Tu étais quelqu’un d’autre."

Elle fut surprise de l’entendre. San était persuadée qu’il garderait encore et toujours le silence, mais il semblait que cette fois ci, les cauchemars avaient atteint un point trop haut, trop dangereux, pour qu’il les garde pour lui.
Pour qu’il garde celui-là pour lui.
Akogare se retourna sur le dos, ses yeux blancs rencontrant ceux de son amie.
Elle pouvait y lire des regrets inexprimables, une teinte de colère également, et une indicible peine. Mais elle était rassurée qu’il lui parle enfin. Peut-être, peut-être seulement parviendrait elle à soulager un peu la douleur qui lui broyait l’esprit.


[Akogare]"Quelqu’un voulait.. te faire du mal. Je.. Je crois. Tu pleurais." Il reniflait, hésitant et indécis. "Tu n’aimes pas pleurer, alors… j’ai essayé.. de te protéger. Mais.. j’ai échoué." San l’encourageait en lui caressant le visage, essuyant ses larmes. Il poursuivait, son incertitude grandissant. "Il t’a frappé. Devant moi. Tu… criais.

San laissa un sourire illuminer faiblement son visage attentif.
La journée passée avait été agréable. Le Hyuuga faisait des efforts pour sourire, pour parler. Sans doute était-ce dû à la nuit suivant leur rencontre avec Auroe. Elle avait été calme, et la jeune fille ne s’était même pas réveillée. Aucune explication à son levé, juste un énigmatique sourire, presque joyeux.
Il semblait, finalement, qu’Akogare ait retrouvé le chemin seul.


[Akogare]"Je me suis relevé, et…" Cette fois il se tut. Son regard n’avait pas quitté celui de San, comme hypnotisé. Sentir sa peau contre sa tête, sa fragrance habituelle remontant à ses narines, sa main sur sa joue, tout cela lui donnait du courage, la motivation de poursuivre. Néanmoins, il hésitait encore à tirer des conclusions.

[Akogare]"Il t’a frappé. Encore. Mais… C’est moi qui ai eu mal." La main de San s’était arrêtée, mais il ne s’en aperçu pas, mobilisant trop de volonté pour poursuivre son récit. Il ne se concentrait plus que sur cela, faisant presque abstraction du reste.

[Akogare]"Alors je me suis jeté dessus. Sur sa gorge." Une pause. "Sur la tienne." La gorge sèche, il se tut à nouveau. "Finalement.. Tout les Hyuuga sont un danger pour toi. Même moi." Nouvelle pause, plus dure, plus douloureuse. "Surtout moi."

Humide.
Ce fut le premier mot qui lui vint à l’esprit. Quelque chose de mouillé venait de glisser sur son visage. Encore ? Il porta ses doigts à sa joue, essuyant la larme. Une seconde tomba sur sa main.
Lentement, il la baissa, levant la tête.
San ne le regardait plus, ses yeux s’étaient perdus dehors. Les lèvres pincées, ses dents s’enfonçant dans sa lèvre pour s’empêcher d’hoqueter, elle laissait librement ses larmes tomber.
Akogare se redressa, échappant à la main de la jeune fille toujours posée sur lui. Les yeux de l’adolescente furent captés par son mouvement. Un sourire se fraya un chemin sur ses lèvres, au travers des larmes.
Le Hyuuga sentit ses propres larmes lui revenir, son index essuyant le menton souriant de San.
Akogare murmura la phrase qui lui traversait l’esprit, contact cinglant et blessant.


[Akogare]"Te faire pleurer. C’est devenu une habitude."

Le sourire de San s’élargit, poussant de nouvelles larmes à sortir. Elle avait la gorge nouée, pour d’autres raisons que tout à l’heure. Balbutiante, elle entreprit de s’expliquer.

[San]"C’est juste… Juste que c’est tellement... beau.. ce que tu dis. Et.. tellement faux aussi. C’est… magnifique."

Cette fois-ci, même Akogare laissa un sourire parcourir ses lèvres tremblantes. Éphémère, mais encourageant. Il en avait beaucoup dit, mais n’avait pas terminé son rêve. Il n’avait pas annoncé qui était derrière l’ombre.
Ils restèrent assis un moment, savourant leur proximité. Le Hyuuga allait un peu mieux, d’avoir pu enfin se soulager d’un poids. Avec du recul, il trouvait son attitude précédente ridicule. De s’être enfui de devant San, craignant trop sa réaction. Elle n’en avait même pas fait mention, le laissant soulager son cœur auprès d’elle, sans se préoccuper du sien.

San changea de position, étendant ses jambes devant Akogare, posant sa tête contre l’accoudoir. Elle murmura.


[San]"Je crois, que quand tu es près de moi, tes nuits sont plus calmes. Couches-toi. Avec moi."

Un sourire avenant, accompagné d’une main tendue. Akogare la saisit, sans se poser plus de questions. Le dos contre le canapé, la joue contre la poitrine de San, ses bras autour de sa taille, il ferma les yeux.
Il était dangereux de dormir ici. Dangereux, mais tellement séduisant.

Elle avait espoir, juste un vague rayon d’espoir illuminant son cœur, qu’Akogare aille mieux après ce soir. Parler a toujours eu une fonction libératrice. Parler seul, ou avec quelqu’un.
Le plus dur, c’est juste de le faire.
Mais, le temps et la confiance permettent souvent de surmonter les obstacles.

Même les ombres grises.
Armo Aburame

Armo Aburame


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MessageSujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare   Demeure Hyuuga : Akogare - Page 2 EmptySam 4 Mar - 1:51

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