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| Aller à la page : 1, 2, 3, 4 | | Sujet: Demeure Hyuuga : Akogare Sam 24 Déc - 18:29 | |
| L'endroit où habite Akogare est une grande demeure où vit l'ensemble de sa famille proche. Elle est assez traditionnelle, est preque aussi ancestrale que le Clan Hyuuga lui même. Beaucoup de chambres, chacunes manies de shoji, et une cuisine compose le gros des pièces. Hormis la demeure proprement dites, c'est à dire les pièces qui la composent, une grande cours occupe la partie centrale. Elle sert principalement aux entraînement familliaux, mais elle est également utilisée lors des moment de repos, du fait de son calme et de son cadre enchanteur. La cours ouvre sur la porte principale d'entrée.
C'est par cette même entrée qu'Akogare se traîne aujourd'hui. Appuyé contre la cloison, il titubait vers la cours. Son Père était assis sur le parapet en bois, un service de thé prêt de lui. Levant un sourcil en voyant son fils, il se leva et s'approcha de lui. Il donna à Akogare un bras sauveur, sur lequel le jeune Hyuuga s'appuya avec tout ce qui lui restait de forces.
Un sourire éclaira néanmoins le visage de Kibishisa [le père] alors que celui-ci conduisait Akogare dans sa chambre, en voyant à quel point son fils travaillait dur pour son apprentissage. Il le déposa sur son futon, puis s'en alla en prenant soin de fermer la porte. [Kibishisa]*Bonne nuit, Akogare*
Alors qu'il rejoignait sa place où l'attendait le service à thé, son sourire ne l'avait pas quitté. Il était fier des progrès de son fils. Il était fier de son fils.
Dernière édition par le Lun 13 Aoû - 17:47, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Jeu 29 Déc - 2:19 | |
| Le jeune Hyuuga rentrait de ses cours. Il avait passé une excellente journée, notamment grâce à son passage à la Bibliothéque. Ce lieu l'intriguait. il était nettement moins fatigué que la dernière fois. Cette fois, c'était juste son corps physique qui avait souffert. Mais, à le clef, il avait cet inestimable sentiment de travail fait. Il était bien partit, du moins, c'est ce qu'il estimait. Et son avis ne lui était pas indifférent.
Il rentra donc, le soleil était en train de mourir au loin, derrière de belles montagnes. Il marchait calmement, sans se presser. Ce soir, la famille Hyuuga allait se réunir, du moins, une partie de la famille. Il allait revoir ses cousins. Il ne savait pas si il devait s'en réjouir d'ailleurs. En traversant la cours, il tomba face à sa mère. Cette dernière lui fit quelques remarques sur son aspect relativement... sale.
[Akogare]"Je suis désolé, mère. Mais, c'est souvent comme ça lorsque l'on s'entraîne toute la journée," avait il dit, dans un murmure.
[Mère]"Oh, ce n'était pas un reproche." Elle lui souriait. Un de ces sourires légers, naturels, qui font toujours plaisir."
Il continua son chemin, pénétrant dans sa maison. Akogare en profita pour aller dans sa chambre. Il tomba face contre sol sur sa couche. *Pas encore. Repas famillial.. Génial..* Vraiment pas convaincu, il se retourna, les mains derrière la tête, fixant attentivement le plafond. *Hmm... Il va falloir que je me change.* Après une poignée de minutes, qu'il passa paresseusement couché, il se releva, non sans efforts, et à grand renfort de soupirs.
Rapidement, il se changa. Il n'avait pas le temps de se laver. Heureusement, il ne marquait pas facilement les odeurs. Il sortit dehors, dans la cours, et attendit. Sa mère l'appellerait bien assez tôt.
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Akogare était assis près de son père. Le repas s'étirait doucement. Dans ses souvenirs, c'était nettement pire. Aucunes tensions spécifique, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Le jeune garçon écoutait les différentes histoires d'une oreilles distraites, préférant se concentrer sur l'excellent repas qui lui faisait face.
[Haraguoi]"Ainsi... C'est lui ton fils ?"
Les baguettes d'Akogare restèrent dans sa bouche. Il n'aimait pas qu'on parle de lui. Il évita de tourner la tête vers l'homme qui avait parlé, afin d'éviter qu'on le prenne à partie. Kibishisa avait senti son fils se raidir.
[Kibishisa]"Oui, c'est bien lui."
Akogare était rassuré du ton de son père. Il était serein, et on pouvait sentir une pointe de fierté. Il senti également le regard inquisiteur de l'homme se poser sur lui. Conscient que rester avec les baguettes dans sa bouche risquait de lui donner un air légèrement crétin, il entreprit de pourssuivre son repas.
[Haraguoi]"Hmm... Il ne sait toujours pas utiliser son don ?"
[Kibishisa]"Non." sèchement.
L'homme hocha pensivement la tête.
[Haraguoi]"Mon fils a deux ans de moins, et il sait s'en servir."
[Kibishisa]"Je suis content pour toi, Haraguroi-san."
Akogare connaissait vaguement le fils en question. C'était quelqu'un de relativement froid de premier abord, mais sympathique. Il était de la branche mineure. L'étudiant savait que ce sujet était toujours très sensible, autour de cette table. Partout d'ailleurs. Haraguoi ne prit pas ombrage de la voix cassante de son interlocuteur. Au contraire, un sourire naquit sur son visage sec.
[Haraguoi]"Il me rappelle une jeune fille. Tu te rappelles sans doute d'elle. Hinata. Quoique, elle savait lancer le Byakugan, elle."
Quelques gloussement accompagnèrent sa déclaration. Akogare avait à présent tourné son visage vers lui. Il échangèrent un regard. Le sourire narquois d'Haraguoi toujours présent. Kibishisa le regardait également. *Hinata... Un nom emplit de honte ici. Et pourtant... Elle était gentille, de ce que je me rappelle. Timide, comme je l'étais, mais gentille. Elle n'avait peut-être pas l'âme d'une chef, mais on né rarement avec tel don. Elle a sans doute changé depuis. Elle est sans doute morte, d'ailleur. Personne n'a vraiment essayé de la retrouver, alors que cela aurait pris quelques jours à peine*
[Kibishisa]"Ne le sous-estime pas, Haraguoi," le regard froid qu'il lui jeta suffit à lui faire ravaler son sourire. "La puissance, on la gagne au fil du temps, et grâce à de la persévérance. Akogare a les deux. Ne le sous-estime pas."
[Haraguoi]"Il est faible, Kibishisa. Peu importe la persévérance, quand on né faible on le reste. Pour en revenir à l'exemple initial, souviens toi d'Hinata."
Akogare tourna le visage vers le père d'Hinata. Celui-ci était droit, fier. Quelqu'un d'ignorant n'aurait même pas su que c'était de sa fille que l'on parlait. Le jeune Hyuuga laissa son père répondre. Quelques regards étaient posés sur lui. Certains lui souriaient d'une manière bienveillante, d'autres le fixaient avec curiosité. Quelque chose se passait autour de cette table. Il était attaqué directement par les propos d'Haraguoi, cependant, il n'y voyait pas de quoi se mettre en colère. C'était un sentiment facile à voir apparaître, mais là, non. A nouveau, il se souvint de cette scène, avec Hinata. Peut-être Haraguoi voulait le voir réagir de la même façon ? Un mince sourire apparu sur le visage calme d'Akogare. Il pouvait toujours rêver. Son père à lui le défendait. Son père l'aimait. Et... Il n'était plus un faible garçon. Il tourna à nouveau son regard vers l'interlocuteur de son père.
[Haraguoi]"Allons... Ne sois pas de mauvaise foi. A douze ans, ne pas savoir utiliser son don ? Ne dis pas de sottises. Akogare-kun est un raté d'or est déjà. De plus..."
[Akogare]"Excusez-moi".
La totalité des regards se tournèrent vers lui. Seul Kibishisa continuait à dévisager Haraguoi.
[Akogare]"Je vous pris de ne pas me juger aussi hâtivement, Haraguoi-san."
Ce dernier avait l'air déçu de la placide réponse. le jeune garçon continua.
[Akogare]"Vous vous focalisez sur mon échec à contrôler mon Byakugan. Je vous ai laissé parler, sans intervenir. Vous ne m'intéréssez pas, votre avis non plus. Néanmoins... Le terme de raté me choque," ses yeux se rétrécirent, puis il poursuivit, "Un jour, vous me respecterez. Croyez moi."
[Haraguoi]"Que de mots courageux... Tu vas devenir la seconde tâcheà ternir la lignée Hyuuga, voilà ce que je te répond."
[Reisei]"Du calme, Haraguoi. Le fait est qu'Akogare-kun est présenti pour prendre la relève. Avec quelques autres personnes, autour de cette table. Tu n'y peux rien. Alors, comme le dit ce jeune homme, ne le juge pas trop vite. Nous verrons ses progrès."
Haraguoi soupira, mais hocha néanmoins la tête.
[Haraguoi]"La lignée Hyuuga continue à vouloir mettre des faibles en héritiers. Ainsi soit-il."
[Reisei]"Heureux de te l'entendre dire."
Kibishisa adressa un léger sourire, tellement discret que personne d'autre ne pu le percevoir. Il avait foi en lui, et c'était important pour le jeune garçon. Il aurait bientôt ses treize années. Mais en attendant, il devait finir ce repas.
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Quelques heures plus tard, la délivrance arriva. Kibishisa, Akogare et sa mère rentrèrent dans la maison qui leur était alloués. Ce repas l'avait fatigué plus que son entraînement. Mais ce n'était pas le genre de fatigue appréciable. Le jeune Hyuuga ne pensait cependant plus vraiment au propos désobligeant, voir odieux, de Haraguoi. Non. C'est pensées était tounées vers celle à qui on l'avait comparé.
Hinata.
Il n'avait pas eu la chance de la connaître plus avant. Elle était l'héritière, et Akogare était sûr que sa gentilesse enfantine aurait pû aider le clan Hyuuga. Mais elle avait été détruit par les propos de certains. Le Clan est très dur. Il ne pardonne pas souvent l'erreur. Certains disaient que c'était grâce à cette dureté que le clan était puissant. Peut-être. Néanmoins, inutile de détruire des vies pour la gloire du clan. Tout cela se bousculait dans l'esprit d'Akogare. Il ne pouvait s'empêcher de penser à cette jeune fille. A Hinata. Peut-être était-elle vivante ? Non, ridicule. Pourtant... Même si elle n'était pas très résistante, l'instinct de survie est quelque chose de puissant. Le cerveau du jeune garçon continuait à travailler. Si elle était bien vivante, elle devait désormais être seule, dans un petit village.
Seule.
Si c'était le cas, c'était très dangereux. Le Byakugan est rare, et précieux. mais également jalousé. Une jeune fille le possédant pouvait très bien être tué, puis examiné par un Shinobi Médecin. Possible. Mais, pour pouvoir porter le Byakugan, il fallait posséder le métabolisme d'un Hyuuga. Sans lui... l'utiliser serait réellement épuisant, voir même impossible. Mais ces pensées pragmatiques laissèrent place à une légère inquiètude. Si elle était bien vivante, où pourrait-elle être ? La question n'était pas sans intérêt. Il était curieux, de cette histoire que les Hyuuga avait balayé d'un trait.
Il prit congé de ses parents. Son père le félicita de sa conduite lors du repas. Akogare lui le remercia d'avoir parlé pour lui. Puis il alla se coucher, calme et serein. Il était heureux de sa vie, heureux d'avoir des parents comme les siens. Des parents qui l'aiment.
L'amour.
Une chose dont beaucoup manquent. C'est bien dommage. Cela lui rappella ses recherches à la Bibliothèque. L'amour, était un puissant sentiment, qui pouvait sauver des vies. Un ouvrage intéréssant. Même si son père était parfois sévère, Akogare savait qu'il était aimé. Ce savoir était précieux. Pas tout à fait rare, mais précieux néanmoins. Toutes ses pensées. Akogare n'avait plus le temps de les traiter. Il était épuisé, le repas scellant pour te bon sa fatigue. Avant de sombrer dans un sommeil profond, une phrase du livre lu dans la journée lui revint en mémoire : "Même si la force est appréciable, une équipe soudée, qui s'entend bien, qui se connaît parfaitement et qui travaille souvent ensemble sera toujours supérieure à une bande de ninja blasés et aigris."
Etait-ce la même chose pour une famille ?
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Jeu 29 Déc - 2:38 | |
| [Ca c'est du RP qu'il est très bon ! et agréable à lire +5 XP] |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Sam 31 Déc - 17:42 | |
| [HRP - J'aurais pu séparer ce RP en deux partie et mettre le début dans les Ruelles. Mais je n'aime pas trop découper mes textes. Si ça gêne, je changerais ^^] [Edit : je me disais bien que j'avais dû rater pas mal de balises ^^]
Les yeux du jeune garçon étaient restés ouvert de longues heures durant. Son corps était endolorie et douloureux. Il avait les vêtements couverts de boue, et la pluie n'arrangeait rien. Son visage s'était néanmoins nettoyé un peu. Il a su qu'il pouvait à nouveau marcher, un peu après que l'orage ne se calme. On lui avait souvent répété de ne pas rester sous un arbre pendant un orage. Cette pensée ridicule l'avait fait sourire, ce qui lui avait arraché un petit grognement : même son visage était douloureux. A l'aide de ses mains, il s'était mis à quatres pattes, puis, prenant appuie à son allié naturel, il s'était relevé. Titubant, il avait pris le chemin du village. Le sol boueux et glissant prenait un malin plaisir à le tromper, le faisant s'étaler de tout son long à plusieurs reprise. Mais, il avait déjà tellement mal partout qu'il ne sentait plus grand chose. Seul l'effort de se relever lui coûtait. Ah, qu'il aurait aimé rester là, étendu dans la boue. Quelqu'un l'aurait bien vu un jour ou l'autre. Mais su était la voie de la facilité.
Il se relevait à chaque fois, traversant la ville sous le regard intrigué des passant. Ces derniers le dévisagaient, hésitant à lui proposer de l'aide.
[Homme]"Il doit revenir de mission" [Jeune Fille]"Tu devrais l'aider"
Les yeux de l'homme s'élargirent alors qu'il regardait la jeune fille.
[Homme]"Tu es folle. C'est un Hyuuga, il n'aimerait pas qu'on l'aide"
Akogare lutta pour ne pas se retourner, et pour continuer sa marche difficile. *Si. J'aimerais bien que tu m'aides.* Il chancela, mais une main le rattrapa par le poignet. Il avait la vue trouble. Il se retourna, surpris du contact doux. La jeune fille était là, ses doigts fermement serrés autour du poignet d'Akogare. Elle souriait, son visage n'était pas hésitant, ni craintif. L'homme, lui, fasait mine de se passioner des babioles d'une vitrine, certain que le jeune fille allait être froidement rejettée. D'ailleurs, il n'était pas le seul mal à l'aise.
[Akogare]"Merci."
Sa voix était brisée, rauque. Le sourire de la jeune fille s'élargit. Elle était plus âgée qu'Akogare de quelques printemps. Le Hyuuga avait la vue trop trouble pour définir ses traits, mais d'après le contact de sa main, elle était douce et fraîche.
[Jeune Fille]"De rien." Elle laissa filer quelques sencondes. "Tu veux que je te raccompagne chez toi ?"
Son ton maternel fit sourire Akogare, autant qu'il fit virer au rouge les joue de l'homme. Celui-ci s'était retourné, pour suivre l'échange. Il ne tenait plus, et s'approcha, mettant sa main sur l'épaule de la jeune fille.
[Homme]"Excusez là je vous pris, elle ne sait pas ce qu'elle dit."
Akogare n'avait pas quitté la jeune fille des yeux. Il ne ressentait aucune honte à recevoir de l'aide. Que ce soit d'une femme ou d'un homme.
[Akogare]"Oui. je veux bien."
La fille rayonna. Elle passa sa main autour de l'avant bras du Hyuuga, et fit mine de se mettre en marche. Elle se tourna et jetta un regard amusé à l'homme, accompagné d'un sourire taquin.
[Jeune Fille]"Très bien, allons-y !"
Les passants s'écartèrent de l'étrange couple. Pas par crainte, mais par respect. L'homme resta derrière, debout, à se gratter le sommet du crâne, sans trop comprendre ce qui venait de se passer. Puis haussant les épaules, il repartit en sens inverse.
Akogare faisait un effort pour ne pas s'écrouler sur la jeune fille. Cette dernière avait déjà fort à faire afin de prévenir ses multiples chutes. A la surprise du jeune garçon, elle ne le dévorait pas des yeux tout au long du chemin. Non, elle regardait calmement devant elle, faisant abstraction de ce qui l'entourait. Sa voix s'éleva.
[Jeune Fille]"Je m'appelle San."
[Akogare]"Akogare."
Prenant conscience que sa réponse pouvait paraître un peu froide, il poursuivit, accompagné d'un grimaçant sourire.
[Akogare]"Enchanté."
Heureusement, elle n'était pas susceptible. Akogare ne lui dit pas que depuis le debout, elle était en train de lui broyer l'avant bras déjà bien entamé.Mais c'était une douleur agréable, et plus douce que les précédentes. Cela lui fit se rappeller que c'était son premier contact féminin depuis qu'il avait commencé sa formation, mis à part sa mère bien sûr. Néanmoins, alors que le couple amorçé un tournant, elle sera sans faire attention l'avant bras. Malgré lui, un grognement s'échappa des lèvres de l'étudiant.
[San]"Oh, je t'ai fait mal ?"
[Akogare]"Non non.. Euh, je suis juste fatigué."
*Brillante répartie...*
San sourit, et lâcha son bras. Elle le conduisit par la taille vers un banc. N'ayant d'autres choix, il s'assit, suivit de la jeune fille. Pour la première fois, elle le détailla du regard. Sans un mot, elle se leva, et sans alla. Akogare leva la tête, mais il ne s'inquiéta pas. En effet, la jeune fille était juste à côté, devant un marchand. Elle revint immédiatement, une bouteille d'eau à la main. Apparemment, la respiration saccadée d'Akogare ne lui avait pas échappée. San le laissa boire, souriante devant la rapidité retrouvée du jeune garçon.
[San]"Tu aurais dû me le dire," son ton n'était pas celui du reproche. Il était simplement amusé.
Elle secoua négativement la tête lorsqu'Akogare lui présenta la bouteille.
[Akogare]"Encore merci."
Il avisa quelques regards curieux posé sur eux. Il éternua.
[San]"Ah, tu as attrapé froid ? Tu est trempé."
[Akogare]"Je ne me sens pas malade," la rassura t-il. Il n'avait pas envie de la presser de partir. Il se sentait calme avec elle. C'était peut-être parce que son corps et son esprit étaient trop épuisés pour qu'il puisse se sentir gêné. Sans doute.
[San]"Tant mieux," elle laissa quelques instants s'écouler, souriant largement. Puis elle continua. "Tu était en mission ?"
[Akogare]"Non, en entraînement."
Les yeux de San s'élargirent un peu plus.
[San]"Tu.. Te met souvent dans des états comme ça pour t'entraîner ?"
Cette question ne le surprit pas vraiment. Il esquissa un sourire.
[Akogare]"Parfois, il le faut, pour pouvoir être respecté."
La jeune fille haussa les sourcils. Avant de sourire à son tour.
[San]"Je suppose que tu dois mieux le savoir que moi. Mais.. Être né Hyuuga, devrais être une source suffisante de respect ?"
Hyuuga. C'était de cela qu'Akogare parlait. Pour être respecté des Hyuuga, il fallait tout donner, jusqu'à la dernière goutte de son sang. Pour être respecté de certains. Haraguoi, par exemple. Oui. C'est grâce à lui qu'Akogare est dans cet état. Il lui a fait une promesse. Et le jeune garçon la tiendrait. C'était certain.
[San]"Désolée, j'ai peut-être..."
Akogare s'aperçu qu'il avait laissé la jeune fille sans réponse.
[Akogare]"Non, je.. je réfléchisais, c'est moi qui m'excuse. Être né Hyuuga m'accorde le respect de beaucoup. Mais pas obligatoirement de mes proches." San leva un sourcil à nouveau. Le garçon haussa les épaules. "C'est compliqué, et pas intéréssant."
Cette réponse suffit à San. Elle se releva, et tendit une main ouverte à Akogare. A nouveau ce contact, cette proximité. Il était juste devant elle, à quelques centimètres à peine. Elle ne semblait pas s'en soucier, et la jeune garçon décida que c'était la bonne conduite à adopter. San lui passa le bras autour de la taille, Akogare fit de même, et il reprirent leur route en un silence calme et apaisant.
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[San]"Tu habites ici ?"
[Akogare]"Euh, oui. Mais, c'est pas uniquement à moi."
[San]"Je me disais aussi."
Ils étaient finalement arrivés. San passa sa main dans les cheveux d'Akogare. Un geste familier qui le fit sourire.
[San]"Ils sont tout emmêlés."
En effet, il n'avait pas pris la peine de se recoiffer. Et il se rendit compte seulement maintenant que ses cheveux lui cachaient en partie le visage. Il leva la main, pour les placer derrière ses oreilles. Sa main était rigide, mais le bout de ses doigts intact. Ce n'était pas les yeux décolorés qui passionnaient la jeune fille. Non, c'était ses cheveux bleuté. Puis, s'aperçevant de ce qu'elle faisait, et imaginant la tête que ferais l'homme qui l'accompagnait si il la voyait, elle retira sa main, un sourire d'excuse aux lèvres. Akogare ne lui dit pas qu'il trouvait ça agréable.
Les yeux ambrés de San rencontrèrent les siens.
[Akogare]"A nouveau, merci. Je ne suis pas certain que sans ton aide j'aurais pu me traîner jusque là."
Pour la seconde fois en peu de temps vaguement embarassée, elle se gratta la nuque.
[San]"C'était un plaisir. Si tu as besoin de moi pour te ramener chez toi, ou pour ce que tu veux, j'habite juste au dessus de là où l'on s'est vu."
Les souvenirs brumeux du garçon tentèrent de lui remémorer l'emplacement. Mais son esprit pragmatique lui rapella qu'il prenait toujours le même chemin de toute façon.
Akogare hocha la tête en souriant, avant de laisser échapper un "D'accord, je m'en souviendrais" enjoué. San s'en alla, lui faisant un grand signe de mains, avant de disparaître dans une ruelle annexe.
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Le jeune Hyuuga était dans la salle de bains. Il s'était dévêtu, et prenait un bain, dans le but de se bander les bras ensuite. Encore un long moment apaisant, loin de toute agitation. Il profita de se moment pour laisser ses bras et ses jambes se détendre. Sa mère l'avait aidé à préparer son bain, ses mains ne le lui permettant pas. Elles ne lui permettaient même pas de se laver correctement. Il se contentait de barbotter, plongeant à plusieurs reprise sa tête sale dans le bain. Il repensa à sa rencontre avec San. Une fille intéréssante. Se pourait-il... Est-ce qu'elle pourrait devenir une amie ? Ce serait la première amie véritable qu'il aurait. A cette idée, il se sentit nettement mieux. Le jeune garçon finit rapidement de se laver, faisant l'effort de se nettoyer aussi ses cheveux collant de boue, puis il se leva, quittant la douceur de l'eau, avant de se rhabiller. Le Hyuuga ouvrit la porte, de sorte que la vapeur s'échappe un peu, l'air devenait étouffant. Il passa enfin à la partie la plus nouvelle pour lui.
Akogare avait les doigts toujours engourdis, et attraper les bandages n'était pas évident. Il y parvint néanmoins, et entreprit de s'asseoir pour mieux envelopper ses bras. Sa mère passa dans le couloir. Elle avisa son fils, et s'arrêta à la porte.
Elle s'approcha, et à sa surprise sa mère s'agenouilla devant lui, lui prenant les rouleaux de bandage des mains. Il sourit pendant qu'elle l'enveloppait rapidement et fermement, ses doigts habitués à cette action famillière.
[Mère]"Il faut serrer fort. Sinon, ça ne sert à rien."
Son fils hocha la tête, puis regarda ses deux bras. Le bandage s'arrêtait au niveau des phalanges, et montait jusqu'au coude.
*Pas de doute, ça me donne un certain style.*
[Akogare]"J'ai rencontrer une fille."
Akogare ne savait pas vraiment pourquoi il le lui disait. D'ailleur, après coup, et avisant le sourire de sa mère, il se rendit compte que sa phrase prêtait à confusion.
[Akogare]"Enfin, c'est pas ce que je veux dire. J'ai rencontré une personne aimable qui m'a aidé, et il se trouve que c'est une fille."
*Tourné comme ça, c'est mieux, c'est sûr..*
[Mère]"Oh, mais j'avais bien compris, ne t'en fais pas.."
Le jeune garçon fronça les sourcils. Puis haussa les épaules. Il se remit debout, prenant appuie sur un meuble. L'après-midi était déjà bien entamé, et il avait besoin de récupérer. Il s'étira
[Akogare]"Je vais m'allonger."
[Mère]"Très bien. Fait attention à tes plaies, elles sont loin d'être cicatrisée. Je te donnerais quelques soins, après."
Akogare la remercia, puis prit la direction de sa chambre. Son corps lui réclamait du repos. Il se coucha difficilement, sur le dos, les bras le long du corps. Dormir. Avant de plonger dans un long sommeil curatif, peuplé de rêves obscurs, ses dernières pensées allèrent vers San.
Il se trouve que c'est une fille.
Dernière édition par le Dim 26 Fév - 18:50, édité 8 fois |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Sam 31 Déc - 18:08 | |
| [+6 XP RP, excellent boulot J'aime bien l'effet ménagé par la dernière phrase ^^ Pour la scission en plusieurs posts, ça reste à ta discrétion, c'est TON RP, tu fais comme tu veux ] |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Jeu 5 Jan - 1:01 | |
| [HRP - Petite précision, les phases en vert ne représente absolument pas ce que ce pense Akogare. C'est des phrases narratives, faîtes pour... narrer ^^] [Ne pas se baser sur elles pour parvenir à d'hâtive conclusions donc ] [Huhu, message trop long, j'ai dépassé la limite. Bouh, j'aime pas mais... Scission, même si je laisse tout dans la Demeure.]Akogare avait mis entre parenthèse son entraînement. Cela ne voulait pas dire grand chose quand il s'agissait de lui. Il évitait juste de se tuer à la tâche. En effet, sa mère avait le plaisir de le voir rentrer à la maison en marchant droit, et lorsqu'elle le voyait revenir, il y avait quelque chose d'impossible à lire sur son visage. Son anniversaire approchait, cependant, ce n'était pas ça qui rendait le jeune Hyuuga si heureux. Ses parents avaient leur petite idée, mais ils se gardèrent bien de vouloir briser ce mystère.
L'étudiant s'était bien remis de ses premières blessures, et désormais, il maîtrisait parfaitement l'art de réaliser des bandages utiles. Dès le lendemain de sa rencontre avec San, c'est à dire, dès que ses jambes pouvaient le porter sans le torturer, il était allé attendre sous sa porte. Akogare ne sonna pas. Il ne savait même pas pourquoi il attendait là en vérité. La réponse ne mit pas longtemps à venir, lorsqu'il vit San sortir. Avant même qu'elle ouvre la porte, il s'était redressé. Les yeux de la jeune fille s'élargirent en voyant le Hyuuga. C'était la première fois qu'ils se voyaient vraiment.
San resta dans l'encadrement de la porte, la main toujours sur la poignée, et sa jambe toujours en amorce du pas qu'elle s'apprêtait à faire. Elle fût pourtant la première à se reprendre, un large sourire se dessinant sur ses lèvres.[San]" Akogare ?" Elle s'approcha de lui, sans se presser, fermant doucement la porte derrière elle, sans se séparer de son adorable sourire. Elle était en face de lui. Le Huuga n'avait toujours pas prononcé un mot. Les doigts de San effleurèrent les cheveux bleutée du jeune garçon, ses yeux ne le quittant pas du regard. Ce dernier sourit en retour. Un mince sourire, mais un sourire joyeux." Tu... as changé," un rire naquit de sa gorge. " Et ce n'est pas plus mal sans la boue et le sang." Akogare hocha la tête, les mots semblant le fuir. Il gardait des souvenirs confus de sa rencontre avec la jeune fille. Il s'averait qu'elle était plus jolie qu'il ne l'avait pensé. Même si cette pensée ne l'affola pas outre mesure, elle le déstabilisa. San avait remarqué l'état du jeune garçon, elle fit bien attention à ne pas paraître trop aggresive.[San]" Tu pars t'entraîner ?" [Akogare]" Non. Je.. sais pas, en fait." La jeune femme sourit à nouveau.[San]" Alors, tu veux m'accompagner, je vais chercher un vêtement chez mon père ?" Même si San ne connaissait pas bien Akogare, elle avait le sentiment que son silence, et sa surprise, n'était pas là pour être blessantes. Pourtant, quelqu'un d'extérieur aurait pû penser que le jeune garçon se trompait tout simplement d'interlocuteur. Néanmoins les épaules de ce dernier se relachèrent, il était visiblement apaisé.[Akogare]" Avec plaisir, oui." Le couple se mit en marche. Akogare tâchait de reprendre ses esprits. Se n'était pas le moment de se laisser aller à la faiblesse. San quant à elle regardait droit devant elle, même si de temps à autres elle jettait un regard en biais à son compagnon. Elle avisa alors les bandages, qui dépassait de ses manches. Elle haussa un sourcil.[San]" C'est à cause d'hier ?" [Akogare]" Oui," Il vit l'étonnement de la jeune fille. Il porta ses mains à ses yeux avant d'ajouter. " Même si ça paraît grave, c'est presque rien. C'est pour empêcher mes mains de trembler." San hocha la tête. A sa grande surprise, Akogare prit la parole.[Akogare]" Tu es une kunoichi ?" San s'arrêta, une ombre passant furtivement sur son visage. Akogare sentit son estomac se contracter : apparemment, il avait touché une zone sensible. Il ne s'excusa cependant pas, voyant que San essayait de trouver la meilleure manière pour répondre. C'était la première fois qu'il voyait la jeune fille aussi hésitante.[San]" Non. Pas vraiment. Je ne suis pas inscrite à l'Académie. Mais... Je sais me défendre." La réponse parue surprendre Akogare. De la surprise, mais aussi peut-être de l'admiration, même si ce dernier sentiment était indéchiffrable sur son visage. Il invita la jeune fille à reprendre sa marche, et, toujours hésitante, elle s'exécuta.[Akogare]" Tu veux dire que d'entraîne ? Sans Sensei ?" [San]" On peut dire ça, oui." [Akogare]" Et pourquoi tu ne t'inscris pas à l'Académie ? Ce serait plus facile." Un rire léger s'échappa de sa gorge.[San]" Ce n'est pas aussi facile. Toi, c'est une évolution logique que de devenir ninja. Avec ta famille. Moi... je serais la première kunoichi depuis des lustres. Ce n'est pas facile. Et puis, j'ai quinze ans, c'est vieux." [Akogare]" Si tu partais de zéro, peut-être. Mais, ce n'est pas le cas." San était malgré tout dubitative. Elle ne savait en effet que la maîtrise des armes et, elle n'avait aucune connaissances sur beaucoup de choses. La voix d'Akogare avait été parfaitement maîtrisée. Elle garda le silence, pendant qu'ils marchaient. [San]" Peut-être," ses yeux rencontrèrent ceux d'Akogare. " J'aurais sans doute besoin d'aide." Elle tendit le doigt vers un bâtiment situé à droite. " C'est là." Pendant que San parlait à son père, le jeune étudiant pensait à leur discussion précédente. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait envie que San soit shinobi. Même sans Byakugan, il pouvait deviner toute la volonté de la jeune fille. Il leva les yeux, et dévisagea le père de San. Ce dernier, visiblement habitué à êtré épié, croisa son regard. Sa fille tourna la tête de l'un à l'autre, témoin immobile du duel silencieux. Elle toussa, avant d'annoncer :[San]" Père, je te présente Hyuuga Akogare." Akogare hocha doucement la tête, alos que le marchant tournait avec lenteur la tête vers sa fille.[Père]" Un ami ? Celui d'hier ?" [San]" Oui.Le père hocha pensivement la tête, un sourire adoucisant ses traits.[Père]" Oui, ton frère m'en a parlé." Il regarda à nouveau droit dans les yeux l'étudiant. " Enchanté de vous rencontrer, jeune homme. Si ma fille vous apprécie, je suppose qu'elle doit avoir de bonne raison." La fille en question évitait soigneusement de regarder l'un ou l'autre, et préférait relire pour la dixième fois les inscrptions sur une tasse. Elle qui croyait beaucoup aux différents signes que nous adresse la vie, sourit en voyant que les mots en question étaient : "Défi" et "Volonté".[Akogare]" De même." L'ambiance s'était détendue. D'ailleurs, personne ne savait exactement pourquoi elle était tendue. Le père attrapa un paquet, qu'il tira à lui et le donna finalement à sa fille.[Père]" Voilà pour toi. Besoin de rien d'autre ?" Les yeux de la jeune fille étaient toujours posés sur la tasse. Mais finalement, elle hocha négativement la tête.[San]" Non.. Non merci, ça ira." San le remercia d'un sourire, et sortie en agitant la main. Polie, Akogare adressa un nouveau signe de tête à l'homme, avant d'emboîter le pas à San.[San]" Alors, où on va ?"
Dernière édition par le Jeu 5 Jan - 15:02, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Jeu 5 Jan - 1:01 | |
| [Suite immédiate]
La journée avait été longue, et même si le soleil était encore bien présent, elle était décroissante. San et Akogare étaient devant la demeure Hyuuga. Le jeune garçon n'y avait encore jamais convié personne, pour la simple raison que, de son point de vue, ce n'était pas vraiment un cadeau à faire. C'est pour cette raison, que les mots eurent du mal à sortir de sa bouche.
[Akogare]"Viens."
San haussa les sourcils, et ses yeux s'élargirent en conséquence. Akogare avait lâché un seul mot, d'une voix parfaitement calme. Si il avait dû en prononcer plus, il aurait rebrousser chemin.
[San]"De.. Dedans ?"
[Akogare]"Sauf si tu ne veux pas."
[San]"Ce n'est pas ça, mais... J'ai toujours pensée que ce lieu était.. hermétique."
Akogare sourit.
[Akogare]"Ce n'est pas totalement faux. Mais, les Hyuuga tolèrent les invités. Ne t'en fait pas, ça ira."
En vérité, le garçon n'en savait rien. Et même si il se démenait à afficher un visage rassurant et calme, s'était loin de représenter ce qui se passait dans son esprit.
[San]"Euh, d'accord alors."
Inconsciemment, sa main glissa vers le poignet d'Akogare. Elle s'en rendit compte, et crût que le garçon allait lui demander d'arrêter. Mais il resta silencieux, et s'engagea dans la cours. San regardait autour d'elle. La cours était très belle, et très bien entretenue. Tellement, que si il n'était pas si jolie, elle paraîtrait stricte. Il y avait même une source d'eau, au centre. Il y avait quelques Hyuuga présent. Ils dévisageaient l'étrange couple, certain souriant, d'autre plus sobre. san ne pû s'empêcher de murmurer.
[San]"Je.. Je crois qu'ils s'imaginent des choses.
Akogare répondit en murmurant aussi, se tournant à moitié, un sourire dans la voix.
[Akogare]"C'est sans doute lorsqu'ils voit la façon dont tu me broie le poignet."
Un bref sourire vint se poser sur le visage de San. Elle ne lâcha pas le poignet d'Akogare pour autant. Ce dernier poussa la porte en papier de riz, et entra le premier.
[Akogare]"J'habite un peu plus loin."
San hocha la tête, nerveuse. Elle ne serait pleinement rassurée que lorsqu'elle sera sûr de ne pas recevoir de remarque. Akogare continuait de marcher de son pas lent et calme. Cependant, alors qu'ils amorçaient le dernier tournant, ils tombèrent nez à nez avec Tokoshi, sans doute le membre le plus puissant du clan. Mais pas pour autant le chef. Le coeur d'Akogare manqua un battement, avant qu'il n'inclina son buste.
[Akogare]"Tokoshi-sama."
Le clan était régit par un certain nombre de codes. Il était obligatoire de les avoir en tête pour pouvoir vivre tranquillement. Akogare se redressa, alors que San serra un peu plus son poignet. L'ombre d'un sourire passa sur le visage fin de Tokoshi.
[Tokoshi]"Akogare-kun."
Ses yeux basculèrent sur sa droite, et croisèrent le regard de San. Celle-ci ne savait pas quoi faire, Akogare lui caressa doucement la main avec son pouce.
*Ne fais rien.*
[Tokoshi]"Une amie ?"
Visiblement, l'homme était amusé de la situation.
[Akogare]"Tokoshi-sama, San-chan."
Les deux personnes en question s'échangèrent les même politesse que précédément. San était soulagée. Elle était surprise du charisme de l'homme, mais aussi du formidable sentiment de protection que dégageait Akogare.
[Tokoshi]"Il faudra que je te parle, Akogare-kun. Bientôt."
Nouveau battement raté.
[Akogare]"Bien, Tokoshi-sama."
Ce dernier hocha la tête, et dans ses yeux brillait une petite lueur indéchiffrable, comme si l'une de ses pensées était renforçée par le court dialogue qu'ils avaient échangées. Akogare reprit sa marche, tournant la tête vers San.
[Akogare]"Ca va aller ?"
San le regarda, comme si elle venait d'être extirpée de ses pensées. Elle sourit.
[San]"Oui. Juste un peu sous le choc. C'est la première fois que je vois autant d'yeux blancs fixés sur moi."
[Akogare]"J'imagine le choc.
[San]"Et puis, cet homme.. Très impressionnant. Il doit être important."
Le jeune Hyuuga hocha la tête, absent. Il se remémorait la dernière phrase de Tokoshi.
*Il faudra que je te parle, Akogare-kun.*
Il avala douloureusement sa salive. Il était impossible de deviner ce qu'il voulait. Rien sur son visage n'aurait pû le mettre sur la voie, rien dans son ton, dans ses manières. Et ça avait le don de le rendre nerveux. A côté de lui, San sourit largement.
[San]"Ca va aller ?"
Akogare lui rendit son sourire, mais se garda de toute réponse. Il ne l'avait pas encore. Il désigna du doigt un nouveau mur en papier de riz, lui indiquant d'entrer.
La porte coulissa sans bruits, et il se retrouvèrent dans la chambre d'Akogare. La jeune fille sembla se détendre un peu, et elle s'approcha de la fenêtre. Akogare essayait de se rappeller pourquoi il l'avait amené ici. Là encore, il ne trouva pas la réponse, et parvint à la conclusion qu'il appréciait juste sa présence. La gêne qu'il avait ressenti au départ s'était évanouie. Désormais, seul restait le souvenir d'une merveilleuse après-midi.
Ils n'étaient pas revenu sur l'entraînement de San.
Celle-ci se tourna vers Akogare, qui s'était assis sur un meuble. Elle dévisagea longuement le jeune garçon. Il ne broncha pas, se contentant de fixer en retour l'adolescente.
[San]"Tu es anxieux."
Ce n'était pas une question. Le Hyuuga haussa un sourcil. Puis, finalement, il poussa un soupir, et lâcha à demi voix.
[Akogare]"Oui."
[San]"C'est à cause de moi ? Je peux pa..."
[Akogare]"Ne dis pas de bêtises."
Il s'appuya contre le mur, les mains sur ses genoux.
[Akogare]"Si tu n'étais pas là, je suppose que ce serait pire."
La réponse fit plaisir à San, qui gratifia le Hyuuga d'un sourire chaleureux. Elle se promena dans la chambre presque vide. Regardant partout, sous le regard amusé d'Akogare. Puis au final, elle vint s'appuyer contre le mur, à côté de lui.
[San]"Tu aimes ta famille ? Je veux dire... La famille, dans sa totalité."
[Akogare]"Je suppose que oui. D'une certaine manière. Même si il y a des gens que je n'apprécie pas."
Le silence s'installa à nouveau. Aucun des deux ne trouvant cela gênant, il s'allongea.
[Akogare]"Demain..." Il hésitait. "Demain je m'entraîne. Tu voudras venir ?"
La réponse de San impliquait beaucoup, et Akogare était heureux qu'elle s'en rende compte. C'était une fille intelligente. San regarda le Hyuuga. Les yeux blanc de ce dernier lui renvoyant son hésitation. Si elle acceptait sa demande, elle consentirait à se faire aider à devenir Kunoichi, allant de se fait contre le choix famillial. Si elle refusait... elle avait le sentiment de perdre quelque chose de merveilleux, et elle ne pensait pas seulement à s acarrière de Kunoichi. La voix douce d'Akogare retentit à nouveau, alors qu'il regardait les oiseaux, à l'extérieur par la fenêtre.
[Akogare]"On a tout les deux des problèmes avec notre famille on dirait. J'ai appris que parfois, même si ce n'est pas facile, il faut savoir aller contre le choix établit. C'est dur, car on doit subir le regard des autres. Un regard froid, et douloureux. Mais..." Son regard se planta dans les yeux ambrés de San. "C'est comme cela que l'on s'assume. Que l'on définit sa personnalité. Il faut savoir se révolter. C'est une chose précieuse, et à utiliser sagement. Réfléchie bien, je ne suis pas pressé."
San était surprise de l'étonnante maturité du jeune garçon. Mais, souriant intérieurement, il n'y avait en fait rien de spécial à cela. Elle avait remarqué pendant cette après-midi passé avec lui, qu'Akogare n'était pas banal. Elle l'avait déjà entrevu, lors de leur première rencontre. Mais, depuis peu, elle en été sûre. Elle resta silencieuse un bon moment, les minutes s'écoulant, sans qu'un mouvement ne soit esquissé. Puis, elle releva les yeux, et Akogare sourit. San soupira, puis demanda :
[San]"Quelle heure ?
[Akogare]"Je viendrais te chercher la matin, vers neuf heures."
La jeune fille hocha la tête, en réprimant un frisson. Son regard ne quitta pas le jeune garçon qui venait de changer sa vie en quelques minutes. Ils venaient à peine de se rendre compte qu'ils s'entendaient bien.
[San]"Tu es un garçon étrange."
Une ombre de sourire traversa le visage d'Akogare. Il s'était passé beaucoup de chose en peu de temps à vrai dire. Une invitation de l'un des membre les plus respecté du clan, la découverte d'une possible amitié, même si le mot n'avait pas encore été prononcé, et aussi le fait que désormais, Akogare ne s'entraînerait plus seul. C'était... étrange. Et quelque chose lui laissait penser que ce n'était pas les premiers.
Au contraire, ça ne faisait que débuter.
Le crépuscule était proche. La porte coulissa, et les deux personnes sursautèrent, comme si elles avaient été déconnectés du monde réel, et que cette intrusion risquait de détruire les faibles bases qu'ils venaient d'ériger. C'était la mère d'Akogare. Celle ci passa de l'un à l'autre des membres de la pièce. San se gratta la nuque, regardant soigneusement le sol.
[Akogare]"Mère, voici San."
[Mère]"Bonsoir, San. Et, merci, pour hier." Un sourire éclaira son visage, apaisant et calme. Il eu l'effet excompté sur San.
[San]"Oh, euh, de rien. C'était un plaisir."
La mère d'Akogare secoua la tête, en regardant son fils.
[Mère]"Il arriva que parfois il se mette dans un sale état. Mais tant qu'il le fait pour des bonnes raisons..." Son regard se posa à nouveau sur San. "Et qu'il a des personnes de confiance sur qui compter, ça ne me dérange pas."
Akogare restait quant à lui calme et immobile, attendant patiemment que la discussion féminine prenne fin. Son souhait silencieux fut vite exaucé, après un court échange banal.
[Mère]"On mange en tout cas. Et, on ne va pas être en avance avec toi. Vous voulez vous joindre à nous, San-chan ?"
Une ride soucieuse se forma sur le front d'Akogare. Non pas qu'il voulait l départ de San, mais un dîner.. ils sont parfois riches en émotions.
[San]"Non, je ne voudrais pas abuser. Je vais rentrer chez moi. Merci quand même."
[Mère]"Vous n'abuseriez pas. Akogare, je t'attendrais là-bas."
Avant de fermer la porte elle décocha un nouveau sourire à son fils. San quant à elle était en train de s'étirer. Elle s'approcha d'Akogare.
[San]"Je vais y aller."
[Akogare]"Et je vais t'accompagner," lui répondit il, souriant.
Ils ne se pressèrent pas. Marchant dans les corridors en chuchotant. Lorsqu'ils entrèrent dans la cours, c'était le froid mordant de la nuit qui les accueillie. Le temps passe étrangement vite.
[San]"Bon, et bien, on se reverra demain.
[Akogare]"Oui, je viendrais te chercher."
[San]"N'hésite pas à sonner cette fois."
[Akogare]"J'y penserais." Il sourit.
San passa à nouveau sa main dans les cheveux du Hyuuga.
[San]"Ils sont encore plus beaux la nuit.
Elle lui toucha la joue, et lui fit un clin d'oeil taquin en reculant.
[San]"A demain !
[Akogare]"Oui.. Oui, à demain. Rentre bien.
Il souriait toujours en regardant la jeune fille remonter le rue glaciale. Puis il se tourna, et rentra dans la demeure. A son entrée dans la salle à manger, une bonne partie des regards ce posèrent sur lui. Il ne pouvait pourtant pas s'empêcher de sourire, et il s'inclina pour ne pas qu'on le remarque trop.
[Akogare]"Excusez moi."
Il s'assit à côté de Kibishisa, ce dernier secouant lentement la tête. La mère d'Akogare, elle, avez du mal à enlever ce sourire en coin.
Akogare ne voyait pas le problème. Ou plutôt, il s'en fichait. Il n'avait pas eu envie de bâcler la fin de la journée en renvoyant San chez elle, comme un meuble que l'on bouge. Cette journée avait été excellente. Mais, demain risquait de l'être plus encore.
Alors qu'il se servait en riz, il ne pût s'empêcher une pensée : ce repas allait être long, et la nuit encore plus.
Dernière édition par le Jeu 5 Jan - 19:24, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Jeu 5 Jan - 13:03 | |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Lun 16 Jan - 22:01 | |
| [Désolé Hinata pour le retard, on va dire que Word m'a fait quelques coups bas ^^"]
[Moins de chance que la dernière fois pour la scission. Mais j'ai préféré privilégier le découpage que j'aurais appliqué, sans tenir compte vraiment de la longueur des posts.]
[Maison de San, après l'entraînement.]
Akogare ouvrit les yeux. Il avait toujours San dans les bras, et avait toujours sa tête contre la sienne. Un bruit l'avait fait se réveiller. Aucun de ses muscles ne le faisait souffrir, le sommeil avait dû porter ses fruits. Le Hyuuga entendait la douce respiration de l'adolescente, il observa son visage. Paisible. Tendrement, il lui caressa la joue. Il dégagea l'un de ses bras, et se retourna à moitié. Il détailla la pièce du regard, cherchant ce qui aurait pu causer son réveil. La fenêtre était ouverte. Peut-être que le vent frais de la nuit était le seul responsable.
*Non.*
Ses yeux se posèrent sur le sol. Il y avait bien un parchemin. Mais, Akogare n'aurait pu dire si il était présent avant son réveil. Le Hyuuga se tourna vers San, prêt à la réveiller également. Mais, lorsqu'il posa les yeux sur elle, il ne pu que sourire et arrêta sa main en plein mouvement, juste à côté de son épaule. Son mouvement avait dû la faire bouger, car elle ouvrit un oeil ensommeillé, qu'elle posa presque immédiatement sur Akogare. Elle cligna plusieurs fois des yeux, puis murmura.
[San]"Qu'est-ce qu'il y a ?
[Akogare]"Rien. Dors."
Il lui embrassa distraitement le front. La jeune fille sourit, et se recala contre Akogare. Le message hypothétique attendrait bien demain matin.
______________________________________________________
Akogare était toujours allongé sur le lit. San lui avait retiré son bandage et elle lui soignait à nouveau son flanc. C'était moins douloureux que la première fois, la blessure commençait déjà à cicatriser. Mais la jeune fille ne voulait prendre aucun risque. Akogare regardait le plafond, en patientant, avant de ce rappeler du message. Il tourna la tête vers San, et lui murmura :
[Akogare]"San, regarde près de la fenêtre, là..."
[San]"Ne bouge pas !"
Akogare avait à peine commencé à remuer son bras que San lui avait déjà jeté un regard noir. Elle se détendit, et lui sourit.
[San]"Qu'est-ce que tu veux alors ? Et parle sans gestes."
[Akogare]"Euh... Près de la fenêtre, regarde au sol. Il y a un message."
San haussa les sourcils, avant de se retourner et de regarder dans la direction indiquée. Elle sembla aviser le papier mais reprit sa position initiale, un demi sourire aux lèvres.
[San]"Il attendra.
Akogare grogna faiblement sur son lit, se retournant à nouveau vers le plafond.
[Akogare]"Tortionnaire. Tu profites du fait que je ne puisses pas marcher."
[San]"Tu peux marcher. Mais comme je te l'ai interdit, tu ne le fait pas."
Nouveau grognement. C'était l'exacte vérité, et Akogare se résigna à accepter cette triste nouvelle. De toute manière, l'adolescente avait bientôt finie. Elle ne se pressait pas, mais le Hyuuga ne dit rien. Surtout que ce papier n'était peut-être que le fruit de son imagination fatiguée de la veille. Enfin, après un temps interminable, San finie son bandage, elle sourit à son patient, et se leva. Akogare pencha la tête, te lui indiqua l'emplacement du mystérieux message. Lorsque San l'eut en main, elle garda le silence, puis pivota vers son ami.
[San]"Il y a l'emblème du Clan Hyuuga dessus."
Elle avait prononcé cette phrase d'une voix sourde, mais elle s'efforça de sourire faiblement. Akogare lui, haussait les sourcils. Probablement ses parents lui avaient-ils écrit. La jeune fille lui tendit la lettre.
[Akogare]"Tu sais, ça veut pas dire que je vais partir maintenant."
La phrase était sortie toute seule. Le Hyuuga avait juste le pressentiment que c'était ce qui gênait la jeune fille. Elle s'assit sur le lit, juste à côté de son ami, son air mélancolique se dissipa à proximité de ce dernier.
[San]"Je sais.
Akogare lui jeta un dernier regard, avant d'entreprendre d'ouvrir la lettre. L'écriture était soignée, nette. L'emblème du Clan Hyuuga était également présent sur le papier. Elle était brève.
"Akogare,
Je passerais te voir cet après-midi. Tes parents m'ont dit que tu allais mieux, se sera l'occasion de parler un peu.
Tokoshi."
En lisant le nom de son interlocuteur, il sentit son coeur rater un battement.
*Tokoshi-sama... Venir me voir ?*
[San]"Mauvaise nouvelle ?"
Akogare lui montra la lettre, et haussa les épaules, indécis.
[Akogare]"Je ne sais pas vraiment. Que Tokoshi-sama se déplace pour moi, c'est un grand honneur. Mais... Dans quel but ?"
San posa la lettre sur un meuble, et se releva en s'étirant.
[San]"Je suppose que tu ne dois pas t'en faire." Elle sourit. "Il ne va pas venir te tourmenter dans l'état dans lequel tu es. De toute façon, je ne serais pas loin. Je descends en ville. Je reviendrais rapidement, en début d'après-midi."
[Akogare]"D'accord."
[San]"Et ne bouge pas. Je t'ai à l'oeil."
Le Hyuuga se contenta de sourire, et de se renfoncer dans ses oreillers. Il n'avait pas l'intention de bouger.
Dernière édition par le Lun 16 Jan - 22:03, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Lun 16 Jan - 22:01 | |
| Ce fut la mère de San qui apporta à manger au patient. Akogare s'excusa du dérangement causé, mais cette dernière lui assura que c'était un plaisir de l'accueillir, et qu'elle été heureuse de voir sa fille contente. Une fois la porte refermée, se fut l'occasion pour le jeune garçon de repenser à l'étrange relation qu'il entretenait avec San. Alors qu'il mangeait, il se surpris à ce demander pourquoi il ne l'avait pas embrassé la veille. Curieuse pensée.
Il avait fini son repas, lorsqu'il entendit à nouveau quelqu'un monter dans l'escalier. Il était resté étendu sur le lit, comme le lui avait demandé la jeune fille, et le seul effort qu'il avait fourni avait été de lever ses baguettes pour se nourrir. La porte glissa, et Akogare tourna la tête.
Tokoshi était face à lui, l'un de ses rares sourires aux lèvres.
[Tokoshi]"Bonjour, Akogare." Le puissant Hyuuga s'approcha, après avoir fermé la porte d'un mouvement simple. "Tu as bien reçu mon message je vois." Il avait les yeux posés sur le meuble, à la droite du garçon. Tokoshi tourna la tête, afin de croiser le regard de son parent.
[Akogare]"Oui, Tokoshi-sama," répondit il avec les manières parfaites d'un Hyuuga. "Je.. ne pensais pas vous voir si tôt.
Le grand homme avait atteint le lit. Il s'assit à la chaise, afin d'égaliser son niveau par rapport à son interlocuteur. Akogare était encore sous le choc, et il essaya tant bien que mal de se détendre et de reprendre une position plus normale.
[Tokoshi]'Oui, je suis en avance.' L'homme fit une pause, les deux regards décolorés toujours l'un dans l'autre. "Tu as l'air d'aller mieux, depuis hier."
Tokoshi était donc déjà venu ici, alors qu'il était inconscient. Tokoshi était l'une des personnes les plus influente du Clan. L'une des plus puissante également. Lui et Akogare n'avait jamais entretenu une quelconque relation. Ils se saluaient lorsqu'ils se voyaient, mais passé cela, il n'y avait rien.
[Akogare]"Oui, mes blessures se cicatrisent bien. Grâce à San."
Tokoshi surprit à nouveau le jeune Hyuuga. Il sourit, les lèvres closes.
[Tokoshi]"Ah, la fameuse San. Une fille admirable. Elle m'avait fait bonne impression lors de notre première rencontre, et je suis heureux de ne pas m'être trompé."
Les yeux du jeune garçon s'agrandirent.
[Tokoshi]"D'ailleurs, c'est un peu à cause d'elle, que je suis là."
Le shinobi se leva, et s'approcha de la fenêtre, tournant le dos à Akogare. Ce dernier se redressa un peu, sur ses coudes. La voix profonde de Tokoshi lui parvint facilement.
[Tokoshi]"Vois-tu, tu es également quelqu'un d'admirable. Mais, tu es aussi particulièrement étrange." L'homme se tourna vers le jeune Hyuuga. Il le regarda droit dans les yeux, sans ciller. Si le flanc du jeune garçon ne l'élançait pas douloureusement, il aurait juré à un rêve. "Depuis que tu es né, j'ai toujours eu un étrange sentiment, vis à vis de toi. Comme si il y avait une sorte de... puissance endormie. Personne ne l’a détecté, sauf ton père et moi même."
En quelques jours, Akogare en avait plus appris qu'en cinq ans. Tant sur le plan martial, que sur le plan familial. Il écoutait dans un silence total les propos de Tokoshi. Il n'en savait que très peu sur lui. Mais il savait qu'il n'avait pas pour habitude de parler beaucoup, et encore moins de parler de lui.
[Tokoshi]"Profondément endormie. Tellement, que je me suis demandé si un jour tu parviendrais à la faire sortir. Je me suis penché sur ton cas. Mon supérieur ne le voulait pas. Mais, parfois, il faut savoir aller contre le choix établit." Il sourit à nouveau, alors qu'Akogare avait relâché sa mâchoire. C'était la phrase exacte qu'il avait dites à San, il y a quelques temps. Tokoshi poursuivit. "Avec Kibishisa, nous avons discrètement essayés de voir où se situait le problème. Il n'était pas physique, et tu étais parfaitement bien formé intellectuellement." L'homme ne cherchait pas ses mots. Mais, il prenait soin de tout annoncer petit à petit, afin que la conclusion n'écrase pas de trop le jeune Akogare. "Je t'ai observé plusieurs fois avec mon Byakugan. Et, un beau jour, j'ai découvert la vérité. C'est il y a plusieurs années déjà. Il y avait, aussi étrange que cela puisse paraître, une barrière en toi, qui t'empêchait d'user de ton don héréditaire. Hier, tu l'as presque détruite. Je ne pensais pas que tu y arriverais si tôt. Mais, après tout, à l'époque je ne savais pas ce qui te manquait."
Akogare ne parla pas, et avala laborieusement sa salive. Il avait également réfléchit de son côté, après le passage de ses parents. Ce.. "petit quelque chose" qui manquait comme son père l’avait appelé. Plus il y avait pensé, et plus il en était persuadé. Ce "petit quelque chose" n'était autre que San.
Tokoshi hocha la tête, conscient que le jeune garçon avait déjà mis le doigt sur la réponse. Il se tourna à nouveau vers la fenêtre, et reprit la parole.
[Tokoshi]"Involontairement, ton corps à formé une protection."
Le Hyuuga regarda l'enfant, allongé en face de lui. Ce dernier l'écoutait attentivement. Il avait les yeux grands ouverts, surpris de la tournure de la discussion. Tokoshi poursuivi : "En fait, c'est plus ton subconscient qui a été touché. C'était, quand tu étais jeune. A l'époque où le Clan avait encore une héritière.
*Hinata..*
[Tokoshi]"Hinata. Tu te souviens peut-être d'elle ?"
Hinata. Oui, Akogare se souvenait d'elle. Mal, mais il voyait encore son visage de porcelaine devant lui. Il hocha distraitement la tête.
[Tokoshi]"C'était lors d'un repas. Le fameux jour où Hinata à tenté de frapper son père." Tokoshi poussa un profond soupir, la mine grave. "Elle s'est laissé submergé par la haine. C'est un sentiment puissant, la haine, Akogare."
Cette scène, Akogare avait du mal à s'en souvenir. Il se souvenait du coup qu'avait donné le père d'Hinata à sa fille. L'enfant avait volé dans les airs, et personne n'avait essayé de la rattraper. Tokoshi ne donnait que peu de détails. Il avait les yeux fixés sur le mur. Peut-être pouvait on y déceler une pointe de regret, mais c'était tellement infime qu'Akogare mis cela sur le compte de son esprit fatigué.
[Tokoshi]"Cet événement. Je pense que c'est de cela qu'est né ton problème."
Le jeune garçon haussa les sourcils. Ainsi, l'impossibilité qu'il a de contrôler son Byakugan serait due à un choc psychologique qu'il aurait reçu il y a plusieurs années ? Quelque chose disait à Akogare que ce choc n'avait fait que renforcer la barrière déjà existante, pour quelques nébuleuses questions. Même sans cet épisode, il aurait été incapable d'user des techniques Hyuuga.
A cause du manque d'Amour qu'il voyait autour de lui ?
[Akogare]"Mon destin est donc lié à Hinata ?"
[Tokoshi]"Ton passé est lié à Hinata. Ton futur, non. Hinata est partie. J'ai cependant des doute sur son décès.
Le jeune garçon ne savait plus où donner de la tête. Il était assaillit de questions, aussi diverses que variées. Néanmoins, l'une d'entres elle s'imposa rapidement.
[Akogare]"Et que vient faire San là-dedans ?"
Tokoshi haussa faiblement les épaules, fixant Akogare d'un oeil amusé.
[Tokoshi]"Je suis sûr que tu as déjà ton idée sur la question."
Akogare retomba dans ses coussins. Tokoshi garda le silence. A ce moment, la porte glissa doucement, laissant apparaître une San inquiète. Le jeune garçon était tellement pris dans les explications de Tokoshi qu'il n'avait pas fait attention aux bruits de l'extérieur. Les yeux de l'adolescente passèrent de l'un à l'autre des Hyuuga présents.
[Tokoshi]"Bonjour San-chan. Heureux de te revoir."
San laissa son regard posé sur celui qui venait de lui parler. Elle ne savait pas vraiment quoi faire, hors de la Demeure Hyuuga. Elle inclina donc légèrement la tête.
[San]"Bonjour Tokoshi-sama."
Akogare se redressa à moitié, assit sur son lit. Il avait les bras placés le long de son corps, et dévisageait la jeune fille. Cette dernière restait immobile près de l'entrée. Le jeune Hyuuga lui fit un signe de main, qu'il accompagna d'un sourire avenant. Timidement, San sourit en retour et s'approcha du lit. Elle s'assit dessus avec milles précautions et tendit sa main vers Akogare. Celui-ci la lui serra tendrement, chacun puisant dans l'assurance de l'autre. Tokoshi regardait la scène avec amusement.
[Tokoshi]"Je vais vous laisser. J'en ai déjà dit beaucoup. Il reste une dernière chose. Mais ce n'est pas encore le moment."
Un sourire énigmatique s'afficha sur le visage de Tokoshi. Il inclina la tête, alors que les deux amis le saluaient. Sans un regard en arrière, il glissa la porte en papier de riz, et la referma derrière lui. Le couple entendit les bruits de ces pas, et un bourdonnement de voix. Akogare se tourna vers San, et passa sa main sur son épaule. La jeune fille se détendit, et pivota vers le Hyuuga. Elle ne lui demanda pas ce que Tokoshi voulait, elle se contenta de se coucher contre le torse du garçon, lâchant sa main pour la passer autour de sa taille, rayonnante.
Aucun des deux n'avaient sommeil. |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Lun 16 Jan - 22:02 | |
| [Demeure Hyuuga]
Tokoshi marchait de son pas tranquille dans la cours de la Demeure. Le Soleil était encore haut dans le ciel, les yeux argentés de l'homme reflétant les rayons de ce dernier alors qu'il fixait la porte devant lui. Il fit glisser la porte, mais arrêta son mouvement à la moitié, ses yeux se figeant. Il se tourna, et avisa Jineryo, le fils d'Haraguoi, appuyé contre le mur, au milieu des buissons taillés à sa droite. Tokoshi haussa les sourcils. Il n'était pas dans les habitudes de Jineryo de se promener dans la cour. Mais, il ne se promenait pas, il était statique. L'homme s'approcha, sous le regard froid du garçon. Ce dernier inclina la tête, et salua sobrement Tokoshi.
[Tokoshi]"Pourquoi restes-tu là ?"
Jineryo haussa les épaules faiblement, une ombre passa dans son regard blanc.
[Jineryo]"L'ambiance est chargée, à l'intérieur. J'ai préféré me retirer."
[Tokoshi]"Chargée ?
Rien ne se lisait sur le visage, ou dans les mouvements du garçon. Il était droit, et soutenait le regard de son parent. Un Hyuuga parfait. Jineryo était ce que l'on peut appeler un génie. Même amoindri par le sceau maudit qu'il cache grâce à un bandeau, les pouvoirs du jeune garçon étaient étonnants, pour son âge. Il était toujours calme, et posé. Et aujourd'hui, il ne faisait pas exception.
[Jineryo]"Oui, Tokoshi-sama. A cause d'Akogare-kun. Et de votre visite."
Cela n'étonnait pas Tokoshi. En partant, il savait qu'il le faisait contre l'avis du chef des Hyuuga. Il hocha la tête, et se retourna. Il avait atteint la porte, quand la voix de Jineryo l'arrêta.
[Jineryo]"Akogare va bien ?"
La question était surprenante, venant de Jineryo. Il ne donnait pas l'impression d'attacher de l'importance à quiconque. Mais, Tokoshi n'était pas un jeune ninja. Le ton du garçon n'était pas totalement désintéressé. Tokoshi pivota, son oeil dévisageant Jineryo.
[Tokoshi]"Oui. Quelqu'un prend soin de lui."
L'ombre d'un sourire passa sur le visage fermé du jeune Hyuuga. Ainsi qu'une certaine mélancolie. Il gratifia Tokoshi d'un hochement de tête reconnaissant, mais ne répondit pas à la question tacite que Tokoshi devait se poser. Ce dernier entra alors dans la Demeure, et s'enfonça dans le couloir silencieusement.
Il sentit immédiatement que l'atmosphère était lourde. Il se sourit intérieurement, conscient qu'il allait avoir des remarques. Alors que Tokoshi prenait un virage, il perçu une autre présence. En effet, le maître des lieux était face à lui, la mine sévère.
[Tokoshi]"Hiai-sama."
L'homme devant Tokoshi était raide. Il adressa un bref signe de tête à son interlocuteur, puis lui indiqua de le suivre. Tranquillement, Tokoshi s'exécuta. Ils arrivèrent rapidement à une petite pièce que le soleil n'avait pas de mal à éclairer. Un service de thé était disposé autour d'une table basse. Hiai invita Tokoshi à s'y asseoir. Ils étaient l'un en face de l'autre, dans la position traditionnelle, à genoux. Le silence s'étira, où les deux hommes se fixaient. Enfin, Hiai saisit sa coupe, et la porta à ses lèvres.
[Hiai]"Tu lui as dis.
Ce n'était pas une question. Tokoshi opina doucement, parfaitement détendu. Il but lui aussi une gorgée, avant de reposer la tasse devant lui.
[Tokoshi]"Je lui ai fait part de mon avis pour son Byakugan." Il étudia un instant son parent, et poursuivit. "Les raisons de son blocage, et les raisons de son déblocage."
Hiai secoua la tête.
[Hiai]"Tu t'intéresses encore à lui."
[Tokoshi]"Plus que jamais."
Une ride d'impatience barra le front plat d'Hiai. Il soupira, mais de dit rien. Pour lui, il était stupide de croire que sa relation avec Hinata aurait pu influencer les capacités d'Akogare. Et même si c'était le cas, cela prouvait juste que le Hyuuga était bel et bien un faible.
[Tokoshi]"On avait fait un marché. Akogare a bientôt réussi."
[Hiai]"Peut-être. Mais pas encore."
Tokoshi reprit une gorgée de thé, son regard ne quittant pas Hiai. Il savait que le moment venu, il tiendrait sa parole, même à contre coeur. Le silence resta suspendu entre eux. Enfin, Hiai reprit la parole.
[Hiai]"Tu poses beaucoup d'espoirs sur lui. Ne fais pas la même erreur que j'ai faîtes."
Tokoshi hocha la tête. Il n'était plus confronté au franc refus d'autrefois, c'était déjà ça de gagné. De plus, Hiai faisait à nouveau référence à Hinata, même si il ne prononçait pas son nom. La déception pouvait encore se lire dans ses yeux décolorés. C'était comme un échec personnel.
[Tokoshi]"Akogare n'a pas la même personnalité."
Il n'avait pas dit cela pour être blessant, Hiai le savait. Et il savait aussi que c'était la vérité. L'intérêt de Tokoshi pour l'enfant de Kibishisa à provoqué depuis peu le sien. Akogare avait fait de formidables progrès. Il n'était plus le faible d'hier, comme le prouvait sa récente réussite, au sujet de son Byakugan. La nouvelle s'était répandue dans la Demeure familiale. Personnes d'autre ne savait dans quelles circonstances le garçon avait réussi l'exploit. Les rumeurs circulaient donc. Dont une, qui disait que Tokoshi avait pris en main Akogare et l'avait guidé, si ce n'est plus.
[Hiai]"C'est vrai. Je dois avouer que ce garçon m'intrigue."
[Tokoshi]"Oui, il est spécial. De plus, il ne faut pas oublier le rôle de la jeune fille. Elle a été plus efficace en deux jours que nous tous réunit en douze ans."
Hiai se servit à nouveau du thé. Tout en le buvant, il tourna la tête vers la large fenêtre. Le soleil se déversait généreusement dans la pièce, et il ne semblait pas prêt de partir.
[Hiai]"San. En effet. Elle a le pouvoir de le rassurer."
Surprenant Hiai, Tokoshi sourit. Cela devait être la journée où il avait le plus sourit depuis plusieurs années. Il termina sa tasse puis la déposa. Hiai hocha la tête, et se releva, suivit de son parent. Tokoshi s'inclina, et repris le chemin de la porte. Par dessus son épaule il déclara.
[Tokoshi]"Elle a le pouvoir de l'aimer.
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Lun 16 Jan - 22:02 | |
| Jineryo était toujours dans le jardin. Il s'était néanmoins assis sur la fontaine. Distraitement, il jouait avec une feuille à la surface de l'eau. Il sentait que la tension avait quitté la Demeure. Le jeune garçon préféra rester dehors. Non pas qu'il appréciait plus que cela la nature, mais il n'aimait pas rester trop enfermé à l'intérieur. Il s'essuya le bout de son doigt mouillé contre son gilet, et se releva. Jineryo sortit de la cour, et déboucha à l'extérieur. La Demeure était un peu à l'écart du gros du village. Il prit le chemin d'une rue annexe. En marchant, il réfléchissait plus calmement.
Jineryo avait dix ans. Un jeune corps, pour un esprit déjà construit. Il connaissait déjà une partie du répertoire Hyuuga, à la grande surprise de beaucoup. Son père, Haraguoi, veillait sur lui sans cesse. Il était comme un bijou précieux, que l'on exhibe parfois, et que l'on poli le reste du temps. C'était, de l'avis général, le génie le plus impressionnant, juste après Tokoshi.
Le statut particulier de Jineryo, et l'omniprésence de son père, l'a empêché de se faire des amis véritable. Pour lui, Akogare était ce qui se rapprochait le plus de ce mot. Même si il n'avait jamais été proche, même si il ne se parlait qu'une fois par jour, pour se dire bonjour. Il n'avait jamais senti de jalousie dans le regard d'Akogare. Pas de jalousie, ni d'avidité. Non, c'était un regard simple et honnête. Un regard amical ?
Certaines personnes se retournaient sur le passage de Jineryo. Il était déjà célèbre. Et comme ses sorties sont rares, elles déclenchent les murmures. Mais l'enfant n'en faisait que peu de cas. Il poursuivait sa route, tourmenté par d’insidieuses questions.
Aujourd'hui, la situation avait elle changé ?
Est-ce qu'aujourd'hui, il pêchait là où Akogare avait été si exemplaire ? Aujourd'hui, est-il jaloux ?
[Tokoshi]"Oui. Quelqu'un prend soin de lui."
La réponse était effrayante. Comment pouvait-il jalouser le bonheur des autres ? Il frissonna, la sensation glaciale s'installant dans son ventre. Il n'avait pas le droit. Jineryo s'assit sur un banc, la tête entre les mains. En trois jours, Akogare avait changé sa vie. Mais était-ce réellement de la jalousie qu'il éprouvait. Non, il sentait qu'il n'y avait pas que cela. Jineryo était également.. heureux. Heureux de savoir qu'Akogare avait pu être sauvé. Cela le rassura. Il ne voulait pas devenir un monstre envieux et glacial.
Il se redressa, et regarda autour de lui. Les gens s'affairaient, pressés. Les cris d'une ville active environnant le jeune garçon, écho fidèle de son état intérieur. Le chaos.
Jineryo était appuyé contre le mur, les mains sur les genoux. Il n'aurait su dire pourquoi il restait là. Il aimait simplement être seul en général, et plus encore lorsqu'il a besoin de réfléchir. Certains ne voyait en Jineryo que l'arme de son père. Un outil sans vie, qu'Haraguoi utilisera le moment venu. Ce qui contribuait à l'hostilité qu'il pouvait déceler en certains, surtout dans sa propre famille. Et le pire, c'est que c'était la vérité.
Le garçon laissa les minutes s'écouler. Il n'avançait pas dans son raisonnement. Ainsi, Jineryo se leva, et pris le chemin de la sortie de la ville. Il préférait rester dehors lorsqu'il se sentait comme ça.
Lorsqu'il était triste.
Dernière édition par le Lun 16 Jan - 22:31, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Lun 16 Jan - 22:03 | |
| La nuit venait de tomber. Akogare était debout, regardant la Lune éclairer la rue et les rares personnes qui s'y promenaient. San avait allumé quelques bougies dans la chambre. Le Hyuuga avait remarqué que la famille de la jeune fille s'était habitué à sa présence. Même son frère. Cette nuit allait être la seconde qu'il passerait dans cette maison. C'était la première fois qu'il dormait si longtemps hors de chez lui.
La porte coulissa, et Akogare tourna la tête. San arriva, portant deux bols chacune de ses mains. Les yeux de cette dernière se posèrent sur le lit, puis elle avisa du coin de l'oeil le Hyuuga près de la fenêtre. Elle secoua la tête, et fronça les sourcils.
[San]"Je t'avais demandé de ne pas te lever."
Akogare sourit, tout en se rapprochant de son lit. Il évitait de trop s'appuyer sur sa jambe gauche, cela faisait trop travailler son flanc blessé. Il s'assit sur le lit, alors que San posait les plats sur le meuble en bois, juste à côté.
[Akogare]"J'avais envie de voir le Lune."
Presque malgré elle, San sourit. Elle s'assit à son tour, en tendant son bol à Akogare. L'adolescente se recula, et s'adossa contre le mur, alors qu'Akogare se tournait vers ses coussins. Tout en mangeant, il regardait en biais la jolie adolescente. Elle avait encore la marque du kunai, au niveau de sa tempe et qui se prolongeait jusqu'au milieu de sa joue. Elle se tourna vers lui, sentant qu'il la regardait.
[San]"Qu'est-ce qu'il y a ?"
[Akogare]"Rien. Je me disais juste que tu étais jolie."
Les baguettes de San, s'interrompirent à mi-chemin. La franchise du Hyuuga la troublait parfois. Elle sourit.
[San]"C'est sans doute à cause des bougies."
Elle continua à manger, observant néanmoins la réaction d'Akogare. Celui-ci haussa les épaules, avant de poursuivre son repas également.
[Akogare]"Peut-être.
Même si en vérité le jeune garçon savait bien que les bougies n'étaient pas en cause, bien qu'il était indéniable qu'elles apportaient une touche romantique au repas. San regarda à nouveau le Hyuuga.
[San]"Dis moi..."
Le ton de la jeune fille fit se redresser Akogare, qui lui rendit son regard. Elle se mordait la partie inférieur de ses lèvres, et avait son bras posé sur ses jambes. Akogare garda le silence, le temps qu'elle trouve la façon de formuler sa phrase.
[San]"Est-ce que tu voudras encore que l'on s'entraîne ensemble ?
Akogare haussa les sourcils. Il se demanda si il avait, depuis sa blessure, manifesté le souhait de ne plus s'entraîner avec la jeune fille. Il se passa sa main libre dans les cheveux, et se gratta la tempe.
[Akogare]"Pourquoi est-ce que je ne voudrais plus ?"
San ne le quittait pas des yeux.
[San]"Avec ta famille, ça pourrait poser des problèmes, de plus..."
[Akogare]"Aujourd'hui, je fais ma propre destinée."
La fin de la phrase de San mourut entre ses lèvres. Elle dévisageait le jeune Hyuuga, s'interrogeant sur le sens de ses mots. Celui ci lui sourit, en posant son bol sur le meuble. Serrant les dents, il s'approcha de San. La jeune fille ne dit rien. Akogare s'agenouilla à sa droite. Délicatement, il passa son doigt sur la blessure qu'elle portait au visage. San frissonna à ce contact. Elle le fixait toujours de ses yeux d'ambre, avec un mélange de curiosité et d'appréhension.
Il posa sa deuxième main sur la joue gauche de la jeune fille. Il approcha ses lèvres du front de San, et l'embrassa doucement. Lorsqu'il se dégagea de sa peau, les mains toujours sur les joues de l'adolescente, celle ci avait des larmes aux yeux. [Akogare]"Tu n'as pas à avoir peur pour nous, San. Ma famille n'a pas à se mêler de ça. Et elle ne le fera pas."
San tenta courageusement de sourire, les larmes perlant le long de ses joues. Elle n'essaya pas de les essuyer, et se laissa aller contre le mur derrière elle. Elle hocha la tête, incapable de parler.
[Akogare]"J'ai... toujours rêvé d'avoir un jour un ami véritable. Quelqu'un qui arrive à ne pas nous juger constamment, quelqu'un qui prend soin de nous quand on va mal. Quelqu'un de généreux, que l'on a envie d'aider en retour. Cet ami, c'est toi San. Je t'ai enfin trouvé." Il s’arrêta, puis reprit. "Alors... Crois-tu vraiment que je pourrais t'abandonner ?"
Cette fois, San n'eu pas de mal à sourire. Elle ria presque, les larmes tombant de plus belle. Elle laissa sa main sur la taille du garçon et murmura :
[San]"Non. Je ne crois pas que tu pourrais."
Akogare lui sourit en retour, en hochant la tête lentement. Il se recula, en prenant le plat de San, qu'il posa lui aussi sur le meuble. Il s'étira, tournant le dos à San.
[Akogare]"Dans trois jours.
Il pivota vers la jeune fille.
[Akogare]"Dans trois jours, c'est mon anniversaire. Tu m'accompagneras ?"
La voix auparavant assurée du jeune garçon était maintenant pleines de doutes, conscient qu'il faudrait qu'il retourne dans sa Demeure. Et il ne voulait pas y aller seul. Il ne pouvait pas. De ces yeux blancs, il fixait San, attendant sa réponse.
[San]"Je serais là."
Akogare se détendit. San s'était allongée sur le lit. Le Hyuuga la rejoint, se mouvant sous les couvertures. Il plaça ses bras derrière sa tête, contemplant le plafond. Il sentit l'habituelle pression du corps de San se serrant contre le sien, lui arrachant un sourire. Elle jouait d'une main rêveuse avec les cheveux du Hyuuga. Elle murmura contre le vêtement ce dernier :
[San]"Treize ans ?"
[Akogare]"Oui, treize ans. C'est une année importante. Je ne veux pas être seul."
[San]"Tu ne le seras pas."
Seul, il l'avait été pendant longtemps. Et cette solitude, même ses parents n'avaient pu faire quelque chose contre. De son enfance, il ne se souvenait que de peu de choses. Il jouait parfois avec certains autres Hyuuga, mais cela restait rare. Rare. Il ne voulait pas finir comme Hinata. Être obligé de fuir, brisé par la vie des Hyuuga. San était sa corde de survie. Mais elle représentait bien plus. Une personne de confiance, une amie.
La Confiance. L'une des meilleures choses que puisse posséder un shinobi. Elle est plus rare qu'on veut bien l'avouer. Accorder sa confiance à quelqu'un est un acte tacite et réciproque. Une chose puissante, car infaillible. Un sentiment rare. Comme l'amitié.
San dormait déjà contre lui, comme en témoignait sa respiration lente et régulière. Demain, il pourrait sans doute se mouvoir avec plus de facilité. Il passerait la matinée avec la jeune fille. Ce sera une bonne journée encore.
Dans trois jours, il aurait une année de plus. Mais trois jours avec San l'avait fait plus progresser qu'une année. |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Lun 16 Jan - 23:26 | |
| [ Akogare: + 25 XP RP - Ca pas juste de faire des RP aussi bien fait. Félicitation en tout cas, parceque c'est agréable à lire. ] |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Jeu 19 Jan - 0:52 | |
| [ Merci ] [ Attention spoiler sur San. Si vous ne voulez pas "briser le mystère" sur son physique, ne lisez pas ce qui suit ^^] [ Je n'ai jamais pris la peine de décrire en profondeur San] [ On sait juste qu'elle a les yeux ambré, et qu'elle est jolie] [ Peut-être qu'un jour, pendant une heure de cours particulièrement passionnante, je la dessinerais ^^] [ En attendant, pour la créer, je me suis grandement inspiré de Tenten, qui m'intérésse depuis que je lis les Fanfics de Goldberry (qui m'inspire certaine répliques de mes RP's, soit dit en passant) sur ses romances NejiTen.] [ Mais aussi de San de Princesse Mononke, de Hayao Miyasaki, à qui j'ai repris, vous l'aurez noté j'en suis sûr, le nom ^^] [ Voilà voilà, message à but purement informatif.] [ Pour le dessin, ben, il faudra attendre un peu je pense ] |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Sam 28 Jan - 19:42 | |
| [ Suite du Byakugan. Est-ce la bonne cette fois ci ?] [ Quelques scènes un peu violentes. Enfin, rien d’affolant hein ] [ Précision : Normalement, les deux derniers posts ne font qu'un. Mais pour 1000 malheureux caractères de trop, je n'ai pas pu l'intégrer. Donc, j'espère que ça casse pas trop l'ambiance, mais je voulais pas retirer du texte pour ça.] Akogare marchait dans la chambre sans difficultés. San était également présente, près de la fenêtre. Il avait revêtu son gilet, que la mère de la jeune fille avait lavé, afin de nettoyer les filets de sang qui s'était infiltrés dans le tissu. San avait le menton sur ses genoux, se balançant faiblement sur une chaise. Seuls les bruits de pas du Hyuuga troublait la quiétude de la pièce. Finalement, la jeune fille tourna ses yeux vers Akogare.[San]" Tu veux qu'on descende ?" Akogare s'arrêta. Il haussa les sourcils en dévisageant San, qui avait cessé de se balancer.[San]" Un peu d'air te fera du bien. Et on est mercredi, on peux passer au marché." Le Hyuuga sourit à cette demande. Il hocha doucement la tête.[Akogare]" Très bien, allons-y." San sauta de la chaise, s'étirant largement. Elle se passa une main dans les cheveux, et s'approcha de son lit, afin d'y saisir quelques vêtements.[San]" Alors je vais me changer. Je reviens tout de suite." Akogare acquiesça à nouveau, et alla s'asseoir sur le lit, pendant que la jeune fille sortait. Il attendit là, jouant avec ses pouces durant de longues minutes. Son flanc ne le faisait plus souffrir. Enfin, il ne le faisait pas travailler plus que nécessaire. Inutile de déchirer la blessure encore une fois. La porte s'ouvrit, et San entra. D’après l’humidité de ses cheveux, elle avait pris une douche. Elle lui décocha le sourire d'excuse qui le faisait fondre.[San]" Désolée, j'ai pris une petite douche." [Akogare]" On n’est pas pressé." Il reçut un large sourire pour toute réponse. Elle empoigna sa veste, et l’enfila d’un même mouvement, ample et gracieux. Aujourd’hui, elle était étrangement féminine, portant une robe rouge. La jeune fille s’installa devant le gigantesque miroir inséré dans l’armoire. Akogare la regardait faire, adossé contre le mur, souriant affectueusement. Elle surprit son regard dans le miroir. Le jeune garçon s’approcha d’elle, et se plaça dans son dos. San tressaillie lorsqu’il passa ses mains autour de sa taille, avant de doucement les faire remonter vers sa chevelure. Elle le laissa faire, ne sachant quelle conduite adopter. Les gestes précis et rassurants du Hyuuga l’aidèrent à trouver la réponse. Il lui arrangeait délicatement sa coiffure, passant ses doigts dessus. La respiration de San était saccadée, comme à chaque fois qu’Akogare était si proche d’elle. Cette proximité qui lui faisait peur, et qui l’excitait à la fois. Le jeune garçon ne semblait pas se rendre compte de l’émoi qu’il provoquait chez l’adolescente. Où alors il en jouait très bien. Il se recula, laissant une San confuse et hésitante. Elle se tourna vers lui, portant une main à ses cheveux.[San]" Merci.." Akogare lui adressa un faible hochement de tête, avant de se diriger vers la porte. Il fixait de ses yeux lunaires la jeune fille, toujours désorientée.[Akogare]" On y va ?" Un mince sourire était déposé sur ses lèvres. San opina, et avança doucement vers lui. Elle s’arrêta lorsqu’elle passa devant lui, et pivota la tête, le dévisageant. Il fronça imperceptiblement les sourcils. A nouveau, son ravissant sourire d’excuse s’afficha sur son adorable visage. La jeune fille prit le Hyuuga par le bras, et le tira dans l’escalier. Les deux amis sortirent de la maison, à présent vide de toute vie.
Dernière édition par le Dim 26 Fév - 18:48, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Sam 28 Jan - 19:43 | |
| San laissait courir ses doigts sur la peau brillante des pommes présentées dans un étal, avant d’en déposer certaines dans un sachet, tout en échangeant quelques courtoisies avec le vendeur. En attendant, Akogare regardait placidement autour de lui. Il y avait du monde, ce matin là. Beaucoup de personnes étaient attirées par les charmes du marché matinal, et de ses inépuisables ressources. Et force est de constater que le Hyuuga n'échappait pas à cette règle inaltérable. Il éprouvait une sorte de plaisir simple à être ici, et à être au contact de toutes ses personnalités différentes. Il y avait tant d'émotions, de sentiments qui l’environnaient.
Cela en été presque effrayant.
San se retourna tout sourires vers lui, et Akogare grimaça. Ce terrible sourire n'annonçait rien de bon.
[San]"Tu veux bien porter les sacs s'il te plaît ?"
*Même pas en rêve.*
Mais son corps ne l'entendait pas de cette oreille. Il sourit en tendant les mains et en attrapant les pesants sachets, touché par le regard joyeux de l’adolescente. Et ce n'était même pas un sourire hypocrite. La bonne humeur communicative des lieux, ajouté à la rayonnante San. Comment lutter ? Il n’essaya même pas.
Le marché était en plein village. Un vaste site lui était consacré, et la journée entière dédiée. C’était un jour important pour beaucoup. Pas temps pour les achats à proprement parler, mais plutôt pour l’ambiance unique des lieux. C’est comme un bon film, mais en plus long. Et en plus fatiguant. Mais cette pensée négative n’affecta pas Akogare. Il était peu probable qu’ils passent l’intégralité de leur journée ici. Car étant donné que tout le monde était concentré ici, les autres rues et jardins de la ville étaient abandonnés. Et les deux jeunes aimaient bien le calme reposant, où ils pouvaient parler paisiblement. C’étaient des moments précieux et merveilleux, qui n’avaient de cesse d’intriguer le Hyuuga.
Toutefois, pour le moment, il préférait profiter pleinement de l’instant présent, avant de s’intéresser aux prochains, qui seront de toute manière tout aussi formidable. Il y avait certaines valeurs sûres dans le monde, et celle-ci en faisait bien heureusement partie.
Akogare voyait l’adolescente de dos. Elle parlait avec une connaissance, qui jetait de temps à autres un regard intrigué au jeune Hyuuga. Ce dernier n’en prenait pas ombrage, habitué à ce coup d’œil furtif qu’on lui lancé depuis qu’il était né. Un homme aux yeux blancs attire immanquablement l’attention. Surtout lorsqu’il est accompagné. Alors qu’il avait les yeux posés sur sa nuque, elle se retourna vers lui, et lui prit le bras, lui adressant un léger clin d’oeil. Ils marchèrent dans la rue bondée, regardant de tout côtés les multiples étalages qui leur tendaient les bras. Surprenant San, se fut Akogare qui s’arrêta devant l’un des marchants. Intéressée par ce qui avait pu soulever l'attention du Hyuuga, elle se déplaça à ses côtés, suivant son regard.
C’était une fleur.
San su tout de suite que c’était elle qu’il fixait. Non pas parce qu’elle était la plus singulière. Pas plus qu’elle n’était la plus belle sans doute, quoique les goûts esthétiques sont variables selon les personnes. Mais c’était elle. Une fleur de cerisier. Soie et ivoire. Elle était grande, et quoique plus petite que la plupart des autres. Mais elle avait un charme qui donnait toute son importance à leur excursion. Lentement, il approcha ses doigts fins de celle-ci. Entre son pouce et son index, il la saisit, et la porta à ses yeux, la faisant habilement tourner afin d’en découvrir toutes les beautés cachées. Akogare l’a quitta des yeux, de façon à découvrir le regard ambrée de San, toujours posé sur la fleur. Délicatement, il la déposa dans les cheveux de cette dernière, qui haussa les sourcils sous le coup de la surprise. Le jeune Hyuuga se contenta de sourire, laissant ses doigts tomber doucement le long de la joue de San. Il les posa sur son menton, et la dévisagea un moment. Elle osait à peine respirer, de peur de briser la magie de l’instant. Le sourire de son ami s’élargit.
[Akogare]"Il manquait quelque chose à tes cheveux. Il manquait quelque chose à cette fleur."
Sa main tomba contre sa jambe, faisant cligner des yeux la jeune adolescente. Le Hyuuga la quitta un instant, le temps d’aller voir le vendeur. Celui-ci sourit en posant son regard sur San, et hocha énergiquement la tête, avant de se reconcentrer sur son jeune client. D’après lui, c’était l’une des premières fleurs de cerisier à pousser. Le printemps était encore bien timide, et même si beaucoup d’arbres étaient déjà fleuries, certains échappaient à cette règle. Le fait qu’Akogare ait offert une fleur de cerisier de Konoha à son amie signifiait bien des choses, déclaration qu’il accompagna d’un clin d’œil complice.
[Marchand]"Pour un Hyuuga, vous me direz, quoi de plus normal que d’offrir une fleur de cerisier." Devant le regard de ce dernier, il ajouta : "La cerise est un fruit très important ici. Elle représente la vocation du guerrier, voir même du héros." Il tourna la tête vers San. "Et la pureté." A nouveau, il regarda Akogare, en souriant. "Sans oublier son sens premier, mais celui là, vous devez le connaître."
Tout en prenant connaissance du prix de la fleur, le marchand en parlait plus avant au Hyuuga. Sa grandeur venait de son arbre d’origine, le Tai Haku. N’y connaissant pas grand-chose, le garçon se contentait d’hocher la tête. Peu de temps après, il revint auprès de son amie, qui s’était lentement remise. Elle sourit à Akogare, lui effleurant la main. [San]"Akogare," elle capta son regard, et poursuivit, plus bas. "Merci."
Les gestes et le visage d’Akogare parlaient pour lui. Il lui empoigna la main, en souriant, et l’enlaça comme si elle était une plante délicate et précieuse. Comme si c’était elle, la fleur.
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Le couple s’était peu à peu écarté de l’emplacement principal, pour se plonger dans les artères du village, délaissées. Le silence s’était installé, allant de paire avec la calme ambiant des rues qu’ils traversaient. Ce n’était pas le genre de silence gêné qui nous pousse à vite trouver un sujet de conversation banal, non, c’était un silence paisible et reposant. Akogare se laissait diriger par San. Il ne connaissait pas cette partie du village, et San n’en savait pas plus sans doute, vu les regards qu’elle jetait alentour. Néanmoins, ils débouchèrent rapidement à une plus grande voie, entourée d’habitations et de quelques marchands, même si aujourd’hui, ce quartier était aussi moribond que les ruelles. La jeune fille se tourna vers lui, lui décochant un petit sourire, avant de se diriger vers le Nord. Maintenant qu’il y pensait, ce quartier ne lui était pas totalement inconnu. Il était assez éloigné de sa route habituelle, et il n’y passait pas très souvent. Mais il savait que le Parc n’était pas loin. Et en effet, après seulement quelques minutes de marche, ils atteignirent ledit Parc. Il y avait quelques couples qui déambulaient à l’intérieur, et pour ainsi dire, il était autant convoité que les fois dernières où ils étaient passés dedans. Pas d’œil indiscret ici, chacun respectant l’intimité des autres. C’est plaisant. Sans doute est-ce l’atmosphère romantique des lieux, qui poussa Akogare à saisir la main de la jeune fille. Le reflet du soleil rayonnait sur la surface plate du lac, aveuglant presque le Hyuuga. Ils marchèrent vers lui, se rapprochant du lac, écoutant les remous de l’eau. Puis San se dirigea vers un des nombreux bancs qui faisaient le tour du Parc. Akogare s’assit à sa droite, sa main toujours serrée dans la sienne.
[San]"C’est beau, non ?"
Le Hyuuga se tourna vers elle, et braqua son regard vers le point qu’elle fixait. Le soleil était toujours devant eux, bien que légèrement plus à droite, et le lac s’étendait sous leurs yeux. Les fleurs des arbres tombaient mollement, créant des ombres portées face au lac.
[Akogare]"Oui. Très."
Le Hyuuga quitta le spectacle idyllique qui se présentait à ses yeux, afin de les tourner vers San. La fleur de cerisier toujours accrochée derrière son oreille, elle s’intégrait parfaitement à l’atmosphère fantastique du lieu. Elle continua à regarder la chute des fleurs, mais sa voix s’éleva à nouveau.
[San]"Tu te souviens de ce que tu m’as dit à l’Hôpital ?"
[Akogare]"Oui. Pourquoi ?"
[San]"Je me demande si c’est toujours d’actualité. Si je suis toujours la seule personne qui t’ai aidé," en prononçant ces mots, elle se tourna vers Akogare, le soleil donnant un éclat particulier à ses yeux. Mais était-il réellement la cause de cette humidité qui les habitait ?
La question ne le surprenait pas vraiment, même si à vrai dire, il ne l’attendait pas à cet instant. C’était une bonne question, que San était en droit de se poser. Cependant la réponse n’était pas difficile pour le garçon. Mais il ne répondit pas immédiatement, préférant observer calmement l’adolescente.
[San]"Ne crois pas que je veux que ce soit le cas ! Enfin, ce que je veux dire c’est si en fait.. Enfin.."
Akogare plaça son doigt sur ses lèvres, qui tentait maladroitement de reformuler ses propos. Cela n’était pas nécessaire, le Hyuuga savait ce qu’elle voulait dire.
[Akogare]"Tu as été la seule à me l’apporter quand j’en avais besoin. Et tu as été la plus efficace. Jamais ce que tu as fait ne pourras être égalé, sauf par toi."
Il laissa sa main retomber à côté de celle de San, la dévisageant toujours. San lui sourit vaillamment. Non, le soleil n’était pas le seul acteur des larmes qui coulaient sur le visage éclairé de l’adolescente. Doucement, elle laissa sa tête pencher, et la posa sur l’épaule réconfortante du Hyuuga.
[San]"Je crois que jamais un garçon ne m’a fait autant pleurer en si peu de temps."
Akogare ne savait pas si il devait en rire, en s’en excuser. Dans le doute, il préféra laisser la jeune fille poursuivre sa pensée.
[San]"Je n’aime pas pleurer," Des excuses ? "Mais avec toi, c’est différent." Un sourire.
La jeune fille passa son bras sous celui d’Akogare, et posa sa main sur la sienne, la lui caressant des doigts. Il était bientôt midi, comme en témoignait la famille qui venait pique-niquer dans le Parc. Il surprit quelques regards posés sur eux, mais n’y répondit pas, préférant se concentrer exclusivement sur le parfum de San. Ils auraient presque pu s’endormir ici. Presque, si ils n’avaient pas aussi faim. De plus, ils préféraient discuter, ils auraient toute la nuit pour dormir ensemble.
[Akogare]"Différent ?"
Il ne pouvait pas s’empêcher de s’y intéresser, c’était plus fort que lui. Savoir ce que San pensait était important. Akogare l’a senti sourire contre sa chemise, consciente qu’elle avait réveillé l’intérêt de son ami. Elle stabilisa sa main, et se tourna imperceptiblement vers lui, cherchant son regard.
[San]"Ce n’est pas de tristesse ou de douleur que je pleure. Alors ces larmes là, je ne les retiens pas. Bien au contraire."
Le Hyuuga baissa les yeux sur elle. Il positionna son bras autour de la taille de San, et pencha légèrement la tête, de façon à la coller à la sienne. Les sanglots de l’adolescente s’étaient calmés, tout du moins, les larmes ne coulaient plus. La famille qui était venue pique-niquer ne s’était pas installée trop loin d’eux, suffisamment pour ne pas troubler leur intimité, également touchée par le cadre enchanteur. Un enfant jouait près de l’eau, persuadé que le lac recelait quelques animaux dangereux. Akogare se demanda si un jour seulement il avait possédé cette innocence là. Oui. Il y a plusieurs années, il était près à rêver, à ce raconter des histoires, à imaginer des aventures à chacune de ses sorties. Mais il semblerait que ce temps s’est vite terminé pour lui. Dès l’âge de sept ans environ, sa vie a vite tournée autour des entraînements. Et lui, avait la chance d’avoir un père aimant, quoique parfois sévère durant les séances. Toutefois, il savait aussi qu’aujourd’hui cela n’avait plus d’importance. Une partie de sa vie s’était terminée il y a longtemps, sans qu’il ne puisse la renouveler, sans qu’une seconde prenne le relais.
Ils attendirent de longues minutes. Parfois, l’un d’eux brisait le silence dans lequel ils étaient plongés, mais ils passèrent la majeure partie de leur temps muets. Akogare prit l’initiative de se lever doucement, en saisissant les sacs du marché, bientôt suivie de San qui quitta sa confortable épaule. Ils se relevèrent, et s’étirèrent, avant de prendre la direction de la sortie du Parc. Akogare lâcha la taille de San, qui marchait de concert avec lui. Une dernière fois, il se retourna sans s’arrêter, croisant le regard du jeune enfant qui jouait plus tôt dans l’eau. Un temps était révolu…
En sortant du Parc, les deux amis ne s’arrêtèrent pas, se surprenant à emprunter la même route sans s’être concerté.
[San]"On rentre ?"
[Akogare]"Si tu veux, oui."
…Et un temps nouveau débutait… En parfaite opposition au précédent.
Dernière édition par le Sam 28 Jan - 19:49, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Sam 28 Jan - 19:43 | |
| Le frère de San s’était parfaitement habitué à voir Akogare. En fait, son avis avait évolué au fil des quelques jours que le jeune garçon avait passé avec eux. Ils leur étaient même arrivés de discuter calmement. Akogare installait avec lui les produits des multiples sachets qu’ils rapportaient du marché. San quant à elle préparait à manger, là aussi épaulée de son frère. Bientôt, le tout fut fini et ils passèrent à table.
Ils n’étaient que tout les trois, les parents de San travaillant à cette heure là. C’était la seconde fois depuis quelques temps qu’Akogare mangeait autre part que sur son lit. Le repas fut rapidement terminé, et San demanda au Hyuuga de remonter, de façon à préparer la salle de bain. Il s’exécuta, heureux malgré lui d’échapper au débarrassage de la table.
Akogare laissa couler l’eau, s’asseyant sur le rebord de la baignoire gigantesque, la tête entre ses mains. Il entendait vaguement en bas les bruits de la vaisselle sous l’eau, et une voix qui chantonnait doucement. Un flash. Le Hyuuga était à terre, tapant le sol de son poing fermé. Il crachait, et tentait de reprendre son souffle. Mais ses poumons étaient comme comprimés, broyés par une main invisible et impitoyable. Soudain, la sensation disparue. Akogare était toujours au sol, sur les genoux, la vision assaillie par milles images parasites. Il expira longuement, attendant que sa respiration se stabilise. Nouveau flash. Cette fois la douleur le jeta sur le dos. La Hyuuga avait les poings sur les tempes, et un grondement sourd s’échappait de ses lèvres. Il ne pouvait crier, il ne pouvait bouger, lié par d’imaginaires entraves. Son crâne menaçait de se briser sous la douleur, mais cette dernière ne tarda pas à descendre dans l’intégralité de son corps, brusquement agité de spasmes incontrôlables. Le temps semblait ne plus s’écouler. Un filet de bave s’écoulait de la bouche du garçon, mais toutes les cellules responsables de ses sensations se faisaient un devoir de lui rappeler la souffrance. Elle passait sur chacun des centimètres de sa peau, en en faisant ressortir toute la douleur possible. Pour la seconde fois, elle repartie aussi soudainement qu’elle était venue. Instinctivement, le Hyuuga savait qu’une troisième allait se déclarer incessamment sous peu. L’esprit complètement aveuglé, il baissa machinalement le levier du bain, faisant stopper l’écoulement de l’eau qui déjà commençait à déborder. Cela avait donc duré si longtemps ? Quoique, si on lui avait demandé, il aurait parié sur plusieurs jours de douleur ininterrompue. Son rythme cardiaque était incontrôlable, sachant que bientôt il serait fauché par une puissance inconnue. Troisième flash. Cette fois, il hurla. Du sang jaillissait de son nez et de ses oreilles, se mélangeant à l’eau de la salle. Akogare était sur le ventre, se tordant dans diverses positions sous l’effet de la douleur qui se déclarait dans chacune des parties de son corps. Tout partait de son esprit. C’était le premier lieu assailli, et de là, tout son corps était touché. Il ne s’en était pas rendu compte, mais le cri poussé dès le début ne s’était pas arrêté. Seule sa voix totalement brisée parvint à le faire taire. Il sentait de l’agitation autour de lui, des choses essayaient de le toucher, mais les mouvements du garçon étaient trop désordonnés pour pouvoir être arrêtés. Une nouvelle vague de souffrance secoua son corps, le faisant trembler comme une feuille morte. Le visage d’Akogare ruisselait de larmes constantes, se mêlant à son sang. Soulevé de soubresauts, il se sentit cracher une large quantité de son fluide vital. Les choses continuaient de s’affairer. Elles le retournaient, le mettant sur le ventre, pour d’obscures raisons. Dans un éclair de lucidité, il se dit que c’était pour ne pas qu’il s‘étouffe dans son sang. Un éclair. La troisième attaque n’était même pas finie, que la quatrième le prit. Son esprit était rouge. Rouge sang. Il ne voyait plus rien, et ne sentait plus que la douleur qui le brûlait de l’intérieur. Il aurait pu compter les assauts, même si son cerveau évacuait vite cette information. Ils étaient de pires en pires. De plus en plus douloureux, et le plus terrible, c’est que malgré cette incroyable douleur, il ne parvenait pas à s’évanouir. Où plutôt, il refusait de s’évanouir. Il était condamné à sentir chacun de ses organes se faire broyer, à sentir chacune de ses gouttes de sang sortir de son corps, à sentir chacune de ses larmes couler, à sentir cette délicieuse odeur de fleur de cerisier. San. Accepter la douleur. Accepter la défaite. Il ne pouvait lutter, l’inconscience était son unique salut.
Puis tout devint noir. Parfaitement noir. Rien que pour San. Rien que pour tenir sa promesse.
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Très exactement trois heures s’étaient écoulées. Akogare était resté dans la salle de bains moins d’une heure, avant que son hurlement n’alerte San. Elle s’était précipité, guidé par l’ininterrompu cri. Ce dernier dura cinq minutes, avant que le Hyuuga ne se brise la voix. Il était resté deux heures de plus à terre, s’agitant, crachant, gémissant, pleurant. Puis il est tombé. Son corps a continué à se secouer de spasmes, mais ses effusions de sang se sont arrêtées, ses gémissements sont morts dans sa gorge enflammée, ses yeux ont cessé de pleurer. Et San s’est occupée de lui. Elle savait dès le début qu’il ne fallait pas l’amener à l’Hôpital. L’adolescente été terrifiée de sentir la vie de son ami s'enfuir, alors qu’il luttait contre l’inconscience. San l’a supplié des heures durant de se laisser chuter, d’arrêter ce combat mortel. Il ne pouvait plus l’entendre, alors elle essayait d’éviter qu’il ne se tue par accident. Mais la fin approchait, elle pouvait le sentir. La salle était devenue cramoisie, et Akogare était couché au beau milieu de son propre sang, s’imprimant sur sa peau, imprégnant ses habits, imbibant ses cheveux. Alors qu’il crachait et qu’il sursautait, elle s’est approchée de lui, elle s’est couchée sur lui, ses larmes se joignant au sienne, laissant ses lèvres l’embrasser dans le cou, sur le front, sur les lèvres. Et il s’est arrêté. San a d’abord cru à sa mort, ce qui aurait été d’un point de vue objectif le plus logique. Plusieurs litres de sang étaient répandus dans la pièce, et visiblement le Hyuuga n’avait plus les moyens de lutter. Mais il en fallait visiblement plus pour l’achever, et il a réussi à puiser des forces pour ne pas succomber. Akogare tient toujours ses promesses.
Avec l’aide de son frère, elle l’a étendu sur une serviette, dans la chambre. En le regardant, on aurait pensé qu’il avait sauté dans un seau de peinture rouge. Ses beaux cheveux habituellement bleutés étaient à présent noirs et laissés de longues traînées de sang lorsqu’on le bougeait. Seules quelques tâches de blancs restaient sur ses vêtements, le reste étant également cramoisi. Son souffle était terriblement bas. Son frère était parti chercher des secours. Akogare ne survivrait pas sans sang supplémentaire. San lui coupa ses vêtements, et les jeta en boules dans un coin. Elle lui nettoya son corps ensanglanté, passant une éponge dessus. San était pétrifiée. Elle n’avait aucune idée de ce qu’il s’était passé dans la salle de bain, et cette ignorance dégradait son moral déjà bas. Akogare ne portait aucune blessure physique, si ce n’est les quelques bleus qu’il s’est fait en ce tapant violemment sur le sol où contre les meubles. Lorsqu’elle se releva, tremblante, le Hyuuga était lavé. Elle s’occupa ensuite de ses cheveux, qu’elle épura de tout fluide, grâce à une bassine. L’horrible odeur de sang s’était répandue dans la pièce, manquant de faire vomir la jeune fille plusieurs fois. Sa tête lui tournait à force de sentir la fragrance opaque du sang, un arôme qui prend directement à la gorge. Mais elle resta agenouillée à ses côtés, lui caressant le visage, et patientant dans une attente angoissée le retour de son frère. De temps à autres, elle vérifiait le pouls d’Akogare. Toujours aussi faible. De ses doigts, San tortillait nerveusement une serviette, s’essuyant parfois les joues où des larmes continuaient à s’écouler inlassablement. La porte glissa, et l’adolescente tourna des yeux rouges vers elle. Son frère apparut, la mine grave, accompagné de quatre médecins. Ils avaient un masque sur le la bouche, et s’approchèrent hâtivement du Hyuuga allongé. Ils demandèrent quelques explications supplémentaires à San, qui dû trouver la force de prendre la parole. L’un d’entre eux mettait en place un appareil, alors que celui qui devait être le supérieur continuait à poser des questions.
[Médecin]"Vous avez son groupe sanguin ? Il a absolument besoin de sang. D’après nos estimations, il a dû en perdre les deux tiers."
[San]"Non... non je ne l’ai pas," une ombre passa sur le visage du médecin, alors qu’il se mordait la lèvre inférieure. "Mais moi je suis donneuse universelle."
[Médecin]"Vous voulez donner votre sang au Hyuuga ?" Dubitatif, il fixait San. Elle pu néanmoins lire une petite étincelle dans l’œil de son interlocuteur.
[San]"Je suis prête à donner mon sang à mon ami."
Les trois médecins continuaient à s’affairer, branchant différents tuyaux à plusieurs endroits du corps inanimé d’Akogare.
[Médecin]"Prenez bien conscience de votre acte. Nous allons lui donner un peu plus d’un tiers de votre sang. Ce n’est pas rien, et vous risquez de rester inconsciente un bon moment."
Un mince sourire sans joie passa sur les lèvres closes de San.
[San]"La question ne se pose pas. Donnez ce qui le fera survivre."
Sans paroles supplémentaires, elle s’installa aux côtés d’Akogare, en enlevant sa chemise. Avec des gestes rapides et précis, les médecins lui installèrent à elle aussi les tuyaux sur la veine de son bras, reliés à la machine à sa droite. San tourna la tête vers son ami. Il avait beaucoup plus de fils et de tuyaux qu’elle, certains au niveau des tempes, d’autres sur la poitrine. Elle la voyait se soulever régulièrement. L’un des médecins était juste à côté, en train de régler les derniers paramètres de la machine.
[Médecin]"Cela aurait été plus agréable à l’Hôpital, mais votre ami n’aurait pas supporter le voyage. Ce sera un peu plus long. Bonne chance, ne parlez pas pendant le transfert, et surtout ne bougez pas. Ca vous fatiguerai de trop."
Il fit un petit signe de tête au médecin en charge de la machine, et elle sentit clairement que son sang était aspiré par le tuyau. Elle avait gardé la tête penchée en direction d’Akogare. Il était livide. L’impression de la fuite de son sang était pratiquement imperceptible, tant elle était continue. Cependant, elle sentait son esprit s’endormir, et ses muscles s’alourdir, au fur et à mesure qu’ils se vidaient. Elle pouvait également deviner l’accélération de son rythme cardiaque, son cœur brassant plus de sang. La voix rassurante du médecin lui parvint malgré tout.
[Médecin]"Ne vous inquiétez pas, Mademoiselle. Tout ce passe très bien.
Il l’informa par la suite du taux d’avancement, mais cela elle ne le comprit pas. Elle ferma les yeux. Quel étrange sentiment. C’était donc cela que l’on ressentait lorsque l’on était blessé ? C’était donc ça qu’avait ressentit Akogare ? A une vitesse et une douleur nettement moindre, elle sentait néanmoins sa vie s’échapper d’elle. S’échapper, pour sauver quelqu’un qu’elle aime. |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Sam 28 Jan - 19:44 | |
| Le transfert était terminé. San avait perdu connaissance juste avant la fin de l’opération. Les médecins avaient débranchés les tuyaux, mais ils avaient laissés la machine en route, de façon à avoir le rythme cardiaque des deux patients. Ils étaient parfaitement stable, celui d’Akogare avait sensiblement augmenté jusqu’à reprendre une cadence normale. Aucun des deux ne risquaient plus de mourir. Deux des médecins étaient déjà retournés à l’Hôpital, alors que ceux restant parlaient avec le frère de San, dans un coin de la chambre.
Le frère n’avait pas beaucoup d’indications supplémentaires sur le surprenant événement. Il était encore sous le choc, prit complètement au dépourvu. Finalement, les médecins n’avaient plus le temps d’attendre les parents de San. En fournissant d’ultimes recommandations, ils repartirent. Il resta éveillé, assis dans un fauteuil, attendant le réveil de San.
Le soleil était toujours largement levé. Il devait être quatre heures environ. Deux autres s’écoulèrent, sans que rien ne bouge. Il était descendu à la cuisine apporter de l’eau. Le frère de San commença à préparer le réveil de sa sœur, en installant à boire et à manger.
Enfin, elle ouvrit les yeux.
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San était assise par terre, refusant de boire. Son frère, Nanki, avait ouvert la fenêtre de façon à laisser l’odeur du sang s’évaporer dans les airs. Il avait passé une bonne heure à tenter de nettoyer la salle de bain, mais finalement, il avait abandonné. Nanki laissait San reprendre doucement ses esprits. Le voile devant ses yeux se dissipait petit à petit.
San avait les yeux fermés, tant la fatigue était dure. Elle se sentait littéralement vidée, et le pire, c’est que ce n’était pas loin de la vérité. L’adolescente passait lentement sa main sur le torse d’Akogare. Elle avait l’esprit encore trop épuisé pour réfléchir plus avant.
[Nanki]"Va t’installer sur le lit. Tu peux ?"
Elle secoua négativement et lourdement la tête. Elle ne pouvait pas se déplacer. Nanki s’approcha d’elle, et la saisit par les jambes et par le dos, avant de la porter jusqu’au lit. Tendrement, il la déposa dedans, avant de la border. Elle ne quittait pas Akogare du regard.
[Nanki]"T’inquiètes, je l’amènes."
Il ne savait pas trop comment si prendre avec le Hyuuga, toujours inconscient. Il le débrancha de la machine, qu’il alla ranger dans près d’un mur. Il fallait éviter de trop manipuler Akogare, encore extrêmement faible. Et puis, il n’était pas aussi léger que San.
Précautionneusement, Nanki l’attrapa par les aisselles, et le glissa jusqu’au lit. Etrangement, il savait qu’il ne devait pas l’éloigner de sa sœur, bien que si un médecin avait été présent, il lui aurait formellement interdit de déplacer le Hyuuga. Mais étant seul, il préférait écouter ce que lui dictait son instinct. Nanki le déposa à la droite de San, se déplaçant contre le mur. Enfin, après leur avoir passé une couverture, il se recula. San poussa un grand soupir, et se renfonça dans les oreillers, étouffant un bâillement.
Nanki les laissa jugeant que plus rien ne pouvait leur arriver après cela. Il descendit l’escalier, en prenant garde à bien fermer leur porte, et se passa une veste sur les épaules. Il n’en aurait pas pour longtemps. Sur le chemin, Nanki s’interrogea sur la meilleure façon d’annoncer la nouvelle.
En effet, au final, il ne savait rien de ce qu’y s’était produit. Akogare était déjà en récupération d’un autre problème qu’il avait eu, mais apparemment celui-ci était nettement plus grave. Nanki pourra juste dire qu’Akogare a eu un nouvel ennui, et que visiblement il était encore moins transportable que la fois dernière.
Il ne pensait pas qu’un être humain pouvait perdre autant de sang. Lorsqu’il avait nettoyé la salle de bain, il avait bien vu l’ampleur de la fuite. Le Hyuuga avait littéralement explosé de l’intérieur. Et un sombre sentiment ne cessait de le harceler : ce n’était pas fini.
Dans la ruelle ensoleillée, Nanki sentait comme un souffle glacial balayer le quartier.
Dernière édition par le Sam 28 Jan - 19:50, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Sam 28 Jan - 19:45 | |
| Le frère de San était assis sur une chaise dans la cuisine, les jambes posées sur la table. Il revenait tout juste de la Demeure des Hyuuga. Il frémit en repensant à cet épisode. Il avait demandé à parler au père d’Akogare, dont il ne se souvenait plus le nom. Kibishisa lui fut présenté, et il demanda à lui parler en privé. Là, Nanki lui avoua tout les faits. Il revoyait le visage calme et serein de Kibishisa se durcir au fur et à mesure de son récit. Au final, il avait détourné les yeux, et avait hoché faiblement la tête. Il avait dit qu’il ne préférait pas troubler son fils pour le moment, et qu’il ne passera pas le voir. Visiblement, il ne disait pas tout à Nanki, mais ce n’était pas à lui d’exiger de plus amples informations. Le jeune homme était rentré chez lui, sans demander son reste.
Des bruits à la porte. Sa mère rentrait. Nanki se massa distraitement les tempes, essayant d’imaginer le meilleur moyen de lui relater les événements. Déjà, lui interdire l’accès à la salle de bain.
[Mère]"Je suis rentrée !"
[Nanki]*Courage..*
Sa mère entra dans la cuisine, et avisa son fils.
[Mère]"Tu fais une de ses têtes… Ca ne va pas ?"
[Nanki]"Akogare a failli mourir, il a fallu lui donner du sang, San lui a donné le sien, ils sont tout les deux inconscient en haut, mais hors de danger."
Il avait tout prononcé d’une traite, regardant le visage de sa mère se décomposer, passé la phase d’incompréhension. Elle dévisageait son fils, les yeux ronds.
[Nanki]"Et… ne vas pas dans la salle de bain. Faut que je la nettoie."
[Mère]"Tu… Enfin… Quand est-ce que ça s’est passé ? Comment ?"
Nanki secoua la tête en haussant les épaules.
[Nanki]"Aucune idée. Akogare a crié, on est monté, il baignait déjà dans son sang, et ça ne s’est pas arrangé par la suite.
Nanki prit le temps d’expliquer à sa mère le peu de choses qu’il savait. Cette dernière passa dans la chambre, la main sur la bouche. L’odeur de sang ne s’était pas pleinement évaporée, même si le vent frais du printemps traversait à son gré la pièce. Elle s’approcha du lit, caressant les cheveux de sa fille et la joue d’Akogare. Les deux étaient pâle, et Nanki lui assura que le Hyuuga était nettement moins blafard que quelques heures auparavant. Elle jeta les vêtements déchirés et sanglants du Hyuuga en bas des escaliers, avant de se tourner vers la salle de bain. Elle ne pu réprimer un petit sursaut en la voyant. Malgré le travail acharné de Nanki, la salle ressemblait à un champ de bataille. Les cadavres en moins, heureusement. Ils reprirent le labeur, en tentant d’éponger le plus de fluide. Le plus délicat était que le sang s’était mélangé à l’eau, et qu’il avait eu ainsi la possibilité de se répandre partout dans la pièce.
Une nouvelle heure de plus s’acheva sous la couleur du sang.
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Pour la troisième fois de cette nuit interminable, San ouvrit les yeux, fixant d’un air absent le plafond. Elle n’entendait pas le souffle d’Akogare à ses côtés, mais il était bien vivant. La jeune fille avait recouvré des forces durant la nuit, même si elle se sentait étrangement vaseuse. Elle avait donné son sang sans y réfléchir, comme si s’était une suite logique des événements. Akogare a besoin de sang, elle en a, où est le problème ? A présent, elle préférait rester étendue sur le lit, laissant son esprit récupérer à son rythme. Il n’y avait plus de bruit dans la salle de bain à côté depuis son dernier réveil. Nanki avait dû terminer le nettoyage. San tourna la tête vers le Hyuuga, toujours profondément endormi. En le regardant comme cela, personne n’aurait pu croire qu’il y a une poignée d’heures il avait failli mourir. Non, il avait le visage calme, serein, comme à son habitude. Comme si malgré les épreuves qu’il vivait, il se savait en sécurité. L’adolescente passait ses doigts sur son torse nu. Aucune blessure ne venait troubler la ligne parfaite qu’elle dessinait. Akogare avait perdu du sang sans coupures externes. C’était incroyable. Mais, avec un sourire, San se souvint que se n’était pas la première fois que son ami la surprenait. Ses paupières se fermaient d’elles même, la jeune fille ne fit aucun effort pour les garder ouvertes.
Elle savait qu’Akogare serait réveillé demain.
Dernière édition par le Sam 28 Jan - 19:50, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Sam 28 Jan - 19:45 | |
| Une pulsation. Silence. Une nouvelle. Silence. Le garçon nageait dans la brume. Il sentait de l’humidité sur son front et son torse. Sans bouger, il resta étendu, avait de s’apercevoir que les bruyants battements étaient simplement son cœur qui répondait à son éveil. Et l’humidité, sa sueur. Le jeune garçon ne savait pas où il en était. Son nom ? Oui, il s’en souvenait. Akogare. Akogare Hyuuga. Il avait toujours les yeux clos, le temps d’essayer de rassembler le plus de souvenirs épars. Le Hyuuga devait partir à leur recherche, dans son esprit. Mais peu à peu, le brouillard se dissipait, le laissant découvrir des pans entiers de sa vie. Akogare saisit machinalement sa tête entre ses mains. La douleur intolérable, il s’en souvenait parfaitement à présent. Celle qui avait failli lui prendre la vie. Lentement il tourna la tête, et ouvrit les yeux.
La belle San dormait près de lui. Sa corde, son amie.
Le mal de crâne le reprenait au fur et à mesure qu’il regagnait la mémoire. Akogare avait les gestes lourds, peu assurés. Et ses yeux lui faisaient défaut. Des bandes noires et blanches semblaient habiter la pièce, s’épousant parfois pour donner naissance à une bande grise, toujours plus angoissante. Néanmoins, le Hyuuga était surpris de n’avoir mal à aucun de ses muscles, hormis ses côtes. En vérité, seul son crâne semblait sur le point d’imploser. Il se mit sur les coudes, inspirant l’air frais qui avait eu la bonne idée de s’infiltrer dans la chambre. Akogare secoua sa tête, avant de cligner des yeux. La totalité de ses souvenirs avaient retrouvé leur place, et c’est avec un frisson glacé que la raison de son sanglant comportement commença à lui apparaître.
La barrière était brisée.
Spontanément, il se toucha la tempe. Le Hyuuga percevait bel et bien qu’une chose avait changé dans son être, qu’un poids s’était retiré, pour le meilleur et pour le pire. A toute vitesse son cerveau analysa cette pensée. La barrière se serait brisée quand il était dans la salle de bain, soudainement, sans prévenir. Toute la puissance du Byakugan a été libérée, le traversant de part en part, le laissant presque pour mort. Mais… C’était ridicule de le tourner ainsi, et pourtant… Le Byakugan savait à ce moment là qu’il pouvait se révéler. Tout du moins, il l’espérait. Il avait faillit lui prendre la vie, sans l’intervention probable de San. Cependant, d’un autre côté, il ne se serait pas aventuré à briser la barrière si San n’avait pas existé. Cela paraissait totalement extravagant, mais au fond de lui il savait que c’était fort probable.
Akogare bougea ses jambes, de façon à sortir du lit, s’appuyant sur le matelas. Doucement, il se mit debout, les yeux fermés. Ses paupières s’ouvrirent. Il avait la tête penchée, les cheveux lui tombant sur les yeux. Il lâcha le matelas, et chuta en avant. Vertige. Il tomba bruyamment sur les genoux, heurtant le sol en bois froid. Le garçon ne sentait pas la douleur, mais le choc se répercuta dans son crâne et accentua son mal de tête. Il soupira, avant de poursuivre son chemin, restant pour le moment à genoux. Une main après l’autre, il atteint la porte. Il respirait lourdement lorsqu’il fit glisser la porte.
Akogare rampa vers la salle de bain. Silencieusement, il remercia la personne qui avait eu la présence d’esprit de préparer l’eau avait de partir. Il s’adossa contre la paroi, et étendit ses jambes, reprenant sa respiration. Le moindre effort physique le torturait, déclenchant des chocs sourds dans son esprit brouillé. Gauchement, le garçon se départit de ses vêtements, puis agrippant le rebord du bain, il se hissa à l’intérieur, immergent son corps. L’eau lui fit immédiatement de l’effet. Elle avait l’étrange propriété de le calmer dans des situations pareilles, même si jamais encore elles n’avaient atteint ce degré de souffrance.
Il posa une main sur son cœur, écoutant ses lents battements, quoique accélérés par l’eau chaude. Le Hyuuga se laissa aller contre le rebord, plaçant une main derrière sa tête. Cette position l’aidait à retrouver des forces, mais surtout à réfléchir. Après la douleur, il sentit naître un petit sentiment, une douce sensation qu’il éprouvait depuis déjà quelques jours, mais qui à présent montait en puissance inexorablement, le submergeant presque.
L’excitation.
Ce don l’avait toujours fuit. Il avait toujours fuit ce don. C’était étrange. De savoir que l’on avait enfin réussi quelque chose que l’on désirait depuis plusieurs années. Le Byakugan avait brisé la barrière qu’Akogare avait dressée. Il l’avait brisée parce que le Hyuuga le voulait bien. La vapeur de la chaleur commençait à remplir la salle, contrastant avec le brouillard intérieur du garçon qui se dispersait. Il savait que San avait à nouveau joué un rôle capital hier, mais il était déjà trop inconscient pour s’en rappeler alors. Il lui restait juste une odeur. Celle de la fleur de cerisier. |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Sam 28 Jan - 19:46 | |
| Lorsque San ouvrit à nouveau les yeux, la première chose qu’elle vit fut le visage d’Akogare. Elle sourit malgré elle, en tendant un doigt vers lui. Il le lui attrapa délicatement, et le serra doucement, avant de poser sa main sur ses genoux.
[San]"Tu as survécu."
Akogare hocha la tête. Dans ses yeux, elle vit qu’il savait une bonne partie des événements passés. En effet, Nanki le lui avait raconté après son bain. Le Hyuuga savait quel sang coulait en lui à présent, quelle force logeait dans son corps. Rêveusement, il caressa la joue de San, lui décrochant un sourire. Akogare ne pouvait pas parler. Ou très difficilement. Il s’était brisé la voix quelques heures plus tôt, et le repos ne l’avait pas aidé à regagner cela. Mais ils n’avaient pas besoin de paroles pour se comprendre, pour communiquer.
Ils laissèrent plusieurs heures s’écouler, la matinée étant à un peu plus de sa moitié. San était étonnée de la facilité avec laquelle le Hyuuga se déplaçait à présent. Rien n’aurait pu laisser à penser qu’un drame avait eu lieu la veille, si ce n’est à la limite les traits fatigués des deux amis. Akogare était près de la porte. Il réfléchissait, les cheveux caressés par la brise. San allait le dépasser lorsque de sa main gauche, il l’arrêta. Surprise, la jeune fille se tourna vers lui, alors qu’il l’attirait à lui. Elle avait son corps serré contre le sien, et elle sentit sa respiration se saccader. Doucement, Akogare se pencha dans son cou, puis remonta vers l’oreille.
[Akogare]"Je vais avoir besoin de toi. Pour terminer ce que nous avons commencé."
La voix du garçon était hachée, et extrêmement basse. San s’éloigna légèrement de façon à rencontrer les yeux couleur de Lune du Hyuuga. Un mince sourire éclairait son visage épuisé.
[San]"Si tu penses pouvoir le faire, je t’aiderais Akogare."
Il hocha insensiblement la tête. Puis il laissa ses doigts s’aventurer sur la peau douce et fraîche de la jeune fille. Puis Akogare fit retomber son bras contre son corps, et se tourna vers le lit, où il s’assit. San, reprit sa route d’un pas léger. Elle n’en avait pas pour longtemps. Pendant ce temps, le garçon prit soin de préparer leur espace de travail. Il ferma les rideaux, empêchant le vent froid du printemps de rentrer. Ensuite il jeta une couverture au sol, accompagnée de quelques coussins. La même couverture qui renfermait le parfum de San. Et un peu du sien, maintenant.
Akogare installa le tout, alors que l’adolescente revenait. La lumière grandement tamisée la fit inexplicablement sourire. Elle s’assit sur un coussin, au centre de la couverture, attendant les explications du Hyuuga. Ce dernier se plaça derrière elle, l’enlaçant de ses deux bras.
[Akogare]"Hier, mon Byakugan s’est réveillé."
Elle sursauta et pivota vers Akogare, le dévisageant avec des yeux ronds.
[San]"C’est lui qui a… le sang ?"
Pour toute réponse, Akogare hocha la tête une ombre douloureuse passant sur son visage
[Akogare]"Encore une fois, tu m’as sauvé de lui. C’est étrange, non ?" Elle le sentit sourire dans son dos. "Non."
San commençait seulement à voir où Akogare voulait en venir. Elle se tourna complètement cette fois ci, vers lui, mais avant qu’elle ne prononce un mot, il lui déposa un doigt sur ses lèvres entrouvertes.
[Akogare]"Je pense que tu es la seule personne dans ce monde qui puisse me maintenir en vie, quand il se réveillera totalement."
[San]"Je t’en pris Akogare. Ne le fais pas. N’oublie pas ta promesse."
Il y avait comme des sanglots dans sa voix, et le Hyuuga éprouva un pincement au cœur de lui imposer cette épreuve. Si il avait eu le choix, il l’aurait demandé à quelqu’un d’autre. Mais ce choix là ne dépendait pas de sa volonté.
[Akogare]"C’est pour la tenir, que j’ai besoin de toi. Je ne mourais pas."
[San]"Ne dis pas de bêtises ! Tu ne t’es pas vu hier, tu n’as pas vu ton état. Tu ne peux pas faire cette promesse. Cette fois, ce sera encore pire, tu n’es pas en état !"
C’était la première fois qu’elle élevait le ton contre lui. De la détresse, de la peine, tout cela dans quelques mots. Akogare était toujours calme. D’une voix toujours aussi irrégulière, qui accentua encore le chagrin de San, il poursuivit.
[Akogare]"Non, je ne me suis pas vu. Mais je l’ai vécu. Je crois que mon point de vue n’est pas négligeable. Je connais les risques, mais maintenant, je te le redis clairement : je ne mourais pas."
Elle secoua la tête, une larme unique contrant sa volonté de ne pas pleurer. De son doigt, il l’essuya.
[Akogare]"Ne pleure pas, San. Tu n’aimes pas ça. Je t’en demande énormément, et crois moi, je déteste te faire pleurer. Mais… j’ai besoin de toi."
La jeune fille n’esquissa aucun mouvement, se perdant un instant dans les yeux du Hyuuga. Elle pouvait y lire une détermination sans faille, mais aussi de la tristesse. Elle savait que si elle refusait de l’aider, il n’insistera pas. Elle se leva simplement, laissant Akogare continuer de fixer l’espace à présent vide devant lui. San fit un pas, avant de s’arrêter. Elle était incapable de ne pas l’aider.
L’adolescente s’assit derrière le Hyuuga, déposant ses mains sur ses épaules.
[San]"Tu savais que je ne partirais pas."
San ne pouvait s’empêcher de sourire. Il secoua la tête en la tournant vers elle.
[Akogare]"En effet."
Il lui expliqua posément ce qu’ils allaient faire. Akogare avait besoin d’un endroit calme, et rassurant. Son choix s’était tout naturellement porté vers la chambre de San. Il lui exposa son rôle. Le Hyuuga ne savait pas ce qu’il se passerait lorsque son Byakugan terminerai sa formation. Cependant, l’avant goût qu’il avait eu hier lui laissait craindre le pire. Seule San avait réussie sans un mot à lui faire abandonner l’idée de se battre. Il aurait à nouveau besoin de sa sagesse.
[Akogare]"Je sens qu’il monte. Il va bientôt se manifester. J’ai confiance en toi San, restes juste là, et tout se passera bien."
Tétanisée, San était incapable de prononcer un mot. Elle perçut des frissons dans le bas du dos d’Akogare. Elle ne fit aucun effort pour cacher sa détresse, laissant ses larmes perler. Son ami se cambra légèrement, une grimace passant éphémèrement sur son visage fin. Il expira calmement, adressant un dernier regard à San. Au moment d’inspirer, il sentit la fragrance de la fleur.
Un cri rauque et désarticulé. Akogare laissa tomber sa main sur le sol, la rétractant sous la douleur. Sa respiration se hacha immédiatement, alors que son cœur battait plus vite. San le lâcha, projetée par un coup de coude. La vague de douleur, le traversait d’un bout à l’autre de son corps. Elle était aussi intense que dans ses souvenirs. Il sentit un objet frais se plaquer contre son torse, suivit d’un autre. Akogare avait la tête qui lui tournait. Pris de vertige, il tomba lourdement au sol. Il aurait aimé crier, pour extérioriser un peu de la douleur qui lui broyait la cage thoracique, mais c’était hors de ses capacités. Le Hyuuga tapa de toutes ses forces le sol. Il ne sentait pas la douleur physique, ses nerfs trop occupés à lui retranscrire se qui se passait en lui. La douleur était concentrée dans son ventre, mais une nouvelle onde de souffrance reprit, plus soutenue que la précédente. Des larmes prisonnières jaillirent de ses paupières closes, alors qu’il gémissait.
Des murmures lui parvinrent, affolés mais rassurants. Il ne pouvait saisir les termes exacts. Cette fois, un cri s’échappa de ses lèvres. Bref. Violent. Les deux vagues venaient de se rejoindre. L’une remontait, et l’autre poursuivait sa descente. Il aurait presque pu les suivre du doigt, si tant est qu’il puisse encore le lever. Akogare vomit, son estomac accusant le choc. Du sang s’ajoutait aux aliments rejetés. Le saignement de son nez et de ses oreilles reprit, alors qu’un tremblement incontrôlé l’agitait.
Troisième vague.
Cette fois, c’était encore pire qu’avant. Les vagues ne se dissipait pas, elles restaient en lui, continuant leur horrible travail. La troisième vague était plus rapide, parcourant son corps à toute vitesse. Un craquement sinistre lui répondit. Une côte avait cédé brusquement, sous la douleur. Akogare était trop vide pour hurler, son cri ce perdit en lui, créant de nouvelles larmes rougeâtre. Le calvaire n’était pas prêt de s’arrêter. Il avait le crâne en feu, et il se vit le frapper contre le sol, faisant éclater un peu de sang, avant que quelque chose ne le tire en arrière durement. Dans ses yeux, le sang s’infiltra. Le Hyuuga secoua la tête, la heurtant contre quelque chose de mou. Mais il n’avait que faire de ce qui l’entourait. Il se cambra, ressentant à nouveau la côte brisée.
Mais une quatrième vague de souffrance venait de rejoindre la danse mortelle engagée. Akogare regarda en lui, fouillant son cœur, son cerveau. Non. Il n’avait pas la force pour continuer ce combat. Il sentait son corps se déplacer aléatoirement. Il s’écroula contre quelque chose, qui le maintint debout. Une voix.
[Voix]"Ne meurt pas. Je te l’interdis."
Mécaniquement, il se recula, projetant la chose qui la retenait au loin. Il se sentit stopper par autre chose. De dur cette fois. Il retomba en avant, mais il y avait toujours ce contact frais et doux qui le retenait, inlassablement. Un fantôme ? Il était donc déjà mort. Non, on ne souffre pas comme ça lorsque l’on est mort. Deux nouveaux cercles de douleur lui enserraient l’esprit. Akogare se tenait la tête, en essayant de la frapper contre quelque chose, n’importe quoi, tout. Mais il frappait toujours dans ce corps parfumé, doux, délicieux. Il arrêta alors, ne souhaitant pas abîmer cette chose qui l’entourait, cette seule chose qui était proche de lui. Le Hyuuga se sentait humide. Il avait le goût du sang dans la bouche, et en avala une bonne partie, incapable de le recracher par manque de discernement, par manque de force. Ce goût infect, ajouté à son estomac en feu le fit régurgiter à nouveau. Ses jambes furent fauchées violemment et il retomba lourdement au sol, stoppant son ballet dans la chambre.
Un ballet sanglant, mortel, mais pas solitaire.
[Voix]" Reste là. Reste avec moi. Je t’en supplie."
Il sentit un nouveau contact. Toujours aussi doux, mais nettement plus chaud, au niveau de son visage. Deux objets froids se plaquèrent sur ses joues, et le contact fut réitéré, accompagné de quelques paroles. Nouveau craquement. Akogare étouffa un gémissement, et se releva sous le coup de la douleur renouvelée. Il aurait tant aimé rester avec la Voix. Mais l’affliction était trop forte, trop puissante pour lui. A contrecœur, il reprit son ballet sanglant. Ses jambes ne le portaient plus, il se laissait tomber au sol, attendant une nouvelle impulsion cruelle pour se relever. Mais bien souvent, ce n’était pas elle qui l’aidait. La Voix était toujours là, l’environnant de murmures, de mots, de paroles.
Akogare n’en pouvait plus. Il était au sol, le nez contre une surface confortable, et odorante. Son sang s’écoulait dessus, alors qu’il était agité de frissons insupportables. Il n’y avait plus de début et pas de fin. Plus de douze vagues de souffrances se disputaient le titre de la plus épouvantables. Deux nouvelles côtes avaient cédées. Son cerveau n’allait guère mieux, parcourut d’ondes funestes souhaitant détruire le plus de chose. Mais elles ne pouvaient rien faire, alors elles se contentaient de faire souffrir l’être qui le possédait. Ses jambes ne pouvaient plus rien faire, il s’était mis à ramper dans la pièce noire, enfonçant toujours plus ses os dans sa chair. Une côte avait transpercé sa peau, mais Akogare continuait à traîner sur le sol glissant. Mais il avait déjà trop bataillé. Trop longtemps, et trop durement. |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare Sam 28 Jan - 19:46 | |
| A quoi bon continuer, il ne parviendrait pas à résister à la mort. Son étreinte glaciale se fit sentir, alors qu’il était au sol, sur le dos. Il la voyait clairement, une ombre bleutée et éthérée s’approchant de lui, en souriant. Le garçon tenta une retraite. Impossible, il n’avait plus aucunes forces. Il regarda l’ombre l’enfourcher, ses cuisses enserrant le torse du Hyuuga. Impuissant, il la fixait. Elle était proche, humant l’odeur de sang qui se dégagée du corps d’Akogare. Une main spectrale lui caressa les cheveux. Bleu sur bleu. Impensable, l’ombre approcha ses lèvres du garçon. Un dernier baiser, au sein de bras glacés. Mais le Spectre de Mort s’arrêta, à quelques millimètres de la bouche du Hyuuga. Il sentait l’air froid qu’il dégageait en respirant.
Un autre contact. La douce caresse. L’ombre mortelle se recula, une moue de déception traversant son froid visage. Le mal en lui se calmait, prenant le même chemin que le Spectre, s’extirpant de son corps pour suivre leur maître. Les frissons diminuèrent, sans toutefois cesser. Le garçon percevait un souffle chaud contre sa peau, accompagné d’un liquide. Ce n’avait pas le goût du sang, c’était salé, et non sucré. Le souffle se rapprocha, jusqu’à rejoindre le sien, un long moment. Un moment de calme, d’apaisement, de sécurité totale et absolue. Le liquide continuait de glisser sur sa peau, alors que les objets frais tant aimés lui caressaient la joue et l’épaule. Le contact se brisa, avant de recommencer quelque seconde plus tard, plus intense, plus chaud. Akogare ouvrit les lèvres sans y penser. Sa main bougea, et remonta le long de la légère masse qui était au dessus de lui. Il connaissait cette masse. Il connaissait ce corps. Sa main s’arrêta près de là où le contact se poursuivait. Il caressa ce qu’il supposait être une joue, puis laissa sa main sur la nuque du corps.
Le délicieux contact s’arrêta. Akogare resta sur le dos, et le corps au dessus de lui ne bougea pas. Il y avait toujours cette exquise fragrance. Toujours aussi fraîche, toujours aussi pure. Il ouvrit doucement les yeux. San le regardait, la mine inquiète. Le garçon ne pouvait lui sourire, et ses yeux étaient encore trop emprunt de la douleur qui l’avait brisé quelques temps auparavant pour qu’elle puisse le deviner. Mais elle, elle sourit. Le calvaire venait de trouver sa fin. La Hyuuga calmait sa respiration, mais quelque chose d’autre que la douleur l’excitait. Il n’avait pas besoin d’un dessin pour savoir ce que c’était. San était placée de telle sorte à ne peser sur aucune des blessures d’Akogare. Maintenant qu’il était réveillé, il les sentait toutes. Mais même si l’adolescente était assise sur ses côtes, il resterait là, profitant simplement de sa présence.
[San]"Merci.. Merci de tenir tes promesses."
Elle avait également la voix hachée, mais ses raisons étaient différentes. Akogare laissa glisser sa main sur la jeune fille. Entre ses seins, sur son ventre, sur sa taille. Sa deuxième main se hissa avec difficulté vers les cheveux de l’adolescente. Doucement, il appuya dessus, et elle approcha son visage du sien.
[Akogare]"Merci, de m’avoir ramené à la vie."
Ils s’embrassèrent à nouveau, les larmes de San continuant de perler sur son joli visage. Mais elles avaient un goût différent. Elle souriait dans son baiser, alors que de sa main elle essuyait le sang qu’Akogare avait sur la joue. Il se rendit compte que son arcade sourcilière avait été cassée, et que c’était d’elle que venait la majeure partie du sang qui recouvrait son visage. Le couple se sépara de quelques centimètres. Il n’y avait plus de soleil dehors, le temps s’était étiré lentement et douloureusement, alors qu’Akogare mourait petit à petit. Mais à présent, plus que toutes les blessures de son corps, plus que le savoir d’avoir totalement réveillé son Byakugan et d’avoir réussi son épreuve sanglante, seuls comptaient les yeux ambrés qui lui rendaient son regard blanc. Ses yeux, ses lèvres, sa peau, son parfum. A cet instant, il aurait voulu tout embrasser. Lisant son désir, elle joignit ses lèvres aux siennes en un nouveau baiser.
Une fleur de cerisier. Soie et ivoire.
Dernière édition par le Sam 18 Fév - 21:15, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Demeure Hyuuga : Akogare | |
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