Réveillé depuis une bonne heure, Kusari lézardait dans son lit, rêvant de l'avenir, imaginant être un ninja expérimenté aux techniques redoutables qui ne craindrait rien ni personne. Malheureusement, le jeune homme était encore loin de ses objectifs et il lui faudrait accumuler des trésors d'efforts et travail acharné pour y parvenir. C'est ainsi que, une fois satisfait du personnage qu'il venait de créer grâce à son imagination, il décida de se lever et de se préparer. Il comptait, pour une fois, ne pas gaspiller sa journée à attendre que le temps passe dans sa tanière et à la rendre productive. Sa mère, surprise de le voir réveillé si tôt, ne put s'empêcher de se moquer de lui.
Sa mère : Tout va bien mon chéri ? Noël n'est que dans plusieurs mois hein, tu peux retourner te coucher. Dit-elle sur un ton moqueur.
Kusari : Silence femelle ! Aurait-il aimé lui répondre. Je vais m'entrainer à l'académie si tu veux tout savoir. S'enquit-il, frustré par le commentaire désobligeant de sa génitrice.
Sa mère : Oui, oui. Fait bien attention à ne pas te casser un ongle surtout ! Continua t-elle, visiblement très amusée par la situation.
Kusari : Si je fais ça, c'est surtout pour pouvoir te payer une maison de retraite ! S'exclama t-il avant de sortir de chez lui en claquant la porte.
Le jeune homme savait pertinemment que les pics que lui envoyaient sa mère n'avaient rien de méchant et étaient totalement justifiés compte tenu de sa nature de procrastinateur. Malheureusement, son égo lui avait bien plus de mal à rationaliser ces attaques sournoises. Blessé dans sa fierté, il se jura de lui prouver qu'elle avait tord de le voir comme elle le voyait, et comptait bien lui montrer quel genre d'homme il pouvait devenir.
C'est ainsi que, une fois arrivé à l'académie, il se dirigea vers les jardins, et plus précisément sur les cibles qui s'y trouvaient. D'autres aspirants s'entrainaient déjà et Kusari fut tout de suite troublé par leur simple présence. Il avait peur de se couvrir de ridicule devant eux mais, après tout, ils étaient tous là pour s'améliorer, et pas se juger. Ni une, ni deux, il commença par envoyer un premier shuriken sur la cible, puis un second, suivit de prêt par un troisième. Il continua jusqu'à avoir vidé son stock de dix shurikens.
Kusari : Potier c'est pas si mal en fait comme métier...Dit-il tout bas en constatant qu'aucune de ses armes n'avait atteint leur cible. Ou pas en fait. Aller on se concentre et on recommence !
Plein d'entreint, il continua sans relâche de lancer encore et encore ses projectiles métalliques, feignant d'ignorer les regards amusés de ses camarades, clairement plus doués que lui.